Ready, seady and... what? || Natsumi

« Kasamatsu, Shoka et Fuuji, vous allez aider les deuxièmes années à réviser leurs cours pour les examens qui approchent. »

Ça sonnait comme un ordre. Logique, c’en était un. Ou plutôt une demande qui n’acceptait pas le moindre refus. Mais bon, il est vrai que Yukio avait obtenu des résultats excellents aux premiers examens de l’année ainsi qu’aux test blancs ayant eu lieu peu de temps avant ; de facto, les professeurs l’avaient intégré à la petite délégation d’aide et soutien scolaire qui prenait place quelques semaines avant que de débutent les véritables sessions d’évaluations. Le concerné soupira. Non pas que venir en aide aux plus jeunes le rebutait, mais il avait songé vaguement pouvoir davantage s’entrainer au basket durant le petit laps de temps laissé aux plus méritants plutôt que de s’improviser prof.

Mais bon, soit.

On lui avait donc donner le nom d’un élève ainsi que sa classe. Mais rien de plus. Du coup il se retrouvait un peu démunit, ne sachant pas trop dans quelle matière était les difficultés du petit jeune qu’il devait coacher – enfin petit jeune… un an de différence ce n’était pas grand-chose non plus. C’allait donc partir en improvisation totale. Magnifique. Yukio détestait ça, quand tout n’était pas cadré et bien délimité. Y aller au feeling ,ce n’était définitivement pas son « truc », comme disait l’autre blondasse qui lui servait d’as dans son équipe de basket – et un peu de pote, aussi, fallait bien l’avouer. Tiens, d’ailleurs, est-ce qu’on l’avait collé en session de révision aussi ? Kasamatsu se dit qu’il irait jeté un coup d’œil lorsqu’il aurait le temps, un peu plus tard, histoire de se marrer un peu.

Entrant dans une salle, il avisa plusieurs élèves de secondaire, na sachant pas trop lequel était celui qui lui avait été attribué –parce que oui, en plus de ça, pas de prénom, histoire de rendre la tâche encore plus sympathique en matière de recherche. Du coup, pas vraiment d’humeur a joué à Sherlock, c’est tout naturellement qu’il entra dans la pièce et déclara, ses livres d’études sous le bras ;

« Euh… Lequel d’entre vous est Takagawa, ici ? »

Bonjour, pour l’approche sociale, on repassera.

Ah. Une fille. Il s’était attendu à tout sauf à ça.

Non pas que Yukio soit particulièrement misogyne ou autre- au contraire, sa mère elle-même le taxait d’être bien trop gentil en dépit de son caractère marqué – mais il se sentait toujours mal à l’aise en compagnie de la gente féminine. Il ne savait pas trop pourquoi – quoi que… - et ne tenait pas à aborder le sujet. Ni maintenant, ni jamais, probablement. Mais bon, s’il avait su, il aurait échangé avec un autre troisième année, afin d’être sûr d’être une aide autre que décorative. Il souhaitait maintenant pouvoir donner des « cours » tranquillement. Peut-être que finalement, ça se passerait très bien.

Kasamatsu la jaugea du regard. Il était sur de l’avoir déjà vu auparavant. Même s’il n’était pas spécialement physionomiste, il n’en restait pas moins que son visage à elle lui disait vaguement quelque chose. Soupir. Quand il faut y aller.

« D’accord eh bien… Tu veux bien me suivre s’il te plait ? Il faut trouver une salle vide ou je pourrais t’aider pour les révisions, celle-ci est trop bruyante pour ça. »

Petite pique même pas volontaire tous les autres présents dans la classe. Oui ils étaient bavards et oui c’était particulièrement désagréable aux oreilles du nippon. Franchement, il y avait la cour extérieure s’ils souhaitent tous se donner en spectacle, comme ça.

Faisant volte-face, il repassa la porte –toujours ouverte – de la salle et se retourner une dernière fois vers la dénommé Takagawa.

« Tu viens ? »

Bah oui, c’aurait été bête delà laisser là, plantée comme un piquet. Elle n’avait probablement rien fait pour mériter une chose pareille, en plus de ça. Ainsi donc le brun arpentait les couloirs, livres sous le bras et regard cherchant une pièce vide de vie pour espérer donner quelques conseils sereinement.

Le tout était de rester calme. Après tout, ce n’est pas comme si elle  allait lui sauter à la gorge ou le violenter sur place, pas vrai ? Elle n’avait pas l’air d’être une bête sauvage… Ou une fane psychopathe de Kise. Ça lui laissait donc une chance de rester en vie au moins jusqu’au prochain match, ce qui était, en soit, une perspective assez rassurante.