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 [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ]

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MessageSujet: [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ]   [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ] EmptyVen 13 Mar - 23:43




 


Akashi Seijuro & Kawakashi Kana
You and me against the world.
Le ciel est parcouru de nuages libres, portées par le vent. De grosses touffes blanches, colorant le ciel de cette couleur qui souvent représentait la paix. Les nuages paraissaient si doux aux toucher, comme du coton ou encore de la barbe à papa. Elle aurait voulu pouvoir les effleurer en tendant le bras, parcourir les étoiles de ses doigts et regarder la lune grimper au plus haut dans l'horizon. Cela avait toujours été un phénomène qui la passionnait, ses deux yeux bleus étaient comme attirés par cet immense tableau teint au pinceau lapis lazuli, parsemés de petites pépites argentées. La jeune blonde pencha la tête près de la fenêtre, fixant les immeubles avec un sourire repus. Ce qu'elle pouvait être avide de découvertes, parfois. Mais elle rêvait encore, parce que le monde était rempli de choses qu'elle ne comprenait pas toujours. Le paysage passa devant ses yeux en accéléré, les immeubles, les passants, les commerces, les lumières de la ville, toutes ses choses traçaient leur chemin. Les laissant tous les deux, dans ce taxi composant une douce mélodie classique. Elle s'efforçait de respecter cette règle qu'elle s'était donnée. Oublier les autres le temps d'une heure. Si simple à dire, de mots faciles à prononcer et pourtant portant une cause lourde.

Kana ferma ses paupières pour apprécier le morceau en cours. Elle imaginait sans mal des notes colorées se pavanant et dansant devant ses yeux au rythme de la mélodie. Ses oreilles se réjouirent du rythme lent et doux, capable de bercer le plus agité des enfants et de calmer le corps et l'esprit. Elle semblait avoir retrouvé le goût pour ce genre de musique, son ouïe appréciait le son aigu du violon et du violoncelle, les doigts dansant sur les cordes d'une harpe la faisaient frissonner. En ces moments elle pouvait laisser de côté sa spontanéité pour profiter de l'apaisement. Kana soupira et s'adossa contre le banc, déposant son sac sur ses jambes. Elle se souvenait encore de lorsqu'elle était plus jeune, elle s'endormait sous un morceau de musique classique, souvent utilisé par sa mère lorsqu'elle l'entraînait. Un morceau en particulier avait le don de l'endormir et de l'apaiser : Le lac des cygnes.

La voiture s'arrêta, les laissant profiter de ce moment silencieux seulement entrecoupé par les instruments. La blonde entendit le bruit des autres voitures autour, puis du taxi qui redémarra à toute vitesse. Elle rouvrît les yeux, ayant à peine le temps de voir une voiture grise dribbler leur taxi, obligeant le chauffeur à tourner à toute vitesse. Son corps glissa le long du banc, se cognant contre celui de Seijūro. Ce ne fût pas un choc violent, elle fit ce qu'elle pu pour ne pas cogner son épaule contre la sienne et pour ne pas l'écraser de tout son poids, mais il était tout de même assez dérangeant.  

« Désole... »

Sa petite voix eût du mal à percer la musique qui les entouraient. Elle sembla embarrassée par la situation, ses pupilles cherchèrent le visage de son ami comme pour guetter sa réaction. Tu as grandis, j'ai l'impression d'être minuscule à présent. Cette phrase sonna comme une révélation, en quelques secondes à peine elle se prit quelques années. Désormais elle le voyait, l'écart qui s'était lentement glissé entre eux. Le temps qu'ils avaient passés loin de l'autre sans se contacter n'était pas quelque chose qu'elle pouvait se permettre de négliger. Bien sûr, leurs liens avaient été épargnés, il conservait la même place dans son cœur et ni le temps ni la distance ne l'avait détrôné. Seijūro restait son meilleur ami d'enfance. Cependant, elle savait que ce qui était auparavant ne l'était plus vraiment. Lorsqu'ils étaient enfants elle pouvait lui sauter dessus pour venir le prendre dans ses bras et insister pour qu'il se confie, mais désormais elle allait devoir batailler pour obtenir à nouveau sa totale confiance. La demoiselle se réinstalla à sa place, tournant rapidement la tête comme pour fuir tout contacte visuel. Elle se sentait.... étrangement embarrassée par la situation sans même réellement savoir pourquoi.

Le trajet se fît dans un calme plat, la supporter n'osant aborder la discussion. Mais malgré tout elle était heureuse qu'il soit là, avec elle en direction de la patinoire. Elle était contente qu'il ai accepté sa proposition et savait où tout du moins pensait savoir à quel point Akashi faisait des efforts pour elle. Il aurait pu tout simplement rentrer mais il avait accepté sa compagnie encore quelques instant et cela elle ne laissait pas de côté.

« Je suis contente que tu aies accepté. Faisons de notre mieux. Ta seule responsabilité maintenant est de t'amuser.»

La jeune blonde eût un grand sourire candide, de ceux qu'elle possédait encore en étant enfant. Un enfant simple, cherchant constamment la liberté. Elle voulait être elle, non pas une simple poupée dans les mains des autres. Ni une marionnette dont on pouvait changer la mentalité. C'était cela qui la rendait heureuse, d'être une personne simple mais authentique. Ou tout du moins c'était ce qu'elle voulait par dessus tout. La voiture s'arrêta pour signaler qu'ils étaient finalement arrivés à destination, la blonde fouilla dans son sac puis paya la somme indiquée, faisant un simple clin d'œil à son ami.

« Cette fois, c'est moi qui paie ! »

La silhouette ne tarda pas à quitter la chaleur de la voiture, remerciant le taximan et s'emparant de ses affaires. Le froid sans pitié n'attendit pas une seconde de plus pour venir fouetter sa peau en une caresse glaciale, en quelques minutes à peine la température avait baissé. Akashi avait raison à nouveau sur ce point, il faisait froid le soir, À Kyoto. Tout doucement, de ses doigts fins et blancs la supporter s'empara de la veste de son ami et se blottit contre le tissus encore chaud. Un mince soupire quitta ses lèvres, créant un doux nuage blanc devant sa bouche. Kana sembla ravie de pouvoir respirer l'air frais à nouveau, malgré la température hivernale.

La demoiselle tourna la tête, ses deux prunelles d'un bleu clair brillant lorsqu'elles aperçurent la patinoire. Étrange phénomène... Elle n'avait jamais été si heureuse de voir ce lieu dans toute sa vie. Cependant il y avait une première fois pour tout. Voir et entendre les enfants glisser joyeusement la rendit nostalgique, malgré tout elle avait tout de même apprécié le patinage aux côtés de sa mère. C'était une corvée, mais elle avait réussi à voir le bon côté lorsque suivant les directives de sa génitrice elle voyait ses yeux en tout point identiques aux siens briller de fierté. Parce que c'était son rêve de jeunesse, parce que sa mère aimait cela. Les raisons pour lesquelles elle avait continué étaient nombreuses. Kana avança jusqu'à se retrouver à ses côtés de son ami capitaine, elle lui jeta un regard furtif, se mettant ensuite à marcher en direction du terrain pour la patinoire en de pas lents. Elle avait un peu de temps pour profiter de sa compagnie, chaque minute comptait.

Devant ses yeux elle vit un petit groupe, six individus déjà sur les pistes, certains en couple se tenant la main joyeusement. Elle s'autorisa un minuscule répit face à cette scène, son petit cœur étant sans doute un peu trop fleur bleue. La belle garda son sac tout près d'elle, son regard suivant la foule comme fasciné par leurs sourires respectifs. Elle n'espérait sans doute pas vivre une romance, ce qu'elle aimait c'était voir les liens qui les unissait. Je suis sans doute un peu étrange... Ou simplement rêveuse ? Elle se donnait le droit d'imaginer et de croire aux bonnes choses sans pour autant oublier que la vie était loin d'être un long fleuve tranquille. « Crois en toi.» Ses mots résonnaient inlassablement dans sa tête. Telle des pensées claires ou des paroles du seigneur elle les gardait précieusement et celles-ci venaient égayer sa journée en cet unique conseil. Croire encore. Elle pouvait le faire pour les autres, porter leur espoirs et croire en eux, il était temps qu'elle croit un peu plus en elle. La supporter retint un minuscule sourire, c'était une des raisons pour lesquelles Seijūro restait sont meilleur ami. Parce qu'il était son meilleur soutiens et son espoir. De ses mots francs et de ses conseils brefs il arrivait à la motiver. Ryouta était son soleil, Akashi la lune qui brillait dans les soirs les plus sombres pour la guider. Fier général capable de motiver ses troupes avec de simples mots puis de les pousser jusqu'à la victoire.

« Je paie cette fois, tu as déjà dépensé avec les chats. »

Kana se demanda comment ils se portaient tous seuls dans le froid, elle espérait qu'ils aient trouvé un endroit pour s'abriter.  N'attendant pas de réponse de la part de son ami, elle se dépêcha d'avancer devant lui afin de se poster devant la cabine d'accueil, demandant doucement deux paires de patins pour elle et son ami. La jeune fille sembla très à l'aise pour prendre la parole et ne tarda pas à faire un petit signe à son ami afin qu'il puisse se rapprocher. Le temps était compté, chaque seconde serait précieuse, chaque mot important, chaque sourire marquant. Elle lui tendrait sa main, pour qu'il ne se perde plus jamais dans les ténèbres de la nuit et que ses pas jamais ne cessent.

If you can't fly then run, if you can't run then walk, if you can't walk then crawl, but whatever you do you have to keep moving forward.


 
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Dernière édition par Kawakashi Kana le Mar 30 Juin - 22:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ]   [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ] EmptySam 14 Mar - 5:56

Une heure pour oublier
Cause girl, you're perfect.


Tu te trouvais dans la voiture en train de regarder les nuages se profiler dans un ciel aux couleurs vives. Il paraissait pratiquement peint par des anges qui riaient doucement en vous voyant heureux. Aucune noirceur ne se montrait au loin. Les horizons prenaient des allures de tableaux impressionnistes. Il ne fallait toutefois pas être impressionné. Tu tournais ta tête vers Kana pour la voir observer le même paysage que toi avec une joie enfantine. Vous aviez toujours grandi sous le même ciel sans vous toucher. Elle était tout proche de toi. Il te suffirait de tendre le bras pour savoir que celle-ci se trouvait devant toi. Le mirage de tes jours se dissipait enfin.

Tout retrouvait sa place dans ce taxi de seconde classe. Le cuir collait sous tes mains et blessait ta colonne. Rien ne se comparait à ta limousine habituelle. La présence de la jeune femme rendait cependant le moment magique. Tu te surprenais à penser ne jamais vouloir voir la fin de ce moment. Que ces violons jouent toujours sous les fredonnements du chauffeur. Que ces violoncelles déclament leurs partitions sans interruption. Que ce moment ne prenne jamais fin.

Tu fixais les paysages en maintenant ta main sous ton menton. Tu en paraitrais pratiquement las. La vérité est que tu connaissais ces images aussi bien que la face cachée du destin. Tu voyais tout sous un autre jour. Les immeubles chatouillant la toile du ciel ne te fascinaient pas parce que tu connaissais les secrets architecturaux entourant leurs merveilles. Les lumières de la ville apparaissaient comme des symboles chimiques. Kana avait une nitescence que tu ne pouvais pas comprendre. Celle-ci était la plus belle de toutes. Les passants devenaient invisibles quand la blonde se trouvait autour de toi. Elle devenait le centre du monde.

Tu te tournais sans bruit vers Kana pour la voir les yeux fermés. Elle paraissait presque aussi heureuse que toi sous ses airs de musique classique. Il y avait peu de personnes qui savait aimer le calme. Tout tournait trop rapidement. Tu te retournais vers ta fenêtre pour déposer ta tête contre cette dernière. On vivait dans un monde où la vitesse était tout ce qui comptait. Prendre ce genre de moments calmes faisait toutefois du bien. Tu le regretterais probablement en rentrant à la maison. Cette heure serait la plus précieuse de toutes. Tu en apprécierais chaque seconde et inspirerai tous les moments inoubliables que celle-ci te donnerait. La musique changea pour laisser place à celle du Lac des Cygnes.

Tchaikovski avait écrit cette musique en songeant qu’il ne pourrait jamais aimer une femme. Le prince ne pourrait jamais sortir avec cet oiseau aux plumes immaculées sous peine de le souiller. Te rendrais-tu compte que ton monde était trop sombre pour que Kana ne puisse marcher près de toi ? Elle souriait pourtant comme si cette musique avait tout de plus beau. Tu roulais des yeux en reportant ton attention sur les voitures. Grimaçant en te rendant compte que la voiture prendrait un virage trop brusque. Tu avais beau ne rien faire. Le futur était visible sans même que tu ne puisses faire quoi que ce soit pour l’en empêcher.  Un poids  se cogna contre ton épaule. Tu tournais la tête pour apercevoir la blonde lever les yeux vers toi. Elle se sentait manifestement coupable. « Désolée... » Sa voix était faible comparativement aux musiques provenant de la petite radio. Tu lui souris pour lui faire mine que cela ne te dérangeait pas avant de détourner le regard. Elle reparla de nouveau. « Je suis contente que tu aies accepté. Faisons de notre mieux. Ta seule responsabilité maintenant est de t'amuser.» Tu te retournais vers elle avant de lui répondre taquinement. « Je te retourne ton si bon conseil. » Son sourire était candide où le tien se faisait joueur. Une autre facette de ta personnalité se renvoyait dans le reflet de ces yeux. Les fils des marionnettes seraient coupés pendant une heure. Votre relation ne serait jamais aussi libre que celle de ce couple de jeunes hyènes farceuses que la brune et le blond de ton institution formait. Mais cela ne la rendrait que plus vraie.

La voiture se stoppa et la blonde semblait se précipiter pour chercher des billets dans son sac à main. Elle te fit un de ces clins d’œil qui te donnaient envie de lever les yeux au ciel. « Cette fois, c'est moi qui paie ! » Tu la laissais payer parce que cela semblait lui faire plaisir pour une obscure raison. Tu avais pourtant amplement les moyens de payer cette virée en voiture. Il allait falloir que tu la lui rembourses aussi rapidement que possible. Mais cela était fascinant. Les filles en avaient habituellement après ton nom et ton argent. Kana était différente. C'est ce qui la rendait si fabuleuse.

Vous marchiez en direction de la patinoire. Kana était toujours emmitouflée dans ta veste alors que tu marchais à ses côtés. Le froid ne semblait pas vraiment te toucher. Tu irais bien si la jeune fille se trouvait au chaud. Que cela était étrange de penser ainsi. La patinoire était maintenant visible devant vous. Des enfants dansaient sur le lac de glace pendant que leurs parents faisaient de toutes aussi gracieuses arabesques. Certains couples profitaient aussi de ce moment dans ce lieu hors des limites du temps. Les commissures de tes lèvres se relevaient. Le but ne serait pas de gagner. Ce serait seulement une heure pour oublier ta prison en or de laquelle tu te prétendais libre en brandissant ton argent.

Les paroles de la jeune femme résonnaient en toi : « Ta seule responsabilité est maintenant de t’amuser. » Elle te retirait ce poids de capitaine des deux équipes les plus exceptionnelles de vos landes japonaises. Kana acceptait qui tu étais. Elle était cette lumière au bout du tunnel que tu cherchais sans savoir ce que tu voulais réellement.

Tu tenterais de faire place à cette partie de toi-même qui ne pouvait pas être si faible que cela. Tu resterais fort pour la jeune femme tout en te fondant dans son monde. Tu voulais voir cette terre avec les yeux du bonheur. Tu voulais caresser cette terre de ton regard comme elle le faisait. Elle avait les yeux qui brillaient comme un millier de belles étoiles dignes des plus grandes constellations. Son bonheur ne pouvait se traduire en mots. Mais tu voulais le voir pour le restant de tes jours recouvrir les douces joues rosées de la demoiselle.

« Je paie cette fois, tu as déjà dépensé avec les chats. » Tu fronçais les sourcils. Cela commençait pratiquement à devenir énervant. « Tu sais que j’ai pleinement les moyens de te payer les billets. Ce n’est pas galant de laisser une dame payer. Je… » Elle courut parmi les gens pour arriver la première à la cabane d’accueil. Tu te précipitais pour la suivre et arriver le premier au guichet. Elle avait eu le temps de demander deux paires de patins. Tu imposas un ordre comme tu le faisais habituellement. « Je paie la facture. » dis-tu au caissier. « Remboursez la jeune femme. » Personne ne pouvait vraiment résister à ton regard. Le caissier rendit son argent à Kana et tu fis un clin d’œil à cette dernière. La relation ne pouvait pas aller à sens unique. Tu te rendais compte de cela maintenant.  

I'm so used to being used
So I love when you call unexpected
Cause I hate when the moment's expected


Vous vous dirigiez vers les vestiaires pour enfiler vos patins. Tu pris les noirs dans ta main en laissant les blancs à la demoiselle. Tu retirais tes chaussures vernies pour enfiler les patins. Tu te penchais pour enfiler les chaussures. « Chacun son tour pour payer les factures. Tu as payé le taxi. Je paye les patins. » Tu te relevais en manquant de tomber sur la surface de caoutchouc. Marcher sur des lames était comme marcher sur des œufs. En espérant que la belle n’ait pas remarqué ta maladresse. Tu te retournais pour lui tendre la main. « Allons-y. »

Cause girl you're perfect
You're always worth it
And you deserve it
The way you work it


Vous marchiez main dans la main en direction de la patinoire. Tu ne connaissais pas vraiment cette vision que les autres avaient de la romance. Cela te semblait tellement un concept futile dans tes quêtes ascensionnelles en direction de la victoire. Tu te laissais emporter par la musique qui jouait doucement à travers les haut-parleurs grésillant de la patinoire. Cet air de musique se trouvait sûrement dans quelconque film. La chanson sonnait pourtant bien dans le creux de tes oreilles. « Je me demande quelle est le titre de la chanson qui joue. Elle est remarquable.»

Tu avanças sur le chemin pour te laisser glisser sur la patinoire. Ta main tenait toujours celle de la jeune femme. On aurait sûrement imaginé un moment gracieux digne de ton adresse impériale. Ta lame de patin s’enfonça dans un des trous de la patinoire et tu tombas par terre dans une prestance royale, entraînant la jeune femme dans ta chute. Tu tentas de l’entourer de tes bras pour l’empêcher de percuter la glace de plein front. Ton dos heurta la surface dure dans un bruit sourd.

Tu te redressais en position assise, regardant Kana quelques secondes avant de passer ta main dans tes cheveux. « Je suis désolé. » Ce devait sûrement être cela que les gens ressentaient quand tu les faisais tomber sur le terrain de basket. « Ça fait longtemps que je n’ai pas patiné. Je crois que j’ai oublié que la glace, ça… glisse. » Quel idiot tu faisais. Tu en aurais presque honte.

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MessageSujet: Re: [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ]   [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ] EmptySam 14 Mar - 23:06




 


Akashi Seijuro & Kawakashi Kana
Caus' you make me stronger
Elle ne pouvait décrire ce sentiment de joie intense qui renversait toutes ses moindres pensées lorsqu'elle se retrouvait en présence de son ami. Akashi était plus fort qu'il ne le pensait, il possédait ce pouvoir rare qui la rendait plus forte, plus endurante que jamais. En sa présence elle ne se préoccupait nullement de la fatigue ou d'un quelconque problème qui pourrait la perturber dans sa routine quotidienne. Ses deux saphirs étaient attirés par lui, comme un papillon de nuit était attiré par le feu. Il était la lune qui brillait si fort, l'élément qui captivait la mer de ses yeux pour la rendre plus puissante. Son sourire était un phare, qu'elle s'empressait de suivre, portant une confiance presque aveugle. Akashi était le seul avec June à la posséder, il ne voulait briser cette confiance, elle le savait. La blonde s'apprêtait à prendre les deux patins lorsque l'empereur rouge se posta à ses côtés, lançant une phrase impériale qui n'acceptait le refus. Même loin d'un terrain, ses ordres semblaient absolus. Son charisme envoûtait le monde, pour ne le laisser que pantelant une fois qu'il le délaissait. Il était une force de l'univers.

« Je paie la facture. »

Kana tourna la tête et releva les yeux, affichant une moue boudeuse. « Remboursez la jeune femme. » Ses dents vinrent mordiller sa lèvre inférieure, elle reprit la somme qu'elle lui avait tendu. Elle ne pouvait rivaliser face à ses ordres. La jeune fille rangea son argent dans son sac, croisant par la suite le clin d'œil joueur de son ami. Nouveau sourire ravi. Elle ne pouvait faire semblant de le bouder très longtemps, son simple regard étant aussi puissant qu'une armée de mil hommes. Sa simple voix était aussi puissante qu'un typhon. Le jeune garçon à la tignasse brûlante lui tendit sa paire de patins, elle prit les blancs dans sa main, se souvenant de la fine mélodie de Tchaïkovski. Le cygne était somptueux, cependant le courage de l'homme ne pouvait passer derrière sa brillance.

La supporter marcha à ses côtés jusqu'à pouvoir s'installer sur le banc, entre ses doigts elle prit les patins, les fixant d'un regard réjouis mais mélancolique. Ils étaient une partie de sa vie désormais. De son pouce elle traça les courbes de ses souliers, observant la lame qui brillait autant qu'elle était lisse. Ma deuxième paire de chaussure. Elle se surprit à rire intérieurement de sa propre remarque.

Le rire hilare du groupe déjà dans la piste glacée la fit sortir de ses songes, elle s'activa à ôter ses chaussures et enfiler ses patins, serrant fortement ses lacets. Puis calmement, elle baissa la tête pour fixer ses souliers se tournant vers Seijuro afin de prendre sa main. Kana ne savait pas exactement pourquoi, mais elle aimait sentir sa main dans la sienne, entremêler ses doigts aux siens pour profiter de la chaleur de sa paume. Ainsi elle pouvait se rassurer, tant qu'elle tenait sa main elle pourrait le garder à ses côtés. La lâcher voudrait dire qu'il y avait des risques qu'elle le perde. Il pourrait disparaître à tout instant, c'était ce qu'elle appréhendait.

« Chacun son tour pour payer les factures. Tu as payé le taxi. Je paye les patins. » Sa voix vint chatouiller ses oreilles, son ventre fût remplis d'une douce chaleur tandis qu'elle l'écoutait prononcer ces mots pourtant si simples. Il ne voulait pas l'encombrer avec des dépenses, elle arrivait à comprendre cela. La belle ne chipotait point, ses deux prunelles joueuses se posant dans les siennes, elle eût un court moment d'hésitation, quelque chose venait d'attirer son regard. L'or des rois ancré à la place du rubis.

Ce détail la laissa perplexe, cette pupille dorée ne faisait pas partie de ses anciens souvenirs. La blonde n'en était pas sûre, son regard étant à moitié caché par ses cheveux de feu. « Allons-y. » Lorsqu'il tendit sa main, ce fût comme s'il lui tendait toutes les richesses du monde. Il était là à l'attendre, marchant à ses côtés. Il la relevait lorsqu'elle tombait, lui tendait la main et par ce seul geste lui montrait tout le respect qu'il avait envers elle. La belle tendit sa main et la posa sur la sienne, ce fût comme s'il l'invitait à un ballet où seul eux deux seraient présents. Elle l'acceptait parce que c'était lui. Akashi Seijuro. Un jeune homme plus fort que de nombreux hommes vaillants. Son regard s'illumina, reprenant une couleur plus bleue que jamais. Ils seraient les deux cygnes nageant dans le lac glacé.

« Allons-y. »

Ils marchèrent main dans la main, tel deux complices rassemblés par la vie. Ses fins doigts s'entremêlèrent à ceux de son ami, elle parcourait sur le sol en caoutchouc avec une équilibre étonnant. Les lames étaient à présent les rallonges de ses jambes. « Je me demande quelle est le titre de la chanson qui joue. Elle est remarquable.» La petite blonde n'avait point prêté attention à la chanson jouée. Ses oreilles se firent plus attentives, elle tenta retrouver la mélodie dans son registre musical, pourtant rien ne vint. Elle venait de découvrir les paroles, l'existence musicale de ce morceau.

« Très bonne question. J'essayerai de te la retrouver pour la prochaine fois. »

Akashi prit les devant et posa ses pieds sur la glace, elle le suivit et avança de quelques glissades avec lui, s'amusant à retrouver cet élément qui lui avait manqué. Le temps fila à vitesse grandiose et sans vraiment comprendre comment, elle se retrouva dans les bras protecteurs de son meilleur ami, voyant le sol se rapprocher dangereusement au fil des secondes. Ils tombaient, la belle ferma les yeux, se dépêchant de poser une main à l'arrière de la tête du capitaine de Rakuzan. Elle ne voulait aucunement qu'il se blesse, la glace était aussi douce que dangereuse. Les chutes étaient quant à elles très douloureuses.

Leurs corps retombèrent lourdement sur le sol, la chute de la blonde ne l'ayant aucunement écorché. Akashi avait tout prit pour ne pas qu'elle se blesse. Sa tête au préalablement posée sur son torse se releva, créant avec ce mouvement l'embarras. La gêne l'avait prit de court, ses joues devinrent légèrement rosées pour trahir son état tandis que sa frêle silhouette reculait pour le laisser se relever. Kana jeta un maigre et rapide regard vers sa main, elle avait au moins pu protéger sa tête, cependant il s'était cogné malgré tout.

« Tu vas bien ? Tu ne t'es pas trop blessé ? Je suis navrée de t'être tombée dessus à nouveau, avec mon poids tu as dû te faire super mal au dos... »

Son regard dévoila toute son inquiétude pour lui, le bleu de ses yeux cherchant un quelconque signe d'une quelconque blessure. Kana était telle une mère cherchant à protéger la prunelle de ses yeux, peut-être même allant jusqu'à la surprotection. Seijuro avait sans doute encaissé pire que cela. Il était robuste et brave, mais rien ne l'empêchait de vouloir limiter les dégâts. Éviter les petites éraflures afin qu'elle ne deviennent des grandes. Le jeune homme glissa une main sur ses cheveux rouges, attirant une fois de plus l'attention de la supporter. Deux pupilles uniques, rubis et doré. « Je suis désolé. » Cette phrase la prit au dépourvu, ses yeux s'ouvrirent légèrement. Il n'avait pas besoin de s'excuser, elle était également fautive pour sa distraction. La belle lui jeta un regard rassurant, elle ne lui en voulait pas. « Ça fait longtemps que je n’ai pas patiné. Je crois que j’ai oublié que la glace, ça… glisse. »

Nouvelle phrase insoupçonnée. Kana le fixa avec un élan de surprise puis sourit de bon cœur. Elle avait toujours trouvé la voix de Seijuro magnifique, mais dans cette situation elle était encore plus mise en valeur. Il était adorable. Ses doigts se posèrent délicatement sur son front, elle souleva la mèche rouge grâce à sa main en une douce caresse. Délicate comme les plumes d'un cygne.

« Ce n'est rien, je n'ai pas mis les pieds depuis un petit moment sur la glace également. Je suis contente que tu ne te sois pas blessé. »

La blonde se releva, attrapant une de ses diverses mèches dorées pour la glisser derrière son oreille. Par la suite, elle lui tendit sa main, l'encourageant à lui faire confiance pour qu'elle puisse l'aider à se relever.

« On retente le coup ? »

Ses patins glissèrent sur la glace, la permettant de le tirer vers elle tandis qu'elle reculait. Malgré le début de la nuit, elle pouvait distinguer le nécessaire, dont les regards curieux des autres personnes présentes. Kana leur fit signe, ils comprirent qu'il n'y avait point de quoi s'inquiéter. Elle tentait faire passer le message aux autres, cependant elle n'en était pas réellement sûre d'y croire. La lycéenne garda sa main dans la sienne, glissant avec lui jusqu'à un coin plus à l'écart. Lorsqu'elle patinait sur la glace, elle se sentait comme libre de tout. Elle n'avait pas à se soucier de marcher, elle se laissait porter dans un univers qui l'entraînait où elle désirait, le vent caressant son visage lui donnant encore plus l'impression de voleter parmi les feuilles et les saisons. Toutes ses années d'entraînement lui revinrent, le patinage était comme le vélo, lorsque l'on reprenait l'on pouvait tout retrouver avec un peu de patience. La main chaude de son ami la ramena au moment présent, elle tourna la tête pour vérifier sa présence, semblant presque sautiller de joie.

You know our love would be tragic
So you don't pay it, don't pay it no mind
We live with no lies
You're my favorite kind of night...


Leurs souliers les ramenèrent dans le coin de la patinoire, là où même la musique se fit discrète. La belle s'arrêta et posa son dos contre la clôture transparente, semblant fouiller dans ses mémoires. Ses pupilles se penchèrent vers la droite, ne perdant de leur éclats que grâce aux étoiles qui les surveillaient d'un air amusé. Il n'eût ni vent, ni complainte céleste. Seulement ses mots qu'elle ne savait comment placer dans sa phrase.

« Je n'avais pas remarqué avant mais... Tes yeux sont verrons maintenant. Il s'est passé quelque chose ? »

Le bout de ses doigts attrapa les manches de la veste posée sur ses épaules, Kana posa une main devant sa bouche. Les questions étaient toujours plus nombreuses que les réponses.

But stay with me a minute
I swear I'll make it worth it


 
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ]   [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ] EmptyDim 15 Mar - 6:55

Une heure pour oublier
Cause girl, you're perfect.


La musique hantait cette patinoire comme des esprits dans le creux des maisons les plus sombres des quartiers. On disait souvent que ces habitants sans substance attendaient que leurs problèmes sur cette terre ne se dissipent pour pouvoir partir dans les terres inconnues. Tu tombais comme les gens tombaient de cet autre côté du voile en direction de la patinoire. La plupart des gens fermaient les yeux en sentant la douleur qui ne se trouvait que quelques secondes plus loin. Tu te penses au-dessus de tous ces hommes sans nom. Les secondes ne doivent jamais se trouver fuies. Il faut au contraire en tirer profit. Tes bras se refermaient autour du corps mince de la blonde alors que ton dos percutait violemment le sol. Que la jeune femme se porte bien. Le reste du monde pouvait se faire recourir par le givre et mourir sous les assauts du froid.

La neige recouvrit ta chemise dans un brouillard frais alors que le froid se faufilait un chemin sous ton vêtement. Une personne ayant eu une constitution plus faible que la tienne aurait probablement été blessée. La main de la jeune fille passa cependant dans tes cheveux et soutint ton crâne pour que celui-ci ne se cogne pas contre le sol. On dit souvent de se méfier des eaux qui dorment. Ce sont celles-ci qui sont les plus fourbes. Tu ne te blessais cependant pas. Une seule douleur transcendait ton dos.

Kana était sur ton torse et se relevait. Ses joues étaient toutes roses et ses yeux brillaient. Tu allais pourtant bien. Personne ne pouvait vraiment te faire de mal. Une patinoire ne serait pas la chose la plus blessante au monde. La blonde paraissait cependant perplexe une seconde avant de retrouver sa contenance et son sourire habituel. Sa main caressait tes cheveux rouges avec une indicible douceur. Tu ne laissais habituellement personne passer au travers de ces murs que tu érigeais autour de toi. Kana arrivait cependant à se fondre dans ton empire. « Ce n'est rien, je n'ai pas mis les pieds depuis un petit moment sur la glace également. Je suis contente que tu ne te sois pas blessé. » Elle te tendit la main pour que tu puisses te relever. Personne ne se permettrait habituellement de te venir en aide.  La demoiselle ne te laissait cependant pas. Tu saisis doucement sa main en te redressant sur tes patins. « On retente le coup ? » Kana semblait pratiquement dans sa seconde maison une fois que ses patins dansaient sur la surface de glace. Tout en elle avait la grâce et la mouvance des cygnes de Tchaïkovski.

La supporter paraissait avoir des ailes sous les lumières blanches de cette patinoire. La jeune fille reculait pendant que tu patinais comme un pauvre bambin en sa direction. Akashi revenait tout doucement des confins de son esprit. Cela était amusant de voir combien la demoiselle avait le pouvoir de le faire revenir. On se perdait dans les narrateurs et les narrataires. Tu vivais cependant chacune des secondes avec ta meilleure amie comme une délivrance. Aucune responsabilité ne pesait sur tes épaules. Tu ne pourrais jamais vivre avec cette insouciance totale parce que les Akashi sont faits pour le travail. Il allait toujours falloir que tu pousses au plus loin tes capacités.

Les autres gens vous regardaient. Certains devaient sûrement penser que tu avais été blessé dans ta chute ou te prendre pour quelconque idiot. Tu les toisais quelques secondes parmi les avalanches éternelles vous entourant. Personne ne pouvait te regarder dans les yeux. Ton moi impérial reprenais doucement les rênes de cette vie. Ta prise devenait plus ferme sur la patinoire alors que la demoiselle tournoyait dans toute sa grâce. Kana avait un talent remarquable. Ce lieu devait représenter la même chose pour elle que le terrain de match pour toi. Un espace maudit que vous conserviez tout de même au chaud dans votre cœur.

Vous étiez maintenant dans votre coin à vous. Les airs de musique ne pouvaient plus vous atteindre dans votre eldorado. La jeune femme était appuyée contre la clôture alors que tu te trouvais tout juste devant elle. Son regard fuyait. Un faible nuage blanc sortait de ta boucle alors que tu expirais. La température se rafraichissait. Kana finit par parler.

« Je n'avais pas remarqué avant mais... Tes yeux sont verrons maintenant. Il s'est passé quelque chose ? » Tu la regardais quelques secondes comme pour lui laisser le choix de retirer ses paroles. Ces mots déstabilisaient la personnalité première de ton corps. Seijuro aurait sûrement voulu entendre autre chose. Shintaro lui avait souvent fait la remarque sur ses yeux vairons ou sur ses changements de personnalité. Il avait eu un doute sur ton existence. Cet arrière était redoutablement perspicace. La soirée à la patinoire avec sa meilleure amie lui avait semblé comme une chance de pouvoir se libérer de son carcan habituel ainsi que des rumeurs autour de lui. Pauvre Seijuro. Tout se brisait sous sa main.

Il allait falloir que tu reprennes le contrôle de cette soirée qui dérapait davantage que les deux adolescents sur une paire de patin. Tu laissais une minute de silence pour que la belle ne puisse  se reprendre et dire que voir ton œil doré était seulement un effet de son imagination.

Can't you forgive me
At least just temporarily
I know that this is my fault
I should have been more careful


Tu lui lançais un regard railleur. Peu importe si cela pouvait la blesser ou lui faire du mal parce que la jeune femme ne voulait rien dire pour toi. Seijuro se plaindrait plus tard de sa perte. La seule chose qui comptait pour toi était de veiller sur lui. On se crée une seconde personnalité pour se protéger. Cela était une loi que tous les psychiatres de ce monde devaient connaitre. C'était le seul principe régulant ton existence.

Tu te mordis la lèvre en riant avant de faire un sourire goguenard. Exit le bel empereur doux et taquin qui se donnaient des allures galantes. Tu relevais les yeux vers la demoiselle avant d’articuler nettement.

« J’ai vaincu une personne qui avait la prétention de se croire meilleure que moi. Cette dite personne était certaine de pouvoir faire fi de mes ordres. Personne ne peut me battre. Elle s’en rend compte maintenant. Je ne perds jamais. » Tes yeux brillaient sous ta frange de cette lueur railleuse et assujettissante. Tu grimaçais en reportant ton attention sur la jeune femme. « Baisse les yeux. Il n’y a que les gens qui ne m’obéissent qui peuvent me regarder. Je te pensais différente des autres. Tu es comme les autres filles. L’Empereur, l’Empereur. C’est tout ce que tu recherches. Je ne sais pas ce qui m’a pris de croire qu’il pouvait y avoir quelque chose de bien en toi. » Tu te retournais pour partir. « Conserve le manteau. Je ne veux plus te voir, Kana. » Tu patinais en direction des vestiaires. Même ta posture et ton rythme avaient changé. Il y avait deux personnes en toi. Ce pouvait être dit aussi simplement que cela. Kana aurait à accepter les deux pour pouvoir réellement vivre près de toi. Elle en serait probablement capable. Une partie de toi conservait du moins cet espoir. Vous étiez les meilleurs amis quand vous étiez plus jeunes. Les choses étaient différentes maintenant. Tu t’arrêtais de patiner à mi-chemin pour parler. Les mots étaient dits de ton élocution exceptionnelle. Le ton était moins rude bien que le message y était tenace. « Et tu n’es pas assez lourde pour me faire mal au dos. Ne t’inquiète pas pour moi. » Tu repartais sur ta lancée sans même jeter un regard en arrière. Quel idiot de croire que tu pouvais te défaire de tes responsabilités pendant une heure.

And I know, and I know and I know
She gives you everything
But boy I couldn't give it to you...


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MessageSujet: Re: [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ]   [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ] EmptyLun 16 Mar - 0:21




 


Akashi Seijuro & Kawakashi Kana
une citation
Un frisson parcouru tout son corps, l'atmosphère se fit plus pesante, l'air plus rare. Cette unique phrase semblait avoir aspiré toute la chaleur de son regard pour ne laisser qu'un air polaire, aussi froid que la piste sur laquelle ils défilaient. La jeune fille regretta immédiatement ses mots, ses dents vinrent malmener sa lèvre inférieure puis elle baissa les yeux. Distance. Elle la sentait à présent. Akashi était en train de faire de grands pas loin d'elle, sa lumière n'éclairait plus assez la route pour l'empêcher de trébucher. Sa lune venait d'être caché derrière des nuages rouges. L'éclair de ses yeux. Cependant elle ne fuirait pas, le regret était aussi accompagné par sa curiosité. Celle d'avoir voulu savoir comment il se portait réellement. Elle connaissait un peu de son monde, un minuscule bout. Il pouvait très bien se cacher derrière un masque alors que son courage était en train de se morceler.

Elle aurait voulu revenir en arrière, mais quelque part au fond d'elle, elle se rassurait en se disant que c'était nécessaire. Cette inquiétude l'avait menée loin, trop loin. Son seul espoir était à présent que sa voix soit assez forte pour qu'il l'entende, malgré la distance qu'il avait imposé. Malgré l'immense mur qu'il avait posé entre eux. Le capitaine pris la parole, brisant le silence qui en disait long. « J’ai vaincu une personne qui avait la prétention de se croire meilleure que moi. Cette dite personne était certaine de pouvoir faire fi de mes ordres. Personne ne peut me battre. Elle s’en rend compte maintenant. Je ne perds jamais. » L'hiver semble revenir... Ce côté d'une froideur polaire était celui qui parlait, toute douceur s'étant envolé comme vapeur en été. Le jeune homme était une énigme qu'elle ne réussissait à déchiffrer, son humeur était l'été et l'hiver, le feu et la pluie. Un assortiment de réactions contraires et pourtant logiques. Seijuro était un mystère qu'elle peinait à résoudre. Mais avait-elle réellement cherchée à le comprendre ? Une chose pourtant était sûre, elle l'avait froissé par ses mots irréfléchis. Ou bien par sa trop grande curiosité ?

Kana se redressa afin de le fixer, elle cherchait des réponses. Tant de réponses qu'elle ne pourrait réellement trouver en son regard. Ses lèvres roses bougèrent, elle voulu prononcer un mot. Des excuses. Akashi était toutefois trop redoutable, il lui coupait l'herbe sous les pieds avec une scie que lui même avait fabriqué. « Baisse les yeux. Il n’y a que les gens qui ne m’obéissent qui peuvent me regarder. Je te pensais différente des autres. Tu es comme les autres filles. L’Empereur, l’Empereur. C’est tout ce que tu recherches. Je ne sais pas ce qui m’a pris de croire qu’il pouvait y avoir quelque chose de bien en toi. Conserve le manteau. Je ne veux plus te voir, Kana. » Ses mots lui firent l'effet d'une immense gifle. Pire que tout, il n'était pas sous l'effet de la colère pour les prononcer sans les penser. La jeune fille ne pouvait croire ce que lui criait ses oreilles. Son meilleur ami lui avait tendu toutes les richesses, il venait de les reprendre et de la laisser seule dans le noir, le tout rien qu'avec de simples mots. Tout ce qu'il touchait ou possédait pouvait devenir une arme dangereuse. Avec lui c'était tout ou rien, elle venait de toucher le néant. La supporter ne su quoi répondre, il lui tourna le dos mais aucun mot correct ne paressait être assez puissant pour le faire revenir. Pour faire revenir son sourire. Son cœur se serra dans sa poitrine, elle se sentait à présent coupable. Son ami patinait vers la sortie, encore une fois il s'était renfermé dans son espace et l'interdisait d'y accéder. Sa cage dorée venait de se refermer...

“Dis quelque chose.”

Cette pensée se fit de plus en plus forte. Rien d'autre ne pouvait la détrôner, sa raison lui dictait de prononcer des syllabes, ou bien de simples sons. Toutefois, que lui dire ? Qu'elle regrettait ses mots ? Qu'elle n'avait jamais désiré le vexer ? Qu'elle ne désirait pas le voir partir ? Cette dernière semblait plus exacte et plus sincère néanmoins Akashi ne lui laisserait pas la chance de partager ses pensées si elle ne le rattrapait pas. Son meilleur ami s'arrêta, elle retint son souffle. La lumière revenait éclairer ses yeux à nouveau. Peut-être... Peut-être que finalement il avait décidé de rester ? L'espoir raviva toutes ses ressources, perdre un être proche n'était pas dans ses loisirs favoris. Elle ne savait comment réagir. « Et tu n’es pas assez lourde pour me faire mal au dos. Ne t’inquiète pas pour moi. » Sa voix mélodieuse se fit plus douce, son ton étant pourtant toujours aussi strict. Son dernier espoir venait d'être piétiné, le vent lui-même vint se moquer d'elle en une complainte silencieuse.

Kana osa relever le regard, les moindres pas de l'empereur le rapprochaient de la sortie. Empereur... Ce genre de chose ne lui importait peu, il se trompait sur se sujet. Hors de question qu'il ne la laisse sans l'avoir entendu. Elle avait tant de choses à lui dire. La supporter poussa un cris déchirant, tous les regards se tournèrent vers elle sauf celui qu'elle désirait. Le sien.

« Attends ! »

Le cygne avança dans la mer glacée, ignorant le froid, ignorant même le vent moqueur. Ses jambes tremblèrent sous elle mais elle tint bon, son phare était encore présent pour réchauffer son cœur. Sans attendre elle l'élança par derrière, ses bras s'enroulant autour de sa taille. Ses fins doigts se crispèrent sur sa chemise tandis que la veste qu'il lui avait prêté glissa mollement le long de ses épaules jusqu'à tomber sur le sol. Kana cacha son visage derrière son épaule, ses paupières baissées vers le sol qui les accueillait si bien. S'il ne désirait pas la voir, elle ne se mettrait pas devant lui. Cependant il allait tout de même devoir l'entendre.

One last time.

« Je ne voulais pas te vexer. Je ne sais pas ce que j'ai pu faire ou dire qui ai pu te faire croire que j'étais intéressée et que je profitais de toi mais, ce n'est pas ce que tu crois, je ne n'intéresse pas à ton statut. Ça ne change rien pour moi ce genre de choses. Si je te l'ai demandé c'est parce que je suis inquiète pour toi. Je ne n'importe pas du regard des autres, mais en ce qui te concerne c'est autre chose. Ce que tu as pu faire ou ce que tu as pu dire ne change rien, tu restes mon meilleur ami. Je t'accepterai tel que tu es. Donc si tu ne veux plus me voir, je peux comprendre mais... Reste au moins cette heure. »

Se joue vint se blottir contre sa chemise, même comme cela, elle pouvait entendre son cœur battre. Elle pouvait espérer que ses mots soient assez forts pour le préserver à ses côtés. La chaleur du corps de son ami la rasséréna, elle le serra un peu plus contre elle, ne tentant plus chercher des mots introuvables. Ils viendraient par eux même et là, seulement là, elle pouvait espérer toucher son cœur.

« Tu sais, peu importe si tu es riche ou pas. Peu importe ce que tu fais et comment les autres te considèrent. Je marche à tes côtés par ce que tu es une personne que j'apprécie. Tu es une être humain, pas un compte bancaire ni même un poste au basket. Ta personnalité et les souvenirs que j'ai avec toi sont les choses qui ont vraiment de l'importance à mes yeux. »

Les mots sortaient sans qu'elle ne les contrôle réellement. Il n'y avait qu'eux a présent. Elle oubliait les passants, les personnes encore présentes dans le terrain glissant et encore plus sa mère qui devait sans aucun doute l'attendre désespérément. Kana avait brisé quelque chose, elle se devait de le réparer. Son étreinte se fit de moins en moins forte jusqu'à ce qu'il n'y ait que ses doigts posés sur son ventre. Elle recula et se pencha sur la droite, ses longs cheveux blonds cascadant son dos librement. Quelque chose dans son attitude avait dû le blesser, elle s'en excusait. Néanmoins jamais elle ne le laisserait partir sans se battre, elle lui prouverait avec le temps qu'elle ne pensait pas à le changer, ni encore à profiter de lui.

« Cependant, si vouloir passer plus de temps avec toi c'est profiter. Alors oui, je pense que je suis une énorme profiteuse. Mais je n'y peux rien et je ne vais pas te laisser tomber ni même changer sur ce point. Je crois que je suis une personne extrêmement têtue, sans doute pas une de ses personnes remplies de classe, gracieuses et élégantes. Mais mon affection envers toi est sincère et c'est pour cela que je ne peux pas te regarder partir les bras croisés. Le choix t'appartiens maintenant. »

La supporter lui laissa la liberté de s'éloigner, fixant sa silhouette qui se démarquait par sa prestance notable. Ses cheveux rouges bougèrent aux rythme du vent comme la flamme de l'Olympe, une flamme éternelle. Il serait éternel. Il n'avait pas besoin d'elle pour avancer, toutefois elle avait envie de faire un bout de chemin encore à ses côtés.

Can't you forgive me?
At least just temporarily I know that this is my fault
I should've been more careful


 
(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ]   [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ] EmptyLun 16 Mar - 5:31

Une heure pour oublier
Cause girl, you're perfect.


Tu aurais sûrement pu trouver une manière de dire plus doucement les choses qui te hantaient comme ces pauvres monstres que tu ne serais jamais capable de vaincre. Ils habitaient chacune de tes entrailles. Ils devenaient plus forts à chaque contre-attaque. On disait souvent que l’on devenait plus expérimenté au fil des batailles. Rien ne pourrait nous abattre quand on aurait atteint le niveau maximum. La vie ne se trouve cependant pas similaire aux parties que les autres menaient sur leur console.

Tu avais atteint un plateau que tu ne parvenais pas à surpasser. Cela avait été la cause de ton changement de personnalité. Murasakibara t’avait souligné ta faiblesse en te faisant prendre compte que tu ne parvenais pas à prendre ton envol comme les autres joueurs de la Génération des Miracles.

Kana ne pouvait pas savoir tout ce que tu avais vu et les changements survenus pour que ta pupille ne prenne la couleur des ors les plus purs des empereurs. Tu patinais en sentant le froid te consumer. Le givre recouvrait tes veines et la patinoire devenait une toundra indomptable. Tes dents claquaient dans un bruit mat aux allures de stichomythie. Ta tirade venait de chasser toute la chaleur de ce lieu. Le regrettais-tu ? Même ton rythme cardiaque ralentissait. On aurait dit que quelque chose mourrait en toi.

Tes dommages ne pouvaient cependant se comparer à ceux de ta meilleure amie. Il te suffirait de te retourner pour la voir geler sous les aiguilles que tu venais de lui lancer. Attaque la plus blessante puisque cette dernière venait de son meilleur ami. Tu venais de tomber de ton trône. Tu avais cru en ta puissance alors que tu avais déclamé tes ordres. La confiance venait de retomber. Tout mourrait.

Les lumières perdaient de leur contenance comme si le rêve venait de se briser. La jeune fille avait pourtant tout fait pour te tenir la main. Ton chemin était fait pour être parcouru seul. Rien ne se dressait cependant devant toi. Les enfants et autres personnes paraissaient venir d’un autre monde. Tu te trouvais devant tes buts sans la moindre envie de les atteindre. La route ne valait pas la peine sans le support de la demoiselle. Le regrettais-tu ?

Le bonheur se suit de répétitions.
Le bonheur est une boucle ramenant à la personne aimée.
Il ne se trouve pas en ligne droite.
Comprendrais-tu un jour cela ?

Kana était la seule dont le simple serrement de main rendait le monde plus stable. Elle avait tout sans rien posséder et cela ne la rendait que plus précieuse pour toi. Ce n’était pas comme une femme que l’on te donnerait en épouse sans te demander ton opinion. Kana est celle qui vole tout pour te laisser pantois devant un tel charme. Il fallait que tu ouvres les portes de ton royaume. Pour elle… peut-être accepterais-tu de le faire un jour.

« Attends ! » Le cri de la jeune fille avait été tellement déchirant que tu aurais presque senti ton cœur se contorsionner dans ta poitrine. Tu avais appris au fil du temps à faire fi des émotions humaines. Pourquoi alors ce cri résonnait-il dans ta poitrine ? Pourquoi avais-tu envie de pleurer en entendant la détresse dans sa voix ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Ses bras se serraient autour de ta taille alors que sa tête reposait contre tes épaules. Un bruit de feulement indiquait que la veste venait de tomber au sol. Les gens continuaient de vous regarder. Le temps semblait se stopper. Les secondes ne se manifestaient que sous le tissu de ta chemise qui se retroussait. Les gestes de la jeune femme étaient si fragiles. On aurait cru que celle-ci se briserait à chacun de ses gestes. La chaleur était cependant revenue. Tu ne tremblais plus comme auparavant.  « Je ne voulais pas te vexer. Je ne sais pas ce que j'ai pu faire ou dire qui ai pu te faire croire que j'étais intéressée et que je profitais de toi mais, ce n'est pas ce que tu crois, je ne n'intéresse pas à ton statut. Ça ne change rien pour moi ce genre de choses. Si je te l'ai demandé c'est parce que je suis inquiète pour toi. Je ne n'importe pas du regard des autres, mais en ce qui te concerne c'est autre chose. Ce que tu as pu faire ou ce que tu as pu dire ne change rien, tu restes mon meilleur ami. Je t'accepterai tel que tu es. Donc si tu ne veux plus me voir, je peux comprendre mais... Reste au moins cette heure. »

Elle se blottissait contre toi alors que tu jetais un œil vers la toile du ciel qui se dressait comme un rideau infini. Aucune étoile ne se profilait dans ton champ de vision. Normal. On les avait volées pour les rendre humaines. Elles se trouvaient autour de vous sur la patinoire en train de vous contempler. La voix de Kana était plus vraie que tout. La demoiselle pensait chacun de ses mots. Ils étaient rassurants. Elle ne te voyait pas comme un capitaine ou un meneur. Elle ne te voyait pas comme un héritier ou un empereur. Elle te voyait comme tu étais.

Cela suffisait.


« La vie ne sera pas un long fleuve tranquille si tu choisis de rester près de moi. Mon monde est difficile à comprendre. C’est une terre perfide où on ne recherche que le profit ainsi que le respect. Tu ne pourras pas… » Tu avais dit ces mots comme on prononce une évidence. Kana te coupait la parole et reprit, en caressant une autre corde sensible. Elle savait. Elle voyait ce que tu ne parvenais plus à voir dans tes ecchymoses confuses. « Tu sais, peu importe si tu es riche ou pas. Peu importe ce que tu fais et comment les autres te considèrent. Je marche à tes côtés par ce que tu es une personne que j'apprécie. Tu es une être humain, pas un compte bancaire ni même un poste au basket. Ta personnalité et les souvenirs que j'ai avec toi sont les choses qui ont vraiment de l'importance à mes yeux. » Ce sont ces mots qui venaient envelopper ton cœur dans une douce chaleur. Les tours de glace fondaient comme neige au soleil. Kana brisait tout. Cela n’était pas vraiment une mauvaise chose en fin de compte. Elle ébranlait ta confiance pour détruire ce bouclier que tu dressais autour de toi. Elle avait simplement voulu comprendre. Il allait falloir que tu rationnalises. Son étreinte devenait moins forte. Non. Elle ne pouvait pas partir.

La Lune ne peut pas vivre sans Soleil.


« Cependant, si vouloir passer plus de temps avec toi c'est profiter. Alors oui, je pense que je suis une énorme profiteuse. Mais je n'y peux rien et je ne vais pas te laisser tomber ni même changer sur ce point. Je crois que je suis une personne extrêmement têtue, sans doute pas une de ses personnes remplies de classe, gracieuses et élégantes. Mais mon affection envers toi est sincère et c'est pour cela que je ne peux pas te regarder partir les bras croisés. Le choix t'appartient maintenant. » Tu prenais une bonne respiration. Un nuage blanc se formait avant de disparaître aussi rapidement qu’il n’était venu. Les gens devaient probablement continuer de vous regarder. Vous aviez placé l’attention sur vous. Ce serait toujours ainsi. Si Kana désirerait rester auprès de toi, elle allait devoir se faire aux autres, aux médias, aux joueurs, à l’opinion publique. Ça ne servait à rien de la protéger. Peu importe ce que tu dirais. Elle restait près de toi. Et ce serait réciproque de ton côté. Plus jamais tu ne voulais l’abandonner ou la laisser derrière.

« Mon père m’a inscrit à des cours sur l’art de gérer une nation. La première chose que l’on apprend en philosophie militaire est la pensée de Machiavel. Il faut savoir bien faire le mal. Cette cruauté est difficile à encaisser. Elle devient cependant rapidement profitable au plus grand lot de personnes. Elle apporte le succès. » Ta voix était pensive alors que tu te remémorais chacune de ces soirées passées à étudier le cas César Borgias ainsi que le point de vue de ce grand homme italien. Tu réfléchis avant de continuer. Ce discours te permettait d’ordonner tes idées.  « La ligne entre la crainte et la haine est cependant fine. Il est difficile de la doser. Ce sont toutefois des personnes qui se lèvent devant l’adversité qui empêchent ce pouvoir de devenir trop fort. Ce sont des gens comme toi qui empêchent les rois de devenir des monstres. Je m’excuse si je peux t’avoir blessé. » Tu caressais d’un air absent les doigts de Kana quittant ta taille avant de regarder le ciel. « Si passer du temps avec toi c’est profiter, alors je suis un énorme profiteur. Si redouter la fin de cette heure fait de moi un égoïste, alors je suis le pire des égoïstes. Je ne veux cependant jamais t’entendre dire que tu es une personne manquant de classe.  Ce n’est pas vrai. » Tu te retournais finalement vers elle. Le brasier avait perdu de sa contenance. Le volcan en éruption était devenu un cocon de chaleur. Ton sourire était devenu vrai alors que tu caressais la joue de la demoiselle. Quel beau cygne.

« Tu es exceptionnelle. » Tu penchais doucement le visage en direction de la jeune femme pour déposer un baiser sur ses lèvres. Tes lèvres appuyaient avec délicatesse alors que tes mains allaient chercher les hanches de Kana comme par réflexe. Les flocons de neige tombaient sur vous dans une ambiance à en rendre jaloux tous les films hollywoodiens. Les gens autour de vous venaient les témoins silencieux de votre amour. Kana était ta seule lumière. Tu te retirais en humectant tes lèvres. Ton coeur battait à tout rompre bien que tu continuais de parler d'une voix calme, ton front reposant sur celui de la jeune femme. « Un empire ne fait que reposer sur des promesses. Il y a des choses que tu ne comprendras probablement pas en cours de route. Mais il faudra que tu croies en moi. Même si ce ne sera pas toujours facile. Je ne veux pas que tu partes. Aussi tortueux que soit le chemin... je veux que ce soit toi qui l’emprunte avec moi. » Si elle acceptait de marcher à tes côtés, tu prendrais la peine de lui faire comprendre les rouages de ton monde. Tout doucement. Il n’y avait qu’en elle que tu pouvais avoir confiance. Il n’y avait qu’elle qui avait le droit de te trahir. « Parce que Kana, je crois que je t’… aime. » Les mots étaient sortis. Tu ne pouvais plus les reprendre. Ils flottaient entre vous dans une sorte de brouillard dense dans lequel tout ce que tu pouvais voir était la jeune femme qui était plus belle que les rosaces du temps.  

Viens on recommence
On s’accorde une deuxième chance
Rattrapons le temps gâché
Arrêtons de nous cacher.


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MessageSujet: Re: [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ]   [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ] EmptyMer 1 Avr - 1:21




 


Akashi Seijuro & Kawakashi Kana
3 words, 8 letters say it and I'm yours.
Le monde pouvait se geler sous ses pieds, atteindre les températures extrêmes du froid absolu. Il pouvait se morceler, dévoré par sa propre faim et brûlé par le magma en son centre tout en poussant un cri déchirant ses entrailles. Cela importait si peu. Désormais, il n'y avait qu'eux deux. Deux simples étoiles confuses, un cygne blanc perdu dans son propre environnement. Ses retrouvailles avec lui avaient été pleines de surprises, mais quelque part Akashi avait bouleversé son monde. Il avait eu ce pouvoir de modifier toutes ses directions, de sorte à être la seule et unique boussole sur laquelle elle pouvait se fier. En sa présence, le monde prenait des aptitudes nouvelles, elle se sentait plus libre que jamais. Parce qu'elle n'avait plus peur de tomber, non désormais cette peur d'échouer n'habitait plus. Elle savait qu'il serait là pour la faire se relever.

Son cœur avait été posé à chacun de ses mots qu'elle chérissait. Son esprit semblait encore être bloqué dans cette frustration de le voir la délaisser. Cependant son cœur connaissait parfaitement les moindres syllabes qu'elle voulait prononcer. Il savait tout ce qu'elle gardait et désormais il avait jugé qu'il était temps qu'elle lui dévoile ses vrais sentiments. Kana s'était reculée, ses prunelles agrippées à la silhouette de son meilleur ami. Unique. Seijuro était ce jeune garçon qui ne l'avait jamais vraiment laissé. Celui qui arrivait à glisser ce sourire vrai sur ses lèvres et ses étoiles dans les yeux. Il était celui qui en ouvrant les bras reconstruisait son monde mais il était également celui qui pouvait tout briser en quelques mots. Toutefois, cela n'était pas si important. Elle ne le changerait jamais, sa confiance envers lui était plus forte que tout. Confiance ? Sois-sûre qu'il ne s'agit pas d'autre chose.

Son étreinte se fit de moins en moins forte au fil et à mesure qu'elle reculait. Elle lui laissait le choix là où son cœur préférait être impartial. Il désirait le garder encore à ses côtés et collectionner ses sourires. Ils étaient la plus belles des richesses. Le reste importait peu. Akashi souleva la tête pour regarder le ciel, elle en fit de même fascinée par cette couleur océan. La blonde appréhendait sa réponse autant qu'elle la désirait. « Mon père m’a inscrit à des cours sur l’art de gérer une nation. La première chose que l’on apprend en philosophie militaire est la pensée de Machiavel. Il faut savoir bien faire le mal. Cette cruauté est difficile à encaisser. Elle devient cependant rapidement profitable au plus grand lot de personnes. Elle apporte le succès. » Kana baissa la tête, cette cruauté pouvait être profitable ? Mais tout était différent lorsqu'il s'agissait de son ami d'enfance. Le monde prenait une tournure complètement différente, une tournure qu'elle ne connaissait pas. La blonde se posait encore la question. Pourquoi ? Pourquoi tout était différent à présent ? S'en était presque embarrassant. Le temps faisait des ravages incompréhensibles. « La ligne entre la crainte et la haine est cependant fine. Il est difficile de la doser. Ce sont toutefois des personnes qui se lèvent devant l’adversité qui empêchent ce pouvoir de devenir trop fort. Ce sont des gens comme toi qui empêchent les rois de devenir des monstres. Je m’excuse si je peux t’avoir blessé. »

Tu me fais tourner en bourrique.

La chaleur ayant quitté ses joues revint aussitôt, l'air n'était plus glacial désormais. La blonde voyait le bout de la tempête se dessiner devant ses yeux, la lumière clignoter comme pour l'encourager à aller de l'avant. Cette lumière était son sourire, elle en était encore toute retournée. Mais c'était aussi cela Seijuro : Le garçon qui pouvait rendre stable et instable les moindres choses en quelques mots. Il était le ying et le yang. Elle aurait pu craindre de rester à ses côtés, néanmoins elle ne le voulait pas. La marrée de ses yeux suivrait la lune, c'était indivisible. Akashi avait prononcé ses mots avec son calme habituel, elle distinguait cependant son air absent. Lui aussi était perdu entre deux mondes ? “Je m’excuse si je peux t’avoir blessé.” Ces mots tournoyaient encore dans sa tête tandis que ses doigts quittaient sa taille, s'attardant davantage lorsque ceux de l'empereur vinrent les caresser. Elle ne tremblait plus, planquée derrière la forteresse rouge.

« Je ne t'en veux pas... »

C'était plus une phrase qu'elle se répétait à elle même qui lui servit de réponse, il devait pourtant l'avoir bien entendu. Pourquoi mais surtout comment l'en vouloir ? Il y avait tellement de choses qu'elle avait manqué dans sa vie, elle ne pouvait prétendre le comprendre complètement. La belle vint blottir son visage contre son dos, tel un chaton cherchant du réconfort. Sa chaleur était des plus agréables. Ses lèvres esquissèrent un minuscule sourire, son cœur battit un peu plus fort à l'entente de ses mots.

Ses mots qui l'emmenèrent dans un cocon d'agréable chaleur.

« Si passer du temps avec toi c’est profiter, alors je suis un énorme profiteur. Si redouter la fin de cette heure fait de moi un égoïste, alors je suis le pire des égoïstes. Je ne veux cependant jamais t’entendre dire que tu es une personne manquant de classe.  Ce n’est pas vrai. » Il espérait qu'elle reste de marbre face à cela ? Tu fonds comme neige au soleil petite demoiselle... Ces mots avaient été prononcés avec une telle douceur qu'elle ne pouvait qu'y croire, Akashi se retourna et lui offrit un merveilleux sourire. Non pas ceux qu'il faisait lorsqu'il était obligé, ce sourire était beaucoup trop vrai pour être simulé. De ceux qui ne peuvent être oubliés. Seijuro déposa sa main sur sa joue, l'effleurant du bout de ses doigts refroidis par la température extérieure. Il guida ses yeux bleus vers lui, jusqu'à ce que leurs regards se rencontrent et elle eut du mal à maintenir le contact visuel. Qu'est-ce que c'était que cela ? Pourquoi ce regard était plus important que les autres ? Elle n'aurait jamais cru un jour se poser autant de questions à son propos. Ses paroles se firent un chemin jusqu'à son petit cœur, le faisant sursauter dans sa poitrine. Tout son être dansait dans une mélodie nouvelle et pourtant loin d'être désagréable. Kana fût partagée entre deux sentiments contraires, l'envie de détourner le regard afin de calmer son rythme cardiaque. L'envie de garder ses yeux dans les siens pour pouvoir rêver encore. Pouvait-elle maintenant espérer qu'il la voit comme elle l'était et qu'il ne soit pas gêné par son manque de classe évident ?  Akashi sembla déceler ce doute, il répondit à son questionnement intérieur par trois mots. Trois mots qui la propulsèrent dans un champs remplis des plus belles fleurs.

« Tu es exceptionnelle. »

Explique-moi comment je dois réagir à présent ?

Ce fût la première fois qu'elle se sentit si... bien ? Akashi venait de rendre son visage plus rouge que jamais. La nervosité, la joie, la fierté et l'inconfort. Tout se mélangeait pour ne former qu'une couleur rouge cramoisie, puis une boule dans son ventre qui se transformait peu à peu en bouclier Ses trois mots étaient les plus beaux parce qu'il était celui qui les avait prononcé, Kana ne pu s'empêcher de se sentir fière. L'on le lui disait si peu souvent. Il s'était ouvert à elle et ne tentait plus de mettre cette distance entre eux. La muraille de fer avait disparu. Son meilleur ami pencha son visage vers le sien, se rapprochant tout doucement. Lentement afin de ne pas l'effrayer. Pourtant s'il avait pu voir en elle il aurait su que même son sang était en train de démarrer une course folle dans ses veines. La supporter ferma les yeux instinctivement une fois que leurs lèvres se collèrent, l'une contre l'autre pour un tendre baiser. Son tout premier. Les mains du jeune homme se glissèrent sur sa taille, elle se rapprocha de lui maladroitement, déposant ses mains délicatement sur son dos. Il venait une nouvelle fois de créer un sentiment nouveau, son monde était meilleur. Il était meilleur avec lui...?

Maybe home is my hands around your neck, and your hands around my waist.

Les flocons de neige tombèrent peu à peu sur eux, d'une délicatesse et finesse qu'elle ne pu sentir. Ils leurs laissaient place à eux deux et leur bulle plus puissante que l'égide de Zeus et Athéna réunis. Un décor plus magique que les films romantiques qu'elle avait pu voir dans sa vie, un sentiment plus puissant et étourdissant qu'elle n'avait pu sentir. Seijuro avait d'étranges pouvoirs sur elle. L'empereur recula son visage, s'humectant les lèvres et faisant briller le bleu de ses pupilles . Kana déposa son visage contre son cou, s'accrochant une nouvelle fois à son uniforme. Le regard de la foule devait probablement se poser sur eux, ce n'était pas grave. Il était là c'était tout ce qui importait. La jeune fille recula légèrement la tête, déposant tout doucement son front contre le sien, les joues encore rouges. « Un empire ne fait que reposer sur des promesses. Il y a des choses que tu ne comprendras probablement pas en cours de route. Mais il faudra que tu croies en moi. Même si ce ne sera pas toujours facile. Je ne veux pas que tu partes. Aussi tortueux que soit le chemin... je veux que ce soit toi qui l’emprunte avec moi. » La petite blonde hocha la tête joyeusement, s'il prenait la peine de lui montrer le monde de ses yeux, elle serait là pour voir et écouter attentivement. Elle ne le décevrait pas, elle lui montrerait qu'il avait eu raison de croire en elle. Kana ne savait pas exactement pourquoi, mais elle avait envie qu'il soit fier de ce qu'elle accomplirait.

La jeune fille se redressa puis glissa doucement sa main sur son dos, le caressant et frictionnant sa peau afin de le réchauffer. Il devait avoir froid, désormais sans sa veste sur les épaules. Ses dents vinrent mordre sa lèvre inférieure, elle ne tentait plus de dissimuler les rougeurs sur ses joues. Il verrait. Parce qu'il voit tout. Ce n'était pas plus gênant que cela, mais ses étranges sentiments qu'elle ressentait elle voulait les garder pour elle. Juste dans un petite boîte dorée, parce qu'elle ne savait plus quoi en faire. Akashi lui offrit un regard chaleureux, remplis de douceur. Elle voulu remonter sa main jusqu'à sa joue mais cette fois-ci pas comme lorsqu'ils étaient enfants. Elle ne désirait pas tirer ses joues, juste les caresser pour lui rendre cette tendresse qu'il pouvait lui apporter rien qu'avec ses yeux hétérochromes. « Parce que Kana, je crois que je t’… Parce que ? Son cœur rata un battement. Il battait, il battait plus rapidement encore au fil des secondes. Elle releva sa tête pour le fixer comme jamais elle ne l'avait fait auparavant. Il croyait que ...? Elle avait peur et avait hâte de connaître la suite. Peur parce que si les choses changeaient entre eux, elle ne savait réellement comme les gérer. Dis-moi... Seijuro. « Parce que Kana, je crois que je t’… aime. » Il avait le pouvoir de tout changer selon sa volonté.

Un flocon de neige se déposa sur son front aussi discrètement qu'une plume effleurant ses cheveux. Sa voix était elle, discrète, soyeuse. Elle tournait en boucle dans sa tête, la faisant se demander si elle avait bien compris. Seijuro l'avait rendu fille plus heureuse au monde, leur signification avait plus de pouvoir que n'importe quelle chose qui la maintenait les pieds sur terre. La blonde possédait à présent des ailes, il la traitait non pas comme une jeune fille ordinaire. Mais comme la plus belle des princesses.

Si elle était une princesse, il était son seul et unique prince ...?

Le seul et unique qui rendait les choses plus stables. Le seul qui pouvait la rendre heureuse et malheureuse en quelques secondes. Il avait tout changé par ses mots. Ses mots que tu hésites encore à dire : Je t'aime. Sa réaction fût immédiate, ses yeux s'ouvrirent en grand elle n'écoutait plus rien si ce n'était son muscle cardiaque créant un rythme plus soutenu encore. La chaleur sur son ventre s'intensifia, puis ce furent des papillons aux plus belles couleurs qui volèrent dans son abdomen. Kana sentait leurs grandes ailes s'agiter, elle les imaginait parfaitement. La chaleur était maintenant telle qu'elle aurait pu sentir de la vapeur sortir de ses oreilles. La supporter ouvrit la bouche, les mots ne vinrent pas. Elle avait peur de dire n'importe quoi. Elle ne s'autorisait lorsque c'était lui. Parce qu'il était différent de toute autre personne pouvant vivre sur cette Terre. Kana baissa les yeux, les allures d'une poupée fragile ne prenant des couleurs que grâce aux rose présent sur ses pommettes. Elle baissait les yeux pour réfléchir, tremblotant presque. Elle ne comprenait pas ses sentiments. Ses pensées affluèrent comme une mer agitée. “ Pourquoi Seijuro ? Pourquoi est-ce que je me sens si étrange lorsque je suis avec toi ? Pourquoi j'ai des papillons dans le ventre et j'ai cette chaleur au coin des joues à chacun de tes sourires ? Est-ce que ce serait...

L'amour ? Tu le sais très bien au fond de toi.
Kana redressa la tête, plus pensive qu'auparavant. Que lui dire ? La vérité ? Mais elle ne savait pas réellement comment s'y prendre.

« Seiju... Tu sais, c'est la première fois que j'ai des papillons dans le ventre. Mais si je devais donner une définition à l'amour je pense que... je pourrai donner celle-là ?»

L'innocence de la question accentua son côté infantile. Une nouvelle fois ce fût une réflexion personnelle, elle nageait pour sortir de cet océan de questions incessantes. Mais si c'était avec lui, elle voulait découvrir ce que c'était que d'être amoureuse. Parce que sans lui, ce ne serait pas pareil. Bien évidement, c'était une définition simpliste et réduite de ce qu'était l'amour, toutefois il fallait bien commencer quelque part. Tout doucement, la petit blonde déposa ses mains sur les joues refroidies de l'empereur, elle se mît sur la pointe des pieds et embrassa son front. Aussi délicatement qu'une abeille butinant une fleur. Elle lui avait donné sa confiance, il en avait pris grandement soin. Il serait peut-être propice de lui offrir son cœur. Ou tout du moins ses mots, trois mots qui peuvent changer toute une histoire.

« Je t'aime comme tu es Akashi. »

Il n'y avait pas besoin de plus, simplement du contact de ses mains qui passèrent lentement derrière sa nuque. Puis de cette poitrine presque inexistante se collant contre le torse ferme. Avec lui il n'y avait ni honte ni regrets, seulement un plaisir de découvrir chaque fois plus les choses que le monde dissimulait. Découvrir d'un autre regard ce qu'elle aurait pu juger et condamner chez elle-même. Il n'y avait rien de plus que le moment présent. Ni passé, ni futur. Elle voulait vivre le moment présent avec lui, non pas en suivant la lune. Mais en prenant sa main. Le battement de ses paupières fût comparable aux ailes des papillons, elle soupira puis créa un mince nuage blanc devant ses lèvres. Ses bras l'enserrèrent contre elle, ne voulant le lâcher dans ce froid où il aurait pu se faufiler jusqu'à disparaître. Un frisson parcouru son échine, elle se rappela enfin de la veste négligée sur le sol, puis des flocons de neige qui devaient folâtrer sur les vêtements et leur chevelure. Un pas fût fit sur le côté, elle s'accroupit et ramassa la veste en ôtant les minuscules flocons de neige. Le tissus frotta contre sa peau, elle savoura la douceur puis serra le vêtement contre elle.

« Je n'aurai pas dû le faire tomber, excuse-moi. Dis-moi si tu as froid, je ne voudrais pas que tu tombes malade. »

Son ton fût aussi doux qu'accoutumé, légèrement plus lent, plus adorable. Elle serra le tissus appartenant à son... ami (?) afin de le réchauffer. Sa main vint doucement se poser sur son épaule, elle se rapprocha et déposa ses lèvres sur sa joue. L'invitant à la suivre, la petite blonde lui accorda un sourire. Ils avaient encore du temps devant eux pour se découvrir. Si elle pouvait le voir sourire de cette façon à nouveau, elle attendrait le temps qu'il faudrait sous le froid.

« Tu me fais confiance ? »

Son sourire illumina son visage, elle attrapa délicatement son bras et posa sa tête tout contre son épaule, relevant ses yeux vers le ciel limpide. La lune brillait, autant qu'eux en cette belle soirée. Elle portait un regard bienveillant, aucun nuage pouvant masquer ce qui était présent. La lame de ses souliers glissa sur le sol glacé, elle avança en compagnie de celui qui faisait étrangement battre son cœur, le visage apaisé. Nulle doute, cette soirée restera dans ses souvenirs meilleurs. Ni le patinage, ni encore même la glace ne pouvait changer le moment présent. Tout s'était éclaircit, elle avait retrouvé le goût de glisser sur ce sol si spécial, à chausser ses chaussures légères mais à la fois lourdes en responsabilités. Aucune crainte de faire les choses ou de ne pas les faire, elle pouvait choisir de patiner ou de se laisser porter. De voir ou d’exécuter, d'écouter ou bien de laisser parler ses envies. Le monde était meilleur lorsque l'on s'investissait dans un projet qui nous tenait à cœur sans qu'il ne soit obligatoire. Peut-être qu'à l'avenir elle réussirait à regarder d'une autre manière ses souliers en cristal, puis à chasser de sa tête cette image de chaînes qui l’emprisonnaient les pieds sur Terre. Ils pouvaient luire d'un éclat éternel, briller du plus beau joyaux existant sur terre, plus beau que l'or, plus pure que l'eau, ils restaient coupants et aussi lacérants que les lames qui parcouraient la glace à chaque figure. Un jour, le cygne serait libre de cette cage argentée. Il avancerait pas à pas, sans se presser et profiterait du moment présent comme un félin profitait de l'ombre de l'arbre pour s'abriter du soleil.

« C'est dingue, mais c'est la première fois que je peux mettre le pieds sur la glace sans avoir l'impression d'étouffer. Les choses deviennent rapidement meilleures lorsqu'on les fait de son propre grès, je ne serai pas venue de sitôt sans toi. Merci Seiju-chan. »

Elle pensait chacun de ses mots et les prononçait avec une conviction certaine. Si ce qu'ils entreprenait ne leur faisait plus autant plaisir, il leur suffirait de faire autrement. Cette soirée allait devenir un nouveau souvenir qui resterait marqué dans le marbre de leurs esprits. Portant comme titre : La soirée où tout est permis.



 
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MessageSujet: Re: [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ]   [TERMINE] Une heure pour oublier [PV : Seijuro ღ] EmptyMer 15 Avr - 5:27

Une heure pour oublier
Cause girl, you're perfect.


Je ne sais pas si les choses peuvent changer aussi vite que le cours du destin sur une cascade de velours. Ce moment avec toi chavirait ma vie comme une barque sans marque sur le cours des eaux. Impossible de trouver un moindre phare au travers des marées. Je ne sais pas comment tu as réussi à me toucher au fond de cette prison dont les barreaux se resserraient continuellement. Il y avait quelque chose en toi que le monde jalouserait. Ta gentillesse rivalisait avec la bonté des meilleures samaritaines. Les moments que nous avons passé ensemble demeurent toujours dans mon cœur. Je ne suis pas avec toi maintenant. Je ne les oublie cependant pas.

Tu devenais plus belle au fur et à mesure que les secondes passaient. Je fermai les yeux en sentant tes mains passer doucement dans mon dos. Elles me caressaient doucement comme un encouragement à voir plus loin que le lointain. Pas besoin de phare pour voir dans quelle direction je devais aller si tu restais. Je veux aller au bout du monde si tu es près de moi. Mes mots ne sont que des promesses lamartiniennes dont on pourrait me narguer. Je ne sais pas ce que nous deviendrons. Peu importait. Je veux devenir meilleur avec toi. Avais-tu toujours été aussi jolie ?

Il y avait quelque chose dans le bleu de tes yeux qui avivait une innocence me remuant les entrailles. On avait ravi les étoiles pour les enfermer dans ton regard. Cela me rappelait presque les lucioles que nous enfermions dans des bocaux dans des promesses de nitescence nocturne. Le blanc de tes cheveux paraissait comme une cascade de neige me faisant chasser le froid hiémal. La seule chose que je retenais est ton opalescence plus chaude que les plus indiennes des vacances. Je ne pourrais pas rester auprès de toi aussi longtemps que je me le souhaiterai. Je ne suis pas assez fort pour te protéger. Ce sera mon double qui prendra soin de toi. Je reviendrai un jour. Pas maintenant. On me traitera de lâche quand je reviendrai assumer le mal que mon alter fait autour de lui. Il ne te blessera cependant pas le moindrement. Il sait que je tiens à toi et il ne pourra jamais agir contre moi. Cette personnalité me fait simplement office de bouclier. Tu me prendrais sûrement pour un fou. Je le suis probablement.

Je suis fou de toi.


Tu reprenais ta place soudainement. Le décor se clarifiait progressivement pour reprendre ses teintes habituelles. Tes mains se serraient autour de la demoiselle alors que celle-ci te regardait de ses grands yeux. Ils étaient désarmants. Ils pourraient sûrement faire cesser toutes les guerres sans même que les autres ne s’en rendent même pas compte. Elle ouvrit la bouche avant de tout de suite la refermer. Tu passais ton pouce sur sa joue en même temps que tu la fixais avec douceur. Akashi était probablement un faiblard, mais il tenait à cette demoiselle. Tu devrais veiller sur elle rien que pour lui. « Seiju... Tu sais, c'est la première fois que j'ai des papillons dans le ventre. Mais si je devais donner une définition à l'amour je pense que... je pourrai donner celle-là ? » Elle se mit alors sur la pointe des pieds pour venir déposer un baiser sur ton front. Celui-ci était le plus doux de tous. Akashi avait toujours eu une âme de gentleman. Il veillait sur les demoiselles de Teiko en leur prêtant main-forte dès que le besoin se faisait ressentir. Il avait toujours eu beaucoup de déclarations et les avait déclinées avec une politesse si franche que personne ne pouvait vraiment lui en vouloir. On admirait sa sincérité ainsi que son sens des responsabilités. Il avait un tel charisme.

« Je t'aime comme tu es Akashi. » Ses mots changeaient toute une vie et te donnait une place dans son monde qui ne cessait de tourner sans te laisser le temps de respirer. Vous vous étiez trouvés au milieu des anarchies des violons crissant leurs partitions sous les hululements des oiseaux de nuit. Ses mains passaient derrière ta nuque alors que sa poitrine se posait contre ton torse. Son sourire ne la rendait que plus belle encore. Il était impossible de concevoir un univers où cette jeune femme ne serait pas au centre de son univers. Elle faisait tourner les étoiles et danser les oiseaux dans le ciel des plus beaux jours. Tu la serras dans tes bras. Vous créiez votre propre cocon de chaleur que la glace du monde alentours ne pourrait jamais pénétrer. Kana se pencha pour ramasser la veste. « Je n'aurai pas dû le faire tomber, excuse-moi. Dis-moi si tu as froid, je ne voudrais pas que tu tombes malade. » Elle la serra avec une tendresse infinie contre elle. La neige vous recouvrait doucement et elle déposa un baiser sur ta joue. Des papillons battaient avec allégresse dans le creux de ton estomac. Elle t’invitait à te suivre avec son habituel optimisme. Tu la suivrais au bout du monde sans le moindre problème. Peu importait où vous iriez tant que vous vous retrouverez ensemble. « Tu me fais confiance ? » Kana te serrait le bras et se serrait doucement contre toi. Les lames de vos souliers glissaient avec une finesse digne des plus grandes caresses que peuvent avoir éludées tous les romans romantiques. « Plus qu'à n'importe qui. » lui répondis-tu. Le noir de tes chaussures contrastait avec la nacre de ceux de ta meilleure amie. Se résumait-elle maintenant plus qu’à ce simple titre ? Elle était probablement devenue ta petite-amie.

Ce titre venait irrationnellement te faire plaisir. Le mot petite indiquait que celle-ci était moins grande que toi et cela demeurait plaisant. La demoiselle semblait aussi perdue dans ses pensées. Elle se retourna vers toi. « C'est dingue, mais c'est la première fois que je peux mettre le pieds sur la glace sans avoir l'impression d'étouffer. Les choses deviennent rapidement meilleures lorsqu'on les fait de son propre grès, je ne serai pas venue de sitôt sans toi. Merci Seiju-chan. » Tu la regardas longuement avant de lui répondre. « Ta seule responsabilité est de t’amuser. » Tu la pris par l’épaule avant de déposer un baiser contre sa tempe. Vous continuiez alors de patiner alors que les étoiles prenaient leur place dans le ciel. Le froid venait te mordre les joues. Les flocons fondaient en touchant ta peau chaude. Tu restais près de la jeune femme pour faire quelques tours de la patinoire. Tu cessais à un certain moment quand Kana commençait à frissonner. « Je crois que nous devrions rentrer maintenant. Il commence à se faire tard et tu dois avoir froid. » Tu retournas dans les vestiaires avec la demoiselle pour reprendre vos effets personnels. Tu retirais les patins noirs avant de les rendre à l’employé de la patinoire. Tu tendis le bras pour héler un taxi. Ça finirait par devenir une habitude de te mêler aux citadins.

Les airs de musique classique continuaient de jouer alors que tu demandais au conducteur de vous conduire chez Kana. La route se fit tranquillement et tu jetais de temps à autre un regard furtif en direction de la jeune fille. Elle paraissait heureuse. Tu espérais vraiment que le moment lui ait plu. Cela faisait longtemps que tu avais pris un tel temps pour toi. Jouer les adolescents de seize ans était extraordinairement vivifiant. Vous parveniez finalement à la maison de la jeune femme. Tu descendis de la voiture pour la raccompagner à la porte. Vous étiez sous la lueur faible de la mansarde. Tu parlais de ta voix argentine. « Cette soirée était tout spécialement agréable. Je te remercie Kana pour tout ce que tu as pu faire pour moi… ou pour lui. » Tu ne la laissais pas te questionner plus longtemps sur le sens de la fin de ta phrase alors que tu pris ses mains pour la rapprocher de toi. « Je t’aime énormément. Ne doute jamais de cela. » Tu déposais un baiser sur son front avant de la lâcher et de la quitter.

Tu retournais vers la voiture. Ton visage était redevenu complètement froid tout comme ta voix reprenait son ton acerbe. « Déposez-moi à la station d’essence la plus proche. » Hors de question que tu lui donnes ton adresse. Le chauffeur ne te connaissait probablement pas de vue. Mais un regard à ton manoir suffirait à lui faire prendre conscience de ton rang.

Tu marchais à partir de ce point en direction de ton manoir. La neige tombait doucement sur tes cheveux érubescents comme les pétales de cerisier il y a si longtemps de cela. Tu étais encore un embryon dans le cœur du jeune homme lors de sa rentrée scolaire à Teiko. Ses amis avaient contribué à ta croissance. Kana semblait la ralentir. Tu devrais probablement faire attention. Tu ouvris la porte pour retrouver ton majordome et les femmes de ménage. On te retirait ta veste. « Monsieur, vous avez dû prendre froid. » Une employée plus jeune courut en direction des escaliers. Elle était allée voir ton père pour le prévenir de ton arrivée. Masaomi descendait avec lourdeur les escaliers en tenant la rampe. « Tu es en retard, Seijuro. » Une voix claire et cassante. « Je vous avais dit avoir un entraînement avec Mayuzumi-san. » Un froncement de sourcils. « Un entraînement de basketball ne dure pas jusqu’à une telle heure de la soirée. Tu devrais apprendre à reconsidérer tes priorités, Seijuro. Un vrai Akashi est capable de jongler tout aussi bien entre ses activités parascolaires que ses études. Tu as une pièce à préparer pour les fiançailles avec Mademoiselle de Toledo. J’espère que tu ne l’as pas oublié. » Tu demeurais silencieux alors que ton œil en or toisait cet homme qui était ton père. « N’oublie pas qui tu es. » La vie revenait avec son étau et ses responsabilités. Tu hochais la tête avant de remonter les escaliers pour aller dans ta chambre. Tu retiras ta chemise et te couchai dans ton futon. Un message envoyé à la demoiselle grâce à ton portable et tu te laissas doucement emporter par le monde des rêves. Bien moins beaux que cette soirée fabuleuse que tu avais pu passer en compagnie de Kana.

HRP:



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