La fainéantise a maintenant un nom [Terminée~]

Toshikatsu Hirofumi

Physique

Hirofumi, quand tu te lèves le matin, c'est le brouillard dans tes cheveux blancs décoloré. Et c'est comme ça toute la journée, t'auras beau essayer de les coiffer, de mettre du gel ou des conneries de ce genre, nan. Les mèches rebelles sont là et ne te laisseront jamais tranquille. Du coup, tu t'en fous et t'as abandonner l'étape coiffage de ta course pour arriver à l'heure au lycée. Si on descend un peu sur ton visage, relativement fin pour un garçon, tes yeux sont une succession de bleu. Du bleu ciel, du bleu nuit, du bleu gris... On dirait qu'ils n'ont jamais réussi à se mettre d'accord sur une nuance de bleu particulière et qu'ils s'amusent à changer de couleur au fil des jours.

Maintenant, on dézoome et on regarde l'ensemble. Pas très musclé, mais t'estime que t'as bien assez de muscles comme ça, pas besoin de ressembler à l'un de ses bodybuildeurs aux muscles dopés à la poudre protéinée. T'es assez fin sans pour autant paraître pour un anorexique, t'es assez grand pour prendre un produit dans les plus hauts rayons des supermarchés, mais pas géant non plus. Les chiffres exacts ? 1M72 pour 70kg. La moyenne quoi, pour quelqu'un qui fait tout de façon moyenne, c'est plutôt correct. Continuons la matinée type du gars en retard pour aller au lycée. De toute façon, en semaine, tu réfléchis pas, tu enfiles ton uniforme et tu te casses sans demander ton reste. Les autres jours, t'es le genre à prendre les premières fringues qui te tombent sous la main et à les enfilés.

Question goût, ton armoire est un nuancé de bleu, tu aimes cette couleur, point barre. Du coup, c'est rare de te voir porter un t-shirt rouge avec un pantalon vert pomme et une veste violette, puis bon, merci la faute de goût. Et t'imagines même pas ce que pourrait donner ce genre de couleur vive sur ta peau blanche, cadavérique. Parce que le soleil, c'est pas vraiment ton pote, tu peux pas bronzer, tu passes de blanc zombie à rouge écrevisse sans passer par le brun Aomine. Plusieurs personnes t'ont déjà demandés si ta température corporelle était inférieure à 37° parce que tu donnes juste l'impression d'être sorti d'un congélateur.

Caractère

Quand on te voit dans la rue, les gens te prennent pour un délinquant avec ta dégaine de "je-m'en-foutisme" et tes cheveux blancs. Du coup, pas grand monde t'adresses la parole et c'est pas plus mal pour toi, t'as pas envie de te faire chier avec des pipelettes ou d'avoir à aider une vieille dame à traversée la route parce que t'as une tête de jeune premier. Nan, t'es bien tout seul, même si en fait t'es pas très méchant. T'es juste un énorme flemmard qui répète sans cesse 'Mais quelle galère...'

Parce qu'en fait, tu peux te montrer à l'écoute si la personne en face est te semble intéressante, tu peux même faire preuve de patience si ça en vaut vraiment le coup. En ce qui concerne les filles, comme tout mec de ton âge, t'aime bien les regarder de loin. Parce qu'en fait, avec ta dégaine de pseudo-délinquant, elles sont peu à t'approcher et t'en es finalement devenu timide avec le sexe opposé et puis tu considères les caractères des filles bien trop compliqués. Quand elles disent blanc, ça veut dire noir et quand elles disent noir, ça veut dire noir ? Il existe pas un dico ou un traducteur spécial filles plutôt ? Parce que, sérieux, toi si t'as envie de faire un truc, tu le fais, tu te demandes pas si le voisin de la cousine de l'épicier va te trouver bizarre ou idiot. Et au pire des cas, il pense ce qu'il veut, tu t'en fous royalement.

T'es devenu hyper franc à force, tu dis ce que tu penses et comme tous garçons idiots de 17 ans, tu réfléchis pas si la personne en face va se vexer ou pas. Tu t'es ramassé pas mal de claque de filles qui venaient te faire leurs déclarations comme ça. En même temps, le "Nan, tu ressembles pas à une fille", c'était pas obligatoire ...

Histoire

Petit, tu adorais être avec tes parents, le sourire était toujours sur tes lèvres. T'as eu l'éducation qu'un fils de bonne famille et futur héritier d'une immense succursale d'électro-ménager se devait de recevoir. Bonne tenue à table, phrases polies, une présentation toujours impeccable. Puis au collège, tu t'es fait racketter parce que, justement, tes parents sont pleins aux as. Sauf qu'à ce moment-là, le fils de bonne famille ne savais pas ce qu'était du racket, il ne savait pas se battre et il arriva en sang chez lui, dans son immense palais qu'il croyait invisible. À partir de là, tu passas d'établissement en établissement, bagarre sur bagarre, renvoi sur renvoi. Tes parents t'avaient plusieurs fois prévenu qu'ils te déshériteraient, mais même à l'heure d'aujourd'hui, ton appart' vers le lycée est payé par eux. Ils pouvaient pas se faire à l'idée d'expulser eux-mêmes le seul fils unique qu'ils avaient eu tant de mal à avoir. À force de bagarre, les gens commençaient à te craindre, tu t'étais endurcis et t'avais atteint un niveau de compassion pour les autres aux alentour de zéro. On te cherchait moins alors tu te battais moins. Les gens parlaient dans ton dos, tu t'en foutais. T'avais la paix, c'est tout ce qui t'importait.

Puis un jour, un élève vint te parler, pour voir si t'étais vraiment si horrible que le disait les rumeurs. Tu lui as juste répondu que tu te défendais quand tu devais te défendre, ni plus, ni moins. Frapper les autres par pur plaisir ou pour asseoir une réputation de crainte envers les autres ne t'intéressait pas. Ce mec te sourit et te sortis que c'était cool que tu sois finalement pas un type violent, mais plutôt un type faignant. Ton sourcil c'était arqués tout seul, un air surpris sur le visage. Il raconta à tout le reste de la classe que tu le tabasserais s'il revenait te voir. C'est qu'à la fin de l'année que t'as compris qu'il avait fait ça pour que tu puisses être tranquille, comme s'il avait compris dans tes quelques mots que les gens autour de toi ne t'importais pas plus que ça.

Arrivé au lycée, tu te demandais si renouer des liens d'amitié avec des gens de ton âge était possible. Le problème, c'était la communication. Ta franchise était parfois appréciée, parfois non et certaines situations devenaient cocasses. Finalement, tu réussis à avoir des relations tout ce qu'il y a de plus normal, ou presque. Parce que certaines fois, c'était pas encore ça. Ta dégaine impressionnais encore pas mal de monde et ta réputation du collège te rattrapait par ragots arrivant à tes oreilles. Les démentir était chose aisée finalement, et certains garçons de la classe te trouvaient sympa, même si certains détails détonnaient complètement avec ton apparence. Comme ce jour où un chat avait réussi à s'infiltrer dans l'établissement. Monsieur le Dur à peur des chats, imaginez donc les remarques piquantes qui le suivirent par la suite. Les cours d'éducation familiale et ménagère furent une véritables révélation. Malgré ta fainéantise maladive, tu te découvris une passion certaine pour la cuisine et acquis le respect de plusieurs filles du lycée qui venaient te demander des conseils par la suite. Comme quoi, l'habit ne fait pas le moine.

Quant au basket ? Tu n'y as jamais vraiment pensé, imaginant de toute façon un sport beaucoup trop fatiguant pour ta petite personne et tu préfères encourager Rakuzan dans les tribunes. Mais peut-être que si tu t'y mettais, tu pourrais montrer des aptitudes permettant d'intégrer l'équipe.

"Ouais, c'est ça, arrêtes un peu de rêver tout haut !"
"D'accord, M'sieur le faignant de service~".