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 [- 10 ans] La violence est souvent gratuite et le coeur n'en ressort que blessé, mais quelqu'un te tendra sa main ! [PV Alexander][Abandonné]

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MessageSujet: [- 10 ans] La violence est souvent gratuite et le coeur n'en ressort que blessé, mais quelqu'un te tendra sa main ! [PV Alexander][Abandonné]   [- 10 ans] La violence est souvent gratuite et le coeur n'en ressort que blessé, mais quelqu'un te tendra sa main ! [PV Alexander][Abandonné] EmptyDim 22 Juin - 23:12



L'enfance peut être cruelle.


« Tsuya, tu as fini de préparer ta valise ? Nous allons bientôt partir, dépêche-toi un peu et Shinji pareil ! On attend plus que vous en bas, activez-vous ou l'avion va partir sans nous ! » Hurlait gracieusement en bas des escaliers, la mère de la famille Kurosaki, tandis que les deux enfants se pressaient pour ne pas louper les vacances tant attendu.

Alors que Tsuya essayait de fermer sa valise tant bien que mal, son grand-frère adoré venait pour lui filer un coup de main, fermant le tout en deux, trois mouvements alors que la jeune fille galérait dessus depuis dix minutes environ, de quoi la foutre en rogne et lui faire afficher une moue plus que mignonne aux yeux de son frère aîné. « T'en fais pas, peut être qu'un jour tu sera aussi forte que moi, mais en attendant, t'es rien de plus qu'une crevette sur patte ma pauvre ! » Une phrase qui mettait encore plus la jeune fille en rogne et s'en suivait une course poursuite à l'étage, faisant râler un peu plus leur mère qui attendait toujours plus bas, tapant furieusement du pied. « Chérie, nous avons une heure d'avance parce que tu prévois toujours large, laisse-les donc s'amuser un peu. Ils sont jeunes et puis, n'es-tu pas fière de voir tes deux enfants s'entendre aussi bien ? » Calmait finalement l'homme de la maison, posant une main sur l'épaule de sa femme pour la détendre, le tout accompagné tu superbe sourire colgate.

Finalement, les deux enfants finissaient par descendre avec leur valises bouclées et fin prête. Il était temps pour toute la famille Kurosaki de se diriger vers l'aéroport afin de prendre le premier vol pour l'Angleterre. La famille prévoyait ce voyage depuis des mois et leur mère n'attendait que cela, affectionnant particulièrement ce pays depuis qu'elle y avait fait ses études vingts ans plus tôt. Elle voulait le montrer à ses enfants au moins une fois et voulait partager sa passion avec toute sa famille. Pour Tsuya, c'était un moyen d'échapper à son quotidien et à son malheur alors elle était vraiment pressée d'y aller, mais dans le fond, elle ne se sentait pas l'âme à s'amuser. Depuis cinq ans, son monde semblait désastreux et elle ne pouvait pas dire qu'elle était heureuse dans sa vie, mais elle ne pouvait pas montrer ses faiblesses à sa famille, pas encore, alors elle allait faire semblant de rien et sourire faussement pendant tout le voyage. Être avec les siens, bien entendu, elle était contente, mais les blessures sont profondes et tenaces et quand c'est le cas, il est dur de s'en débarrasser et de passer outre, voilà où était le problème avec la jeune fille de sept ans. Enfin, en attendant, ils allaient prendre l'avion et la jeune fille verrait bien comment se passerait ses vacances, même si elle n'espérait pas grand chose. Probablement qu'elle jouerait au basket tous les jours avec son frère et qu'elle visiterait avec ses parents, mais rien de plus.

« Tsuya, ma chérie ne te perd pas d'accord ? Tu restes bien près de nous hein ? Mais … où est donc ton frère maintenant ? SHINJI !! Bon dieu, ce gamin ne se tient jamais tranquille. » La voix de la mère retentissait dans tout l'aéroport et les gens se retournaient sur leur passage pour la regarder avec des gros yeux. Pendant ce temps, la jeune brune secouait vivement la manche du t-shirt de son père. « On a du le perdre dans un rayon de jeux vidéo ... » Disait-elle avec ses grands yeux gris et il n'en fallait pas plus pour que son père passe en mode gaga time. L'attrapant, il la soulevait du sol et commençait à la papouiller devant tout le monde, la mettait mal à l'aise. « Ma fille chérie à moi, tu es vraiment la plus mignonne au monde ! Papa t'aime beaucoup mon coeur. » Les joues rougit de la jeune Tsuya témoignait encore plus de sa gêne alors qu'elle jetait un regard autour d'elle, voyant les gens les regarder bizarrement. Entre son père qui parler fortement de son amour pour elle et sa mère qui hurlait le prénom de son frère partout, aucun doute, les gens devaient les prendre pour des fous …

Finalement, Shinji revenait quelques minutes plus tard avec … un jeu dans les mains, suppliant sa mère de bien vouloir lui payer et il arrivait bien vite à lui faire dire oui. Il avait ce don de toujours réussir à avoir tout ce qu'il voulait, un peu comme sa soeur avec leur père. Les enfants Kurosaki étaient plutôt doués pour arriver à leur fin avec leur parent. Quoi qu'il en soit, ils prenaient enfin l'avion sans plus de difficultés et arrivaient bien plus vite qu'ils ne le pensaient à destination. Une fois sur place, tout ce joli petit monde se rendait dans l'hôtel qu'ils avaient choisi pour passer leur quelques jours de vacances. En arrivant, la jeune fille était heureuse de se rendre compte qu'il y avait un terrain de basket non loin. Elle avait déjà repérée et comptait bien vite demander à son frère de venir avec elle pour y faire un tour, mais d'abord, ils devaient s'installer correctement, leur mère y tenait beaucoup, étant légèrement maniaque sur les bords parfois. Ils passaient environ une heure à se faire tous les trois crier dessus par ce bout de femme qui pouvait se montrer hystérique de temps à autre. Quand ce fut terminé, la jeune fille voulait donc aller sur le terrain de basket et avait même sortit son ballon de sa valise, mais son frère semblait être absorbé par son nouveau jeu qu'il avait acheté à l'aéroport. Voyant qu'il n'était pas disposé à venir avec elle, elle partait toute seule, ne disant rien à personne comme souvent.

Sortant de l'hôtel, elle arrivait bien vite sur le terrain qu'elle avait repérée en arrivant. Elle n'allait pas rester longtemps, mais elle voulait se dégourdir les jambes et profiter de ce moment pour être seule avec elle-même. De plus en plus, la jeune fille avait besoin de se retrouver seule pour penser à plein de choses sur sa vie. Notamment, elle se demandait toujours pourquoi les autres la haïssaient tellement ? Elle ne comprenait pas, pour elle, elle n'avait absolument rien fait de mal … C'était illogique et son cerveau n'arrivait pas à lui donner une réponse du pourquoi tout ceci. Alors qu'elle arpentait le terrain, seule, quelques enfants venaient vers celui-ci, comme par réflexe de survie, elle se cachait dans un coin sombre et se mettait en boule, tremblant un peu. Elle avait peur des autres enfants maintenant, peu importe qui c'était.

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Dernière édition par Kurosaki Tsuya le Ven 5 Déc - 19:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [- 10 ans] La violence est souvent gratuite et le coeur n'en ressort que blessé, mais quelqu'un te tendra sa main ! [PV Alexander][Abandonné]   [- 10 ans] La violence est souvent gratuite et le coeur n'en ressort que blessé, mais quelqu'un te tendra sa main ! [PV Alexander][Abandonné] EmptyLun 23 Juin - 20:06

Londres, quelques années en arrière.

La ville ensevelie sous la pluie déployait ses immenses rues tentaculaires jusqu’à l’horizon, dominant de toute la majesté de son histoire la campagne alentours. Londres, le joyau de l’Angleterre nouvellement reconstruite. Mais loin de la splendeur étouffante de Westminster Abbey ou du Palais de Cristal, ce sont les parcs et leurs terrains de basket qui attiraient le foisonnement de vie auteur de la vague rumeur hantant les rues. Vague, tout à fait. Parce que les londoniens ne parlaient pas. Ils marchaient sans bruit ni hâte dans mille directions différentes mais toujours au même endroit. Le plaisir du boulot. Pourtant, il était déjà dix heures, pas vraiment le moment de se précipiter dans les rames de métro ou sur les routes saturées. Mais quand il faut gagner sa vie, l’heure importe peu paraît-il. Dans cette fourmilière grouillante de monde, les parents du jeune Alexander Pope s’étaient perdus depuis à présent quatre longues heures. Ils devaient déjà avoir atteint leur lieu de travail, ils mettaient toujours environ une heure pour y arriver en passant par Trafalgar Square. Le petit, lui, restait assis en tailleur sur son lit, tiraillé par l’envie de se lever et manger. Envie qu’il ne pourrait satisfaire qu’une demi-heure plus tard, lorsque son jeune frère couché dans le lit inférieur se réveillerait.

Il l’aurait bien fait, mais seulement, la règle était immuable en vacances : les deux enfants devaient prendre leurs repas ensemble. Résultat, son estomac grondait et ses petits poings se serraient impatiemment en attendant que son fainéant de frère ouvre les yeux. Pourtant ce n’était pas vraiment la faute du dormeur, son frère dormait peu, toujours trop excité par tel ou tel détail pour trouver le temps de se calmer. Ses yeux poupins furetaient toujours en quête de quelque chose d’unique à observer et ce matin-là, il s’était mis en tête de traquer les gendarmes embusqués dans le jardin de l’immeuble qu’ils habitaient. Onze heures sonnaient quand son fichu petit frère daigna enfin ouvrir ses yeux encore gonflés de fatigue. Aussitôt le gamin éveillé, Alexander l’entraîna sans merci dans la cuisine pour avaler un copieux petit déjeuner à base de porridge au miel et de toasts puis se consacra entièrement à sa traque, guère plus préoccupé par le sort des autres habitants de l’immeuble. Il rampait sans gêne dans les hautes haies et ne lâchait aucun insecte du regard, qu’il soit une fourmi, un scarabée ou une coccinelle. Mais toujours aucun gendarme en vue.

Tout autre enfant que lui se serait fait proprement éconduire et renvoyer à sa chambre par le concierge, véritable renard au flair infaillible. Cet homme faisait tellement peur à chacun qu’il pouvait, d’un regard, vous contraindre à marcher droit et baisser la tête, tout penaud. Adultes comme enfants, personne n’échappait à ce traitement. Sauf Alex bien entendu ; lui se fichait comme d’une guigne des coups d’œil assassins de monsieur le Monstre déséquilibré, comme il le nommait. Et lui il était la Petite Teigne Insoumise. Une guerre ouverte et sans pitié qu’aucun n’entendait perdre. Et aujourd’hui ne faisait pas exception. Le concierge déboula, plein de hargne de voir l’enfant accroupi dans ses haies si bien taillés.

« Mon garçon, tu vas sortir de là-dessous vite fait où je te promets de te frictionner les oreilles comme jamais !
- Vous sauriez pas où se cachent les gendarmes ? » Demande le petit presque innocemment. Presque car on sentait tout de même poindre le reproche dans sa voix fluette.
- Je vais te mener à eux moi les gendarmes ! »
Mais Alexander ne l’écoutait déjà plus. Du coin de l’œil, il avait trouvé quelque chose qui valait bien plus que cette petite bataille de volontés : un gendarme isolé sur une tige. Avec une petite exclamation de joie étouffée, le garçon suivit sa nouvelle trouvaille des yeux, s’émerveillant de la voir faire preuve de tant d’opiniâtreté pour simplement traverser une tige que lui pouvait fendre de ses doigts quand l’envie lui venait. Sentant la bataille perdue, le vieux se retira, non sans maugréer tout son soûl à propos de l’insubordination qui devait être fouettée comme à l’armée. Des paroles creuses pour notre jeune curieux qui ne prenait même pas la peine d’écouter, trop passionné par le gendarme. Maintenant qu’il en avait repéré un, comme s’ils s’étaient habitués à sa forme, ses yeux les trouvaient de plus en plus vite. Trop nombreux pour être comptés, ils avaient bâti une véritable colonie dans ces haies toutes propres et sans défaut.

« C’est trop beau… » Soupira-t-il au bout d’un temps infini en sortant sa tête des buissons. Une heure sonnait. Son estomac grondait de nouveau et ses parents devaient déjà être rentrés pour déjeuner. D’ailleurs, c’est ce dernier détail qui le poussa à s’activer. Nul ne pouvait prétendre prédire ce que lui ferait sa mère si elle voyait l’était déplorable de ses vêtements boueux et il espérait bien arriver à ne pas le lui montrer du tout. Sa petite tête folle échafaudait déjà toute une série de plans audacieux ou inutiles pouvant l’aider à se sortir de ce mauvais pas. Sauf que rien de tout ça ne put le sauver de la magistrale session de réprimandes qui l’attendait sur le seuil de la maison. Il n’y avait pas seulement sa mère, cette femme autoritaire qui, seule, avait le pouvoir de lui imposer sa volonté ; car le deuxième à le fixer avec un sourire satisfait était…le concierge.

- Jeune homme, tu vas filer dans ta chambre et que ça saute ! Nous allons nous occuper de ton cas ton père et moi dès que j’en aurai fini avec monsieur le concierge !

Quand elle était dans cet état, mieux valait obéir sans discuter, la suite promettait d’être moche. En traversant le couloir pour pénétrer sa chambre, Alex croisa son père, un vieux bonhomme sec et musclé au sourire perpétuellement moqueur. Il rappelait un peu ces jeunes garçons décontractés qui s’affichaient dans les magazines des guichets de tabac. En passant devant lui, le gamin saisit du regard le clin d’œil amusé que lui adressait son paternel et répondit dans un souffle à sa question à peine formulée :

« Tu les as vus alors ?
- Ouais, ils sont tellement agités ! Je comprends pas pourquoi ils bougent tout le temps !
- On en parle après. File, je m’occupe de ta mère. Et ton ami a dit qu’il t’attendait sur le terrain de basket.
- Merci papa ! »
A ce sujet, il n’y avait rien à dire, son père était bel et bien le meilleur. Seul adulte capable de lui accorder autant d’attention qu’au plus passionnant des matchs de foot, il lui sauvait souvent la mise lorsque ses aventures se terminaient par une menace de sa mère.

Sans demander son reste, le gamin fonça se changer. Il était déjà propre et changé lorsque son père lui signifia d’un hochement de tête qu’il pouvait y aller. Ainsi se retrouva-t-il au terrain, concentré à observer ses amis qui jouaient. Il avait mis du temps à arriver et refusait de s’incruster dans la partie en cours. C’est ainsi qu’il surprit du regard la jeune fille assez jolie qui regardait le match à quelques mètres de lui. Mais quelque chose dans son attitude était étrange. Ça ressemblait à…De la crainte. Elle se tenait légèrement  en retrait et semblait fuir les autres du regard. Elle se cacha même à un moment, mais réapparut quelques instants plus tôt. Intrigué plus qu’agacé par ce comportement, Alex alla vers la petite, à peu près de son âge, semblait-il.
« Salut ! Pourquoi tu viendrais pas jouer avec moi ? Ça ferait six joueurs dans chaque épique ! »
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MessageSujet: Re: [- 10 ans] La violence est souvent gratuite et le coeur n'en ressort que blessé, mais quelqu'un te tendra sa main ! [PV Alexander][Abandonné]   [- 10 ans] La violence est souvent gratuite et le coeur n'en ressort que blessé, mais quelqu'un te tendra sa main ! [PV Alexander][Abandonné] EmptyMar 24 Juin - 14:12



L'enfance peut être cruelle.


Tsuya ne savait plus où se mettre, ni où se cacher. Alors qu'elle était tranquillement sur le terrain de basket, seule, des enfants étaient arrivés et naturellement, elle s'était cachée pour ne pas qu'il l'a voient. Depuis qu'elle avait cinq ans, les autres lui en voulaient pour quelque chose d'inconnu à ses yeux, elle avait naturellement peur de tout les enfants maintenant. Pour elle, tous lui en voulait et elle ne savait pas quoi faire en présence d'enfant de son âge. Elle fuyait très clairement, mais elle était faible et fragile, ses blessures profondes et elle ne savait plus comment être naturelle avec les autres. Ses mains tremblaient avant qu'elle ne s'approche d'eux et même si ce n'était pas des enfants de son école, dans son esprit, ça ne changeait absolument rien. C'était donc tout à fait naturellement qu'elle se cachait dans un coin sombre pour ne pas qu'ils l'a voient. Sa peur la rongeait alors qu'elle voyait ses enfants jouer au basket. Pas de doute, elle aurait voulu venir avec eux et essayer d'avoir des amis, se disant que peut être ils seraient différents de ceux de son école, mais elle n'avait pas le courage nécessaire pour le faire et ne cessait d'être pessimiste, se disant qu'ils allaient forcément s'en prendre à elle à la fin. Cachée dans son coin sombre, elle ne bougeait pas pendant un moment, puis se disait qu'elle devrait peut être rentrer, donc elle se mettait à bouger, mais en voyant qu'elle ne pouvait repartir que par là où elle était arrivée, elle ne pouvait finalement pas le faire parce qu'elle devrait passer devant eux … Elle retournait donc se cacher dans son coin sombre, pensant être seule, mais une voix la sortait bien vite de sa torpeur et la faisait même sursauter. Quelqu'un était avec elle en ce moment ? Ses yeux se tournaient doucement pour se poser sur ce garçon blond à côté d'elle. Comment avait-elle fait pour ne pas le voir ? Bonne question, mais elle ne l'avait pas vu pourtant, probablement bien trop absorbée par ce qui se passait sur le terrain.

« Heu … Je ne sais pas, je ne vous connais pas ! » Disait-elle dans un anglais presque parfait, ayant apprit avec son père très jeune. « Même si tu dis ça, je ne vous connais pas, je ne vais pas m'incruster avec vous ! » Sa voix était toute timide et faible, comme si elle avait peur de lui, mais en réalité, elle le craignait vraiment et avait peur qu'il ne finisse par la frapper ou bien lui lancer un caillou sans raison. Les enfants de son école faisaient toujours ce genre de chose. Alors qu'elle restait dans son coin à lire ou bien étudier, ils venaient pour lui lancer des cailloux ou bien parfois même lui donner des coups de pied. Personne dans son école ne semblait s'en soucier, même pas les professeurs, à vrai dire, ils devaient penser que c'était impossible pour des gamins si mignon de s'en prendre à une de leur camarade et pourtant … « Tu … ne devrais pas t'occuper de moi, je vais rester là ! » Sa peur ne faisait que grandir alors qu'il était près d'elle. Ses mains commençaient même à trembler légèrement et elle se mettait en boule, ramenant ses genoux contre son torse et les enroulant de ses bras. Elle ne voulait pas qu'il l'a frappe, elle avait peur et ses yeux commençaient à se baigner de larmes doucement. « Je … Je ne veux pas de problème, alors … laisse-moi s'il te plait ! »

Finalement, quelques larmes commençaient à couler sur ses joues. Elle avait peur d'eux, de lui et de tout les enfants de ce monde, peur qu'ils ne s'acharnent encore plus sur elle sans raison. Pourquoi le monde lui en voulait tellement ? Elle ne cessait de se poser cette question et ne trouvait jamais aucune réponse. Elle n'avait rien fait pour mériter cela et son monde s'effondrait lentement pour devenir poussière. De ça aussi, elle en avait peur. Que deviendrait-elle une fois que son monde serait détruit ? Pourquoi personne ne pouvait lui donner de la force pour avancer simplement dans la vie ? Ses parents pouvaient probablement le faire, mais elle avait peur de les ennuyer et ne voulait pas qu'ils finissent par la détester aussi et qu'est-ce qui se passerait s'ils ne la croyait pas ? Non, elle ne pouvait définitivement pas prendre ce risque.

Ses yeux se posaient à nouveau sur le garçon blond qui était toujours là et ses larmes ne cessaient de couleur en silence. « Dit … Pourquoi tu me proposes de jouer avec toi ? » Disait-elle vraiment triste, comme si c'était anormal qu'il le fasse, comme si ce n'était pas naturel et comme si quelque chose clochait annonçant une mauvaise chose. « Personne ne veux jamais jouer avec moi … Je ne comprend pas pourquoi tu le fais ! Les autres sont méchant et horrible avec moi, pourquoi tu viens me voir toi ? » En réalité, elle était plus qu'heureuse dans le fond parce que c'était la première fois qu'un enfant de son âge s'intéressait à elle et lui demandait de venir jouer avec lui, mais elle ne comprenait pas pourquoi du coup et cela l'ennuyait fortement. Dans sa vie, ce n'était pas normal ce genre de chose alors que pour les autres enfants, c'était tout à bénin.

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MessageSujet: Re: [- 10 ans] La violence est souvent gratuite et le coeur n'en ressort que blessé, mais quelqu'un te tendra sa main ! [PV Alexander][Abandonné]   [- 10 ans] La violence est souvent gratuite et le coeur n'en ressort que blessé, mais quelqu'un te tendra sa main ! [PV Alexander][Abandonné] EmptyVen 27 Juin - 13:21

La jeune fille mit du temps à réaliser la présence d’Alexander près d’elle. En fait, s’il n’avait pas parlé, elle ne l’aurait peut-être même pas remarqué. Mais il était trop curieux pour rester là et se taire, la suite était venue naturellement. A présent qu’il l’observait de près, les stigmates de la peur apparaissaient très clairement dans son comportement. Son regard fuyant ne se posait jamais sur lui, ni sur les autres enfants du terrain. Et ses membres tremblaient. Elle semblait au bord des larmes, comme si on l’avait attachée dans ce coin où elle se cachait. Et ça c’était ennuyeux. La seule personne qu’Alex ait jamais vue agir de la sorte était Alfred, son ami un peu gras qui se faisait souvent maltraiter par leurs camarades de classe. Il peinait à comprendre cette réaction d’ailleurs. Certes, Alfred avait de l’embonpoint –comme disait souvent son père- mais il était gentil et faisait toujours de bonnes blagues. Il était une des personnes que le petit blond aimait le plus fréquenter, en dehors de Malika, la jeune bibliothécaire qui lui offrait toujours des livres gratuitement s’il répondait juste à ses questions.
 
Sauf que cette fille n’était pas grosse comme Alfred, bien au contraire. Elle était incroyablement fine et ressemblait à s’y méprendre aux dryades du livre de contes de Malika avec ses longs cheveux sombres et ses grands yeux. Du moins elle leur ressemblerait à s’y méprendre si la peur ne se lisait pas dans ce regard fuyant et indécis, incapable de se poser sur lui. Encore que le regard ne le gênait pas vraiment. Pour tout dire, cette fille l’intimidait un peu aussi. Il se dégageait d’elle l’impression tenace d’avoir quelqu’un d’important face à soi, quelqu’un à qui on devait un profond respect, malgré son jeune âge. Une impression fort désagréable quand on sait qu’elle rappelait au garnement sa redoutable mère et ses punitions intolérables. Bref, quelque chose lui faisait froncer les sourcils. Ils se défroncèrent à l’instant où elle répondit à son accueil de sa voix musicale mais terriblement mal assurée.
 
Elle commença donc par se montrer indécise, arguant que, ne les connaissant pas, elle risquait de les déranger. Bon, la première partie était indéniablement vraie. Ils ne la connaissaient pas. Et personne ne savait son prénom non plus. Ça leur ferait une belle jambe lorsqu’il faudrait jouer, comment devraient-ils l’appeler à ce moment ? La fille ? Mais d’un autre côté, ça ne suffisait pas à justifier son refus. Pour un gamin aussi habitué que lui aux choses les plus curieuses et aux nouvelles expériences, ce refus avait quelque chose de terriblement étranger, comme une sorte de repli. La peur de l’autre lui étant inconnue, il avait de mal à concevoir son existence. Ainsi, ce qui était en réalité une véritable terreur passait à ses yeux pour de la timidité. Malika lui avait souvent parlé de la timidité, elle-même l’ayant été lorsqu’elle était enfant. C’était ce puissant besoin de se cacher afin de ne pas se ridiculiser devant les autres. Toujours d’après les dires de Malika, une fille timide n’osait se dévoiler qu’à deux conditions : être en confiance et connaître son interlocuteur. Des deux, le plus simple était le second. Puisqu’ils ignoraient tout l’un de l’autre, il pouvait tout aussi bien se présenter et l’amener à lui parler ; tant pis pour le match ! Mais alors qu’il ouvrait la bouche pour commencer à parler, elle l’arrêta net, sa voix rendue plus forte par la panique :
 
«  Tu…tu ne devrais pas t’occuper de moi, je vais rester là !
 
Là il ne pouvait qu’être surpris. Qu’est ce qui lui prenait ? Il n’avait pourtant fait que lui demander de jouer, certes elle ne les connaissait pas mais ils n’allaient pas non pas la manger.
 
- Mais….pourquoi tu veux rester là ?
- Je…je ne veux pas de problèmes alors…laisse-moi s’il te plaît ! »
 
« Pas de problèmes ». C’est comme ça que parlait Alfred aussi. Il fuyait les autres et se réfugiait dans un coin de la cour en espérant ne plus avoir à se prendre de coups. Même quand Alex était venu le voir un jour, il avait refusé de quitter son recoin sombre et ils étaient restés y jouer aux cartes toute la récréation. L’écho des paroles de la jeune fille était si fort qu’il en fut saisit de mutisme, incapable de trouver quoi que ce soit à lui dire alors qu’il faisait face à la peur colossale qu’elle éprouvait. Bien pire que celle de son ami car elle ne semblait pas en connaître la cause. Finalement, les larmes vinrent aux yeux de l’enfant. Elle pleurait silencieusement, comme abîmée dans une contemplation morose de tous ces mauvais souvenirs passés à se faire houspiller et maltraiter. Complètement désemparé, le garçon tenta bien de la consoler en lui tapotant maladroitement l’épaule, mais il ne pouvait rien faire contre ce chagrin. Les larmes continuaient de couler lorsqu’elle lui demanda :
 
«  Dit…Pourquoi tu me proposes de jouer avec toi ? Personne ne veut jamais jouer avec moi///je ne comprends pas pourquoi tu le fais ! Les autres sont méchant et horrible avec moi, pourquoi tu viens toi ?
- Ben….parce que t’as l’air seule alors je voulais que tu viennes t’amuser avec nous. Et puis tu me rappelles mon ami Alfred.à l’école, tout le monde se moque de lui et le bouscule parce qu’il est gros alors il fait comme toi. Mais toi t’es pas grosse ! Pourquoi ils te font ça ?
 
Et il ne voyait pas quoi ajouter de plus. Après tout, comment un enfant pourrait-il justifier l’acte le plus naturel du monde : la curiosité et l’envie de jouer ?  C’avait été la même chose pour Alfred, lui aussi se sentait indigne des plaisirs des autres enfants. Alex avait beau n’être qu’un enfant, il était particulièrement sensible à ces choses et ne parvenait pas à les comprendre. Dehors, sur le terrain, les autres avaient fini de jouer. Son ami l’appelait. Un moment, le blondinet hésita entre le terrain de basket et la jeune fille, les cheveux bruns et le visage strié de larmes furent plus forts que l’appel du ballon.
 
« Pas aujourd’hui les gars, je dois faire visiter le parc à ma cousine ! »
 
Il ne savait pas ce qui lui avait pris en la faisant passer pour sa cousine. Mais il savait qu’il fallait qu’elle soit seule un moment pour que ses larmes se calment alors il l’entraîna vers un coin plus isolé en la tenant délicatement.
 

- Tiens, assieds-toi là, lui dit-il en indiquant un banc. Ca va mieux ?
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MessageSujet: Re: [- 10 ans] La violence est souvent gratuite et le coeur n'en ressort que blessé, mais quelqu'un te tendra sa main ! [PV Alexander][Abandonné]   [- 10 ans] La violence est souvent gratuite et le coeur n'en ressort que blessé, mais quelqu'un te tendra sa main ! [PV Alexander][Abandonné] EmptyLun 30 Juin - 15:30



L'enfance peut être cruelle.


« Je ne sais pas … Je ne sais pas pourquoi les autres enfants sont méchant avec moi … Ils me frappent quand je m'approche trop près et ils m'appellent toujours sorcière, mais je ne suis pas une sorcière ! Je transforme pas les princes en crapaud moi. » C'est ce qu'elle répliquait un peu perdue. Plus que la peur, elle était aussi extrêmement seule et perdue parce qu'elle ne pouvait pas comprendre les autres. Quel autre choix avait-elle que de se replier sur elle-même pour se protéger ? Aucun, alors elle ne pouvait faire que cela et elle le faisait toujours, même en ce moment, même si ce garçon semblait gentil, elle ne pouvait pas se fier à cela. La gentillesse des autres, elle ne savait pas du tout ce à quoi elle ressemblait vraiment. Elle connaissait l'amour d'une famille parce qu'elle l'avait, mais la gentillesse et l'amitié, elle ne pouvait pas savoir à quoi cela ressemblait vraiment. Incapable de reconnaître ça, elle ne pouvait faire confiance à personne si ce n'est à elle-même. Néanmoins, elle ne le repoussait pas de toute ses forces. Tsuya était encore une fille faible qui se faisait embêter par les autres sans aucune raison valable, sans aucun motif, alors elle pleurait facilement et était très vite submergée par ses sentiments difficiles. Pour elle, ce garçon blond finirait par la frapper comme tous les autres ou alors, il finirait par la laisser en plan puis se moquer d'elle avec ses amis sur le terrain de basket, mais il n'en faisait rien, alors elle était encore plus perdue qu'au départ.

Quand elle comprenait qu'il n'irait pas jouer avec les autres, qu'il resterait là avec elle, la peur avait reprit le dessus sur la tristesse qu'elle éprouvait. S'il restait avec elle, c'était pour lui faire du mal, c'est la seule chose à laquelle était capable de penser à ce moment-là. Pourtant, au fond d'elle, quelque part bien au fin fond de son coeur, elle avait l'espoir qu'il soit différent, elle avait l'espoir qu'il soit gentil jusqu'au bout avec elle. Ce serait la première fois que quelqu'un resterait vraiment avec elle simplement par pure gentillesse et elle avait longtemps rêvée que cette personne existe dans ce bas monde. Un peu comme un prince charmant, vous voyez le genre ? Tsu était comme toute les petites filles de son âge, même si elle se privait de beaucoup de chose, même si elle pensait déjà qu'elle n'avait pas le droit à certaines choses, comme des amis par exemple, elle gardait l'espoir qu'un jour, elle aurait son prince charmant comme toute les filles. En fait, elle rêvait souvent de ce prince en question, prince qui viendrait la chercher et qui ferait d'elle une vraie princesse. Un prince qui l'aimerait plus que tout et qui lui offrirait tout ce qu'elle n'avait pas aujourd'hui, mais dans le fond, tout ce qu'elle voulait vraiment, c'était un ami. Déjà à son âge, elle commençait à cesser de croire au prince charmant, comme si cela lui était finalement interdit comme tout le reste, mais elle ne pouvait pas s'empêcher d'espérer quand même un petit peu et c'était pareil pour l'amitié, elle ne pouvait pas s'empêcher de croire qu'un jour cela lui arriverait aussi. Un prince ? Un ami ? Les deux en même temps ? Le tout réunis dans une seule personne ? Si c'était possible, alors elle voudrait le rencontrer de suite.

Elle était dans ses pensées, mais restait vigilante tout de même et quand il vint à la toucher pour l'emmener plus loin, son corps avait une réaction de survie, mais elle se laissait tout de même faire au final, le suivant jusqu'à un banc. S'asseyant dessus, elle essuyait ses joues et arrêtait finalement de pleurer. Elle pleurait souvent, quasiment tous les jours en fait et pour une petite fille de son âge, c'était plutôt triste pour elle. Savoir qu'elle pleurait plus qu'elle ne jouait et rigolait, pour une gamine de sept ans, c'était vraiment triste, mais c'était son monde, c'était sa vie et elle ne pouvait pas la changer, pas encore du moins. « Je vais bien … je suis désolée … Je ne devrais pas pleurer comme ça, pardon ! » Elle s'excusait tout en triturant ses doigts nerveusement. Ses excuses c'étaient pour qu'il ne la frappe pas. Les enfants dans son école la frappaient toujours plus fort quand elle commençait à pleurer et elle avait fini par croire que pleurer lui était aussi interdit, mais elle n'arrivait pas à ne pas le faire. Ses souffrances étaient bien trop difficile à porter pour qu'elle ne puisse pas pleurer au moins une fois par jour.

Se tournant vers le jeune garçon blond, un léger sourire s'affichait sur son visage. Elle commençait à espérer qu'elle avait le droit de lui sourire sans avoir peur qu'il ne vienne à la brutaliser ensuite. « Merci, mais … tu aurais pu aller jouer avec tes amis, je suis une gêne, pardon ! » Une gêne, combien de fois s'était-elle dit qu'elle était une gêne aussi bien pour les autres que pour elle-même ? Elle finissait même par se dire qu'elle était une gêne pour son grand-frère, lui qui prenait soin d'elle, qui lui apprenait le basket, elle était définitivement une gêne parce que pendant ce temps-là, il ne pouvait pas jouer à sa console, c'est ce qu'elle pensait tout le temps. « Je m'appelle … Tsuya et … toi ? » Elle était encore un peu timide, ne sachant pas vraiment si la situation allait restée comme ça ou dégénérer par la suite.

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