Découverte fortuite [pv Allie Smith]

Samedi matin, un réveil sonne en boucle depuis au moins dix minutes, c'est le tien, tu ne te souviens même pas de l'avoir mis. Tu frappes un grand coup dedans, faisant échouer l'objet aux sols, en grommelant dans tes dents des insultes contre cette chose qui a osé te réveiller.
Tu reposes ta tête dans ton coussin laissant lentement le sommeil de prendre dans ses bras, quand un souvenir passe en coup de vent dans ta tête, la raison de ton réveil, aujourd'hui tu avais décidé de t'entraîner sur tes bases. Comment avais-tu pu oublier ça !
Tu finis par t'enlever de la chaleur de ton lit douillé, donnant de grands coups de pied dans ta couette, tu sors de ta chambre, direction la cuisine où ton petit-déjeuner t'attend, fumant encore, tu regardes l'heure se trouvant sur le micro-onde à ta droite, l'heure que tu y vois te fais avaler de travers ton café, tu tousses puis engloutis des cinq tartines de Nutella et ton café pour prendre rapidement la direction de la salle de bain où tu te jettes sous le jet d'eau chaude. Tu te speed jusqu'au moment où tu te rappelles que tu t'entraînes seule aujourd'hui tu finis donc par ralentir un peu le rythme.
Tu finis par sortir de sous la douche, t'habiller de ton éternelle survêtement, tu récupères ton sac dans ta chambre, pour enfin sortir de chez toi. Tu te diriges vers le terrain non loin de chez toi.

Ton entraînement se déroule particulièrement bien, tu n'as raté que quelques paniers, certes ça pourrait être mieux et ça doit l'être, mais pour des tirs loin, dont tu n'as pas l'habitude de pratiquer, tu en es plutôt fière.
Tu regardes ta montre qui annonce douze heures trente, tu as encore le temps pour un ou deux lancers, tu retournes aux centres du terrain regardant fixement l'arceau, tu fais rebondir dans un rythme soutenu le ballon, avant de t'élancer rapidement vers l'avant, t'arrêtant net avant la ligne des trois points et le lancee, celui-ci de glisse des mains et va finir sa course à côté de l'arceau. Tu vas le récupérer, regardant son état et tu le découvres très abîmés. Tu décides donc qu'il était peut-être temps d'aller t'en acheter un. Tu files récupérer ton sac et te diriges dans un pas soutenu en direction de chez toi pour prendre une douche et un petit casse-croute puis tu te diriges vers le magasin de sport.

Tu rentres dans le magasin, tu te diriges directement vers le stand des ballons, mais une vision te stop, tu vois des mecs pousser un jeune homme dans les cabines d'essayage pas besoin de se demander ce qu'ils comptent lui faire, ils ne vont sûrement pas pour lui apprendre à faire du tricot ! Tu les suis, tu les vois le pousser dans une cabine, la colère monte en toi, tu t'avances jusqu'à la cabine, tire sur le rideau et te racle la gorge avant de leur lancer un avertissement.
« Dégagez ! Où vous allez comprendre ce que c'est que d'avoir mal ! » Les mecs te regardent de la tête au pied, mais en voyant quelque personne, dans ton dos, vous regarde, ils s'en vont en oubliant pas de te lancer un regard noir, tu les ignores admirablement en te tournant vers l'homme aux cheveux rouges, tu lui tends la main en lui demandant « Ca va aller ? » Il est pas mal amoché, tu es arrivé un peu trop tard.

Le jeune homme tente de se relever tout seul, mais retombe tout de suite, tu formules l'hypothèse que ça doit être dû à la douleur, c'est vrai qu'il a l'air pas mal amoché et tu remarques que certain de ces ecchymoses ne sont pas dû qu'à aujourd'hui. Depuis combien de temps est-ce que ce mec se fait tabasser, tu sens une colère noire s'emparer de toi, tu n'aimes pas que des plus costaud s'en prenne à des plus faibles.
Tu lui tends un peu plus ta main, mais il fait quelque chose qui te surprend énormément, lorsqu'il voit ta main s'approcher de lui instinctivement il se couvre le visage et le torse à l'aide de ses bras. Pour le rassurer un sourire apparait sur ton doux visage et tout en le rassurant.

« Ne t'inquiète pas je ne te ferais aucun mal, ne t'en fais pas. » dis-tu, d'une voix assez douce, que tu n'as plus vraiment l'habitude d'utiliser.

Son regard se lève vers toi et il finit par te prendre la main, tu le tires à toi en essayant de ne pas trop le faire forcer sur ses blessures les plus douloureuses. Une fois debout il te remercie d'un signe de tête et s'éloigne vers les paires de basket en se tenant les côtes. Tu te demandes ce qu'il peut bien faire, c'est vrai, dans cette situation le mieux est d'aller à l'hôpital, de simples pansements ne vont en rien soigner les plaies qu'il a.

Tu  continues de le regarder de loin, te demandant si tu devais t'en mêler ou pas. Le rouge continu de regarder les chaussures, il finit par prendre quelques paires et se dirige vers un des bancs pour les essayer. Tu décides enfin de faire quelques choses, il ne peut vraiment pas faire comme si rien ne venait de se passer. Tu te diriges donc vers lui, les mains dans les poches, tu te postes en face de lui. Tu te penches en avant pour être à sa taille.

« Tu ne devrais pas aller à l'hôpital où simplement aller voir un médecin ? » lui demandes-tu. Ton regard se pose sur son ventre, « Ce n'est pas avec de simples pansements que ça va se soigner. » rajoutes-tu. Tu lui tends une nouvelle fois la main en lui souriant comme il y a quelques minutes dans la cabine d'essayage. « Je viendrai avec toi, tu n'as pas à t'inquiéter je ne te ferais aucun mal. »

Tu sens des regards dans ton dos et murmures, sûrement des clients qui n’ont même pas eu le courage de venir aider un de leur semblable, cela t’énerve affreusement, tu aimerais bien aller les voir et leur dire leurs quatre vérités à ses lâches. Il n’y a eu que toi pour venir à son aide, que toi pour affronter des idiots et maintenant les lâches osaient parler dans ton dos de tout ça. Tu aimerais tellement te retourner et lancer des regardes noirs par-ci par-là pour leur faire comprendre d’aller voir ailleurs.

Tu reportes ton attention sur le rouge, dont tu ne connais toujours pas le nom et qui n’a pas encore prononcer un seul mot, il est peut-être muet, et toi qui ne comprend pas le langage des signes tu te demandes comment tu vas faire pour le comprendre, mais ce n’est pas sûre qu’il soit muet il a, peut-être, seulement pas envie de te parler ou il a fait vœux de silence. Le jeune homme essayer tranquillement des paires de chaussure comme si rien ne venait de se passer, comme si tu venais de rêver de tout ça, et pourtant ce n’est pas le cas, enfin ça ne peut pas l’être.

Tu allais finir par laisser tomber toute cette histoire mais il te répond enfin d’un ton qui est sans appel, qui te montre que tu ne dois pas essayer de lui faire changer d’avis, ce n’est pas ce que tu veux, tu ne veux pas le forcer à quelques choses qui ne veut pas faire.

«  Ah et euh… Pourquoi ça ? Si ce n’est pas trop indiscret. » Fais-tu sous la surprise.

Cet homme est vraiment…étrange, si on peut dire ça ainsi. Qui ne voudrait pas aller à l’hôpital après s’être fait tabasser par des hommes et surtout lorsqu’on est blessé, mais on chacun à ces raisons de ne pas faire quelques choses, c’est pour cette raison que tu n’attends pas vraiment de réponse à ta question.

Il y a tout de même des choses qui te chagrinent, pourquoi ces types se sont pris à lui sans aucune raison apparente ? Peut-être qu’ils se connaissaient, mais surtout pourquoi le rouge ne s’est-il pas défendu, certes comparaît au nigaud il n’était pas bien costaud, mais il devait bien savoir rendre les coups. Toutes ses questions qui vont rester sans réponse te donne mal à la tête.

« Dis-moi tu les connaissais ses types ? Ceux qui sont venus te tabasser. » Dis-tu en te rendant compte, un peu trop tard, que de un tu venais de parler à voix haute et de deux que de tout façon tout ceci ne te regarde absolument pas « Arfff excuse moi je ne me rends pas compte, mais je dois sûrement d’emmerder avec toutes mes questions plus débiles les unes que les autres. Si ça te dérange dis le moi et je te laisserai. » Rajoutes-tu avant de te présenter avec un petit sourire sur les lèvres, « Au faite je m’appelle Allie. »

Même si tu es inquiète pour lui tu n’es pas le genre de fille à rester lorsque cela fait chier la personne en face, tu es prête à aider mais pas à ce point-là. Tu attends donc la réponse à ta question pour savoir si tu rentres chez toi ou si tu restes avec le jeune homme jusqu’à ce que tu sois sûre qu’il aille bien. Tu sais même pertinemment que tu ferais mieux de le laisser seul tu fais que le déranger avec tes questions.

C’était ses sempaïs qui lui ont fait ça, mais comment des sempais peuvent-t-ils faire ça ? Normalement un sempai est là pour t’aider pas pour t’enfoncer en te tabassant. Ton énervement monte encore d’un cran, il va vraiment falloir que tu te calmes.
Et s’il ne veut pas aller à l’hôpital c’est pour les frais médicaux ? C’est vrai que ce n’est pas donné, mais c’est tout de même important de se faire soigner non ? Tu ne connais rien de lui, de sa situation familiale tu ne dois pas tirer de conclusion hâtive. Tu oublis donc toutes ses questions avant que tu ne les poses sans t’en rendre compte et de concentre sur tout à fait autre chose : il n’est pas muet, il n’a pas non plus fait le vœu de silence, il vient de te parler sans pour autant te donner un nom. Tu vas lui poser la question quand tu le vois s’éloigner de toi, se dirigeant vers la caisse pour, sûrement, payer ses achats.

Tu l’embêter réellement alors, il vient juste de te le prouver en partant, tu te tapes la tête, tu es vraiment trop curieuse ma parole, mais ce n’est sans compter sur ton ancien interlocuteur qui reviens vers toi. Il se poste devant toi et te fixe du regard, ce qui te fait le regarder avec un étonnement non dissimulé cependant tu attends que l’homme en face de toi parle. Ce qu’il fait rapidement en te donnant juste son nom. Tu lui souris en lui tendant la main tout en lui lançant un « Enchanté » . C’est à ce moment qu’une idée germe dans ton esprit, tu attrapes la main de Mamiya et le tire à ta suite pour vous diriger devant une pharmacie, un fois devant tu te stoppes lui lâche la main.

« Peux-tu m’attendre ici s’il-te-plaît ? Je n’en ai pas pour longtemps » dis-tu sans lui laisser le temps de répondre tu rentres dans la pharmacie et achètes de quoi pouvoir lui soigner ses ecchymoses.

Un fois avoir achetés tout le nécessaire tu ressors de la boutique en priant entièrement que Mamiya t’es bien attendu comme tu lui avait demandé, en le voyant un sourire ‘affiche sur tes lèvres, tu lui reprends la main et le tire une nouvelle fois sur un des bancs non loin. Tu t’assoies dessus et tu finis par lui tendre tout ce que tu venais d’acheter.

« Tiens c’est quelques petits trucs qui vont soigner tes ecchymoses et autre petit bobo. Tu n’as pas intérêt à rechigner à les prendre » affirmes-tu avant de faire une petite pause « On va dire que c’est un petit cadeau pour toi, tu es d’accord ? »

Encore une fois un sourire illumine ton visage, c’est bien la première fois depuis longtemps, depuis que tu es arrivée pour être exactement, que tu te comportes aussi gentiment avec quelqu’un.

Lorsque Kato prend tes « petits cadeaux » tu es vraiment contente, tu avais vraiment peur qu’il ne les prenne pas, après tout ça ne te regarde pas vraiment ce qu’il fait ou non. Encore si vous étiez amis ou si vous vous connaissiez depuis longtemps là ça pourrait passer, mais ici il est question d’aucune des deux hypothèses. Tu ne la rencontré que depuis une heure, grand maximum et tu ne connais encore pas assez de chose sur l’homme en face de toi pour que vous soyez amis. Enfin tout ça pour dire que tu es contente qu’il accepte aussi facilement, tu étais même déjà prête à parlementer avec lui pour le faire céder.
D’ailleurs dès que Kato prend son cadeau, il enlève son t-shirt tu comprends tout de suite que c’est pour se soigner. Il fait ça en plein rue devant pleins de passants, toi qui croyais que les japonais étaient pudiques c’est un de tes stéréotypes qui vient de se faire briser par le rouge.
Tu détournes les yeux, non pas parce que tu es gêné par ce que tu vois, avec ton frère ainé tu en as vu d’autre, mais tu détournes les yeux pour ne pas le gêner lui.
Mais tu ne peux pas t’empêcher de jeter des petits coups d’œil et ce que tu vois du coin de l’œil, te perturbes légèrement. De nombreux ecchymoses et autres pare son ventre, ça doit vraiment faire longtemps qu’il doit se faire rouer de coups par ses aînés.
Finalement il te remercie pour ce que tu viens de lui acheter, pour toi cet achat n’est pas grand-chose.

« De rien ce n’est vraiment pas grand-chose » tu te tais laissant un blanc s’installer avant qu’encore une fois tes mots devance tes pensées « Hmm, tu ne parles pas beaucoup toi ! Dis tu n’as pas fait le serment du silence, hein ? Ce serait bête que tu l’ais fait et que depuis tout à l’heure je te force à parler. » Tu termines ta phrase par un petit rire, face à la stupidité que tu viens de dire.

Tu es encore tourné vers ce sujet, mais c’est assez bizarre pour toi qui a l’habitude à des personnes qui parlent énormément de tomber sur une personne qui ne parle pratiquement pas.
Lui laissant le temps de répondre à ta question tu portes ton regard sur les passants qui passe juste devant vous, vous regardant bizarrement. Tu ne vois pas du tout en quoi tout ceci est bizarre, il est seulement en train de se soigner. Ils t’énervent tous à vous regarder ainsi, tu leur lances donc des regards noirs à ceux qui vous regarde un peu trop longtemps. Pour te changer les idées, tu décides de trouver un sujet sur lequel vous pourriez discuter. Tu te rappelles des baskets qu’il vient tout juste d’acheter, pourquoi ne pas parler de ça.

« Tu aimes le basket ? » Des baskets ne sont pas fait que pour le basket, tu te traites mentalement d’idiote avant de reprendre « Ou peut-être le foot ? Ou un tout autre sport ? »

Tu te tais puis te tournes finalement vers lui prenant le tube de pommade des mains avec un « Attend laisse-moi faire » Tu lui laisses même pas le temps de répondre que tu appliques doucement la pommade sur ses ecchymoses ayant l’habitude de soigner les bobos de ton grand-frère quand ce dernier se blessait.

Tu pousses un soupir de soulagement quand il t’apprend que non tu ne le forces pas à te parler, il est simplement timide. La timidité est quelque chose que tu connais assez bien, quand tu étais enfant tu étais très timide, mais tu as finalement réussi à d’ouvrir aux autres.
On peut dire que tu as laissé tomber ta timidité pour un caractère assez dur enfin tu n’es pas un monstre non plus. Même si pour certaine personne tu es tout comme, même pire qu'un monstre.
Il ne dit rien quand tu lui prends la pommade te laissant même faire là aussi sans rien dire. Tu es contente de pouvoir quelque chose de plus pour lui. Tu fais extrêmement attention à ne pas lui faire trop mal, faisant attention aux mouvements de ses muscles qui se contractent sous la douleur, faisant ton touché aussi doux que la caresse d’une plume.

Une fois que tu as terminé de lui passer la pommade de partout sur son torse et même sur sa joue où des bleus persistaient, tu refermes le tube le remettant ensuite dans le sac en plastique avant de lui tendre son t-shirt pour qu’il puisse le remettre sur son dos.

« Voilà terminé, tu peux remettre ton t-shirt. »

Tu avais raison les chaussures qu’il vient d’acheter son bien pour le basket, tu ne peux, bien sûre, pas retenir un flot de question franchir tes lèvres, Kato doit avoir maintenant l’habitude vu que depuis le début tu n’arrêtes pas de le harceler avec une tonne de question. Un peu plus ou un peu moins, avec toi il n’y a pas de différence.

« Tu joues au basket, sérieux ? Dans qu’elle lycée ? Et tu joues à quel poste ? »

En même temps ça te fait réellement plaisir d’être tombé sur une personne qui joue au basket, c’est un coup de chance, le basket au Japon n’est pas une chose aussi bien évolué que la d’où tu viens, mais il y a tout de même, rien qu’au niveau collégial, il y a un bon niveau. Tu attends, les yeux pleins de petites étoiles la réponse à ta question, en espérant qu’il réussisse à un peu s’ouvrir, pas au point qu’il te raconte toute sa vie, mais que vous puissiez sympathiser et devenir ami, deux personnes qui aiment le basket ne peut que bien s’entendre, non ? A bien y réfléchir non ce n’est pas une obligation, de plus pour toi c’est loin d’être le cas. Enfin tu espères tout de même qu’avec lui tu pourras le compter comme un de tes amis.

Et peut-être que vous pourrez jouer en one-on-one, pour s’amuser ou non, mais ça te fera une sorte d’entraînement de plus et pour lui ça fera exactement la même chose.  

Spoiler:

Quand tu finis enfin de lui appliquer la pommade, le rouge, remet rapidement son t-shirt l'air un peu gêné, vu que le rouge prenait place sur ses joues, ce qui te fait sourire, il ne faut pas qu'il soit gêné tu en as vu d'autre, combien d'hommes jouent torse nu au street basket, un grand nombre.

« Tu sais, tu n'as pas à être gêné j'ai vu pas mal d'hommes torse nu avant toi » Tu laisses un petit sourire franchir tes lèvres. « D'où je viens c'est comme un sport national d'être à moitié à poil.»

Sa gêne disparut une fois qu'il a remis son t-shirt, mais il ne pose pas son regard sur toi, il préfère regarder sa nouvelle paire de chaussure. Ca ne te dérange pas plus que ça, l'écoutant plutôt répondre à ta dernière question. Yosen ? C'est où ça ? Et s'il est en première année il a que seize ans donc il est plus jeune que toi.

« Oula je ne vois pas où ça se trouve Yosen » Tu esquisses un petit sourire d'excuse. Tu ne connais pas grand-chose sur les villes du Japon venant d'arriver il y a pas si longtemps, tu ne connais même pas, encore, tous les quartiers qui composent la capitale donc savoir où se trouve un lycée même si ce n'est pas la première fois que tu en entends parler vu que c'est un des lycées contre qui tu devras te battre à la Winter Cup pour arriver en final, car oui tu es sûre d'arriver en finale.

« Tu joues au poste d'arrière, tu dois donc être doué pour les paniers à trois points ?» Toi qui essaies d'améliorer tes paniers à trois points, il peut peut-être d'aider à apprendre à en faire, enfin s'il est talentueux dans ce domaine, mais tu n'en doutes pas, il y a quelques choses chez lui qui te prouve qu'il en a. Dommage que tu n'aies pas de ballon sur toi autrement tu lui aurais bien proposé un petit one on one pour te prouver ce que tu penses, mais tu n'en as pas, tu soupires.

Tu regardes autour de vous, tu en avais un peu marre de rester assisse sur ce banc à le prendre des regards interrogateurs en pleine face. Tu reposes ton regard sur le rouge, lui proposant de bouger.

« Dis-moi est-ce que ça ne te dirait pas te marcher un peu » Tu te lèves du banc et fait quelques pas « Au faite moi aussi je joue au basket je suis au lycée de Seirin et je joue en tant que meneuse »

Il ne t'a peut-être pas posé la question, mais tu préfères tout de même de lui en informer. On ne sait jamais peut-être qu'il voulait le savoir, mais il est trop timide pour te le demander ou peut-être qu'il en a rien à faire et que tu es en train de le déranger alors qu'il aimerait bien partir et comme il est timide il n'ose pas te le dire. Après ces réflexions tu te tapes, discrètement, la tape, qu'est-ce que tu peux être bête parfois.

« Dis-moi, je ne te dérange pas trop avec toutes mes questions et mon incrustation dans ta vie ? Parce que si c'est le cas dit le moi et j'arrêterais. Je ne veux pas t'embêter je veux seulement d'aider ? » Tu ne peux pas vraiment dire que tout ce que tu as fait pour lui c'est pour l'aider, parce que le faire répondre à tes questions ne sont pas vraiment quelque chose qui l'aide, c'était plus pour ta personne que pour lui.

Spoiler:

La préfecture d'Akita, mais c'est où ça !? Voilà la seule chose à quoi tu penses, comme dis plus haut tu n'y connais vraiment rien, en rentrant il va falloir que tu regardes un plan pour savoir où c'est. Tu te tournes vers Kato lui faisant un petit sourire désolé, « Je ne vois toujours pas, excuse-moi je suis arrivées il n'y a pas longtemps. » Mais en tout cas tu comprends que ce n'est pas la porte d'à côté, oui même si tu ne connais pas grand-chose tu sais que ce n'est pas vraiment dans les alentours.

Il finit par accepter de marcher un peu avec toi en restant silencieux il se lève seulement du banc pour me rejoindre. Nous commençons à marcher l'un à côté de l'autre dans un silence qui est loin d'être pesant il est même assez agréable.

Qu'est-ce que ça te fait du bien de te dégourdir les jambes. Tu détestes rester assisse, tu es vraiment trop énergique d'après des parents, enfin ils ont raison tu ne tiens jamais en place enfin sauf le matin où tu as des envies de faire de grande grasse matinée.

Tu te concentres sur Kato qui répond à ta dernière question en sortant un ballon en te disant qu'il pensait à « ça » et tu comprends directement qu'il pense au basket. Bizarrement toi aussi tu penses à ça, de toute façon tu penses toujours au basket. Tu manges basket, tu vis basket, on va dire que c'est tout à fait logique avec un père entraîneur de basket difficile de ne pas parler une fois dans la semaine de ce sport.

Tu te stoppes, s'il pensait au basket tu peux toujours lui demander de jouer avec toi après tout il pense au basket, tu ne penses pas qu'il va refuser.

« Dis ça te dirait qu'on se fasse un petit one on one ? Ou tout simplement voir de quoi l'autre est capable ? Y a un terrain de street pas loin, ce serait marrant de voir ce que chacun vaut. Enfin sauf si tu as peur de te battre contre une fille» Dis-tu seulement pour le taquiner, même si tu n'as pas la bonne tenue ça te fera du bien de jouer, ce n'est pas comme si tu étais sur un terrain il y a même pas deux heures. Tu te remets en marche levant la tête vers le soleil mettant ses mains derrières le crâne « Et puis si tu es fort pour les paniers à trois points tu pourrais me montrer ta technique j'aimerais bien améliorer la mienne, mais la personne avec qui je m'entraîne normalement n'est pas un as pour les tirs de loin. Donc si tu peux m'aider ce serait génial »

Tu finis par le regarder un joignant les mains devant toi comme si tu le suppliais d'accepter ta proposition enfin ce n'est pas comme si tu le suppliais, tu le supplies d'accepter ta proposition, car les paniers à trois points sont la seule méthode que tu as trouvé pour contrer la défense de Kaijo.

Spoiler:

Kato te donne l'impression de chercher quelque chose en tournant la tête dans un mouvement de droite à gauche et en répétant ce geste plusieurs fois d'affilés, mais après avoir croisé un panneau publicitaire il se calme. Encore une fois, c'est étrange pour toi, te demandant si c'est parce que tu n'es pas habitué aux japonais qu'l te donne cette impression d'être étrange même si ça ne pouvait pas être ça puisque tous les hommes étaient identiques, non ? Enfin ce n'est pas vraiment le moment de disserter sur un sujet de philo, non c'est plutôt le moment de jouer.

Tu attends toujours la réponse pour ton petit entraînement personnel, en espérant encore et toujours qu'il accepte, ce serait tellement bien pour les matchs si tu avais une nouvelle corde à ton arc. Enfin s'il sait faire des paniers à trois points, mais maintenant tu sais que oui, non il ne t'a rien dit c'est la façon dont il t'a regardé qui te l'a fait deviner. C'est simple pendant tout le temps où tu lui as parlé il a regardé devant lui sans jamais poser un regard sur toi, mais quand tu as parlé des trois points il a vite tourné le regard dans ta direction tu en as déduit qu'il savait en faire. Tu sais que c'est tiré par les cheveux.

Il finit par accepter ta proposition si toi aussi tu lui apprends quelques choses en retour. Qu'est-ce que tu vas bien pouvoir lui apprendre, tu n'as pas de spécificité propre à part peut-être celle de toujours choisir le meilleur plan d'attaque, ce qui fait de toi une assez bonne meneuse, non tu ne te lances pas du tout de fleurs. Au lieu de te monter la tête avec des plans sur la comète il te suffit de lui demander ce qu'il veut que tu lui apprennes, c'est aussi simple que dire bonjour.

« Non, non, je veux bien qu'on fasse ça comme ça. Tu me montres ta technique de tirer de loin et moi en retour je t'apprends ce que tu veux. Cependant, je ne sais pas vraiment ce que je peux t'apprendre je suis plutôt bonne pour tout ce qui est plan tactique, je ne veux pas dire que je ne me débrouille pas sur un terrain, mais je n'ai pas vraiment de spécificité. » Tu finis par lui faire un petit sourire avant de rajouter un « Alors qu'est-ce que je peux faire pour toi ? »

Maintenant qu'il t'a donné sa réponse tu es vraiment heureuse, une sorte de poing c'est allégé dans ta poitrine ce qui fait que tu te sens plus légère, enfin c'est tout à fait logique.

Vous continuez de marcher en direction du terrain de basket, tu as l'impression que malgré qu'il ne vienne pas vraiment de la capitale il le connaît aussi ce terrain. Enfin tu ne tardes pas trop sur cette question, car vous arrivez rapidement au lieu de votre futur affrontement ou plutôt de votre entraînement. Tu penses à une chose, il faudra, avant que vous vous sépariez, que tu lui demandes son numéro de téléphone si un jour un de vous deux voulez-vous revoir. Tu poses toutes les affaires qui peuvent te déranger pendant ce match sur un des bancs présents tout autour du terrain, que ce soit bijoux, veste, sac...

Une fois ceci fait tu te tournes vers ton nouvel ami, pour toi tu le considères maintenant comme un de tes amis, les mains sur les hanches.

« Alors, tu préfères qu'on commence par quoi ? Par ton entraînement ou le par le mien ? A toi de choisir »

Spoiler:

Pendant tout le trajet Kato garde le silence, ça ne te gêne pas plus que ça, cela faisait maintenant quelques minutes que vous vous connaissez et cette facette du jeune homme ne te dérangeais plus tu avais compris qu'il était assez timide et tu avais décidé que tu respecterais ce trait de caractère en ne le poussant pas à parler s'il en avait pas envie.

Dans un sens tu fais tout ça pour pouvoir rester en bon terme avec le jeune homme, ne voulant surtout pas le froisser et ainsi en apprendre plus sur lui. Et pour ça tu avais tout ton temps.

Une fois arrivée à destination tu lui demandes donc comment il voulait procéder, attendant toujours et encore sa réponse sur ce que tu pouvais bien lui apprendre voyant toujours pas ce que tu pourrais bien lui enseigner. Tu le regardes sortir le ballon de son sac avant qu'il ne réponde qu'il veut déjà voir ta façon de tirer avant de trouver un moyen pour t'apprendre à tirer correctement. Sans toujours répondre à ta première question. Tu finis donc par le relancer.

« D'accord et moi qu'est-ce que je peux faire pour toi ? »

Tu récupères facilement le ballon que Kato vient de te lancer. Tu te tournes vers le panier sentant le regard de Kato dans ton dos, normal qu'il te regarde il veut se faire un avis sur ta technique, mais tout de même ça te stresse un peu de te faire observer ainsi. D'habitude tu ne ressens pas cette sensation, mais habituellement vous êtes cinq sur le terrain, dix en tout si on contente l'adversaire donc tu n'as pas vraiment cette sensation qu'on ne regarde que toi ce qui se passe ici.

Tu prends une longue inspiration bien décidé à lui montrer ce que tu sais faire. Tu te positionnes correctement, pliant les genoux, tu sautes attendant que tu atteignes ton point le plus haut pour lancer.

Tu as comme l'impression que le temps passe doucement, tu vois le ballon continuer sa course jusqu'à l'anneau. Le ballon finit par terminer sa course contre l'anneau et te revenir, tu l'as raté, tu en as fait tu ne sais plus combien tout à l'heure dont plus de la moitié réussie et là, pile au moment où quelqu'un te regarde pour te dire si ta technique est correcte il faut que tu le rates, bien sûre.

Il faut voir les points positifs, si tu l'avais réussi peut-être que Kato ne t'aurait pas aidé.

Tu te tournes vers lui en haussant les épaules dans une mimique de dire excuse-moi d'avoir raté ce panier.

« Alors qu'est-ce que tu en dis ? Tu veux peut-être que je relance une fois pour que tu te fasses une meilleure idée ? »

Tu vas récupérer le ballon échoué à quelques pas de ta position attendant patiemment que le rouge te donne sa réponse.

Spoiler:

Voilà tu avais tiré au panier. Tu l'avais manqué, cela arrive à tout le monde même aux meilleurs alors ceux qui ont quelque chose à dire il se ravise. Maintenant te voilà le ballon dans les mains, que tu avais récupérée, il n'était pas revenu seule dans tes bras. Tu fais face à Kato assit sur le banc attendant patiemment qu'il te parle. Qu'il te dise ce qu'il a pensé de ton tire raté. Enfin à demi raté, s'il fallait voir les choses de façon positive on pouvait dire que rater ce panier était quelque chose béni des dieux. Oui oui à ce point. Mais c'est seulement le côté positif.

Premier lancé raté, mais il y en aura plein d'autres, beaucoup d'autres. Ça c'était une autre façon de voir. Finalement, il y en avait beaucoup.

Finalement, il répond à ta question, par d'autres questions. Une manie que tu n'aimes pas trop, enfin tu ne peux pas dire qu'il t'ait tout de suite posé les questions, il a rajouté avant qu'il voulait savoir quelques choses avant que tu ressayes de lancer.

Tu te concentres donc sur les deux questions qu'il vient de te poser. A quoi tu pensais et comment tu tires un panier à deux points. Dur questions.

Oui pour toi elles sont difficiles, pas au point d'être insurmontable, mais plutôt tu ne fais plus tellement attention à comment tu tires, c'est devenu quelque chose d'instinctif. Tu lances comme tu marches. Tu n'y penses plus ça te vient comme ça.

Et pour la première question et bien il est vraiment difficile de savoir à quoi tu penses. Il y a tellement de choses qui se bouscule dans ta tête, mais peut-être ta principale pensée est de mettre ce panier pour la survie de ton équipe. Tu exagères un chouia, mais tu n'en penses pas moins. Ou peut-être c'est à cause du chahut qu'il y a dans ta tête que tu n'arrives pas à tirer.

Tu finis par exprimer tes pensées à voix haute. « Il y a tellement de choses qui se bouscule dans ma tête que je ne peux pas vraiment te dire à quoi je pense réellement. Je suppose que je me dis que si je n'arrive pas à maitriser les paniers à trois points on aura du mal à la winter cup. Ensuite, pour ce qui est des paniers à deux points je ne peux pas vraiment t'expliquer comment je tire c'est devenu tellement naturel que je ne pense plus à la façon dont il vaut que je m'y prenne pour arriver à le mettre dedans. » Tu commences à faire rebondir le ballon au sol « Donc une petite démonstration vaut mieux que tous les mots du monde. »

Tu commences à courir direction le panier et une fois assez proche de l'arceau tu sautes et lances le ballon qui rebondit contre le panier avant de rentrer te faisant marquer deux points. Pas de dunk pour toi étant beaucoup trop petite. Tu récupères une nouvelle fois le ballon avant de te tourner encore une fois, là aussi, vers Kato pour lui demander ce qu'il en pense.

« Alors, tu en penses quoi ? Je peux m'améliorer dans les tirs à trois points en continuant de tirer ainsi ou il faut que je change quelque chose ? »

Cet homme est la providence de Dieu. Grâce à lui tu vas pouvoir améliorer ta technique.

Spoiler:

L'homme en face de toi était plutôt poli. Il t'écoute sans jamais t'interrompre, ce qui est vraiment très respectueux, mais qui te perturbe un petit peu. Enfin je pense que tu l'as assez répété aujourd'hui. Après ta petite démonstration tu attends patiemment qu'il te réponde. C'est bizarre comme tout peux vite changer en une simple journée. Il y a même pas une heure tu lui sauvais la vie, on ne peut pas vraiment dire que tu lui sauvais vraiment la vie, mais tu l'as fortement aidé. Et maintenant c'était lui qui est en train de t'aider, en te sauvant littéralement la vie. Si tu réussis ça fera un atout de plus dans la manche de Seirin.

Quand finalement il reprend la parole, tu te concentres sur ce qu'il dit comme si tu bois ses paroles. Ce qu'il te dit te surprend un peu tout de même. Pas la première partie sur le fait que tu puissesencore t'améliorer, mais plus sur la seconde.

Il veut faire un one on one contre toi. Tu souris. C'est vrai que ça te dit bien de faire un petit match, en tout amitié, contre lui. Le tout en faisant très attention, car tu ne connais pas encore son niveau. Tu ne vas pas souvent voir les matchs des hommes préférant t'entraîner. Sauf ceux de Seirin quand il joue à domicile. Avant d'accepter, car oui tu vas accepter. Tu décides de le taquiner un peu même si tu ne sais pas comment il va le prendre. Tu espères qu'il ne va pas le prendre trop mal. Que cela ne va pas blesser son égo, tu ne sais pas vraiment encore jusqu'où tu peux aller avec lui.

« Tu es sûre de vouloir vraiment jouer contre moi ? » Ce n'est pas vraiment une question, mais plutôt une sorte de purs défis. Oui toi Allie Smith tu défiais Kato Mamiya. Autant profiter de ton entraînement pour voir ce que valait l'autre. Et puis ça te permettrait de revoir un peu les bases que tu n'as pas la possibilité de travailler en étant seule, puisqu'il faut être au moins deux.

A son « Je t'attends » tu décides de finalement aller te placer en face de lui. C'est donc avec autant de grâce qu'un éléphant que tu vas prendre ta place devant Kato déjà en position défensive, c'est donc à toi d'attaquer. Comme à ton habitude tu fermes les yeux pour prendre le meilleur plan d'attaque qui se présente à toi, le tout en protégeant le ballon.

Une fois le plan choisit. Tu l'appliques à la lettre. Faisant une petite feinte à droite pour finalement passer à gauche et percer la défense tu cours jusqu'au panier saute et tire. Le ballon rentre dans l'anneau. Tu viens tout juste de marquer. Tu mènes donc un panier à zéro.

Tu récupères le ballon et l'envoie à Kato tout prend son ancienne place de plaçant à ton tour dans une position défensive. Chacun son tour de tirer. « A ton tour de jouer maintenant. »

Ce petit match te vide la tête comme à chaque fois il n'y a plus que le panier, le ballon et ton adversaire qui compte le reste, tout ce qui n'est pas nécessaire tu l'effaces de ta tête. Enfin ça s'efface tout seul quand tu as le ballon en main. Tu te sens vraiment vivante.

Tu te reconcentres sur le porteur du ballon. Ce n'est pas vraiment le moment de bailler au corneille.

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