[ FUTUR ] #Bring me home in a blinding dream ϟ feat. Allie

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takara & allie

Sept ans.

C'est à la fois incroyablement long et ridiculement court, sept ans. Le temps avait parfois une bien curieuse façon de s'écouler. En sept ans, elle avait fait bien des choses. Elle avait pleuré, rit, aimé, hait. Elle avait voulu mourir, elle avait crû défaillir de bonheur. Elle avait été heureuse et malheureuse, traversant les épreuves comme elle le pouvait. Elle avait mûrit un peu, du moins l'espérait-elle.

En sept années, Takara n'avait refoulé le sol nippon qu'à deux reprises, toujours pour des durées brèves et dans la plus parfaite discrétion. Elle était revenue pour la première hospitalisation de sa mère après que celle-ci ne se soit évanouie – surmenage dire les médecins. Puis une seconde fois lorsque sa famille déménagea dans le Kansai. Toujours sans rien dire à personne, sans revoir qui que ce soit de sa connaissance.

Elle était partie c'était une enfant. Aujourd'hui elle revenait et elle espérait avoir réussi à devenir une femme.

A vrai dire, Takara serait considérée comme morte par certains de ses anciens proches que cela ne la surprendrait pas. Après son départ aux Etats-Unis pour ses études supérieures, elle avait coupé presque tout lien avec le Japon. Elle avait ses raisons de le faire, même si avec le recul et la maturité, elle regrettait d'avoir agit ainsi. C'était notamment une des raisons qui la poussait à revenir aujourd'hui. Elle avait traversé un certain nombre d'épreuves, mais aujourd'hui elle jugeait avoir atteint un équilibre relatif, qu'elle espérait stabiliser en revenant s'installer sur ses terres natales.

La jeune femme caressa d'une main tendre la tête de son fils, endormi sur ses genoux, tandis que son regard balayait les ruelles qui défilaient derrière les vitres du taxi qu'elle avait prit sitôt être sortie de l'aéroport bondé. C'était tellement étrange d'être de retour et de se dire que cette fois, c'était finalement pour de bon.

Quitter l'Amérique n'était pas facile pour autant et elle avait bien l'intention d'y retourner plus tard, ayant noué des relations fortes avec certaines personnes qu'elle avait dû quitter à regret. Mais en même temps, elle voulait élever son enfant au Japon, se rapprocher de sa famille et de sa mère malade, et revoir ses amis... surtout certains. Tête posée sur ses cuisses, Kei gémit dans son sommeil. Takara se sentit sourire.

Kei, son fils. La prunelle de ses yeux. Petit angelot aux cheveux d'ébène et aux yeux bleu-gris. Comme les Siens. La ressemblance avec son géniteur au même âge était même troublante par moment pour Takara, même si le garçon avait aussi hérité de ses traits de visage et de son caractère mitigé, à la fois doux et bouillant.

Peu de personnes connaissaient la vérité sur la conception de l'adorable enfant, car Takara veillait telle une véritable lionne sur son précieux trésor et était peu disposée à aborder cette partie de sa vie avec n'importe qui. D'ailleurs, l'une des rare personne à connaître toute l'histoire était celle-là même chez qui elle se rendait à l'heure actuelle. Mais même si ladite personne avait été prévenu par mail de son arrivée imminente et avait même accepté de l'héberger, Takara se doutait que son accueil risquait de se transformer en crise et poing dans la gueule pour elle.

La jeune femme grimaça, se disant qu'en même temps, elle l'aurait bien mérité. Il faut dire que, si au départ elle avait donné des nouvelles relativement régulières à Allie, les trois dernières années avaient été passé sous silence de la part de la japonaise, qui n'avait recontacté son amie – elle utilisait ce terme par défaut, mais était en réalité bien incapable de définir sa relation avec sa rivale d'adolescence – que récemment, suite à sa décision de revenir vivre au Japon.

Tout cela à cause de cet « incident » bien particulier qui avait bouleversé sa vie et laissé au bord du gouffre. Si ce n'était pas pour Kei d'ailleurs, Dieu seul sait si elle aurait réussi à s'en remettre. La jeune femme ferma les yeux. Ce n'était pas le moment d'y repenser. C'était du passé désormais.

Le taxi se stoppa. On était arrivée. Takara paya la course et secoua un peu l'épaule de Kei pour tenter de le réveiller, en vain. « Réveille-toi mon cœur. On est arrivé. » tenta la jeune mère d'une voix douce.

Elle ne reçu qu'un bâillement de lionceau en retour. C'était la première fois que le jeune enfant faisait un voyage aussi long et il était épuisé par cette aventure. Renonçant à le déranger – d'autant que lorsqu'il le voulait, Kei pouvait avoir le sommeil vraiment très profond – Takara chargea avec l'adresse de l'habitude le jeune garçon sur son dos, laissant sa tête reposer contre son épaule. Elle récupéra ses bagages – deux valises, voilà tout ce qu'elle rapportait de sept années d'exil en Amérique. Le reste, elle l'avait laissé à ses colocataires et proches amis, restés là-bas.

Takara s'approcha de la porte, étudiant la demeure devant laquelle elle se tenait. Au-dessus d'elle, le ciel nocturne était couvert, nuages gris sur fond noir. L'air était frais. De la buée se formait autour de sa bouche à chaque expiration. La jeune femme cligna des yeux et soupira. Elle n'y échapperait pas de toutes manières...

Son doigt écrasa la sonnette. La porte s'ouvrit. Takara se figea un instant, surprise de se retrouver face à elle après tout ce temps. Une multitude d'émotions se bousculaient actuellement à l'intérieur de la jeune femme qui ne savait que dire en retrouvant ce visage familier. Elle ne pût que grimacer un sourire hésitant.

« Salut... désolé, on aurait dû arriver plus tôt, problème de circulation. » elle ajouta, désignant d'un geste du menton l'enfant endormi sur son épaule. « Je me doute que tu meurs d'envie de me mettre une bonne droite et de me gueuler dessus pour tout ce qui s'est passé et exiger des explications, mais avant ça, tu n'aurais pas un lit de prêt ? Kei est crevé à cause du décalage, il n'en peux plus. »

Après, promis, elle lui expliquerait. Tout. Elle supportera même de se prendre une gifle, parce que ouais ok elle l'avait mérité quand même. Mais une seule, faut pas abuser non plus.

En attendant, la priorité de Takara, la même depuis plus de six ans ans d'ailleurs, c'était le bien-être de son fils.

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« Bon retour... Morveuse! »

Sept ans.

Cela allait faire sept années. Sept longues années, qu'elle t'avait abandonnée alors que vous vous étiez promis le contraire. Tu parles bien sûr d'elle, la seule à qui tu as promis de ne jamais la quitter, à Takara. Mais cette dernière n'a pas hésité à te laisser seule pour partir en Amérique.

Pendant ces sept années tu as enchaîné tous les sentiments possibles et inimaginables. Tu es passé par la tristesse, le désespoir, la joie.... Par tous les sentiments.

Beaucoup de choses ce sont produites pendant ces sept ans, tu as arrêté le basket ayant trop de travail pour devenir une brillante sage-femme, tu as presque atteint ce but il ne te reste plus qu'à devenir brillante vu que tu viens tout juste de sortir de l'université. Tes parents ont quitté le Japon il y a de cela quelques années maintenant te forçant à chercher une collocation ce qui fait que maintenant tu vis avec un jeune homme du nom de Kyo ce n'est pas facile tous les jours, mais c'est un homme plutôt sympathique.

Tu regardes une nouvelle fois l'heure, cela allait faire la trentième fois en moins de 10 minutes. Qu'est-ce que tu attends ? Tu attends tout simplement l'arrivée de celle qui avait coloré ta vie pendant deux années. Elle devait normalement arriver il y a déjà quelques heures avec une petite surprise, surprise t'étant pas vraiment destiné vu que tu la connaissais déjà.

Après être partie, la jeune femme t'a appelé et t'as tout expliqué. Elle a eu un enfant, un petit garçon qui a maintenant six ans. Et oui maintenant ce n'était plus une enfant, mais bien une adulte avec de grandes responsabilités. Même si tu espérais secrètement que ce ne soit pas vraiment le cas, qu'elle soit restée comme elle était avant de partir c'est-à-dire la femme qui en ta compagnie pouvait retomber à l'âge de quatre ans. Avant de retomber dans le silence le plus totale et ça va seulement faire quelques jours, qu'elle t'a recontactée pour te prévenir qu'elle revenait au pays et qu'elle avait besoin d'un toit. Et maintenant tu ne peux pas t'empêcher d'être excité comme une puce à l'idée de revoir la morveuse.

Maintenant tu commences à te mettre à tourner en rond dans le salon comme une lionne en cage en remerciant le ciel que Kyo soit allé se coucher ainsi il ne te voyait pas ainsi, pas aussi stressé du fait de ne pas la voir arriver.
Quand enfin la sonnette cris dans tout l'appartement tu te précipites sur la porte que tu ouvres tout aussi rapidement. Et là tu la vois, celle pour qui il t'arrivait de te lever à point d'heure seulement pour une petite partie de basket, celle avec qui tout était toujours une compétition entre vous deux, une guerre de gamines de maternelle. La voilà enfin en face de toi tenant sur son dos un petit être à la tête brune. Sous cette vision tout à fait angélique tu ne peux que te sentir défaillir. La grimace plus que le sourire qui s'affiche sur le visage de Takara te fait avoir, à toi, aussi un sourire.

Tu l'écoutes attentivement et sans un mot de ta part tu te décales sur la droite pour pouvoir la laisser rentrer dans ta demeure, enfin pas si à toi vu que tu n'en paies que la moitié, enfin ce n'est pas le moment de parler de ça. Une fois que la jeune femme entre à l'intérieur, tu la regarde un moment avant que tu fasses enfin sortir un son de ta bouche. Première phrase depuis plus sept ans.

« Allez viens je vais te montrer où tu vas dormir pendant plusieurs jours. » tu l'emmènes jusqu'à ta chambre, dans laquelle dormira, jusqu'à ce qu'ils trouvent un appartement tes deux nouveaux invités, pendant que toi tu dormiras sur le canapé du salon. La brune va devoir t'être encore une fois redevable, enfin ce n'est pas comme si c'était toi qui lui avait proposé de venir dormir chez toi au lieu de l'hôtel.

Tu restes sur le pas de la porte regardant Takara coucher son fils, la voir ainsi avec un tel instinct maternelle te fais comprendre que oui finalement Takara avait vraiment changé elle était devenue plus mature, enfin pour que tu l'avoues vraiment il fallait attendre la fin de la soirée, car oui tu as bien l'intention qu'elle te raconte tout, mais alors vraiment tout ce qui s'était passé pendant ses sept ans et connaissance Takara cela allez-vous prendre toute la soirée.

« Alors, voilà à quoi ressemble la chair de ta chair, la personne qui est devenue la plus précieuse à tes yeux ? Il te ressemble, mais alors pas du tout. » Tu ne peux pas t'empêcher de taquiner la jeune femme ça t'avait manqué. Tu te rapproches du lit regardant le petit homme brun. « Je te taquine il te ressemble beaucoup et il lui ressemble aussi beaucoup, ça doit être dur non ? » Question idiote. C'est Takara elle ne va pas t'avouer si facilement que c'était difficile pour elle et de plus à ce que tu avais compris elle était assez bien entourée dans ton pays d'origine.

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takara & allie

Déferlante. Les sentiments l’assaillissent et l'envahissent comme un océan dans lequel Takara s'enfonce sans pouvoir lutter. Allie. Allie est là, devant elle, pour de vrai. Ce n'est plus une chimère, ce n'est plus un vulgaire espoir à la con, un songe stupide comme lorsqu'elle rêvait la nuit de tous ces moments passés ensemble, à jouer au basket, à s'insulter, à rire… Takara repensa à cette promesse, faîte sept ans plus tôt, à quatre heures du matin et nue dans une baignoire. Son cœur se serre à ce souvenir, à la fois nostalgique et heureux.

Elles n'étaient plus ces enfants insouciantes, qui ne se préoccupaient que d'elles-même et de leur jeu compétitif sans se soucier du reste. Seules dans leur monde, voilà ce qu'elles étaient et de toutes ses forces, Takara espérait qu'Allie n'avait pas changé depuis cette époque et qu'elle resterai toujours et à jamais cette foutue rivale qui lui était indispensable. Elle en avait désespérément besoin même, bien qu'elle se doutait qu'Allie n'était pas non plus restée exactement comme avant. Sept années s'étaient écoulées pour elle aussi après tout.

Pénétrant dans l'appartement, Takara emboîta le pas à Allie. Entendre sa voix après tout ce temps, c'était tellement bon… La jeune femme ria intérieurement, on aurait dît qu'elle retrouvait l'amour de sa vie après une longue séparation, ce qui, en un sens, était un peu vrai. Les sentiments qu'elle nourrissait à l'égard de l'Américaine n'étaient pas de cet ordre certes, mais ils étaient au moins tout aussi forts.

Déposant Kei avec délicatesse sur le lit, Takara ramena les couvertures sur son petit homme, profondément endormi. Elle caressa avec une douceur qui en étonnerait certainement plus d'un les cheveux de son fils, dévorant l'enfant du regard, affamée de cette vision angélique. Kei, son fils, son sang, sa raison d'être et de se lever tous les matins. Takara embrassa le front du jeune garçon et se retourna vers Allie, sourire malicieux aux lèvres.

« C'est tout mon portrait tu veux dire, un vrai tombeur de ses dames malgré son âge. »

Et c'est qu'il savait jouer de son charme, ce petit fourbe. Depuis qu'il était bébé, les sourires de Kei et ses grands yeux innocents – enfin pas tant que ça probablement quand on sait que sa mère est Takara et qu'elle l'a élevée avec un couple d'étudiants gays – faisaient fondre littéralement le cœur de toutes, sa mère en première. Parfois elle avait même l'impression de voir Ryouta et ses admiratrices quand elle regardait les autres femmes gagatisser devant son fils – ce qui la rendait à la fois très fière et l'agaçait royalement.

Takara laissa passer quelques secondes de silence et ajouta, toujours aussi sincère et directe : « Putain, ça m'avait manqué ça aussi. »

Les piques d'Allie, les petites phrases lancées l'air de rien, malicieuses et taquines, mots d'amour qu'elles se crachaient à la gueule joyeusement, s'insultant comme elles se diraient qu'elles s'aiment. C'était la preuve qu'Allie était son Allie, la même. Et c'était foutrement rassurant.

Le regard de Takara s'assombrit légèrement alors qu'elle se redressait après une dernière caresse à l'enfant endormi. Y penser était encore douloureux, même après tout ce temps, parce qu'elle n'avait jamais complètement assumée sa décision – et que lorsqu'elle avait voulu réparer ses bêtises, elle s'était confrontée à un numéro de téléphone qui sonne dans le vide et aucune adresse à contacter.

Qu'on ne se méprenne pas. Elle n'était pas amoureuse. Enfin, dans un sens, si. Mais pas comme ça, pas comme on définit l'amour classique entre un homme et une femme. C'était très compliqué et la plupart des gens ne comprenaient généralement pas les sentiments qui la liaient au père de Kei et leur relation exacte. Mais Allie savait, Allie comprenait. Toujours.

« Oui, beaucoup… Parfois, quand je suis fatiguée, je manque même de me tromper et de dire son nom tant c'est troublant. »

La jeune femme se mordilla les lèvres. Elle n'avait pas envie d'y penser tout de suite, même si elle savait qu'elle n'échapperait pas à l'interrogatoire d'Allie, qui méritait amplement ses explications, surtout pour l'avoir accepté ainsi chez elle dès son arrivée après presque trois années de silence.

Tirant sur le col de sa chemise, Takara souffla. Elle avait chaud, d'avoir porté ces vêtements toute la journée et d'avoir dû courir partout dans les aéroports. Défaisant les boutons de son haut, elle attrapa sa valise la plus proche – elle rangerait ses affaires plus tard de toutes manières c'était l'affaire de quelques jours, le temps de trouver un boulot et un appartement – et en sorti un t-shirt léger, plus adapté.

Se contentant de se tourner pour présenter son dos à Allie, n'ayant certainement pas honte de se changer devant son amie – surtout en considérant qu'elle avait déjà prit des bains ensemble et dormit dans le même lit ; plusieurs fois même – elle ôta la chemise et s'apprêta à enfiler le t-shirt propre, quand elle réalisa que dans cette position, Allie avait une vue parfaite sur sa cicatrice. Merde. Elle lui avait pas parlé de ça, non plus.

La Kurokawa ravala sa salive. Même si elle n'avait plus de problème à exposer son épaule meurtrie et marquée à vie – cela avait toutefois prit un peu de temps pour qu'elle revendique comme une partie d'elle et de son histoire cette défiguration qui lui striait l'épaule –, elle se doutait que ça risquait de ne pas plaire à Allie et de rajouter encore une chose dont elles devaient parler.

« Ça aussi, je vais t'expliquer. Mais pas ici si tu veux bien, j'ai besoin de sortir prendre l'air. »

Quittant la chambre tout en refermant en douceur la porte pour laisser Kei dormir et rêver tranquille, Takara balaya l'appartement de son amie du regard, appréciant en silence la demeure et sa décoration, jusqu'à ce que son regard, inévitablement comme attiré comme un aimant sans qu'elle ne sache pourquoi, agrippa à cette porte.

« Tiens, t'es pas toute seule ? Tu vis avec quelqu'un ? »

Si elle avait sût… Elle n'aurait sans doute jamais dû poser cette question.

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« Bon retour... Morveuse! »

Voilà que tu te pinces pour savoir si c'est bien Takara qui est en face de toi et non pas une de ses chimères que tu as pris l'habitude de voir dans tes rêves surtout les premiers mois après son départ. Il t'arrivait même de voir ses chimères quand tu te rendais sur votre terrain de basket. Oui au final c'était votre terrain de basket vous n'alliez nulle part d'autre qu'à ce terrain de basket pour faire vos petits matchs de rivalité. Il t'arrivait quelques soirs, quand tu n'arrivais pas à dormir, d'aller lancer quelques paniers repensant à tout ce que vous aviez vécu toutes les deux. Au final ça t'empêchait encore plus de dormir.

Mais là non, tu ne rêves pas ! Elle est bien devant toi. Elle et son fils Kei.

Vos retrouvailles se passent comme tu l'as imaginé. Pas de larme, pas de rapprochement physique ou autre marque d'affection. Juste un silence et des taquineries de ta part. Tu ne peux pas faire mieux. Takara revenue, c'est aussi votre rivalité qui revient au galop. Et pour tout ce qui dise que vous êtes que des sans cœur tu n'as qu'une chose à leur dire c'est que vous ne savez pas vous comportez autrement qu'ainsi en présence de l'autre. Vous vous aimez à votre façon et personne ne pourra changer ça.

Voir ce nouveau comportement de maman poule chez sa rivale te fait sourire. Tu ne peux trouver ça qu'adorable, mais ton cœur ne peux pas s'empêcher de se serrer sous la possibilité que la morveuse ait pu changer. Quand, enfin elle répond à ta taquinerie avec son petit sourire malicieux accroché à ses lèvres t'enlèves ce fameux poids. Non elle n'a pas changé. Et dieu soit le ciel, toi aussi ça t'avait manqué.

« Ton portrait craché ? Je ne dirais pas ça, mais il y a tout de même quelques airs de ressemblance avec toi » Tu laisses passer un moment avant de rajouter « A moi aussi ça m'avait manqué »

Quand la réponse que tu n'attendais absolument pas, arrive enfin. Tu ne peux qu'ouvrir un peu la bouche sous la surprise, mais tu te reprends vite.

« Je te comprends. Tout le monde pourrait le confondre avec lui. Même si je n'ai jamais vu à quoi il ressemblait quand il était gamin. »

Tu as des tonnes de questions qui te brûlent les lèvres, mais tu te retiens. Tu ne veux pas faire l'interrogatoire d'Allie ici. Pas dans une chambre dans laquelle dors un adorable petit être. Alors, tu te retiens préférant attendre que Takara te donne une sorte de feu vert.

Quand tu vois ta rivale se mettre dos à toi, tu te doutes que c'est pour ce changé. Ce retourner ? Pourquoi faire ? Tu l'as déjà vu dans des situations pires que celle-ci. Combien de fois avez-vous pris des bains ensemble ? Dormis ensemble ? Trop de fois pour toute ce les rappeler.

Cependant, tu te figes lorsque tu aperçois une monstrueuse cicatrice sur son épaule. Cicatrice qu'elle n'avait pas avant de partir et qu'elle n'a jamais mentionné. Tu vas la questionner, mais elle te devance en te disant qu'elle t'expliquera plus tard. Tu te ravises donc et sors finalement de la chambre suivit par Takara. Mille et une question ce forme dans ta tête. Il faut impérativement que tu saches ce qui a bien pu se passer et si cela avait un rapport avec sa période silence radio.

Tu vas te diriger vers l'entrée quand Takara te pose une question. Ton regard se porte sur le point que fixe la morveuse qui n'est rien d'autre que la porte de la chambre de ton cher colocataire. Il s'y cache, ou plutôt y dors. Tu hausses tout simplement les épaules en lui répondant.

« Non je ne vis pas seule. Je vis en colocation depuis quelques années déjà. Depuis que mes parents sont retournés au pays pour être exacte. Enfin tu le connais peut-être c'est Kyo. Si ce n'est pas le cas tu feras sa connaissance demain. C'est quelqu'un d'assez sympathique. » Tu lui tournes le dos en rajoutant « Aller viens tu as beaucoup de choses à me raconter et je connais l'endroit idéale où on pourra discuter du bon vieux temps. »

Une fois à l'entrée, tu récupères tes clés et ton sac, avant de sortir prendre l'air. Direction le restaurant au coin de la rue. Ceci n'est que pour commencer la soirée après vous irez dans un bar où vous finirez la soirée à boire.

Oui ton idée comporte une belle gueule de bois demain matin, mais tu sais que c'est ce qu'a besoin la jeune maman après ces heures de voyage en avion.

Mais avant il faut remplir vos estomacs. Le trajet jusqu'au restaurant ce fait dans le silence le plus complet. Pas un de ces silences gênant, mais plutôt celui dont vous avez l'habitude. Un silence reposant avant des heures et des heures de blabla Une fois arrivée au restaurant on vous installe à une table au fond de la salle. C'est d'ailleurs à ce moment que tu décides de commencer ton interrogatoire.

« Alors, comment vas-tu depuis quoi ? Sept ans ? Ca fait long sans se voir » Non il n'est pas tout de suite question de son épaule même si ça te démangeait fortement. Mais tu lui demanderas plus tard quand elle sera un peu plus alcoolisé. Tu as trouvée une bonne idée pour la faire parler.

Une bonne idée au départ n'es jamais une bonne idée au final quand dans l'équation il y a le couple Takara/Allie et nous allons en avoir la démonstration ce soir.

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takara & allie

Un mot, un prénom, un seul. Et tout bascule dans l'esprit de Takara. La jeune femme se fige, ses pupilles s'écarquillent, son cœur s'accélère. Des vagues de souvenirs par millier viennent s'écraser sur le rivage de son esprit. Et elle reste là, bras ballants, devant cette porte close.

Kyô… pas le sien n'est-ce pas ? Cela ne peut pas être son Kyô, impossible, improbable. Les Dieux n'étaient pas ignobles et joueurs à ce point tout de même. Cela ne peut pas être vrai. Kyô… l'homme qu'elle aime tant que cet amour la dévore depuis toutes ces années, celui qu'elle n'a jamais réussi à oublier, celui qui lui a prit sa virginité, une nuit d'hiver où ils étaient seuls au monde, alors qu'elle se réfugiait dans ses bras et murmurait son nom inlassablement, le cœur au bord des lèvres... Kyô, tout simplement.

Takara se força à revenir sur terre, se concentrant sur les paroles d'Allie, chassant ces vieux souvenirs qui la harcèle. Ce n'est pas possible de que ce soit le sien, c'est que ce qu'elle se répète mentalement, les mots martelant son subconscient pour tenter de leur donner plus d'impacts. La jeune femme secoua à la tête et emboîta le pas à Allie, la rejoignant avec empressement. Elle ne la quitterai plus désormais, pas même pour quelques minutes, pas même de quelques mètres. Allie était là, pour de vrai, alors elle allait la coller comme jamais, rattrapant ce temps perdu comme elle pouvait.

Les deux femmes marchent dans les rues, Takara suivant docilement son amie, son regard fixé sur elle et non sur la ville qu'elle vient de retrouver. Un silence paisible règle entre elles, rien de dérangeant, au contraire. Simplement savourer la présence de l'autre, mettre les mots ente parenthèses le temps de quelques instants. Comme autrefois. Takara sourit doucement, se remémorant toutes ces nuits passées en compagnie d'Allie, qui savait mieux que personne calmait ses insomnies et ses angoisses nocturnes, au moyen de leur échappatoire commun, le basket.

Joue-t-elle toujours d'ailleurs ? Takara savait qu'elle avait arrêté la compétition après le lycée pour se concentrer sur ses études, mais elle se demandait s'il arrivait à Allie de toucher encore de temps à autre le ballon pour faire quelques paniers. Après son départ pour l'Amérique, était-elle retournée sur ce terrain – leur terrain, à elles et rien qu'à elles – seule ? Le cœur de Takara se serra à cette image mentale et elle secoua la tête. C'était fini désormais. Elle était là et elle ne partirai plus. Elle ne laisserai plus Allie, pas question. Et que cela plaise à l'intéressée ou non d'ailleurs.

Arrivées au restaurant, les jeunes femmes vont s'installer, au fond de la salle pour avoir un peu d'intimité. Takara regarda la carte en salivant à l'avance. La gastronomie japonaise, la vraie, lui avait manqué aussi – même si elle ne pouvait plus critiquer Allie et les hamburgers américains maintenant, vu qu'elle était devenue fan elle aussi en sept années ! Elles passèrent commande rapidement, désireuses d'avoir un peu la paix pour parler.

Allie entame l'interrogatoire et Takara sourit, à la fois amusée et nostalgique, cachée derrière son verre – d'eau pour le moment, mais la fin de la soirée risque d'être bien plus alcoolisée !

« Oui, sept ans c'est long. Même si je t'ai donné des nouvelles au début je te rappelles ! Il y a juste eut ces dernières années ou j'ai fais la morte … » elle baissa les yeux brièvement, se mordillant les lèvres. « Je vais bien. Je me suis surtout consacrée à Kei, comme tu t'en doutes. J'ai terminé mes études de journalisme et j'ai travaillé ces derniers temps pour plusieurs journaux papier en tant que reporter-photographe. Rien de très glorieux pour l'instant, mais au moins ça paye les factures. Quant au basket et bien… »

Elle se tut. Le basket oui... Takara se revoit encore, quelques jours seulement avant de recevoir son diplôme de fin d'études.

Elle avait appelé Allie au milieu de la nuit, comme à son habitude, et rien à foutre que l'autre était désormais en fac de médecine et n'avait plus les mêmes horaires qu'elle. Elle lui avait annoncé, à elle seulement, qu'elle avait été accepté dans cette Université Américaine. « Tu verras la vieille, moi j'y arriverai ! Je deviendrai joueuse pro et je reviendrai faire partie de l'équipe nationale du Japon ! », qu'elle avait déclaré.

Takara ria intérieurement. Qu'elle était naïve et stupide à l'époque ! Jeune fille pleine de rêves et d'espoirs, persuadée que le monde s'offrait à elle et s'étalait à ses pieds. Au final, rien de ce qu'elle avait prédit à l'époque ne s'était réalisé. Elle n'avait pas prévue de coucher avec son meilleur ami et de finir enceinte. Elle n'avait pas prévu de se démolir l'épaule de manière définitive, faisant définitivement une croix sur le basket de compétition.

Elle n'avait rien de tout cela, mais peu importe. Elle avait Kei, et c'était mille fois. Et puis, Takara n'avait pas renoncé à sa passion pour autant, continuant de jouer régulièrement pour le plaisir. D'autant que son fils montrait déjà un intérêt passionnel pour ce sport et adorait venir tâter le ballon avec sa mère, qui était ravie de lui enseigner déjà quelques mouvements basiques, persuadée du potentiel du jeune garçon.

« Et toi alors ? Raconte-moi un peu, tu as réussi à devenir sage-femme finalement ? » demanda Takara, changeant de sujet l'air de rien – oh elle lui parlerai, de ses échecs et de sa cicatrice, oui. Une fois qu'elles seront un peu plus détendues avec quelques verres, voilà tout.

Les commandes arrivèrent, les plats se déposent devant les deux jeunes femmes et l'estomac de Takara gronda à cet instant, lui faisant prendre conscience qu'elle était affamée. La jeune mère ria doucement et se saisit de ses baguettes, attaquant les hostilités. Un grand sourire illumina son visage.

« Oh putain, j'avais oublié comment c'était bon ! » s'exclama-t-elle, avant de réaliser qu'elle avait probablement parlé un peu trop fort. Elle grimaça un sourire d'excuses à Allie. « Désolé, mais j'ai rien mangé à part les plats dégueulasses de l'avion et à part ma propre cuisine, j'ai pas eu l'occasion de manger de la vraie cuisine nippone depuis mon départ ! »

Tout en mangeant, Takara se détendit peu à peu, la présence d'Allie et son estomac qui se remplissant l'apaisant et la mettant plus à l'aise. Les peurs de voir sa relation avec sa chère rivale chamboulée s'étaient totalement envolées désormais. Allie resterai son Allie, quoiqu'il arrive. Elle avait la preuve à l'heure actuelle et il n'en fallait pas plus pour la mettre en joie.

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Feat Taka-Chou.

« Bon retour... Morveuse! »

Tu sens le regard dans la jeune femme, mais tu ne dis tout de même rien attendant d'être à une table pour que vous puissiez vous faire face. Tu avais tellement de questions à lui poser et tellement de choses à lui, enfin surtout quelques taquineries. Une fois au restaurant, n'en pouvant plus tu poses ta première question. Une question assez simple et basique. Vaut mieux commencer doucement.

Sa réponse de laisse avec encore plus de questions, mais c'est surtout son comportement. Qu'est-ce qu'il y a bien pu se passer pendant c'est un an pour qu'elle te revienne ainsi. Elle ne te regarde plus. Son regard est figé sur la table. Tu es un peu trop loin pour pouvoir faire le même geste que dans la piscine pour la consoler. La seule chose que tu trouves c'est de coller ta jambe à la sien pour lui montrer que tu étais là. Que maintenant elle ne sera plus seule à se battre. Que tu seras là pour la soutenir et que si elle le veut tu te battras à ses côtés.

Bien entendu tu ne dis rien de tout cela à voix haute. Entre vous cela a toujours été les gestes qui prédominent que la parole. Mais si la jeune femme en face de toi ne le comprenait pas tu es prête à tout lui dire à voix haute et forte.

Tu penses à quelque chose, si elle n'est pas devenue joueuse professionnelle de basket cela veut dire que la cicatrice que tu as vu sur son épaule y est pour quelques choses. Elle n'a pas pu arrêter toute seule. Pas après la joie immense qu'elle a eu quand elle a appris qu'elle était prise à l'Université, joie que tu fusses la première à partager. Oui ce jour-là tu a été tellement heureuse pour elle, malgré le fait qu'elle t'avait appelé à une heure plus vraiment raisonnable pour la fac de médecine.

Enfin revenons à nos moutons. Si elle a été forcée d'arrêter c'est loin d'être une bonne chose. Par quoi est-ce qu'elle est passée ? Tu penses de plus en plus au fait que cette cicatrice ait bien un lien avec son moment sous silence radio. Ce qui veut dire qu'elle a plongé dans le monde atroce de l'incapacité de jouer et tu n'étais même pas là pour elle. Elle ne voulait pas de toi près d'elle à ce moment-là. Dans un sens oui ça te fait mal, mais tu peux la comprendre ce qu'elle a ressentie sans même l'avoir vécu.

Elle finit par revenir à elle en te retournant la question, mais tu préfères ne pas y répondre tout de suite. « Tu sais que c'est long une année sans nouvelle ? On peut penser à plein de scénario possible et inimaginable sur ce qu'y a bien pu se passer. Crois-moi si je te racontais les quelques scénarios qui me sont passés par la tête tu me mettrais directement à l'asile » Tu rigoles un bon coup. Quand on commence à penser que la plus jeune a pu se faire bouffer par un lion le jour d'une sortie au zoo, ou alors qu'elle s'est fait kidnapper par des êtres venus d'ailleurs. Cela prouve qu'il faut se faire enfermer ou que tu as trop regardé de film de science-fiction. D'ailleurs ton colocataire rigolait bien quand tu lui as expliqué tes théories farfelues. Maintenant qu'elle est là devant toi il n'est plus question de scénarios possible, mais bien de ce qui s'est passé réellement. Avant toute chose tu vas devoir répondre à sa question. « Et pour répondre à ta question oui je suis enfin devenu sage-femme après de nombreuses années d'efforts et de restriction » Pour la restriction tu fais référence au basket. Qu'est-ce que cela a pu te manquer de ne plus y jouer. « Maintenant il ne me reste plus qu'à devenir la meilleure dans mon domaine. Et j'aurais réalisé tous mes rêves de gosses. Enfin sauf celui d'être la princesse du monde des dragons. » Rêve assez bizarre que tu as eu après avoir regardé tu ne sais plus combien de film sur les dragons.

Le serveur vous interrompt en vous apportant vos plats. Tu le remercies d'un petit signe de tête en te concentrant sur le ventre de la morveuse qui gronde son contentement à la vue des plats tout en commençant à manger. La cuisine japonaise est maintenant devenue quelques choses que tu ne pourrais pas quitter. C'est vraiment délicieux. L'exclamation qu'elle pousse après sa première bouchée te fait rire. C'est vrai que pour quelqu'un qui critiquait la nourriture américaine elle a dû vivre avec pendant plus de sept. Un calvaire pour les fins gourmets de la cuisine japonaise. Il est temps de lancer une petite pique comme-ci rien était.

« Toi t'excuser ? » Tu rigoles « Qu'est-ce que vous avez fait de la vraie Takara ? Rendez-la nous ! » Tu éclates une nouvelle fois de rire. Tout était quasi normal. Non pas tout à fait comme avant de toute façon tu le savais, plus rien ne serait vraiment comme avant. Il y a quelque chose qui c'est rajouté à l'équation, un petit bout chou trop mignon et, maintenant, que la demoiselle est revenue tu vas prendre ce petit être sous ton aile et que Takara le veuille ou non. Et il est hors de question que tu les laisses repartir. Si elle repart ce sera avec toi dans sa valise. Tu es bien décidée à ne plus la lâcher, c'est vraiment difficile d'être loin de l'ancienne capitaine de l'équipe féminine de Kaijou. C'est que tu t'y est attachée à cette petite.

Le serveur revient avec une bouteille de Sake, offerte par la maison. C'est pour cette raison que tu adores ce restaurant. Tu remercies une nouvelle fois le serveur avant de servir une petite coupelle à ta chère rivale. Tu tends ta coupe devant toi en disant « Santé » puis tu l'avales cul sec.

Il est temps de reprendre l'interrogatoire avec une question qui te trotte dans la tête depuis qu'elle est arrivée. «Et qu'est-ce qui s'est passé pendant ces un an ? » Non tu ne veux pas encore savoir pour sa cicatrice, ce que tu veux c'est juste savoir ce qu'elle a fait.

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takara & allie

Oh oui, elle se doutait bien que le silence radio de ces récentes années n'avait pas plût à Allie. La jeune femme grimaça un sourire d'excuse à son amie, s'imaginant sans trop de mal toutes les hypothèses qui avaient pût traverser l'esprit d'Allie, laissée dans les brumes de l'incertitude tout ce temps. Takara baissa les yeux. Elle était consciente, après coup, que se murer dans ce silence et jouer les mortes n'était pas une solution qui avait dû plaire à tout le monde. Mais sur le moment, elle n'avait pas pût faire autrement...

La Kurokawa secoua la tête et sourit en sentant la jambe d'Allie se coller contre la sienne dans un geste de réconfort. Elle répliqua en lui donnant une légère secousse à l'aide de son pied, cachée sous la table. Un simple geste, qui signifiait simplement « merci ». Elle savait qu'Allie était là pour elle et elle lui en était reconnaissante.

Takara se concentra sur les paroles de son amie. Elle était contente, réellement, d'apprendre que son amie avait réussi à devenir sage-femme. C'était un de ses rêves de longue date après tout. Les plats arrivèrent juste ensuite et l'Américaine de naissance se moqua gentiment de l'empressement de l'ancienne capitaine de Kaijou lorsque celle-ci se rua littéralement sur la nourriture.

Un rire secoua à son tour les épaules de Takara. « He, c'est rude ! Je n'étais pas dépourvue du sens de la politesse à ce point quand même ! Enfin, je suppose que l'Université et le boulot m'a un peu 'disciplinée' … mais juste un peu alors ! »

Néanmoins c'était bon de rire comme avant. Elle avait l'impression de n'être jamais partie, sa relation avec Allie était inchangée, voir plus forte même. Dire qu'elle avait crû que toutes ces années d'absence et ses silences pouvaient détruire tout cela. Mais Allie l'avait attendue, fidèle au poste dès son retour. Et Takara lui en serait éternellement reconnaissante, pour être simplement restée elle-même, tout simplement.

Tout était comme avant oui … ou presque. Maintenant, il y avait également Kei à rajouter à l'équation. La jeune femme sourit doucement tout en se saisissant d'un sushi avec ses baguettes. Elle avait hâte de présenter son fils en bonne et dû forme à Allie dès demain matin – en espérant qu'elles n'auront pas trop la tête à l'envers après la soirée arrosée que les deux femmes prévoyaient pour fêter leurs retrouvailles comme il se doit. Elle était certaine que Kei allait adorer sa nouvelle « tante » et que de son côté, Allie allait certainement craquer devant la bouille d'ange de son garnement.

Le serveur revient à cet instant, apportant avec lui une petite bouteille de saké froid. Allie remplie deux coupelles à ras-bord et les deux jeunes femmes échangèrent un sourire avant de trinquer en cœur.

« Santé ! » s'exclama joyeusement Takara en avalant cul-sec.

L'alcool lui brûle légèrement la gorge en passant, mais c'est une sensation agréable cependant. Le goût est léger et fort à la fois.

Allie revint finalement à l'assaut avec ses questions. La jeune mère se racla la gorge, se doutant qu'elle ne pouvait pas repousser cet interrogatoire plus longtemps. Il faut dire que son ancienne rivale avait toujours été une acharnée, que ce soit sur les terrains ou dans la vraie vie. Au même titre qu'elle-même d'ailleurs, ce qui avait souvent donné lieu à de sacrés étincelles durant les matchs. Deux lionnes se disputant un morceau de viande, tirant chacune sur un bout et refusant de lâcher, voilà ce que les meneuse et capitaines étaient à l'époque du lycée, quand elles s'affrontaient constamment, peu importe le sujet de la compétition.

Aussi, et comme elles avaient fini de dévorer – presque littéralement dans le cas de la Kurokawa d'ailleurs mais bon sang c'était tellement bon aussi –, Takara posa ses baguettes et croisa ses bras sur la table, remplissant au passage leurs coupelles de saké de nouveau, se perdant un instant dans la contemplation du liquide alcoolisé. Elle voulait lui dire. Maintenant.

« … J'ai foiré, voilà ce qui s'est passé. Après être entré à l'Université, j'ai rejoint l'équipe féminine de basket, comme tu le sais déjà. Enfin, j'ai du mettre le sport entre parenthèse quelques temps à l'annonce de ma grossesse, mais j'ai repris presque aussitôt après. Ça marchait bien, je suis devenue membre du cinq majeur en quelques mois. C'était pas facile tous les jours, surtout compte tenue que j'étais une étrangère, mais je m'accrochai et ça me plaisais tellement. Et puis le soir après les cours et les entrainements, je retrouvai Kei à la maison et ça, pour moi, c'était vraiment le meilleur. »

Sa voix lui semblait lointaine soudain, alors qu'elle laissait les souvenirs des ces années revenir à la surface. Ce n'était pas comparable à l'équipe de Kaijo certes – elle garderait toujours chères à son cœur ses années lycées avec cette bande de bras cassées dont elle avait été la capitaine, mais qu'elle avait tant aimé. Bon sang, il faudrait qu'elle essaie de recontacter Kahei et les autres d'ailleurs, ce serait tellement bon de les revoir toutes. Après tout, elles avaient été un peu une famille pendant ces trois ans. Une famille totalement barge et qui avait mit ses nerfs à rude épreuve certes, mais tout de même, une famille.

Mais tout de même, elle avait aimé son temps passé en compagnie de « son équipe américaine », comme Takara se plaisait à surnommer parfois les filles. Elle avait d'ailleurs emporté avec elle les adresses mails de la plupart des joueuses, du moins celles dont elle était proche et qui étaient restées ses amies même après son incident. Takara releva les yeux vers Allie, faisant tourner le liquide dans sa coupe de saké, avant de l'avaler cul sec de nouveau.

« On a même remporté le tournoi Universitaire, une année. Toutefois, quelques temps plus tard lors d'un match officiel, je me suis blessée... encore une fois. Seulement ce coup-ci c'était grave. » elle tira légèrement sur la brette de son haut pour dévoiler partiellement sa cicatrice. « Et je me suis fais ça. Ma carrière s'est stoppée nette avant même de réellement commencer. Comme quoi, tous les rêves ne sont pas forcément fais pour se réaliser. »

Elle avait soufflé cette dernière phrase d'un ton légèrement amer. Oui elle avait des regrets, bien évidemment. Cependant, elle était finalement parvenue à tourner la page après cela, grâce à Kei principalement. Son petit homme était son héros, son sauveur après tout.

La Kurokawa effleura discrètement la jambe d'Allie du bout du pied, lui faisant un signe pour lui affirmer qu'elle allait bien. Elle ne voulait pas mettre mal à l'aise son amie avec ses vieilles histoires pas très drôles. Mais ça lui faisait du bien en même temps d'en parler. Elle avisa sa coupelle de saké vide, tout comme la bouteille.

« Dis, tu veux pas qu'on bouge après, histoire de poursuivre cette soirée dans un endroit, disons, plus adapté ? » souffla Takara, un sourire malicieux en coin.

L'autre devait certainement se douter de ce à quoi elle faisait allusion. Pas que le saké du restaurait était mauvais, loin de là même. Mais leurs bouteilles étaient cependant un peu trop petites au goût de la jeune femme.

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«Bon retour...Morveuse! »

Lorsque tu sens le léger mouvement de pied de la tokyoïte pour seul remerciement. Tu enlèves rapidement ta jambe de la sienne. Tu n'allais pas passer ta soirée ainsi alors qu'elle vient tout de te remercier. La seule chose qui t'a forcé à faire ce geste et bien c'est elle. Takara. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu ne l'aimes pas la voir mal. Enfin tu le sais bien, très bien même. C'est la même raison depuis plus de neuf ans. Et puis avec ces sept passés loin l'une de l'autre il fallait bien que tu rappelles, à cette idiote de Takara que tu étais toujours là pour elle et ceux malgré tout ce qui s'était passé. Une amitié indéfectible vous liez. Non tu ne te cachais plus vraiment tu étais amie avec l'ancienne meneuse et capitaine de Kaijo, mais tu n'allais pas le crier sur tous les toits. C'était plus comme un petit secret avouable seulement dans une baignoire.

Enfin maintenant il est l'heure de profiter de cette bonne nourriture avec de petites taquineries toujours aussi bien placé. Enfin pour l'instant tu es la seule, sur vous deux à lancer les hostilités. Est-ce que Takara n'est plus habitué à placer des piques bien sanglants. C'est tout de même un peu rude sanglant.

« C'est rude, mais c'est la vérité. Il y a sept ans, tu n'aurais jamais, surtout pas en ma présence, présenté des excuse seulement parce que tu as parlé un peu trop fort. L'université et le boulot ton changé, mais au final pas tant que ça. Je m'attendais à retrouver une Takara un peu plus...Bizarre ? Ouais on va dire bizarre. » Le mot bizarre est assez bien employé ici, car, une Takara qui n'est pas Takara c'est bizarre. C'est même incompréhensible

Tu te reconcentres sur ton assiette et surtout sur la coupe d'alcool que tu venais de servir en l'avalant cul sec, sentant le parcours de l'alcool brûlant dans ta gorge. Le tout en attendant que la jeune femme d'explique tout en détails ce que tu pensais que tu aurais dû lui tirer les vers du nez pour savoir la vérité. Mais non. Elle se livre du premier coup et toute seule. Sans que tu la forces à faire quoi que ce soit.

Ce qu'elle t'annonce te fait l'effet d'une bonne. Elle a merdé ? Mais on merde tous un moment c'est humain. C'est ainsi qu'on apprend la vie. Mais là. Tu trouves tellement cela injuste pour elle. Elle qui a tout donné pour jouer en pro. Voir ses rêves brisés aussi rapidement, pour une blessure dont elle va être marquée à vie autant sur sa chair qu'au mental. Malgré tout ce qu'elle t'a fait, elle ne méritait pas ça. Parfois quand le mauvais karma s'acharne on ne peut rien y faire.

« Donc mes craintes étaient belle et bien fondées. J'avais raison pour ton épaule »Tu aurais bien aimé te lever et faire la danse de la victoire, mais ce n'est pas vraiment le moment. Il y a plus important. « Mais pourquoi tu m'as rien dit ? Il te suffisait juste de me dire ce qui s'était passé au lieu de te murer dans un tel silence, qui a failli me rendre folle soit disant en passant. » Tu arrêtes ce flot de parole avant de tout de même reprendre. En sentant le pied de te rivale t'effleurer -mais c'est que vous aimez vous faire du pied ce soir- tu te ravisses aussitôt de dire ce que tu avais l'intention de dire. Tu préfères plutôt clore le sujet et passer à autre chose. « Enfin bref. Tu devais sûrement avoir de très bonne raison, mais sache que tu peux compter sur moi pour t'aider je ne te fais pas faux bond malgré tout ce que tu m'as fait subir toutes ses années. J'espère que tu as bien entendu ce que je viens de te dire, car, je ne le répèterai pas. » C'est ce que tu dis à chaque fois, mais tu finis toujours par le lui redire un jour. Donc c'est loin d'être la dernière fois que Takara entend ta petite tirade. Ça te prouve, encore une fois que rien n'a changé. Tu préfères laisser ce sujet derrière vous. Ce soir n'est pas le soir pour les mauvaises nouvelles, vous n'êtes pas là pour déprimé, mais pour vous amuser.

Tu approuves, d'un grand signe de tête, le changement d'établissement proposé par la plus jeune. Il est grand temps de passer aux choses sérieuses. Non pas que ce restaurant n'est pas bien, leur saké est délicieux, mais aujourd'hui il faut aux deux jeunes femmes quelque chose de plus fort et surtout quelque chose en plus grande quantité. Et le meilleur lieu pour trouver tout cela est ? Un bar, bonne réponse. C'est donc avec un certain élan d'enthousiasme que tu te lèves pour rejoindre un bar pas trop loin de ton appartement. On ne sait jamais si par malheur vous êtes plus que bourrée, ce sera plus simple pour rentrer, enfin tu as bien l'intention de faire boire ta rivale pour qu'elle t'avoue même les pires de ses petits secrets. Et vu que tu vas la suivre tu vas être dans le même état. Ça va être coton demain au réveil, heureusement que dernièrement tu as fait le plein d'aspirine et tout autre médicament spécialement contre les douleurs. Vive les personnes prévenantes. Ce que tu étais enfin tu ne les avais pas spécialement achetés pour cette soirée.

Après avoir payé le repas, oui c'est toi qui invite la plus jeune au restaurant c'est le rôle de tout bon aîné de payer même si tu n'as jamais vraiment pris ton rôle d'aînés au sérieux avec elle. Aujourd'hui, pour vos retrouvailles tu fais les choses correctement. Enfin. Après avoir payé vous retournez sur vos pas direction l'appartement, mais avant de tomber sur celui-ci tu fais rentrer la morveuse dans un bar.

Un bar plutôt rustique, mais c'est ce qui fait son charme. Vous vous hissez sur les chaises hautes du comptoir commandant une bouteille de Saké pour continuer dans votre lancé et au fur et mesure, tout le monde sait que cela augmentera en degré.

Après que le serveur vous a emmené une bouteille de Saké, bien plus conséquente qu'au restaurant tu décides de reprendre ton interrogatoire. Cela va devenir de plus en plus intéressant. « Alors qu'est-ce qui s'est passé d'autre de très croustillant que tu n'as pas voulu me dire au téléphone ? Un petit ami un peu trop collant ? Une révélation sur le fait que tu aimes quelqu'un au pays ? Dis-moi tout. » Oui tu veux vraiment tout savoir sinon tu n'aurais pas appelé ceci l'interrogatoire.

Tu bois cul sec la coupe de saké que tu as servis. Sentant doucement le trajet d'emprunter l'alcool dans ta gorge. C'était à la fois agréable et un désagréable. Enfin le but finalement était de désinhiber tout cela.

Pauvre client du bar ils ont choisi le mauvais jour pour venir faire la fête, car avec ces deux-là ce sera loin d'être une fête. Enfin si. Pour elles.

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takara & allie

« Bizarre ? Je suis pas spéciale à ce point tout de même, et puis regarde-toi avant de venir parler de mon comportement, la vieille ! »

'La vieille' … enfin, il était de retour. Ce surnom, cette taquinerie qui n'appartient qu'à elles seules. En effet, quiconque oserait venir traiter SA Allie de vieille femme ou de tout autre nom, et il se prenait le poing de la Kurokawa dans le nez. Elle était la seule à avoir le droit de lui parler ainsi. Un sourire étira les lèvres de Takara, qui s'était exclamée de nouveau à haute voix, attirant le regard de certains clients sur elle-même et son interlocutrice. Seulement, cette fois-ci, la jeune femme ne s'excusa nullement, trop heureuse de retrouver cette complicité taquine et malicieuse qui caractérisait sa relation avec l'Américaine assise en face d'elle.

Elle se sentait heureuse de retrouver ses marques après toutes ces années et comptait bien se rattraper et se faire pardonner son absence en reprenant ses taquineries et piques habituelles, qui avaient certainement dû manquer à Allie autant qu'à elle. Si la sage-femme voulait jouer à cela, elle pouvait compter sur sa rivale et amie de toujours pour entrer dans la danse sans se faire priver. Rien à foutre qu'elle avait bientôt vingt-cinq ans était maman, avec Allie elle avait cinq ans d'âge mental, peu importe les années passantes. Certes elles avaient mûrit tout de même c'était indéniable – heureusement pour elles d'ailleurs –, mais désormais elles étaient de nouveau réunies alors elles pouvaient bien se lâcher.

D'autant que ce soir, il n'y avait aucune responsabilité, rien d'autre que deux amies, des presque sœurs même – oui elle considérait Allie comme une sœur aînée qu'elle adorait embêter et avec qui elles se chamaillaient et s'adoraient à la fois – qui se retrouvent et passent du bon temps ensemble pour fêter cela, tout en se promettant de ne plus jamais se lâcher.

Savoir que demain, peu importe ce qui se passait cette nuit, Allie serait encore là mettait Takara en joie et elle sourit en entendant cette dernière lui promettre une chose qu'elles avaient déjà juré il y a bien longtemps.

« Je sais, et j'ai bien entendue, je ne souffre pas de surdité dû à l'âge moi ! » hop, petite pique au passage, parce qu'elle l'aime bon sang cette fille, d'une force incroyable. « D'ailleurs tu radotes grand-mère, tu m'as déjà dis tout cela … et je t'ai déjà répondu que moi aussi, tu pourras compter sur moi, toujours. » souffla la jeune femme, heureuse que l'ambiance soit redevenue si détendue et sereine entre elles, malgré sa petite révélation qui avait visiblement choquée et attristée un peu Allie.

Les deux jeunes femmes décidèrent donc de changer d'établissement, maintenant qu'elles avaient le ventre plein de nourriture il était temps de se rafraichir le gosier avec quelque chose d'un peu plus conséquent. Elles quittèrent la table et avant que Takara n'ait pût faire le geste au serveur pour payer, Allie s'en chargea à sa place. La jeune femme gonfla les joues comme une enfant boudeuse. Elle aurait voulu s'occuper de l'addition, cela lui paraissait normal après tout, mais l'autre l'avait prise de vitesse. Qu'à cela ne tienne, elle payerait la prochaine fois, pas de raisons après tout !

Sortant du restaurant, les deux demoiselles se dirigèrent vers un bar situé un peu plus loin, à quelques dizaines de minutes à pied seulement de l'appartement d'Allie, ce qui serait certainement pratique lorsqu'il faudra qu'elles rentrent plus tard – bien que si elles finissaient aussi pompettes que prévues à la fin de cette nuit, même quelques pauvres quatre cents mètres à faire pour rejoindre leurs lits risquaient d'être très intéressant à voir.

Elles s'installèrent au comptoir, se perchant sur des tabourets hauts et Takara commanda le meilleur saké, histoire de continuer sur leur lancée pour le moment. Bien que cela risquait fort de monter crescendo avec l'heure qui tourne et les esprits qui s'embrument. Takara sourit, amusée, en entendant l'inspecteur Allie poursuivre avec ses questions – l'image de son amie en tenue de policière avec des menottes lui traversa brièvement l'esprit et lui arracha un éclat de rire mental.

« Et toi alors ? T'es pas la seule à vouloir savoir ce qui s'est passé tout ce temps je te signale. T'es toujours avec Akane d'ailleurs, ou bien il en a eu assez de ton fichu caractère ? »

Simple taquinerie affectueuse, mais maintenant qu'elle était lancée Takara n'avait plus envie de s'arrêter. Et puis c'était la faute à Allie tout ça, d'abord, c'est elle qui se plaignait qu'elle était bizarre – ou bien avait-elle dit au contraire qu'elle ne l'était pas assez ? Boarf, elle ne sait plus du coup. Néanmoins, ça ne la surprendrait pas plus que cela de savoir que le blond et son amie sont toujours ensemble – contrairement à elle qui avait tout foiré avec Kyô, à cause de leur deux caractères trop forts et leur entêtement à la con.

À l'époque, ils formaient déjà un couple soudé et très beau, même si cette relation amoureuse était un parfait prétexte pour que Takara taquine sa rivale sans arrêt. N'empêche, elle avait veillé au grain sur son amie, s'assurant qu'elle avait un petit-copain bien sur tous les plans. Après tout, si quelqu'un voulait lui piquer son Allie, il avait tout intérêt à être un gars parfait avec cette dernière. Et Akane l'avait été à l'époque.

Takara héla le barman en le voyant s'éloigner après avoir rempli leurs coupes. « Eh, laissez la bouteille ici ! »

Elle la lui reprit des mains, resservant généreusement Allie et elle-même avant de lancer un regard en coin à son amie, sourire taquin aux lèvres. L'alcool commençait déjà à la chauffer légèrement, bien qu'il en faudrait plus, beaucoup plus même, pour lui mettre la tête à l'envers.

Mine de rien, la Kurokawa tenait fort bien l'alcool. Forcément, être étudiante aux Etats-Unis, ça impliquait pas mal de soirée arrosée de toutes sortes de mélanges délirants préparés par des étudiants déjà complètement allumés. Après un entraînement pareil, ce n'était pas trois ou quatre malheureuses coupelles de saké qui allaient suffire à la désinhiber.

« Je te parie que je tiens mieux que toi. » souffla-t-elle avec un petit air de défi amusé, tandis qu'elle avalait cul sec sa part, prenant la tête de cette nouvelle petite compétition qui venait de commencer entre les deux rivales de toujours. « Alors tu suis ou t'abandonnes déjà ma vieille ? »

Takara, Allie, du saké qui coule à flot et un concours de boisson... non décidément, ce n'était pas du tout un bon mélange. Avec ces deux idiotes, trop heureuses d'être de nouveau réunies pour se soucier du reste, tout cela risquait de partir très loin, très vite. On comprenait parfaitement qu'elles étaient ravies de se retrouver, mais restait à voir à quel point cette affaire allait déraper …

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«Bon retour...Morveuse! »

A l'entende du mot tant attendu depuis le début de soirée, ton coeur en fait un bon dans ta poitrine. Ça y est tout est dorénavant comme avant.

Réaction de gamine dans trois, deux, un, zéro. Voilà que tu tires la langue à la morveuse face à sa taquinerie liée encore et toujours à ton âge plus élevé que le sien. Tous les moyens sont bons pour qu'elle te traite de grand-mère. A la fin du repas vous vous téléportez dans le bar non loin de toi. Où la plus jeune effectue un joli détournement de question. En évitant de répondre à ta question en t'en posant une autre te disant qu'elle voulait, à son tour savoir ce qui s'était passé de ton côté. Tu ne vas pas encore lui envoyer une pique en lui disant que si elle n'avait pas passé sous silence un an de sa vie elle le saurait, mais pas après qu'elle t'a dit le pourquoi de ce silence.

« Mon fichue caractère et moi-même on t'emmerde ma chère amie.» Tu rigoles. Ça fait vraiment du bien qu'elle soit de nouveau là devant toi. « Ne crois pas qu'en retournant simplement la question je vais oublier ce que je voulais savoir. Tu peux te mettre ton joli doigt dans ton joli œil. » Oula est-ce que l'alcool commence déjà à faire effet ou tu as simplement perdu la tête avec la montée de joie que tu as eu ? Personne ne le saura. « Et ne me regarde pas comme ça je n'ai nullement, oublié ta question. » Tu bois une nouvelle foi cul sec la coupelle de saké, il serait temps de passer à autre chose, même si ça va faire quoi ? Cinq minutes que vous êtes dans ce bar. « Akane et moi ça se passe très bien. Enfin comme tout bon couple on a eu des hauts et de bas. Rien de bien, bien grave on a vite réglé ce problème. Tu vois même avec mon caractère de vielles peaux il arrive à me supporter » Ton sourire disparaît et tu la regardes maintenant d'un air des plus sérieux « Ne t'inquiète pas on t'en trouvera un bien. Enfin si tu ne l'as pas déjà trouvé et que tu me le caches secrètement. Tu aurais peur qu'il tombe raide dingue de moi en voyant. » Tu ne peux pas rester sérieuse plus de trois minutes. C'est vraiment trop compliqué. « Comme convenu je n'oublie pas ma question » Tu lui fais un petit sourire espiègle. « Et toi alors tu ne t'es toujours pas trouvé l'homme qui pourra supporter ton caractère de feu ? » Vos caractères ce ressemble, mais sont à la fois tellement différent.

Quand tu entends la brune haler le barman qui partait avec la bouteille de Sake tu pars dans un rire faisant tourner pas mal de tête dans votre direction. Ce n'est pas ta faute, la tête décomposée du serveur face à Takara était hilarant. Sûrement à cause du fait qu'elle demande de garder la bouteille alors que vous êtes deux pauvres femmes. Même les femmes ont droit de boire. Pauvre homme ce ne sera pas la dernière fois que Takara va le hâler de la soirée.

Ton rire se stoppe quand Takara te ressers une coupe que tu bois une nouvelle fois cul sec. On ne rigole pas pendant qu'on boit, ce n'est pas compatible. Ça fait un petit moment maintenant que tu n'as pas passé une soirée dans un bar dans l'optique de se retourner la cervelle. Enfin il t'en faut bien plus pour te rendre saoul. Malgré tout ça commence à chauffer. Tes joues prennent une jolie teinte rouge comme si Akane venait de te dire plein de petits mots à l'oreille.

Tu prends une nouvelle fois la bouteille pour vous resservir une nouvelle petite coupe, laissant qu'un fond de bouteille. Tu stoppes ton geste tournant ton regard vers la morveuse lorsque celle-ci te propose un petit défi comme tu les aimes. Un défi pour savoir laquelle de vous deux tiens le mien l'alcool. C'était simple à deviner c'est toi qui tient le mieux l'alcool. Toutes ces années en fac de médecine aidait énormément et aussi les quelques soirées que tu passais avec ton colocataire. Après, tu n'es pas une ivrogne

« C'est d'accord la morveuse, je relève le défi. De toute façon on sait toutes les deux, laquelle de nous deux va gagner. » Tu te pointes du doigt tout en disant « Ce sera moi qui vais gagner, chou » Nouveau surnom qui s'incruste dans la conversation. Vous vous êtes tellement donné de surnom que vous ne faites plus attention. La seule chose c'est que tu laisses seulement Takara utiliser des surnoms par rapport à ton âge les autres ont le droit à un merveilleux coup du droit. D'ailleurs tu es la seule qui peut utiliser des surnoms comme les tiens pour Takara. C'est comme une sorte d'exclusivité. Comme personne n'a le droit de ce foutre de la figure, emmerder ou insulter ta rivale. Sinon c'est une lionne en furie qui leur tombe sur le dos. Comme le jour où tu as appris que la plus jeune s'étaient fait passer à tabas, tu l'as avoué à personne, mais tu leur as fait passer un sale quart d'heure à ses garces.

« Si tu es d'accord les règles sont : On choisit chacun son tour une boisson qu'on doit boire même si elle n'est pas super bonne. Et la première qui rend ses tripes, a perdu. Et gagne... Je ne sais pas. La satisfaction de ne pas avoir vomi et de tenir mieux l'alcool que l'autre ? On trouvera un meilleur truc demain matin. » Tu présentes ton poing à la plus jeune « Ça te va ? » Une fois qu'elle a frappé dans le tien tu lui annonces. « Vas-y je t'en prie je te laisse l'honneur de choisir la première boisson. Attention choisie bien. » Tu vas la laisser parler quand une dernière chose te viens à l'esprit « Les deux bouteilles de saké ne compte pas dans le décompte. »

Voilà maintenant que tout est clair le défi peut enfin commencer. « Et que la meilleure gagne. »

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takara & allie

Takara était plus qu'heureuse d'apprendre qu'Allie était toujours en couple avec Akane, même après toute ces années. C'était même surprenant qu'après tout ce temps passés ensemble ils ne soient pas déjà mariés ou même ne vivent ensemble. Cependant, elle ne posa pas la question, jugeant qu'elle aurait le temps d'aborder la question de la vie amoureuse de son amie le lendemain. Inutile de se presser à vouloir tout savoir maintenant, elles avaient le temps désormais.

Une légère rougeur s'empara des joues de Takara alors qu'Allie mentionnait un éventuel homme dans sa vie. Si, il y en avait un … le même qui l'obsédait depuis plus de sept ans – non plus même. Elle était tombée amoureuse de Kyô bien avant cela, peut-être même le jour de leur première rencontre, bien qu'elle ne le savait pas à l'époque, incapable de reconnaître l'amour quand elle le voyait. Sinon comment expliquer qu'elle passait son temps fourré avec Kyô, ne supportant jamais de le voir avec d'autres filles et enrageant secrètement d'avoir deux ans de moins que lui et de n'être qu'une simple gamine à ses yeux pendant qu'il était un homme qui se tapait de vraies femmes.

Elle n'avait jamais présenté Kyô à Allie à l'époque, ni même cité son prénom devant elle. Takara ne savait pas bien pourquoi d'ailleurs. Peut-être parce qu'il était un peu son secret et qu'elle n'avait pas envie de le partager avec qui que ce soit – elle devait déjà laisser d'autres pimbêches cruches comme leurs pieds le toucher, c'était déjà bien assez lourd à supporter. Pas qu'elle n'avait pas confiance en Allie, seulement à l'époque, Takara avait une telle peur d'être amoureuse qu'elle avait mit bien du temps à se rendre compte de ses propres sentiments.

« N-Non … personne. J'ai eu deux trois aventures aux USA, mais rien de sérieux. » éluda-t-elle en se mordillant la lèvre inférieur, se maudissant pour avoir rougit comme une adolescente amourachée.

Des coups d'un soir, des histoires sans lendemain pour la plupart, parce qu'elle était tout simplement incapable de tomber de nouveau amoureuse d'un autre homme quand celui qu'elle aimait encore hantait toujours son esprit nuit et jour. De toutes manières elle n'avait pas de temps à consacrer à une relation sans futur, préférant se consacrer à son fils et son métier.

Un sourire de chat repu – ça faisait longtemps tiens qu'elle ne lui avait pas fait cette fameuse grimace fière et malicieuse à la fois – étira les lèvres de Takara alors qu'Allie acceptait son défi sans même y réfléchir plus longtemps. Deux gamines voilà ce qu'elles étaient. Fini, la journaliste chevronnée et la sage-femme talentueuse, la mère célibataire et la fiancée comblée. Il ne restait plus que deux grandes gosses de maternelles, pour notre plus grand plaisir d'ailleurs.

« J'suis pas chou, chou, j'suis chouchou moi ! Et puis c'est celui qui dit qui est d'abord ! »

Voilà, qu'est-ce que je disais. On admire le niveau intellectuel tellement élevé des deux jeunes femmes qui s'insultent – ou se disent des mots d'amours, on est pas bien sûrs là du coup mais comme avec ces deux-là c'est jamais clair aussi.

Le poing de Takara vint claquer contre celui d'Allie, scellant le contrat – bien qu'ici il n'était nullement question d'une émouvante promesse de vie entre deux amies dans un moment intime, mais bien qu'un pari stupide entre deux femmes adultes qui avaient un âge mental de celui de gamines de maternelles et avaient dans l'idée de se retourner la tête, mais genre violent en plus.

« Evidemment que je relève le défi ! Prépare-toi à gerber sur le comptoir et finir à danser en string léopard la vieille ! »

…. Ne cherchez pas pourquoi elle a dit cela, apparemment l'alcool commence déjà à faire quelques petits effets, notamment mettre doucement mais sûrement son cerveau en mode veille. Du coup ses cordes vocales n'étaient plus trop en contact avec sa matière grise et donc voilà, elle parlait un peu sans trop réfléchir avant – oui déjà avant c'était le cas, mais là c'est encore pire.

Takara héla de nouveau le barman, lequel faisait une drôle de tête en s'approchant des deux jeunes femmes – sûrement n'avait-il pas vraiment envie qu'elles vident leurs intestins dans son établissement, ce qui était parfaitement compréhensible. Elle lui commanda une bouteille de midori, cette liqueur au melon qui est d'un vert tellement pétant que même dans le noir le plus complet t'arrive à voir la bouteille avec son liquide fluorescent. En soi même c'était pas horrible comme goût, mais enchaîner avec une boisson fruitée derrière deux bouteilles de saké, ça risquait de faire un mélange très étonnant.

Remplissant deux verres, Takara trinqua avec Allie et avala son contenu, cul sec bien évidemment parce que même si c'était pas dit explicitement, c'était évident que ce serait également à celle qui vidait son verre le plus vite sinon c'était pas drôle. La Kurokawa grimaça tandis que la liqueur lui glissait dans le gosier comme du sirop alcoolisé et sucré, et qu'un goût de melon lui envahissait la bouche.

La jeune femme reposa son verre dans un claquement sec sur le comptoir. Et d'un ! Elle tourna un regard victorieux – et légèrement brumeux – vers son amie.

« Alors tu suis ou bien … tu suis ? S'pèce de canard en sucre va ! »

Canard en sucre oui oui tout à fait. C'est mignon après tout les canards. Apparemment, l'alcool continuait à faire ses petits effets et Takara contrôlait de moins en moins sa langue. Si ses paroles commençaient à prendre leur indépendance et faire leur crise, on était franchement mal barrés.

Et puis c'était elle ou bien il commençait à faire drôlement chaud maintenant ? Takara fit le geste d'ôter sa veste, mais elle n'en portait pas puisqu'elle était déjà en débardeur, du coup ses mains rencontrèrent du vide. Qu'à cela ne tienne, elle ôta sa veste invisible et la posa sur le comptoir à côté. Un talent caché de mime peut-être ? Takara regarda le fond de son verre, le trouvant désespérément vide, mais c'était le tour d'Allie de choisir une boisson désormais. La jeune femme prit un air de réflexion intense.

« A ton avis, si on mets un canard en sucre dans l'eau, du coup, comme il est en sucre il fond non ? Donc c'est un canard qui peut pas nager, c'est con. C'est même coin bwahaha ! »

… Eukay, non mais oui si tu veux Takara. La jeune femme explosa de rire à sa propre réflexion – et sa blague qui n'en était pas vraiment une d'ailleurs mais on s'en fout c'était drôle quand même, un canard qui fait coin !

« C'est le canard coin qui fait con ! … Ah non, attends c'est l'inverse je crois. »

Oui sinon elle allait trèèèèès bien, merci de demander.

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«Bon retour...Morveuse! »

Voir la fière et forte Takara rougir est quelque chose de rare et de précieux à tes yeux, même si ça t'énerve. C'est vrai si elle rougit ça veut dire qu'elle a quelqu'un en vue et que pour elle c'est quelqu'un d'important donc de ce point de vue c'est quelque chose de rare et précieux. Mais d'un autre côté elle vient de te dire le contraire ce qui veut dire qu'elle vient de te mentir purement et simplement. Elle vient de te cacher quelque chose d'important sur elle. Qui est cet homme pour que Takara fasse autant de secret, surtout que tu connais pas mal de ses petits secrets dont certains pas très glorieux. Tu te poses la question. Plus pour très longtemps maintenant vu ce qui va se dérouler dans quelques minutes

« Tu n'es pas chouchou ma chou tu es chou... euh y a un peu trop de chou dans cette phrase tu ne trouves pas chou ? » DANGER DANGER l'alcool commence à faire son effet. Vous commencez toutes les deux à être folles... plus que d'habitude. C'était une très mauvaise idée de commencer la soirée tout de suite par du saké. Il aurait peut-être fallu quelque chose de plus soft, pour commencer, comme de l'eau par exemple et finir votre soirée par de l'eau, car je tiens à rappeler à tous ceux ou celle qui lissent ce rp l'abus d'alcool est dangereux pour la santé !

Vos poings se rencontrent comme il y a sept ans, mais cette fois-ci pas de promesse à en faire pleurer l'assemblée. Mais plutôt un défi qui va les faire rire ou avoir peur de vous. A voir.

Dans tout ceci il y a une seule et unique chose qui te perturbe.

« Heu je ne porte pas de string léopard aujourd'hui. Tu me passeras le tien si je perds hein ? »Oui pour toi, à cet instant précis de la soirée, cette question est une question E-S-S-E-N-T-I-E-L-L-E. Oui essentiel. C'est un peu comme une question de vie ou de mort.

Ça se voit très bien maintenant que l'alcool c'est fait une place assez importante dans votre organisme. Cela ne se voit plus seulement grâce à la jolie couleur rouge qu'a pris vos joues, mais aussi aux idioties que vous sortez à la minute. Y en a tellement que cela en est difficile de compter les points. Car, oui vous êtes-vous. C'est-à-dire qu'ensemble vos voix portent assez hauts, donc cela attire les regards. C'est donc pour ça que pratiquement toute les personnes présentent dans le bar sont en train de vous observer. Certains se sont même vraiment approchés de vous, à l'entente de votre défi prêt à compter le nombre de verre que vous boirez.

Pauvre serveur qui va devoir tout nettoyer à votre départ, il est loin d'avoir finis son boulot.

Ce n'est pas vraiment le moment de penser à ça. C'est l'heure de la guerre ! Takara commande un midori, alcool que tu connus que très récemment. Tu es plus habitué à l'alcool bien de chez toi whisky et autre. Mais quand tu as commencé à sortir les soirs dans les bars. Tu as appris à aimer les boissons bien spécifiques au japonais. Comme par exemple toutes ces liqueurs de fruits. Tout aussi délicieuses les unes que les autres.

Tu regardes le liquide vert, si caractéristique de la liqueur de melon. Tu prends le verre, une fois rempli, en main et après avoir trinqué avec ta chère Rivale tu bois cul sec le plus rapidement possible. Oui, car ce défi est plus un double défi, celle qui tient le plus longtemps, mais il ne faut pas non plus se faire distancer donc il faut boire le plus rapidement possible. Le goût fruité de la liqueur de melon rempli ta bouche et tu sens le liquide vert descendre dans ta gorge qui commence à légèrement te brûler avant te rejoindre la chaleur dans ton estomac qui se fait encore plus sentir après ce verre.

Ton verre reposé dans un bruit sourd, tu te tournes vers la plus jeune affichant le même regard qu'elle. C'est dans ces moments qu'on peut remarquer que vous vous ressemblez bien plus que ce que vous voulez le montrer. A sa question, tes lèvres s'étirent d'un sourire de chat repu en lui disant « Bien sûr que je suis. Je te suivrais jusqu'au bout du monde... Sauf en antarctique il fait trop froid.»Tu frisonnes avant que tu ne partes dans un fou rire quand tu l'insultes de la plus jeune arrive enfin à ton cerveau qui commence à se mettre en mode veille. Espèce de canard en sucre, voilà la nouvelle insulte du siècle. Les clients du bar devraient les enregistrer, car ça commence à devenir du grand n'importe quoi. Il ne manque plus quelle tombe dans de grandes déclarations d'amour et ce sera la soirée la plus étrange que tu as passé.

« Non si on met un canard en sucre dans de l'eau il ne fondra pas, car le canard c'est super coincoin il surmonte toutes les épreuves avec son éternel sucre »voilà que vous vous laissez dans es débat théorique sur un canard en sucre. Tu suis Takara dans son fou rire en rigolant encore plus à la deuxième ânerie qu'elle sort.

Tu essaies tant bien que mal à te calmer commandant au barman une bouteille de Shochu, une eau de vie qui, on peut le dire, défonce. Mais un plus ou un peu moins ça ne peut pas vous faire de mal, enfin c'est ce que tu penses. Avec cette bouteille tu veux tuer le match, c'est le plan que tu viens de mettre en place avec seulement deux seuls neurones qui résistent encore. Après ce verre tu seras seul, plus de cerveau pour t'accompagner.

Tu verses le liquide transparent dans vos verres, les remplissant enfin. C'est que cinq minutes sans boire c'est énorme ta gorge commençait déjà à être sèche.

Une fois vos verres remplis, tu poses la bouteille sur le comptoir vite reprit par le barman qui doit prier pour que tout ceci se termine rapidement.
Avec tous ces verre ta tête commence légèrement à te tourner, mais tu mets ça sur le dos de quelqu'un d'autre que de l'alcool.

« La morveuse arrête de danser en tournant autour de moi ! Ça me donne le tournis. C'est de la triche en plus tu danses mal. Je vais te montrer comment on doit danser » Tu essaies de te lever, mais ta tête tourne encore plus ce qui te fait te rassoir immédiatement « Je te montrerai plus tard, pour le moment j'ai soif sert moi à boire.»

C'est l'éternel cercle vicieux plus on boit plus on a soif et plus on a soif plus on boit. « Dit si le canard fait con, quand on insulte quelqu'un de con. On le traite alors de canard ? Mais c'est gentil tout plein les canards. Faut qu'on appelle l'agence SDF pour maltraitance sur animaux. Non attends c'est la SPA ? Je sais plus, mais on doit les appeler on ne peut pas laisser faire cela éternellement !»

La soirée est loin d'être finis. Elle va être longue.

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takara & allie

« Mais c'est tellement chou les chous, choupie chouchou. Puis c'est bon aussi les choux à la crème. »

… Elles étaient sur un pente savonneuse là, sérieusement. Pire que ça même, les deux amies commençaient à avancer sur un terrain plus que glissant avec tout ce qu'elles étaient en train de s'enfiler comme boissons alcoolisantes – à ne surtout pas reproduire, ce rp est justement là pour mettre en garde contre les dangers de l'alcool les enfants, alors buvez de la grenadine et ne faîtes pas comme ces deux idiotes.

Et justement, les effets commencent à se voir de plus en plus sérieusement, à leurs joues un peu rouges, leurs yeux quelque peu brumeux et le volume de leur voix qu'elles ne contrôlent plus du tout. Sans parler du nombre de connerie qu'elles sortent à la minute.

« Mais c'est bien l’Antarctique y a des pingouins ! »

Ok, on reste sur le thème des volatiles donc. Et argument imparable il est vrai pour convaincre quelqu'un de venir vivre au Pôle avec soi. Pas que Takara ait prévu d'aller aussi loin, quoique ce serait cool il y aurait de la neige tout le temps ! Ah ouais mais c'est pas pratique de jouer au basket sur la neige... peut-être la glace, tiens ce serait une idée ça, d'inventer le basket sur glace ! Nouveau sport d'hiver national tiens !

La jeune fille prit une expression soudain sérieuse – autant qu'elle pouvait l'être quand on se rendait compte qu'elle ne tenait même plus droite toute seule, même assise sur son tabouret. Elle se pencha légèrement vers Allie.

« C'est un pingouin qui respirait par les fesses. Un jour il s'est assis et il est mort. »

… Non mais … Sérieux, what the fuck Takara ?

Des larmes se formèrent au coin des yeux de la jeune femme, qui était à la fois adorable et désespérante avec ce genre d'expression enfantine de gamine qui se retient de pleurer comme elle peut – une gamine d'un mètre soixante-quinze passé et complètement bourrée.

« C'est triiiiiste pauvre pingouin, il méritait pas ça ! » gémit-elle, en beuglant assez fort pour déranger tout le monde dans le bar – certains semblent amusés du spectacle offert par les deux amies, bien qu'elles en soient totalement inconscientes, plongées dans leur monde d'ivrogne.

Elle renifla, avant d'éclater de rire en voyant soudain Allie se lever pour tenter de lui montrer comment danser, mais apparemment la jeune femme était dans un état en tout point semblable à celui de la Kurokawa, car elle se rassit aussitôt.

Oui, une Takara éméchée, c'était capable de passer des larmes au rire en moins de trois secondes chrono, terminé la fille qui contrôle ses émotions et tout, pfiouuuu partie ! Restait juste la gamine de maternelle avec cinq ans d'âge mental et sa copine tout pareil.

« Mais euh ! Je danse même pas d'abord c'est toi qui bouge tout bizarre ! »

Voilà, gamine. Elle accompagna d'ailleurs sa protestation d'un magnifique tirage de langue tout ce qu'il y a de plus mature.

Takara se retourna et regarde son verre vide en faisant la moue. Elle avait soif. Et quand on a soif, il faut boire c'est logique après tout. Du coup, sitôt que son verre fut remplie d'eau de vie, Takara s'empara de celui-ci et s'empressa de le vider, ne prêtant même pas attention au degré d'alcool contenu dans le Shochu et sifflant le contenu de son verre comme du petit lait. A vrai dire, sa gorge était tellement anesthésié par le goût et brûlée par tout ce qu'elles s'étaient déjà enfilés qu'elle ne ressentait même plus la sensation irritante, pour le moment du moins.

La jeune fille soupira de satisfaction et brandit son verre vide au-dessus de sa tête, semblant très fière d'elle, comme une enfant qui rapporte une bonne note à la maison.

« Wouh ! A tout fini ! » s'exclama-t-elle joyeusement en reposant le verre dans un claquement sec sur le comptoir, la tête dodelinante « Mais j'ai encore soif par contre... c'est bizarre pourtant c'était de l'eau non ? Puis de l'eau de vie en plus … oh putain ça veut dire que je vais vivre longtemps, Allie ? Eh ! Homme qui remplit les verres, ressers-nous ! »

Réflexion débile de fille bourrée, chercher pas à comprendre elle raconte n'importe quoi et prendre le sens de chaque mot au premier degré, ce qui allait être très pratique pour la suite des événements tiens. Et oui, elle sait plus comment on appelle ce gars derrière le comptoir qui sert les boissons, mais on s'en fout, il a comprit et ressert une tournée aux assoifées.

La Kurokawa donna un coup de coude à son amie pour attirer son attention... ou du moins elle essaya de le faire, mais la coordination de ses mouvements, s'était plus tellement ça du coup elle loupa son objectif d'une bonne marge de manœuvre et dû donc s'y reprendre pour finalement réussir à attraper Allie par l'épaule et se pencher vers elle avec un grand sourire, comme pour lui chuchoter un secret. Sauf qu'elle chuchotait pas du tout.

« Eh, Canard en sucre, je crois que les deux gars là-bas te regardent. Non attends, y a qu'un seul gars en fait... Putain attends c'est un gars ou une fille d'ailleurs ? J'arrive pas à voir avec son imperma … imparmé... bref, son truc là. »

C'est imperméable, le mot que tu cherches Takara, essaie de ne pas déconnecter la totalité de tes neurones enivrés quand même, ce serait préférable. Et, dans la mesure ou il s'agit en réalité d'un porte-manteau, je dirais ni l'un ni l'autre.

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«Bon retour...Morveuse! »

L'alcool coule à flot, on peut même dire qu'il coule à torrent pour les deux jeunes filles assissent derrière le bar au grand drame du serveur qui ne sait plus où donner de la tête entre les deux femmes qu'il faut, absolument surveiller et les autres clients, qui pour certains on suivie les rivales dans leurs stupides défi. Takara et toi ne faites plus vraiment à ce qu'ils vous entourent, surtout toi. Tu te concentres sur un point qui ne bouge pas trop, en priant que la pièce arrête de tourner sous tes yeux. Vous êtes retombé à l'âge de l'école maternelle. Enfin ceci n'est pas nouveau, mais actuellement il n'est que plus vrai vu comment vous vous comportez toutes les deux.

« Moi aussi finis » dis-tu dans un petit rire, comme le ferais une petite fille de maternelle quand on lui demande de faire quelque chose. C'est mignon. Mais seulement pour une gamine de quatre pas pour deux femmes pas loin de la trentaine. Votre comportement de gamine pourrait faire craquer n'importe qui. Même le pire des sans cœur. « On va devenir immortel ? Et on aura des super pouvoir comme super coincoin ?» Tu regardes la plus jeune avec des yeux pleins d'étoile. Vous venez de faire la pire découverte du soir. Pour vous l'eau de vie est une eau qui donne l'immortalité. Que vient faire des super pouvoirs dans la conversation. Immortalité ne veut pas forcément dire super pouvoir. Et bien pour une Allie ivre, les super pouvoirs sont fournis avec l'immortalité. D'ailleurs Takara demande au monsieur derrière le bar de leur servir un autre verre. Ce qui fait, mais bien à contrecoeur.

Tu rigoles lorsque Takara rate ton bras. Enfin lorsque tu te rends compte que tu ne sens pas la peau de la jeune femme contre la tienne. Car lorsqu'elle lance son geste dans ta direction, tu vois qu'elle te touche, enfin qu'un des trois bras qui se laisse vers toi te touche. Tu fais en même l'hypothèse que Takara quand elle boit elle devient par la suite une sorte de poulpe avec plusieurs bras. Tu te fais même un plaisir de le lui dire « Après avoir bu tu deviens super Kraken ? » Tu finis par exploser dans un énorme rire, sans vraiment faire attention à ce que dit la plus jeune. C'est lorsque tu remarques son regard légèrement insistant sur une personne non loin de vous que tu décides de regarder vers ce point qu'elle regarde. Se rappelant à moitié de ce que la jeune femme vient de dire.

« Et puis tu es sûre que c'est un homme ? J'ai plutôt l'impression que ce soit une femme. Ou si c'est une femme elle ressemble fortement à un homme» Voilà la logique d'une personne bourré. On peut dire quelques choses et affirmer son contraire dans la même phrase. Ce qui fait qu'on peut parfois s'y perdre facilement.

Parlant assez fort l'homme ou la femme qui se tenait non loin de vous se lève et quitte l'établissement. Tu te tournes vers Takara « Tu crois qu'on l'a fait fuir ? »

Tu n'en fais pas tout une histoire te resservant, ainsi qu'à la brune, un verre, du premier alcool qui te passe sous la main. Ne pouvant pas vraiment distinguer son goût. Tes papilles se sont mis en veille elle aussi, comme pratiquement la totalité de ton organisme.

Ton verre s'étant remplis tout seul par, tu ne sais quel miracle, tu le portes à tes lèvres et bois encore le liquide qu'il contient d'une seule traite. Tu ne sens même plus le trajet si spécifique que l'alcool fait dans ton organisme. En quelques minutes c'est devenu une habitude après tous ces verres que vous vous êtes enfilé.
Tu ne reposes pas ton verre sur le bar. Tu le regardes. Le trouvant bien vide. Un peu comme ta vie lorsque la brune à tes côté est partie. Toutes les sensations que tu as ressenties ce fameux jour refont surface. Tes yeux deviennent un peu plus humides. Un flot de larmes menacent de se rependre sur tes joues, mais tu essaies de les contenir en te mordant la langue. Mais tu n'y arrives pas

Avant que deux cascades de larmes jaillissent, tu essaies tant bien que mal de te lever du siège sur lequel tu ne te tiens plus tellement droit. Pour aller t'effondrer en pleure dans les bras de Takara. Sous la surprise et surtout l'impact, tu es ivre tu ne fais plus vraiment attention, tu t'es laissé tomber comme une merde sur la brune. Ce qui fait que vous êtes à deux doigts de rencontrer le sol.

« Mais moi je veux rester avec toi ! Je ne veux pas partir. » La logique ? Ne cherchez pas y en a aucune. Enfin il doit y avoir une dans ton esprit ivre. Mais personne, pas même toi demain matin, tu serais dire où tu dois partir. Un flot de larme coule sur tes joues qui finissent dans le t-shirt de la plus jeune. « Restons ensemble pour l'éternité. Ne nous séparons plus. Je ne veux pas te perdre. Tu sais quoi je t'aime bien chou. » La crise de larmes ne s'est toujours pas calmé, mais le pire pour toi reste encore le fait que tu viens de faire une semi-déclaration, non on peut même dire que c'est une déclaration tout court, d'amour à la plus jeune. Donnez-lui une corde et enlever ces verres du comptoir, elle serait capable de faire bien pire avant la fin de la soirée.

Tu viens de découvrir que lorsque tu bois tu as l'alcool triste. C'est-à-dire que l'effet de l'alcool sur ton organisme, provoque des crises de larmes et autre.

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takara & allie

Etre bourré, c'était cool. C'est du moins ce que pensait Takara à l'heure actuelle, dans un bref et fugace sursaut de lucidité concernant son état.

Oui, elle était alcoolisée pour l'heure, et pas qu'un petit peu d'ailleurs. Mais on s'en fout après tout, c'était chouette. Plus de problèmes, plus de soucis. Pour quelques heures, toutes les angoisses liées à son retour avaient disparu, chassées grâces au dieu saké et ses copines, liqueur et eau de vie les bien-nommées. C'était absolument grisant de ne plus avoir à se soucier de ce qu'elle disait ou ce qu'elle faisait, vu que la Kurokawa avait débranché son cerveau pour le reste de la soirée, profitant simplement de la présence d'Allie à ses côtés et de leur état d'ébriété avancé.

Oh, pour sûr, demain elle allait souffrir. Le réveil risquait d'être douloureux et tous ces problèmes à venir vont se faire un plaisir de revenir la hanter. Du genre, réussir à remettre la main sur Yukio et lui annoncer qu'il a un gosse, trouver respectivement un boulot et un appartement – tiens est-ce que la maison de ses parents étaient toujours libre d'ailleurs ? –, inscrire Kei à l'école, se décider si elle devait revoir Kyô ou non … Bref des joyeusetés qui pour l'heure, ne l’inquiétait mais alors pas du tout. Takara ne se souvenait même pas qu'elle avait conçu son fils avec un mec, persuadée qu'elle l'avait eu par l'opération du Saint Esprit – normal son bébé est un ange, CQFD merci Dieu Saké –, c'est dire si elle était bourrée.

Pour l'heure de toutes manières, il y a plus urgent. Nettement même.

« Chuuuut ! » fait Takara en mettant un doigt devant sa bouche, mais en hurlant presque alors qu'elle voulait murmurer – apparemment ses cordes vocales ont décidé de faire le contraire de ce qu'elle voulait, pratique ça. « Faut pas le dire que je suis un Kraken ! Sinon on va me transformer en takoyaki et me manger ! »

Ce qui serait dramatique, on en convient. Une grimace d'horreur déforma d'ailleurs les traits de la Kurokawa, à l'idée de se faire dévorer comme des brochettes de boulettes de poulpe. Mon dieu, si cela arrivait, Kei serait orphelin de mère ! La jeune femme prit une grande rasade d'alcool – elle ne savait même plus ce que contenait son verre à l'heure actuelle, mais tant que ça se buvait et que ça l'imbibait, tout était bon à prendre de toutes manières.

« J'veux pas qu'on me mange ! » s'exclama Takara vigoureusement en claquant son verre vide sur la table, comme déterminée à survivre dans ce monde de brutes ou on dévorait les mères pieuvres isolées comme elle. Pause. « … n'empêche, c'est bon les takoyakis quand même. »

Voilà, réflexion très profonde. Maintenant la question était, si elle aimait manger du takoyaki, cela faisait-il d'elle une cannibale du coup ? Han, ce serait terrible. Mais en même temps, c'est vrai que c'était bon...

La jeune femme fixa son verre vide, les sourcils froncés. Tiens d'ailleurs pourquoi il était vide ce verre lui aussi ? Elle avait encore soif la demoiselle, bien que vu leur était à elle et son amie, il serait sûrement bon de stopper les frais maintenant avant qu'elles n'aillent trop loin. Tu voudrais pas essayer quelque chose de plus doux, comme par exemple le jus de carottes Takara ? Ce serait moins dangereux pour ton organisme, et puis c'est testé et approuvé par les lapins ! C'est cool aussi les lapins, moins que les canards certes m'enfin …

Fort heureusement, Takara n'eut pas le loisir de poursuivre ses élucubrations plus longtemps, bien que cela aurait certainement fort intéressant de la voir se creuser la tête avec ce dilemme cornélien, manger ou ne pas manger des boulettes de poulpe – et accessoirement tergiversé sur les lapins et leurs carottes en jus. Mais ses réflexions furent interrompues brusquement, lorsque Allie décida soudain de lui bondir dans les bras – s'effondrer serait plus juste dans le cas présent – en larmes.

La Kurokawa réceptionna comme elle pût, mais elle était fort bancale assise sur son tabouret et avec un équilibre personnel très précaire à cause du degré d'alcool ingéré. Du coup, elle tomba en arrière elle aussi et les deux jeunes femmes s'écroulèrent à terre dans un fracas de tous les diables, Takara sur le dos et Allie sur Takara. La tête de la japonaise heurta d'ailleurs le sol et même avec tout l'alcool ingéré qui anesthésiait plutôt pas mal ses sensations, elle eut tout le loisir de sentir le choc et d'imaginer la bosse qu'elle aurait sans doute demain au réveil.

« AIIEUH ! Mayday, mayday on s'est crashé ! Chou à la crème et Canard en sucre sont à terre ! »

Bordel, ce que le sol était bas … pourquoi les bars ne laissaient-il pas un parachute sous les sièges pour leurs clients bourrés, comme dans les avions d'abord ? Ça leur permettrait d'éviter ce genre d'accident au moins, il y avait sûrement des tonnes de personnes qui se crashait depuis leur tabouret sans cesse, c'était hyper dangereux en fait ! Oui oui dans la tête de Takara là, c'était soudain évident que si elle avait eut un parachute, jamais elle ne serait fait mal comme ça, même en considérant qu'elle était à seulement un mètre au-dessus du sol et qu'elle n'aurait jamais eut le loisir de l'ouvrir.

Logique de personne bourrée hein, faut pas chercher. En attendant, Allie pleure dans ses bras. Du coup, Takara se mit à chouiner aussi et referma ses bras sur son amie, se fichant bien qu'elles étaient toujours allongées – vautrées comme des loques plutôt – sur le sol de l'établissement et que le barman commençait à avoir envie de pleurer.

« Moi aussi je t'aime ! Tu es comme les miettes de pain dispersée sur la mare de mon existence de canard ! »

… Oh putain elle devient poétique. Là on a vraiment un problème. Et c'est quoi cette fixette sur les canards depuis tout à l'heure ?

Peu importe. En attendant, les deux abruties sont en train de pleurer chacune sur l'épaule de l'autre et elles n'ont pas franchement l'air d'avoir envie de bouger pour le moment.

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Feat Takapuce.

«Et si on se mariait? »

Imaginer Takara en takoyaki te fais rire, mais visualiser quelqu'un en train de la manger te met dans une colère noire. Penser d'une émotion à une autre aussi rapidement et quelques choses qui ne sont pas vraiment rare pour toi. Même pour vous deux. Vous avez atteint un taux d'alcool dans le sang tellement haut que vous pouvez passer du rire aux pleurs en même pas quelques secondes et l'inverse est possible.

Tu n'as pas vraiment le temps de penser plus longtemps aux délices que serait de manger à des takoyaki. Oui rien que le fais d'en parler avec le brune cela t'a donné envie d'en manger. Et ce n'est pas vraiment dans ce bar que tu pourras en trouver. Note à toi-même pour plus tard : acheté des takoyaki, enfin il faut que tu arrives à t'en souvenir. C'est une autre paire de manche.

« Oui c'est bon les takoyaki... Ça me donne même envie d'en manger. » Tu pousses en soupire avant de regarder ton verre vide. Il ne c'est pas encore rempli tout seul. Et il ne va pas se remplir tout seul.

Tes pensées changent vite de sujets, comme tes émotions d'ailleurs. Tu arrêtes même de penser à manger et à boire. Tes pensées se reconcentre sur ta rivale. Celle avec qui tu as fait une promesse. Tu te remémores de tout. Ce qui te fait s'effondrer dans les bras de la brune dans une crise de larmes que tu ne peux pas arrêter.

Lors de ton essaie de câlinage, tu ne retiens ni ta force ni ton poids. Voilà la raison pour laquelle que vous vous retrouvez toutes les deux par terre sur le dos. Toi sur Takara, en train de la câliner et en même temps de pleurer dans ses bras. Il t'est impossible d'arrêter ce flot de larmes. D'ailleurs Takara te rejoint rapidement ce qui te fait encore plus pleurer.

D'ailleurs elle n'est pas la seule à te rejoindre beaucoup de client présent pleure eux aussi. Des reniflements sonores se font entendre. Quelques-uns proviennent du barman, pas aussi méchant qu'il veut le faire croire.

Ta petite conscience choisit le bon moment pour sc pointer. Te préconisant qu'il est peut-être temps de vous lever. Bouger ? Pourquoi faire ? Tu es plutôt bien installé sur la brune qui elle est sur le sol. D'ailleurs tu t'accroches un peu plus à elle comme un panda roux à une branche. Tu ne veux vraiment plus la laisser partir. Tu es bien avec elle.

« Et toi tu es des grains de sable dans un bac à sable. Tu m'es indispensable canard en sucre. Et j'empêcherais quiconque de te manger. Je serai le chou à la crème qui protège le Kraken Canard. » Ce qui est tout un programme. Déjà se souvenir de tout ce que vous avez dit ce soir va être difficile. Vous êtes vraiment beaucoup alcoolisé. Mais ce n'est pas grave. C'est même assez cool. Tu peux enfin agir comme tu le souhaites avec Takara. Plus besoin de faire semblant de vous haïr, tu peux dire tout ce que tu as sur le coeur, demain matin si vous vous en rappelez ce sera la faute à l'alcool qui t'aura fait dire des bêtises que tu ne pensais absolument pas. Mais laissons tout ceci pour demain. Tu as autre chose à faire pour le moment que de penser à toute cette histoire. D'ailleurs si c'était le moment de penser à demain tu penserais sûrement plus au mal de tête que tu vas ressentir demain matin au réveil. Et surtout à la tête de Kyo quand il va te voir dans cet état. Mais là aussi ce n'est pas le moment d'y penser. Tu préfères profiter de la brune.

C'est pour cette simple et bonne raison que tu restes au sol sur la brune à lui faire plein de câlin sous les regards ivres des autres clients, qui pour certains aimeraient bien participer à votre câlin. Mais vous n'y faites pas vraiment attention. Comme depuis le début de la soirée vous êtes dans votre monde. Votre monde qui ne comporte que deux personnes. Vous deux.

Cela va faire maintenant quelques secondes ou minutes, tu ne sais plus vraiment te situer dans le temps. Tu ne l'as jamais vraiment été. Donc ça va faire un moment maintenant et vous n'avez toujours pas bougé. Tes larmes ont pourtant cessé de couler pour laisser place à un sourire de bien-être. C'est d'ailleurs à ce moment qu'une idée décide de te traverser l'esprit. Pas une petite idée de pacotille, mais une énorme idée qui pourrait arranger tous vos soucis. Par soucis tu entends le fait de toujours rester ensemble à partir de maintenant.

Tu te mets à genoux la regardant avec des étoiles pleins les yeux. Tu trouves que ton idée est la meilleure que tu as eue depuis un long moment maintenant. C'est sûr que comparer à passer une soirée à boire toutes les idées que tu peux avoir ne peux qu''être mieux

« J'ai une idée. Pour que plus jamais on soit séparé l'une de l'autre, tu sais ce qu'on pourrait faire ? » Tu ne laisses même pas le temps à Takara de répondre que tu continues « Eh bien moi je sais. Je viens d'avoir la meilleure idée de tous les temps. » Ca reste encore à voir. « On a qu'à se marier et plus personne ne pourra nous séparer. Et en plus Kei aura deux mamans. »

J'ai parlé trop vite. Tu peux avoir des idées encore pire. Tu n'es finalement pas très douée pour avoir de bonne idée. Tu n'as pas vraiment pensé aux conséquences non plus. Surtout qu'il y a un petit problème. Un problème de taille même. Tu es déjà fiancée à Akane.

« Alors qu'est-ce que tu en dis ? » Non vraiment tu n'as pensé à rien. Tu aurais mieux fait de tourner dix fois ta langue dans ta bouche avant de parler. Et tu en es vraiment fière de ton idée. Peut-être que Takara aura un peu plus de neurone connecter pour comprendre que c'est la pire idée de toute ta vie.

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_{© Kibara sur Epicode.}.

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Elle se sentait tellement bien. Bon ok, elle était complètement bourrée, ses sens anesthésiés par l'alcool et son corps tout engourdi par le saké et l'eau de vie, et demain elle allait certainement se taper la plus belle gueule de bois de son existence, mais présentement elle s'en foutait totalement la Kurokawa.

Elle était allongée au sol, sa sœur de cœur – oui Allie était plus qu'une simple amie, sa rivale avait une place particulière dans son existence et cela depuis longtemps – avachie dans ses bras alors qu'elles pleuraient toutes les larmes de leur corps en se faisant des déclarations d'amour très imaginés et un étranges aussi il faut bien le dire. Que demandez de plus ?

Takara serra Allie dans ses bras, lui caressant le dos et hochant la tête en reniflant un peu à ses paroles. Oui c'était bien ça. Kraken Canard avait besoin de son chou à la crème après tout, sinon qui la protégerais des attaques surprises de ceux qui veulent la transformer en takoyakis ?

Tiens d'ailleurs elle avait de plus en plus envie d'en déguster de ces boulettes de poulpe, à force d'en parler forcément, faudra qu'elle demande à son amie si elle veut pas qu'elles en mangent après. Avec le saké ça se marrie super bien en plus. Enfin probablement, Takara n'a pas encore testé, mais de toutes manières tout va super bien avec le saké. Même les épinards ou les canards en sucre tiens. C'est magique ce truc.

La jeune femme regarde le plafond. C'est cool les plafonds, elle avait jamais remarqué d'ailleurs. Pourquoi les gens ne prennent-ils jamais plus le temps de contempler le plafond au dessus de leur tête ? Sûr, on aurait évité des guerres si au lieu de s'insulter, les grands dirigeants de ce monde avaient levé les yeux vers le plafond pour réfléchir un peu au sens de la vie. Ici, il est noir.

Le jour où elle a accouché de Kei, le plafond au-dessus de sa tête était blanc. Forcément, comme dans tous les hôpitaux. Tiens c'est con d'ailleurs que Stain ait pas été avec elle ce jour là, elles auraient fait des morpions en attendant qu'il se décide à sortir de son ventre, le petit ... morpion. Takara sourit. Son fils est le plus cool des morpions. Tiens d'ailleurs, ce fil de pensées incohérentes lui fait songer que ...

« Kei va se fâcher demain matin, quand il va me voir. Des fois on dirait que c'est lui le parent. » gloussa la jeune femme. « Faudra pas lui dire qu'on a fait le mur avec Tata Allie, sinon Kei sera pas conteeeent ahaha ! Hein, promis tu diras pas ? Je veux pas me faire gronder moi d'abord ! »

Effectivement à l'heure actuelle et vu son niveau d'ébriété, le plus mature dans la petite famille Kurokawa n'était pas forcément la plus âgée des deux. Heureusement que Kei était là pour rehausser le niveau, même en dormant profondément dans son lit comme un petit ange.

En attendant, Allie est toujours assise sur Takara et elle vient justement d'avoir une idée. Une idée tout à fait fantastique d'ailleurs. Oui elles n'avaient qu'à faire ça tiens ! Si elle se mariaient, elles ne seront plus jamais séparées et pourront rester ensemble. Et puis Kei n'avait pas de papa, juste deux tontons homosexuels restés en Amérique, il serait sûrement ravi d'avoir une deuxième maman !

Oui mais non, Takara pour le moment t'es même pas capable de dire combien un plus un ça fait, alors franchement, tes réflexions avec quatre grammes dans le sang, tu les gardes pour toi.

La Kurokawa se redressa sur ses coudes, toujours allongée par contre vu qu'elle ne pouvait pas se lever complètement étant donné que l'autre n'avait pas l'air de vouloir bouger de son ventre – c'était pas dérangeant d'ailleurs.

« Oh oui, marrions-nous ! Par contre c'est qui qui fait la femme et qui qui fait l'homme ? » question existentielle, nous en conviendrons. « Moi j'veux bien faire le mari ! De toutes manières j'ai déjà pas de seins alors ... tiens regarde. »

Et hop ! Sans la moindre honte ni même y réfléchir à deux secondes, Takara souleva son débardeur, dévoilant son soutien-gorge noir avec bordure en dentelle à tout le bar. Déjà qu'elle était pas pudique à la base, mais alors alcoolisée en fait, elle devenait carrément exhibitionniste.

Désormais, la totalité des clients pouvaient loucher sur le bonnet A de la jeune femme, bien qu'elle s'en foutait totalement, éméchée au possible qu'elle était et enfermée dans son monde.

« Alors t'as vu ? Sont tout petits, tu peux toucher même si tu veux, c'est pas des smarties, c'est des vrais mini-seins 100% naturels ! » oui oui elle venait réellement de proposer à Allie de la peloter en public. Les miracles de l'alcool, ça fait vraiment dire n'importe quoi ce truc... « Du coup c'est moi qui fait le mari. Et même que je suis sûre que je suis super bandante en mec ! »

Bah ouais, obligé quoi. Takara était certaine qu'elle ferait un mec génial. Et du coup elle allait se marier avec Allie et bye bye tous les soucis ! Plus besoin de se prendre la tête avec Kyô, Yukio et tous les autres, vu qu'elle était plus une fille. Oh mais mince, si elle avait couché avec eux, mais qu'elle était pas une gonzesse, ça voulait dire qu'elle était gay ?

... Insérer ici un superbe instant de réflexion profonde de la part de la Kurokawa qui décida finalement de régler le problème d'une manière tout à fait innovante et drastique.

« J'ai envie de faire pipi. »

Ce qui paraissait normal après tout ces litres d'alcool avalés. Cependant, elle était toujours a terre avec Allie sur son ventre. Donc pour atteindre les toilettes, il fallait déjà se relever et parcourir les six mètres qui la séparait des toilettes tant désirés ... ce qui, dans leur état actuel, était l'équivalent d'un parcours du combattant en pleine forêt d'Alaska.

Allez les filles ! On croit en vous !

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«Bon retour...Morveuse! »

Ça va faire un petit moment que la brune et toi, vous vous câlinez. Ça te fait du bien d'être dans ses bras. C'est quelque chose de rare pour vous deux, vous n'êtes pas ce qu'on va dire, des femmes démonstratives. Donc tu en profites un peu.

Tu es horrifiée par ce que la brune te dit. Elle va se faire gronder par son fils, s'il sait que sa mère a fait le mur avec toi. Tu lui lances un regard horrifié en retournant dans ses bras la serrant plus fort.

« Nooooon veut pas qu'il te gronde ! » Tu t'accroches un peu plus au cou de la brune, tu dois certainement en train de l'étrangler, mais tu veux juste lui exprimer tes doutes et tes craintes. « Je ne vais rien dire ! Croix de bois, croix de fer si je mens je vais en enfer et l'enfer ce n'est pas cool ! » C'est la remarque la plus intelligente qui a franchi tes lèvres depuis un petit moment.

C'est à ce moment qu'une idée merveilleuse fait son apparition dans ta petite tête. Idée qui a l'air de plaire à ta rivale. C'est décidé vous allezz-vous marier et avoir pleeeeeeein d'enfants comme ça Kei ne serait plus tout seul. La brune soulève un problème intéressant. La répartition des rôles. Qui va faire quoi.

Takara se propose gentiment de faire le mari, te laissant faire la petite femme. Elle te laisse même la possibilité de toucher ses seins pour confirmer que par leur petitesse elle peut très bien faire l'homme. Tu fais ce qu'elle te demande. Tu poses tes deux mains sur sa poitrine.

Peloter. Tu es en train de peloter la Kurokawa et c'est pour toi quelques choses de très naturel. Bien évidemment c'est ce que fait tout couple qui s'aime non ? Il se touche, s'embrasse et tout plein de trucs dont tu ne peux pas trop imaginer vu le flou qui s'est fait une petite place dans ton crâne. C'est donc avec aucune gêne et peur du regard des autres que tu masses la poitrine de la plus jeune sous le regard devenu bien plus chaud des clients qui ont une vue des plus... exotique ?

« C'est d'accord tu fais le papa, mais moi je serais la maman et on aura plein de bébé. » Tu as donc pris ta décision, ce qui fait que les rôles sont dorénavant choisis. Et sans mentir tu te vois bien vivre avec la jeune femme comme une petite famille heureuse.

Mais Takara choisi ce moment pour faire une annonce des plus étonnantes. Enfin pas si étonnante que ça, c'est même naturel d'avoir envie d'uriner après tous les liquides qui sont passés par votre bouche.

Tu la regardes. Son envie exprimée à voix haute te contamine. « Tu n'es pas gentille tu m'as donné envie d'y aller » Tu exprimes, à ton tour ton envie à voix haute en commençant à bouder contre la brune sur laquelle tu es toujours assisse. Heureusement pour elle que tu ne t'es pas laissée aller à manger plein de cochonnerie et que tu aies gardé ton poids de mouche. Ça ne se dit pas vraiment comme ça, mais c'est toujours bien de changer un peu les bonnes vieilles habitudes.

Ton tour une envie pressante se manifeste une nouvelle fois, ce qui te fait pester contre la brune. Il va vraiment falloir que vous vous leviez pour aller visiter les toilettes de ce magnifique établissement, mais pour ça il va falloir que vous vous que vous teniez sur vos deux jambes et surtout que vous leviez votre cul du sol. Choses assez difficile à faire et à concevoir pour la partie de ton esprit qui te crie que tu ne pourras pas aller jusqu'à la pièce tant désiré sans un petit miracle d'une autre personne.

Mais qui va écouter cette petite voix de la raison ? Personne tu l'as fais même taire et tu essaies de te lever pour lui prouver le contraire. Tu roules sur le côté, te retrouvant allongé à côté de ta petite soeur/mari et plein d'autre statut. Maintenant sur le dos tu essaies de te lever chose assez difficile. A peine as-tu levé la tête du sol que celle-ci se met dangereusement à tourner. Où est-ce plutôt le bar qui tourne autour de toi ? Tu n'es pas vraiment d'attaque pour résoudre cette énigme, plutôt simple à résoudre il faut le dire il ne faut pas sortir de Saint-Cyr pour trouver la bonne réponse. Ta priorité initiale est de rejoindre les toilettes avant que ta vessie n'explose.

C'est donc dans une nouvelle tentative que tu te lances prenant appuie où ? Sur le ventre de la brune. Heureusement cette fois-ci c'est la bonne tu arrives à te mettre debout, mais pour combien de temps ? Car, à peine as-tu rouvert les yeux, que tu avais fermé pour te concentrer dans ta tâche, que les gens présents dans le bar ce mettent à danser devant tes yeux. Malgré tout tu fais quelques pas dans la direction que la flèche indique, c'est-à-dire le fond du bar. On peut tout de même te féliciter tu es arrivée à trouver où se situent les toilettes et surtout à trouver une petite pancarte qui indique la direction et tout ça malgré ton cerveau plus que dans le brouillard.

Tu viens seulement de faire que la moitié du trajet voire même beaucoup moins que tu commences à perdre l’équilibre et ce qui devait arriver arriva. Tu ne sais pas trop comment, comme bon nombre de personne dans le bar, mais tu tombes à la renverse. Ta première réaction est de fermer les yeux et de prier tous les saints de ne pas TROP te faire mal.

Tu attends plusieurs secondes le choc qui ne vient toujours pas. Tu te décides donc de rouvrir un œil puis le deuxième. Tu finis par te rendre compte que par chance tu es tombée sur quelqu’un et on vous laisse deviner qui est l’heureuse élue. Il ne peut y avoir qu’une personne. Vous l’avez tous deviner c’est Takara qui vient de la rattraper avec toute la gentillesse du monde ou tout simplement elle t’a rattrapée car tu lui es littéralement tombée dessus et qu’elle n’avait pas d’autre choix que de te rattraper. Enfin ça seule la jeune femme peut le dire.

Pour la remercier de t’avoir sauvé la vie. Tu te tournes vers elle et tu déposes délicatement tes lèvres sur les siennes. Tu lui donnes un petit smack pour seul remerciement. Le même que celui de deux petites filles dans la cours de maternelle. Tu te recules lui faisant un grand sourire.
C’est donc vrai l’alcool désinhibe vraiment.

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Honnêtement, à la base, elle n'avait pas prévu de « déraper » autant. Mais bon, les choses s'étaient enchaînées sans qu'elle n'ait vraiment le contrôle et pour une fois Takara ne cherchait même pas à l'avoir. En plus techniquement elle n'était plus meneuse, donc elle n'avait plus à devoir tout diriger et superviser, ça lui faisait un peu des vacances. Enfin à l'heure actuelle, la Kurokawa n'avait plus le contrôle de quoique ce soit, même de son propre corps, merci les litres d'alcool qu'elle s'était enfilée sans même regarder le degré indiqué sur la bouteille !

C'est notamment ainsi qu'on se retrouve donc, du moins dans le cas de Takara, couché au sol, avec sa presque sœur affalée sur soi en train de nous peloter joyeusement après qu'on ne l'ait presque supplié de le faire. C'était dire le niveau d’imbibition de la jeune femme.

D'autant qu'elle parlait tout de même de fonder une nouvelle famille avec Allie à l'heure actuelle, heureusement qu'on était pas à Las Vegas où il y a des chapelles à tout les coins de rue, sinon on pouvait être certains que ces deux abruties se seraient déjà passé la bague au doigt à l'heure qu'il est – quoique ça aurait été tellement comique de voir leur tête au réveil en découvrant qu'elles s'étaient dit oui pour le meilleure et le pire.

Mais bref, pour l'heure la question du mariage est repoussée un peu plus loin dans un coin de l'esprit complètement ravagé par les vapeurs d'alcool de la Kurokawa. Car un nouveau problème, d'ordre capitale même, viens de faire son apparition. Elle voulait aller aux toilettes. Et apparemment, Allie aussi maintenant.

« Uhuhu … ouais, viens avec moi, j'ai pas envie toute seule c'est pas drôôôle ! » pouffa bêtement Takara, dont l'âge mentale et les réactions étaient définitivement tombées au niveau de celles d'une gamine de maternelle.

On parle quand même d'aller aux toilettes hein, pas de se faire le nouveau parc d'attraction qui vient d'ouvrir. Quoique pour les deux jeunes femmes, ça risquait d'être un sacré parcours du combattant. Déjà, première étape, se lever. Ce qui était tout un concept, on en convient.

Après quelques tentatives hasardeuses, la Kurokawa parvient à se mettre sur ses pieds, se raccrochant – s'écroulant à moitié – sur le comptoir du bar pour ne pas que ses jambes, ses traitresses qui ont apparemment décidé de monter une mutinerie contre elle et de ne plus obéir à ses ordres, ne se dérobent. Maintenant, mettre un pied devant l'autre. Ce qui est une nouvelle tâche d'une difficulté d'un niveau encore au-dessus.

Sérieusement, c'est comme regarder Bambi apprendre à marcher … mais un Bambi complètement bourré alors – c'est bon, vous avez tous l'image dans la tête, histoire de bien ruiner complètement le souvenir de ce fabuleusement triste Disney ?

Mais Takara n'a pas le temps d'éclater en sanglots parce que c'est trop triste quand la maman elle meurt, qu'Allie lui tombe dessus. A travers les brumes de son esprit, la jeune femme réussit toutefois à avoir le réflex de tendre les bras pour la rattraper et qu'elles ne s'écroulent pas de nouveau toutes les deux au sol. Elle rigole doucement.

Takara cligna des yeux, ne réagissant même pas en sentant les lèvres d'Allie sur les siennes – ce qui n'est pas le cas des clients qui continuent de suivre la scène, trouvant certainement tout cela encore mieux que le cinéma.

« Naaan c'est pas toi qu'est censé m'embrasser c'est moi ! C'est le mari qui embrasse sa femme normalement ! » proteste-t-elle.

Et hop, elle lui rend son smack, histoire de rééquilibrer les choses entre elles. bah ouais, ça reste sa rivale, pas question de perdre contre elle – même si on voit pas très bien ce qu'il y a à perdre et à gagner en se roulant des pelles entre filles mais bon, elles elles savent et c'est déjà pas mal.

C'est donc finalement en se soutenant mutuellement pour ne pas basculer au sol – elles auraient été parfaitement incapables de se relever si elles retombaient de nouveau à terre, c'était clair et net – que les deux amies parvinrent, après bien des difficultés et des pas de danse hésitants, jusqu'à la terre promise : les toilettes !

On applaudit bien fort la performance de nos courageuses héroïnes qui ont bravés moult épreuves et dangers en tout genre – attendez, vous voyez pas la difficulté de faire cinquante mètres quand vous avez trois grammes vous, c'est du niveau de malade là ! – pour parvenir jusqu'ici et accéder aux trônes de porcelaine qui attendent leurs nouvelles reines – c'est vachement poétique ce que je dis, je sais.

Takara se figea toutefois à l'entrée, le regard rivé devant elle. Finalement, sans prévenir, elle explosa de rire. Elle se tourna vers Allie – qu'elle tenait toujours par le bras pour être sûre de pas la perdre sait-on jamais – et désigna de sa main libre quelque chose devant elles. A savoir le long miroir mural accroché au-dessus des lavabos.

« Alliiiiie ! Regarde ces deux abruties qui nous fixent dans le miroir ! Ahaha, la tronche qu'elles ont sérieux ! »

… Sans commentaire. A votre avis, elle mets combien de temps à s'en rendre compte, vu l'état dans lequel est son cerveau – qui tient plus de la compote de poulpe à l'heure actuelle.

Takara plissa les yeux, fixant son reflet en affichant un air de réflexion intense. Il s'agissait tout de même de connecter ses neurones inhibés là, donc on se tait et on la laisse se concentrer quelques instants. Finalement, au bout d'un long moment, un éclair de compréhension sembla la traverser.

« Eh ! Mais … c'est nous dans le miroir ! »

Bravo, Captain Obvious ! Ainsi donc, Takara resta quelques secondes supplémentaires à fixer son reflet dans le miroir, s'amusant à lui faire signe, visiblement ravie de voir que son reflet – ou plutôt ses reflets parce que bizarrement elle s'était dédoublées dans le miroir, trop cool comment que ça marchait ce truc ? (hahem) – lui répondait.

Elle en avait même oublié la raison première de sa venue et c'est pourquoi elle se tourna ensuite vers Allie, semblant se souvenir de quelque chose de capital.

« … Pourquoi on est là au fait ? » demanda-t-elle à son amie. Un petit silence passa, avant qu'elle ne claque son poing dans la paume de sa main, comme si elle venait de résoudre la plus grande énigme de l'Univers. « Ah oui c'est vrai ! Toilettes ! »

Au rythme ou ça avance, tu es certaine que tu vas réussir à faire ton affaire sans te planter ou te détourner de ton objectif principal toutes les trois secondes ? Non parce que j'ai des doutes moi là …

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«Bon retour...Morveuse! »

Les demoiselles sont enfin debout sur leurs deux jambes. Vous avez faits même pas quelque mètre que par miracle tu tombes dans les bras de ton amoureuse et que tu lui roules une pelle. Rien de bien étrange dans le monde bien particulier de la brune et toi. Le monde des bisounours où tout est possible comme par exemple votre futur mariage et vos futurs frères et soeurs pour Kei.

Pour le plus grand plaisir des spectateurs, qui se sont regroupés autour de vous pour ne plus rater une seule miette de votre petit spectacle improvisé. Même le barman fait partie des spectateurs qui sont heureux, finalement que ça se passe dans son bar les personnes présentent vont rester plus longtemps pour voir comment tout ceci va se finir. Vous devriez demander des intérêts au barman quand vous serez redevenu sobre.

La brune t'embrasse en retour. Baiser qui te surprend un peu de par sa fougue, mais il te prouve que ton homme t'aime énormément. Ce qui te rend énormément heureuse. Elle est ton prince tu es sa princesse et rien ne pourra vous séparer pas même les méchants dragons, qui ne se sont pas encore présentés, mais ça ne tarderais pas à arriver. Les méchants dragons ne sont rien d'autre que les personnes qui vont s'opposer catégoriquement à votre mariage. Tu te dis que c'est bien dommage que vous ne soyez pas à Las Vegas autrement vous seriez marié depuis un moment. Ou plutôt heureusement que vous n'êtes pas à Las Vegas autrement vous auriez fait une belle connerie, une de plus.

La joie du baiser passé, aidé de la brune tu te relèves et tu entames les derniers mètres avant le saint graal accroché au bras de la brune comme une ancre à son rocher, c'est-à-dire plutôt solidement. Vous aidant mutuellement à ne pas vous exploser par terre dans l'espoir de ne pas tomber sinon se serez bien difficile pour vous deux de vous relever. Tu ne veux pas t'avouer vaincu face à l'alcool qui coule à flot dans tes veines. Tu éclates de rire toute seule en imaginant un moustique boire ton sang et partir en zigzaguant, car il est ivre.

Enfin vous y êtes arrivé, vous êtes tout proche du Saint Graal dans pas longtemps vous pourrez visiter ces contrés exploré par peu de personnes. La paix et l'harmonie t'attendent au bout du chemin et surtout une vessie soulagée.

Le trajet fut difficile. C'est comme pour les gamers réussir le niveau 101, le niveau de la mort qui tue. C'est le type de niveau où le boss est invincible et on lâche le héros avec seulement un petit couteau de pacotilles et qu'on lui demande de tuer le boss en un coup. Et bien pour les deux filles, leur demander de faire 50 mètres à tout casser avec pas mal de grammes dans le sang et bien c'est la même chose.

Mais après plusieurs efforts vous y êtes tout de même arrivé. Où qu'elle est la récompense ? Tu entends Takara partir dans un fou rire toute seule. Quand tu en découvres la raison tu la rejoins en éclatant à ton tour de rire. Vous avez vraiment des têtes à faire peur tous les gamins de la région.

« Purée on pourrait faire peur à tout un village rien qu'avec ces têtes. Quoique la tienne est pire que la mienne on dirait que tu t'étais roulé part terre. Attends » Tu fais lâcher ton bras à Takara et tu essaies de la recoiffer pour essayer de la faire ressembler à quelques choses de potable. Ce qui est assez difficile ta vue à doubler tu dois t'essayer à deux fois avant de toucher la tête de la brune. Tu la recoiffes rapidement. Pendant que la brune est en train d'essayer de comprendre le fonctionnement du truc qui vous reflète.

Une fois que tu trouves cela potable tu te recules en criant un « Voilà tu es parfaite, amour ! Maintenant tu peux aller rejoindre ton trône. »Tu lui fais un énorme sourire avant de te tourner vers les cabines contenant le siège en porcelaine tant attendu par les deux femmes.

Vous allez pourvoir enfin être libéré d'un poids. Mais c'est sans compter sur toi et ton ivresse qui te fait changer de caractère comme de chemises. Voilà la raison pour laquelle tu te retrouves une nouvelle fois en larme, accrochée au bras de te rivale. Ne voulant plus la lâcher, car je te cite « Tu ne veux pas y aller, tu as peur de tomber dans le trou. » C'est une peur qui est assez fréquente chez les jeunes enfants, mais là tu as vingt-sept ans Allie, il faudrait que tu grandisses un peu.

Les larmes aux yeux tu lèves la tête vers la brune est lui dit de la plus simple des façons. « Accompagne-moi. Ne me laisse pas y aller seule, s'il te plaît. ». C'est la pire demande que tu lui as faite depuis que vous vous connaissez. Enfin ce n'est pas comme si vous vous ne vous êtes jamais vu nue, mais là c'est d'un tout autre niveau. En tout cas, tu joues ton rôle de princesse à la perfection.

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takara & allie

Etre bourrée, c'était cool. C'est en tout cas la réflexion hautement philosophique que venait de se faire Takara. Non sérieusement, c'était génial d'avoir les sens complètement à l'envers et le cerveau débranché. Ce qui auparavant était des problèmes et des sources de maux de tête pour la demoiselle ne sont plus que de lointains souvenirs à moité noyés par les litres d'alcool ingérés. Sûr, si les gens buvaient d'avantage et prenaient exemple sur elle et Allie, baaaah … le monde irait certainement mieux. Ou alors ce serait la fin des temps, au choix – non parce qu'elles n'étaient pas du tout un exemple à suivre les deux jeunes adultes là, mais alors tout l'opposé même.

Bref. Les merveilles du saké. Quoiqu'il en soit à l'heure actuelle, la plus grande préoccupation pour l'heure de la Kurokawa, c'est réussir à aller aux toilettes et en revenir vivante. Ce qui est à la fois très simple et très compliqué, compte tenu de son état actuel. Déjà, Allie et Takara avaient réussi à atteindre la pièce tant convoitée, non sans peine d'ailleurs. Elles avaient même eut le temps de se rouler une pelle et de manquer de basculer vers le sol à plusieurs reprises, tout ça en faisant seulement cinq mètres. Vous imaginez un peu ce que ça va donner quand elles vont devoir rentrer à l'appartement de l'américaine du coup ? Ça fait peur, ouais je sais.

Mais pour l'heure, aucune des deux jeunes femmes n'est en état d'envisager le futur plus loin qu'une seconde après maintenant. Donc envisager le retour et la fin de soirée, c'est complètement hors de leurs capacités actuelles pour elles. Pour le moment, elles sont en train de se foutre de leur propre tronche en s'admirant dans le miroir. La crinière ébouriffée de Takara ne ressemble à rien de concret d'ailleurs, du fait que la jeune femme s'est quand même vautré par terre mémorablement quelques instants plus tôt. Allie s'essaie à la recoiffer, ce qui n'est pas aisé non plus.

« Ouiiii ! Je suis prête pour aller au bal ! » s'exclama-t-elle une fois que l'américaine la déclara coiffée – en réalité, elle avait les cheveux encore plus emmêlés qu'avant si c'était seulement possible.

Sauf que c'est aux toilettes que tu dois aller Takara, pas danser. Mais pas le temps non plus de faire un pas vers les trônes de porcelaine, voilà qu'Allie vient s'agripper à son bras, les larmes aux yeux. Raison de sa crise d'angoisse ? Le trou des toilettes.

… Eh oh ! Je vous vois venir là, mais c'est super flippant ces trucs ! Surtout quand vous avez les réflexions et les capacités mentales d'un enfant de trois ans. Du coup, très sérieuse et comprenant la gravité de la situation, la Kurokawa hocha la tête d'un air déterminé et poussa jusqu'à faire un salut militaire.

« Off course mon commandant ! Je ne vous laisserai jamais tomber, on se l'est promis dans la baignoire du serment ! »

Il serait bon qu'elle arrête de parler désormais, vu le nombre de conneries que Takara sortait à chaque fois qu'elle a le malheur d'ouvrir la bouche.

Du coup, les deux jeunes femmes rentrèrent ensemble dans la première cabine qu'elles réussirent à attendre, bras dessus bras dessous. On ne vous donnera AUCUN détail sur ce qui s'est passé dans cette dite cabine pendant les quinze minutes suivantes. Sachez simplement qu'au final, leur vessie respective était vide et elles avaient même réussi à remettre leur culotte et leur pantalon sans se vautrer ni se tromper. En somme, on peut dire que c'était plutôt une réussite.

Une fois leur affaire finie donc, les deux jeunes femmes réussirent, en se soutenant mutuellement et en s'aidant des murs autour d'elles, à sortir des toilettes et à rejoindre la pièce principale, pour découvrir que le patron fermait l'établissement d'ailleurs et qu'il était l'heure de quitter les lieux donc. Plus ou moins lucide – surtout moins – Takara paya les consommations, comme Allie avait payé le restaurant juste avant. Enfin disons qu'elle fourra un billet dans les mains du propriétaire du bar, sans même regarder la somme.

Elle rejoignit ensuite Allie, titubant un peu, et poussa – tomba plutôt dessus – la porte du bar à l'aide de son épaule. Takara fit trois pas dehors, s'arrêta en sentant quelque chose sur son crâne, se toucha la tête pour vérifier et finalement, leva les yeux vers le ciel nocturne.

« … Il pleut. Ça mouille. » fit remarquer la Kurokawa, bien qu'il était difficile de dire si elle s'adressait à Allie ou faisait simplement une réflexion à voix haute.

Quoiqu'il en soit, merci Captain Obvious ! En effet, une pluie fine mais pénétrante tombait actuellement sur la ville de Tokyo, invitant les éventuels passants qui traînaient encore à cette heure tardive à rentrer chez eux. La brune n'en avait cure toutefois, et un grand sourire enfantin étira ses lèvres alors qu'elle levait les bras vers le ciel.

« Il pleuuuuut wouhou ! Allie, viens on va jouer dans les flaques ! »

Et sans même attendre de réponse de la part de son interlocutrice, la jeune femme sauta à pieds joints dans le caniveau qui débordait copieusement, s'éclaboussant copieusement ainsi que sa camarade, en riant comme une gosse ravie de sa nouvelle trouvaille en matière de bêtise.

Kurokawa Takara, 25 ans, mère célibataire qui élève un enfant seul. Mais sinon tout va bien hein.

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Feat Taka-Chou.

«Bon retour...Morveuse! »

La distance que vous avez dû parcourir pour vos rendre aux toilettes, n'était pas sans embuche, mais vous êtes enfin dans le saint des saints. Le lieu béni par Dieu lui-même. Tu te tournes vers ta camarade de beuverie pour fêter le fait que vous soyez saine et sauve. Car oui la seule chute que vous avez faite aurait pu être mortelle si vous étiez tombé de plus haut et qu'il y avait quelques choses pour vous faire du mal. Donc non il n'y avait rien de mortel. Tu vas seulement avoir un bleu demain. Tu ne regrettes en rien cette chute tu as pu avouer tes sentiments à la brune. En passant, sentiments qui sont partagés.

Revenons un peu au moment présent. Car ce n'est pas que tu aies une envie pressante, mais tu l'as. Mais avant toute chose il faut que tu recoiffes la brune, car à cause de votre chute ses cheveux ont décidé de refaire la seconde guerre mondiale à eux seuls. Malgré tous tes efforts, tu n'arrives pas à remettre de l'ordre correctement dans ses cheveux. On dirait plus que tu lui as mis encore plus de bazar. Que tu les as encore plus emmêlés.

Ce n'est pas de ta faute les trois Takara n'ont pas arrêté de bouger alors que tu essayais de sauver le peu de cheveux pas fou qui lui restait. Mais ça n'a pas l'air de déranger la demoiselle brune qui a plus l'intention d'aller faire la fête après être sortie de ce bar. Ce qui n'est pas du tout une bonne idée vue l'état dans lequel vous êtes.

Mais avant toute chose il faut que tu fasses une petite chose qui va certainement te libérer d'un énorme poids. Seulement il y avait un pitit problème à ton niveau. Un petit problème de taille si on peut dire. Tu ne pouvais pas aller dans les toilettes par peur de tomber dans le trou de celui-ci. Il faut dire que ça fait peur de voir ce trou rempli d'eau. Il pourrait d'aspirer sans mal.

Mais ce n'est sans compter sur ton homme qui te sauve des griffes du trône en porcelaine. En venant simplement avec toi dans un cabinet, ton angoisse c'est envolé. On ne va pas révéler ce qui a bien pu s'y passer, ce n'est pas du tout le sujet de ce rp, mais ton homme a joué son rôle à la perfection. Tu es dorénavant aussi légère qu'une fleur ou comme un nuage. Au choix.

Vous ne vous éternisez pas plus longtemps. Direction le point de départ. Le chemin se passe sans trop d'encombre. I n'y a pas eu de blesser et rien n'a été cassé par mégarde. Donc on peut dire que c'est une mission qui a été totalement remplie et à la perfection. Cependant, une mauvaise, ou une bonne ça dépend de quel point de vue on se place, vous attend dans la grande salle. Le gérant du bar vous prévient qu'il ferme et qu'il faut donc que vous preniez vos clics et vos clac et que vous rentriez chez vous. Non pas avant d'avoir payé, ce que Takara fait et de vous avoir demandé de ne pas faire trop de bruit sur le chemin du retour, car il y existe des personnes qui dorment déjà.

Tu profites que la plus jeune soit littéralement tombée sur la porte pour sortir. A peine as-tu franchi la porte qu'une chose mouillée te tombe sur le bout du nez. Et encore une autre. Tes neurones essaient tant bien que mal de se connecter entre eux pour te donner le nom de cette chose. Mais ils ne sont pas assez rapides. Takara t'apprends le pourquoi du comment, rien de bien compliqué. Ce n'est seulement de la pluie qui tombe en fine gouttelettes sur toute la ville.

La brune te propose d'aller t'amuser dans les flaques que la pluie a formées. Tu ne la suis pas. Tu préfères laisser la pluie tomber doucement sur ton visage. Cependant, tu ne tiens pas bien longtemps en entendant Takara bien s'amuser tu l'as rejoint en sautant dans une flaque pas loin de l'ex capitaine ce qui l'éclabousse.

Vous vous amusez bien pendant plusieurs secondes ou peut-être minutes, tu ne sais pas très bien, cela te fait tellement du bien te retrouver ta copine que tu ne sais pas exactement le temps que vous restez à jouer avec l'eau. Par contre, ce que tu sais très bien c'est la raison pour laquelle vous avez dû arrêter ce petit jeu.

Des volets s'ouvrent avec fracas est un homme vous hurle de faire moins de bruit, car des gens essaient tant bien que mal de dormir. Ne voulant pas te faire engueuler une fois de plus dessus. Tu prends le bras de ta puce et la tire pour rentrer chez toi. Tu pars sans oublier avant de tirer la langue à l'homme. Réaction puérile. Certes, mais avec tout l'alcool que tu as ingurgitée ce n'est pas étrange. Tirant sur le bras de Takara et en essayant de marcher le plus droit possible. Tu te demandes bien où est ton appartement. Tu t'arrêtes et te tournes vers ta partenaire.

« Euh, tu te rappelles où est notre chez nous ? J'ai un trou de mémoire. », lui demandes-tu en rigolant.

Cette situation est assez drôle pour toi. Merci alcool. Mais à deux vous allez sûrement trouver l'appartement facilement. Espérons sinon vous devrez appeler Kyo.

C'est une nouvelle mission que vous allez devoir résoudre. La fin de soirée risque d'être longue.

HPR:

Invité

∞ welcome fucking home

takara & allie

Ça allait certainement être très amusant demain matin d'observer le réveil de ces deux spécimens de sexe féminins actuellement sous l'emprise de l'alcool. Un peu genre Very Bad Trip, m'voyez ? Enfin pour l'heure, on s'en fichait totalement du lendemain, surtout que les concernées n'avaient pas franchement l'air pressées d'aller rejoindre leurs lits – ce qui aurait pourtant été la plus sage des décisions.

Non, pour le moment, Takara venait de sauter à pieds joints dans le caniveau, éclaboussant son jean et sa camarade par la même occasion tandis qu'elle donnait des coups de pied à la surface des flaques d'eau tout en riant allégrement, fière de sa bêtise et semblant s'amuser comme une enfant. Après tout il fallait pas grand chose pour amuser les gosses hein. Et là mentalement, la Kurokawa avait sérieusement régressée en seulement quelques heures.

Allie ne tarda pas à la rejoindre dans ses jeux immatures et voilà comment les deux jeunes femmes se retrouvèrent à jouer dans les flaques, en riant aux éclats, en plein milieu de la nuit et sous une pluie persistante. Si elles chopaient pas un rhume en plus de la sévère gueule de bois qui les attendait, elles auraient de la chance.

Bien évidemment, étant donné l'heure tardive, les amusement des deux amies n'étaient pas au goût de tout le monde – c'est qu'ils étaient rabat-joies dans le quartier – et une fenêtre ne tarda pas à s'ouvrir brusquement juste au-dessus de leurs tête. Un homme se mit à vociférer après les demoiselles, leur sommant de faire moins de bruit.

Takara ne l'écoutait cependant pas le moins du monde, semblant ne même pas l'entendre, trop occupée à s'accrocher à un lampadaire pour changer « I'm singin in the rain ». C'était l'occasion ou jamais après tout, attendez. Il pleut et elle est bourrée, c'est the perfect moment. Donc elle chante – hurle plutôt – et ne comprends pas quand Allie l'attrape par le bras et la tire pour l'entraîner à sa suite.

« Maiiiis Allie attends j'ai pas fini ma chanson !
— Va casser les oreilles de ta pote ailleurs, ivrogne, y a des gens qui essaient de dormir, lui hurle le gars depuis l'étage supérieur.
— De quoi ? Tu veux te battre enfoiré ? Vas-y viens je t'attends même que j'ai une poêle à frire dans ma cuisine et que je t’assommes avec ! Sous-estime pas les poêles à frire, espèce de... de... Chauve ! »

Bah quoi il avait apparemment un début de calvitie prononcée, donc c'était l'insulte parfaite pour lui, mouahaha. Continuant d'insulter allègrement cet importun qui venait la déranger dans son moment d'ivresse, Takara se laissa toutefois entraîner par son amie qui tirait toujours sur son bras, la suivant docilement tout en trébuchant tout les deux mètres. Marche droit ça par contre, c'était clairement trop lui en demander pour le moment.

La brune se tourna vers Allie tandis que celle-ci s'arrêtait. Et voilà qu'une nouvelle terrible épreuve se dressaient sur la route des deux camarades, unies pour le meilleur et le pire par les liens sacrés du mariage – enfin techniquement non, mais laissez-les espérer encore un peu. C'est qu'il s'agissait de regagner le foyer de la demoiselle Smith maintenant, ce qui ne serait pas une mince affaire considérant que cette dernière semblait ne plus se souvenir de la direction à prendre, quémandant de ce fait l'aide de sa comparse.

Bah voyons. Cela ne fait même pas vingt-quatre heures que Takara est revenue au Japon, elle a environ trois grammes dans le sang, Allie espérait réellement que l'ancienne basketteuse de Kaijou pourrait trouver le chemin ? Ah mais oui c'est vrai, elle est aussi bourrée que l'autre. Ça promettait dis donc.

« Euh... Si je sais ! C'est dans une rue avec des immeubles ! » s'exclama la Kurokawa après avoir prit un air d'intense réflexion – ce n'était pas juste un air d'ailleurs, il avait réellement fallut qu'elle se concentre pour réussir à sortir ça.

En tout cas merci Captain Obvious, c'est sûr qu'on était vachement plus avancé maintenant ! Takara attrapa la main de l'américaine, l'entraînant à sa suite tandis qu'elle se remettait en route, visiblement très sûre ce qu'elle faisait.

« Non mais je sais, on n'a qu'à faire le chemin en sens inverse et remonter la piste, comme dans les films de détective ! »

...Je doute que cette méthode fonctionne mais présentement c'était déjà mieux que de rester comme deux cruches plantées au milieu de la route.

Avançant donc au petit bonheur de la chance dans les ruelles, la jeune femme se rattrapa à l'épaule d'Allie alors qu'elle dérapait sur le bord du trottoir, riant de ses propres conneries tandis qu'elle s'amusait à marcher comme si elle était une funambule, les bras tendus. Il pleuvait toujours, elles étaient trempées, dégoulinantes et frigorifiées. Pourtant Takara ne pouvait s'empêcher de continuer de rire et de sourire, enivrée par l'alcool et la présence d'Allie à ses côtés.

N'empêche, ce serait bien que vous rentriez maintenant les filles, hein. Et oh tiens, vous venez pas justement de dépasser la rue de chez Allie ? Eh oh les filles, on se réveille et on réagit là !

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