"L’éclat d’un ciel bleu. Et le goût de tes lèvres. Tracent mon chemin."

L’après-midi avait déjà pointé le bout de son nez que et moi j’étais là, installé sur un banc, attendant impatiemment une certaine personne. Nous étions un samedi et de ce fait il y avait pas mal de monde dans les rues commerçantes. Je n’avais pas entraînement et encore heureux, en ce moment j’avais besoin de me détendre un peu vu que les examens arrivaient à grands pas. Bon sang ! Le passage en dernière année de lycée n’était pas si facile et j’imaginais le pire pour l’année prochaine pour l’école de police. Mais bon, on va essayer de ne pas penser à l’avenir et se concentrer sur le présent Kosuke hein.

Le soleil était au rendez-vous également, on ne distinguait pas un seul nuage, la température était juste bonne. Tout était parfait il ne manquait plus que lui. En pensant à la personne que j’attendais je vérifiai si j’étais bien habillé et coiffé, enfin bref présentable quoi. Oui ça me ressemble pas et alors ? Tout cela parce que j’avais dû partir à la hâte afin de ne pas rater mon bus et de ce fait avait choisis des fringues au hasard dans mon armoire. J’avais fait simple comme choix : une chemise à manches courtes, un pantacourt en jean, des converses basses avec de petites chaussettes. Pour accompagner le tout en vue de l’astre jaune et orange j’avais décidé de prendre avec moi mes lunettes de soleil, que je portais actuellement. Je vérifiai par la suite que mon portemonnaie était bien dans ma poche car oui quand on vient dans une rue commerçante ce n’est pas pour rien y faire…

13h55.

Je regardai mon portable et ne vit aucun mail ni appel. Un soupir sortit alors de ma bouche, et je commençai à me sentir un peu mal à l’aise. Passant une main dans mes cheveux courts, je continuai à fixer l’écran devant moi avant de me dire que celui que j’attendais allait sans doute arriver sous peu. Après tout le centre-ville restait bondé. Donc si son bus avait eu des difficultés à arriver jusqu’à son arrêt, c’était tout à fait normal. Et s’il était venu à pied ? Alors là je comprenais pourquoi il prenait du temps. Non mais je raconte quoi moi là au juste ? On s’est donné rendez-vous à 14h et il n’était que 13h57 il n’était pas en retard ! Kosuke calme toi. Même si tu détestes attendre il faut bien le faire dans la vie non ? … Ouai mais non. J’étais du genre impatient, et de ce fait ne supportais pas attendre.

Alors que l’heure de 14h s’était affichée sur mon téléphone, je distinguai une silhouette au loin. Cette dernière, je ne la connaissais que trop bien. Le petit meneur de seirin avait l’air content de me voir. Je me levai alors d’un coup précipitamment du banc, l’accueillant par la suite comme il se doit. C’est-à-dire avec une belle accolade. Et cela, comme si l’on ne s’était pas vu depuis longtemps. Ce qui, en somme, n’était pas faux.

-Alors ça fait une demi-heure que je t’attends! lui dis-je tout en souriant.

Je lui ébouriffai les cheveux à la suite de ma phrase. En vérité, je n’étais pas là depuis 30 min mais juste un léger 10 min. C’est que j’aimais le taquiner le p’tit meneur.

-Il fait beau aujourd’hui on a de la chance ! Profitons-en !, m’exclamais-je sans retenue tout en le regardant derrière mes lunettes de soleil.

Oui, il fallait à tout prix en profiter …

-Amusons-nous! Et quand on veut s'amuser, on doit faire quoi d'abord? TROUVER UN ENDROIT!

Il s’était exclamé comme cela, sans aucune retenue apparemment très heureux. De toute façon j’avais toute la journée devant moi, même la nuit. Après tout ma mère avait une ultime confiance en moi. Donc, de ce fait, nous avions tout le temps pour se balader dans un tas d’endroits différents. De toute façon, j’avais la ferme intention de l’emmener n’importe où, où il voulait. Je voulais juste lui faire plaisir et profiter de cette après-midi ensoleillé.

- Oui amusons-nous ! T’inquiètes on pourra en essayer pleins d’endroits ! , m’exclamais-je soudainement, tout en levant mon poing signe de victoire.

Je n’avais pas osé lui dire que si il le voulait, pour que l’on passe plus de temps ensemble, qu’il dorme chez moi ce soir. Ma mère était, en effet, absente et cela pour le week-end étant donné qu’elle était partie chez une amie.

Un élan de bonne humeur m’envahit, alors lorsque je vis kôki sautiller sur place telle une puce. Par la suite, je sentis sa main prendre mon poignet pour me tirer. Je n’opposai aucune résistance et me laissa faire. Sa main sur mon poignet était une sensation que j’adorais.

Nous passâmes de ce fait, une matinée assez chargée. Plutôt dire que le centre-ville était assez immense. Enfin, selon moi. Nous avions marchés, parfois même courus allant de boutiques en boutiques. Entre temps je dû nous offrir un petite encas. Et ouai fallait pas croire mais les balades et le shopping ça donnait faim hein ! Surtout pour Kôki en fait, il m’avait à lui tout seul avalé les ¾ de mon paquet de cookies… Je lui ferais payé un jour je le jure !

Nous avions continué avec quelques boutiques sympas, des magasins de vêtements où je m’étais d’ailleurs trouvé un pantacourt. A un moment, alors que nous étions dans une petite ruelle pour nous reposer de tout ce tatou in, j’avais pu saisir pour la première fois de la journée, la main de Kôki. Mais quelques minutes plus tard nos estomacs avaient criés famine, soupirant je proposai à mon petit-ami d’aller trouver un endroit où manger. Parce que bon, nous deux quand on avait faims il ne fallait pas attendre !

J’entraînai alors le petit de Seirin vers un restaurant pas mal. J’avais repéré ce dernier avec des membres de l’équipe. Il faisait de tout, des plats allant des pâtes à de la viande grillée. Que du bon en somme !

-Fais-moi confiance, ici on va se régaler ! Et puis pas besoin de sortir ton portefeuille, prends ce que tu veux ! C’est moi qui régale ce midi !

Je passai l’entrée du restaurant accompagné de Kôki qui me suivait de près. Nous allions nous installer à une table, cette dernière étant un peu à l’écart au fond du restaurant. Puis je donnai le menu à mon partenaire, en lui demandant de choisir en premier. Alors qu’il parcourait les lignes du menu des yeux, je me surpris à le regarder amoureusement. Bon sang, j’espère que personne de mon équipe, ou bien que je connais va venir ici. Dans ces cas-là, si cette personne me remarque avec kôki en train de le regarder comme cela… Non Waka arrête de penser à ça et concentre toi sur le moment présent.

-Alors tu as choisis ? , lui demandais-je avec un sourire sur les lèvres.

Décidemment, ce restaurant avait l’air de beaucoup lui plaire. J’étais heureux d’avoir pu constater cela. Bien évidemment qu’il était excellent ! Ils y servaient de très bons petits plats, l’accueil était chaleureux, l’endroit était bien entretenu et joliment décoré. Bref, c’était le restaurant où j’avais l’habitude d’aller avec mes coéquipiers. Un très bon restaurant en somme.

Alors que je regardais Kôki prendre connaissance du menu, je ne pus m’empêcher de poser mon regard sur lui. Un sourire s’étira, de ce fait, sur ma face de blond débile. J’avais vraiment une chance incroyable de sortir avec lui. Et ça, je m’en étais aperçu bien vite. Au départ, je ne pensais pas qu’il accepterait mes avances. En d’autres termes, me dire qu’il n’était pas homosexuel, que je ne lui plaisais pas ou encore que j’étais trop con pour lui. Oui parce que, avec toutes les fois où mes coéquipiers me le faisait remarquer, je commençais à réellement à y croire en cette débilité qui me hantait.

Mais bon, aujourd’hui j’étais avec mon petit ami et c’était l’essentiel. Même si en ce moment les sorties se faisaient bien rares. En effet, je devais me préparer à mes examens de fin d‘année. E puis, mes entraînements me bouffaient un de ces temps ! Shoichi n’avait aucune pitié ! Puis Aomine avec ses airs de … oh puis non il ne faut pas que je pense à cela merde. J’étais avec Kôki, rien qu’à deux et je comptais bien en profiter.

Alors que je le détaillais avec amour, le jeune de Seirin s’était mis à baver devant la carte du menu. Un léger rire s’échappa alors de mes lèvres. Décidemment, plus les jours passaient, plus il me semblait mignon, et plus je tombais follement amoureux de lui. C’était la seule et unique vérité. J’essayai par la même occasion, de ne pas me faire remarquer par les autres clients. Heureusement pour nous, le restaurant était presque bondé. De ce fait, les gens ne s’attardaient pas sur notre table, qui était d’ailleurs légèrement en retrait au fond. J’avais fait ce choix volontairement en toute évidence. Pour être tranquilles, juste tous les deux.

Alors que je lui avais demandé ce qu’il avait choisis, Kôki me répondit le plus naturellement du monde arrêtant par la même occasion de baver:

-Et bien.. Je vais prendre des crevettes frits, des nems, un bol de soupe miso, des nouilles sautées au poulet, du riz... Ah! Des sushis aussi et des makis au saumons... Puis pour le dessert... Mh... Une coupe de glace!

Juste ça ?! Punaise mais il était pire que moi niveau bouffe ! J’en croyais pas mes oreilles … 9 plats dont un dessert quoi … Je ne sais pas si on lui a déjà proposé de faire un concours, mais il gagnerait sûrement.

Là de toute évidence, c’était mon porte-monnaie qui allait prendre cher. Mon pauvre petit compte en banque … bon pas grave je demanderais à ma mère. Il y a toujours une solution de secours après tout ! De toute façon, je voulais me faire rattraper de ces deux dernières semaines, donc que je sois à découvert ou pas je m’en fichais pas mal. Ce qui comptait c’était que je rende le meneur de Seirin heureux comme tout, et qu’il oublie mon absence de ces quatorze derniers jours.

-Rien que ça hein … et bien moi ce sera un ramen, lui répondis-je le plus simplement du monde.

Et en plus de tout ce qu’il venait de prendre, il voulait qu’on partage ! Ah non mais moi j’y tiens à ma nourriture hein. Un bon bol de ramen ce n’est pas comme les Kinders Buenos, ça se partage pas nha ! Cependant comment lui résister ? Rien qu’en voyant sa petite bouille innocente, il me donnait envie d’escalader n’importe quelle montagne pour lui. Bon, je pense que je n’ai pas le choix je vais devoir lui en donner un peu…mais juste un peu hein ! Dans un léger soupir je continuai de lui dire:

-Ouai tu pourras goûter ne t’en fais pas … mais juste un peu hein. C’est que j’ai faim moi ! Puis pourquoi tu veux me piquer mon dessert ? T’en as pas assez d’une coupe de glace ?! Je vais plutôt prendre une glace aussi. Après tout, c’est qu’il fait chaud.

Ah tiens il avait l’air déçu. Génial Waka tu as tout gagné ! Bon tu te rattraperas sûrement après avec une petite série de câlins loin de tout ce beau monde qu’est la foule, dans un endroit au calme. Rien que d’y penser je ne pus m’empêcher d’esquisser un énorme sourire, mais aussi de lui lancer de petits regards tendres remplis d’amour.

-On ira où après manger ? Genre un parc, ou bien tu veux continuer les magasins ?, lui posais-je tout en baissant un peu la tête.

J’espérais qu’il me réponde la première option. J’avais juste envie de le serrer dans les bras et de l’embrasser. Les contacts physiques m’avaient beaucoup manqués.

-Kôki je te l’ai jamais dit aussi ouvertement mais … , je rougis en détournant le regard subitement, je t’aime comme un dingue. Et … tu m’as trop manqué ces dernières semaines…

Décidément j’étais vraiment un idiot. Oui mais attention, un idiot fou amoureux de son petit-ami. J’étais prêt à tout pour lui comme si ça ne se voyait pas assez comme cela. Là, mon portemonnaie allait y passer littéralement. Bon je n’avais pas trop à m’en faire, ma mère m’aiderait … après m’avoir passé un savon haha. Déjà que mes études allaient couter cher mais en plus de cela, on avait reçu toutes les factures en même temps. Nous n’irions pas jusque dire que nous étions dans une situation alarmante mais juste délicate.
Alors cette sortie avec Kôki était une occasion. Occasion de se changer les idées, mais aussi d’échanger des baisers et câlins avec la personne que l’on aimait. Ça, ma mère avait eu du mal à le comprendre lorsque je lui avais dit que je serais absent pour cette jusque tard le soir. Ou tout du moins une bonne partie de l’après-midi.

Quelques pensées affluèrent alors, dans ma tête me laissant un peu à l’ouest. Mon petit-copain devait penser que j’étais faible au fond de moi, étant donné que j’avais vite cédé. Hé oui je l’avouais, malgré ma grande carrure je n’en restais pas moins un être humain avec des émotions. Je ne voulais pas le perdre alors je cédais. Si quelqu’un osait le toucher j’étais prêt à y mettre les coups sans aucun doute. Surtout que j’étais du genre protecteur. Très protecteur.

Alors que j’allais prendre la parole, Kôki me devança en me disant :

-Bakamatsu, si tu n'as pas assez, je veux bien payer pour cette fois-ci, hein... Ca ne me dérange pas vraiment... Et puis, j'ai pas envie de te ruiner... Et que par ma faute, tu ne puisses pas payer les frais d'inscription de ton école.

Bakamatsu … je détestais ce surnom. Oui j’étais con et alors ?! Ce n’était pas une raison pour me le rabâcher toute la journée… Surtout venant de mon petit-ami. M’aimait-il vraiment malgré tous mes défauts ? Cette question, je ne cessais de me la poser depuis que nous sortions ensemble.

-Arrêtes de m’appeler comme ça s’il-te-plait … Venant de toi … j’arrive pas à supporter. Enfin … tu vois ce que je veux dire, lui avais-je répliqué la mine triste.

Je n’avais pas peur d’affronter son doux regard. C’est pourquoi je l’avais regardé bien en face. Autrement dit, les yeux dans les yeux.

-Mais t’en fais pas pour ma tune, après tout … je suis trop amoureux, avais-je continué les joues en feues. Ma mère m’aidera.

Maintenant venait la question de l’endroit où nous irions, après avoir rassasié nos estomacs. Bien évidemment, les magasins n’étaient pas vraiment l’option à prendre si nous voulions être tranquilles. Rien que le fait de nous imaginer les bras l’un dans l’autre me fit sourire. Moi, entrain de lui donner des petits baisers par ci par là, lui en train de frissonner. Le scellement de nos langues dans un baiser passionné, les caresses que procureraient nos mains… Une douche chaleur envahit soudainement mon corps. Il fallait que je cesse de penser à cela ou Kôki n’allait pas tarder à me poser des questions

C’est alors qu’il me répondit qu’il préférerait le parc. Génial !

-Oui la prochaine fois on se fera un pique-nique ! Même demain si tu veux … j’ai envie d’être constamment avec toi en ce moment je ne sais pas ce que j’ai.

J’avais rougis à mes derniers mots, regardant sur ma droite un serveur plutôt pressé. En plus de cela, j’avais réussis à lui lâcher à quel point je l’aimais. Bon sang ! J’avais quoi aujourd’hui à la fin ?! Bon d’accord j’avais été en manque d’amour de sa part pendant plusieurs semaines. Alors c’était ça ce que l’on ressentait quand un être cher vous manquait. Ba merde alors.

Je n’eus même pas le temps de réfléchir convenablement qu’il vint me déposer un baiser sur ma joue. J’eus un pique et devint aussi rouge qu’une pivoine, déglutissant et regardant autour de moi comme un dératé. My god, pourvu que personne ne nous ait vu ! Lorsqu’il me déclara son amour avec en prime mon surnom, mon cœur rata de suite un battement.

Alors que j’allais lui répliquer quelque chose, Kôki s’exclama dans toute sa splendeur :

-Oh! Regarde! Nos plats arrivent! On va se régaler... Enfin, JE vais me régaler, haha !

Comment ça « JE » ? Non mais moi aussi j’allais me régaler ! C’était juste que j’aie faim mais d’autre chose en ce moment même. Quel Baka ce meneur de Seirin. On nous servit donc les plats, puis je me jetai dessus sans tarder, prenant soin de manger proprement. Entre deux bouchées je lui avouai :

-C’est vraiment bon ! Je suis content de ce resto sérieux !

Puis, vérifiant que personne ne nous regardait, je saisis la pancarte du menu. Je me levai d’un bon et mis cette dernière juste devant nos deux visages comme pour nous cacher. Et sans hésiter mes lèvres s’emparèrent des siennes. Bon dieu ça m’avait manqué c’te contact ! Je me séparai, certes vite, de lui ayant peur que l’on nous ait vu. Si c’était le cas bonjour les insultes. Mais non, rien. Je n’entendis rien du tout ni aucun regard se poser sur nous. Je soupirai de soulagement avant de me rassoir.

Quelle journée seigneur …

Ma mère m’avait interdit de sortir quelques heures plus tôt. Mais moi je ne l’avais pas écouté. Depuis qu’elle savait que je prévoyais souvent des sorties avec un certain Kôki Furihata, elle s’était mise à croire que je l’avais oublié. D’ailleurs … maintenant que j’y pensais … elle ne savait pas que je sortais avec lui. En effet, je préférais ne rien lui dire, et ce pour des raisons plus que suffisantes. Elle m’avait toujours vu avec mon amie d’enfance Takara Kurokawa. Hélas pour elle, nous n’étions que de simples amis d’enfance qui adoraient passer du temps ensemble et faire des conneries parfois. En bref, elle s’était toujours imaginé son fils avec une fille. Ce qui n’arrivera pas. Et ça je ne pouvais le lui dire. Peur de la décevoir ? Non pas vraiment. Je dirais plutôt qu’elle était un peu homophobe. Une fois dans une émission de télévision qui informait sur l’homosexualité, elle s’était mise à me dire « Et bien, heureusement que ça te prend pas à toi ! Comment deux personnes du même sexe peuvent s’aimer ?! », et tout cela d’un air un peu dégoûté. Vous comprenez mieux maintenant.

Mais bon, il fallait bien qu’elle le sache un jour mais pas encore maintenant. Non, je n’étais pas suffisamment prêt à l’affronter. Qui sait ? Elle serait capable de me jeter à la porte haha …

Je le vis détourner le regard. Et merde ! J’avais encore fait une boulette… Hélas ce n’était que le vérité, Après tout avec un surnom pareil, on aurait dit qu’il me trouvait vraiment stupide. Et venant de la part de mon petit-ami je détestais cette idée.

-Le parc ? Très bonne idée ! Ça nous fera genre une promenade digestive !

Je lui murmurai par la suite, un peu rouge :

-Et …on pourra … se faire des câlins à l’abri des regards…

Par la suite, on nous apporta nos plats nous souhaitant un bon appétit. Je remerciai aussitôt les serveurs, et plongea mon regard dans l’assiette puis vers Kôki. A la bouffe !
Sans un mot, je commençais ma commande, lâchant quelques « Mmmh » de temps en temps tellement cela était délicieux. Par la même occasion, de peur que ça refroidisse, je mangeai rapidement ne prenant même pas la peine d’observer mon copain. Mais, par manque d’affection, je redressai ma tête et attrapa le menu de mes grandes mains. Un baiser, juste un j’en avais réellement besoin.

Je n’en avais strictement rien à faire si on nous voyait. Pourquoi ? Parce que j’étais pour le fait que les homosexuels se montrent un petit peu, même si là j’avais décidé de cacher. La crainte d’être virés et de ne plus pouvoir y revenir avec mes potes de basket sûrement. Je crois que nous en avions tous les deux eut envie, car je lu dans le regard de mon partenaire un désir profond enfouit revenir à la surface. L’absence de ses rires, sa voix, ses pleurs lorsqu’il était heureux, et même …son corps m’avaient terriblement fait souffrir. Pourquoi nous étudions dans des lycées différents, pourquoi ? Je n’avais qu’une envie, c’était celle de vivre avec lui pour le restant de mes jours. Oui je sais à 17 ans se dire ça paraît absurde, mais pour moi Kôki fut un véritable coup de foudre. Et à présent, je ne me voyais plus vivre sans lui.

-T’as failli le dire, mais tu t’es bien rattrapé ! , lui dis-je calmement avec un petit sourire. Non … je n’ai jamais peur si c’est pour te montrer que je t’aime, et ce même s’il y a foule. Tu n’as même pas idée de combien ça m’a manqué … Je meurs d’envie de te prendre dans mes bras, mais là je vais quand même éviter…

Ce qu’il était mignon en réagissant comme cela. S’il continuait j’allais craquer c’était certain ! Je rigolai donc légèrement, prenant le soin de poser rapidement ma main sur la sienne. Ses petits gestes pouvaient sembler être rien, cependant pour nous c’était tout. Retirant mon membre, je vins reposer ce dernier sur ma fourchette afin de finir mon plat.

-En fait … tu te souviens de quand nous nous sommes rencontrés pour la première fois ? Ou encore celle où … on s’est dit « Je t’aime » ? , lui demandais-je un peu gêné.

Je voulais faire la conversation, et revenir sur le passé me semblait plutôt pas mal. Histoire de voir si mon petit-ami n’avait rien oublier de tout cela. Je le regardai donc, attendant une réponse de sa part.