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 [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥]

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MessageSujet: [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥]   [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥] EmptyMar 27 Jan - 5:30

Te revoir
Give my voice to the person who is dear to me.


Tu te levais le matin en appréciant la journée avant même que celle-ci ne puisse débuter dans une ombre de puissance. La grande étoile qui illuminait les grands pour couvrir les médiocres de ce nuage sombre et les cacher de la vue des puissants. Les perdants sont la racaille de ce monde. Heureusement que tu ne te trouves pas dans leur position. Tu te restaurais de ta force alors que tes paupières recouvraient encore tes iris de la couleur des rubis. La chaleur de tes couvertures était invitante. Il te suffirait de te retourner pour dormir encore une heure avant de courir pour ne pas arriver en retard en cours. Mais la paresse ne connait pas ton nom.

Tu te lèves sans un regard au cadre contenant la photo de ta défunte maman avant de te diriger vers la salle de bain. Tes vêtements tombent au sol dans un feulement neutre alors que tu rentres dans la douche. Cette eau est froide. Elle coule sur ta peau pâle en te faisant frissonner et grincer des dents. Tu fais fi de ces aiguilles qui entrent dans ta peau. La force vient par la douleur. Ton père te le répétait de nombreuses fois par jour. Renforcer ton système immunitaire. Te cultiver pour éblouir les gens. Posséder de nombreux domaines de prédilection. Tout était une occasion pour devenir plus fort. Les faibles ne le comprenaient simplement pas. Ils laissaient passer les jours sans rien faire.

Le miroir renvoie une image simple et vive de ta propre et humble personne. Tes cheveux mouillés brouillent encore davantage ta vue et tu souffles en espérant que ceux-ci libèrent ton champ de vision. Ils ne bronchent point. Ils sont indomptables. Pas comme ton âme apprivoisée.

Les couleurs terreuses de ton uniforme jurent avec le rouge cramoisi de tes cheveux et tes yeux dichromes sous cette frange qui les cachaient de tous et chacun. La cravate noire adoucissait le tout et donnait un ensemble harmonieux entre le feu solaire de tes yeux et la terre indomptable de ta tenue. Tu étais comme un volcan cracheur de feu dont on ne saurait prédire la prochaine éruption. Ton talent se cache et ne se dévoilera que si on fait suffisamment trembler le sol. Il fallait que tu pressentes le danger pour intervenir dans ta noblesse et les limites de ton talent.

Un petit-déjeuner simple que personne de ton entourage ne pourrait toutefois se payer. Majordomes et domestiques se surpassaient à chaque fois. La nourriture est exquise sous ton palais alors que tu écoutes les indications de ton père. « Le basket ne passe pas avant les études » murmures-tu en même temps que ton paternel prononce les mots. Tu souriais pourtant. Un sourire sombre et froid alors que ton œil doré brillait de mille feux sous ta chevelure éclatante. « J’ai un entraînement avec Mayuzumi-san. » le prévins-tu. « Il est donc inutile de venir me chercher ce soir. Je reviendrais à la maison par mes propres moyens. »

La voiture roule déjà en direction de ton école sans même que tu ne saches comment tu t’es retrouvé là. Ça t’arrive parfois, de ressentir des malaises, de ne plus savoir qui tu es, d’avoir l’impression d’être différent. Mais là tu es simplement toi et tu ne suis plus le rythme de cette vie. Mais tu ne le confesseras jamais. Tu laisses cela à l’autre.

La journée d’école passe sans même que tu ne t’en rendes compte. Il est facile de rire et de sourire et de répondre aux quelques « Sei-chan ». Les cours sont si absurdes que tout imbécile de second degré pourrait en saisir les rudiments en quelques minutes à peine. Tu connais tout aussi bien les lois de la chimie organique que celles de la physique moderne. La musique est un papillon déployant ses ailes sous ton toucher. Tout ce que tu touches se transforme en or. Tu es une pierre philosophale. Mais un de tes yeux a déjà viré à ce délicieux or auquel tous aspirent. Le talent consume ton âme petit à petit et tu caches ta folie sous des airs de jouvenceau.

Tu passais la soirée à entraîner ton arme secrète pour les prochains matchs. Ton père avait tiqué en apprenant la décision, mais consenti à ne pas venir te chercher en voiture à la fin de ta longue et pénible journée de lycée. Chihiro devait devenir plus fort. Il allait être ta carte maîtresse lors des prochains mois. Tu ne dévoilerais ton talent que dans une absolue nécessité. Si une personne parviendrait un jour à vous atteindre. Tu rigoles tout seul en sortant des vestiaires. Cela ne se passerait pas aujourd’hui et certainement moins demain.

L’air frais caresse tes cheveux rouges alors que tu sors de cette école. Tu y es plus libre que dans ta propre maison. Les parties de shogi dans ta demeure sont rigoureuses et la défaite est punie. Réfléchir dans ces conditions ne te procure absolument rien. Ce petit local scolaire où tu peux passer tes périodes libres et tes fins de journée est presque une seconde maison pour toi. Tu penses et élabores tes stratégies avec finesse. Prenant le temps de peser chacun de tes actes. Shintaro perdait toujours quand tu jouais avec lui. Il ne voyait pas assez loin. Il jouait avec deux ou trois mouvements en avance. Tu avais toujours dix mouvements d’avance sur ton prochain déplacement.

Des cheveux roses se profilant au loin et une odeur sucrée qui te ramenait en enfance. Sur le trottoir se trouvait une belle jeune femme qui devait avoir environ ton âge. Elle ne te disait foncièrement rien. Mais cette sensation et cette chaleur dans ton cœur sont trop réelles. Tu es comme attirée vers elle. Comme une abeille sur une fleur. Comme un ballon de basket dans un panier. Comme ta tour sur les pions insignifiants de ton échiquier. Les mots sortent sans même que tu ne puisses les retenir. « Kana… » Ta voix est rauque. Émotionnelle même si tu tentes de le cacher et tu ne retiens pas sans peine le nom qui vient. Comme si tu voulais le rectifier. Comme si une autre partie de toi te soufflait quoi dire. « Kana-chan.» Quel fils de bonne famille utilise des honorifiques aussi enfantins ? Ton visage se durcit alors que tu reprends. « Tu ne devrais pas être ici. » Le ton est rude et un peu sec. Mais ton esprit raisonné ne pouvait saisir ce que faisait une jeune fille comme Kana à Kyoto un soir de semaine. Tu connaissais les lois de la chimie organique et de la physique moderne. Mais tu te perdais encore dans les relations humaines.


Dernière édition par Akashi Seijuro le Mar 3 Mar - 5:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥]   [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥] EmptySam 31 Jan - 12:48




   


Seijuro & Kana
I'll never let you down again.
Une lumière aveuglante s'écrasa sur le visage pâle, un oisillon retomba sur le devant de sa chambre, se redressant sur ses fines pattes et poussant un chant mélodieux et suppliant. L'animal tourna la tête à la manière propre des oiseaux possédant des plumes, fixant la silhouette étalée encore sur son lit, serrant un étrange coussin tout contre elle. Les yeux ronds, le petit être fit un minuscule saut laissant passer son ami qui se cogna contre la vitre limpide qui semblait être un peu trop nettoyée. Le bruit fût plus fort que prévu, la jeune fille grogna et tourna le dos à cette fenêtre trop insolente, les lèvres s'écartant pour pousser une grognement à peine audible. Non.. elle ne voulait pas ouvrir l’œil tout de suite, son rêve était trop beau pour qu'elle ne puisse ne serais-ce que penser à sortir de son lit.

Le bruit de la balle orangée cognant contre le sol ciré caressa ses oreilles, ses paupières se fermèrent pour mieux apprécier le son, comme si à chaque dribble elle pouvait sentir et voir chaque vibration provoquée par la collision des deux choses. La surface rugueuse de l'objet frotta contre sa paume, elle en eût des frissons. Elle qui n'avait plus touché de balle de basket depuis la dernière fois qu'elle avait été voir la capitaine de l'équipe de Kaijou était bien contente de reprendre ses activités. Elle ne pouvait pas jouer tous les jours, son corps ne lui permettait pas cependant, de temps et temps c'était possible. Elle refusait de se morfondre dans son coin, elle ne perdrait pas sa volonté pour si peu. Relevant les yeux, la jeune fille avisa du coin de l'œil certains membres de son cercle d'amis proches, un sourire orna ses lèvres fines et elle se remit à courir en grandes enjambées, faisant un bond gracieux pour ensuite lancer la balle qui entra sagement dans le panier. Kana adorait cette sensation, lorsque la ballon entrait dans le panier son corps s'affolait encore plus que pendant l'atteinte.

« Bien visé, Kana-chan.»

Un nouveau sourire, cette fois si beaucoup plus gêné que le précédent. On la félicitait tellement peu souvent, sa mère ne le faisait quasiment jamais, elle la dardait d'un regard peu approbateur lorsqu'elle la voyait un ballon en main. La jeune blonde savait bien qu'au fond elle s'inquiétait juste pour elle et son avenir, qu'elle ne voulait pas la voir écroulée sur le sol lorsqu'elle viendrait la chercher tard le soir, les larmes roulant le long de ses joues pour cause de jambes qui n'étaient pas assez fortes et d'épaules pas assez solides. Sa mère s'inquiétait comme toutes les mères du monde mais pourtant... Pourtant elle ressentait toujours ce sentiment désagréable, cette tristesse étouffante et un peu de cette colère sourde. Elle voulait qu'elle la remarque, qu'elle la regarde avec un œil attendrit et qu'une de ses mains se pose sur le haut de sa tête pour caresser et arranger ses cheveux blonds. Qu'elle soit fière d'elle pour ce qu'elle était et non qu'elle tente de la changer en une de ses gracieuses jeunes filles aux sourire splendide et pourtant si faux à ses yeux. Non, de toute évidence elle voulait changer sa mère en quelque chose qu'elle n'était pas. Ce n'était pas correct non plus. Kana baissa la tête, fixant le ballon qui était pour certains aussi important que leur âme, elle le fit passer d'une main à l'autre puis se redressa, restant paralysée devant une étrange silhouette dont elle ne distinguait que les formes. Que faisait-elle là ? Cette personne devrait pourtant savoir que la salle était occupée.

L'individu la nargua au loin, un sourire sur les lèvres et un ballon entre les mains. Il lui tourna le dos et se mît en marche, s'enfonçant dans les entrailles du bâtiment, attisant la curiosité de la blonde qui tenait absolument à savoir qui c'était. De l'endroit où elle était, elle n'arrivait même pas à distinguer et savoir si c'était une fille ou bien un garçon. “Hey, attends !” L'inconnu(e) ne sembla pas entendre ses mots, ses pas s'accélérèrent, elle se voyait rapprocher de plus en plus. Elle y était presque. Encore quelques mètres....


- Diiiiiiiiiing !

- Hm... Encore cinq minutes...

Ses yeux papillonnèrent et elle cacha sa tête près de son coussin.

« - Kana, n'oublie pas que tu dois arriver plus tôt aujourd'hui.»

Aussi stricte qu'à son accoutumée, sa mère se tint droite en face de son lit, toujours gracieuse, les poings fermés posés sur ses hanches. Ses prunelles limpides la fixèrent avec un air sévère, pourtant son visage gardait cette forme gracieuse, sa mère était aussi gracieuse qu'un cygne. L'étudiante ouvrit lentement ses yeux, croissant l'aura presque noire de sa mère qui semblait lui dire que si elle ne se levait pas de toute urgence, elle connaîtrait un sort qu'elle ne voudrait jamais connaître. Clignant des yeux, la lumière l'empêcha de réfléchir correctement puis elle attendit... Avant de sursauter et de retomber sur le sol, tel un rocher dans l'eau. Ses pieds s'emmêlèrent dans ses draps, elle retomba la tête la première, ses cheveux se diffusant telle une auréole autour de sa tête.

« - Hai ! Je suis réveillée, je vais m'habiller. »

Encore une fois ce regard sévère et impatient. Encore une fois cette attitude qui en disait long. Sa mère était encore une fois en colère contre elle, parce qu'elle n'était pas ce qu'elle voulait. Elle n'était pas parfaite et ne le serait jamais. Son cœur se serra, elle baissa la tête et se dirigea vers la salle de bain pour prendre une rapide douche chaude. Sous l'eau elle démêla ses cheveux, se perdit dans ses pensées et ferma les yeux. En aucun cas elle ne pouvait se laisser abattre, sa mère serait fière d'elle mais non pas parce qu'elle suivait ses règles et ses attentes à la lettre, simplement parce qu'elle continuerait d'être elle-même et serait heureuse. La blonde ne tarda pas à sortir de la salle de bains, prête, une odeur suave et fruitée émanant de son corps et de son uniforme. Délicatement elle passa sa main sur les plis de sa jupe, la défroissant de ses petits doigts fins pour ensuite s'emparer de son sac et de ses affaires. Ses pas s'accélérèrent tandis qu'elle descendit les escaliers en toute hâte, s'installant et prenant le petit déjeuner en compagnie de ses parents.

« - N'oublies pas ce que tu m'as promis. »

La lycéenne hocha simplement la tête, finissant son repas droite et fière comme sa mère le voulait. Elle sortit de table et débarrassa ses affaires, remontant pour se brosser les dents et repartant ensuite en bas pour saluer ses parents. Ses bras s'enserrèrent autour de la taille de son père, elle baissa les yeux devant sa mère rougissant lorsque celle-ci fit quelque chose qu'elle n'attendait pas. Sa main chaude se posa sur ses cheveux, sa mère se pencha et embrassa le front de sa fille, la surprenant par ce geste si affectueux et pourtant si rare.

« -Je suis fière de toi, allez va ne loupe pas les cours. »

Un sourire illumina son visage juvénile, elle repartit entourée d'une aura rose, des fleurs en pleine tête et les joues aussi rouges qu'une jeune rose qui venait d'éclore. Si seulement elle savait à quel point sa mère était fière d'elle, elle en serait rouge de honte d'avoir pensée à de telles choses "horribles" sur un membre de sa famille. La matinée se déroula sans encombres, les cours s'enchaînèrent à une vitesse hallucinante, elle s'imaginait déjà rentrer chez elle et textoter sa cousine Liv pour lui raconter sa journée. Le temps passa et la fin de la journée approcha, Kana profita de son temps libre pour regarder l'entraînement de l’équipe masculine de son école, assisse discrètement dans la salle, ils avaient tellement l'habitude de la voir que plus aucune question n'était posée, elle restait juste là, les yeux brillants et un sourire aux lèvres en les regardant jouer à ce sport qu'elle aimait plus que toute autre activité. Puis la fin de la journée arriva, le soleil orangé battant de pleins fouets sur les vitres du lycée, la faisant reprendre ses affaires et sortir de l'établissement. Elle fît quelques pas et s'arrêta, serrant son sac tout contre elle, les cheveux qui maintenant prenaient des teintes rosés volant au vent. Elle ne voulait pas rentrer tout de suite...

Ce fût lorsqu'elle alla faire un pas en avant quelle sentit quelque chose s'enrouler paresseusement autour de ses jambes, ses prunelles bleues furent attirées par le mouvement, rencontrant une boule de poils aux poils presque dorés et aux grands yeux verts émeraudes. Le félin releva sa tête vers elle, miaulant puis venant se frotter contrer ses jambes à la recherche d'affection. Sa queue remua joyeusement, il poussa un ronronnement adorable puis s'assit devant elle, se léchant les babines comme s'il voulait prendre la parole et communiquer. Si mignon... Elle se surprit à rire et à s'accroupir face à lui pour lui laisser sentir son odeur. Le chaton blottit sa joue contre sa main avant de repartir en courant, semblant vouloir lui montrer quelque chose.

«  Attends ! »

Ses pas clapotèrent dans les rues dépeuplées, elle garda son sac près de son corps en suivant le félin qui semblait avoir comme intention de la guider quelque part. Le trajet dura quelques minutes, elle s'arrêta et tourna la tête dans toutes des directions, le vent puissant venant secouer les branches et tentant arracher son bonnet de son crâne. La jeune fille tendit les bras et l'attrapa de justesse, le rangeant dans son sac. « Kana... ». Son prénom prononcé par une voix inconnue la surprit, c'était étrange, elle avait l'impression de la connaître. Le ton n'était pas le même... mais pourtant elle jurait l'avoir déjà entendue quelque part. Ce genre de choses ne s'oubliait pas. La "lady" tourna la tête, ouvrant grand ses yeux en voyant le jeune garçon à quelques mètres à peine d'elle. Elle le connaissait... cette voix, ces cheveux rouges brillants, ses yeux si particuliers qui semblait voir absolument tout mais surtout cette prestance qui lui donnait l'impression d'être minuscule face à lui. Oui... elle le connaissait. Il avait grandi, mais elle ne l'avait pas oublié pour autant.

« - Seiju-chan... »

Simple murmure. Elle avait encore dû mal à réaliser qu'il était là. Lui qu'elle connaissait depuis longtemps, cet enfant aux joues rouges qui jouait aux basket avec elle. Son ami d'enfance... son meilleur ami d'enfance. La jeune Kawakashi se mordit la lèvre inférieure, son regard toujours ancré dans ses deux rubis. Mais quelque chose n'était pas pareil, il était différent. Son ton était rude, sec, son regard strict, presque fou. Son aura semblait inapprochable, il semblait avoir perdu toute cette joie qui le caractérisait tant. Étais-ce vraiment lui ? Où bien elle hallucinait car il lui manquait trop ? Sa voix impériale pénétra dans son crâne, elle pencha la tête, quelques longs fils blonds caressant sa peau laiteuse. Que faisait-elle déjà ?

« Je... suivais un chat et je me suis retrouvée ici. C'est bien...toi n'est-ce pas ? »

Ses paupières se plissèrent, elle semblait le scanner et l'analyser de part en part. Pour être sûre, sûre que c'était bien lui. Il lui avait tellement manqué. Ses deux billes achevèrent son « enquête », rien qui pourrait lui indiquer que ce n'était pas son ami. Son visage s'illumina en un sourire sincère, elle aurait pu se rapprocher, faire quelques minuscules pas pour le rejoindre et le serrer dans ses bras. Pour rattraper tout ce temps perdu, parce qu'elle restait la même enfant tactique adepte des câlins. Cependant, son aura était différente... il avait beaucoup changé, elle ne voulait pas le déranger en s'approchant trop. Mais il restait-le même n'est-ce pas ? Son regard se fît fuyant, elle détourna les yeux en cherchant comme aborder le sujet sensible avec lui. Akashi devait sûrement s'intéresser au fait qu'elle était partie soudainement.

« - Je suis désolée d'être partie... ma mère avait changé de travail et on a dû déménager. J'aurai dû te prévenir, je le sais... je suis vraiment désole. J'espère que tu ne m'en veux pas trop... »

Son ton se fît presque inaudible, elle ne savait pas ou désormais plus comment correctement s'excuser auprès de lui. Pourtant elle était sincèrement désole de l'avoir laissé, d'avoir été obligé de le quitter sans même le prévenir. Bien sûr, elle lui avait envoyé une lettre mais elle avait certains doutes concernant l'arrivée de celle-ci. Lorsqu'ils étaient plus jeunes ils étaient tellement insouciants mais, elle espérait tout au fond qu'il ne l'ai pas oublié et qu'ils puissent reconstruire un nouveau lien ensemble.

« Et toi, qu'est-ce que tu fais là ? Tu vas bien ? J'ai tellement de choses à te dire. »

Elle n'avait vraiment changé quand à elle, toujours aussi enfantine, toujours aussi maladroite et peu douée pour vivre. Mais en même temps, difficile de croire qu'il y avait quelques années elle se comportait de manière purement "polie et censée". Parce que c'était son "devoir", cependant elle avait vite réalisé les priorités dans sa vie.



   
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥]   [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥] EmptyMar 3 Fév - 2:27

Te revoir
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Le temps semble retenir son souffle alors que vous vous regardiez comme si vous ne vous reconnaissiez plus. Quelque chose semblait vous séparer. Cette instance était purement mentale et se traduisaient par des années qui paraissaient avoir oublié votre nom. Tu ne pouvais même plus respirer. Les cheveux de Kana ne se trouvaient pas avoir la couleur rose dont prenait plaisir à se parer le ciel dans ses heures de fantaisie. Ils étaient du plus beau blond que tu ne pourrais jamais avoir vu. Tout rayonnait autour de la jeune femme.  Elle était un halo de lumière plus beau que le lointain. Tu voudrais tendre la main pour caresser le doux satin de sa peau et serrer cette taille contre la tienne. Toi qui avais pourtant rejeté toute ton humanité afin de pouvoir performer dans un sport qui était la plus belle des malédictions lancées par les dieux sur une des marionnettes de leur monde de papier.

Kana semblait savoir que quelque chose clochait et que le jeune homme se dressant devant elle n’était pas celui qu’elle connaissait. Tu continuais pourtant de la regarder de cet air poussant les psychologues aux limites les plus brutales de leurs connaissances. Il suffisait de cela pour faire taire ton entourage. Des barrières de glace et des murs trop hauts pour pouvoir les outrepasser et voir tes faiblesses. Akashi avait peur de cela plus que tout au monde. De ne pas pouvoir faire tout ce que les gens attendaient de lui et vivre comme un faible. Tu étais né pour combler la béance de son existence. Il avait un vide abyssal dans le creux de son âme depuis le moment de ta naissance.

Personne ne pouvait te battre ou te confronter. Tu étais un empereur et le roi de ta propre école. Président du conseil étudiant et capitaine des meilleures équipes que ce pays ne puisse avoir vu sous ses milles centenaires. Teiko. Rakuzan. Mais cette demoiselle te désarma en deux simples mots. « Seiju-chan... » Ils réchauffaient un coin de ton cœur que tu avais cru oublier. Ces paroles avaient fait frémir le jeune homme que tu retenais prisonnier dans son propre esprit. Tu ne pouvais pas avoir connaissance des souvenirs qui le liaient à la jeune femme. Mais ils devaient être forts pour pouvoir exercer une telle puissance. Un pas en arrière. Tu reculais pour la première fois de ton existence. Et tu ne pouvais pas comprendre la raison de ce sentiment. Les souvenirs appartenaient uniquement à Akashi.

Mais quelle place prenait cette « Kana-chan » dans ses mémoires ? Tu plissais les yeux alors que les commissures de ses lèvres se relevaient doucement. Lui faire peur et lui montrer un pan de ton âme obscurcie par ces désirs de perfection. Elle hurlerait et partirait sans demander son reste. Haizaki avait eu peur de toi. Cette fillette était un mouton.  

Mais ce rictus fondit lorsque tu te noyas dans les deux magnifiques saphirs de ses yeux. Ce phénomène était beaucoup trop humain pour que tu ne puisses réellement prétendre pouvoir le comprendre. Tu baissas les yeux et murmura à l’adresse de ta personnalité alternative.  « Kana-chan… n’est-ce pas ? » murmura-tu imperceptiblement. « Tu dois bien aimer cette fille, Seijuro. » Une mouvance. Un hurlement retenu. Le pouls accélérant du cœur spectral de ton autre toi. Il y avait anguille sous roche et un lien puissant entre les deux camardes. À toi de faire ton enquête pour en déduire la nature. Empiriste que tu étais qui prédisais chaque détail dans le but de construire ton empire. Elle répondit finalement à ta question. Douce comme une plume te chatouillant le creux de la joue et loin dans des pensées. Champ de fleurs plus belles les unes que les autres dans lequel jamais tu ne pourras la rattraper. Même si essayais. Tu avais perdu la raison depuis plusieurs ans. « Je... suivais un chat et je me suis retrouvée ici. C'est bien...toi n'est-ce pas ? » Et tu te retirais pour laisser la place à ton autre personnalité. Akashi revenait à lui pour la première fois depuis son match contre son propre ami.

Il clignait des yeux plusieurs fois avant de prendre conscience que son corps lui appartenait. Tu étais retourné dans un coin de son esprit en simple spectateur. Akashi était le seul pouvant rester auprès de Kana sans que celle-ci ne suspecte ton existence. Cette jeune femme était redoutablement perspicace. Akashi haussa la tête doucement. Il était bien lui.  « Je suis désolée d'être partie... ma mère avait changé de travail et on a dû déménager. J'aurai dû te prévenir, je le sais... je suis vraiment désole. J'espère que tu ne m'en veux pas trop... »  Aucun des deux ne semblait savoir quoi se dire. Tu aurais souhaité quelque chose de plus palpitant à te mettre sous la dent et te moquer bien narcissiquement de ces gamins. « Et toi, qu'est-ce que tu fais là ? Tu vas bien ? J'ai tellement de choses à te dire. »

Akashi sentit la voix de son amie mourir tout doucement. Kana était sa meilleure amie quand il était plus jeune. Il adorait jouer au basket avec  elle et lui montrer toutes ses nouvelles tactiques. La revoir devant lui rappelait à lui les raisons pourquoi il avait tant aimé ce sport. La blonde était encore plus sublime que dans ses souvenirs. C’est qu’on rougit Seijuro ? le narguais-tu en te pourléchant les babines. Kana allait être utile dans tes plans. Mais laissons le petit apprivoiser la proie pendant que tu conspires dans ton coin. Jouant chacun de tes étalons et riant de ces humains apprenant encore les tourmentes de la vie.

Le capitaine remarqua le souci que se faisait la jeune femme et se rapprocha. Il avança doucement vers la blonde pour lui faire un tendre sourire. Il était plus doux que tout ce que ses camarades ne pouvaient avoir jamais vu de lui. Reo connaissait seulement ta personnalité instable. Mais le vrai Akashi était aimant et se souciait des autres. « Ce n’est pas grave, Kana-chan… » Elle avait déménagé. Tu te rappelles de chacun des jours où tu as du prendre la place de ce faiblard de Seijuro pendant que ce dernier se languissait de la perte de sa meilleure amie. Kana avait toujours été précieuse à ses yeux. Encore plus après que sa mère ne soit morte. Akashi baissa les yeux pour plonger son regard dans le sien. Sa voix avait repris la chaleur qui lui était proche. Bien qu'il se demandait lui même pourquoi il usait de cet honorifique enfantin. « Je sais que tu n’as jamais voulu partir. Et je suis simplement content de te revoir. Tu m’as beaucoup… » Manqué ? Allait-il vraiment dire que Kana lui avait beaucoup manqué ? Ce que tu riais ! Les prochaines heures allaient être passionnantes. Il toussa pour changer le sujet. Son regard se porta sur la jeune femme en uniforme. Elle devait frigorifier en ce moment.

« On peut retourner dans le lycée. Tu dois avoir froid dehors. » Façon simple de changer de sujet. Les températures étaient peu agréables. Vous entriez à Rakuzan et parcouriez les dédales des couloirs pour vous asseoir dans le gymnase. On aurait dit que ton esprit allait inconsciemment se diriger vers cet antre que représentait pour toi le terrain. Un de vos points communs. Vous adorez le basket. Akashi regardait le terrain. Il était plus sérieux et perdu dans ses pensées. « Je suis devenu capitaine de Rakuzan. Nous nous entraînons pour la Winter Cup. C'est d'ailleurs pour ça que je suis resté un peu plus tard à l'école. Si tu croises Murasakibara… tu pourras lui dire que nous allons remporter la victoire. » Akashi avait prononcé ses mots sur un air étrangement optimiste. On aurait dit le capitaine de Teiko qui veillait au bonheur de son équipe. Ce n’était pas du tout amusant. « Je vais bien parce que je n’ai jamais arrêté le basket. Comme on se l’était promis. » Demi-mensonge. Demi-vérité. Tu vas bien parce que tu as continué le basket. Tu vas mal parce que tu as continué le basket. Kana et toi aviez fait un pacte autrefois. Tu étais fier de pouvoir l’avoir relevé. Car le mérite revenait à toi, malheureusement. Tartuffe du terrain usant hypocritement de ce corps pour remporter la victoire. Aucune défaite. Perfection. C’était de ce souhait que tu avais vu le jour, après tout.
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥]   [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥] EmptyMer 4 Fév - 4:32




 


Seijuro & Kana
I'll never let you down again.
Il y eût un court moment de silence, un silence pesant et étouffant. De ceux qui vous cloue sur place et qui vous laisse cet étrange sentiment que votre place n'est pas en ce lieu et que votre présence est requise ailleurs. Le temps sembla s'arrêter, elle n'entendait que le pas des passants désormais bien loin d'eux et sa respiration plus forte, cause de ce froid qui engourdissait ses poumons. La jeune fille n'exécuta aucun mouvement brusque, prenant seulement son sac pour le garder près d'elle et éviter qu'il ne tombe misérablement au sol. Le vent secoua les feuilles des arbres, agita ses longs cheveux blonds et ceux d'un rouge brûlant de son meilleur ami. Ami... Pouvait-elle encore se vanter d'avoir ce mérite ? D'après ce qu'elle avait pu voir et sentir, il ne semblait plus être l'enfant qu'elle connaissait, mais plutôt quelqu'un que jamais elle n'avait vu. Le temps changeait les gens, elle en avait conscience mais les rendaient-ils aussi différents ? Elle se posait encore la question lorsque les prunelles d'un rubis pur la scrutèrent de part en part sévèrement.

Ses yeux, ils avaient longtemps pétillé de malice et d'intelligence mais désormais, ils étaient aussi polaires que la glace, aussi violents que ceux d'un prédateur qui chercherait une proie à égorger. C'était une violence sourde, mais bel et bien existante. Cependant elle ne fuirai pas. Elle avait envie de tendre sa main, de faire quelques minuscules pas pour pouvoir toucher sa peau opaline et s'assurer que c'était bel et bien lui. Mais elle n'était pas naïve, une caresse aussi « amicale et intime » après tout ce temps pouvait être très mal interprétée.

Ses grands yeux bleus semblèrent surpris, elle tiqua lorsqu'il fit un pas fuyant en arrière, comme si sa seule présence avait déclenché une alarme qui lui dictait de partir sur le champ. La jeune fille voulu tendre la main et l'appeler mais, aucun mot ne sortit de sa bouche. Le rouquin s'arrêta, encore un silence pesant. Le temps ne semblait plus être présent, elle ne comprenait pas pourquoi il agissait de la sorte. Elle qui pourtant avait été tellement contente de le voir sentait une boule nouer désormais sa gorge et l'étouffer. L'incompréhension. Le doute. Quelqu'uns des nombreux mots qui pouvaient décrire son niveau de compréhension de la situation. Kana baissa les yeux, poussa un mince soupire qui fit naître un doux nuage blanc devant ses lèvres roses. Tristesse. Qu'elle aurait voulu croiser son sourire rassurant, entendre sa voix qui lui disait que ce n'était rien et pouvoir sauter dans ses bras pour blottir sa joue contre la sienne et se rassurer sur le fait que son ami était bel et bien le même. Mais non, il ne fallait pas qu'elle rêve... Ou bien si, elle pouvait s'accorder cet ultime vœux.

Un pas. Un bruit. La jeune supporter releva la tête et se redressa, croisant un regard qui la plongea de suite dans une nostalgie profonde. Ce regard, c'était celui qu'elle connaissait. Ce sourire, c'était celui qu'elle appréciait. Un phénomène pourtant étrange, lui qui semblait aussi inaccessible qu'un empereur défendu par ses puissantes armées était maintenant devant elle, avec un sourire tendre qui lui réchauffait le coeur. Il était maintenant si proche, que rien qu'en tendant la main elle pouvait toucher son épaule. Elle eu un sourire vrai et releva légèrement la tête pour le fixer. . « Ce n’est pas grave, Kana-chan… » Il semblait aussi doux que lorsqu'elle l'avait laissé, aussi tendre que lorsqu'ils étaient enfants. À cet instant, elle avait crue retrouver son Seiju-chan, meilleur ami et compagnon de basket. Il avait été celui qui l'avait accompagné pendant qu'elle s'entraînait, il l'avait éblouit par ses tactiques et ses idées concernant ce sport qu'ils aimaient tous les deux. Le basket c'était ce qui les avait fait se rencontrer, leur compatibilité et leur caractère c'était ce qui les avaient rapprochés.  

Leurs regards se croisèrent, elle se tint droite, remarquant qu'il la dépassait tout de même de quelques centimètres. Ils n'étaient plus enfants désormais, Seijūro avait eu le temps de la dépasser et de se construire, elle espérait qu'il se souvienne d'elle et lui pardonne d'être partie soudainement un jour, en le laissant seul avec comme seule compagnie son ballon de basket. Elle qui avait promis de ne jamais l'abandonner après le décès de sa mère avait brisée sa promesse malgré elle mais, désormais elle pouvait le dire sans douter : Elle ne le laisserait plus. Délicatement, elle passa une main sur sa propre joue, chassant une mèche de cheveux rebelle qui lui cachait les yeux, le soleil couchant sembla donner vie à cette tignasse carmin indomptable. La ravivant d'une lueur nouvelle, dynamique et presque scintillante. Ses cheveux semblaient être comme un feu ardent, aussi ardent que sa détermination naturelle. « Je sais que tu n’as jamais voulu partir. Et je suis simplement content de te revoir. Tu m’as beaucoup… »

Manqué ? Elle se posait sincèrement la question si ce mot était adéquat et pourtant l'entendre dire lui faisait tellement plaisir. Elle avait donc été profondément gravée dans sa mémoire, même les vagues du temps n'avaient réussi à effacer leur amitié. Autant pour lui, que pour elle.

« Toi aussi tu m'as beaucoup manqué.»

La blonde rit légèrement, elle avait toujours su qu'il avait du mal à exprimer ses sentiments, même les plus sincères. C'était sa manière à lui de se protéger, de poser un mur entre lui et les autres pour que l'on ne puisse s'immiscer dans sa vie. Ce n'était pas grave, elle le connaissait assez pour savoir ce qu'il désirait vraiment exprimer. Elle savait aussi que dans certaines familles - la sienne également - dévoiler les sentiments était signe de faiblesse, la faiblesse n'était pas acceptée. Mais peu lui importait, elle savait comprendre ses intentions et ses sentiments, c'était le plus important pour le moment. « On peut retourner dans le lycée. Tu dois avoir froid dehors. »

« - Ah... Oui maintenant que tu le dis c'est vrai qu'il fait un peu froid. Je te suis.»

Sa phrase fût comme un déclic, la jeune fille baissa les yeux et remarqua enfin les signes de son corps. Ses jambes tremblaient légèrement, sa peau semblait avoir perdu un peu des ses couleurs et ses joues étaient légèrement rouges. La jeune femme avait été si concentrée sur son ami qu'elle avait complètement oublié que le temps n'était pas adéquat pour le pauvre uniforme qu'elle portait. Kana le suivit, le regardant du coin de l’œil pour observer ses moindres réactions. Ce soudain changement d'humeur l'intriguait, elle voulait en savoir plus sur lui. Lui qui passait du noir au blanc en quelques secondes à peine, n'avait pas tout dit, elle le sentait. Tout ce qu'il pourrait lui dire serait bien accueillit. Seijuro l'avait toujours intrigué, par sa manière unique d'agir. C'était aussi pour cela qu'il avait été son meilleur ami, les deux étaient spéciaux en leur genre. Une fois à l'intérieur, bien au chaud il la conduit jusqu'au gymnase, faisant briller ses deux perles bleues lorsqu'elle découvrir la salle. Elle était aux anges.

Cette douce odeur de propre, l'odeur étrange et pourtant si spéciale du ballon et les longues estrades permettant au public de regarder et de suivre le match confortablement. Elle adorait ce genre d'endroit, cela lui rappelait sans mal son enfance et cette passion qui les liait. La jeune Kawakashi posa son sac à ses côtés pour avoir les mains libres. « Je suis devenu capitaine de Rakuzan. Nous nous entraînons pour la Winter Cup. C'est d'ailleurs pour ça que je suis resté un peu plus tard à l'école. Si tu croises Murasakibara… tu pourras lui dire que nous allons remporter la victoire. » Elle posa ses yeux sur le terrain, l'imaginant sans mal jouer avec dextérité, le regard motivé et concentré. Il avait toujours été une personne qui réfléchissait énormément. Akashi était un stratège dans l'âme et le fait qu'il soit capitaine ne l'étonnait pas vraiment. Il avait toujours été très doué dans tout ce qu'il faisait. Ses lèvres esquissèrent un sourire, elle était tout de même tellement fière de tout ce qu'il avait accomplit.

« Je pourrai lui dire mais je ne suis pas sûre que ça lui plaira. En tout cas, je suis contente que tu sois sérieux et je pense qu'il n'attends pas moins de toi.»

Mais tout cela tu le sais probablement déjà...
Cette pensée résonna dans sa tête, elle tourna ses yeux vers lui et sembla être prête à avaler la moindre de ses paroles comme l'on avale une délicate sucrerie. Ils avaient un tas de choses à se dire en si peu de temps, elle se sentait presque désespérée de tout lui raconter. « Je vais bien parce que je n’ai jamais arrêté le basket. Comme on se l’était promis. » Un nouveau sourire, elle souriait tellement en sa présence. Mais la joie de voir qu'il avait avancé malgré tout, qu'il s'était forgé une place dans son équipe et qu'il n'avait pas oublié leur promesse ne lui permettait pas de faire autrement.

« - Je suis fière de toi Seijūro.»

Sa voix se fit toute petite, avec une légère intonation joyeuse. Elle avait prononcé son prénom en entier car elle savait que cela allait avoir plus d'impact sur lui, également pour le rassurer sur le sérieux et le fond de ses pensées. Peut-être que son père ne le lui disait pas mais elle pouvait s'accorder ce droit, sa franchise était quelque chose qu'elle n'avait pas perdu en si bon chemin. Sauf que... Sauf qu'elle ne pouvait pas dire qu'elle avait tenue cette promesse, ce serait un mensonge. Elle ne l'avait pas fait et le regrettait amèrement, les choses ne se passent pas toujours comment l'on voudrait. Ses sourcils se froncèrent, un regard dur fût lancé à ses jambes, elle soupira. Ce détail elle n'avait pas besoin de lui en faire part, cela allait plus l'affoler qu'autre chose n'est-ce pas ? Quoiqu'il le saurait, il arrivait à lire à travers les gens ou en tout cas à travers le voile de secrets qu'elle pourrait tenter de lui dissimuler.

« J'ai continuée le basket et le patinage pour faire plaisir à ma mère. Elle était comme toujours assez... Stricte mais je crois qu'elle a fini par comprendre que ce n'était pas ce que je voulais vraiment faire. Et puis les génies ne font pas toujours des génies. Quelques temps après ... J'ai dû tout arrêter.»

Ses dents vinrent mordiller sa lèvre inférieure, ses doigts se crispèrent sur sa jupe et elle fixa le mur face à elle, les pensées enfouies dans un flot de sentiments négatifs. C'était toujours assez... Compliqué de parler de cela. Elle ne le faisait presque jamais, elle ne voulait pas recevoir des regards remplis de pitié ou bien un traitement de faveur. Reprenant contenance, la jeune fille se redressa et lui fit un petit sourire rassurant, ils n'étaient pas là pour parler d'événements tristes, elle avait des choses plus gaies que ce sujet là.

« Enfin bref, ce n'est pas important. Si j'avais sue que tu étais à Rakuzan je t'aurai rejoins... Quoique Yosen c'est pas mal non plus. Mumu est vraiment marrant ! »

Un rire. Il l'amusait vraiment le géant avec son attitude flemmarde, pourtant quelque chose lui disait qu'il aimait plus le sport qu'il pratiquait qu'il ne le laissait entendre. Elle l'avait plusieurs fois vu jouer, il était extrêmement doué dans ce qu'il faisait c'était une évidence. La blonde s'accordait à dire que tous les joueurs avaient leur propre style, c'était une des raisons pour laquelle elle aimait tant le basket. Parce que tout changeait, tout évoluait et elle s'émerveillait de voir et suivre la progression des joueurs qu'elle connaissait. Presque tous... Quant à son meilleur ami d'enfance, elle ne savait plus vraiment où il en était. Kana ferma ses paupières et s'adossa contre le mur, cherchant dans ses anciens souvenirs les traces de ce qui aurait pu être le jeu du capitaine.

«  J'essaie de me souvenir de ta façon de jouer...Je me souviens des fois où tu venais me voir pour me montrer une de tes nouvelles idées, c'était vraiment.... bien. D'ailleurs, je pense que tu as beaucoup évolué je devrais venir te voir plus souvent pour te regarder jouer... Ou bien préserver la surprise et ne venir te voir qu'à la Winter Cup. »

Une pensée.. ? Non c'était plutôt une envie. Elle viendrait le voir un jour pour admirer ses progrès, le regarder mener son équipe d'une main de fer ou bien elle attendrait sagement encore quelques temps pour pouvoir le voir à l'œuvre lors des matchs. Le choix était difficile, elle le prendrait avec une extrême précaution. La blonde tourna la tête, fixant à nouveau les prunelles rubis de son ami. Il semblait être dans ses pensées, ses cheveux lui cachant légèrement le regard. Tout doucement, avec la douceur d'une mère elle posa sa main sur son front, glissant sous ses cheveux afin de relever ses mèches brûlantes.

« Tes cheveux ont poussés...» Elle caressa quelques simples mèches de ce feu indomptable du bout de ses doigts.

« J'aime beaucoup leur couleur... Sinon comment va ton père ?»

Elle ôta sa main, caressant d'un simple effleurement sa peau blanche. Ce simple plaisir de le taquiner était toujours présent, les choses ne changeaient finalement pas tant que cela.



 
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥]   [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥] EmptyJeu 5 Fév - 6:20

Te revoir
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Il regardait les paniers avec un sourire illuminant ce visage auparavant devenu fou sous les allures de guerre. Le commandant rouge avait enterré les armes pour retrouver les terres qui paraissaient si paisibles. Un plancher de bois brillant sous les lumières. Des murs aux couleurs froides rappelant un hiver terrible. La chaleur humaine ne faisait pas partie de ce lieu. Antre de paix de ceux portant les vestes aux couleurs glaciales. Mais le jeune homme se trouvait pourtant si heureux. La neige est douce pour celui qui n’a jamais vu le ciel extérieur.

Kana souriait en apercevant le bonheur de son ancien meilleur ami. Elle ne semblait pas y croire non plus. Akashi regardait droit devant lui. Ses pensées tourbillonnaient dans son esprit dans une brume confuse de retrouvailles et de bonheur. Ce mot était terriblement beau. Il résonnait à ses oreilles de la même façon que la belle voix de la blonde. « Je suis fière de toi Seijūro.» Le jeune homme se retournait vers son amie et paraissait ahuri. Cela faisait si longtemps que son nom avait été prononcé avec autant de douceur. La voix de la jeune femme était aussi douce que les brises de printemps. Le bonheur renaissait tout doucement. Bonheur. Encore ce mot qui voulait à la fois tout et rien dire. Il ne prenait pas la forme de la victoire pour la première fois depuis longtemps. Cette dernière était acquise. Akashi goûtait enfin à la simple joie de vivre.

Tu attendais patiemment le moment opportun pour revenir, te contentant pour le moment e veiller à ce que ton double ne fasse rien qui ne puisse vous mettre tous deux dans un sordide embarras. Car la perfection vous reliait et faisait de vous une personne fusionnelle. Il était toi et tu étais lui. Akashi avait placé tous ses espoirs en toi afin de pouvoir se porter à la hauteur des attentes. Mais cette horreur et cette fourberie faisaient partie de lui. Tu existais seulement dans son esprit. C’était sûrement pour cela que tu étais aussi menaçant.

Tu toisais la demoiselle qui baissait les yeux vers ses jambes. Les saphirs étaient retournés au niveau du sol rejoindre le fond des mines. Rien ne pouvait cependant échapper à cet œil dans lequel coulait un or pur digne des plus riches empires. Tu pouvais tout aussi bien apercevoir le futur que le talent latent en chacune des personnes autour de toi. Personne ne pouvait mieux recéler le potentiel que toi. Tu pouvais cependant lire en Kana comme on lisait dans un livre ouvert. Elle tenterait simplement de mentir et se ferait blesser par « inadvertance ». Ton compas reposait dans ta poche depuis ton examen de math du matin. Il suffirait de le planter suffisamment fort pour que ne jaillisse le sang dans de merveilleuses giclées comme la plus belle des fontaines. Sinon… tu te contenterais de serrer tes mains autour de son cou si divin. Kana reprit la parole. Tu la fixais en attendant cette dernière. « J'ai continué le basket et le patinage pour faire plaisir à ma mère. Elle était comme toujours assez... Stricte mais je crois qu'elle a fini par comprendre que ce n'était pas ce que je voulais vraiment faire. Et puis les génies ne font pas toujours des génies. Quelques temps après ... J'ai dû tout arrêter. »

Elle avait dit la vérité. Tu te retirais pour laisser Akashi revenir. Il faisait fi pour le moment de ces changements entre vous et hochait la tête. Tu te doutais bien que ce dernier trouverait un moyen pour lui remonter le moral. « Enfin bref, ce n'est pas important. Si j'avais su que tu étais à Rakuzan je t'aurai rejoins... Quoique Yosen c'est pas mal non plus. Mumu est vraiment marrant ! » Tu détestais habituellement les gens se renfermant sur eux-mêmes en disant que tout était joué depuis que les dés étaient en main. Shintaro et toi divergeaient justement sur cette vision du monde. Il se reposait sur une instance non solide alors que tout était rigoureusement et minutieusement calculé avec toi. Kana allait donc à Yosen. Mais Mumu ? Quel surnom ridiculement mignon pour un géant tel que ton ancien coéquipier. Surtout celui-ci. Les choses avaient été tendues entre lui et toi à une certaine époque. Kana riait. Pauvre enfant. Son rire était candide et purement innocent. Elle n’avait probablement pas conscience de toutes les horreurs qui avaient eu lieu entre toi et ton ancien camarade. Ce duel où il avait failli te ridiculiser. Ce duel où tu avais failli perdre la face. Ce duel où tu avais dévoilé une seconde face.

Kana s’adossa contre le mur et fermait les yeux tandis que tu restais debout. « J'essaie de me souvenir de ta façon de jouer...Je me souviens des fois où tu venais me voir pour me montrer une de tes nouvelles idées, c'était vraiment.... bien. D'ailleurs, je pense que tu as beaucoup évolué je devrais venir te voir plus souvent pour te regarder jouer... Ou bien préserver la surprise et ne venir te voir qu'à la Winter Cup. » Elle conservait les paupières closes et semblait dans un monde bien loin de toi. Sauf si elle se rapprochait de la personne que tu étais auparavant dans son univers. Peu importe si elle gardait ses yeux ouverts ou non. Le son de votre voix suffisait pour que vous ne vous compreniez. Mais tu savais que tu ne te retiendrais pas lors de la Winter Cup. Et tu pourrais compter sur ton équipe pour rafler la victoire sans en dévoiler trop sur ton jeu. « Attendons la Winter Cup. » conclus-tu.

Kana fit ensuite ce que personne n’avait jamais eu l’autorisation de faire. Tu es le seigneur de ton école dont personne ne pouvait croiser le regard sans en subir les représailles. La jeune femme passait la main sur tes cheveux. Ce mouvement était empreint de tendresse. Tu l’aurais giflé. Akashi était cependant celui aux commandes. Il savait le bonheur que son amie avait autrefois à faire des câlins et la laissait gentiment faire. Puis personne ne les voyait après tout. Elle lâchait avec un presque étonnement. « Tes cheveux ont poussés...»  Tu en roulerais des yeux. Elle aurait tout aussi bien pu dire que tu avais grandi et que ta voix était devenue plus grave. Les choses les plus normales au monde. Akashi ne dit rien. « J'aime beaucoup leur couleur... Sinon comment va ton père ?» Kana caressait sa peau avec douceur. Un effleurement qui se comparait avec un baiser tout doucement volé sur des iles désertes où les gens couraient pour te fuir. Mais elle te retenait captive dans une cage aux odeurs fourbes de liberté. Enfin tu vivais. Enfin tu sentais ce cœur rebattre sous les spasmes de la vie. Elle finit par retirer sa main de ton visage. Tu lui répondis sans sourciller. Ton regard bifurquait sur les paniers de basket alors que tu répondis à la question de la jeune femme. « Il travaille beaucoup. C’est sa façon de penser à autre chose et oublier la mort de ma mère. Je le comprends d’ailleurs. » Peut-être pas totalement. Tu te retournais vers Kana pour la fixer dans les yeux. Conservant ton air implacable. Conservant ton air de combattant. Tu te dirigeais vers le coin du gymnase pour prendre un ballon. De la distance, tu te retournais vers Kana. « Mais moi, je ne suis pas aussi faible que lui. Je continuerai d’avancer. Même si mes parents devaient tous les deux mourir, je deviendrai le meilleur dirigeant des entreprises japonaises de demain. Personne ne pourra rester sur mon chemin. » Il commençait à dribbler efficacement et marqua un panier en faisant un tir simple. Lay-up facile à faire. Mais sur le bord de la perfection. Akashi avait un jeu moins destructeur que toi. La menace était simplement différente. Le ballon retomba au sol et rebondit plus loin. Akashi respirait doucement avant de relever la tête vers la jeune femme. « Ce n’est pas tant la force qui fait les génies. Tu dis que les génies ne font pas des génies. Ce sont les personnes qui font d’elles-mêmes un génie. Celles qui ne font rien sont des perdantes. Ce sont les vainqueurs qui rentrent dans l’histoire. Arrête de te rabaisser et bats-toi. » Il regardait ensuite Kana dans les yeux. Tu haussais les sourcils devant ce spectacle désopilant. Akashi avait toujours cru en la pratique. Il continuait de s’entraîner ardemment en prévision des matchs pour la Winter Cup en dépit des nombreuses cartes que vous aviez sous la manche. La victoire était absolue pour lui parce qu’il avait toujours tout fait pour l’avoir. C’était de là que venait sa confidence disproportionnée. « Supporte ton équipe. Comme je te l'ai dit, Yosen se fera battre à plate couture lors de la Winter Cup. » Tu ramassais le ballon pour le lancer en direction de Kana. « Crois en toi. » Des répliques stupides qui te faisait glousser alors que tu menaçais encore et toujours de reprendre ta place. Akashi parlait de victoire tout en te sentant gronder dans le fond de son esprit. Il le sait autant que toi. Tout cela n’est qu’une halte. Une simple pause dans sa vie. Demain, sourirait-il autant ?


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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥]   [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥] EmptySam 7 Fév - 0:16




 


Seijuro & Kana
I'll never let you down again.
La douceur de sa peau lui rappela à nouveau son enfance, cette peau si claire qu'un moindre coup de soleil pouvait rendre rose. Elle se souvenait de chaque moment, de toutes les fois où elle venait le serrer fort contre elle et blottissait sa joue contre la sienne en une caresse simple. De doux souvenirs, qui restaient ancrés dans ses pensées. Il lui suffisait de fermer les yeux pour s'imaginer, quelle étrange douceur, elle se sentait y plonger encore. Le revoir avait été un grand soulagement, sa présence avait le don de la calmer, lui qui était aussi calme qu'une rivière ruisselant tranquillement, elle se sentait apaisée près de celui qui avait autrefois été son meilleur ami. Ses yeux aussi brillants que le feu avaient le don de la ramener à cette époque où elle courait dans les rues pour aller le voir, vêtue d'un simple short et de bonnes baskets, elle partait jouer avec lui de longues heures. Aucun soucis, aucun regret, elle ne changerait cela pour rien au monde.

Ses deux saphirs se posèrent bien vite sur le visage de son ami, elle semblait scruter la moindre de ses réactions, fixant ses deux rubis avec une extrême attention, comme si avec le temps elle aurait pu lire en lui. Ce n'était pas le cas, Seijūro était un mystère, il avait toujours été. Elle pouvait parfaitement comprendre ce qu'il voulait faire passer par ses mots ou par ses regards, elle comprenait ses sentiments mais lui, en tant que personne, c'était encore un paquet cadeau extrêmement bien emballé. Si bien que lorsqu'elle réussissait déballer une couche, une autre se dessinait devant ses yeux, l'émerveillant comme un enfant lorsqu'il était face au Père Noël. Elle ne le découvrirait pas de si tôt, c'était un réel bonheur. Mais et lui...? C'était une question qu'elle se posait. Et lui, se connaissait-il vraiment ? Ou bien se perdait-il encore entre ce qu'il était et ce qu'il devait être comme elle auparavant ? « Il travaille beaucoup. C’est sa façon de penser à autre chose et oublier la mort de ma mère. Je le comprends d’ailleurs. » Sa mère. Un sujet qu'elle n'abordait jamais avec lui et il n'en parlait pas non plus, c'était sans doute trop compliqué et ne saurait sans doute jamais comment il l'a vécu. Kana sentit son cœur se resserrer dans sa poitrine. Elle qui l'avait abandonné... elle était la pire meilleure amie au monde.  

« J'imagine... Ce n'est pas évident ni pour lui, ni pour toi. »

L'évidence même, elle n'avait même pas besoin de le dire. Ses magnifiques rubis se posèrent sur elle, ils lui brûlèrent la peau, elle se retourna pour lui sourire. Mais je suis là, à présent. Pour le meilleur comme pour le pire, il se lasserait sans doute de sa présence, il la repousserait peut-être parce qu'elle lui colle de trop mais elle était et serait toujours là. Parce qu'elle ne pouvait voir quelqu'un seul dans son coin, encore moins un ami proche. Akashi était souvent seul d'après ses souvenirs mais elle, elle le suivrait comme son ombre pour s'assurer qu'il aille bien. Elle viendrait le visiter en fin d'après-midi chez lui, alors que le sol serait recouvert d'une magnifique couche de neige blanche et que le vent battrait de plein fouets son visage pour le faire sortir un peu. Son visage peu réjouis en la voyant s'afficha devant ses yeux, elle l'imaginait parfaitement. La belle sourit puis tourna délicatement la tête pour le regarder marcher en direction du ballon de basket, il l'empoigna entre ses mains, semblant avoir une totale maîtrise de la sphère orangée. Ils n'avaient pas perdus cette passion qui les réunissaient.« Mais moi, je ne suis pas aussi faible que lui. Je continuerai d’avancer. Même si mes parents devaient tous les deux mourir, je deviendrai le meilleur dirigeant des entreprises japonaises de demain. Personne ne pourra rester sur mon chemin. »

Cette phrase... Elle ne s'y attendait pas. Ses yeux s'écarquillèrent sous l'incompréhension, puis elle fronça légèrement les sourcils et serra les poings. Qu'avait-il bien pu se passer pour qu'il change de cette façon ? Le rouquin qu'elle connaissait semblait s'éloigner peu à peu d'elle, il faudrait qu'elle tende les bras et lui coure après pour espérer le rattraper. Elle n'aurait jamais du partir.

« Tu as changé Seiju-chan...»

Simple remarque, il devrait le savoir lui aussi, ce genre de chose se remarquait au fil du temps. En mieux ? En pire ? Elle n'était sans doute pas apte à juger qui que ce soit. Sa toute petite voix résonna au moment même où il débuta ses dribbles, le ballon dansait entre le sol et sa main, puis voleta dans dans les airs tel un angle royal, atterrissant sans mal dans le panier. C'était un tir parfait. La jeune fille sembla l'observer un court instant, puis un grand sourire de dessina sur ses lèvres, ses yeux brillaient en repensant au tir. Il était toujours aussi doué. Son ami sembla lire dans ses pensées, il la lorgna d'un regard déterminé et victorieux, tel un subtile félin qui fixe l'horizon de toute sa splendeur après avoir eu une chasse fructueuse. La famille Akashi n'était pas une famille que l'on oubliait facilement, mais lui, il était différent. Difficile à dire comment, elle ne pouvait l'expliquer réellement. Mais comme les membres de sa famille, Akashi restait dans les mémoires. « Ce n’est pas tant la force qui fait les génies. Tu dis que les génies ne font pas des génies. Ce sont les personnes qui font d’elles-mêmes un génie. Celles qui ne font rien sont des perdantes. Ce sont les vainqueurs qui rentrent dans l’histoire. Arrête de te rabaisser et bats-toi. »

Nouveau regard surpris, simple sourire. Voilà pourquoi il était si spécial, l'empereur rouge. Aucune hésitation, il n'attendait rien, rien d'autre que la réussite et il se donnait tous les moyens pour y parvenir. Il n'était pas bon parce qu'il faisait partie de la famille Akashi et qu'il avait de bons moyens, ce serait plutôt l'inverse. C'était parce cette famille possédait des membres comme lui qu'elle était aussi importante. Mais il ne le faisait pas autant d'efforts pour elle uniquement, il le faisait pour lui également. Il n'avait pas eu tout ce qu'il possède par les autres mais grâce à sa propre force et ses propres convictions. Tout du moins elle l'espérait profondément. Voilà pourquoi ils étaient meilleurs amis, parce que l'un permettait à l'autre de ne pas s'effondrer, ou tout du moins lui le lui permettait. Tel Ying et Yang, c'était complémentaire.

« Sans doute... »

La jeune fille prit des couleurs, ses joues devinrent légèrement rouges et elle voulut mettre ses mains devant ses yeux tellement elle éprouvait une honte écrasante. Elle qui voulait lui remonter le moral se retrouvait en position de simple fille victime de son sort, agitant un foulard blanc pour demander de l'aide. C'était Akashi qui venait de lui tendre la main. « Supporte ton équipe. Comme je te l'ai dit, Yosen se fera battre à plate couture lors de la Winter Cup. »

Sentiments.
Sa logique l'avait remontée jusqu'ici, elle se sentait prête à aller de l'avant à nouveau, reboostée par ces mots qui pourtant auraient dû être une évidence. Hors, cette fois elle était peinée et confuse. Non pas par sa confiance absolue en ses talents, il était capitaine et meneur, il se devait de se faire confiance et surtout de croire en son équipe. Mais plutôt par le manque total de sentiments et d'émotions qu'il semblait afficher. La supporter se mordit la lèvre inférieure, jouer dans rien ressentir cela semblait être plus un châtiment qu'un amusement à ses yeux.

« Crois en toi. »
« Hein ? Ah ! Oui ! »

Elle n'eût que le temps de tendre les bras, le ballon atterrit sur ses jambes, elle revenait enfin au monde des mortels. Son index et son pouce se posèrent sur la surface rugueuse, elle la caressa de la pulpe de ses doigts, suivant les lignes noires. La jeune femme se redressa, délaissa son sac et avança jusqu'à lui en dribblant, à pas délicats, comme une danseuse classique. Au moins un mérite qu'elle pourrait accorder à ses années de torture dans lesquelles elle avait suivit au doigt et à la lettre les envies, conseils et désirs de sa mère. Ses pas s'arrêtèrent à quelques mètres de lui, elle lui lança la balle sans grande force.

« Je devrais te remercier, ça ne me ressemble pas d'être au fond du trou comme ça mais merci, grâce à toi on peut dire que je peux redémarrer. Cependant... »

Devait-elle le dire ? La question ne se posait même pas, elle ne lui cacherait rien d'important et à ses yeux, ce simple "détail" était d'une importance capitale.

« Ressentir des émotions et des sentiments, ce n'est pas faire preuve de faible-...»
« Miaou ! Rrrr ~»
« Oh, tu es encore là ? Qu'est ce que tu fais ici ? »

Le félin fixa les deux individus avec curiosité, ses yeux écarquillées et les oreilles dressées. Sa queue remua joyeusement, il se rapprocha d'une démarche purement féline et vint se blottir contre les jambes de la blonde, ronronnant et frottant son visage contre ses collants. Ses sens semblèrent se réveiller, tourna la tête et baissa les oreilles en fixant le rouge. La curiosité se lisait dans ses yeux. Le chat redressa la tête, puis partit en courant habillement, ne s'arrêtant qu'une fois devant la porte. Il tourna à nouveau sa bouille vers eux, cligna des yeux puis se remit en marche.

« Viens Seiju-chan, je crois qu'il veut qu'on le suive. »

Pure supposition... Mais elle était prête à suivre cette idée jusqu'à la fin. La jeune blonde se mît à courir et sortit de la salle, suivant le félin qui n'était pas très loin. L'animal la guida le long des couloirs, elle sortit de l'établissement et tourna à droite, faisant encore quelques pas avant de s'arrêter brusquement devant un arbre. Le chat miaula, puis s'assis sur ses pattes. Kana ne comprit pas tout de suite, elle pencha la tête sur le côté puis soudainement un autre miaulement attira son attention. Là-haut, accroché à une branche, un autre chat au pelage noir semblait la fixer et continuait de miauler. Il s'était sans doute coincé tout seul, escalader c'était une chose, redescendre s'en était une autre.

« C'est un peu haut... Je viens te chercher ! »

Kana n'attendit pas plus pour escalader l'arbre, un pied, une main, elle semblait s'y connaître alors qu'elle ne l'avait fait que deux seules fois dans sa vie. Son front se cogna contre une branche, elle manqua de perdre l'équilibre et se raccrocha in extremis à une autre branche beaucoup plus solide. De loin, elle vit le chaton qui tremblait comme une feuille et cela la motiva à se dépêcher de l'atteindre. Kana glissa à nouveau, tira sur ses bras et banda ses muscles pour faire un minuscule saut et atteindre l'animal. Tout doucement elle approcha sa main de sa truffe, il la renifla puis se blottit contre elle. Elle n'était pas très douée avec les gens, mais heureusement les animaux semblaient bien l'apprécier. Elle le prit doucement contre elle, puis pencha la tête vers le bas, grimaçant en voyant l'hauteur de l'arbre.

« .... Bon, quand il faut y aller.»

La jeune fille posa son pieds sur une des nombreuses et longues branches, elle s'accrocha comme elle pu et glissa le long du tronc jusqu'à la moitié du chemin. Le chaton planta ses griffes sur son uniforme, sa main s'écorchant contre l'écorche et elle sentit un petite douleur sur la jambe gauche. La blonde baissa les yeux, se mordit la lèvre inférieure puis se laissa tomber sur le sol, manquant de s'écraser par terre. Elle atterrit cependant bel et bien sur ses jambes, le chaton plaqué contre sa poitrine.

« Regarde il est mignon non ? »




 
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥]   [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥] EmptyLun 16 Fév - 5:36

Te revoir
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La jeune femme avait un pouvoir qui te surpassait et qui te laissait sans voix. Kana volait tout sans se rendre compte des ravages accessoirement occasionnés dans ton cœur. Tu ne comprenais plus rien. Akashi était revenu à la surface pendant quelques temps. Il fallait un pouvoir exceptionnel pour pouvoir réaliser un miracle aussi simple. Le capitaine de cette génération aux pouvoirs grandissants était perdu dans son propre esprit et en proie aux doutes les plus paradoxaux. Kana avait réussi à lui tendre la main. Le sauver des ténèbres abyssales de son propre esprit. Il avait revu la lumière pour la première fois depuis de nombreuses années. Pas celles qui aveuglaient sur les terrains de basket et vous faisait plisser les yeux. Non. Une lueur simple à laquelle vous pouvez vous raccrocher en vous laissant tout doucement glisser des mots au sujet de divin amour et espoir brillant. Mais Akashi ne se trouvait pas encore prêt à reprendre le contrôle de ce corps. Il devait encore apprendre la vraie signification de la défaite. Kana était un raccourci. Un eldorado. Mais définitivement pas une solution.

Tu reprenais les commandes en te promettant de te montrer plus méfiant face à la demoiselle. Elle avait souri tendrement et tu savais que cette dernière resterait toujours aux côtés de ton double. Elle ne partirait jamais. Ce sentiment te rendait inconfortable. Tu ne comprenais pas ce que les gens appelaient «amour» ou «amitié». Les gens étaient surtout des outils dans tes mains. Des pièces que tu maniais pour ton plaisir et dans tes propres intentions. Revenons. Revenons au lieu. Revenons dans son école. Revenons. Chasse les doutes et reprend le contrôle de ton esprit. Toi qui es le plus grand intellectuel que ce monde ait porté des bras et que la mère de la nature ait allaité en son sein.

Kana avait attrapé le ballon et dribblait dans ta direction. Tu conservais ton regard droit, non sans pouvoir y dissimuler une parcelle de bonheur fier. La jeune fille faisait véritablement de son mieux. Tu respectais les gens qui ne lâchaient pas au premier affront de la vie. Mais elle semblait te toiser. Non. Elle te reconnaissait. Elle savait que tu étais l’autre, elle savait que tu n’étais pas lui. Tu attrapas avec rudesse le ballon de la jeune femme. « Je devrais te remercier, ça ne me ressemble pas d'être au fond du trou comme ça mais merci, grâce à toi on peut dire que je peux redémarrer. Cependant... » Tes yeux s’écarquillaient dans un mirage de folie. « Cependant quoi ?» Défi. Tu défiais la jeune femme de te dire la vérité en face. Personne ne pouvait te mentir ou prétendre échapper à ton regard. Tu es absolu. Empereur sachant dominer le monde de la vermine. Empereur sachant détourner chacun des coups du sort dans sa propre intention. « Ressentir des émotions et des sentiments, ce n'est pas faire preuve de faible-... » Tu n’eus même pas le temps de répondre à cette provocation. Un chat sorti de nulle part venait de faire irruption dans la cathédrale sacrée que représentait pour toi le gymnase de ton institution. Il était ridiculement heureux face à la blonde. L’animal baissait cependant les yeux en te voyant. Bien. Qu’il sache où se trouvait sa place. Personne ne pouvait te désobéir ou te regarder de haut. Il vous regardait quelques temps avant de partir. Kana parla. « Viens Seiju-chan, je crois qu'il veut qu'on le suive. » Tu ne pus t’empêcher de lui lâcher sur un ton rude. « Tu te crois où ? Au pays des Merveilles peut-être ?» Vous commenciez à courir et tu te retenais pour ne pas maugréer. Tu étais comme cela. Ne jamais donner son énergie maximale quand la situation ne le demandait pas. Elle le demandait rarement. Ta force était trop précieuse pour la gâcher inutilement.

Tu arrivais finalement dans la cour extérieure. Kana et toi vous trouviez au pied d’un arbre dans lequel se trouvait plusieurs chats. La jeune femme se porta bien évidemment volontaire pour aller leur porter secours. Combien ridicule. Tu la regardais faire sans cacher un dédain. Mais ton expression demeurait de marbre comme habituellement. Imperturbable. Figée dans la roche la plus solide. Elle descendit agilement avec le chat. Bon sang. Tu reculais alors que la jeune femme parlait. « Regarde il est mignon non ? » Tu fis un effort pour regarder le chat. Tu n’avais décidément pas la même définition de ce qui était adorable que la jeune demoiselle. Pas que tu aies quelque chose contre les animaux. Tu adorais l’équitation. Tu continuais d’en faire tout en faisant du basket et tu attendais impatiemment les fins de semaine pour partir sur ton cheval blanc. Yukimaru avait le même âge que toi. Vous aviez toujours été ensemble. Du plus loin que tu te souviennes.

Tu aimais bien les chevaux. Même si ces derniers pouvaient apparaitre dans des publicités louches ou qui ne faisaient pas de sens… il y avait une grâce qui les entourait. Tu levais les yeux avec une certaine hésitation vers Kana. Elle semblait si heureuse avec cette boule de poils. Tu pouvais bien faire un effort pour la contenter. Tu tendis la main avec hésitation vers le chat tout en te rapprochant. Le bout de tes doigts effleura la tête de l’animal et tu eus un air de surprise en remarquant que sa fourrure était étonnamment douce. « C’est doux… » Tu finis par lâcher un sourire. Bien contre toi. Kana faisait ressortir la partie la plus douce de ta personnalité. Akashi ne détenait peut-être plus le contrôle du corps. Mais c’était tout comme. Tu pris doucement le chat dans tes bras et le serrait contre toi. C’était bizarre. Incongru. Mais pas foncièrement désagréable.

Le deuxième chat se frottait contre tes chevilles. Tu tendis le premier chat à Kana pour que celle-ci le reprenne dans ses bras. Le deuxième animal commença à courir en direction du pavillon des arts. Tu ne comprenais plus vraiment ce qui se passait. Mais tu fis un signe à Kana. « Suivons-le. » Vous couriez alors et tu fis attention à ne pas aller trop vite pour la jeune femme. Tu arrivais finalement devant le distributeur.

Tu sortis des pièces de tes poches et acheta trois petites bouteilles. Tu en pris une de lait nature pour les chats que vous suiviez et la versa dans un des bols utilisés par tes camarades pour arroser les plantes du jardin. Le liquide coula doucement dans le bol métallique. Tu le déposais au sol pour que les chats s’y abreuvent.

Tu achetais ensuite deux bouteilles de lait au chocolat. Tu adorais cette boisson quand tu étais plus jeune. Et tu étais pratiquement certain que Kana l’adorait encore. Enfin, tu espérais. Pourquoi cette hésitation ? Que cela te ferait-il si la belle blonde n’appréciait pas ce délectable breuvage ? Tu la lui donnas avec un sourire. Ensuite, tu ouvris ta propre bouteille en regardant la jeune femme.

« Santé. » dis-tu doucement avant de trinquer avec la bouteille de Kana. Santé à vos retrouvailles. Santé aux chats qui vous entouraient. Elles ne pourraient pas être plus belles. Et ton cœur battait fort dans cette délicieuse soirée.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥]   [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥] EmptyMer 18 Fév - 0:54







Seijuro & Kana
I'll never let you down again.
Il y eut un simple ronronnement, le chaton noir précédemment sur l'arbre semblait acquiescer à ses dires. La boule de poils blottit son visage contre sa poitrine, fermant ses grands yeux en un geste de pur bonheur. La jeune blonde glissa deux de ses petits doigts sur sa bouille, caressant le haut de son crâne avec ses ongles courts, sans jamais le griffer. La queue du félin remua, il semblait être aux anges parmi les deux adolescents. Kana redressa sa tête et présenta en tendant les bras le chaton vers son meilleur ami d'enfance, son regard brillait une joie peu commune, elle semblait lui dire " Allez essaie, il ne te griffera pas." C'était une certitude, elle ne le laisserait pas griffer son ami.

Sans s'en rendre vraiment compte, son aura émana cette joie et bonne humeur qui semblait l'entourer lors de ces très bonnes journées. Elle semblait tout à fait joyeuse. Comment ne pas l'être ? Retrouver son meilleur ami d'enfance ne pouvait que la combler de joie, elle en avait que peu à faire qu'il ait changé, elle l'appréciait comme il l'était et comptait apprendre à le découvrir elle-même plutôt que de se fier au jugement d'autrui. Akashi fini par céder à son sourire, il tendit la main, semblant quelque peu réticent et toucha la bouille de l'animal. Le résultat ne tarda pas à arriver, il murmura une simple phrase qui la fit rire. Il n'avait pas l'air habitué. « C’est doux… » Sa phrase fût ponctuée par un sourire, la belle fût sur un petit nuage.

Parce qu'il semblait être rare désormais, parce que le rouge tentait de le contenir, parce qu'il était beau simplement ? Ou bien encore parce que c'était bel et bien elle qui en persévérant avait réussi à étirer ses lèvres ? Difficile à dire... Tu devrais sourire plus souvent, Seijuro... Elle se retint de prononcer ses mots, le faire fuir ou au contraire le faire revenir à lui alors qu'elle avait eût une petite victoire personnelle ce n'était pas dans ses plans. Kana avait peur, peur qu'en ne pesant pas correctement ses mots elle puisse le faire fuir, comme un enfant faisant fuir un chaton par un geste trop brusque. C'était sans doute idiot, il n'était pas si fragile. Mais les personnes étaient fortes et fragiles à la fois, elle voulait le préserver de cela. Un peu comme une mère ? La blonde secoua sa tête pour faire partir cette pensée, elle se laissait trop emporter dans ses réflexions. Son petit côté maman poule reprenait le dessus et elle ne le désirait pas. Le chaton s'agita, sautant dans les bras du rouge pour se blottir contre lui. Kana ricana, Seijuro possédait une très bonne réputation auprès de félins également. Leur guide à quatre pattes vint à son tour se frotter contre ses jambes, désirant de l'attention que le rouquin n'avait précédemment pas pu lui donner. Il poussa un miaulement et bientôt Akashi lui confia la garde de l'aventurier pour le guide.

Etrange Magie.
Les chats semblaient avoir une étrange influence sur l'humeur du rouge, ou bien peut-être s'était-il laissé porter par ces envies plutôt que par ses devoirs ? C'était ce qu'elle voudrait qu'il comprenne, qu'il soit libre autant de ses choix que de ces envies, elle prendrait le temps de le lui apprendre pour qu'il ne finisse pas enfermé dans cette cage dorée, construite avec les plus puissants barreau possibles : Ceux de son esprit. « Suivons-le. » Simple murmure qui caressa ses oreilles tel une brise fraîche caressant ses cheveux, la belle sortit de ses pensées comme par enchantement et hocha simplement la tête, serrant un peu plus l'animal dans ses bras pour ne pas qu'il tombe. Agilement, leur "guide" se déplaça dans les couloirs, semblant chercher quelque chose d'important à leur montrer. Il était drôlement intelligent ce chaton, si adorable... S'il avait été rouge Kana aurait presque pu le comparer à son ami. Elle voulait les garder pour elle ces deux chats, prendre soin d'eux et s'assurer que le petit tout foncé ne finirait pas à nouveau sur un arbre. Hélas, ils devaient déjà avoir un propriétaire qui s'inquiétait pour eux.

La supporter se mît donc à courir derrière son ami, dans une scène ressemblant en tout point à leur enfance. Elle était souvent derrière lui, à tenter de le surprendre en l'enlaçant soudainement alors qu'il ne la voyait pas. Cependant il arrivait toujours à détecter sa présence et cela donnait des scènes assez comiques. Akashi s'arrêta, elle fit quelques pas en sa direction puis se stoppa à son tour. Il fouilla dans ses poches et en ressortit des pièces qu'il échangea contre trois briques. Il versa l'une d'entre elles dans un récipient, les chatons poussèrent un miaulement de joie comprenant que c'était pour eux. Celui qui se trouvait sur ses épaules sauta dans ses bras, elle le posa à terre et il se dépêcha d'aller laper le lait. Kana avait voulu en cet instant posséder un appareil photo afin d'immortaliser la scène, son meilleur ami d'enfance semblait si heureux d'être là. Comme si pendant cet instant, il pouvait prendre une bouffée d'air frais et respirer. Respire cet élan de liberté. Cependant elle ne possédait rien et elle savait au fond d'elle qu'elle en avait pas vraiment besoin. Les souvenirs s'effaçaient rarement...

- Ils ont l'air de beaucoup t'apprécier.

Elle en serait presque jalouse, mais c'était trop mignon pour qu'elle puisse garder un quelconque sentiment négatif. Jalouse de leur affection envers lui ? Ou bien... C'était difficile à dire, elle n'avait pas envie de s'aventurer là-dedans. L'empereur lui tendit une bouteille de lait chocolaté, elle la prit délicatement et fixa l'emballage. Encore un souvenir qu'elle avait gardé précieusement.

« Tu t'en souviens encore ? Que j'adore le lait chocolaté.»

Il possédait une bonne mémoire sans doute, c'était flatteur pour elle de voir qu'elle conservait une petite place dans sa tête. La petite blonde n'aurait pas pu s'imaginer des retrouvailles où en le revoyant elle s'apercevrait qu'il l'avait totalement rayé de sa vie. Rien qu'en y pensant elle sentait de désagréables frissons parcourir son épiderme. Sa boisson lactée fût tendue dans sa direction, il n'eût pas besoin de formuler ses pensées. Elle avait compris.

« Santé !»

Elle frappa délicatement sa brique contre la sienne, un visage rayonnant et juvénile. Ses doigts empoignèrent la paille, elle l'enfila et se délecta du goût sucré chocolaté. La blonde avait toujours adoré tout ce qui était sucré, le goût du chocolat caressait ses papilles et ravissait sa langue. Elle était comme un chat qui lapait le lait mais avec le chocolat. Son ventre pouvait contenir une quantité astronomique de sucreries, elle le savait et son entourage aussi et malheureusement - ou heureusement - pour elle, sa mère veillait au grain et l'empêchait de s'empiffrer toute la journée. « Une jeune fille qui se respecte doit savoir maintenir un poids stable, Kana. Tu dois être calme, posée, délicate et raffinée. » La voix de sa mère raisonna dans sa tête, stricte et douce au possible. Si seulement sa mère n'était pas aussi perfectionniste et obsédée par les apparences, elle aurait pu devenir chanteuse ou encore professeur dans une école. Ses dents vinrent mordre sa paille légèrement, elle tourna les yeux semblant réfléchir.

« Je suis vraiment contente de te revoir.»

Ses deux saphirs se posèrent sur les deux prunelles de son ami, elle ne détourna son regard de ses yeux. Il pouvait s'apercevoir de sa sincérité, dans ses yeux pourtant beaucoup plus clairs que l'âme de leur propriétaire. Un doute plana dans son esprit, elle baissa les yeux et poussa un doux soupire. Pouvait-elle s'autoriser à faire ce qu'elle voulait ? Elle semblait l'avoir retrouvé, lui, le vrai lui. À moins qu'il ne soit une autre partie de ce puzzle qu'elle n'avait réussi à compléter. Enfin peu importait, elle était ravie de le revoir et une Kawakashi heureuse faisait souvent la même chose. Ôtant la paille de sa bouche, elle déposa son chocolat à moitié fini sur un banc, fit un pas, puis un autre. Sa silhouette se posa pille à l'endroit où le soleil frappait le visage de Seijūro. Par la suite tout doucement, avec une tendresse presque irréelle, tel une caresse volatile elle le prit dans ses bras. Glissant ses mains derrière son dos et cachant son visage près de son épaule. Précédemment elle faisait la même taille que lui mais maintenant il avait poussé, il était légèrement plus grand. Elle ferma les yeux, ne sachant pas réellement comment il allait réagir face à cela. Ses bras enserrèrent un peu plus sa taille, il lui avait tellement manqué ce rouquin. Lui et ses câlins.

La jeune fille resta un petit moment contre lui, blottissant sa joue contre son épaule puis recula légèrement, les joues teintes de rouges. Lorsqu'ils étaient enfants c'était tellement plus simple maintenant elle avait l'impression que tout ce qu'elle faisait ou ferait pouvait être mal interprété. Le vent vint secouer leurs cheveux, elle passa une main sur son visage pour ôter une mèche qui la gênait. Un bruit attira son attention, yeux deux billes bleues se baissèrent pour fixer les chatons qui tentaient de renverser la machine avec leurs patounes, sans doute trop gourmands pour se contenter d'un bol de lait. Kana les fixa, en attrapa un dans ses bras en s'accroupissant puis se tourna vers le capitaine de Rakuzan.

« Tu veux bien me faire visiter ? Je ne suis jamais venue ici... Ça va être amusant ! Et tu vas pouvoir me parler un peu de toi. »

La belle repris sont chemin en chantonnant de sa voix claire et désormais beaucoup plus maîtrisée. Ses pas furent lents afin qu'il puisse la rattraper et ses doigts caressèrent sa bouteille de chocolat qu'elle avait au préalable ramassé. À vrai dire, elle ne lui laissait pas vraiment autre choix que celui de la suivre. Mais désormais, elle l'avait retrouvé et ne comptait pas le laisser filer aussi facilement. Les couloirs se dessinèrent devant ses yeux, elle balança sa tête de droite à gauche pour tenter de se repérer. Kana n'avait jamais eu un très bon sens de l'orientation, cela se sentait, cela se voyait. Elle était désormais comme un simple enfant candide perdu dans les immenses couloirs, étoile seule qui avait besoin de quelque chose pour la guider dans ce vaste monde.




(c) fiche:WILD BIRD & gifs:gifs hunt c l o s e d
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥]   [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥] EmptyJeu 19 Fév - 4:24

Te revoir
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Tu te souvenais toujours que la jeune femme aimait le lait au chocolat. Comme si cela était inscrit dans la plus tendre de tes mémoires que jamais la mer ne pourrait te ravir. Kana semblait plus heureuse que jamais. Son bonheur allumait une flamme dans ton cœur et tu ne saurais expliquer pourquoi cela te faisait sentir si bien. Elle était seulement humaine. Pouvait-elle avoir le pouvoir de changer le monde rien que par sa présence ?

« Je suis vraiment contente de te revoir. » Ces mots sonnaient si doux dans la gorge de la jeune femme et venait caresser cette tendresse enfouie au plus profond de toi-même. Tu aurais voulu lui répondre que cela était de même pour toi. Que tu te demandais comment tu avais pu continuer à avancer sans elle. Mais cela devait venir de cette autre personne. Akashi avait toujours mieux su manier les mots que toi. Tu avais la force tandis que lui pouvait influer sur les gens sans jamais leur porter atteinte. Un ouragan calme sinuant dans un verre de cette eau froide dont les gens manquaient dans le monde.

Elle te regarda dans les yeux et cela était comme si on te montrait le monde. Tu voyais des milliers de merveilles dans ces diamants ainsi que des peintures sur les plus beaux sentiments humains. Des fleurs ainsi que des doutes et une beauté à en couper le souffle. Elle déposait le chocolat sur un banc et fit quelques pas en ta direction. Tu ne reculais même plus. On aurait dit que tu étais hypnotisé. Empereur ayant toujours veillé sur son empire sans jamais porter attention aux demoiselles autour de lui. Pas que tu en aies besoin. Alaska faisait tout le travail et veillait bien sur son équipe tout comme tu veillais sur la tienne.

Kana approchait doucement de toi et te serra dans ses bras. Cette étreinte semblait irréelle. Ton cœur battait à pleine vitesse. Un flot de souvenirs revint comme un tsunami. Ta mère te faisait autrefois ce même genre de câlins. Tu y ressentais la même sincérité. Les mains fragiles de la jeune femme étaient dans ton dos. Elle serrait tout doucement ta taille et tu te surpris à aimer le contact. Toi qui repoussais la compagnie des autres pour te contenter dans ta solitude. Toi qui aimais imposer ton opinion ainsi que tes convictions.

Tu serrais doucement la jeune femme contre toi. Elle semblait fragile entre tes bras. Comme une brindille se cassant sous les jeux amoureux de la nature et profilant sous la brise du vent. Tes mains caressaient les cheveux de la supporter. Doux comme de la soie et si fins. Sa peau de velours se frottait contre ta nuque et tu souris doucement. Elle ne pouvait pas la voir. Ta joie silencieuse rajeunissant les traits de ton visage si stoïque.

Tous les bons moments ont une fin. Vous reculiez et tu remarquais que les joues de la jeune femme étaient plus rouges. Elle devait avoir attrapé un mauvais rhume. Cela est courant par les temps qui courent. Un miaulement attira ton attention. Les chats étaient debout sur leurs pattes et tentaient de renverser la machine. Tu ne pourrais malheureusement pas leur acheter de nouveau du lait. Kana parla.

« Tu veux bien me faire visiter ? Je ne suis jamais venue ici... Ça va être amusant ! Et tu vas pouvoir me parler un peu de toi. » Kana ne te laissa même pas répondre. Elle partit directement en direction de ton institution. Tu courus un peu pour la rattraper en ramassant ta bouteille de lait. La jeune fille chantonnait. Tu lui pointais des classes. « Ce sont les classes des première année. » Vous parcouriez les dédales des couloirs alors que tu pointais diverses salles avec le sourire. Kana pouvait voir à quel point tu aimais ton école. À croire que tu avais laissé le monstre au terrain de basket. Le vrai Akashi se trouvait en toi. Pour combien de temps ? Personne ne pourrait le dire. Il était présent. Kana aussi. La vie se trouvait belle pour le moment. Vivons et recentrons-nous sur le moment présent.

Tu continuais ta visite en descendant les escaliers et en veillant à ce que la jeune femme te suive. « C’est la salle où on se réunit avec le conseil étudiant. Je suis le président et ma place habituelle se trouve… ici. » fis-tu en pointant la table où se trouvait le jeu de shogi. « Ça m’aide toujours à réfléchir. Quand je joue au basket ou que je prépare des activités interscolaires. Le shogi clarifie l'esprit. » Tu aimais beaucoup ce jeu. Depuis que tu étais un tendre enfant.

Des bruits se firent entendre dans le corridor. Tu plissais les yeux en tendant l’oreille. Des pas lourds se profilaient en votre direction. Ils appartenaient à une seule personne. Le surveillant de Rakuzan. Il était devenu extrêmement sévère depuis que les deux abrutis avaient crié toutes sortes de stupidités sur le toit. Tu reviendrais sur cet incident avec les concernés aussi rapidement que possible. Tu pris la main de Kana pour que vous vous cachiez dans un angle de mur. Ton index sur ta bouche était un bref signe pour lui demander de garder le silence. Vous restiez ainsi quelques secondes, le temps que le dirigeant s’éloigne. C’était amusant. Tu n’avais jamais tenté de te cacher de personne auparavant. Les gens obéissaient habituellement rapidement à tes requêtes. Ce jeu était amusant. Différent. Mais plaisant. Tu vivais finalement la vie du jeune adolescent typique de seize ans.

« On peut y aller. » Il était ridicule de se cacher. Mais tu ne voulais pas finir en retenue. Cela était indigne de quiconque portant le nom de famille Akashi. Tu te retournais vers la blonde. « Il y a une dernière chose que je voudrais te montrer. » Tu pointas une porte bleue. « Tu peux entrer. Il suffit simplement de pousser la porte. » Tu laissais Kana rentrer la première dans la salle de musique. Des instruments de musique à perte de vue et des partitions trainant sur les pupitres. Tu pris un violon et accordait doucement le dit instrument. Tu levais les yeux vers Kana en montant sur la petite scène. Son regard était encourageant. « J’espère que tu te souviens toujours de notre chanson. » dis-tu simplement. Et tu commençais à jouer. Te perdant dans tes notes et dans les volutes de ta musique.

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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥]   [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥] EmptyLun 23 Fév - 3:47




 


Seijuro & Kana
I'll never let you down again.
Les fleurs caressaient son regard, il brillait de milles feux comme deux joyaux par cette simple étreinte. Tu souris jeune fille, un sourire bienheureux. En un instant, il balaya toutes ses moindres hésitations et craintes. Les pensées circulant autour de cette étreinte s'envolèrent comme des pétales de fleurs au vent, Akashi avait supprimé ses peurs facilement, comme lorsqu'il s'emparait du ballon. Chaleur. Ses bras vinrent doucement s'enrouler autour de sa taille, avec douceur, une douceur presque enfantine et gracieuse. Ses doigts glissèrent dans ses longs cheveux blonds, elle cacha son visage près de son cou et ferma les yeux une dernière fois. Son odeur vint lui chatouiller le nez, elle crispa ses fins doigts sur le tissus de son uniforme, sentant le doux parfum de sa peau s'infiltrer dans ses poumons et se diluer dans ses veines. Son odeur n'était plus tout à fait la même, mais elle pourrait la reconnaître entre mille.

La supporter ne savait pas s'il était heureux de la garder contre lui, elle n'avait pas besoin de le savoir, ni d'entendre ses mots. Ce simple contact était beaucoup trop sincère et chaleureux pour être simulé. Elle pouvait vaguement entendre son cœur battre dans sa poitrine, c'était agréable et cela la berçait comme la plus belles des mélodies. Souris Seijūro. Tu es vivant. Respire, ris, rends la vie plus belle pour que tu puisses briller encore plus. Oui, il était bel et bien vivant, encore présent dans ce monde qui pouvait se montrer quelques fois horriblement dur. Kana vint blottir sa joue contre son épaule, qu'elle appréciait ce contact pourtant si simple. Ses lèvres esquissèrent un délicat sourire de poupée, il ne lui en fallait pas beaucoup pour la rendre heureuse.

Ses bras se resserrèrent avec tendresse sur le chaton, les grands yeux du mammifère guettant le moindre mouvement suspect, il était encore dans ce monde alors que la blonde elle, était bien loin dans ses pensées. Comment un enlacement pouvait la rendre si euphorique ? Simple question qu'elle pourrait répondre facilement. Parce que c'était lui, c'était le roux. Elle avait connaissance de certains traits de son caractère, notamment son petit côté renfermé et solitaire. Lorsqu'il avait répondu à son étreinte elle n'avait pu s'empêcher de se réjouir, car elle avait pu créer une petite place dans sa bulle. Cette bulle où il était le seul à y avoir accès. Désormais, des petites fleurs roses trainaient sur sa tête, elle ressemblait à un simple enfant ravi d'avoir exécuté ses prouesses. Sa petite voix résonna dans les couloirs, l'envie de chantonner était trop forte, elle ne pouvait la contenir. Son ami fit quelques pas de course pour la rattraper, elle ralentit pour l'attendre et marcha au même rythme que lui, à ses côtés sans pour autant être trop prêt. Ses paroles, elle les buvaient comme un délicieux nectar, les savouraient comme le plus exquis des breuvages des dieux. Les deux rubis s'illuminaient à chaque fois qu'il prenait la parole, son meilleur ami d'enfance avait des talents d'orateur évidents. Mais lorsque l'on s'autorisait à parler pour raconter des choses qui nous touchaient profondément, lorsque les mots ne sortaient pas mais ruisselaient entre nos lèvres, ils ne pouvaient que plus facilement toucher les gens. Les chansons, les poèmes, les discours, les mots. Il suffisait de donner du sien, d'aimer ce que l'on faisait pour le rendre plus somptueux.

« Tu aimes beaucoup ton école, cela se voit. »

Le chaton dans ses bras sembla acquiescer en poussant un miaulement. Leurs pas ralentirent au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient des salles. « Ce sont les classes des première année. » Sa tête se pencha sur le côté, ses cheveux caressèrent sa joue et elle paru extrêmement curieuse. Ses deux prunelles d'un bleu étonnant vaguèrent entre les différentes classes. Les Premières années... l'un de ses classes aurait pu être la sienne, si elle avait pris ce lycée. Son cœur se resserra dans sa poitrine, si elle l'avait choisi. Mais ce n'était pas le cas et elle n'avait pas le droit de le regretter. Malgré le fait que rester à ses côtés aurait pu être très agréable. Et je replonge dans mon moment de nostalgie, comme avec Ryou-chan... L'impression d'avoir déjà vécu ce moment était évidente, avec son ami blond aussi elle avait eu la malchance de s'apercevoir qu'ils étaient dans des lycées différents. Pas que cela soit extrêmement catastrophique, bien entendu. Pourtant l'impression d'être partagée en trois était toujours présente.

La jeune fille descendit les escaliers, s'émerveillant en regardant le moindre mur, le moindre dégradé de couleurs, sa découverte était fascinante, tout comme le garçon à ses côtés. Il lui présenta la salle du conseil des élèves, elle pencha la tête pour regarder à travers la vitre. L'atmosphère devait être tellement plus calme et pesante, elle n'avait jamais vraiment été dans le salle du conseil des élèves de son lycée. C'était un tout autre univers, rempli de responsabilités qu'elle n'était pas vraiment sûre de pouvoir tenir. Pas qu'elle n'aimait point son école, c'était le contraire elle adorait Yosen et c'était bel et bien pour cela qu'elle voulait que des personnes plus spécialisées qu'elle prenne la tête du conseil. « C’est la salle où on se réunit avec le conseil étudiant. Je suis le président et ma place habituelle se trouve… ici. » Il pointa du doigt une table un peu spéciale, sur laquelle trônait un jeu qu'elle n'avait que peu de fois vu. Shogi... Un des nombreux jeux qu'elle peinait à comprendre. La jeune femme se souvenait l'avoir vu jouer avec les pièces, il lui avait expliqué correctement seulement... Il semblerait qu'il y ait un univers qui séparait les connaissances de l'empereur des siennes. Deux nouveaux pôles opposés mais cela les rapprochait encore plus. « Ça m’aide toujours à réfléchir. Quand je joue au basket ou que je prépare des activités interscolaires. Le shogi clarifie l'esprit. » Génie. Sans aucun doute qu'il était génial, elle n'arrivait pas à comprendre comment lui pouvait se concentrer dessus. Son esprit à elle n'était que plus embrouillé à chaque fois qu'elle tentait de comprendre. Heureusement que Shoichi était là pour lui expliquer et le lui re-expliquer à nouveau, elle serait complètement perdue sans lui.

« Tu es vraiment doué dans ce que tu fais. Je dois avouer que je ne sais pas comment tu t'y prends, je ne comprends jamais rien lorsque je dois m'y mettre. Mais... n'en fais pas trop d'accord ? Tu sembles avoir beaucoup de responsabilités, j'espère que ce n'est pas trop lourd. »

La belle n'était pas roi, ni reine, ni fou, ni chevalier. Simple pion qui semblait se réjouir de jouer. Elle qui pourtant arrivait à faire tourner son monde avec ses propres forces ne semblait pas comprendre que l'important n'était pas la force mais ce que l'on en faisait. Des pas lourds s'entendirent, elle tourna la tête  bien vite tirée vers Seijūro qui avait au préalable pris sa main. Ils coururent pour se cacher contre un mur, le cœur de la blonde palpitant sous l'excitation et la peur d'être vue. Le plus grand lui fit un bref signe de garder le silence, elle hocha la tête et entremêla ses doigts aux siens pour calmer ses battements de cœurs. Chaleur nouvelle. La main de l'empereur était extrêmement chaude comparée à la sienne qui semblait presque être glacée. Ses doigts se blottirent contre sa peau elle dû retenir un rire en entendant les pas s'éloigner. C'était tellement amusant. Deux jeunes enfants se cachant du loup en colère...

« On peut y aller. » Il lâcha sa main, cessant de la réchauffer de sa paume brûlante. La supporter caressa le chaton du bout de ses doigts pour le calmer, hochant simplement la tête, susurrant.

« Allons-y ! »

Elle n'avança que de quelques pas, stoppée par la voix impériale de son ami. Impériale mais possédant un fond de douceur agréable à écouter. « Il y a une dernière chose que je voudrais te montrer. » Sa curiosité fût piquée à vif, il savait user de ses mots. Il  montra une porte bleue, elle se demandait déjà ce qu'il y aurait dedans. « Tu peux entrer. Il suffit simplement de pousser la porte. » Sa main délicate de posa sur la poignet, poussa la porte avec appréhension, ses yeux éblouis par cette vision presque paradisiaque pour une jeune fille aimant la musique comme elle. Des instruments, partout semblaient l'appeler. L'odeur des feuilles, la douceur des partitions, les notes et les mots qui défilaient, elle était aux anges.

Ses deux joyaux bleus s'illuminèrent comme deux phares, elle se mît à courir pour tout voir de ses yeux, tout sentir sous la pulpe de ses doigts, comme un aveugle explorait le monde, elle voulait le découvrir de cette façon. La vision de son ami attrapant l'instrument à cordes la fit quitter toute envie si ce n'était celle de l'écouter. Précédemment il était extrêmement talentueux avec le violon, il s'était sûrement amélioré, jusqu'à faire danser les moindres notes dans un tableau imaginaire. « J’espère que tu te souviens toujours de notre chanson. » Simple sourire ornant ses lèvres de poupée.

« Comment je pourrai l'oublier ? »

Non. Elle ne l'avait pas oublié, même pas un simple mot, c'était trop important. Kana s'accroupit et déposa le chat sur le sol, offrant une simple et affectueuse caresse à l'autre félin qui les avait suivis sagement. Le début de la mélodie fût au combien mélancolique, par la tendresse des cordes du violon, par la chanson déjà touchante à la base. Trop de raisons pour qu'elle puisse y réfléchir à présent. Ils étaient là tous les deux, dans cette salle bercée par la musique des dieux. Ensemble. Sans même s'en rendre compte, ses paupières se refermèrent en un battement d'ailes de papillon, elle ne fît aucun geste, la musique était trop belle pour être gâchée.

« Seijaku ga machi o
Tsutsumu yoru ni
Furi sosogu shiro...»


Son accent japonais ne laissa aucun doute sur ses origines. Elle s'était laissée aller une nouvelle fois, sa voix avait éclôt comme une rose, ressortant de sa gorge telle une abeille s'apprêtant à disperser le pollen. Douce, berçante, pourtant assez puissante pour maintenir les notes. Elle s'était exercée de nombreuses fois, accordant cet instrument qui lui était propre, créant sa propre voie et traçant ses sillons lumineux. Nul doute qu'elle appréciait ce qu'elle faisait, d'autant plus qu'elle était accompagné de son meilleur ami d'enfance, ce n'était pas rien. Leurs deux instruments semblèrent se trouver et s'accorder sur la mélodie, elle devint plus ravissante que jamais. Akashi jouait avec son violon, ses doigts glissaient, il frottait les cordes, elle n'avait pas besoin de le voir pour imaginer. Ses paupières se rouvrirent lentement, elle le fixa et pu lire la joie sur son visage. La musique avait de don de calmer les esprits et détendre les cœurs.

« Kurushītte itte kure yo
Samishītte itte kure yo
Mukae ni iku donna toko emo

Ika nai deyo dokoemo
Oite kanaide bokura zutto
Futari de hitotsu darō »


Son moment préféré, celui où le chanteur déclarait avoir besoin de sa muse. Je te retrouverais n'importe où. Phrase digne de n'importe quelle romance, elle s'autorisait à y rêver encore. C'était tout simplement fabuleux.  L'instrument dorlota son esprit, faisant l'écho des voix de fonds. Les paroles roulèrent, sortant du fin fond de sa gorge pour se perdre dans l'air ambiant, elle donnait grâce d'avoir apprit à maîtriser ses cordes vocales pour ne pas qu'il se rende compte de sa nervosité. Ce duo ne s'était pas reproduit depuis leur tendre enfance, elle se sentait toujours gêné lorsqu'elle chantait devant des personnes qu'elle ne voyait pas souvent. Elle avait perdue d'habitude avec lui mais le temps la ferait revenir, avant même qu'elle ne s'en rende compte. La blonde acheva la chanson en refermant ses yeux, son tour était passé, elle pouvait écouter la fin de la mélodie jouée au violon.

Il y eût les dernières notes, elle rouvrît les yeux et offrit un de ses plus beaux sourires aux rouquin. À cet instant elle avait envie de lui sauter dessus et le serrer dans ses bras à nouveau, Akashi était réellement devenu un gentleman, il grandissait à vue d'œil, son côté maman poule semblait s'affoler. Elle voulait le garder comme peluche tout contre elle, se rassurant sur le fait qu'il ne grandirait plus et resterait l'enfant candide qu'il était. Te garder pour moi afin de rattraper le temps perdu... La chanson semblait avoir une étrange influence sur son comportement. Elle n'était pourtant pas si naïve, il continuerait de grandir pendant deux bonnes années et ferait ses propres expériences, sans elle pour le couver.

« C'était vraiment génial. On devrait le refaire plus souvent... Avec une chanson plus joyeuse la prochaine fois ? »

Ses deux saphirs se ancrèrent dans les yeux aux teints chauds de son ami, elle le fixa longuement, avec curiosité, comme cherchant quelque chose. Un nouveau bruit attira son attention, elle sursauta et tourna la tête, à nouveau les pas, ils devaient vite partir. Masquant sa frustration, la jeune Kawakashi fit un léger signe pour inviter le roux à se rapprocher. Sa main attrapa la sienne, elle ouvrit délicatement la porte et n'y glissa que son visage pour s'assurer que personne n'était présent à part eux. Les couloirs étaient déserts, aucune âme ne semblait vaguer dans les horizons. C'était le moment parfait pour se faufiler discrètement en dehors de la salle. Triste nouvelle, elle aurait voulu chanter en sa compagnie une nouvelle fois. Ils reprirent le chemin ensemble, la jeune fille gardant sans s'en rendre vraiment compte sa main avec la sienne. Elle marcha dans les couloirs, semblant savoir parfaitement où aller alors que c'était bel et bien l'inverse.

Ses pas clapotèrent sur la surface lisse, la menant dans un recoin du bâtiment qu'elle ne connaissait pas, sa tête tourna de droite à gauche puis elle lâcha un soupire. Il semblerait qu'ils se soient perdus par sa faute. Kana baissa les yeux une fois face à son ami, ses joues reprenant une délicate couleurs rouge cerise, elle était morte de honte.

« Je... Je crois que je nous ai perdus... Je suis désole... »

Silence. Elle ne savait pas comment réagir face à cette situation pour le moins... embêtante. Un toussotement la fit tourner la tête à nouveau, elle haussa le regard, croisant les yeux presque agressifs de l'adulte qui semblait surveiller l'école. Kana fit un pas en arrière, pliant son bras derrière son dos jusqu'à s'en faire mal afin de poser une de ses mains sur le ventre d'Akashi, par dessus sa chemise. Le cachant derrière sa frêle silhouette et le plaquant derrière le mur pour que l'adulte ne puisse le repérer. Il ne fallait pas que le surveillant le voit par sa seule et unique faute.

« Pourrai-je savoir ce que vous faites ici ? »
« Je... suis venue chercher les affaires que j'ai oubliée. »
« Je ne vous ai pourtant jamais vu. Vous devez être accompagnée par un de vos camarades je me trompe ? Vous parliez tout à l'heure. »

Son cœur battit à tout rompre dans sa poitrine, semblant vouloir détruire sa cage thoracique pour finir par choir au sol. Elle n'avait pas prévu ce retournement de situation.

« Oui, effectivement je... parlais avec mes chats. Je ne vais pas vous embêter plus longtemps, je passe vraiment juste prendre mes affaires que j'ai laissé sous la panique lorsque je l'ai vu coincé sur l'arbre, vous connaissez les chats ils s'accrochent n'importe où et ne redescendent plus. »

Elle fit encore un pas en arrière, lui faisait un sourire forcé, remarquant son air curieux lorsqu'elle lui annonça avec qui elle parlait. L'adulte baissa les yeux, croisant deux paires de grands yeux, les félins étaient bel et bien là.  Pourtant ce n'était pas le plus important, il pouvait croire qu'elle était peu saine d'esprit tant qu'il ne remarquait pas la présence de son ami.

« Deux minutes. Si je vous vois encore ici lorsque je reviens, j'en parlerai au directeur. »
« Je partirai avant, promis ! Merci beaucoup. »

Le surveillant lui lança encore un regard suspicieux puis lui tourna le dos, se faufilant dans les entrailles du lycée pour continuer sa ronde. Kana retint sa respiration de longues secondes, finissant par relâcher la tension lorsqu'elle ne le croisa pas dans son périmètre de vue. Encore un peu et son petit cœur allait lui faire avoir une attaque. La supporter tourna doucement la tête vers son ami et posa son index sur ses lèvres roses, lui offrant un regard des plus désolés. Elle chuchota une simple phrase pour le rassurer « On se retrouve devant le lycée ? Je vais chercher mon sac, mieux vaux que tu reste ici pour ne pas qu'il te voie... » Ne s'attardant pas plus longtemps, elle recula de quelques pas plus lui tourna le dos, se remettant à courir dans les couloirs. Elle tourna à gauche, fixant les portes qui semblaient se multiplier au fur et à mesure. Son cerveau commençait à paniquer, elle se retrouvait une nouvelle fois dans un endroit qu'elle ne connaissait et ne savait pas se repérer. Son sens de l'orientation étant toujours aussi pathétique que lorsqu'elle était plus jeune, elle ne tarda pas à se perdre à nouveau, frissonnant sous le froid presque glacial de la température extérieure et de sa propre honte. Je suis vraiment désolée Seijūro... Je crois que je vais prendre un peu plus de trois minutes...



 
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥]   [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥] EmptyMar 24 Fév - 4:56

Te revoir
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Elle te souriait doucement et on aurait dit que ton monde venait de chavirer. Tu avais toujours eu des apparences de bateau fonçant dans le mirage sans jamais porter attention au monde autour de toi. La destination était plus importante que tout. Mais la jolie blonde te donnait envie de te balader sur le pont dans les heures mourantes de ce jour qui se meurt en pensant à la nuit. Abandonner les commandes du navire pour pouvoir porter ton regard dichromatique sur les papiers peints oniriques de la nature.

Kana avait trouvé la façon de monter sur cette chaloupe allant tout droit dans le plus médisant des morceaux de glace qui attendaient impatiemment de te voir chuter. La demoiselle complétait la nuit et les paradoxes de ta personnalité. June avait vu cette insatiabilité qui te caractérisait si bien dans ta recherche ardente et frémissante de pouvoir. Il y avait en toi ce monstre aux appétits voraces. Il creusait le fond de ton esprit en recherche de puissance et voulait tout dominer puisque le monde était tien. Il était fait pour se trouver dans le creux de ta main.  

Mais avec la jeune femme… on aurait dit que tu pouvais pratiquement lui laisser un peu de place pour partager la chaise maudite de ton statut. La laisser monter avec toi sur le trône comme une digne impératrice. Alaska était pour toi une usurpatrice. Tu horripilais les gens qui la traitaient comme ton double féminin alors que tu savais que tu étais le seul empereur de votre institution. Mais tu continuais de travailler avec elle pour le bien des apparences et de la victoire. Rakuzan devait demeurer le seul et unique titulaire de ces coupes récompensant les plus valeureux.  

Tu brandirais ces vases vides en riant comme un maniaque. Car tu avais enfin atteint ce que ton père avait attendu de toi et fait taire tous ces gens qui te prenaient pour un perdant qui ne pourrait jamais arriver au bout de ses obsessions. Tu avais développé ton talent si tard comparativement aux autres de ta génération. Et même si tu criais maintenant… plus personne ne pourrait entendre ta voix.

Kana chantait cette chanson que vous chantiez quand vous mesuriez trois pommes et que vos cœurs battaient dans de douces confitures en sucre. Soundless Voice. Tu avais appris cette chanson au violon quand tu étais jeune. Les paroles venaient toujours te chercher et tu ressentais incessamment les frissons langoureux parcourir le long de ton échine quand venait le moment de la jouer. Ton bras se pliait doucement alors que tu frottais les cordes de ton archet. Ton interprétation était solennelle. Digne des plus grands conservatoires.

Dans la nuit règne un silence de mort
La neige s'entasse
Sur la main que je levais en hauteur
Les flocons tombent et disparaissent en un instant
Quelle vie éphémère


Mais les minutes semblaient plus longues alors que la voix de la jeune femme envahissait tout doucement ton royaume musical. Kana avait remarquablement amélioré ses talents de cantatrice. Sa voix était puissante. Tu levais les yeux vers la blonde pour la voir imposer le respect comme un empereur sur ses terres. Elle avait une présence qui te laissait sans voix. Sa force était tendre et douce comme celles des chérubins vous confortant dans les nuits les plus noires.

Tu fermais les yeux en te laissant emporter dans votre monde. Constellation cousue par vos voix qui se mixaient doucement pour fonder le plus beau des univers. Le monde des hommes vous importait peu. Que les autres conservent le leur tant que vous puissiez vous habiter dans votre musique. Il est de ces moments qui font arrêter le temps. Tellement beau que même les minutes et les secondes arrêtaient de courir simplement pour vous regarder.

Le bois de ton instrument paraissait devenir de flamme alors que tu jouais avec toute ta passion. La chanson un peu bancale reprenait toute sa splendeur. Kana et toi vous accordiez. Le binôme que vous formiez retrouvait sa chimie. Action. Réaction. Ton violon. Sa voix.

Dis-moi si tu as de la peine, dis-moi si tu es seule
Je te trouverais n'importe où
S'il te plait ne me laisse pas, s'il te plait, je t'en supplie
N'étions-nous pas une seule âme ?


La chanson continuait alors que tu laissais les notes mourir tout doucement. Rien ne pouvait se tirer de ton droit de veto sur la vie et la mort. Kana ouvrait elle aussi les yeux et tu croisais les diamants de son regard. Ce que ses yeux brillaient en te regardant. Était-ce réellement pour toi ? Pourrais-tu trouver la force de la voir ainsi ? La blonde ressemblait encore à une enfant et avait pourtant tant de pouvoir en elle. Une partie de toi se demandait combien les choses auraient été différentes si tu avais choisi Yosen. Tu aurais pu rester auprès de la jeune femme pour la voir grandir et étendre son influence sur le monde. Kana avait tellement de potentiel. Les paroles de la chanson habitaient le coin de ton esprit. Te suivre la condamnait à se retrouver perdue dans les hivers les plus sombres sans possibilité de retrouver les douceurs estivales. Et jamais tu ne voulais la voir mourir dans tes bras comme la demoiselle de la chanson. « C'était vraiment génial. On devrait le refaire plus souvent... Avec une chanson plus joyeuse la prochaine fois ? »

La chanson était triste ? Tu baissais les yeux en observant tes mains qui tenaient ton violon. Kana avait probablement raison. Les paroles avaient toujours paru te dresser un portrait réaliste de la vie. Les gens auxquels nous tenions finissaient tôt ou tard par partir. Et peu importe combien on criait : il serait impossible de les atteindre de nouveau. Kana te lançait un regard curieux. Comment pouvait-elle lire aussi facilement tes doutes ? Un bruit interrompit le cours de tes pensées. Les partitions revolèrent comme une myriade de doux papillons alors que tu retrouvais la demoiselle. Sa main serra doucement la tienne. Vous vous faufiliez ensemble dans les couloirs comme deux voleurs. Tes chaussures menaçaient de crisser contre le sol alors que tu te laissais guider par la jeune femme.  Elle semblait rapidement perdue. Après quelques minutes de course, elle s’arrêta dans un recoin et baissait les yeux. Tu allais ouvrir la bouche pour la réprimander sur son acte stupide, mais elle te coupa encore une fois herbe sous le pied. « Je... Je crois que je nous ai perdus... Je suis désolée... »

Tu soupirais en regardant ailleurs. Le surveillant marchait et semblait encore à votre recherche. Il ne manquait vraiment plus que lui. Tu aurais pu user de ta rigueur habituelle pour remettre cet homme insignifiant à sa place. Il était seulement un garde dans cet empire. Kana déposa cependant sa main sur ta chemise pour t’intimer de rester en arrière. « Pourrai-je savoir ce que vous faites ici ? » Elle semblait plus hésitante. « Je... suis venue chercher les affaires que j'ai oubliée. » Le superviseur remarqua bien rapidement ce doute. « Je ne vous ai pourtant jamais vu. Vous devez être accompagnée par un de vos camarades je me trompe ? Vous parliez tout à l'heure. »

Tu entendais le cœur de la demoiselle battre dans sa poitrine aussi fortement que si tu trouvais à deux centimètres. Kana venait de te faire une belle preuve de courage. Si seulement ton équipe pouvait affronter ainsi ses adversaires. Rakuzan avait encore tant à apprendre. Tu ne pouvais pas laisser la demoiselle seule face à cet homme. Tu entendais la conversation se terminer et Kana revint vers toi. « On se retrouve devant le lycée ? Je vais chercher mon sac, mieux vaut que tu restes ici pour ne pas qu'il te voie... » La joie dans ses yeux semblait tout bonnement partie. On aurait dit que les constellations du pont de ton bateau venait de perdre leur lueur. Tu acquiesçais avant de tourner le dos pour te rendre devant ton école. Marchant la tête haute sans jamais baisser le regard. Mais tu te demandais si la jeune femme retrouverait son sourire. Son air effaré en voyant le surveillant… ton monde était probablement trop dangereux pour elle.

Tu restais sur les marches des escaliers comme un pauvre roturier ou ces gens de la classe moyenne. Fixant un point dans le lointain en élaborant des entrainements qui feraient souffrir tous et chacun. Kana prenait cependant beaucoup trop de temps. Un regard vers le ciel te montrait bien que les secondes avaient vite fui dans leur course ardente. Tu te levais et commençai à faire le tour du lycée. « Kana ! » aurais-tu voulu crier. Mais ta voix ne faisait plus aucun son. Il n’y avait que le vent qui faisait voleter ton manteau ainsi que le blizzard qui te blessait les joues. Tu avais accéléré au fur et à mesure que tu cherchais la jeune femme. Les paroles de la chanson te revenaient en tête.

Dis-moi si tu as de la peine, dis-moi si tu es seule
Je te trouverais n'importe où
S'il te plait ne me laisse pas, s'il te plait, je t'en supplie
N'étions-nous pas une seule âme ?


Elles parurent te redonner de la force alors que tu tournais. Tes cheveux rouges voletaient sous les farces affables du vent. Tu retrouvais finalement la jeune femme dans un coin plus reclus de Rakuzan. « Kana ! » réussis-tu finalement à crier. Un cri déchirant de sincérité. Tu marchais vers elle et la serrait dans tes bras. Longuement. Comme si tu avais eu peur de la perdre.

Tes mains tapotaient doucement le dos de Kana comme pour la rassurer avant de remonter vers ses cheveux. On aurait dit que tes mains étaient faites pour caresser cette crinière blonde. Tu venais de dire à la jeune femme que tu serais là toi aussi. Tes personnalités allaient lui faire peur et lui causer bon nombre de pleurs. Kana ne comprendrait jamais pourquoi tu agissais différemment envers elle et envers les autres. Mais tu serais présent si elle le désirait. Tu ne savais pas encore comment… tu resterai juste proche si la jeune femme avait besoin de se reposer sur toi. « Tu es vraiment la pire des inconscientes. » la réprimanda-tu avant de reculer. Elle avait les joues rouges et tu notais les claquements de dents. Rien ne pouvait se faufiler de ton regard.

Tu la lâchais pour retirer le veston de ton uniforme et le lui passer sur les épaules. Tu ne voulais pas que la jeune femme soit malade à cause de toi. Elle avait assez souffert… Ton manteau pourrait la réchauffer le temps que la demoiselle ne se rende chez elle. « Ça suffit Kana. » lui dis-tu doucement en arrangeant une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille. « Je vais appeler une voiture. Un chauffeur va te reconduire chez toi. Je ne voudrais pas que tu attrapes un mauvais rhume à cause de moi. Il fait froid à Kyoto. » dis-tu avec un petit sourire. Tu ouvris ton téléphone pour appeler un chauffeur. Les bons moments ont toujours une fin. Ton père devait attendre de pied ferme ton retour à la maison. Si seulement ces retrouvailles pourrait durer encore une ou deux heures de plus.

Je t'aime, incapable de te le dire
Notre monde est en train d'attendre sa fin
Peu importe à quel point je peux crier
Ni ta voix ou toi-même ne reviendra



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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥]   [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥] EmptyVen 27 Fév - 22:49




 


Seijuro & Kana
I'll never let you down again.
Le vent berça sa tignasse blonde, la faisant voleter dans les airs en une mélodie silencieuse. Silence. Un battement de cœur. La solitude envahissait peu à peu son monde, l'étouffant, la faisant frissonner sous ses airs d'hiver. La brise froide poussa une chansonnette horripilante, Kana sentait déjà ses muscles s'engourdir. Elle regrettait d'être partie sans lui, de se perdre lamentablement dans ses couloirs. De se perdre comme un non voyant, elle ne distinguait rien d'autre que de longs murs aux tapisseries couleur caramel. Kana n'était à ce moment qu'une simple poupée en cire, une ballerine portant un délicat sourire effacé, l'hiver l'ayant glacé par ses battement d'ailes aussi lacérants que deux lames de rasoirs. La jeune fille se frotta les paumes, soufflant délicatement dessus pour tenter de ramener un peu de chaleur à son corps. Ses fins sourcils se rapprochèrent, elle baissa les yeux honteuse de le faire attendre de cette façon, dans le froid par son unique faute. Seijūro lui en voudrait, il aurait toutes les raisons de le faire. La belle baissa la tête et fit un pas, se posant sur une des nombreuses marches de l'escalier pour réfléchir. Que faire ? Se déplacer signifierait peut-être se perdre encore plus dans de labyrinthe méconnu, mais rester tête basse voudrait dire abandonner sans même avoir essayé, laisser filer une opportunité de s'en sortir sans même l'avoir effleurée. Si je me perds, me retrouveras-tu dans cette nuit d'hiver ?

La lycéenne se redressa avec grâce, simple rose éclosant derrière les feux des projecteurs, puisant ses forces dans la terre même sans jamais renoncer.  Elle se remit en marche, se faisant un chemin dans cet endroit qu'elle ne connaissait pas. La belle se frotta les paupières, ses dents commencèrent à claquer puis elle croisa les bras pour tenter de se réchauffer. Qu'elle idée d'être partie sans prendre ses affaires, elle était trop tête en l'air. Sa volonté sembla ne jamais se courber, son corps quant à lui semblait être sur le point de laisser tomber. Encore un combat dans lequel elle devrait prendre parti.

La jeune femme vit ses espoirs s'envoler, balayés par ce vent trop puissant. « Kana ! » Mais cette voix la sortit de ses songes, la sauvant de ce scénario bien triste et sombre. Elle résonna dans sa tête comme un appel du Tout-Puissant, si douce et portant cet élan de sincérité. Elle ne pu que se retourner à l'instant même où elle l'avait entendu. Akashi se trouvait là, droit face à elle, le regard cherchant le sien, se rapprochant en de pas rapides pour la serrer dans ses bras. Soudainement. Gentiment. Sans la brusquer et pourtant avec une force qui la rassurait. La jeune fille se perdit dans ses yeux un court instant, surprise par cet élancement puis passa à la suite délicatement ses petites mains derrière son dos, blottissant son visage qu'elle cacha au creux de son cou pour s'assurer qu'il était bel et bien présent. Sa chaleur la rassura, l'apaisa en la posant tout doucement dans un agréable cocon qui semblait la protéger de tout. La jeune blonde semblait pouvoir se laisser aller dans ses bras, ils seraient les murs et les cordes invisibles qui l'empêcheraient de tomber encore plus bas. Son prénom fût repassé dans sa tête, il semblait inquiet pour elle, tout comme elle l'avait été en s'imaginant le laisser attendre dans le froid. N'était-elle pas censée lui tendre la main ? Il était celui qui lui avait le plus aidé au préalable.

Son étreinte se fit plus forte, le jeune homme tapota son dos doucement pour la rassurer, la laissant plus détendue quant à la situation. Elle pouvait respirer à présent, il était là pour l'aider à sortir de ce pétrin. Il serait là pour elle si elle avait besoin, il suffirait pour elle de l'appeler tout doucement, de désirer dans son cœur assez fortement sa présence pour qu'il puisse y lire ses mots. Sa main remonta, se réfugiant dans la longue tignasse d'un blond doré, elle s'autorisa à sourire face à cette caresse. Jusqu'à maintenant, il n'y avait que sa mère qui touchait à ses cheveux de cette façon, Akashi venait de créer sa caresse propre, une caresse qui réchauffait son cœur. Un toucher qui lui disait clairement “ Ça ira, je suis là à présent. Rien ne t'arrivera.” Tes joues brûlent... Serais-ce le froid ...? Le feu dévasta ses joues pales, picotant son épiderme pour la rendre aussi rose que ses lèvres. « Tu es vraiment la pire des inconscientes. » Des mots qui pouvaient être blessants mais qui sortant de sa bouche dans cette situation lui certifièrent qu'il avait été plus que bousculé par son absence.

Ses deux yeux bleus reprirent vie, elle baissa ses pupilles pour fixer le sol, tentant de se maintenir un peu plus près de lui afin de se réchauffer. Pardonne-moi d'être aussi tête en l'air... Des mots qu'elle aurait voulu prononcer, mais il le savait probablement déjà n'est-ce pas ? Akashi s'éloigna, laissant son étreinte toujours présente, elle se redressa en se retenant de claquer des dents. Mais rien n'échappe à ton regard d'empereur... Le jeune homme ôta sa veste et vint la poser sur ses épaules, en tant que parfait gentleman. Pendant un court instant, minuscules secondes elle se sentit aussi gracieuse et parfaite qu'une princesse. Il avait le don de faire naître d'étranges pensées dans sa tête. Kana tira légèrement sur le tissus encore chaud, relevant la tête et lui adressant un sourire. Son odeur était encore présente. Elle lui chatouillait le nez.

« Merci Seiju-chan... »

Simple murmure dansant sur ses lèvres.

« Ça suffit Kana. » La main de l'empereur vint avec une lenteur et tendresse qu'elle ne connaissait pas capturer une de ses mèches blondes, la passant derrière son oreille pour dévoiler ses deux saphirs luisants. Kana ne pu prononcer de mots, c'était si attentionné de sa part d'être venu la chercher, il était un peu comme l'ange gardien qui avait l'ingrate tâche de garder un œil sur elle. La petite lumière un soir obscur qui lui dicterait son chemin. En contrepartie, elle espérait être un minuscule rayon de soleil pour illuminer sa journée. Deux pôles opposés, qui pourtant se complètent à nouveau. « Je vais appeler une voiture. Un chauffeur va te reconduire chez toi. Je ne voudrais pas que tu attrapes un mauvais rhume à cause de moi. Il fait froid à Kyoto. » Il s'empara rapidement de son téléphone et le glissa entre ses doigts, sous l'œil attentif de la blonde. Non, pas encore. Reste un peu plus... Kana se mordit la lèvre inférieure nerveusement, son regard sembla lointain. C'était égoïste de sa part, mais elle voulait encore le garder un peu. Une heure. Voir deux. Juste encore un peu. Sa main froide se posa sur celle de son ami, elle le stoppa dans son geste avec conviction. Elle ne voulait vraiment pas partir maintenant.

« Non attends... encore une heure. Donne-moi encore une heure et allons quelque part ? Je n'ai plus froid et je voudrais passer un peu plus de temps avec toi. »

La blonde serra son manteau contre ses bras, ses lèvres étirées en un sourire vrai. Elle soupçonnait le père de son ami de ne pas apprécier son geste, sa mère à elle ne serait sans doute pas d'accord sur le fait qu'elle se promène dehors aussi tard. Mais pour Akashi, elle pouvait bien s'accorder ce petit plaisir personnel. Oublier le reste du monde le temps d'une heure, c'était le défi qu'elle s'était posée. Sa main laiteuse se posa sur le bras de son ami, elle le captura et le rapprocha d'elle pour avancer dans les couloirs. Auparavant elle s'était perdue mais elle avait l'espoir de s'y retrouver par ses propres moyens. Seijuro avait été comme la parcelle de courage en plus qu'il lui fallait pour continuer. Elle n'espérait pas une réponse immédiate de sa part, elle lui laissait le temps qu'il faudrait pour réfléchir à sa proposition. Proposition soudaine sans doute, mais leur rencontre n'était elle soudaine également ? Les imprévus pouvaient être agréables, elle lui montrerait cela. Mais dans tous les cas, il aurait rapidement de ses nouvelles. La supporter n'allait plus le lâcher maintenant qu'elle l'avait retrouvé.

Leurs pas dans l'allée se firent plus pressants, elle marcha tout droit vers une destination inconnue, ses pupilles parcourant et longeant les murs avec curiosité. La supporter s'arrêta soudainement, tourna la tête puis se permit d'avoir un sourire presque angélique.

« Je me souviens d'ici, nous sommes passés par-là. Je reviens, je vais chercher mes affaires. »

Kana repartit en gambadant la joie et la bonne humeur, relâchant sans brusquer le bras de son ami. Elle rentra dans le gymnase aux lumières éteintes et se dirigea en tâtonnant vers le banc sur lequel elle avait abandonné ses biens. Son corps se perdit dans l'obscurité, la blonde avança jusqu'à heurter du bout de sa chaussure quelque chose de dur. Elle venait de retrouver son siège. La belle s'empara de ses affaires et sortit en courant, déposant son sac devant ses jambes, signe d'une certaine gêne qu'elle tentait masquer. Aucun bruit. Profite de se silence rajeunissant.

« On peut y aller. Navrée de t'avoir fait tout ce chemin... »

Dans son regard on y lit la honte et la gêne, mais elle garda tout de même ses yeux ancrés dans les siens. Cherchant une nouvelle fois quelque chose, une chose se trouvant en lui. Sa main vint s'emparer de la sienne, elle entremêla leurs doigts et repartit en courant, se souvenant du chemin qu'elle avait emprunté. En quelques minutes à peine, ils furent dans la cour, le froid battant de plein fouets leurs peaux. Cependant désormais elle ne craignait rien, elle n'avait plus froid grâce à sa délicate attention. L'etudiante le lorgna du coin de l'œil, elle sembla scanner son status somatique, vérifiant avec attention qu'il ne tremblait point et ne frissonnait. Dans quel cas, elle lui aurait rendu sa veste sans rechigner. Kana s'arrêta à la sortie de l'école puis se retourna vers lui, face à sa silhouette, à seulement quelques mètres. Ses longs cheveux lui retombèrent devant le visage, elle y glissa une main habile et les récolta pour les placer derrière son oreille, comme il l'avait fait au préalable. Dans le froid de l'hiver, leur couleur semblait pâlir. Elle attendit un instant, crispant légèrement ses doigts sur son sac puis osa lui poser la question qui lui brûlait les lèvres.

« Tu veux bien m'accorder une heure ? Il y a une superbe patinoire au centre ville, et les décorations sont très jolies à voir. Je ne voudrais pas que tu partes... maintenant. »

Son corps sembla à nouveau manifester un certain embarras vis à vis de ces mots. Lorsqu'ils étaient enfants elle pouvait les prononcer sans mal mais désormais, tout était tellement différent. Elle espérait tout au fond d'elle, comme un enfant attend ses parents qu'il accepte sa proposition. Elle attendait sa réponse tout autant qu'elle l'appréhendait.


 
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MessageSujet: Re: [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥]   [TERMINÉ] Te revoir [PV Kana ♥] EmptyMar 3 Mar - 5:21

Te revoir
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Elle ne prenait pas peur de tes mots qui pouvaient prendre des apparences blessantes. Tu ne les pesais plus depuis que tu avais acquis ton statut impérial et que toutes tes paroles étaient absolues dans leur essence. Personne ne pouvait prétendre te surprendre. Kana avait cependant le tour de te force de te faire connaitre une nouvelle facette du monde à chacun de ses mouvements. Elle vivait avec innocence et avec une ardeur que tu ne pourrais jamais comprendre. Tu vivais pour pouvoir assurer des idéaux. Inutile de dire que le bonheur ne te serait jamais accessible si tu continuais de regarder droit devant toi. La destination importait peu. C'était le voyage qui en valait la peine.

Kana déposait sa main sur la tienne dans une rafale qui semblait balayer au loin les doutes de ton cœur. Elle ne te laissait plus aucun choix. Tu ne pouvais pas la protéger de ton monde comme tu aurais souhaité le faire. Elle voulait en faire partie. Tu ne comprenais pas son envie de te rejoindre dans un empire où la victoire était tout ce qui importait. Elle ne comprendrait pas. Pourrait-elle rester sur le trône avec toi sans jamais tomber ? « Non attends... encore une heure. Donne-moi encore une heure et allons quelque part ? Je n'ai plus froid et je voudrais passer un peu plus de temps avec toi. » La pupille de tes yeux brillait. Kana portait ton veston et te regardait avec un de ses sourires désarmants dont elle avait la spécialité. Elle comprenait tout sans dire de mots. Elle prenait tout sans jamais rien laisser. Elle te faisait grâce de ton cœur qui semblait vouloir lui aussi tester les limites de la diastole. Sa main se posa sur ton bras et vous continuez alors à courir. Rakuzan te semblait pour la première fois être un terrain de jeu. On aurait dit que tu revenais dans le temps de Teiko.

Vous parveniez dans une allée. Kana regardait autour d’elle comme une enfant qui apprenait encore à découvrir le monde. Elle continuait de garder les commissures de ses lèvres relevées. Elle paraissait comme un ange en ce moment. Elle devait sûrement faire exprès. Personne ne pouvait être aussi beau naturellement. « Je me souviens d'ici, nous sommes passés par-là. Je reviens, je vais chercher mes affaires. » Elle reprit ton bras et vous recommenciez à courir pour parvenir dans le gymnase. La jeune femme prit son sac et le lâcha à ses pieds. Elle paraissait mal à l’aise. « On peut y aller. Navrée de t'avoir fait tout ce chemin... » Tu baissais les yeux vers le sac avant de regarder Kana dans les yeux. « Ce n’est rien. Je suis simplement heureux que tu puisses avoir retrouvé tous tes effets personnels. »

Elle paraissait encore vouloir chercher quelque chose en toi. Ton regard demeurait fixe sur elle et bien caché par cette frange rouge cachant les rubis des gens indiscrets. Avait-elle noté la mare dorée de ton œil gauche ? Comment le lui justifierais-tu ? Ce sont des questions qui ne sont pas les tiennes. Akashi réfléchissait encore dans les méandres de sa conscience. Il était un tacticien trouvant toujours une solution aux pires problèmes. Mais celui concernant sa meilleure amie devenait trop corsé pour lui. Quelque chose avait changé entre eux. Tu avais fui le regard de Kana quelques instants. Elle en avait profité pour te regarder longuement. « Je n’ai pas froid. » répondis-tu à cette question silencieuse, sans la moindre trace de chaleur. « Garde la veste et tais-toi. »

Vous continuiez de marcher pour vous rendre à la sortie de l’école. Elle continuait de te lancer des regards en coin. Ça en devenait agaçant. « Tu veux bien m'accorder une heure ? Il y a une superbe patinoire au centre-ville, et les décorations sont très jolies à voir. Je ne voudrais pas que tu partes... maintenant. » Tu restais de marbre un seul moment et cherchais une façon de fuir la question. Ta première pensée allait à ton père. Il ne te pardonnerait jamais de rentrer tard à la maison. Mais en même temps… tu désirais passer le reste de la soirée avec la blonde. Tu ne pourrais pas expliquer pourquoi tu te sentais mieux en sa présence. Pourquoi ces cheveux blonds étaient si beaux dans le calme des nuits hivernales et pourquoi ses yeux brillaient si fort au point de venir en éclipser les autres étoiles. Kana était probablement une des seules demoiselles que tu avais pris tant de peine à détailler. Les autres passaient comme des ombres. Éclipsés par la lumière de ta jolie supporter.

« Je crois bien que nous pouvons passer encore une heure ensemble. Le centre-ville n’est pas très loin et le patin est un bon sport. J’accepte sans aucun problème. » Tu mis la main dans ta poche pour faire passer ton cellulaire en mode silencieux. Ce geste était pratiquement imperceptible. Tu ne saurais dire pourquoi tu ne voudrais que personne interrompe ce moment de bonheur auquel tu étais promis. « Nous ne pourrons malheureusement pas appeler de chauffeur pour nous conduire. Je serai obligée de t’emmener à la patinoire dans un vulgaire taxi. J’espère que cela ne te dérange pas. » Tu allais tendre le bras pour appeler un de ces véhicules de roturiers quand un taxi s’arrêta justement près du trottoir. Tu reculais pour laisser entrer Kana en premier. « Passe. » lui dis-tu doucement. Tu t’installas près d’elle, sur le siège en-arrière. La voiture filait en direction de la patinoire. Tu fermais les yeux doucement sur ta banquette en te laissant bercer par la musique classique du poste de radio et la perspective de bonheur devant toi. Pour la première fois en de nombreuses années… ta vie te paraissait presque belle.

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