If you're reading this it's already too late - Hanamiya Makoto.

Hanamiya Makoto

Physique

La première chose vous venant en tête en me voyant est que je suis probablement la fleur qui a vu la nuit sous les rayons du mensonge. Ma peau est blafarde. Si blanche que vous pourriez penser que je suis mort et que je ne me force à respirer que pour alimenter votre haine. Vous auriez probablement raison. Rire de vous et susciter le dédain est tout simplement la plus belle des sensations. Je vous vois plisser le regard alors que vous vous lorgnez devant mes muscles qui semblent taillés par la plus aiguisée des armes blanches. Ma carrure est propre à un joueur exceptionnel. Grande et me permettant de pouvoir remplir mon rôle de meneur à la perfection. Je mesure effectivement un mètre soixante-dix-neuf pour une masse de soixante-sept kilos.

Mais vous vous arrêtez en me fixant dans les perles de ma candeur. Mes yeux sont verts comme la couleur des crapauds habitant les plus putrides des marais. Je peux vous sembler de vermine alors que je cache en mon cœur une toison en argent. Ne vous fiez pas aux apparences. Derrière ce corps que je voûte dans le moindre de mes mouvements se cache la moelle la plus substantifique à laquelle peut accéder tout esprit humain.

Combinaison de bleu et de jaune terne pouvant capturer vos faiblesses en deux instants mal comptés. Mes yeux voient tout et entendent les secrets que vous susurrez à vos camarades quand vous pensez que je vous tourne le dos. Et je hausse ces sourcils qui vous font frémir. Plus épais proche de mon nez pour devenir plus fins vers la courbe de mes cheveux. Ils sont particuliers. Mais nul besoin de complexer sur les apparences quand nous savons jouer de celles-ci pour mieux vous embobiner.

Et le tout se fait encadrer par des cheveux noirs mi-longs dont les mèches me retombent dans le visage. Ils sont épars et ne me posent aucun problème de vision. Vous me retrouverez la plupart du temps vêtu dans le vert uniforme de Kirisaki. Pratiquant ce sport qui me permet de remettre les gens à leur place. Dans le tombeau. Dans la haine et dans le désespoir. Se mortifiant en voyant leur jambe estropiée ou le nuage blanc se dresser devant eux. Je me ris de leur malheur. Je porte en cours un uniforme bleu marin avec une cravate rose.  Rose de la névrose. Moi qui suis fou, fou de vous, fou de nous !

Caractère

Regardez-moi et demandez-vous ce qui se cache sous son corps prenant des apparences de cadavre. Il y a plusieurs facettes de moi et je fais partie des chanceux pouvant montrer celle de leur choix aux autres autour de lui. La vérité est que je suis un bon acteur. Je parais normal et peut sembler comme un bon meneur de jeu pour mon équipe. Le genre qui encourage en tapant des mains et luttant pour la victoire. Mais ceux qui me connaissent bien savent que ces apparences de vrai ne sont là que pour leurrer les esprits les plus honnêtes. Laissons la place aux gens le temps de deux ou trois descriptions. Mettons-nous dans la peau de la racaille de ce monde.

Ils vous diraient que Makoto est un jeune homme mauvais et sadique. Il retire son plus grand plaisir de la souffrance des autres. Connaissez-vous le dicton disant que le malheur des uns fait le bonheur des autres ? Il est plus que vrai. La douleur me fait jubiler. Elle est si belle à voir. Mais pas la mienne. Oh non, pas la mienne ! La mienne est trop précieuse. Mon sang ne doit couler que sous les morsures les plus extatiques de la part des personnes qui en ont le droit. Ma peine ne pourra jamais se comparer à la vôtre. Ma plus grande joie est de voir les rêves des gens se fracasser sous mon simple sourcillement.

Certains ajouteraient que ce type est sournois et hypocrite. Il ment sans la moindre hésitation et peut se faire passer pour une fleur douce alors que le prédateur se cache sous les limbes de son cœur maudit. Je suis acteur et metteur en scène. Je suis joueur et entraîneur. Porter différents masques est une de mes spécialités. Les cris fusent. Et jamais je ne ferai cesser le concert.

Les gens me traitent aussi de psychopathe. Cela me fait rire. Nous ressentons tous un certain plaisir quand un ami nous annonce que sa relation amoureuse qui nous rendait si jaloux est terminée ! J’assume cet amour que je porte à la souffrance comparativement aux autres monstres humains qui nous entourent. On me traite aussi de pervers en voyant mes jeux sournois ainsi que mes remarques salaces. Mais le tout est terriblement plus complexe que ce que vous ne pourriez apercevoir à première vue. Je retire beaucoup de plaisir de mon corps... mais mon esprit est probablement ce qui risque de retenir votre attention.

Mon plus grand atout est probablement mon intelligence. Rares sont les personnes pouvant prétendre avoir un aussi bon quotient intellectuel que le mien. 160 demeure un simple nombre pour la plupart des ignares et cache en son cœur la plus souple des intelligences. Mon cerveau peut se comparer à celui des plus grands physiciens de ce monde. Je suis un empiriste et apprend simplement en observant. La lecture aide beaucoup aussi. Je lis tout ce qui me tombe sous la main. Des magazines les plus grivois aux plus grandes briques scientifiques. Cela me plait. Les lettres chatouillent mon regard et je me surprends à passer des heures en tournant simplement des pages. Je cultive mon intelligence et observe les arbres de la connaissance pousser dans mon jardin intérieur. La chimie est une de mes matières favorites.

Je suis aussi charismatique et capable de pouvoir influencer les gens. Toute mon équipe se soumet à ma parole et je sais comment imposer mon opinion en la faisant passer pour celle des autres. Je suis le meneur de Kirisaki Daichi et ce pouvoir est tout simplement grisant. Je contrôle tout. Cela comprend tout aussi bien mon école que la vie de mes adversaires.

Je fais aussi partie du conseil disciplinaire du lycée. « Un Bad Boy comme moi ? » Vous m'avez donné ce surnom accessoirement à celui de Roi découronné. La vérité est que je vous fascine parce que je ne suis pas comme les autres. Il est inutile de mentir. Je perce votre jeu comme je vois les amours du mensonges dans les perles de votre regard.

Je croque dans ma tablette de chocolat en riant. Je suis un roi qui a perdu sa couronne. Je suis membre du conseil disciplinaire. Je suis meneur. Je suis capitaine. Je suis coach. Je suis tout à la fois et ce sera moi qui imposerai ma loi.

Histoire

Il y a peu de choses que je peux vraiment vous dire sur moi. Les préliminaires de mon existence sont toutes simples contrairement à celles des autres qui ont souffert durant leur enfance. Ma famille est une famille aisée. Envoyer son enfant à Kirisaki demande effectivement de pouvoir avoir le luxe de ne pas compter ses sous. Mais on me promettait un grand avenir. Je suis un passionné de sciences et apprendre ne me faisait pas peur. La lecture était – et demeure – une de mes activités favorites. Je pouvais obtenir la meilleure note de ma classe sans même étudier. On me demandait souvent les raisons de mon succès. Mais je ne pouvais jamais leur dire comment je pouvais avoir autant de talent. Ils me prenaient tous pour un enfant pur apprenant à embrasser le monde de ses connaissances. Une seule personnes faisait tâche dans ses tableaux de divine aménité.

Il y avait un type qui allait à la même école que moi. Imayoshi Shoichi. Lui connaissait le côté plus sombre de ma personnalité tout comme je connaissais le sien. Nous sommes des antithèses et les deux faces contraires des billets que nos parents cachaient dans leurs poches. Lui fonctionne par la logique illogique. Et ça me met toujours hors de moi parce que je ne peux pas prédire ses prochains mouvements. Il est plus sombre que moi sur ce point-ci. Il vous dirait probablement que je suis un tricheur. Mais la vérité est que la souffrance est si douce à voir. Je tuais parfois des animaux ou des fourmis simplement par plaisir. Comme un enfant trop curieux qui voulait en apprendre plus sur ses amies les bêtes. Au début… je le faisais pour la science. Mais je me suis rapidement rendu compte que regarder les animaux me lancer des regards piteux était nettement plus plaisant que la science. Dites ce qui vous passe par la tête en ce moment. Je suis un savant fou.

Je jouais aussi au basket où je me suis rapidement trouvé un talent. Il me suffisait de faire deux ou trois pas pour dépasser le reste de mon équipe. Shoichi vous dirait que je suis un tricheur. Mais il ne faut pas croire ce que ce binoclard dit. Il est encore plus fourbe que moi.

Je conservais tout de même cette envie de voir souffrir mon prochain. Apercevoir les gens grimacer dans les entraînements me rendait euphorique. Mes propres camarades se blessaient et pleuraient quand nous perdions des parties. Mais je voulais davantage de ce sentiment de joie de voir les rêves des gens se fracasser. Les bruits des os cassés lors des camps étaient comme une symphonie. Ma chimie et ma science ne pouvait pas me rendre plus heureux que dans ces moments. La souffrance me fait vivre.

Je suis finalement rentré à Kirisaki. On m’a rapidement attribué le rôle de meneur en raison de mes bonnes capacités de jeu et ma capacité à observer les mouvements des autres. Je portais le numéro neuf. Nous nous sommes rendus assez loin dans le tournoi Inter High. Nous avons joué contre Seirin lors du dernier match. Les deuxième année ne voulaient pas me laisser jouer. Et il était trop tard quand je suis entré sur le terrain. Les gens me reconnaissaient comme le roi découronné. Celui qui a été éclipsé par une génération de jeunes hommes aux cheveux multicolores. En même temps… entre mes allures de mort-vivant et la version arc-en-ciel des One Direction, qui auriez-vous remarqué?

Je mettais habilement mes pions en jeu. Teppei Kiyoshi était ma cible. Il m’énervait avec ses airs enfantins et à parler de jouer pour avoir du plaisir. Je déteste les gens qui sont honnêtes. Je me tourmente pour la déchéance et pour le parfum du mensonge.

Un claquement de doigt et je fis sauter ce genou qui lui faisait si mal. Teppei est resté un bon bout de temps dans les vapes. Ce cri qu’il a lancé en tenant sa jambe endolorie ! Il rejoue encore dans mes plus douces insomnies. Mes condoléances. Plus jamais tu ne te relèveras.

Hyuga m’avait par la suite empoigné par le collet. Pauvre petit chaton. Avais-tu simplement une preuve? Il n’avait pas pu supporter de devoir se rendre à la raison. Je suis trop intelligent pour lui et pour eux. Les arbitres ne se rendent pas compte de ce qui se passe devant leurs yeux. Les angles sont calculés. Un joueur passe toujours devant leurs yeux. Je voudrais bien être un saint. Mais le diable ne me laisserait jamais faire.

Je suis sorti du gymnase avec le sourire le soir de ce match. Briser les gens me remplissait toujours de cette dynamisante euphorie. Une jeune fille est venue me voir et était admirative. Elle savait que Teppei avait été blessé par ma faute. Je lui ai confié que je lui apprendrai comment faire de même si elle venait me rejoindre à Kirisaki. Je serai son instructeur personnel. Je lui montrerai la terre. Je lui montrerai les cieux.

Je les ai donc prises en charge en m’occupant de leurs inscriptions au club de basket. Cette petite avait une sœur. Oh non. Non, non, non. L’autre n’était pas aussi amusante que ma petite Keeki. Ma joueuse se donnait toujours à fond. C’est terriblement orgasmique de la voir tenter d’atteindre l’inatteignable. Oh ma belle. Quel doux bruit feras-tu quand tu chuteras. Je vais te rendre heureuse pour te briser par la suite. Dans un milliers de morceaux de verres et avec le rubis vespéral de ton hymen.

Je lui ai montré comment je jouais : fortement et avec violence. Keeki est devenue cette chose qui me faisait languir et pour laquelle je me sentais durcir. Vocabulaire trop cru pour vous ? Tendres lecteurs. Ne souhaiterez-vous pas savoir comment elle murmurait mon nom à chaque fois que je lui faisais le plus tendre des amours ? Celui qui te fait mal et te fait hurler en atteignant les summums. Le vrai amour. Car je suis la fleur de la vérité.

Mon emprise sur l’école s’est resserrée. Je suis maintenant âgé de dix-sept ans et en deuxième année. Je suis meneur et coach depuis que notre ancien entraineur a maintenant… disparu. Mes condoléances. Qui s’en soucie. Le monde est à mes pieds. Bien que sans couronne, je suis toujours roi. Roi de mes propres terres vaseuses. Je ne veux pas vraiment gagner. Je veux tout simplement faire souffrir les autres et les faire tomber avec moi.