Tu cherches l'embrouille ? Méfie-toi du lion rouge et de la reine des Trolls. [PV Kurokawa Takara]

Après les cours, près du lycée Kaijo.

Non, Ryo n'est pas un stalkeur, c'est tout à fait déplacé comme propos. Pour tout dire, il est plutôt sur-protecteur et cela le conduit souvent à se comporter presque comme un stalkeur, mais il n'en ait pas un. Pourquoi nous disons cela ? Simplement parce que nous retrouvons la grosse bébête rouge en train de suivre son amie d'enfance et petite soeur de coeur, Takara. Il faut dire qu'il tient particulièrement la jeune femme dans son coeur et que celle-ci est tout aussi importante que l'es ses deux jeunes frères jumeaux. Voyez à quel point la capitaine de l'équipe féminine de Kaijo remplie un rôle immense dans la vie du mannequin. Les deux se connaissent depuis un petit moment et leur relation n'a jamais vraiment changée. D'aussi loin qu'il se souvienne, Ryo a toujours porté une grande affection à la jeune fille et il est heureux de voir qu'aujourd'hui, cela n'a pas changé. Il tient à elle notamment parce qu'elle ne l'a jamais fuit même durant sa période un peu noire. Le fait qu'il soit devenu un délinquant n'a jamais réellement fait fuir Takara et c'est aussi pour cela qu'il l'apprécie à ce point. Oui, au point de la suivre alors qu'elle sort de cours, mais c'est uniquement pour s'assurer qu'il ne lui arrive rien, c'est tout. Comment ça vous nous croyez pas ? Injustice, mal-propre, vous osez nous défier …

Bref, laissons l'auteur péter son câble dans son coin et retournons à l'histoire.

Ryo était donc en train de suivre Takara discrètement -ou tout du moins, il essayait- depuis maintenant quelques minutes. Il faut dire que le rouge avait attendu qu'elle ait fini ses cours et ses entraînements, mais en réalité, il était arrivé trois heures plus tôt pour être certain de ne pas la louper. Sûrement que vous vous poserez la question de savoir pourquoi il suivait son amie de la sorte ? C'est simplement parce que récemment, il s'était rendu compte que la jeune fille était sur le point de devenir une femme et que cela l'avait inquiété de savoir qu'elle rentrait seule chez elle le soir. Non, ce n'est pas qu'il n'avait jamais considéré Takara comme une fille, mais disons qu'avant, elle était plus du genre garçon manqué et n'avait pas vraiment d'attributs … Oui, c'est un connard, vous pouvez le dire, mais disons plutôt qu'il ne l'avait jamais vraiment regardé, c'est plus juste. Bref, maintenant qu'il avait vraiment posé les yeux sur elle et qu'il s'était bien rendu compte qu'elle n'était plus la petite fille plate comme une planche qu'il avait connu jadis, une inquiétude soudaine c'était emparée de lui. De quoi lui foutre les boules de s'être rendu compte que depuis tout ce temps, il l'a laissait rentrer seule chez elle. La première pensée qu'il lui était venue c'était qu'il avait faillit en tant que « grand-frère » et cela ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout. Même s'il savait parfaitement qu'elle était capable de s'en sortir seule, il ne pouvait pas accepter l'idée de ne pas être là pour l'aider. Ce serait inconcevable, impensable pour lui de se dire qu'elle s'était battu contre des pervers et qu'il n'avait pas été là. Voilà la raison qui le poussait à la suivre en ce moment même.

Caché derrière un arbre, il regardait partout autour, détaillant avec son regard froid et impassible le moindre passant qui osait s'approcher trop près d'elle. Vous pensez qu'il en fait trop ? C'est pourtant tout à fait naturel venant de sa part. D'ailleurs, il venait de repérer un type louche. Sortant légèrement de derrière son arbre, il s'approchait lentement en même temps que cet homme se rapprochait de Takara, mais finalement, rien d'alarmant, l'homme passait naturellement son chemin et Ryo quand à lui, laissait passer un soupir. Fausse alerte et ce ne serait d'ailleurs pas la seule durant tout le trajet, il le savait, mais il n'allait pas baisser sa garde pour autant. Enfin … Il aurait pu faire cela si quelqu'un ne l'avait pas reconnu. Non, c'est faux, beaucoup de gens le reconnaissaient vu qu'il ne faisait jamais rien pour se cacher, mais disons que là, celle qui l'avait reconnu c'était mise à hurler et à balancer des « kyah » dans tous les sens. Mis à part cela, il essayait d'être discret rappelons-le ! Un nouveau soupir passait ses lèvres alors qu'il regardait cette jeune fille qui continuait de hurler, oubliant l'espace d'un instant son amie.

« S'il te plait … Pourrais-tu te taire un peu et arrêter de hurler, tu me brises les tympans ! » disait-il calmement sur le début avant de commencer à s'énerver sur la fin.

Et bien entendu, la fille en question s'en foutant royalement les ballon comme de l'an quarante de ce qu'il pouvait bien dire, continuant de hurler des kyah et des je t'aime à tout va. Le rouge levait les yeux au ciel avant de se gratter un peu l'arrière de la tête. Devrait-il la frapper ? Non, il n'était pas si mauvais que cela, quoique … Ses hurlements étaient vraiment agaçant au possible, heureusement qu'il se trouvait dans une petite rue et non pas une grande avenue, imaginez le bordel si tout le monde voyait ça ! Il restait donc là, se demandant ce qu'il pouvait faire pour faire partir cette enquiquineuse. Putain, il n'était pas là pour ça et il avait bien mieux à faire. D'ailleurs, il se rappelait soudainement de son but premier et cherchait immédiatement du regard la concernée, sauf qu'elle n'était plus là.

« TAKARA !! » Criait-il presque prit de panique de l'avoir perdu de vue.

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ft. ryo-nii

Des rires et des bavardages joviaux servaient de bruit de fond dans les vestiaires de l'équipe féminine de basket-ball de Kaijou, accompagnant la mélodie des portes de casier qui claquent et de l'eau jaillissant des douches. L'entraînement venait de s'achever et chacune des filles avaient hâte de rentrer chez elles pour se reposer. Il faut dire que les préliminaires pour la sélection de la Winter Cup approchaient à grand pas et de ce fait leur capitaine était encore plus exigeante et sur les nerfs qu'à l'ordinaire. La Kurokawa n'était pas connue pour être particulièrement tendre dans l'exercice de ses fonctions et les premières années étaient les premières à gémir en la voyant froncer les sourcils.

Mais Takara n'était pas méchante pour autant, juste un peu dure – et surtout terriblement maladroite et limitée en matière d'interactions sociales. Cela, les plus âgées et les proches amies de la concernée le savaient parfaitement et c'est pourquoi elles toléraient et s'amusaient même de ses cris et grognements, sachant que sous cette carapace épineuse se cachait un cœur tendre. Il était seulement très bien enfoui et n'était dévoilé que pour les personnes chères au cœur de l'adolescente.

La concernée se rhabilla de son uniforme scolaire et fourra sa tenue dans son sac de sport, attendant que les dernières retardataires sortent pour fermer le gymnase derrière elle. L'entraînement s'était bien déroulé aujourd'hui dans l'ensemble, même si comme d'habitude elle avait dû perdre du temps au début de celui-ci pour aller courir après Kahei qui tentait de sécher. C'était un peu leur rituel après tout et ça mettait tout le monde dans l'ambiance que d'entendre la capitaine et son ailière forte se hurler des mots d'amour au visage – un amour un peu particulier dans le cas de ces deux-là, on en convient.

« Allez, on se dépêche les dernières, arrêtez de traîner là ! » s'exclama l'adolescente en appelant les retardataires qui s'empressaient de remettre leurs chaussures, ne voulant s'attirer les foudres de leur capitaine.  

Une fois certaine qu'il ne restait plus personne dans les vestiaires, Takara claqua la porte et ferma à clé, saluant au passage Megumi, Liv et les autres en leur disant de partir sans elle. La jeune fille devait encore rapporter la clé dans la salle des professeurs et récupérer des livres de cours qu'elle avait oublié. Elle leur fit un dernier signe et s'empressa de rejoindre le bâtiment principal en courant, n'ayant pas envie de s'attarder des heures non plus dans le lycée et se retrouver enfermée à l'intérieur de ce dernier par la suite.

Une fois ses livres récupérés et la clé déposée, Takara put enfin prendre le chemin de sa maison. Elle avait tout de même perdue un peu de temps entre ça et l'entraînement qui avait duré plus longtemps que prévu tant elle et les filles étaient prises par leur jeu et il commençait déjà à se faire tard, le soleil déclinant lentement à l'horizon.

Entendant les cris d'une fille en furie derrière elle, la Kurokawa frissonna, se doutant qu'elle avait affaire à une fan-girl en plein kyatisage de son idole. Oh non pas elles... la lycéenne devait déjà supporter les fans de Liv, sa joueuse, celles de Ryouta, son petit-ami, et même celles de son frère de cœur Ryo quand elle était avec ce dernier, ce n'était pas pour se faire poursuivre par ces folles dingues partout ! Profitant qu'elle se trouvait à un carrefour, Takara tourna à l'angle d'une rue, décidant de passer par un raccourcie et de prendre les petites ruelles pour aller plus vite.

Alors qu'elle pressait le pas, Takara releva les yeux et son regard se durcit en voyant se dresser sur sa route une bande de jeunes gens, à vue d’œil un peu plus âgés qu'elle. Probablement dans la vingtaine et à l'université, techniquement du moins. Car ils n'avaient pas réellement l'allure de gentils étudiants, loin de là même avec leur canette de bière à la main et leur sourire de hyène. Un mauvais pressentiment enserra le cœur de la Kurokawa, pressentiment qui se confirma en voyant les jeunes gens, jusqu'ici assis sur le bord du trottoir ou appuyer contre le mur, se lever de leur place en la voyant se rapprocher, certains se lançant des regards entendus entre eux. Merde... jura la jeune fille entre ses dents en les voyant se placer de manière à l'empêcher de passer et de les ignorer.

« Hey mignonne. T'as l'air pressée dis donc, tu veux pas prendre cinq minutes pour discuter un peu avec nous ? » souffla un jeune homme brun en s'approchant d'elle, se penchant jusqu'à ce que son visage ne soit qu'à quelques centimètres du sien.

Le regard de Takara devint glacial et elle serra les poings, si fort que ses jointures blanchirent. Il tendit la main dans le but de lui attraper une mèche de cheveux. La lycéenne s'esquiva en reculant d'un pas, refusant catégoriquement que ce type l'approche.

« Dégage. » souffla-t-elle d'un ton menaçant. « Me touche pas, connard.
— Who ! Mais c'est qu'elle mord en plus, la tigresse. » s'exclama un autre en ricanant de concert avec ses amis.

La jeune fille se mordit l'intérieur de la joue. Elle n'aimait pas la tournure des événements. Pas que l'idée de devoir apprendre la vie à ces abrutis la dérange, elle avait beau s'être calmée en comparaison de ses jeunes années elle n'en restait pas moins parfaitement capable de se battre et de distribuer des coups de poings dans la gueule.

Cependant, elle était seule face à cinq garçons, en somme elle était largement désavantagée. Et ce n'était pas comme si elle pouvait espérer voir débarquer un chevalier en armure – genre Kosuke, son cousin Shun ou mieux encore Ryo, son grand-frère de cœur – pour lui venir en aide...

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Le rouge n'était pas le genre de mec à faire dans la douceur quand il commençait à se battre, il était même plus le genre de type à se déchainer complètement pour évacuer toutes les colères et autres sentiments désagréables qu'il pouvait emmagasiner tout au long de sa journée, de sa semaine ou de ses derniers mois, cela dépendait à quand remontait sa dernière baston. Et croyez-moi, il emmagasinait beaucoup de frustration notamment simplement en bossant comme mannequin. Pour le coup, vu le coup de poing qu'il balançait à celui qui venait de le frapper, cela faisait un bon moment qu'il n'avait pas frappé quelqu'un et pourtant, il ne perdait aucunement ses réflexes même pendant des mois de silence. Se battre c'est un peu comme le vélo, ça s'oublie pas apparemment. Un seul coup, il lui suffisait d'un seul coup bien placé dans la mâchoire pour calmer le premier gusse de la bande, mais évidemment, il se doutait bien -il espérait même- que cela ne faisait pas fuir les autres, au contraire. La tension montait tranquillement et un léger sourire sadique s'affichait sur son visage d'ange. Oui, c'est une blague, quoique, le rouge pouvait avoir un visage d'ange quand il souriait comme un débile, mais la plupart du temps, il foutait souvent les chocottes à pas mal de monde. A croire qu'il ressemblait plus à un monstre qu'autre chose, enfin, il y avait des personnes comme Takara qui le voyaient totalement différemment et c'est pour cela qu'il pouvait se montrer plus protecteur qu'une mère de famille.

La colère était toujours présente, quelque part au fond de lui, mais elle laissait place à une sorte de sadisme qu'il pouvait ressentir quand il se battait, seulement, alors qu'il s'occupait d'un autre qui essayait de le frapper en traître de côté, il voyait derrière lui, sa petite soeur de coeur prendre un coup de coude. Son regard s'assombrissait jusqu'à devenir plus noir que les ténèbres elles-même, ce type venant de signer son arrêt de mort. Sans lâcher le type qu'il tenait par le col depuis quelques secondes, son regard se portait vers eux et d'une voix transpirant la colère, il lâchait d'abord un connard avant de s'adresser à Takara.

« Ecarte-toi Takara ! » Dit-il avant de jeter son pied vers l'arrière, atterrissant sans ménagement dans le ventre de ce dernier. « Je te laisse t'occuper de lui, mais s'il te touche encore une fois, je le bute ! » Ajoute-t-il avant de retourner sur le mec qu'il tenait et qui lui mettait un autre coup de poing dans la mâchoire comme celui d'avant, le lâchant par la même occasion.

Un rire mauvais sortait de ses lèvres alors qu'il retournait son regard sur les trois types qui lui faisaient face. Il était totalement prêt à se battre et à tous les foutre par terre. Ils avaient fait l'erreur de leur vie et même s'il laissait Takara avec l'un d'entre eux, il comptait bien retourner voir ce gars à la fin. Il n'allait sûrement pas laisser ce connard s'en sortir comme ça alors qu'il avait posé ses mains sur elle. Takara c'était la petite soeur qu'il n'avait jamais eu, voyez à quel point elle représentait énormément pour lui. Aucun d'entre eux n'allait s'en sortir aussi facilement, pas avec le lion rouge.

Toujours face à trois de ces types, son sourire noir ne disparaissait pas de son visage, bien au contraire, il se marquait un peu plus encore alors que deux d'entre eux s'approchaient lentement de lui, avec méfiance. S'ils ne connaissaient pas encore le Shimizu, alors ils allaient bientôt le connaître à tel point que la prochaine fois qu'ils se verraient, ils changeraient de trottoir sans demander leur reste. Pendant que deux d'entre eux approchaient vers l'avant, toujours lentement, le troisième passait sur le côté, encore une fois, cherchant à le prendre en traitre, mais il évitait royalement le coup de pied que celui-ci lui adressait, l'attrapant même au passage avant de le gratifier d'un coup de poing assez majestueux. Vous vous demandez pourquoi le rouge était aussi fort en bagarre ? N'imaginez rien de bien exceptionnel car celui-ci n'a jamais prit de cours de quoique ce soit. Aucun art martial, aucun art du combat, le seul qu'il connaissait, c'était celui de la rue. Ryo avait apprit à se battre dans la rue avec ses potes, ils avaient souvent prit d'énorme correction au début et ils avaient terminés plus d'une fois à l'hôpital, salement amochés, mais c'est ça qui les avaient tellement bien formés. Si aujourd'hui il était presque impossible de mettre à terre le rouge avec un seul coup de poing, ce n'était pas pour rien. Il en avait tellement prit dans sa vie que cela l'avait plus endurcit que n'importe quel cours qu'il aurait pu avoir dans un sport.

Sur les cinq type du début, il n'en restait maintenant plus que trois. Un avec Takara, deux avec Ryo, à moins que l'un des deux par terre ne viennent à se relever, c'était le match actuel qui se déroulait sous les yeux ou non des passants. Personne ne semblait vouloir abandonner pour le plus grand bonheur du rouge et peut être même de la bleu, allez savoir.

« A qui le tour ? » Dit-il avec son éternel sourire en coin.

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Déjà plusieurs scénarios dressant les diverses possibilités que cette rencontre malencontreuse pouvaient prendre selon ses réactions et celle de ses interlocuteurs se déroulaient dans l'esprit affuté et rôdé par des années de pratique de la meneuse. Si scolairement parlant, la Kurokawa était loin de se démarquer de ses camarades, entre ses résultats pitoyables en science et sa manie de de ne pas se montrer trop 'présente' en classe – disons qu'elle était là physiquement certes, mais sa concentration avait un peu tendance à jouer les abonnées absentes en revanche – une fois sur le terrain cependant c'était autre chose.

Takara n'était pas dénuée d'intelligence, clairement. On ne pouvait pas s'enfiler trois livres épais comme des encyclopédie sur l'histoire des stratégies et des tactiques employées dans les matchs de NBA depuis les dix dernières années sans un minimum de capacités de réflexion. Et ce qu'elle avait apprit au basket et sur le terrain, elle s'en servait également dans la vie de tous les jours et dans des situations inhabituelles – comme celle qu'elle vivait actuellement – s'efforçant de penser à ce qu'elle ferait si elle était en match.

Dans l'immédiat, elle était seule contre cinq, sans moyen de défense particulier autre que ses quelques compétences en arts martiaux – deux ans d’aïkido pratiqué à l'époque pour apprendre à se canaliser et se servir de sa colère, ça servait toujours. Elle avait préféré le basket au final, mais c'était toujours diablement jouissif de contempler son adversaire de haut après lui avoir fait une prise pour réduire sa tentative d'agression à néant. Non, peu importe comment elle voyait les choses, à moins d'un miracle cela ne s'annonçait pas bon pour la Kurokawa.

Le miracle en question eut lieu, prouvant que pour une fois l'ange gardien de Takara faisait son travail correctement. Miracle qui mesurait dans le mètre quatre-vingt avec des cheveux rouges caractéristiques et qui avait apparemment couru comme un dingue jusqu'ici pour arriver à temps. L’hébétement peignit le visage de l'adolescente.

« Ryo ! Mais enfin... qu'est ce que tu fais ici ? » s'exclama-t-elle.

Le jeune homme s'approcha d'elle, repoussant celui qui l'avait attrapé par l'épaule. Bien que surprise et ne comprenant pas ce qu'il faisait ici – il n'avait quand même pas recommencé à jouer les gardes-du-corps alors qu'elle lui avait dit maintes et maintes fois que c'était inutile de s'inquiéter autant (bien qu'en l’occurrence, le côté stalker de Roy était une bonne chose) ? – le soulagement et la joie de voir son grand-frère de cœur envahit Takara.

Avec Ryo, elle savait qu'elle ne craignait rien. Depuis qu'ils se connaissaient, il avait toujours répondu présent quand elle avait besoin de lui, et même quand elle ne l'appelait pas à la rescousse d'ailleurs. Le géant rouge était probablement un des êtres les plus fiables et rassurants qu'elle connaissait, avec lui la jeune fille se sentait immédiatement en sécurité quoiqu'il se passe.

« Je vais bien, je t'assures. Ils n'ont pas eu le temps de me toucher. » le rassura Takara en posant ses paumes par-dessus les mains de Ryo qui avait prit son visage en coupe pour l'examiner, inquiet visiblement que ces malotrus aient osé lui faire quoique ce soit. Elle hocha la tête ; « Oui allons-y... »

Cependant, elle se doutait que même la présence du lycéen ne suffirait à dissuader les autres abrutis de chercher les ennuis. Au contraire la présence de Ryo semblait les avoir excités d'avantage et ceux qui jusqu'alors regardaient la scène de loin en ricanant s'étaient levés pour se rapprocher, visiblement prêts à se mêler à l'affaire.

Entendant les insultes profanées à l'encontre de son frère de cœur, le regard de Takara déjà durcit par la colère s'assombrit brutalement, le bleu lagon devenant couleur de mer sombre et agitée par la tempête. Elle ne tolérait pas qu'on parle ainsi à ses amis et même si Ryo était parfaitement capable de mettre ces types KO en quelques coups, cela ne l'empêcherait pas de leur faire savoir qu'ils avaient franchit la limite à ne pourtant pas dépasser, sous aucun prétexte.  

« Hey ! Tu t'excuses enfoiré, je t'interdis de lui parler comme ç...! » Le premier coup de poing parti, percutant la mâchoire du rouge. Un sursaut secoua le corps tendu de l'adolescente. « Ryo ! »  

L’inquiétude se lisait sur son visage, même si elle savait qu'il en fallait plus pour mettre son frère de cœur à terre, de même que la colère. Ils avaient osé... La Kurokawa serra les poings jusqu'à ce que ses jointures blanchissent. Elle voulut protester quand le jeune homme l'écarta d'un bras protecteur et autoritaire, ne voulant pas le laisser se battre tout seul non plus. Elle n'avait pas besoin qu'il fasse tout à sa place, elle aussi pouvait se défendre après tout !

De toutes manières, l'altercation ne tarda pas à dégénérer sitôt que Ryo répliqua à son tour d'un méchant coup dans le visage de son agresseur. Intérieurement, l'adolescente sourit, appréciant cette petite vengeance. Il l'avait bien cherché après tout, elle n'aurait aucune compassion pour ce type. Les autres s'approchèrent pour tenter d'aider leur ami, bien évidement.

Voyant l'un d'eux s'approcher par derrière Ryo certainement pour tenter de le ceinturer ou de l'attaquer lâchement dans le dos, la jeune fille ne résista pas plus longtemps – même son frangin n'allait sans doute pas aimé – et elle s'approcha vivement, le saisissant par la capuche de son sweat pour le tirer en arrière et l'éloigner du jeune homme aux cheveux rouges.

« Eh connard, c'est du cinq contre deux, l'oublie pas. » prévint la demoiselle, feulant comme un félin enragé.

Son agresseur répliqua en balançant par réflexe son coude en arrière, lequel alla se fracasser sans ménagement sur la pommette de Takara, la douleur irradiant sa joue sur laquelle ne tarderait certainement pas à apparaître un bel hématome. La Kurokawa laissa tomber son sac de cours à terre et darda un regard noir sur le jeune homme qui venait de la frapper. Ok.. s'ils voulaient la guerre, ils allaient l'avoir.

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Le rouge n'était pas le genre de mec à faire dans la douceur quand il commençait à se battre, il était même plus le genre de type à se déchainer complètement pour évacuer toutes les colères et autres sentiments désagréables qu'il pouvait emmagasiner tout au long de sa journée, de sa semaine ou de ses derniers mois, cela dépendait à quand remontait sa dernière baston. Et croyez-moi, il emmagasinait beaucoup de frustration notamment simplement en bossant comme mannequin. Pour le coup, vu le coup de poing qu'il balançait à celui qui venait de le frapper, cela faisait un bon moment qu'il n'avait pas frappé quelqu'un et pourtant, il ne perdait aucunement ses réflexes même pendant des mois de silence. Se battre c'est un peu comme le vélo, ça s'oublie pas apparemment. Un seul coup, il lui suffisait d'un seul coup bien placé dans la mâchoire pour calmer le premier gusse de la bande, mais évidemment, il se doutait bien -il espérait même- que cela ne faisait pas fuir les autres, au contraire. La tension montait tranquillement et un léger sourire sadique s'affichait sur son visage d'ange. Oui, c'est une blague, quoique, le rouge pouvait avoir un visage d'ange quand il souriait comme un débile, mais la plupart du temps, il foutait souvent les chocottes à pas mal de monde. A croire qu'il ressemblait plus à un monstre qu'autre chose, enfin, il y avait des personnes comme Takara qui le voyaient totalement différemment et c'est pour cela qu'il pouvait se montrer plus protecteur qu'une mère de famille.

La colère était toujours présente, quelque part au fond de lui, mais elle laissait place à une sorte de sadisme qu'il pouvait ressentir quand il se battait, seulement, alors qu'il s'occupait d'un autre qui essayait de le frapper en traître de côté, il voyait derrière lui, sa petite soeur de coeur prendre un coup de coude. Son regard s'assombrissait jusqu'à devenir plus noir que les ténèbres elles-même, ce type venant de signer son arrêt de mort. Sans lâcher le type qu'il tenait par le col depuis quelques secondes, son regard se portait vers eux et d'une voix transpirant la colère, il lâchait d'abord un connard avant de s'adresser à Takara.

« Ecarte-toi Takara ! » Dit-il avant de jeter son pied vers l'arrière, atterrissant sans ménagement dans le ventre de ce dernier. « Je te laisse t'occuper de lui, mais s'il te touche encore une fois, je le bute ! » Ajoute-t-il avant de retourner sur le mec qu'il tenait et qui lui mettait un autre coup de poing dans la mâchoire comme celui d'avant, le lâchant par la même occasion.

Un rire mauvais sortait de ses lèvres alors qu'il retournait son regard sur les trois types qui lui faisaient face. Il était totalement prêt à se battre et à tous les foutre par terre. Ils avaient fait l'erreur de leur vie et même s'il laissait Takara avec l'un d'entre eux, il comptait bien retourner voir ce gars à la fin. Il n'allait sûrement pas laisser ce connard s'en sortir comme ça alors qu'il avait posé ses mains sur elle. Takara c'était la petite soeur qu'il n'avait jamais eu, voyez à quel point elle représentait énormément pour lui. Aucun d'entre eux n'allait s'en sortir aussi facilement, pas avec le lion rouge.

Toujours face à trois de ces types, son sourire noir ne disparaissait pas de son visage, bien au contraire, il se marquait un peu plus encore alors que deux d'entre eux s'approchaient lentement de lui, avec méfiance. S'ils ne connaissaient pas encore le Shimizu, alors ils allaient bientôt le connaître à tel point que la prochaine fois qu'ils se verraient, ils changeraient de trottoir sans demander leur reste. Pendant que deux d'entre eux approchaient vers l'avant, toujours lentement, le troisième passait sur le côté, encore une fois, cherchant à le prendre en traitre, mais il évitait royalement le coup de pied que celui-ci lui adressait, l'attrapant même au passage avant de le gratifier d'un coup de poing assez majestueux. Vous vous demandez pourquoi le rouge était aussi fort en bagarre ? N'imaginez rien de bien exceptionnel car celui-ci n'a jamais prit de cours de quoique ce soit. Aucun art martial, aucun art du combat, le seul qu'il connaissait, c'était celui de la rue. Ryo avait apprit à se battre dans la rue avec ses potes, ils avaient souvent prit d'énorme correction au début et ils avaient terminés plus d'une fois à l'hôpital, salement amochés, mais c'est ça qui les avaient tellement bien formés. Si aujourd'hui il était presque impossible de mettre à terre le rouge avec un seul coup de poing, ce n'était pas pour rien. Il en avait tellement prit dans sa vie que cela l'avait plus endurcit que n'importe quel cours qu'il aurait pu avoir dans un sport.

Sur les cinq type du début, il n'en restait maintenant plus que trois. Un avec Takara, deux avec Ryo, à moins que l'un des deux par terre ne viennent à se relever, c'était le match actuel qui se déroulait sous les yeux ou non des passants. Personne ne semblait vouloir abandonner pour le plus grand bonheur du rouge et peut être même de la bleu, allez savoir.

« A qui le tour ? » Dit-il avec son éternel sourire en coin.

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Entendant l'avertissement de son ami, la Kurokawa réagit aussitôt et s'écarta d'un bond, le laissant envoyer son pied dans le ventre de celui qui l'avait frappé quelques secondes plus tôt. Elle se massa la joue, laquelle était brûlante, retenant une grimace de douleur. Takara hocha la tête.

« Merci Ryo, ça va aller t'en fais pas je peux gérer. Gaffe à toi avec les autres ! »

Certains auraient pût trouver cela déplacer et même limite mauvais de la part du rouge de laisser une fille se battre elle-même, mais pour Takara c'était une fierté que de voir que son grand-frère de cœur la protégeait tout en reconnaissant sa valeur et en la laissant mener ses propres batailles.

Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était battue ainsi. Une vraie bagarre, avec un adversaire qui rend les coups et qui ne lui fait pas de cadeaux, rien à voir avec l'uppercut qu'elle avait donné à Ryouko lors de leur rencontre quelques temps plus tôt. De manière générale les filles étaient étrangement moins enclines à régler leur éventuel différent avec Takara à l'aide de leurs poings, ou alors c'était du dix contre une et, dans ce cas, cela n'avait plus rien d'un combat, juste une « exécution » pure et simple.

Mais là, elle doutait que le type qu'elle avait en face d'elle soit plus enclin à discuter pour tenter de régler cela à l'amiable. Et tant mieux parce qu'elle non plus n'avait pas envie d'engager la conversation. De toutes manières la Kurokawa n'avait jamais été douée pour apaiser les conflits, fonçant plutôt tête baissée dedans... quand elle ne les provoquait pas purement et simplement. Mais à l'heure actuelle, la demoiselle se fichait d'avoir provoqué plus ou moins la confrontation, puisqu'elle avait Ryo, son « grand frère », pour protéger ses arrières et lui prêter main-forte. La simple présence à ses côtés du rouge suffisait à la rassurer et elle savait déjà que la victoire serait leur pour cette fois.

Ryo était le meilleur, il ne perdrait pas. C'était une certitude profondément ancrée dans l'esprit de Takara, qui le connaissait depuis quelques années déjà tout de même. Elle savait que certains le voyait comme un enfoiré, un type effrayant, trop grand, trop violent... des foutaises. Pour la capitaine de l'équipe féminine de Kaijou, Ryo était l'être le plus adorable qui soit. Il était rassurant, protecteur et digne de confiance. Elle tenait énormément à lui et il le lui rendait plutôt bien.

Balançant sa jambe tendue dans l'estomac de son adversaire, Takara enchaîna avec un crochet du gauche, l'envoyant à terre sans ménagement. L'avantage du basket, c'est qu'elle avait tout de même une certaine souplesse et un corps forgé par le sport. Ça plus son expérience des bagarres des rues, avec les petites brutes de l'école qui embêtait ses amis à l'époque, suffisait en tout cas pour qu'elle soit capable de battre un type qui faisait deux fois sa corpulence.

« Tch, ça t'apprends connard. » grommela l'adolescente en secouant sa main, ses phalanges un peu engourdies d'être entrées en contact avec la mâchoire du type.

Elle se tourna pour voir comment s'en sortait Ryo de son côté, le rouge devant tout de même gérer plus d'adversaires seul, et pâlit en voyant l'un de ceux qu'il avait envoyé à terre se relever et tenter de l'attaquer lâchement par derrière, une bouteille cassée à la main en guise d'arme. La Kurokawa se précipita pour s'interposer, son 'frère' étant déjà bien assez occupé avec le reste de la bande qui lui faisait encore face.

« Ryo-nii ! Attention ! » s'écria-t-elle, le suffixe affectueux qu'elle employait auparavant quand elle était plus jeune ressortant par réflexe en voyant le Shimizu en danger.

Elle avait agit par pur réflexe, se plaçant entre le dos de Ryo et le type armé de sa bouteille cassée pour servir de bouclier. Takara ferma les yeux, attendant le coup, pouvant déjà presque sentir les bords tranchants en verre qui allaient lui racler le visage d'ici quelques secondes, y laissant des marques ensanglantées. Mais peu importe. Tant que c'était pour son bro', elle voulait bien finir défigurer, perdre un bras ou une jambe, ça n'avait pas d'importance.

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Ryo se déchaînait plus que de raison, toujours son sourire sadique sur le visage. Sa colère ne faisait que croître, elle ne voulait pas disparaître, l'image de Takara se prenant un coup revenait sans cesse dans son esprit. Il ne pardonnerait jamais à ce type de l'avoir touché, il ne pardonnerait à aucun d'entre eux d'ailleurs. Quand il s'agissait des gens qu'il aime, il ne rigolait pas, jamais. Même s'il donnait l'impression de sourire, en réalité, il bouillonnait littéralement de l'intérieur. Ces gars étaient des inconnus, ni plus, ni moins et pourtant, il avait tellement de haine à leur égard maintenant. Incroyable comme quoi le rouge aimait vraiment les autres à tel point de haïr des gens qui ne lui avait absolument rien fait. Ce n'était pas dirigé contre lui à la base, mais il s'était interposé pour aider une personne importante et maintenant ils étaient contre lui et cela suffisait au rouge pour se battre. Il ne se laisserait jamais Takara seule, si jamais elle l'appelait au milieu de la nuit pour lui demander de l'aide, il serait là dans les minutes qui suivraient. Il avait l'air fort comme ça, mais sa plus grande faiblesse restait les autres et il le savait. En ce moment, heureusement qu'il arrivait à se maitriser et qu'il savait qu'elle arriverait à se défendre, sinon il serait en train de tabasser l'adversaire de la bleu sans se soucier des autres, lui faisant payer pour ce qu'il avait fait, se mettant à découvert. Peut-être qu'un jour il lui arriverait quelque chose de grave à cause de cela, mais il se foutait bien de mourir pour ses amis. Il n'était riche que de ses amis après tout.

Après avoir donné ce fameux coup de pied bien mérité à l'autre, il était donc retourné à son occupation : les deux dernier. Il savait que ce ne serait pas aussi facile que de mettre tout ce joli monde à terre sans qu'aucun ne se relève, mais il savait la victoire sienne depuis le début. Ces types n'étaient pas assez fort pour lui, mais ils étaient plutôt résistant, il fallait bien l'accorder. Alors qu'il se battait toujours, les deux dernier se méfiant correctement de leur adversaire, l'un d'entre eux semblait se relever dans son dos, ne laissant pas le rouge le voir. Il n'avait jamais attention qu'en entendant la voix de son amie le prévenir d'un danger. Tournant la tête dans sa direction, il avait alors vu une scène où il ne pourrait pas rester sans rien faire. Cet homme tenait une bouteille cassée à la main, s'approchant dangereusement d'elle et de son visage, il allait le payer, mais d'abord … Le rouge se tournait rapidement, prenant la bleu dans ses bras, exposant son dos à la bouteille qui venait s'écraser dans son dos. Un râle de douleur se faisait entendre, les yeux fermés. Quelques secondes s'écoulaient alors qu'il restait là, sans rien faire, tenant toujours la jeune fille dans ses bras. Respirant fortement, il ouvrait finalement les yeux lentement et souriait doucement à Takara, caressant son visage du revers de sa main.

« Un si joli visage, comment peut-il croire que je vais rester sans rien faire ? »

C'est tout ce qu'il disait avant de tourner son regard dans sa direction, toujours aussi noir, peut-être même plus encore que celui qu'il avait lancé à celui qui avait frappé la belle. Il allait crever celui-là. Il ne laisserait pas partir avant de s'être assuré qu'il finirait à l'hôpital dans un sale état avec son pote. Ils allaient payer pour ça. Sa colère, sa haine étaient palpable alors qu'il se tournait dans sa direction, bouillonnant sur place. Ce n'était pas fini. Ce type levait le bras en l'air, la bouteille à la main, il allait le frapper encore. Sans quitter des yeux ce visage qu'il marquait dans son esprit pour ne jamais l'oublier, il esquivait le coup de sa main, déviant sa trajectoire avant de lui donner son uppercut du doit le plus puissant possible, rassemblant toute ses forces. Il était devenu plus sérieux que jamais. Lorsque Ryo commençait à donner des uppercuts du droit, c'est qu'il ne rigolait plus, c'est qu'il était sérieux au point de pouvoir tuer quelqu'un. Ce n'est pas parce qu'il l'avait blessé lui, qu'il réagissait ainsi, c'est parce qu'il avait faillit la blesser elle. Ce qui était certain, c'est que lui ne se relèverait pas de si tôt, mais ce n'était pas la fin. Ils allaient tous finir par terre, inconscient, le lion était à un point de craquage, il était à son point de rupture.

De son bras, il poussait la bleu plus loin, de façon à ce qu'elle ne soit exposée à aucun d'entre eux. Ses yeux parcouraient les lieux, regardant un à un les ennemis présents pour savoir par qui il commencerait. Deux à gauche, un à droite, il allait d'abord s'occuper de celui tout seul qui venait déjà vers lui en criant, le poing levé en l'air, s'apprêtant à le frapper. Il esquivait à nouveau, mouvant son corps de façon à ce qu'il soit en travers avant de lui assener un coup de genou dans l'estomac, lui faisant cracher du sang par la même occasion. De sa main gauche, il le poussait au sol, lui donnant une énorme gifle pour qu'il tombe. Au deux autres maintenant.

« Vous allez tous crever si vous touchez encore un seul cheveux d'elle !! Je vous briserait les jambes, les bras, la colonne vertébrale, je vous tuerais tous jusqu'au dernier !! »

Sa voix transpirait la haine, toute la noirceur dont le rouge était capable de faire preuve. Il pouvait bien lui arriver la pire des choses, mais à elle, rien ne devrait jamais lui arriver, c'est une promesse qu'il s'était faite il y a longtemps.

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