[abandonné] « Rumeur : le plus vieux média du monde. »

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❝Rumeur: le plus vieux média du monde.❞
Feat Ki-chan

Depuis qu'elle avait quitté le collège, elle avait perdu de vue pas mal de monde de la génération des miracles. Heureusement pour elle, elle avait gardé contact avec ceux dont elle s'entendait le mieux: Aomine Daiki, Tetsuya Kuroko et la personne qui allait devenir son 2nd meilleur ami: Kise Ryouta, le joueur le plus populaire de la génération des miracles. D'un seul sourire, il pouvait séduire n'importe quelle fille. D'un seul regard, il pouvait faire succomber n'importe quelle demoiselle. Toutes les filles hurlaient son nom lors des match... toutes les filles sauf Momoi. Il était vrai qu'il n'était pas moche, mais son cœur avait préféré une autre personne. Elle le considérait donc comme un simple ami. Un ami sur qui elle pouvait compter à n'importe quel moment.

Même si la fin du collège annonçait la fin de ces journées, de ces après-midi shopping, ils avaient gardé contact et ils avaient même fait un rituel: chaque mercredi, une semaine sur deux, Kise venait chez elle pour discuter de tout et de rien, même si la plupart du temps, c'était surtout de rien. Et quand il ne venait pas chez elle, c'était elle qui venait chez lui. Pour ce mercredi, c'était à lui de venir. Elle avait prévenu sa mère pour s'excuser d'avance du bruit qu'ils allaient faire. Parce que oui, même s'ils discutaient de rien, ils faisaient quand même beaucoup de bruits. Leurs soirées étaient sous le signe du putisage et la manucure. Il était un peu le meilleur ami gay que toute les filles rêveraient d'avoir, même s'il était 100% hétéro, pour le grand bonheur des demoiselles.

À sa plus grande surprise, sa mère lui laissa même l'appartement. Elle devait sortir avec son père et le fait de savoir que Kise était là – avec elle – les rassura. Ils pouvaient partir, laissant leur petite Satsuki chez eux. Même s'il ne connaissait pas Kise aussi bien qu'Aomine, ils avaient aussi confiance en lui. Après tout, la manager était encore la chouchoute de ces messieurs, alors que l'équipe était dissoute. Quand ils sortirent, elle réchauffa ce que sa mère lui avait préparé pour le dîner: des cuisses de poulet au curry avec une salade de chou. C'était leur plat du mercredi soir. Dès qu'elle eut fini, elle prépara les dvd, le matériel de manucure et de coiffure et attendit patiemment son ami qui ne devait plus tarder. Contrairement à lui, après les entraînements de basket, elle n'avait rien d'autre à faire que de surveiller ce grand imbécile qui lui servait d'ami d'enfance.

Allongée sur le canapé – en lisant un magasine de mode tout en écoutant la télé – elle entendit sa sonnette. À cette heure-ci, cela ne pouvait être qu'une seule personne. Elle déposa donc son magasine pour courir jusqu'à la porte. Elle l'ouvrit et comme elle s'en doutait, elle y vit Kise. Pour lui dire bonjour, elle lui sauta au cou. « KI-CHAAAAAAAAAAAAN », dit-elle en saute à son cou en même temps. Entre les deux amis, les salutations formelles ne fonctionnaient plus. Ils avaient passé trop de temps ensemble pour ça. Elle le lâcha le temps de refermer la porte. « J'espère que tu n'es pas trop fatigué entre tes entraînements et tes séances photos! J'ai prévu plein de trucs pour ce soir! », dit-elle avec le sourire aux lèvres. Elle était vraiment heureuse de faire ce genre de soirée, avec lui.

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« Rumeur : le plus vieux média du monde. »

Aujourd'hui, c'était mercredi. Un des jours préférés de Kise. Peut-être parce que c'était une des trois fois par semaine où il avait entraînement de basket. Ou parce qu'il finissait plus tôt, et ce même en prenant compte l'heure d'entraînement avec l'équipe. Ou aussi parce que mercredi, depuis le début de cette année lycée, c'était un jour sacré : un jour qui tournait au poulet et aux commérages. Enfin. Surtout aux commérages.

Je vous explique : étant donné qu'ils n'allaient plus se voir aussi souvent qu'au collège, Kise et Momoi, qu'il considérait comme une de ses meilleures amies, s'étaient petit à petit organisés un rituel : chaque mercredi, ils se verraient. Au programme : des films à l'eau de rose, une petite manucure, et des bons gros commérages sur les équipes de basket. Ca se passait une fois chez lui, une fois chez elle. Au début, ils n'auraient jamais pensé qu'ils allaient perpétuer cette tradition bien longtemps. Kise avait juste invité son amie une fois chez lui, en souvenir du bon vieux temps. La semaine d'après, elle avait pareil. Et ainsi de suite.

Ce mercredi-là ne ferait donc pas exception à la règle, et cette fois-ci, c'était chez Momoi qu'ils iraient. Le blondinet y avait pensé toute la journée : dès qu'il avait une petite minute où il s'ennuyait, il réfléchissait à qu'est-ce qu'il pourrait bien lui raconter sur les amourettes de Kaijou. De cette manière, la journée de cours passa bien plus vite que d'habitude, car quand il s'ennuyait, il avait le moyen de.. Eh bien, ne plus s'ennuyer.

Dès que la cloche annonça la fin des cours, il fila à son casier pour troquer son sac d'école contre son sac de sport et partit ensuite en direction du gymnase. Il changea rapidement son uniforme d'école pour l'uniforme de l'équipe de basket de Kaijou. Mais n'importe qui connaissant un peu Ryôta serait d'accord avec moi pour dire que non. Kise qui se change RAPIDEMENT, sans traîner dans les vestiaires après être changé pour papoter avec les autres membres de l'équipe, ce n'est pas NORMAL. Il y avait en fait une raison à ça : s'il voulait arriver à l'heure convenue chez Momoi, étant donné qu'elle habitait un peu loin, il devait prendre le bus qui passait cinq minutes avant la fin de l'entraînement. Il décida donc de faire le joli coeur durant cette heure d'entraînement, pour pouvoir se permettre de partir un peu en avance.

La tête que tira le capitaine de l'équipe de Kaijô quand il vit le blondinet arriver cinq minutes en avance ne fit que prouver ce que je disais tout à l'heure. Ce n'était vraiment pas normal de sa part d'être en avance. À l'heure, à la limite, mais en avance, jamais. Yukio comprit donc tout de suite que son kohai était sur le point de lui demander quelque chose. À sa grande surprise, Kise ne dit rien. Il se mit juste à prendre un ballon de basket et à commencer l'entraînement.

C'est à la fin de l'entraînement, dix minutes avant la fin en fait, que Ryôta fit parvenir sa demande. Il s'arrêta tout d'un coup de jouer après avoir jeté un regard vers la montre qui se situait dans le gymnase, et il se tourna vers le capitaine avec un grand sourire. Le genre de sourire colgate qu'il sait si bien faire.

« Eeh sempai ! T'as vu, j'me suis bien entraîné aujourd'hui, hein ?! Y'a moyen que je puisse partir... Genre... Maintenant ? » demanda-t-il.

Et c'est sans attendre de réponse qu'il se dirigea en courant vers les portes de sortie du gymnase en criant un " MERCI, SEMPAI ! A LA PROCHAINE " en direction de l'équipe.

Il réussit tout juste à prendre le bus. Il avait à peine eu le temps de se changer, et n'avait donc pas eu le temps de passer déposer son sac de sport à son casier, mais il savait qu'il n'y aurait pas de problèmes pour qu'il le dépose chez Momoi le temps de la soirée.

Après une vingtaine de minutes de trajet de bus, il marcha quelques rues et se trouva devant la maison de son amie. À peine avait-il eu sonné que déjà, Momoi lui sautait au cou. Il tituba un peu en riant. Il la serra dans ses bras du mieux qu'il put.

« Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler Ki-chan ! Mais bonjour quand même ! » rétorqua-t-il quand il entendit son amie l'appeler comme ça.

Les salutations habituelles faites, il fit quelque pas dans la maison de Momoi pour l'observer, encore une fois. Il remarqua qu'elle était plus silencieuse que d'habitude. On entendait juste la voix de Satsuki, et on sentait dans celle-ci que la jeune fille était vraiment contente d'organiser cette soirée. Bien sûr, c'était pareil pour Kise.

« T'en fais pas, j'suis au taquets pour ce soir ! J'ai des ragots pleins les poches ! » dit-il, en faisant un " thumbs up ". « Tes parents sont pas là ? Je les entends pas ! » continua-t-il.

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❝ Dvd, manucure et commérage... ❞

Pour cette soirée, la rose avait prévu des films de tous les genres: à l'eau de rose, action, aventure, médiévo-fantastique, futuriste, … elle savait très bien que Kise était un homme et de ce fait, il devait aimer les autres types de films, même si elle connaissait déjà le déroulement de la soirée et qu'elle avait prévu trop de film. Après tout, ils allaient manger un bout, mettre un film pour avoir un bruit de fond et ils allaient putiser sur les autres membres du groupe, même si en ce moment, Takao et « Shin-chan » étaient leur sujet favori. Pourquoi? Elle ne savait pas. D'ailleurs, ils leur arrivaient aussi de parler sur d'autres « couples » comme Kagami et Kuroko ou encore Akashi et Muk-kun. Lors de cette soirée, leurs oreilles allaient siffler.

Dès qu'elle lui sauta au cou pour lui dire bonjour, il rétorqua qu'il ne devait plus l'appeler comme ça. Quand elle entendit cette réflexion, elle fit la moue. Pour le peu qu'ils se voyaient, il pouvait bien lui faire cette fleur, mais nan, il fallait toujours qu'il lui dise non. Elle ne répondit pas à sa remarque de suite, elle préféra d'abord fermé la porte à clef. De cette façon, ils allaient être tranquille pour la soirée. Alors qu'elle allait y répondre, il répondit à sa question et elle sourit. Il était en forme et en plus, il avait plein de ragots à raconter! Heureusement pour lui, elle en avait aussi et il allait bien rire. Les tourtereaux préférés de la manager avaient encore fait plein de petits et elle savait très bien que cela allait lui plaire.

« Non, ils ne sont pas là et ils ne rentrent pas ce soir. Vu qu'ils savaient que tu venais à la maison, ils ont accepté de participer à une soirée pour le boulot de mon père... on a donc tout l'appartement rien que pour nous deux! », dit-elle cette dernière partie avec un grand sourire. Non pas qu'elle allait le violer, loin de là, mais de cette façon, ils allaient pouvoir veiller tard et surtout, il n'aurait pas besoin de reprendre le bus pour rentrer chez lui.

En pensant à cela, elle remarqua le sac de sport du blond. Finalement, il avait eu seulement entraînement aujourd'hui. Elle comprenait mieux pourquoi est-ce qu'il ne semblait pas fatiguer, bien au contrairement même. « Ki-chan... tu t'entends bien avec ta nouvelle équipe? », demanda-t-elle avec un soupçon de tristesse dans la voix. Elle ne savait pas si c'était le cas pour le reste de l'équipe, mais pour elle, elle vivait mal ce changement de lycée et surtout d'équipe. Non pas qu'elle ne les appréciait pas, bien au contraire, mais elle n'avait pas la même complicité qu'avec cette équipe, sa petite famille. Pour éviter de plomber un peu l'ambiance, elle secoua sa tête. « Est-ce que tu veux que je lave tes affaires de sport? J'ai une machine de couleur à faire. », demanda-t-elle avec le sourire aux lèvres.

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« Oh, et t'as pas entendu la dernière ?! »

Quand Momoi lui avait répondu que non, ses parents n'étaient effectivement pas là, Kise était définitivement sûr qu'ils allaient passer une bonne soirée. Non pas qu'elle aurait été mauvaise si les parents de Momoi avaient fait acte de présence, c'est juste que là, ils pourraient faire autant de bruit qu'ils voudraient sans déranger personne. Ah, mais peut-être faut-il préciser que ce qu'ils entendent par là, c'est qu'ils pourront rire fort à leurs blagues et au film. Ils ne sont absolument pas en train de penser à ce que vous êtes en train de penser. C'est dégueulasse. Vraiment.

Mais revenons à nos moutons. Du coup, Kise se dit qu'ils pourraient regarder un film d'horreur, comme ça même s'ils avaient peur, ils pourraient crier sans problèmes. Il se disait que ça pourrait être un bon plan, et ourtant, il savait au fond de lui que ça allait se passer comme d'habitude : Premièrement, Kise choisirait un de ces films à l'eau de rose qu'il ne regarde qu'avec Momoi et personne d'autre. Deuxièmement, après quelques minutes de films, l'un ou l'autre allait commencer à parler d'un des basketteurs ou d'un de leurs amis en commun ( PAR EXEMPLE, je dis bien PAR EXEMPLE, Midorima ).

Cependant, c'est beau de rêver, mais avant tout ça, il faudrait que Kise s'installe un peu mieux que ça.. Pour le moment, il était encore à l'entrée, les chaussures au pied et le sac de sport à la fin. Il posa celui-ci à côté de lui pour délacer ses chaussures. En se relevant, il remarqua que Momoi observait le sac comme il lui arrivait parfois d'observer les joueurs des autres équipes. Mais qu'est-ce qu'elle pouvait bien s'imaginer ?

C'est la prochaine question qu'elle posa à Kise qui répondit à celle que le blondinet se posait. Elle était en train de se demander si Ryôta commençait à préférer son équipe actuelle à celle de Teiko. Elle se demandait si le temps du collège, si leur temps, était finalement passé. Pour ne pas froisser son amie, Kise décida de ne pas répondre tout à fait honnêtement à cette question. Il était vrai que le niveau était un cran moins haut à Kaijou. Certes, ses nouveaux co-équipiers n'étaient pas mauvais, mais ils ne feraient pas long feu face à toute la génération des Miracles réunie. Mais l'ambiance était tellement différente.... Plus légère, peut-être ? Kise avait beaucoup moins la pression qu'à Teiko. Il se sentait, d'un côté, un peu plus sûr de lui. Il garda pour lui la fin de sa pensée et ne répondit que le début à Momoi.

« Baah, j'm'entends bien avec eux, ouais, ils sont sympas ! Mais bon.. C'est pas le même niveau que notre équipe quoi ! » lui dit-il, en tentant d'être le plus rassurant possible.

Il y eut un moment de silence gêné après ça. Une demi-minute peut-être, durant laquelle les deux amis se regardèrent droit dans les yeux. Après quoi, Kise se mit à rire d'un rire nerveux et se dirigea vers le salon, où ils passeraient probablement le reste de leur soirée. Le blondinet savait que ça ne dérangerait pas Momoi qu'il prenne ses aises comme ça, et qu'il commence à se balader dans la maison sans elle. Il était déjà venu tellement de fois, on s'habitue au final !

Comme pour changer de sujet, la jeune fille, qui s'apprêtait à rejoindre Ryôta sur le canapé, lui demanda si elle voulait qu'elle lui lave ses affaires de sport. Kise fut content que le petit moment de gêne d'il y a quelques minutes soit temporairement oublié.

« Ooh non t'es choue ! Vasy, viens plutôt me rejoindre ! Allez, on matte quoi ce soir alors ? » demanda-t-il, en espérant vraiment que cette soirée allait bien se passer, malgré le petit accrochage du début. Non. Mais elle ALLAIT bien se passer. Après tout, c'était comme ça tous les mercredi !

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❝ Raconte moi tout mon enfant... ❞

La relation qu'entretenait Kise et Momoi était trop... pur pour être comprise par les autres gens et surtout pas les personnes du sexe opposé selon la personne qui était visée: les filles ne comprenaient pas comme Momoi faisait pour être seulement ami avec lui alors qu'il faisait fantasmer toutes les filles qu'il croisait et inversement, les mecs ne comprenaient pas comment il pouvait être insensible aux charmes féminins de la jeune japonaise. Les deux parties ne comprenaient pas et ne pouvaient pas comprendre leur amitié. Il était vrai que les deux amis étaient très trop innocents pour penser à ce genre de chose. Du moins, Satsuki était trop innocente et pure pour avoir ce genre de penser. Pour vous dire, elle n'y pensait même pas quand elle était en présence de Kuroko, le garçon qu'elle considérait comme son petit copain.

Tous les deux dans la maison, la manager lui demanda s'il se sentait bien dans sa nouvelle équipe juste après d'avoir fermé la porte à clef. Même si elle semblait un peu triste, un peu nostalgique, elle était heureuse pour lui: il avait trouvé une équipe où il se sentait bien, un peu comme Kuroko à Seirin. Un sentiment d'apaisement qu'elle ne retrouvait pas dans le regard de Daiki. Sur les trois chatons qu'elle aimait le plus, il y en avait deux qui s'en sortait bien. Cette soirée allait pouvoir être plus drôle que les autres mercredis soirs. Quand elle lui demanda s'il voulait qu'elle lui lave ou non ses affaires de sport, il lui proposa plutôt de s'asseoir avoir lui. Ce garçon était un ange. « Tu es sûr Ki-chan? Ça me dérange pas de mettre tes affaires en même temps. Je dois la mettre en route maintenant. », dit-elle en souriant.

Avant de se mettre sur le canapé avec lui, elle finit de préparer la table basse. Elle se mit près de lui et regarda les DVD qu'elle avait sortie. Vu que ses parents n'étaient pas là, elle aurait bien proposé un film d'horreur, mais sans Daiki dans son lit, elle aurait trop peur et donc, elle ne dormirait pas de la nuit. Malheureusement pour Kise, cette soirée n'allait pas être sous le signe de l'horreur. « mmmh... j'hésite entre ces deux-là. », dit-elle en montrant du doigt les deux premiers dvd de pile. C'était un film à l'eau de rose et un film futuriste. « Je te laisse choisir pendant que je mets le lave-linge en route. Ma maman m'a demandé ça en échange du repas. », continua-t-elle en faisant un signe mignon de la main droite. Elle profita du moment pour emmener les affaires de Kise. Même s'il ne voulait pas, elle n'allait quand même le laisser repartir le lendemain avec des affaires sales.

Revenant dans le salon, elle prit le plateau de poulet au curry avec une salade pour le mettre sur la table basse. Elle commençait à avoir fin. « Tu as choisi le film que tu voulais regarder en premier? », demanda-t-elle. Elle s'installa ensuite dans le canapé avec le blond. Elle se blottit contre lui pour regarder ce qu'il avait choisi. De nature chieuse et curieuse, elle aimait coller les gens dont elle était très proche. Pour le malheur de Kise, il faisait parti de ces gens-là. « Alors dis-moi, tu as appris quoi comme ragot cette semaine? », demanda-t-elle avec curiosité. Quand il parlait de ses ragots, elle en apprenait autant sur le meneur de Kaijou, Yukio. D'après ce qu'elle savait de lui – de ce que Kise disait – il avait l'air d'être un chic type. « Ton meneur... Yukio? Il commence à se débrouiller seul avec les filles ou il a encore besoin d'aide? Si tu veux, je peux t'aider. », dit-elle en rigolant légèrement. Elle savait très bien qu'il dirait non. Il avait trop de respect pour lui et il savait très bien qu'en faisant ça, deux certaines personnes – aussi... jalouse l'une que l'autre – ne seraient pas d'accord. Satsuki n'était pas aussi connu que lui, mais elle était aussi populaire pour la gente opposée.

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« Mais t'es sûre qu'entre eux deux...? »

Momoi était venue au salon après que Kise lui ait assuré pour la deuxième fois que non, ce n'était vraiment pas nécessaire qu'elle lave ses affaires de sport. Elle s'était mise à préparer la table basse pour qu'ils puissent manger tranquillement devant la télé ce soir, et le blondinet tenta de l'aider du mieux qu'il put : il ne supportait pas l'idée de regarder quelqu'un travailler ou se bouger sans que lui ne fasse rien. Car il estimait qu'il ne pouvait pas se permettre de ne rien faire et de juste observer la scène comme s'il observait un film. Il faut croire que ses parents l'avaient bien élevé.

Une fois la table bien mise, arriva le moment dur du choix du film de ce soir. Momoi, avant de s'absenter quelques instants pour s'occuper du linge, avait gentiment laissé le choix à Kise. Bien évidemment, les deux films que la demoiselle avaient choisi étaient des films bien kitsch, et bien à l'eau de rose. Le genre de film que Kise adorait regarder avec elle. Au final, ne pas regarder un film d'horreur lui allait très bien. L'un des films parlant plus du futur et étant plus penché science-fiction que romance, Ryôta se décida pour l'autre. Il était d'humeur à regarder un film de romance comme l'était le deuxième film choisi par Momoi, ce soir.

À peine eut-il choisi que Momoi revenait au salon, mais pas les mains vides : elle portait un plateau rempli de poulet au curry et de salade. Cela mit l'eau à la bouche de Kise. Elle déposa le plateau sur la table et vint s'asseoir à côté de Kise.

« Ouaah, c'est super tout ça, dis donc ! C'est ta mère qui a fait tout ça ? Tu la remercieras, hein ! » dit-il.

Le blondinet sentit ensuite Momoi se blottir contre lui, ce qui ne le dérangeait absolument pas. Il trouvait même ça plutôt mignon. Elle lui demanda quel film il avait choisi. Il lui montra la boîte du film à l'eau de rose, avec un petit sourire.

« Ca t'ira, celui-là ? » lui demanda-t-il.

Et c'est là que débuta la vraie soirée. C'était toujours dès qu'ils avaient choisi le film qu'elle commençait. Satsuki avait lancé les hostilités en demandant à Kise quels nouveaux ragots il avait appris et en parlant du meneur de l'équipe de Kaijo, Yukio. Tout ça fit sourire le blond. Vraiment, il adorait ces soirées du mercredi.

« Ah, j't'avoue que cette semaine, j'ai rien appris de bien nouveau ! À part peut-être que tu vois, cette fille de Kaijô dont je te parlais, là ? Bah maintenant, elle a un copain ! Sisi, j'te jure ! Et tu te souviens comment elle était moche ?! C'est tellement pas juste. Pourquoi moi j'ai personne alors que je suis beau gosse ?! »

Il marqua une petite pause et soupira un peu. mais toujours avec le sourire. Ce qu'il disait, il ne le pensait qu'à moitié : il se fichait bien d'être en couple ou non. Mais quand même, il estimait que si on était aussi beau que lui, ça ne devrait pas être bien difficile de se trouver quelqu'un ( même si lui ne cherchait pas tant que ça ) !

« Pour sempai, t'en fais pas. J'en fais mon affaire. Mais j'peux te dire qu'on progresse ! » dit-il, en faisant un petit clin d'oeil à son amie et en se levant pour aller mettre le CD du film dans le lecteur DVD.

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❝ Nan... pas elle? J'y crois pas! ❞

S'il y avait bien une chose que la rosé n'aimait pas, c'était que ses invités travaillaient alors qu'elle était un peu en retard dans les préparatifs. Peut-être qu'elle détestait qu'on l'aide à cause de l'habitude de tout faire pour ce grand bêta qui lui servait de meilleur ami? Sans le vouloir, il la préparait à être une parfaite petite femme au foyer. Il ne lui manquait plus que la compétence cuisine. Malheureusement pour tous les mâles, elle était loin d'être un cordon bleu. Aujourd'hui, heureusement pour Kise, la manager n'avait pas eu le temps de préparer à manger vu qu'elle avait dû rester jusqu'à la fin de l'entraînement. Elle était la seule garantie qu'il aille à l'entraînement. Surtout que le capitaine l'avait menacé sous peine de taquiner Satsuki à propos de lui et de lui raconter plein de connerie sur lui et ses sentiments pour elle. Des conneries qui n'en étaient pas vraiment d'ailleurs.

Tandis qu'elle avait installé tout ce qu'il fallait, Satsuki lui demanda – quand elle était blottit contre lui – s'il avait choisi le film qu'il voulait voir après avoir complimenté le bon plat qui était sur la table. « Oui, c'est ma mère. J'ai pas eu le temps de le préparer à cause de l'entraînement. J'ai dû rester jusqu'à la fin et même après pour surveiller et rentrer avec Daiki. Quand je le vois, j'me demande comment il va faire quand on aura chacun nôtre vie... », dit-elle en soupirant. Puis, en regardant le film qu'il avait choisi, ses yeux brillèrent. Comme à chaque fois, il choisissait le film qui l'intéressait le plus: celui à l'eau de rose. Non pas qu'elle n'aimait pas les films futuristes, mais elle ne pouvait voir ce genre de film qu'avec lui. Il était la seule personne qui ne se moquait pas d'elle quand elle pleurait devant une belle scène d'amour.

Venant à peine de choisir le film qu'elle demanda au blondinet comment ça se passait avec son meneur. À l'inverse de lui, Yukio semblait... peu débrouillard avec les filles. Il semblait être le genre de mec, assez mignon, mais encore célibataire parce qu'il ne savait pas parler aux filles. Le genre de mec qui n'intéressait pas les filles de nos jours, ces filles qui ressemblaient plus à des salopes qu'à des princesses. Avant de répondre à sa question sur Yukio, il lui raconta les derniers potins de Kaijou. Il lui parla d'une demoiselle – qu'elle avait déjà entendu parlé un mercredi précédent – qui était aussi moche qu'un pou... et encore, les poux étaient beaucoup plus beaux qu'elle. Bref. Il lui raconta qu'elle n'était plus célibataire. Cette horreur avait trouvé un mec alors qu'elle était encore célibataire, elle aussi. Ouais, parce qu'en racontant, il se plaignit qu'il n'avait pas de copine.

« Naaaaaaan! C'est vrai!? », cria-t-elle, choquée. « Comment cette horreur peut être en couple alors... alors que nous deux, on est magnifique, mais célibataire! Faudra qu'elle me donne son secret! », dit-elle en rigolant. Puis, elle tapota son épaule. « Ki-chan, si elle a un copain, c'est parce qu'elle est tellement moche qu'elle est obligée de prendre le premier qui s'intéresse à elle. Elle doit-être une vraie catin. », continua-t-elle un peu songeur. « Après tout, on est tellement magnifique et populaire qu'on peut se permettre de trier. », dit-elle en le pouiquant. « Pis bon... c'est pas comme si on laissait cupidon tirer sa flèche. Entre toi et le basket et moi et Daiki... on est pas gâté. », finit-elle en rigolant de nouveau.

Puis, quand il répondit enfin à sa question à propos de Yukio, elle soupira de désespoir quand il revient s'asseoir pour regarder le film. Pourquoi est-ce que son protégé était aussi docile comparé au sien? Elle l'enviait presque. Installé, elle se reblottit contre lui, même si elle entendait son ventre faire des gargouillements. Elle n'avait rien mangé depuis la pause du midi. « C'est vrai? Il a réussi à parler à des filles? Non! Me dis pas qu'il a déjà eu un rendez-vous avec une jolie pompom girl? », demanda-t-elle alors qu'elle partait dans son propre délire. « Tu as bien de la chance d'avancer avec Yukio-kun... tu peux me donner ton secret? Parce qu'avec Daiki, ça n'avance pas. J'ai essayé de lui faire rencontrer des filles qui s'intéressaient à lui, mais rien. Il préfère passer son temps avec moi ou l'équipe de basket. », dit-elle en se relevant pour commencer à préparer les baguettes. « Ki-chan... je crois que Daiki est gay. », dit-elle en affichant une mine tristounette. Elle ne savait plus sur quel pied danser avec lui et cette pensée lui pinça le cœur.

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« Naan.. Sérieux ?! »

Désormais prêts à regarder le film, les deux amis s'installèrent confortablement dans le fauteuil. Les bandes-annonces qu'il y a toujours avant le film défilèrent devant l'écran pendant que Momoi et Kise débattaient sur leur beauté et le fait qu'ils ne soient pas en couple. C'était un peu paradoxal, dans un sens. Mais peut-être que les deux jeunes gens étaient un peu différents des gens beaux normaux. Ils savaient qu'ils avaient un joli visage, certes, mais contrairement aux beaux gosses lycéens, ils avaient d'autres intérêts dans leur vie qu'eux-même. C'était sûrement ça, la différence. Kise fit la moue.

« T'as sûrement raison, ouais... Mais bon, son copain est vraiment beau, quoi ! »

Petit moment de réflexion intense pour le blond. Oui, on était d'accord : cette phrase pouvait totalement sonner bizarre. Mais genre, vraiment.

« .... Enfin beau, genre tu vois quoi.....»

Il toussa un peu. Ce n'était vraiment pas ce qu'il entendait. Il voulait juste faire marquer encore plus le paradoxe de la fille moche qui arrive à se taper le mec beau. Mais Momoi avait raison : ils avaient plus de chance, eux. Pfft.

Heureusement, son amie changea de sujet, et, alors que le film commença devant leurs yeux, ils se mirent à parler de Yukio et Aomine, deux de leurs sujets préférés dans le monde lors de leurs soirées entre eux.

« Bah, si ça peut te rassurer, non, il a pas encore réussi à draguer une pompom gir... Mais je progresse ! Faut les pousser, les gens comme ça ! Pour Aominecchi, ça doit être pareil !»

La phrase que prononça Momoi ensuite fit froncer les sourcils de Kise. Sérieusement ? Aomine serait gay ? Ils ne devaient probablement pas parler du même. Non parce que le Daiki que connaît Kise, c'est celui qui ne peut vivre sans son magasine de filles. Ca ne pouvait pas être possible que CE monsieur-là s'intéresse aux monsieurs lui-même.

« Quoi ?! Aominecchi, gay ? Mais qu'est-ce qui te fait croire ça ?» demanda Ryôta à son amie, l'air vraiment étonné, alors que pendant ce temps, l'héroïne principal du film venait de rencontrer celui qui deviendrait son amour de toujours.

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❝ Avec nos protégés, on est pas près d'avoir une vie sentimentale ❞

Yukio et Daiki, les deux personnes les plus proches des deux amis, mais aussi les deux personnes qui occupaient le plus leur temps et pour la même raison. Kise s'occupait de l'éducation sexuelle de Yukio – trop timide pour parler à une fille, seul – tandis que Momoi, elle, s'occupait tout court de Daiki. Ce dernier étant trop grincheux, pervers et flemmard pour pouvoir survivre sans elle derrière lui. Du moins, c'était ce qu'elle pensait de lui. Pour elle, le grand enfant ne pouvait rien faire sans elle. Il fallait dire que sans elle, il ferait – sans doute – plus parti de l'établissement à cause de ses absences. Elle s'entraînait avec lui à être une parfaite maman.

Rien que de parler de Yukio et de Daiki, elle en oublia presque le thon et son prince charmant. Kise semblait un peu jaloux de cette demoiselle. Enviait-il une salope? « Ki-chan... tous les garçons semblent beaux comparés à elle. Je suis sûr qu'entre nous deux, il serait presque aussi moche qu'elle. Ne cherche pas, on est trop beau pour trouver l'amour à nôtre âge. Et puis, on a besoin de nos flèches. », dit-elle en faisant un clin d'oeil au blondinet. Il était vrai que cela la pesait aussi. Elle qui rêvait d'un foyer et d'un mariage digne des contes de fée, elle désespérait un peu à force de voir les autres se mettre en couple.

La soirée avait commencé avant même que le film ne commence. Après tout, les deux amis avaient tellement de choses à se raconter qu'ils ne pouvaient pas attendre le début du film. En parlant du film, vu comment c'était parti, la manager n'allait – sans doute – pas le suivre. Les informations sur Yukio lui donnèrent envie d'en savoir plus. Finalement, d'après ce qu'il disait, il avait un peu de mal avec son sempai. Il avait des difficultés, mais ça avançait... à l'inverse d'elle avec son meilleur ami. Ce grand bêta ne cherchait même pas à faire de rencontres alors, alors qu'il était très mignon. Même s'il était grincheux et pervers, son côté protecteur et vieux jeu pouvait faire fondre le cœur de n'importe quelle demoiselle, même le sien. Mais ça, elle ne le savait pas encore. Il était encore trop tôt pour elle pour s'en apercevoir.

« Ouais mais au moins, ça avance. Même si ce n'est qu'un peu, alors que pour Daiki... c'est une horreur. Il ne s'intéresse à aucunes filles, il ne regarde aucunes filles. Il ne me regarde même pas! », dit-elle avec une pointe de tristesse pour la dernière phrase. Elle ne s'aperçut pas de sa façon de parler. Quand il lui demanda les raisons de cette déduction, elle ne répondit pas de suite. Comme si cela la rendait triste. « Il... il préfère passer son temps avec les filles fictives de ses magasines ou avec des garçons. J'ai beau lui présenté des filles qui s'intéressent à lui, il ne veut même pas les voir. », continua-t-elle en essayant de suivre le film.

Pour le moment, ils venaient de passer les bonnes annonces ainsi que la première étape d'un film romantique: la demoiselle, sortant d'une relation amoureuse destructrice, venait de rencontrer le garçon qui allait devenir son prince charmant. En regardant cette rencontre, elle l'enviait presque. Au moins, elle, elle n'avait pas de soucis avec la personne qui occupait la plus grande place dans son cœur. Ouais, Aomine était cette personne. Bref. L'héroïne venait de faire sa rencontre et Momoi soupirait à la vue de ce couple si charmant. Heureusement pour elle, le poulet au curry était là pour lui remonter le moral.

« Et sinon, tu as des nouvelles du couple Midorin/Takao? Quand je suis passé, aucun de ses coéquipiers n'ont voulu me dire s'ils passaient plus de temps ensemble dans les vestiaires. En plus, je suis sûr qu'il va venir me gronder quand ils vont les taquiner. », dit-elle en affichant un sourire. Elle imaginait bien la scène: Midorin et Takao, venant à l'entraînement et là, le reste de l'équipe allaient leur sauter dessus pour savoir ce qui se passe entre les deux après son passage. « J'imagine bien Midorin entrain de rougir de gène à cause de leurs questions et Takao entrain de rigoler parce qu'il le trouve trop mignon. », finit-elle de dire en rigolant légèrement. Cette pensée lui remonta un peu le moral.

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