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 Guilty all the same || Takara ♥

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MessageSujet: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyMer 25 Juin - 17:45

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SHOW THEM ALL AGAIN HOW BRAVE YOU ARE.

   


   

« Très bien les gars, bon boulot, on arrête pour l’heure ! »

L’entrainement c’était terminé un peu plus tard que d’habitude, aujourd’hui. Il est vrai que tous étaient extrêmement emballés par l’approche constante de la Winter Cup et ça transcendait sur le parquet. Bon, certains – dont le nom ne sera pas cité ici – manquait encore un peu de rigueur, mais la motivation était belle et bien présente, on ne pouvait trouver à redire là-dessus. C’est donc serein et satisfait de cette session-ci que le capitaine de l’équipe masculine de basketball, aussi connu dans tout Kaijo pour ses imbattables sourcils, se préparait à s’étirer avec le reste de l’équipe.

C’était l’un de ses moments préférés de la journée. La sensation des muscles qui se détendent après l’effort, la convivialité des actions post-matchs blancs… Vraiment, s’il aimait autant le basketball, il pensait que c’était très certainement dû à ce genre de choses. En grande partie, en tout cas. C’est dans de rares instants comme celui-ci qu’il se laissait même aller à rire et faire quelques blagues pas méchantes pour un sou avec ses coéquipiers, ses « frère d’armes » si l’on voulait pousser la comparaison un peu plus loin, d’ailleurs.

Les étirements fait dans les règles de l’art, Kasamatsu pu prendre congé et aller se décrasser sous une bonne douche tiède, tout comme les autres membres de l’équipe, titulaire ou non. La suite est aussi logique que répétitive, il rangea soigneusement ses affaires dans son sac de sport – allez savoir pourquoi il prend soin de les plier, d’ailleurs puisque dans tous les cas son survêtement finira dans la gueule béante et mousseuse de la machine à laver familiale -, salua ses amis sportifs et sorti du gymnase pour rentrer chez lui.

Effectivement, il était beaucoup plus tard que ce qu’il aurait jamais pu penser ! Heureusement que sa mère était en voyage pour profiter de sa retraite les trois quarts du temps sinon, en voyant que son fils avait dépassé l’horaire de base pour ses entrainements, elle se serait fait un sang d’encre. Et comme Monsieur Yukio ne garde pas son téléphone portable à proximité de sa personne lorsqu’il lance un ballon ou court comme un dératé, et bien elle aurait doublement paniqué ! Madame Kasamatsu est de ce genre de femmes qui peuvent laisser sur l’écran d’un lycéen la notification « cinquante appels manqués de Maman ». Et là, c’est synonyme d’un arrêt de mort pur et simple. Sa bonne étoile lui épargnait donc ce genre de torture et ce n’était pas un mal ; le brun n’était pas franchement du genre masochiste, à vouloir se faire cogner dessus – ou hurler, mais bon, un godzilla qui gueule, ça impressionne quand même – pour du beurre.

Il lui tardait de rentrer chez lui, manger un petit quelque chose – lui restait-il de la pizza, au frigo ? -, faire quelques accords à la guitare et aller se coucher pour un sommeil d’avance réparateur ! C’est que mine de rien, demain, il avait cours et qu’il ne pouvait pas se permettre de louper en faisant nuit blanche où une panne de réveil.

Seulement, alors qu’il allait prendre l’avenue principale pour rentrer à pinces – et oui, il venait de louper le dernier bus de jour qui allait dans sa direction ; rageant – il aperçut plusieurs silhouettes féminines qui gloussaient tout en s’éloignant à foulée rapide. Tiens ? D’où est-ce qu’elles sortaient, elles ? Apparemment, elles faisaient du basket, vu leurs tenues, de loin, mais les couleurs arborées n’étaient en aucun cas celles de Kaijo. Du tout. Ainsi, Yukio s’interrogea quelque peu. Que faisaient ces filles si tardivement ici ? Et pourquoi tant de joie, d’ailleurs ? Un frisson lui remonta l’échine sans qu’il ne sache pourquoi. Il avait un très mauvais pressentiment et avait ce genre de choses en horreur.

Lentement, donc, il s’approcha de la ruelle d’où étaient sorties les étranges femelles. Il y faisait très noir et lui-même, avec l’éclairage défectueux tout proche, ne distinguait rien passer les trois mètres. Soit, aux grands mots, les grands remèdes. Il ne savait pas s’il y avait quelque chose au fond de ce piège à rat mais par acquis de conscience, il décida d’aller vérifier tout de même. Chopant son portable et activant l’application lampe torche – qui a dit qu’il était une quiche en technologie ? -, Kasamatsu commença à balayer les lieux de gauche à droite. Mais ça ne dura guère longtemps puisqu’il se figea d’effroi, lâchant même la création mobile puis mieux se foutre à courir sur les prochains mètres.

Il n’en revenait pas ses yeux. Devant lui, avachie près du mur se trouvait une personne qu’il connaissait plus qu’un peu. Kurokawa Takara. Elle était dans un sale état, pour sûr. Le cœur de Yukio rata un battement, puis un second. Il approcha une main de sa joue, elle était froide. Beaucoup trop froide. Il commença vraiment à paniqué, sentant son palpitant prendre ce rythme également. Sans attendre, sa poigne puissante vint se refermer sur l’épaule la plus proche de lui. Il l’a secoua avec une vivacité étonnante.


« KUROKAWA ! WOEH ! »

Pas de réponse. Essayons autre chose.

« Takara ! Hey, ouvres les yeux, Takara ! »

Il n’y avait plus de peur de son homologue féminine, non, tout ça, c’était bien loin de ses actuelles préoccupations. Il fallait qu’il fasse quelque chose pour elle et vite. Il ne s’y connaissait pas en médecine mais rien qu’au premier coup d’œil, il pouvait affirmer que s’il ne faisait pas quelque chose rapidement, les conséquences pourraient être atroces, pour tout le monde.

Alors, sans attendre, Yukio fit en sorte d’amener la brunette vers lui, ne réalisant que maintenant combien elle était injuriée – la main dont il s’était servi pour la secouer était pleine de sang. La prenant sur son dos, il fit bien attention à ne pas la blesser davantage et partit alors en courant, direction chez lui. L’hôpital était trop loin pour qu’il l’y emmenée loin même, il pensait appeler les pompiers pour qu’ils viennent la chercher, ça irait beaucoup plus vite.


« T’as pas intérêt à succomber sur mes épaules, pour m’entends, imbécile ?! »

Il voulait jouer les durs mais en vérité, sa voix tremblait.

   



   

   
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HRP : J'ai pris quelques libertés d'actions donc si jamais je dois changer... N'hésites pas à me le dire! ;w; ♥
Je t'aiiiiiime!
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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyMer 25 Juin - 21:48


∞ guilty all the same

takara & yukio ♥




Douleur. C'est la seule chose qu'elle est capable de ressentir pour le moment. Chaque once de son corps la fait souffrir atrocement. Elle a froid aussi. Respirer fait mal.

Elle essaie de bouger les doigts, mais plus rien ne répond, son corps ne lui appartient plus, noyé dans un océan de souffrance, anesthésié par les coups. Les hématomes fleurissent sur sa peau meurtrie, le sang macule sa silhouette, imbibe sa crinière sauvage et un goût de fer persiste à emplir ses lèvres, lui donnant envie de vomir. Ses yeux papillonnent et se ferment tous seuls, la fatigue l'engourdie tandis que son esprit balance entre conscience et inconscience.

Qu'est-ce qui s'est passé déjà ?

Ah ouais, ça lui revient maintenant. Elle a quitté tard du lycée, à cause d'une réunion avec Batsheva, la coach de l'équipe féminine, et les professeurs, pour voir l'organisation de matchs d'entraînements avec des écoles voisines. Avec la Winter Cup qui approchait, Takara voulait préparer son équipe comme il se doit. Du coup elle avait envoyé un message à sa mère pour la prévenir de ne pas l'attendre ce soir pour le dîner.

Ensuite... elle avait prit le chemin pour rentrer. Et c'est là qu'elles lui étaient tombées dessus. Takara siffla entre ses dents à ce souvenir, feulant comme un animal blessé. Ces foutues enfoirées de lâches.

Elles l'avaient prise en tenaille, la coinçant dans une ruelle. Takara avait froncés les sourcils en reconnaissant le cinq majeur de l'équipe féminine qu'elle et ses équipières avaient affrontés quelques jours plus tôt, les battant même à plate couture. Un mauvais sentiment lui avait tordu les entrailles, lentement, alors qu'elle se retournait pour constater avec effroi qu'elles l'avaient encerclés, l'empêchant de fuir. Telles les hyènes se rassemblant autour de l'animal solitaire. Piégée.

Elles s'étaient jeté sur elle et étaient parvenue à l'immobiliser de force, le surnombre ayant l'avantage sur la Kurokawa qui était seule, peu importe à quel point elle était forte et vaillante. La dragonne avait feulé et craché sa rage et sa haine à l'égard de ces lâches sans honneur, les crocs découverts, mais impuissante.

Ensuite, tout n'était que brouillard confus dans son esprit. Le sang qui coule, la douleur qui fuse et ces putains de mains qui la tiennent et l'emprisonnent, l'empêchant de pouvoir répliquer malgré sa fureur. Une avalanche de coups qui s'abat sur elle. Tout ce qu'elle avait trouvé à faire, c'était provoquer, un éclat de fureur rougeoyant dans le regard outremer de la Kurokawa.

« Ouah, j'ai peur... » avait-elle soufflé, ironique et avec un sourire de défi sur les lèvres « A cinq contre une, ça c'est du courage. Tu frappes comme tu tires tes paniers d'ailleurs. Comme une vraie merde. »

Et voilà comment on se retrouvait dans cet état.

Takara se mordit la langue pour ne pas hurler alors qu'elle essaie de bouger, encore une fois, en vain. Putain, elle et sa grande gueule... mais elle n'avait pas pu s'en empêcher en même temps, il fallait qu'elle l'ouvre, qu'elle leur dise sa façon de penser de leurs agissements. Tout ça pour quoi au final ? Sa franchise allait la tuer. Littéralement.

« Uhg … » Takara serre les dents. Putain... ça fait tellement mal. Un goût de fer emplit sa bouche et elle crache un liquide rougeâtre qui s'accumule entre ses lèvres et menace de la faire s'étouffer.

Qu'on la laisse dormir maintenant... à cet instant elle entends, comme un bruit de fond, une voix qui l'appelle. Elle reconnaît son nom. Qui est-ce ? Puis ça bouge soudain, quelqu'un la secoue par l'épaule. Cette épaule. Toujours la même, toujours celle qu'il faudrait pas, toujours celle qu'elle déteste et qui lui fout la trouille à chaque fois qu'elle va faire ses contrôles chez les médecins. Douleur, ravageante, encore. Un sursaut secoue la corps de Takara alors qu'elle n'a qu'une envie, hurler. Mais même ça elle n'y arrive plus. Trop froid, trop fatiguée. Qu'on la laisse crever en silence s'il vous plaît... ouais mais comment mourir en paix avec tous ces beuglements dans ses oreilles.

Elle connait pas beaucoup de monde qui hurle comme ça d'ailleurs. Y a bien une personne capable de ça dans son entourage. Son ami, enfin plus ou moins. Est-ce qu'elle peut le considérer comme son ami ? C'est compliqué et là tout de suite franchement, elle a pas vraiment envie d'expliquer et de se prendre la tête. Elle veut juste dormir putain... peut-être qu'au moins ainsi elle pourra espérer échapper à la douleur, même juste un peu.

Ça bouge. Elle sent sa tête reposer contre quelque chose de doux et de dur à la fois. Un parfum lui chatouille les narines... familier. Takara fait un effort en entendant la voix pour émerger des brumes de l'inconscience qui tente de l'attirer dans un monde de ténèbres et de silence. Elle connait cette voix. Elle connait ces mains qui la soutiennent.

« Yu...kio... » réussi-t-elle à murmurer faiblement.

Qu'est-ce qu'il fout ici ? Elle comprends pas, elle a trop mal pour réfléchir. Ses pensées s'emmêlent et ne veulent plus rien dire. Tout ce qu'elle comprends c'est qu'elle est sur son dos. Et que sa voix tremble. Pourquoi, au juste ? Comme s'il avait la trouille de quelque chose. Mais à part des filles, Yukio n'avait peur de rien.

Ah, mais si elle est sur son dos, ça doit être à cause de ça. Il est bête aussi lui, pourquoi il s'embête à s'occuper d'elle si elle lui fait si peur que ça ? Cerveau qui déraille, pensée bloquée. Envie de rien.

« Je croyais que t'aimais pas toucher les filles... pose-moi, idiot... » marmonne-t-elle entre ses dents serrées, à moitié inconsciente.

Takara cligne des yeux, très lentement. Sa vision est floue et capte le gris de la veste de Yukio de l'uniforme réglementaire de Kaijo, et du rouge. Son sang, comprend la jeune fille après quelques secondes.

« … j'vais tâcher ta veste. » souffla-t-elle, avant de lâcher un petit gémissement de douleur, la respiration sifflante.

C'est sûr que ce serait vraiment problématique. Le rouge et le gris, ça va pas très bien ensemble et en plus, Yukio risquait de se mettre encore en colère si elle devait lui foutre des vêtements en l'air. Takara ne voulait pas fâcher Yukio. Il allait encore crier sinon, et elle ne voulait pas qu'il crie contre elle.

Putain, et pendant ce temps, son corps qui hurle de douleur. Cependant, ses lèvres resteront closes. La fierté d'une Kaijo, c'est quelque chose.

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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyJeu 26 Juin - 16:36

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Il avait l’impression de sentir le sang couler sur sa peau ; le sang de Takara. Bien que ce fut impossible, du fait des nombreuses couches de vêtements, Yukio détestait grandement cette sensation malsaine, qui lui tirait des frissons d’effroi. Mais par-dessus tout, ce qui l’agaçait prodigieusement – pour rester poli, cela va de soit – c’était les paroles ô combien creuse de la Kurokawa. Se taire devait être une notion abstraite voir absente, chez elle. Et il serait bon qu’elle l’absorbe, à présent. Elle n’était plus une enfant, après tout, on pouvait lui parler comme à une personne censée, non ? En tout cas, le brun l’espérait car il n’avait pas envie de prendre des pincettes avec elle, présentement – déjà qu’il n’en prenait pas de base…

« Oh toi ta gueule, franchement, ta gueule ! »

Oui, c’était cru, impoli et tout ce que l’on pouvait vouloir que ce soit, mais tant pis. Si c’était pour dire des bêtises aussi énormes alors la Kurokawa pouvait s’abstenir d’ouvrir la bouche et de déblatérer des conneries en même temps qu’elle gaspillait son énergie. Il fallait qu’elle reste le plus consciente possible et ce n’était pas une mince affaire, très certainement.

Le chemin jusqu’à la maison de Yukio lui parut être sans fin. Il est vrai qu’il n’habitait pas spécifiquement à côté, mais les raccourcis étaient toujours là pour lui filer un coup de main… Même s’ils n’étaient pas les plus pratiques qui soit, forcément, ou est la drôlerie du truc si ça ne ressemble pas un peu à Fort Boyard sur les bords ? Vous vous souvenez des escaliers du rp précédent ? Eh bien voilà, il a du se les retaper. Encore. Et en courant, cette fois. Mais il s’en fichait, ses muscles hurlant pour un peu de repos de l’intéressait pas du tout, actuellement. La seule chose qu’il souhaitait, c’était faire en sorte qu’une ambulance vienne vite chercher la jeune femme en train de décédée à petit feu sur son dos.

Vous là sentez, la pointe de panique bien chiante, là ?

Elle perçait le cœur du Kasamatsu, présentement. Jamais il ne s’était retrouvé dans une situation pareille ; c’était nouveau pour lui. Inédit. Du coup il agissait avec son instinct uniquement, sans être certain que ce soit la bonne chose à faire, en fin de compte. Peu importait. Plus tard pour les lamentations, il y avait plus important, dans l’immédiat.
Parvenu jusqu’à chez lui, il déposa Takara sur le canapé de son salon, celui-là même qui avait accueilli les deux adolescents tétanisés pour affronter les albums photos souvenirs de maman Godzilla-Kasamatsu. Sauf que cette fois, la motivation était toute autre, forcément.


« Tu restes là, pas bouger ! »

Immédiatement après, il fit volte-face et fonça en direction de la cuisine ou un téléphone mural se trouvait installé, bien tranquillement. Alors, les mains un peu tremblantes, il s’empara du combiné, laissant un peu de sang dessus, par la même occasion, ce qui rendait ses paumes moites. Il réussit à joindre les services compétentes mais se prit un mur en retour. Ou du moins, il en eut vraiment l’impression – désagréable, encore. Les ambulances étaient toutes en patrouilles, il allait lui falloir prendre son mal en patience. Et le standard avait alors raccroché après qu’il eut donné son adresse, au cas où. Il n’était pas le seul cas d’urgence ce soir. Sauf qu’à ses yeux, c’était le cas. Tout le reste c’était envolé, il ne restait rien à part l’inquiétude et c’était on ne peut plus détestable.

De retour auprès de Takara, Kasamatsu se dit qu’il allait devoir agir par lui-même, au moins pour appliquer les premiers soins.


« Bon bah, on va devoir attendre l’arrivée de ces messieurs les urgentistes… A croire qu’ils veulent se faire désirer. »

Non Yukio, stop Yukio, ce n’était pas drôle du tout. Pourtant il avait voulu bien faire et détendre l’atmosphère. Bon, déjà, prendre acte des blessures les plus urgentes à traiter. Il n’avait qu’une petite trouve à pharmacie et même s’il n’était pas diplômé en médecine, il se doutait qu’il allait devoir utiliser ses ressources correctement. Plus de temps à perdre, maintenant. Takara n’était surement pas en danger de mort – du moins il ne l’espérait pas- mais la douleur devait être atroce, il n’en doutait pas.

Il essaya d’ôter un pan du T-shirt de la demoiselle, afin de voir l’étendue des dégâts. Impossible. Le liquide carmin avait déjà commencé à coaguler. Il fallait nettoyer la plaie s’il voulait pouvoir agir. Il eut presque une idée de génie. Aussi, reprenant la Kurokawa dans ses bras pour la déplacer le plus doucement possible, il crut bon d’ajouter :


« Bon bah, on va se débrouiller avec les moyens du bord en attendant, hein ? »

Après tout, ce n’était pas vraiment comme si on leur avait laissé le choix non plus. Du coup, le plus délicatement du monde, il emmenait la pauvre injuriée vers sa salle du bain, au rez de chaussée. Celle de l’étage était bien mieux mais il ne pouvait pas y accéder pour le moment et

…. Boum.

Oui, boum. Cet abruti n’avait pas fait gaffe et la tête de la brunette venait de cogner sur la rampe des escaliers –parce qu’il faut bien rajouter un peu de comique dans toute cette mer d’angoisse, non ? Bravo Yukio, en tout cas. Bra-vo, du pur génie !


« Ah ! D….Désolé… »

Ça pour être désolé, il l’était, c’était certain. Mais ce n’est pas ça qui allait arranger la situation. Il dut être de nouveau encore plus sur ses gardes en franchissant la porte de la pièce d’eau – il ne s’agissait pas d’estropier lui-même Takara, elle l’était déjà suffisamment comme ça. Il l’a déposa ensuite dans la baignoire et boucha le tout avant de faire couler de l’eau tiède, histoire de ne pas la frigorifier non plus de trop. Un ciseau trainant là, près de l’armoire à rasage de son paternel, fut vite attrapé et déposé sur le rebord de la baignoire. Yukio détourna les yeux, il redevait un peu lui-même, maintenant.

« Je…. T’auras qu’à couper tees vêtements, ce sera plus simple pour les premiers soins. Je… Je serais juste derrière la porte, si tu as besoin… »

Il déposa des serviettes propres près de la baignoire qui se remplissait peu à peu, ainsi que la trousse de secours. Sans un regard, il pivota dans l’autre sens et se dirigea vers la porte, le rouge aux joues. Bon sang, il venait de faire quoi, là, exactement ?!


   



   

   
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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyJeu 26 Juin - 23:14


∞ guilty all the same

takara & yukio ♥




Le voyage jusqu'à la maison des Kasamatsu se passa dans un état de semi-conscience pour Takara, moments brumeux perdus dans l'espace temps entrecoupés de quelques brefs retours à la réalité, le temps de sentir qu'elle était toujours sur le dos de Yukio et qu'elle était donc à priori en sécurité pour le moment. Elle l'avait vaguement entendue lui dire de la fermer, mais n'avait pas répliqué pour le coup. D'une part parce qu'elle n'avait ni la force ni l'envie de lui faire une réponse bien sentie comme elle les aimait, d'autre part parce que se taire sembler être une assez bonne idée étant donné son état actuel, ou le simple fait de respirer était douloureux. Alors dire des mots, faire des phrases, vous pensez …

Quand Takara émergea après un nouveau trou noir, ce fut pour constater qu'elle n'était plus sur le dos du jeune homme. Un bref instant de panique la prit au ventre en croyant qu'il l'avait finalement laissé ou qu'elle s'était évanouie si longuement que plusieurs heures – voir plusieurs jours même – s'étaient écoulées pendant son absence involontaire. Takara reconnue alors sous son dos la texture molle d'un canapé pour d'un fauteuil peut-être, et se rassurant en entendant la voix de Yukio.

Elle ne fit pas l'effort d'ouvrir les yeux – trop pénible –, mais parvint toutefois à capter les paroles que lui adressaient le jeune homme en faisant un effort de concentration. La jeune fille grogna entre ses dents serrées. Et où ce crétin voulait-il qu'elle aille dans son état actuel de toutes manières … La panique faisait dire des conneries à Yukio vraisemblablement. Takara frissonna, se refroidissant de nouveau maintenant qu'elle n'avait plus contre elle le corps de Kasamatsu pour lui apporter un minimum de chaleur humaine, tout en lutant pour essayer de papillonner des yeux et surtout de les garder ouverts – tâche bien plus compliquée.

Yukio revint à cet instant. Takara réussi à garder les yeux ouverts assez longtemps pour se faire la réflexion que, vu allongé depuis un canapé, Yukio faisait vachement plus grand tout d'un coup.

« … Essaie pas de faire de l'humour, ça fait peur. » grommela-t-elle avant de refermer les yeux, en ayant marre de devoir lever les yeux autant pour pouvoir regarder Yukio dans les yeux.

Bon sang, normalement ils avaient seulement trois centimètres d'écart. C'était perturbant. Surtout quand on a perdu assez de sang pour avoir la tête qui tourne et les idées aussi claires que si on avait avalé une bouteille de saké cul-sec. Takara fit un effort de concentration en sentant Yukio la reprendre dans ses bras... pas pour longtemps toutefois.

BAM ! Takara feula un gémissement furieux. Ça c'était sa tête qui venait de s'exploser joyeusement contre la rambarde d'escalier. Non mais attendez, il lui faisait quoi là, l'urgentiste improvisé ? Il le faisait exprès ou quoi ? Cette nouvelle douleur eut, au moins, le mérite de la réveiller et de lui redonner un sursaut de vivacité et la Kurokawa entrouvrit un œil brumeux, dardant son regard sombre sur la silhouette du Kasamatsu.

« Mais putain … Tu m'aides ou tu m'achèves là, décide-toi ! » grogna la jeune fille entre ses dents serrés.

Ah bah si elle était capable d'user de son sarcasme, c'est qu'elle allait déjà un peu mieux. Ouais, ou peut-être pas en fait. Yukio l'emmena dans la salle de bain et la déposa dans la baignoire. L'adolescente frissonna un peu en sentant l'eau qui coulait remplir le récipient et envelopper ses jambes dans un liquide tiède, agréable après tout cela.

La porte se referma, emportant dans son élan Yukio au loin – enfin, juste de l'autre côté de celle-ci en réalité, mais ça faisait quand même loin dans l'esprit brumeux de Takara qui était un peu – voir même beaucoup – incapable de réfléchir correctement pour le moment. Restée seule avec elle-même, la jeune fille fit brièvement le point. Elle était meurtrie, à cause d'une bande de fichues saletés de hyènes qu'elle se fera un plaisir de descendre sitôt qu'elle irait mieux, histoire de s'assurer que plus jamais ces filles ne touchent à un ballon de basket de leur vie.

Et maintenant elle était dans la maison de Yukio. L'adolescente tourna la tête, reconnaissant la salle de bain qu'elle avait déjà fréquentée quelques semaines plus tôt, lors de cette fameuse « rencontre » entre elle et le jeune homme. Leur relation avait légèrement évoluée depuis cette affaire, dans laquelle leurs palpitants respectifs avaient manqué de lâcher à plusieurs reprises. Ils continuaient d'ailleurs de se parler sur le forum – Takara en avait recraché sa boisson le jour ou Yukio était finalement revenue lui parler sur le site après tout ça, estomaquée.

La jeune fille siffla de douleur alors qu'elle essayait de se redresser pour ôter ses vêtements imbibés de sang. Elle se sentait vaguement mieux, en tout cas elle n'avait plus aussi froid désormais grâce à l'eau chaude du bain, et arrivait à rester consciente sans avoir besoin de trop forcer. En revanche, son corps était pas mal engourdi et elle avait toujours aussi mal dès qu'elle faisait le moindre mouvement. Le simple fait de lever le bras la mettait au supplice.

Takara se fit une raison. Impossible de s'occuper d'elle-même toute seule dans  son état actuel. La jeune fille serra les dents. Il allait pas aimer…

« Yukio... » appela-t-elle à travers la porte, toussotant un peu pour arranger sa voix rauque et espérant qu'il était toujours là et l'écoutait. « Yukio, tu m'entends ? Je … je peux pas le faire toute seule. »

Pause. Elle tendit l'oreille, espérant qu'il n'était pas parti se cacher quelque part pour faire sa descente d'organe tranquille dans son coin. Se doutant que, même s'il l'avait entendu, Kasamatsu était parfois un peu long à la détente, surtout en ce qui concerne les filles – disons plutôt qu'il comprenait, mais que son cerveau se bloquait et se mettait en mode absent de manière automatique – Takara ajouta, histoire de bien lui faire comprendre que, non elle ne plaisantait pas et oui, elle avait vraiment besoin de son aide :

« Faut que tu m'aides à enlever mes vêtements. Et aussi … » elle se mordit la lèvre, se retenant de pleurer. « Il faut absolument que tu vérifies si mon épaule est intacte. Je t'en prie. »

Voilà qu'elle était réduite à le supplier, non décidément, c'était une journée pourrie. Elle ne savait pas si son collègue capitaine était au courant ou non de ses problèmes de santé de l'année dernière. Peut-être avait-il entendu parler du match de l'Inter-lycée qui avait tourné au drame quand Takara s'était effondrée au sol après une faute au contact de son adversaire qui s'était transformée en os en miettes pour la Kurokawa.

Quoiqu'il en soit, la jeune fille avait toujours pris soin d'éviter d’ébruiter le fait que son état était encore incertain et qu'elle faisait des contrôles réguliers à l’hôpital. Elle refusait que l'équipe soit au courant pour la fragilité de l'épaule de leur capitaine ; fierté mal-placée sans doute. Ou alors simplement la peur d'admettre qu'elle était terrorisée à l'idée qu'un jour les médecins lui annonce que son épaule était foutue et qu'elle ne pourrait plus jamais jouer.

Putain, faîtes qu'elle soit intacte...

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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyVen 27 Juin - 13:31

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Il pensait qu’il était au summum de la gaffe et de la bêtise réunis après avoir cogné la tête de la malheureuse Takara contre ses escaliers. Pourtant, derrière cette porte de salle de bain, Yukio s’interrogeait profondément. Que pouvait-il faire maintenant si ce n’est attendre ? Pas grand-chose. Et pourtant, c’était bien quelque chose qu’il détestait faire ; attendre. Il se sentait terriblement impuissant malgré tout ce qu’il avait essayé de faire jusqu’ici. Mais comment pouvait-il agir autrement, maintenant ? Très sincèrement, il avait beau essayer de voir, rien ne lui venait en tête. Et c’était un plus gros problème que l’on aurait pu le penser. Par qu’en patientant sagement avant l’arrivée des secours, il allait devoir s’occuper un minimum l’esprit pour ne pas partir en vrille à son tour.

Sauf que.

Le petit – pique délicieuse histoire de rythmer le tout – Yukio capta le son d’une sorte de supplique, juste là, derrière la porte. Et le pire là-dedans ? Il avait absolument compris l’urgence de la situation. Seulement, de la même façon qu’une sorte de dédoublement de la personnalité – son trouble pouvait y être un peu rattaché, tout de même – persistant, pour le moment, Kasamatsu n’arrivait pas à bouger. Pas du tout. Il n’y avait pas de facteur de douleur, là-dedans. Loin de là. C’était diablement plus simple, en vérité. Sa trouille des filles l’empêchait d’avancer et de penser correctement. Il sentait son cœur battre à vive allure en songeant à ce que la Kurokawa venait de lui demander. Seigneur dieu, qui que tu sois, fais quelque chose parce que là, le brun coincé n’y arrivera pas tout seul. Une petite frappe de lumière divine devrait aider, je pense.

En attendant, ses mains tremblaient un peu, maintenant qu’il se rendait compte de ce qu’il venait de faire. Porter une fille chez lui. La porter encore jusqu’à sa salle de bain. Depuis quand n’avait-il pas été si proche d’un individu de sexe féminin, d’ailleurs ? Mis à part Takara la fois dernière, bien entendu. Il essaya de chercher dans un recoin de son esprit, pour se donner constance. Raté.

La dernière fois, c’était avec Ryouko. Il avait quinze ans.

Bon bah pour chercher une motivation tout seul, on repasserait. A ce propos, maintenant qu’il commençait à repenser à elle, il commençait presque à se sentir mal. Pas au point de pleurer, mais juste une gêne au fond de la gorge. Et merde. Comme s’il avait besoin de ça là, tout de suite, maintenant. Bon, on se calme. On inspire, on expire, on inspire, on expire. Il n’était pas tout seul, présentement. Il ne pouvait donc pas se permettre de laisser la jeune femme dans un tel état de nerfs qui lâchent pour partir faire deux trois paniers ou quelques accords à la guitare.


Impossible.


Alors, il eut une idée qui lui parut viable, sur le moment. Bon, okay, okay, okay. Il allait lui filer un coup de main. Mais de façon à ne pas en pâtir derrière. Et il savait à peu près comment s’y prendre. Même si ce n’était pas vraiment glorieux, tout ça. Au pire, tant pis, les actions classes genre héros de films hollywoodiens, ce n’était pas pour nos deux pauvres héros. Trop mainstream, m’voyez ? Eux, il leur fallait du lourd, de l’impensable, du sensationnel !
Du coup, c’est déglutissant un max que Yukio actionna la poignée de la porte de la salle d’eau, s’engouffrant dedans en prenant soin de fixer le sol, soudainement très passionnant avec ses dalles unicolores – pas de bataille navale ou de morpion possible ici.


« Je… Je vais essayer. »

Mais je ne garantis rien, aurait-il peut-être dû rajouter, histoire que Takara ne fonde pas trop d’espoir sur lui. Mine de rien, il allait tout de même aider une fille à se débarrasser de ses fringues, ce n’était pas négligeable ! La température de son corps était brusquement montée mais il tâcha d’y faire face… d’une manière assez ridicule, il est vrai. Car oui, à force de se concentrer seulement sur le sol, Yukio avait fini par se manger les rebords de deux meubles de salle de bain en pleine tête, lui tirant un « Gnh ! » des plus expressifs à chaque fois.

S’emparant d’une serviette sèche dans le meuble dédié à ce genre de linge, il la jeta dans la direction de Takara, sans même regarder clairement ce que ça donnait.


« P-prends ça et caches ta tête avec ! »

D’un point de vue extérieur, ceci pouvait paraitre très étrange – logique puisque ça l’était- pourtant, c’était ainsi que débutait son plan. Pour lui, s’il ne voyait pas le visage de la Kurokawa, s’il ne voyait pas qu’il s’agissait d’une fille, alors peut-être qu’il serait en mesure d’aider un peu. C’était bizarre, comme raisonnement mais… après tout, pourquoi pas ? Des théories bien plus foireuses avaient conduit l’humanité à des sommets donc bon, autant y croire au moins un peu.

Ainsi ,s’approchant de la baignoire contenu un liquide rosâtre – qui lui tira un frisson encore plus désagréable-, Yukio s’agenouilla juste à côté, prit doucement un morceau de tissu dans une main et la paire de ciseau laissée là un peu plus tôt – Takara l’avait –elle seulement vue, au moins ? – et commença son entreprise.


« Je suis désolé mais je vais devoir couper pour ne pas te faire mal. »

De toute manière, il avait déjà commencé. A ce stade, même recoudre ledit T-shirt n’aurait pas été suffisant pour le restaurer. Tant pis, au pire il filera un des siens, le plus petit possible.
Ses réflexions furent de nouveau stoppées lorsque ses yeux entre-aperçurent la forme d’un soutien-gorge – à moins que ce ne fut-ce une brassière de sport ? Oh da fuck. Un sursaut le prit avant qu’il ne se calme tout seul – il avait trouvé le moyen de s’éclabousser tout seul, l’abruti, avec ça.


« Je n’ai jamais été blessé aussi gravement… enfin pas physiquement, du moins donc je ne sais pas vraiment ce que ça fait de se retrouver dans cet état mais… je suis désolé pour toi. » dit-il, pour essayer de détendre l’atmosphère – et lui-même aussi par la même occasion.

Après une bonne inspiration qui n’enrailla en rien ses tremblements, cela dit, il décida de continuer la découpe tout en… détournant un peu le regard, rouge jusqu’aux oreilles, de gêne. Heureusement pour lui qu’il prenait large pour se faire. Le tissu fut sectionné correctement et il n’eut pas besoin de faire trop d’effort – sauf peut-être de coordination parce qu’il avait toujours le regard pendu au plafond, ce con-là – pour retirer le vestige d’habit du corps de sa propriétaire. Vive les ciseaux, définitivement.

Les yeux bleus froid du Kasamatsu virent alors un miroir de poche, non loin de lui. S’en emparant, il essaya de ne pas refoutre un coup dans la tête de la pauvre brunette à côté de lui et le lui présenta sans pour autant la regarder, toujours gêné à mort, comme pas permis.


« Tiens, si jamais tu veux vérifier… »

Oui parce que regarder lui-même l’épaule, pour le moment, ça lui paraissait impossible. 404 not found, quoi.
   



   

   
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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptySam 28 Juin - 10:55


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Le regard brumeux et perdu dans le vague, Takara regardait sans vraiment la voir l'eau du bain se colorer doucement tandis que le sang coagulé de ses blessures se diluait avec paresse, donnant au liquide tiède une couleur rosâtre.

Elle sentait l'eau s'enrouler autour de ses jambes et s'infiltrer sous les volants de sa jupe d'uniforme – qu'est-ce qu'elle détestait ça, porter la jupe réglementaire ; déjà en temps normal ça l'agaçait prodigieusement, mais là en plus franchement – pour venir caresser son ventre endommagé et engourdir un peu sa douleur. Seule dans la salle de bain, elle attendait, la tête renversée en arrière contre le bord de la baignoire tandis qu'elle se demandait distraitement – et avec une légère angoisse qui lui piquetait le cœur – si Yukio allait se décider à répondre présent ou non.

Elle entendit comme en bruit de fond la poignée de la porte s'actionner finalement pour révéler Yukio. Pour le coup, et si Takara n'avait pas été Takara, elle en aurait pleuré de soulagement. Sauf qu'il en fallait beaucoup pour faire verser une larme à cette fichue Kurokawa. Surtout que les espoirs d'assistance de la jeune fille s'envolèrent bien vite en voyant son preux héros – ah! la blague –  se manger les bords des meubles, tout cela parce qu'il était toujours aussi incapable de la regarder en face. Ah, l'instant de panique était passé, l'adrénaline était redescendue, il redevenait lui-même.

Les dernières miettes d'espérance de Takara s'envolèrent définitivement en constatant avec un froid pragmatisme que le Kasamatsu venait de lui balancer une serviette sur la tête. Après le coup du « fais le cintre », voilà maintenant qu'il lui demandait de jouer les fantômes des salles de bain en masquant son visage.

« Faudra que tu m'expliques ce qui t'es arrivé quand même pour être comme ça … » marmonna la jeune fille à mi-voix, acceptant toutefois d'assez mauvaise grâce le morceau de tissu sur sa tête.

Takara cligna des yeux et releva un peu la tête, écartant les pans de la serviette qui cachait son visage, cherchant à capter le regard de Yukio. La douleur et la perte de sang la faisait-elle délirer, ou venait-il bien de dire ce qu'elle avait entendue ? Grands dieux.

Elle tiqua d'ailleurs en l'entendant mentionner d'éventuelles blessures intérieures, décidant de garder cette information pour plus tard. Commencez à jouer au jeu des confessions à Yukio alors qu'il avait une paire de ciseaux dans la main n'était pas forcément très prudent vu les deux personnes concernées...

« Bah... ça fait mal. » répondit la jeune fille, de manière très intelligente remarquons-le. Elle se mordilla la lèvre, rejouant la scène dans son esprit. Un grognement lui échappa. « Ces foutues salopes... je les ai pas vu venir putain. » elle grimaça un petit sourire en coin. « Heureusement que t'étais là pour me ramasser sinon je sais pas ce que je serai devenue... merci. »

Finalement, les techniques de découpage à l'aveugle – attention ne refaites surtout pas ça chez vous les enfants c'est dangereux, eux ce sont des idiots inconscients – de Yukio payèrent et Takara se retrouva en brassière de sport devant son ami. Oui brassière, parce que sa croissance mammaire était une théorie du complot foireuse et que sa poitrine n'avait même pas de quoi exciter une ermite exilé tout seul sur sa montagne depuis dix ans – comparaison foireuse, on sait, mais bref, faut comprendre ici que les seins de Takara n'étaient qu'une chimère inexistante et un prétexte à faire des jeux de mots foireux.

Yukio lui tendit ensuite un miroir, manquant de peu de le lui foutre dans la tronche vu qu'il ne regardait absolument pas ce qu'il faisait, pour qu'elle puisse admirer elle-même l'état de son épaule. Takara ôta la serviette de sa tête et fit la grimace en voyant son apparence. Elle avait une lèvre fendue, des traces de sang en train de sécher sur le menton, le nez et la tempe droite, et un hématome noir violacé qui commençait à fleurir sous sa pommette gauche. En gros elle avait une sale tronche.

Se contorsionnant comme elle le pût tout en gémissant et se retenant de jurer à chaque mouvement qu'elle faisait, la jeune fille effleura la peau entachée du bout des doigts. Elle frissonna.

Bordel ce n'était pas pratique du tout, il fallait qu'elle soit certaine que l'os n'avait pas de nouveau foutu le camp – et dans le déluge de coups qu'elle s'était prise, impossible de se souvenir si l'épaule avait été touchée en particulier ou non. A priori on ne voyait rien, mais elle avait besoin d'être sûre à cent pour cent. Elle se souvint des gestes employés par le kinésithérapeute et le médecin de l’hôpital pour vérifier la bonne tenue de son os réparé.

« Ça ne suffit pas... » marmonna-t-elle, ajoutant en tournant un regard las, ou on distinguait pour qui s'y serait attardée une petite lueur d’inquiétude. « Tu vas prendre mon bras. Tire-le vers l'arrière, sans trop forcer. Si il est cassé, j'hurlerai tellement fort qu'on le saura tout de suite. »

Elle se doutait que c'était probablement beaucoup demander à Yukio, mais elle ne resterai pas dans le doute et l'incertitude plus longtemps. Peu importe qu'il proteste et la traite de folle – qui franchement se soucierait à ce point d'une putain d'épaule alors que son ventre et son visage sont couverts d'ecchymoses et de sang ?

Mais peu lui importait ce que pensait le jeune homme. Si son épaule était foutue, le médecin l'avait prévenue ; plus jamais elle ne jouerait au basket. Autant se tirer une balle dans la tête tout de suite pour Takara. Elle ne vivait que grâce à ce sport après tout.

« Je t'en pris, fais un effort. Il faut à tout prix que je sois sûre qu'elle n'est pas cassée … encore. C'est une question de vie ou de mort. »

Littéralement dans son cas. Takara ferma les yeux, se souvenant encore, sans même à avoir à se concentrer, de la sensation glacée qui s'était emparée d'elle alors qu'elle gisait comme une poupée brisée sur le parquet lustré du terrain, entendant les appels paniqués de ses équipières autour d'elle.

Oui, elle était bien foutue de tenter de se noyer dans les vingt centimètres d'eau de la baignoire si jamais il s’avérait que son épaule était déboitée. Et là pour le coup, Yukio serait bien dans la merde.

« J'ai froid... » chuchota doucement la jeune fille en frissonnant sans pouvoir s'en empêcher, l'eau mélangée au sang ne suffisant plus à la réchauffer. La douleur à son ventre commençait également à se réveiller maintenant que la chaleur du bain commençait à ne plus agir.

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Dernière édition par Kurokawa Takara le Lun 30 Juin - 14:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyLun 30 Juin - 12:07

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Il pensait être arrivé au summum de ses capacités en matière de « je suis dans le même espace réduit qu’une fille » et très sincèrement ; ça lui suffisait amplement, au Kasamatsu. Déjà que son palpitant menaçait de lâcher à tout instant et qu’il sentait ses joues êtres brûlantes sous l’effet du stress ressentit – le même que celui d’un gosse de huit ans qui vient de trouver ses parents dans une situation difficile à expliquer, par exemple -, il aurait grandement apprécié que rien de plus de s’ajoute à sa liste, déjà fortement étendue par rapport à l’accoutumée. L’adrénaline, cette connasse, avait maintenant totalement disparue. Du coup, il ne réalisait ses faits et gestes après coup seulement.

Il déglutit audiblement.

Minute. Elle espérait vraiment qu’il allait effectuer une manipulation aussi risquée, tout seul ?! Non mais elle avait bien conscience de ce qui allait se passer pour elle s’il se foirait ? Yukio avait beau avoir toujours fait très attention à ne pas se blesser bêtement, il n’en restait pas moins un étudiant lambda ! Les connaissances de ce genre, en médecine, poussées, il n’avait pas ça en stock ! Là, pire que d’avoir à toucher une demoiselle – quand bien même c’était consenti du début à la fin – il craignait d’aggraver son cas, sa blessure.

Quand bien même il n’avait jamais eu à enduré une blessure de ce genre auparavant, il avait ce que ça faisait, de voir les rêves que l’on nourrit partir en éclat jusqu’au bout dernier morceau ; la preuve avec l’Inter-High, après tout. Ça lui avait fait tellement mal, cette compétition, à deux reprises, qu’une fois sur les deux, il avait songé à abandonner le basket avant de pouvoir ne plus être en mesure de jouer avec son équipe, de façon « officielle ». Il ne songea que maintenant que cette année était la dernière pour lui. Ça aussi, c’était tout sauf plaisant.
Alors, tout en fixant un morceau du carrelage, agenouillé près de la baignoire, tenant toujours le miroir en main, Yukio commença vraiment à se sentir mal, lui aussi. Et ce n’était pas, pour une fois, une conséquence à imputer à Takara. Loin de là. Il était juste nostalgique. A l’avance ; oui, c’était parfaitement possible, preuve en image.

Il avait besoin de penser à autre chose, immédiatement. Sinon, lui-même ne savait pas trop ce qui allait se passer pour lui par la suite et il ne tenait pas vraiment à finir dans un état au moins aussi pathétique – sinon plus mais dans un autre style – que la Kurokawa en train de faire trempette, tel un Magicarpe shiney, dans sa baignoire.

Sauf que, forcément, le karma n’est pas gentil avec Yukio et ce soir-là il l’était bien entendu, encore moins que d’habitude. Rien ne lui parvenait en tête. Rien de rien. A part elle. Toujours elle, encore et toujours. Ça en devenait dés plus lassant, pour être honnête. Pourquoi est-ce qu’après tout ce temps, il fallait qu’il y repense comme si elle s’était barrée hier en le laissant derrière ? Impossible de savoir. Mais quitte à définir le mal, il devait bien admettre que l’avoir en tête n’était pas aussi incisif que de penser qu’il ne reverrait sans doute plus ses coéquipiers, camarades et amis, à la fin de l’année scolaire actuelle qui approchait à très grands pas, maintenant.

Ainsi, un peu dans un état second, il fit couler un peu d’eau chaude dans la baignoire – le surplus d’eau s’en allant par le système prévu à cet effet –notez l’inutilité de cette précision - - et vint doucement –sans pour autant la regarder – s’emparer du bras de Takara pour obéir à ses instructions Il ne pouvait pas la laisser dans l’incertitude, comme ça, c’était inhumain. Quitte à ce que quelque chose arrive, autant que ce soit fait directement et ne pas stagner dans une mer d’ignorance. Au moins, ainsi, les choses seraient fixées pour tout le monde. Mais l’on ne savait pas encore dans quel sens, seulement.


« En fait, c’est une assez longue histoire. »

Yukio commença à parler, sans doute plus pour lui – et faire ainsi usage d’une concentration salvatrice –que pour son invitée, mais du coup, son flot de parole n’avait que rarement été aussi élevé.

« Elle s’appelait Sakine. Sakine, Ryouko. »

Étrangement, il sentit une petite boule se former dans sa gorge. Ce n’était pas non plus une sensation atroce, mais ça suffisait à faire faire des tremolos à sa voix ; un peu. Après tout, cette fille avait été son premier amour. Et les premiers de chaque choses font systématiquement plus mal que les autres ; même des années après. C’était là une règle accomplie et que nul ne saurait bousculée. En attendant, le bras de Takara subissait avec précision les volontés de la jeune femme, même si Yukio y allait un peu en « aveugle ». Il enchaina ;

« Je l’ai connu en maternelle et c’était bien la seule fille avec qui je m’entendais. Non pas parce que j’avais peur des autres ais c’était la seule à accepter de jouer à des jeux de garçons avec nous autres. On s’amusait bien, je le reconnais. »

Les souvenirs tendres étirèrent au moins un fin sourire sur ses lèvres. Mais l’éclat de ce rictus fana bien vite sous la lumière artificielle de la salle de bain. La suite arrivait.

« Elle était vite devenue ma meilleure amie, ma confidente et…. »

Il y eut un petit silence, une immobilisation, avant qu’il n’ait le courage de reprendre.

« …la première et seule fille dont je suis tombé amoureux. »

Voilà, c’était un résumé bâclé au possible, mais pour le moment, il n’était pas vraiment capable d’en dire davantage à son sujet. Et puis bon, peut-être qu’au fond, Takara était juste ennuyée par une telle confession ? Ce n’aurait pas été illogique non plus. Yukio se racla la gorge, voyant s’il pouvait changer de sujet pour quelque chose de plus actuel, plus important.

« Ton bras, ça va ? »

Il n’avait plus vraiment besoin de concentration, maintenant, après tout.

   



   

   
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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyLun 30 Juin - 18:20


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« Vous avez eu de la chance », c'est ce que lui on dit les médecins lorsqu'elle était sortie de l’hôpital, quelques jours après y avoir été emmenée en urgence, venue directement depuis le stade ou se déroulait l'Inter-lycée, toujours en short et maillot.

De la chance ? D'avoir perdue son match, d'avoir brisée les rêves de ses aînées de troisième année qui ne pourront jamais avoir cette victoire qu'elle leur avait promis, d'avoir une épaule en miette qui risquait de céder à tout moment désormais, de peut-être ne plus jamais pouvoir jouer au basket alors que ce sport représentait toute sa vie ? Ah, alors oui elle avait eu de la chance. Une putain de saloperie de chance même.

Takara sentit les doigts de Yukio saisirent délicatement son bras, alors que son homologue capitaine se rapprochait pour effectuer la manipulation tant redoutée, ayant visiblement comprit l'importance de cette tâche aux yeux de la demoiselle. Elle pinça les lèvres, priant pour que le pire ne soit pas déjà arrivé. La tension, l'attente angoissée, se ressentait dans la pièce au silence pesant. Takara pouvait presque, en fermant les yeux, entendre les battements de son propre cœur qui battait furieusement, répondant en écho à ceux tout aussi agités du jeune homme près d'elle.

Et alors Yukio parla. Et Takara se tût et écouta, sage enfant silencieuse qui buvait les paroles du conteur lui délivrant ce qui était, à leurs yeux, un immense secret qui jamais ne sortirait de cette salle de bain. Elle en oublia presque son bras tant elle était absorbée par les mots de Yukio, ébahit de cette confession qui touchait à l'intimité même du jeune homme. Elle revint sur terre lorsqu'il lui demanda comment elle se sentait. Pop. Instant brisé, bulle éclatée, retour à la réalité.

« Oui, ça va … il est pas cassé. » murmura la jeune fille du bout des lèvres, soulagée qu'au moins son épaule aille bien – c'était déjà ça de prit.

Elle ne savait pas quoi dire. Elle était… confuse. Elle ne s'attendait vraiment pas à ce que Yukio partage avec elle ce souvenir, qui semblait fort douloureux. Dans un sens elle comprenait ce qu'il ressentait. Un premier amour pouvait faire des dégâts considérables sur une personne et avoir un impact à vie, même si on finissait par oublier ses sentiments pour la personne et tourner la page.

Takara connaissait ce sentiment, pour l'avoir éprouvé elle-même. A quatorze ans elle s'était fait jeté de manière mémorable par le garçon qui avait ravi son cœur, mais qui ne partageait pas du tout ses sentiments. Résultat, aujourd'hui elle était totalement nulle en relations humaines et était incapable de reconnaître l'amour quand elle le ressentait, d'autant qu'elle n'avait plus rien tenté dans le domaine des garçons depuis cette époque, préférant se consacrer au basket, son échappatoire, sa raison d'être. Elle ne savait pas comment c'était terminé cette histoire pour Yukio, mais certainement très mal vu ce que les filles lui faisaient comme effet aujourd'hui.

« J'ai jamais embrassé un garçon. » lâcha soudain Takara, la tête tournée vers Yukio. « Enfin, si une fois. J'avais onze ans, c'était mon voisin de table à l'école. Mais en fait c'était pas vraiment un baiser, disons plutôt que je l'ai mordu à la bouche parce qu'il voulait pas se taire. »

Elle s'en souvenait. Ce petit con de Koushi arrêtait pas d'embêter une de ses amies et disait toujours des méchancetés. Du coup un jour, Takara avait craqué et s'était jeté sur lui pour le mordre aux lèvres jusqu'au sang, espérant ainsi le faire taire. Elle lui avait presque arrachée la lèvre inférieure d'ailleurs, une vraie fauve. Mais pour le coup ça avait plutôt bien marché, vu que le gamin n'avait plus jamais osé dire une seule vacherie sur Takara et ses amies après cela. Il changeait même de trottoir quand il croisait la petite fille à l'époque.

Ses professeurs avaient bien évidemment été outrés et scandalisés par son comportement en revanche et sa mère avait dû batailler pour qu'elle puisse terminer son année scolaire tranquillement. Heureusement qu'elle entrait au collège à la rentrée suivante et avait aussitôt intégrée l'équipe de basket-ball – suite à son arrivée dans le club d'ailleurs, plus aucun grave incident de bagarre de ce genre n'était survenu ; juste une fois, une seule, elle s'était bagarrée de nouveau, mais cela était une autre histoire.

Takara pencha la tête, riant doucement de ses propres malheurs, bien qu'on sentait l'amertume au fond de sa voix. Mais Yukio avait dit un secret, c'était normal qu'elle lui en révèle un à son tour. Règle tacite de l'amitié. La confiance, ça se partage et marche dans les deux sens après tout.

« Plutôt pathétique pas vrai ? Alors même que la quasi-totalité le lycée me prends pour la putain du coin qui se tape toute l'équipe de basket, j'ai jamais été foutue d'avoir ne serait-ce qu'un vrai premier baiser. A dix-sept ans, ça craint. »

Elle se tût, laissant filer quelques secondes de silence. Puis, se fichant bien de ce que pourrait dire le jeune homme, elle décida de parler franchement – après tout, les détours verbaux, ça n'avait jamais été son truc. Elle se tourna donc vers Yukio et, parfaitement consciente de son geste et de son potentiel impact, posa sa main meurtrie sur l'épaule du garçon, le forçant à la regarder. Takara sourit alors, ses lèvres étirées dans une moue tendre et amicale ou elle essayait de transmettre à Yukio toute la sympathie qu'il lui inspirait.

« Ecoute, je sais pas quoi dire honnêtement, mais je comprends un peu ce que tu ressens… et surtout merci d'avoir partagé cela avec moi. Je suis consciente que cela ne doit pas être facile d'en parler à, hum … quelqu'un comme moi. Je ne suis probablement pas la personne à qui tu aurais voulu confier ce genre de choses, mais merci de l'avoir fait quand même. »

Elle ôta sa main de son épaule, ne voulant pas vraiment provoquer une nouvelle crise de fillophobie chez son camarade. Son regard se perdit dans l'eau du bain.

Malgré l'eau chaude rajoutée par Yukio, les effets apaisants commençaient à disparaître. Il serait probablement bon de traiter ses blessures les plus sévères aussi, au moins les désinfecter et les bander avant qu'elle ne se ramasses tous les microbes du quartier et finisse le mois interné de force à l’hôpital.

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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyJeu 3 Juil - 2:09

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Il ne s’était pas attendu à ça. Pas du tout. Et pourtant, Kurokawa s’était bel et bien confié à lui. Et à vrai dire, il ne savait absolument pas quoi penser de tout ça. Ni même quoi répondre à cet aveu. Certes, les dires et le principe d’échange « équitable » de Takara n’était pas, en soit, quelque chose lequel il aurait trouvé à redire ou qu’il aurait même cherché à contrecarrer mais… Les raisons à l’origine de tout ça ne lui paraissait pas des plus saines. Lui s’était mis à blablater comme ça juste histoire de pouvoir bloquer son esprit sur autre chose que la jeune femme actuellement présente dans sa salle de bain, dans sa baignoire, blessée et fort mal en point. Il n’avait jamais cherché à avoir un retour quelconque, en fait, loin de là. Pourtant, il se trouvait maintenant bien idiot, muré dans un silence que, pour une fois, il aurait bien souhaité voir voler en éclat.

Heureusement, le bras et l’épaule de sa camarade semblaient être intacts. Tant mieux. Yukio ne le remarqua que maintenant mais tous ses organes se décompressèrent d’un seul coup, laissant place à une étrange chaleur qui se diffusait dans ses veines, remplaçant en un instant de vérité la froideur qu’il ressentait jusque-là sans pour autant oser l’affronter clairement ; griffes et crocs en avant. Il se sentait vraiment mal à l’aise maintenant, comme si à la fois sa conscience avait quitté son corps et à la fois la moindre fibre de son corps pesait trois tonnes, le clouant au sol de cette pièce froide.
Il essaya de stopper un instant ses pensées embrouillées au possible, ne sachant pas comment organiser le foutoir qui faisait actuellement office de neurones dans sa boîte crânienne. Sans grand résultat, malheureusement pour lui –comprenez sinon que sinon l’autre derrière ce torchon ne peut pas prendre suffisant son pied à torturer le personnage ici incarné – et il ne put s’empêcher de s’insulter mentalement de tous les noms d’oiseaux pour tenter, encore une fois, de ranger ce bordel intégral. Double fail.

Ce fut la voix de la brune bien amochée qui le tira de ses rêveries inconscientes, dissipant par la même occasion le bug dont il cherchait vainement à se débarrasser. Mission accomplie indirectement, donc. Tant pis, ça restait une bonne chose de faite. Cela dit, Kasamatsu était outré d’entendre des propos pareils. Takara ? Une putain ? Non mais… Comment ? Qui ? Pourquoi ? Pour un peu, s’il n’était pas si sujet à ses propres émotions, Yukio se serait facilement emporté et énervé comme il ne le faisait que très rarement. Okay, Kurokawa avait une notion de l’intimité et de l’espace vitale assez étranges et elle ne semblait pas avoir de véritable respect pour les codes traditionnels, mais elle n’était certainement pas une fille de basse vertu. Ca, Yukio pouvait le certifier, quand bien même il avait une trouille affreuse des filles et qu’il ne se sentait absolument pas à l’aise du tout, pas même en l’instant présent.

Il sursauta en sentant la main de Takara sur son épaule. Cela dit, dans un contexte pareil, il ne trouvait pas cela si dérangeant. Au contraire même, ça le rassurait un peu. Ca prouverait la vivacité encore bien vaillante de la Kaijo. Bon, mine de rien, ce n’était pas le tout, mais il fallait continuer à agir et bander les plaies le plus vite possible. Déjà, l’eau chaude du bain, même si elle lâchait encore un peu de vapeur, mais les effets premiers, salvateurs, s’estompaient de plus en plus. Et merde.


« B-Bon j-je vais te sortir de là. Tu peux te lever toute seule ? Euh, essaie de te lever toute seule, oui, je vais préparer les affaires… Je… Enfin, voilà quoi. »

Et sur ce, il sortit de la salle de bain, non sans avoir enlevé le bouchon de la baignoire, afin d’évacuer le surplus d’eau souillée. Ensuite, il prit grand soin d’étaler un drap éponge sur le canapé –quand bien même il était déjà couvert en partie de sang- afin d’y accueillir Takara pour la soigner –enfin, comme il parviendrait à le faire, ce qui était bien loin d’être gagné d’avance, forcément.
Une fois tout ceci mis en place, Yukio fit demi-tour vers la pièce qu’il venait de quitter il y a peu et, après un instant d’hésitation, de sa main tremblante, vint toquer sur le bois de la porte.


« Kuro… Kawa ? Tu t’en sors ? »

Il ne rentrerait pas si elle n’en estimait pas la nécessité. Elle restait la victime, dans cette sombre affaire, après tout. D’ailleurs, il ne l’avait toujours pas interrogé à ce propos. C’est qu’il commençait à se poser des questions, aussi.

   



   

   
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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyJeu 3 Juil - 15:24


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Limpide comme de l'eau de roche. Ça y est, la minute confession intime et émotionnelle était passée, retour au Yukio habituel, soit celui qui semble avoir oublié de préparer son texte avant de parler et qui se retrouve à bredouiller vaguement des phrases à moitié compréhensible. Intérieurement, Takara sourit néanmoins. Elle commençait vraiment à s'habituer plutôt bien au comportement de son camarade et puis maintenant, elle connaissait une partie de la raison pour laquelle il était ainsi avec les filles.

Elle devait même certainement s'estimer privilégiée, car elle savait qu'elle lui demandait de gros efforts sur lui-même, à toujours lui attirer des ennuis avec sa personne. Mais Yukio était un gentil garçon et il le prouvait en s'occupant de la Kurokawa comme il le faisait actuellement, alors qu'elle était blessée. Takara ne voulait pas imaginer ce qui ce serait passé si jamais personne ne l'avait trouvé dans cette ruelle… ou si des personnes mal-intentionnées l'avait ramassé à la place du Kasamatsu. Elle frissonna à cette hypothèse.

« J'vais essayer. » souffla-t-elle, cherchant à se convaincre elle-même tandis que Yukio sortait de la salle de bain. « Mais tu restes dans le coin, tu promets ? Me laisse pas toute seule… »

Oui parce que franchement, se sentir en tel état de faiblesse, ce n'était pas agréable du tout et elle n'avait vraiment pas envie de se retrouver seule et démunie. Yukio au moins était rassurant – à sa manière – et c'était agréable de savoir qu'il était à côté, prêt à l'aider si besoin.

L'eau de la baignoire se vida rapidement, tourbillonnant dans le siphon situé au fond. D'un coup, le froid envahit de nouveau le corps malmené de la jeune fille, qui pinça les lèvres. Sa tenue laissait aussi franchement à désirer. Elle n'avait plus que pour haut sa brassière de sport – noire heureusement, plus question de porter du blanc désormais de toutes manières après l'épisode de la dernière fois – et sa jupe scolaire, gorgée d'eau au possible d'ailleurs. Takara espérait que Yukio aurait encore une fois la bonté de lui prêter quelques vêtements secs, bien que ça commençait sérieusement à devenir une mauvaise habitude elle trouvait.

En attendant, il fallait qu'elle sorte de la baignoire. Ce qui, honnêtement, lui apparaissait comme une nouvelle épreuve du feu d'un genre inédit et autrement difficile. Jamais encore la simple idée de devoir enjambée un rebord de baignoire ne lui avait apparût aussi délicat et dangereux. D'autant qu'elle n'y avait pas prêtée attention jusqu'ici, trop préoccupée par son épaule, mais ses jambes aussi avaient morflées dans l'histoire. Saletés de hyènes … En plus, d'avoir fait trempette dans le bain chaud lui avait anesthésié pas mal de muscles et elle ne savait même pas si elle aurait la force de se relever.

Bon. D'abord se hisser pour se mettre debout. Agrippant le rebord, Takara s'appuya sur celui-ci à l'aide de ses bras faiblards – bon sang elle détestait se sentir comme cela ! Oh la vache, elle ne la sentait pas du tout cette histoire ! Serrant les dents et se forçant à tenir, même si la tête commençait déjà à lui tourner, elle réussi à se redresser à moitié, les jambes tremblantes, courbée en avant et agrippée comme si sa vie en dépendait à ce fichu rebord.

Maintenant, deuxième étape. Passer la jambe par-dessus bord et sortir de la baignoire. Doucement surtout et sans s'éclater la gueule si possible. Levant une jambe hésitante, Takara la fit passer par-dessus le rebord. Sauf que non, c'était bien trop demandé à son corps pour le moment. Eh oh, idiote ! Tu t'es fais éclaté la tronche y a une heure de cela, t'es pas wonderwoman en plus alors keep calm et laisse l'autre crétin gérer à ta place !

« P'tain de sa mère … ! » jura Takara entre ses dents, toujours très élégante alors qu'elle se sentait basculer sans pouvoir se redresser.

Ce qui devait arriver arriva, parce que l'auteur aime faire chier son personnage et que Takara n'avait toujours pas comprit que dans l'état actuel des choses, elle ne pouvait pas faire grand-chose par elle-même. Voici donc comment la Kurokawa s'écrasa telle une loque sur le tapis de la salle de bain, heureusement sans trop se faire mal – en même temps, elle était déjà tellement amochée que cela ne risquait pas de changer grand chose.

Avachie face contre terre, la jeune fille gémit et baragouina quelques insultes bien sentie entre ses dents, qui ne seront pas retranscrites ici pour préserver les oreilles de nos lecteurs les plus purs. Foutues jambes, espèces de traîtresses va ! Elles l'avaient lâché en plein moment crucial en plus ! Et impossible de se relever en plus, elles refusaient catégoriquement de la porter, même si la Kurokawa ne pesait guère lourd, taillée comme une brindille qu'elle était – avec la plateure que cela implique, bien évidemment.  

Un coup à la porte résonna à cet instant. Seigneur soit loué, Yukio était là ! Son chevalier en armure … ou pas en fait. Et elle était toujours face contre terre, trempée et à moitié à poil – pourquoi avait-elle un sentiment de déjà-vu ?

« Yukio n'entre pas ! » s'exclama-t-elle dans un premier réflexe, avant de réaliser que c'était complètement stupide et qu'elle avait besoin de son aide – encore et toujours oui. « Non attends ! En fait, si entre. J'ai, hum... un petit problème. Mes jambes m'ont lâchées et donc... enfin viens m'aider s'il te plaît. »

Très convainquant. Takara souffla sur une mèche de cheveux qui lui tombait devant les yeux pour la repousser et grimaça alors qu'elle tentait de bouger un peu les jambes pour tenter de se redresser. Non décidément, quand ça voulait pas, ben ça voulait pas.

Elle n'osait imaginer l'impression qu'elle devait renvoyer à Yukio dans son état et sa position actuelle... Tout cela à cause des foutues hyènes qui lui étaient tombées dessus comme des lâches, si jamais elle remettait la main dessus à ces filles, ça allait saigner. Au moins Takara se consola en se disant que chacune devait maintenant aborder un œil au beurre noir ou bien un nez en sang. Fallait pas déconner, même à cinq contre une, la Lionne de Kaijou leur avait prouvé qu'elle avait de la rage au ventre et ne se laissait pas faire sans rien dire.

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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyJeu 10 Juil - 0:44

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Oui, non, oui, non, oui, non ? Nouveau coup de stress. Bon sang, comme si c’était le moment propice pour laisser parler les angoisses et tout ce qui s’assortis avec ! Yukio avait le palpitant qui s’agitait à mille à l’heure, sinon plus. Que pouvait-il faire, tout seul, dans une situation pareille ? Rah, et les ambulances qui ne rappelaient toujours pas ! Que faisaient-ils, ces secouristes, à la fin ?! Seulement, rager n’arrangerait pas le moins du monde l’actuel situation et malgré ses terreurs toutes personnelles, Kasamatsu le savait pertinemment. La meilleure chose à faire était d’agir vite et bien pour soulager la douleur de son… amie ? En vérité, sur le moment, il ne savait pas vraiment comment définir la Kurokawa. Mais également, il savait que mesurer ce lien n’était en aucun cas dans ses priorités actuelles. La seule chose qu’il savait c’était que Takara venait probablement de se casser la figure sur le carrelage de sa salle de bain et que maintenant, elle appelait plus ou moins à l’aide. Ou, « plus ou moins », car au départ, elle lui avait dit de ne pas entrer. Du coup, notre héros du jour – bien malgré lui, ceci dit – se trouvait piégé dans un dilemme des plus effroyables. Ouvrir la porte ou ne pas ouvrir la porte ? Telle était la question. Moins philosophique que Shakespeare, certes, mais beaucoup plus pragmatique, néanmoins.

Finalement, après un débat intérieur qui n’avait pas lieu d’être, le capitaine masculin prit son courage à douze mains – oui, il lui fallait au moins ça – et enserra la poignée avant de la faire tourner délicatement et l’ouvrir avec les mêmes précautions – il aurait été bien bête, tout de même, qu’il assomme sa camarade en ouvrant trop brusquement cette pièce de bois, n’est-ce pas ? Mais il regretta bien vite son geste puisqu’il put ainsi voir le corps de la brunette quasiment sans vêtement – la jupette écolière s’étant relevée sur les reins de la jeune femme, laissant clairement apparaitre un dessous de coton blanc mouillé et donc… transparent, par la force des choses. Ca plus la brassière, c’était un headshot total pour le pauvre Yukio qui n’avait en aucun cas demandé à voir ces images, maintenant clairement gravées dans un coin de sa tête. Pauvre petite victime du karma – ou de ta joueuse, ça revient au même quand on y pense-, heureusement que tu n’es pas au courant de tout ce que te réserver l’avenir – insérez ici un toussotement explicite – car sinon tu te suiciderais dans l’heure avec un cornet Hägen Dasz –jamais été foutue d’écrire correctement le nom de cette compagnie… - au chocolat. Au moins.

Passons.

« PUT- !!!! »

Il ne put retenir un juron qu’à moitié tandis qu’il se retournait, faisant maintenant face au mur pâle juste à côté de la porte entre-ouverte. Comme si ça pouvait l’aider… Enfin, dans les faits, râler et s’exprimer de la sorte, c’était sa façon à lui de se sortir des pics de stress et de colère inutiles pour son cœur, comme maintenant, par exemple. Aller, on inspire, on expire, on inspire encore et on expire une nouvelle fois sans prêter trop d‘attention à la petite goutte de sueur qui coule le long du visage ; pas plus qu’à la pression qui semble s’être installée confortablement sur la gorge. Tout ça n’est que superflu et présentement d’une intense inutilité dans les faits.

Heureusement, l’ange gardien de monsieur l’adolescent aux problèmes relationnels prouvés avec la gente féminine se décida enfin à bouger son cul – il était temps, sans aucun doute… - et les yeux bleu acier du susnommé se posèrent sur un objet qui aurait pu devenir le Saint Graal en cet instant critique, et sans effort particulier, en plus ! Un peignoir. Ce n’est peut-être rien pour le commun des mortels qui lisent ce rp, mais pour Yukio, présentement, c’était la chose la plus utile et pratique qu’il avait eu l’occasion de voir depuis le début de la journée. S’en emparant, il jeta le morceau de tissu éponge en arrière, espérant qu’il avait atterrit sur Takara et, le rouge lui montant jusqu’aux oreilles, il tenta une approche ô combien construite – ou pas.

« Je…Enfiles ça.. .Ce serait plus simple.. pour tout le monde. »

Même s’il tournait le dos à l’autre Kaijoienne, on pouvait facilement voir, en dépit de l’éclairage artificiel, ses oreilles colorées d’une teinte rougeâtre. C’est qu’il était bien plus émotif qu’on ne pouvait l’imaginer, le petit Yukio. Surtout en présence d’une fille. Surtout quand ladite fille était à moitié morte sur le sol carrelé de sa salle de bain. Oui, bon, en même temps, peu de personne aurait su réagir de la même façon dans un cas similaire, assurément. Au moins lui n’avait pas pris ses jambes à son cou, au contraire, il essayait d’aider ! A sa façon mais… au moins, il tentait quelque chose. Rien que pour ça, on pouvait le saluer.

Pliant ses genoux jusqu’à ce que l’un d’eux touche le sol, il courba légèrement son dos – profitant de son geste pour ouvrir davantage la porte de la pièce humide dans laquelle il se trouvait. Il prenait des initiatives, mine de rien, il n’était pas capitaine pour rien. Peut-être qu’à des yeux néophytes, ça n’avait rien à voir avec le contexte actuel mais il n’en était rien. Tout découlait forcément de quelque chose et là, tout de suite, maintenant, c’était bel et bien parce qu’il avait dans le sang et la tête la mentalité d’un meneur d’homme qu’il pouvait agir de la sorte sans trop flancher ou s’évanouir.

« Essaie de g-grimper sur m-mon dos….je… je te r-ramène jusqu’au salon… »

C’était encore la chose la plus simple à faire en attendant les secours. Peut-être même qu’avec un peu de chance, ils arriveraient à ce moment précis, histoire de soulager les deux jeunes gens d’un poids un tantinet trop lourd pour leurs jeunes épaules. Même si bon, au fond, Yukio se demandait bien comment ce genre de chose avait pu se produire. Quel genre d’individu avait pu bien mettre Takara dans un tel état ? La curiosité lui piquait la langue mais il avait décidé de ne rien demander. Enfin, pas tout de suite, du moins…


   



   

   
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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyJeu 10 Juil - 13:34


∞ guilty all the same

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Elle voulait mourir. Genre, là tout de suite maintenant si possible. Takara enfouit son visage dans le tapis de la salle de bain pour cacher les rougeurs sur ses joues et poussa un grognement, à défaut de pouvoir s'enfuir en Laponie dans une graoute ou se plonger la tête dans le lavabo pour tenter de se noyer.

Pourquoi ça finissait toujours comme ça ? Elle avait dix-sept ans, pas de petit-ami et était encore vierge, malgré cela elle passait son temps à finir à moitié à poil devant son ami – elle trouvait pas d'autre terme et sérieux c'était peut-être pas le moment idéal pour chercher une définition exacte de leur relation étrange à Yukio et elle. Karma de merde, encore et toujours. Ou alors peut-être avait-elle été une strip-teaseuse dans une autre vie et que c'était des restes qui lui revenaient inconsciemment, genre une tendance à l'exhibitionnisme qu'elle ne pouvait pas contrôler parce que Bouddha l'avait décidé ainsi...

Genre, arrête de chercher des excuses Takara. En attendant ça ne changeait rien à sa situation actuelle et elle se demanda brièvement si, moralement parlant, Yukio avait le droit de la foutre à la porte de chez lui … et est-ce que juridiquement, il était en position pour faire une demande afin qu'elle ne l'approche plus à moins de trente mètres ? Motif, attentats à la pudeur répétés et fâcheuses tendance à attirer les problèmes et les situations wtf – rien que ça ouais.

Ce serait pas pratique n'empêche, ça voudrait dire qu'il lui faudrait changer de lycée … puis elle avait pas envie que Yukio la rejette en bloc non plus, après tout ces efforts ce serait vraiment du gâchis et vous avez remarqué que ses pensées partent vraiment dans tous les sens pour éviter de penser à sa position inconfortable et terriblement gênante ?

Un peignoir lui tomba soudain sur la tête, obscurcissant brièvement sa vision. Apparemment, Takara attirait les tissus aujourd'hui, déjà la serviette, maintenant ça … aucun textile ne résistait à son charme alors pourquoi les vêtements qu'elle portait agissait totalement à l'inverse et cherchait à fuir sans arrêt en exprimant leur désir de liberté ou leur envie de faire trempette ? Bref.

La jeune fille enfila comme elle le pût le peignoir couvrant enfin son corps, même si y avait vraiment pas grande chose à voir avec cette foutue grande perche plate comme une limande et gaulée comme une tôle en fer. Même pas de quoi faire passer ce rp en ''déconseillé aux moins de 16 ans'' sérieux.

« M... Merci. C'est bon. » souffla-t-elle, se mordillant l'intérieur de la joue pour ne pas rougir. Et zut, voilà qu'elle se mettait à bégayer elle aussi, c'était mal barré cette histoire franchement !

Elle cligna des yeux en voyant Yukio, qui lui tournait toujours le dos – elle commençait à drôlement bien le connaître ce dos d'ailleurs – s'agenouiller. Oh, Kasamatsu-transport is back. Heureusement d'ailleurs parce que ses jambes avaient sérieusement décidé de jouer les guimauves apparemment, elle ne pouvait même plus se redresser toute seule c'était dire à quel point elle se sentait vulnérable et en position de faiblesse. Et elle détestait cordialement cette situation, car une lionne comme elle n'était pas censée se retrouver en bas de la chaîne alimentaire, affaiblie et blessée.

La Kurokawa était d'ailleurs à ce sujet, secrètement bien heureuse et soulagée que de toutes les personnes qui auraient pût la trouver, ce soit Yukio qui l'ai fait. Au moins il ne risquait pas de reparler de cette histoire autour d'eux, elle savait le secret de son passage à tabac bien gardé avec le brun. Non parce qu'elle n'avait franchement pas envie qu'une nouvelle rumeur idiote vienne s'ajouter à celles qui courraient déjà à son sujet dans tout Kaijo. Qui plus est sa fierté ne le supporterait pas. Elle acceptait que Yukio voit ses faiblesses, parce qu'elle avait apprit à avoir confiance en lui après leurs dernières périphéries, mais c'était un privilège – enfin façon de parler – qu'elle n'accordait pas à tout le monde.

Takara hocha la tête, avant de s'apercevoir que c'était totalement stupide comme geste puisqu'il ne la regardait pas. « D'accord, merci... attends, approches-toi encore un peu je peux pas trop bouger là. »

Elle réussi finalement à s’agripper aux épaules de Yukio, sifflant de douleur du simple fait de devoir ramener ses jambes contre elle et se redresser. Difficile quand même de s'accrocher correctement, et puis elle avait pas spécialement envie de se recaser la gueule.

Du coup, plus vraiment le choix désormais et c'est donc en murmurant des excuses du bout des lèvres et les joues roses que Takara passa complètement ses bras autour du cou de Yukio pour assurer un peu mieux sa prise, veillant toutefois à ne pas étranger le jeune homme non plus. Ils étaient pas mignons nos chatons sous-doués de la vie comme ça ?

« C'est bon, je pense... tiens mes jambes par contre, parce que je peux pas du tout les bouger plus là. »

un gémissement lui échappa malgré elle lorsque Yukio se releva et qu'elle fut bien obligée d'accompagner le mouvement si elle voulait rester sur son dos.

« Ugh... bordel de-» elle enfoui son visage dans le cou du jeune homme par réflexe pour masquer sa grimace de douleur, avant de réaliser ce qu'elle venait de faire et de relever aussitôt la tête. « Ah... Pardon ! »

Elle avait envie de chialer sérieux. Ou qu'on achève ses souffrances, mentales et physiques d'ailleurs. Ou de retrouver ces filles et de se venger proprement – ou pas du tout proprement en fait, plutôt à la barbare en laissant agir l'instinct animal de la foutue bête qui rôde, tapis au fond de ses entrailles et qu'elle pensait avoir pourtant enfermée dans sa cage. Ou de se faire réconforter, parce qu'elle avait pas l'habitude d'avoir besoin d'aide à ce point mais elle réalisait parfaitement à quel point elle était désespérément dépendante de l'aide que lui apportait le Kasamatsu dans l'état actuel des choses, parce qu'elle ne pouvait rien faire par elle-même, malheureusement.

« Oh puis merde, vraiment désolé Yukio, donne-moi juste une minute, une seule s'il te plaît. »

Elle resserra légèrement ses bras autour du cou du jeune homme, plus seulement pour s'accrocher mais bien pour l'étreindre et enfoui son visage délibérément dans la nuque de Yukio cette fois-ci. Elle inspira doucement l'odeur de l'adolescent pour tenter de se calmer. C'était ça, ou elle éclatait en sanglots.

Marre de faire la forte alors que chaque once de son corps la faisait souffrir, elle était juste une humaine, même pas encore complètement adulte, pas une super-héroïne ou une machine. Donc oui elle craquait là et pas de chance pour Yukio, c'était le seul autre être vivant dans le secteur et elle avait besoin de réconfort, juste quelques secondes, juste pour sentir la chaleur d'un corps contre le sien et s'assurer qu'elle était bel et bien en sécurité et plus seule dans le froid de cette ruelle sombre où  elle avait faillit voir sa vie défiler devant ses yeux et sentit distinctement les battements de son cœur ralentir.

Une larme unique roula timidement sur sa joue et vint s'écraser pour finir ses jours dans le creux de la nuque de Yukio. Traitresse va...

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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyLun 14 Juil - 18:43

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Il ne fallait surtout, surtout pas paniquer. Alors oui, je sais qu’on le dit et qu’on le répète sans arrêt depuis le début de ce rp, mais plus ça va et… Moins ça va, justement. Phrase très claire pour une situation tout aussi claire, n’en doutons pas. Tout était limpide, oui, bien sûr. Ce n’est pas comme si nos deux idiots d’ado’ se retrouvaient dans un contexte que personne ne pouvait vraiment gérer de leurs points de vue, pas vrai ? Ironie, quand tu nous tiens… Ahah. Au moins, tâchons de nous dire que ça leur fera des souvenirs pour leurs vieux jours. Ca n’arrangera pas leurs états ni à l’un ni à l’autre mais au moins on pourra continuer à les titiller un peu sans remords aucun. Ce qui n’est pas négligeable, vraiment.

Du coup, résumons un peu la situation pour les jeunes lecteurs innocents – oh lol, la blague – qui prendrait l’aventure en court de route – sait-on jamais ; présentement, Yukio essayait de prendre « soin » de Takara, laquelle s’était faite méchamment latté la gueule -n'ayons pas peur d’employer des mots crus, on n’est plus à ça près – par des joueuses d’une équipe adverse, j’ai nommé les Kirisaki Daiichi. Motif ? La Kurokawa leur avait mis leur race sur un parquet de basketball et les miss l’avaient mal pris ; du coup elles étaient allé la tabasser joyeusement, à cinq contre une – je crois. Forcément, la brunette a beau être une lionne, que dis-je, une dragonne, les répercussions de ce genre là, ça fait très mal, isn’t it ?

Bon, c’est vrai aussi que Yukio ne savait encore rien de tout ça, du coup, dans son cylindre à réflexions, lui, il se faisait des films. En même temps, peut-on vraiment lui en vouloir ? Lorsqu’on est paniqué et qu’on ne possède que la moitié des infos au sujet d’une situation – voir moins parfois – on a parfois la soudaine –et mauvaise- tendance à tout dramatiser. Non… Je ne parle pas d’expériences, c’est faux et…. Et puis merde, j’ai pas à me justifier, en plus c’est même pas le sujet d’abord !

Ahem, tout ça pour dire que, dans les faits, lorsque Takara lui dit qu’il allait devoir choper ses jambes nues pour mieux la soutenir, il crut qu’il allait défaillir. Déjà, il pouvait s’estimer « chanceux » dans le sens où il ne sentait pas la petite poitrine de la donzelle dans son dos. Bon point pour elle, ça l’empêchait de paniquer pour un rien. Mais bon, des jambes de femmes, ça restait tout de même impressionnant – si si, j’vous jure ! Surtout pour lui. Ça devait bien faire… Aller, trois ans facile qu’il n’avait pas porté de filles sur son dos ? Ben, la dernière en date, c’était Ryouko, justement. Du coup, difficile pour notre protagoniste masculin de réitérer l’expérience, en connaissance de cause. C’était peut-être idiot pour certain, mais de son point de vue, c’était un facteur des plus sérieux.

Que faire ? Dans sa tête, l’idée de réutiliser son astuce de parlotte pendant qu’il ferait en sorte de surélever Takara sur son dos l’effleura. Ce n’était pas une mauvaise idée, en soi. Au contraire. Du coup, voici notre capitaine en train de s’exécuter, suivant les ordres qui n’en étaient pas vraiment de la miss Kurokawa. Il tentait surtout de se dire que les jambes étaient celle d’un lycée de première année, voir même d’un collégien, qui se serait blessé en roller ou quelque chose du genre. Mine de rien, ça facilitait les choses, même un peu !

Seulement, avant même qu’il puisse ouvrir la bouche, il sentit une goutte dans son cou. Et ce n’était pas un banal cristal liquide de sa baignoire. Quand bien même Takara était détrempée, il savait encore faire la différence entre ça et une larme. Son cœur rata un battement.

Bizarrement, ça le renvoyait –dieu seul pouvait savoir pourquoi, sans doute- à l’Inter-lycée précédent. Lui aussi, en accusant qu’il avait perdu le tournoi et qu’il ne pourrait pas se rattraper l’année prochaine, il s’était laissé envahir par ses émotions qu’habituellement il dissimulait et avait fondu en larmes, seul, dans le noir du vestiaire. Il s’était trouvé pathétique. Mais bien que ça lui déplaise de l’admettre, c’est ainsi qu’il pouvait comprendre combien la Kurokawa était psychiquement anéantie pour l’instant.

Avant même qu’il s’en soit rendu compte, il portait déjà la brunette jusqu’à son salon. Retour à la case –presque – départ, apparemment. Il la déposa aussi doucement que possible sur le canapé et fila en quatrième vitesse cherché la trousse de premier secours et la déposa devant sa camarade mal en point. Il détourna le regard, pour ne pas trop se focaliser sur elle –oui oui, vous savez, les problèmes de chromosomes X et Y, tout le joyeux bordel, et cætera… Bah ça revenait plus vite qu’on ne l’imaginait ! Le courage très frais de Yukio avait déjà fondu comme neige au soleil.

« J-Je vais… Chercher quelque chose à manger, tu dois avoir faim… Et puis comme ça si tu veux soigner tes plaies, tu peux et… bref, j’y vais. »

Il disparut alors dans sa cuisine et se rendit compte qu’il était temps pour lui de faire des courses de façon urgente – il est triste qu’il ait fallut qu’il ramasse d’une fille de Kaijo en piteux état pour se faire. E n’est pas qu’il ne lui restait plus rien mais… presque. La seule chose qu’il restait dans ses placards, c’était une portion de nouilles instantanées, à faire réchauffer au micro-onde. Il ne s’était plus senti si démuni depuis longtemps, oh ça oui. Ça se voyait que ce n’était plus maman qui gérait les réserves de la maison… outch, si elle savait, elle ferait probablement un scandale ! Mais nous n’y étions pas. Aussi, Kasamatsu reprit-il rapidement constance et prépara la pitance aussi vite que possible. Et cet abruti trouva tout de même le moyen de se bruler le bout des doigts en sortant le sachet de l’appareil ménager, laissant échapper un juron méconnaissable.

Revenant dans le salon, ayant ouvert la part qu’il déposa sur la petite table, à côté du canapé ou gisait Takara, il détourna –encore – le regard, prenant lui-même place sur un fauteuil adjacent.

« Tiens, fais attention, c’est très chaud. »

Ca alors, la plante verte dans le coin du salon était devenue subitement si intéressante ! Dingue ! Elle avait directement happé son regard, la filoute !

« …Qui t’a fait ça, sinon ? »

Outch, la question qui tue. Et Yukio ne se rendit compte de ses propres paroles qu’après les avoir prononcées. Une couleur rougeâtre s’installa alors sur ses joues tandis qu’il bafouillait une excuse idiote.

« P-pardon, tu n’avais peut-être pas envie de ré-évoquer le sujet… J’étais juste intrigué, c’est tout. »

Bien, bravo, tu t’enfonces à peine, Yukio. Arrêtes de te justifier tu empires la situation !



   



   

   
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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyMar 15 Juil - 15:30


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Pathétique. C'était tout ce qu'elle arrivait à penser d'elle actuellement. Elle se sentait vraiment comme la chose la plus inutile et la plus pitoyable du monde. Agrippée à un garçon, perchée sur son dos et occupée à pleurer dans son cou… oui, vraiment pathétique. Elle se faisait honte même. Que devait penser Yukio en la voyant ainsi craquer – enfin techniquement il ne la voyait pas vu qu'elle était accrochée à ses épaules, mais là n'était pas vraiment la question de toutes manières.

Takara se mordit la lèvre, cherchant à calmer ses larmes incontrôlables. Elle avait envie de courir le plus loin possible et d'aller se cacher quelque part, loin de tout cela. Hors c'était totalement impossible dans son état et de toutes manières, fuir pour aller où exactement ? Elle ne pouvait certainement pas rentrer chez elle maintenant, elle allait effrayer ses frères et sa sœur avec son corps dans un état pareil. Sa mère serait en panique et son père … dieu, il serait capable de lui interdire de sortir de la maison jusqu'à ses vingt-cinq ans et de lui faire le lycée à la maison – pas comme si elle se plierait aux volontés de cet idiot de paternel non plus.

Heureusement, Yukio ne dit rien. Pas de remarque, pas de bavardage inutile. A dire vrai, elle ne savait si c'était parce qu'il s'en foutait complètement ou qu'il se retenait de dire quelque chose qui aurait pût lui déplaire … Takara fronça les sourcils à travers ses larmes. Non, elle était injuste là. Yukio n'avait jamais dit ni fait quoique ce soit de déplaisant à son égard. Il n'était pas ce genre de personne, elle savait, pour avoir eu l'occasion d'entrapercevoir à plusieurs reprises ce côté de sa personnalité, qu'il était quelqu'un de gentil et attentionné malgré tout. Ce n'était pas la première fois qu'il lui venait en aide d'ailleurs, ça commençait même à devenir une habitude presque.

L'adolescente se retrouva donc ensuite déposée avec délicatesse sur le canapé du salon des Kasamatsu. Canapé dont elle se souvenait un peu trop bien d'ailleurs, vu ce qui s'était passé la dernière fois qu'elle était venue ici. Et justement, elle ne voulait pas se souvenir. Restée seule tandis que le jeune homme s'esquivait dans la cuisine, Takara s'appuya contre le dossier du sofa et ramena ses jambes de gazelle couvertes de marques contre elle, se recroquevillant en position foetal. Le peignoir un tantinet trop grand pour elle – il devait être à Yukio ou son père certainement – lui tenait chaud et lui tombait sur les mains. C'était déjà ça de prit dans tout ce merdier.

Son regard s'égara sur la trousse de soins posée à côté d'elle. Il fallait qu'elle soigne ses plaies, histoire de désinfecter un peu et de mettre des pansements sur les quelques coupures encore à vif sur son visage. Oui … mais non. Elle n'avait pas envie de se donner en spectacle en train de panser ses blessures, même si c'était seulement Yukio. La jeune fille grogna et repoussa la trousse du bout du pied, avant d'enfouir sa tête dans ses bras posés sur ses genoux, restant dans cette position sans plus bouger et essuyant rageusement les traces de larmes sur ses joues. Fierté de lionne mal-placée va.

Yukio revint ensuite et déposa un bol de nouille devant elle, mais la Kurokawa refusa de lever les yeux – elle était une très mauvaise patiente, les médecins de l’hôpital ou elle va faire examiner son épaule pourront en témoigner d'ailleurs – et se contenta de grogner vaguement.

« J'ai pas faim. »

GRRRRMMMLLL

La jeune fille piqua un fard. Ça, c'était son estomac. Qui apparemment n'était pas d'accord avec elle et s'exprimait donc pour le faire comprendre. Foutu ventre, il pouvait pas décrypter un peu l'ambiance là ? Serrant les dents, Takara se décida à sortir sa tête d'entre ses bras et prit le bol de nouilles instantanées, remerciant Yukio au passage du bout des lèvres.

« … Ok, juste une bouchée alors. Merci. »

Prenant les baguettes en plastiques qui allaient avec, elle prit une première bouchée, se brûlant la langue au passage. L'adolescente grimaça à cause de la sensation de brûlure brève et cuisante. Néanmoins, c'était bon et ça faisait du bien, la réchauffant de l'intérieur.

Elle se figea alors que son camarade cherchait vraisemblablement à  faire la conversation, lui demandant ce qui lui était arrivé, avant de se reprendre aussitôt. Inconsciemment, Takara laissa filer un sourire en voyant le Kasamatsu s'emmêler les pinceaux en cherchant à se justifier. Il était … mignon. Attention pas dans le sens ou elle craquait pour lui, fallait pas déconner non plus Yukio ne lui inspirait aucun sentiment amoureux, contrairement à ce qui se disait dans les couloirs de Kaijo. Non, juste de l'affection sincère et beaucoup de sympathie.

« Non, c'est bon. Ça me dérange pas. Et puis, vu tout ce que tu fais pour moi depuis tout à l'heure, tu as le droit de savoir. »

La Kurokawa reprit une portion de nouilles, soufflant au préalable dessus pour éviter de se faire avoir une deuxième fois. Elle mâchonna sa pitance d'un air songeur.

« Des filles d'une équipe d'une autre école. On a eu un match y a quelques jours et j'ai comme qui dirait triplé le score avec l'équipe. J'appréciais pas trop leurs méthodes, disons, déloyales sur le terrain. Ouais, bah ça m'apprendra … » souffla-t-elle avec un maigre sourire  quelque peu ironique aux lèvres. « Elles m'ont acculées dans la ruelle. Si t'étais pas arrivé pour me trouver … je sais pas ce qui ce serait passé. »

Takara frissonna, préférant ne pas penser à cette éventualité. Oui dans son malheur elle avait eu bien de la chance. Elle ne précisa pas de quelle école les filles venaient, mais si Yukio les avait vu, ce ne serait pas difficile pour lui de retrouver leur affection vu qu'elles portaient leurs uniformes scolaires. De toutes manières, elles payeraient. Oh ça oui. Une ombre passa dans le regard de la Kurokawa. Tiens, elle irait leur rendre une petite visite avec Ai. La chef du comité de discipline serait certainement ravie d'accompagner son amie pour aller dire bonjour à ces hyènes, l'air de rien.

Takara réalisa que le fil de ses pensées prenaient une mauvaise tournure et se redressa un peu, se concentrant sur son bol de nouilles pour éviter d'y songer. Pas bon ça. Elle était censée être capable de se contrôler désormais. Elle n'avait pas franchement envie que tout le monde soit au courant que la capitaine de Kaijo était une violente de nature dans sa jeunesse. Déjà qu'elle passait pour une fille de petite vertu aux yeux de la moitié du lycée, voilà qui n'arrangerait pas sa réputation, c'était certain. Sa vie privée et son passé ne regardait qu'elle et certaines personnes de son entourage commençaient à un peu trop en connaître sur elle, ce qui ne lui plaisait guère non plus.

« Aïe ! » s'exclama-t-elle soudain

Alors qu'elle voulait reprendre une bouchée de nouille pour finir son plat, sa pommette douloureuse s'était réveillée. Takara effleura sa joue du bout des doigts, grimaçant. Et sinon, toujours pas envie de te soigner, tête de mule bornée que tu es ?

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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyJeu 17 Juil - 1:35

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La gêne s’était évanouie de cette scène un peu particulière ; pas franchement commune mais pas monstrueuse non plus – enfin, ça dépendait du point de vue, aussi. Deux adolescents ensemble, dont l’un qui tâche de prendre soin de l’autre au mieux, dans notre société actuelle, ça pouvait paraitre ahurissant autant de précaution envers autrui, mais Yukio ne le voyait pas de cet œil-là. Certes, Takara était une fille et oui elle l’impressionnait sous bien des angles – et peut-être pas toujours de la bonne façon.. .- mais elle restait une camarade qui, présentement, était dans le besoin. Bien davantage que ce qu’il n’avait jamais vu auparavant chez elle. Au final, il se dit que peut-être, ils avaient plus en commun que ce qu’il s’était jamais imaginé. Il ferma les yeux, inspira, expira longuement. Il avait pris sa décision.

A partir de ce soir, la Kurokawa serait son amie.

Bon, il n’irait pas jusqu’à le lui dire, mais elle venait de franchir un cap conséquent sur l’échelle sociale du Kasamatsu. Parce que mine de rien, encore une fois –comme quoi la brunette remettait ses très vieilles habitudes « au goût du jour » -, la dernière fois qu’il avait été si prévenant avec une demoiselle, c’était avec son ex-petite amie, Ryouko. Depuis lors, un « blocage » solide avait commencé à se former entre Kasamatsu et la gente féminine lorsqu’il la côtoyait de trop près – persuadé qu’il était que si la demoiselle disparue était partie, c’était de sa faute à lui, même s’il n’en était rien. Et Takara, même si elle n’avait pas –encore, mais dans dix ans ce sera le cas – fait sauter le loquet pour accéder à ce qu’il restait de sympathie à Yukio, avait bien entamé la porte en métal forgé qui l’en séparait.

Lentement mais surement, elle se frayait un chemin. Et Kasamatsu n’avait pas vraiment envie de la stopper dans son élan.

Pas du tout, même. Parce que mine de rien, ça faisait chaud au cœur et de sentir une présence particulière comme celle-ci et de se sentir utile, également. Takara n’était plus seulement une demoiselle qui avait réussi l’exploit de se faire considérer comme une amie par Yukio. Non, elle était davantage. Elle était une collègue, une personne avec des objectifs semblables, une camarade, une Kaijo. Et pour le dixième de toutes ces raisons, Yukio ne pouvait, actuellement, pas détourner les yeux des maux de son alter-égo féminine.

L’être humain a besoin du contact avec autrui. Les asociaux vous diront que non, qu’ils vivent très bien sans, mais au fond ,ceci n’est que mensonge, barrière illusoire. Même croiser quelqu’un dans la rue est bénéfique pour l’organisme, alors aider un tiers en mauvaise posture, c’était aussi une bonne chose, dans les deux sens. Un frisson parcourut les entrailles du brun tandis qu’il cherchait quoi faire, quoi dire. Il aurait voulu –un peu- protester alors que Takara refusait de manger le maigre butin de nouilles qu’il avait réussi à dégoter dans ses placards mais finalement, le ventre de Kurokawa fut le plus rapide, arrachant presque un sourire au membre de Kaijo.

Il l’écouta, par la suite, dévoiler un peu ce qu’il s’était passé. Et son sang ne fit qu’un tour.

Pardon ? Des mauvaises perdantes étaient la cause de tout ça ? Comment est-ce que l’on pouvait agir de la sorte ?! Yukio serra les poings. Il ne pouvait rien faire, ni maintenant ni même jamais. Pas dans l’immédiat et pas en face à face en tout cas. Il était un homme, les coupables étaient des femmes. Même si ça le faisait rager qu’elles errent toujours en liberté, il aurait été déshonorant de s’abaissant à agir comme elles. Non, il fallait être plus intelligent que ça, mais comment… ?

« Ah, attends, pour ta joue… »

Il avait été tiré de ses pensées par l’expression de douleur de son amie et allait sortir une poche de gel rafraichissant de la trousse de premier soin lorsqu’enfin, on sonna à sa porte. Il en eut un sursaut en se demandant qui diable pouvait bien donner chez lui à une heure aussi avancée de la soirée. Puis il se donna une baffe mentale et se dirigeant vers l’entrée. Mais oui, les secouristes, forcément ! Enfin, ils s’étaient faits désirés aussi, ceux-là.

Leur ouvrant la porte, il s’en suivit un cours dialogue tandis qu’un type en uniforme blafard et à l’air fatigué essayait de relire de vagues notes griffonnées sur un support papier.

« C’est vous Kasamatsu Yukio ? »
« Euh, oui ? »
« Jamais vous ne répondez à votre portable ? Ça fait dix minutes qu’on tourne pour essayer de trouver vers adresse. »
« Ah, je suis désolé je- »
« Oui bon passons, elle est ou l’urgence ? »

Yukio n’avait pas l’habitude de se laisser parler de la sorte, mais la façon si soudaine dont s’était vite enchainées les paroles ne lui avait pas permis de répondre comme il aurait dû le faire.
« Au salon, suivez-moi. » dit-il, tout simplement, poliment – et sans doute bien plus par rapport à ce que méritait ces urgentistes, même si-là n’était pas la question.

Les hommes en blanc commencèrent donc à examiner la jeune fille. Kasamatsu se tourna d’instinct, montrant son dos à Kurokawa tandis que ces hommes regardaient de plus près les blessures. Il espérait qu’il n’y avait rien de sérieux, tout de même. Avec une vivacité étonnante, Yukio s’était mis à l’écart, d’office, laissant les gens qualifiés faire leur travail. Il n’entendait pas non plus distinctement ce qui se disait pourtant pas si loin de lui mais au final, il ne cherchait même pas à savoir. Takara avait peut-être plus de facilité à parler avec de parfaits inconnus qu'elle ne reverra probablement jamais plutôt qu’avec un camarade qu’elle est susceptible de revoir tous les jours au lycée.

Puis, le calme factice qui paraissait s’être installé se rompit brusquement alors que le brun se fit interpellé sèchement par le même gars dans l’entrée de sa propre baraque.

« Hey toi. »
« Oui ? » dit-il en se retournant, dubitatif.
« C’est toi qui lui as laissé ses vêtements trempés sur le dos et qui lui as donné à manger ? »

« Euh, oui, pourquoi ? »
« Mais t’es complétement inconscient ma parole ! Si elle fait une hémorragie interne ça peut la tuer de la laisser comme ça ! Vas vite me chercher des habits secs et plus vite que ça le temps qu’on l’examine un peu mieux ! »
« … »

Kasamatsu n’ajouta rien de plus, se sentant déjà suffisamment coupable comme ça. Il monta quatre à quatre les escaliers menant à sa chambre et reprit – sans même le faire exprès – l’ensemble qu’il avait déjà donné à la Kurokawa la fois dernière. Ça rappelait des souvenirs… Même si ce n’était franchement pas le moment de penser à ça. Redescendu, il se fit presque arracher les bouts de tissus des mains et n’osa pas croiser le regard de sa camarade non plus, le sol étant étrangement devenu intéressant, subitement.

Il avait merdé. Putain.




   



   

   
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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptySam 19 Juil - 18:09


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Elle était bien, bizarrement. Certes elle avait toujours mal partout, elle était à moitié nue sous un peignoir dans la maison des Kasamatsu et venait juste d'éclater limite en sanglot devant Yukio mais … oui étrangement elle se sentait assez bien maintenant.

Peut-être que c'était le bol de nouilles instantanées qui lui remplissait l'estomac et la réchauffait de l'intérieur, peut-être que c'était de s'être finalement laissée aller et d'avoir lâchée quelques larmes, peut-être que c'était simplement la sensation de sécurité et de chaleur qu'elle éprouvait d'avoir Yukio à côté d'elle, ou tout cela à la fois … quoiqu'il en soit, elle se sentait bien pour la première fois depuis le début de cette foutue soirée.

Malheureusement, ce moment de tranquillité, alors qu'un silence pour une fois non pas gênant mais bien reposant s'était installé entre les deux adolescents, n'était pas fait pour durer. Alors que Yukio s'apprêtait vraisemblablement à lui passer quelque chose pour sa pommette douloureuse, la sonnette retentit. Takara se figea, redressant la tête. Elle se souvint alors que les secours étaient attendus depuis un moment déjà en effet – d'ailleurs qu'est-ce qu'ils avaient foutu ces abrutis, elle aurait été poignardée qu'elle aurait eu largement le temps de mourir et de se vider de son sang à trois reprises vu le temps d'attente pour les voir débarquer.

Yukio alla ouvrir et la jeune fille reposa son bol vide. L'instant suivant, des hommes en uniformes, cernes sous les yeux et teint aussi blafard que le blanc de leur tenue, s'approchaient d'elle, la saluant avec presque automatisme avant qu'un premier gars ne commence à l'examiner. Takara se gela sur place. Elle n'était pas à l'aise. Pas du tout même.

D'ordinaire déjà, la jeune fille n'aimait pas les médecins et cela avait prit quelques temps à celui qui la voyait tous les mois pour son épaule d'apprivoiser la Kurokawa et de la convaincre qu'il était tout à fait compétent et que non, il 'n'avait pas eu son diplôme dans un distributeur automatique' – dixit les propres paroles de Takara la première fois qu'il avait posé les mains sur son épaule suite à sa sortie de l’hôpital. Mais là, alors qu'elle venait de se faire laminer tout récemment, elle aimait encore moins de se faire tripoter sous toutes les coutures par des inconnus.

Du coup, quand l'un des types lui demanda d'ouvrir le peignoir pour qu'il examine son ventre, Takara répliqua avec diplomatie d'un froncement de sourcil et d'un regard noir. Quand il réitéra sa demande, elle grogna.

« Non, je ne veux pas. Me touchez pas. » Pause. Son regard se durcit d'avantage. « Il est où Yukio ? »

Oui, il était où d'ailleurs ? Elle se sentait plus à l'aise avec lui qu'avec ces types après tout. Là elle était … perdue. Elle se sentait faible, incapable de se défendre si le besoin s'en faisait ressentir et elle détestait cette sensation. Rien à foutre que, techniquement, ces personnes étaient des professionnels dans le domaine du soin à la personne. Pour l'heure, la jeune fille n'avait qu'un seul allié dans tout ce bordel, et c'était le Kasamatsu, ni plus ni moins. Pendant que ces types se faisaient désirer, Yukio avait prit soin d'elle bien plus efficacement à son goût, avec douceur. Dans sa tête donc, le jeune homme était mille fois plus digne de confiance.

L'un des urgentistes lui indiqua que Yukio parlait pour le moment avec leur collègue et la Kurokawa tourna aussitôt la tête pour le chercher du regard, essayer de lui envoyer un message mental du genre « me laisse pas avec ces tarés ». L'avait-il entendu au fait, auparavant ? Seulement le Kasamatsu passa devant elle sans même la regarder, filant à l'étage. La jeune fille sentit son cœur se tordre. Il l'abandonnait …

Un soupir venant du gars avec qui parlait Yukio la tira de ses pensées et, le voyant s'approcher, la capitaine de Kaijo se braqua aussitôt. « Ptain j'vous jure, quel petit con … Pas foutu de réparer ses propres dégâts correctement. » grommela l'homme.

Les pupilles bleues de Takara devinrent aussi chaleureuses que deux icebergs alors qu'elle croisait le regard de l'homme, ignorant royalement les collègues du secouriste qui tentaient toujours de poursuivre leurs examens et essayaient, en vain, de soigner les blessures de l'adolescente, qui n'était pas vraiment coopérative pour le coup. Et d'entendre ce type qu'elle ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam insulter son ami devant elle, ça lui donnait juste envie de hurler.

« Parlez pas de lui comme ça. Vous le connaissez pas, vous savez pas ce qu'il s'est passé. Il m'a probablement sauvé la vie et j'ai confiance en lui, en vous par contre pas du tout ! »

« Who, on se calme gamine ! On veut juste te soigner nous alors arrêtes de faire la difficile... »

Mais non, impossible. La Kurokawa refusait catégoriquement de laisser ces types s'approcher d'elle et lui désinfecter les plaies les plus graves. Et contrairement à quand Yukio l'avait ramassée, elle avait retrouvée assez d'énergie pour se débattre et opposer une résistance entêtée.

Du coup, lorsque le Kasamatsu revint finalement – avec ce qui semblait être des vêtements secs pour la demoiselle – l'un des urgentistes se tourna vers l'adolescent et le héla un peu brusquement, énervé que cette fichue gamine se montre aussi peu coopérative alors qu'ils tentaient juste de faire leur boulot – en même temps ils seraient arrivés plus tôt, ces imbéciles …

« Hey ! Viens calmer ta copine un peu là, elle refuse qu'on la soigne tant que tu seras pas à côté d'elle, donc viens la tenir, prends la dans tes bras ou je sais pas, mais qu'on bosse en paix nous, sans qu'elle nous crache dessus ! »

Takara le fusilla du regard, avant de se tourner vers Yukio. Elle refusait d'admettre à haute voix qu'elle avait bien besoin de sa présence près d'elle, surtout vu comment le jeune homme était déjà suffisamment réticent à la toucher ainsi. Cependant, cherchant son regard, elle rougit un peu et tendit la main vers lui, l'invitant silencieusement à se rapprocher.

Elle ne demandait rien d'autre, si ce n'est une présence amicale et rassurante à ses côtés pendant que ces gars l'examinaient sous toutes les coutures. « Me laisse pas seule avec eux », forma-t-elle sur ses lèvres sans prononcer ces mots à haute voix pour autant, espérant qu'il comprendrait tout de même le message.

Elle espérait pouvoir échapper à l’hôpital aussi. Elle n'avait aucune envie que ses parents ou pire, ses frères et sa sœur, la voit dans son état. Certainement pas. La main d'un des urgentistes s'égare sur sa blessure au ventre, vaporisant du produit dessus. La douleur, jusqu'ici endormie, se réveille brutalement et Takara sursaute et gémit.

« Mais putain … ! Me touchez pas ! » siffla-t-elle.

Elle en a les larmes aux yeux. Non elle ne veut pas que ces gars la soigne. Non elle ne veut pas de l’hôpital ni rien, elle préférait quand elle était seule avec Yukio avant, c'était plus simple, plus facile. Pourtant ça l'était pas tant que ça, il leur arrivait toujours des trucs à eux deux vu leur karma, mais qu'importe, au moins elle se sentait en confiance. Là .. pas du tout.

La Kurokawa leva un regard humide vers le jeune homme. Qu'il l'aide ou qu'il se casse, mais elle ne voulait pas qu'il reste là comme un con à la regarder se faire humilier – dans l'esprit de Takara en tout cas, c'était équivalent.

« Yukio … » supplia la jeune fille du bout des lèvres.

C'est dingue à quel point une situation inconfortable et in-sécurisante peut transformer la fière lionne en chaton effrayé... Décidément, le Kasamatsu pourrait se vanter d’être l'un des seul à l'avoir jamais vu dans une pareille position de faiblesse.

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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyLun 21 Juil - 13:46

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A part faire la statue dans un coin en attendant que les secouristes aient achevés leur œuvre, Yukio ne voyait pas ce qu’il pouvait faire d’autre, décemment. Mortifié, à vrai dire s’il n’avait pas été chez lui, il serait probablement parti, le sentiment de culpabilité au ventre d’avoir mal agit en voulant bien faire, pourtant. Un frisson le parcouru alors son échine. Il avait beau se dire qu’il avait voulu bien faire, mais le résultat de ses conneries était ce qu’il était présentement ; soit pas réellement e bonne augure. Et si par sa faute, Takara ne pouvait plus jouer au basket ? Certes, son épaule avait l’air d’aller bien mais… il n’y avait pas que cette partie anatomique de l’être humain qui pourrait déconner au point de ne plus pouvoir servir sur un parquet. Non, il ne voulait pas y penser. Si, comme il le sentait, la jeune fille vivait à fond cette activité physique, au même titre que lui, alors la moindre petite blessure pourrait être préjudiciable. A vie. Nouveau frisson. Non, il ne voulait pas que ça arrive. Certes, la Kurokawa était un personnage bine singulier, pas foutue de respecter la vie privée d’autrui quand elle s’y mettait – Yukio l’avait constaté lui-même comme un grand – mais elle ne méritait pas que les kamis s’acharnent sur elle à ce point-là. C’était trop cruel de leur part.

Avec toutes ces pensées qui fixaient son regard sur le sol actuellement très intéressant, Kasamatsu s’était un peu – beaucoup – déconnecté de la réalité. Il fallut que ce soit l’un des secouristes qui le hèle pour le faire reprendre pieds avec la situation dans laquelle il se trouvait.

Que… Hein ?! Sa c-c-co-copine ?! Non mais il était pas bien celui-là ?! Il avait fumé quoi exactement avant de venir ici ?! Puis d’abord, c’était autorisé les prises de stupéfiants pendant le boulot ? Le jeune basketteur n’en était pas vraiment convaincu… Mais passons, il y avait plus urgent. Apparemment, son aide était requise pour maitriser Takara qui, soudainement bien plus en forme que quand il l'avait ramassé, faisait vivre un enfer à ces messieurs en blouses blanches. Et en croisant le regard de sa camarade, il sut qu’il ne pouvait pas la laisser toute seule… même si ça lui coutait un peu de l’admettre car il ne se sentait de nouveau pas à l’aise du tout, là, de suite, maintenant.

Il déglutit audiblement après s’être passé une main sur le visage, comme si ça pouvait arranger les choses. En réalité, il cherchait juste un moyen de rassembler ses idées et se concentrer un peu mieux, ce qui était loin d’être gagné vu son karma. Enfin, lui, là, il n’était quasiment jamais de son côté donc forcément ce n’était pas aujourd’hui que la magie allait opérer, pour sûr !
Ravalant encore une fois sa salive, Yukio du se faire violence pour parcourir les quelques mètres qui le séparait de sa camarade kaijoienne. Drôle, d’ailleurs, comme son salon pouvait lui paraitre immensément grand alors qu’il n’en était rien. Absolument rien. Illusion psychique, sans doute. Quoi qu’il en soit, il contourna le canapé et prit place en position assise, dos à la jeune fille. Le rouge lui était monté aux joues, encore, tant son malaise se faisait de plus en plus présent. Il faut dire qu’ils faisaient une sacrée paire de jeunes avec rien dans le cylindre, les deux, là, au premier abord. Heureusement que ce n’était qu’une impression. Même s’il était difficile de penser le contraire par la suite car ils ne semblaient pas des masses expressifs, les deux.

Levant sa main droite en l’air, voulant faire comprendre à Takara qu’elle pouvait la prendre en tant que soutien moral – il n’avait pas besoin de la regarder pour ça, pas vrai ? – Yukio finit par pouvoir sortir une phrase, enfin.

« Tu devrais les laisser te soigner au moins partiellement, c’est leur métier… »

Certes, ce n’était pas très assurée comme phrase mais c’’était toujours mieux qu’un silence et trois fois rien, après tout. En plus, il avait essayé d’être le plus gentil possible et de ne pas agresser verbalement la jeune fille en disant cela. Y était-il arrivé ? Rien n’était moins sûr.
Contre toute attente, les soins furent moins longs que prévus. Ceci étant dit, Yukio se fit de nouveau apostrophé par le type cerné digne d’une série portant sur les affaires médico-légales, qui lui annonça qu’il n’y avait plus de place à l’hôpital pour cette nuit et que la demoiselle devrait rester ici au repos. Au moins jusqu’au lendemain matin. Heureusement que Kasamatsu savait se tenir, sinon il aurait fait une descente d’organes, lui aussi. Ca faisait longtemps que ça ne lui était pas arrivé, ce genre de sensation et franchement… il s’en serait bien passé encore !

Mais bon, il ne pouvait pas vraiment rouspéter contre les secouristes, d’autant que ces derniers ne l’auraient probablement pas écoutés le moins du monde, en plus. Il les laissa donc s’en aller, le laissant seul en proie à une nouvelle situation bien gênante. Bon, de nouveau de dos à Takara, il savait qu’il ne pourrait pas lui poser la question qui tue en face à face ; juste impossible, même pour lui. Et la technique du « je parle pour dédramatiser la situation » ne fonctionnerait pas pour ce cas de figure. Il le savait et le sentait bien.

« Euh… Je… Si tu veux-tu peu dormir sur le canapé… ou dans une autre pièce. Je pourrai t’amener ce qu’il faut pour…. Enfin tu vois, dormir quoi…. »

Il cherchait de plus en plus ses mots et c’était très dur. Lui aussi sentait le peu de self-control qu’il avait réussi à rassembler en train de se faire la malle bien loin de lui. Pourtant, depuis le début de cette maudite soirée, il en avait vu bien plus, des trucs pires que ça ; mais non, il fallait qu’il bloque sur une pauvre couette et deux coussins. Magnifique constatation que voilà. Bravo Yukio.


   



   

   
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MessageSujet: Re: Guilty all the same || Takara ♥   Guilty all the same || Takara ♥ EmptyVen 25 Juil - 16:53


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Autant l'avouer ; elle avait la trouille. Un peu en tout cas. Ce qui n'était pas choses courante pour la Kurokawa, parce que d'ordinaire elle n'avait peur de rien – ou presque, mais ça personne n'avait besoin de le savoir de toutes manières. Takara était une fille forte à bien des égards, elle n'était pas une pleurnicharde qui passait son temps à s'attrister sur son sort ou a prendre peur pour telle ou telle raison.  

Mais là, forcément, elle n'était pas rassurée. Il faut dire que de se retrouver dans cet état, ça n'aidait pas à se sentir en confiance. Elle était blessée, faiblarde et incapable de tenir debout toute seule. En somme elle détestait cordialement de se sentir ainsi et d'avoir tout ces urgentistes autour d'elle qui s'acharnaient à vouloir la soigner ne lui plaisait guère non plus à la demoiselle.

Elle n'aimait pas les médecins, point. Takara avait même en horreur tout ce qui touchait au médical, n'ayant aucun bon souvenir ou histoire sympathique avec les hôpitaux en général. Déjà le séjour forcé subit à cause de son épaule l'année dernière et les visites régulières obligatoires qui la mettait toujours dans une humeur terrible, puis il y avait également le fait qu'Akemi, sa ravissante amie toute fragile, était obligée d'y retourner souvent du fait de sa santé précaire et la Kurokawa était toujours tremblante à l'idée d'apprendre que son était s'empirait et qu'elle était obligée de retourner en chambre d'isolement …  

Alors non, Takara n'aimait pas ces gars même s'ils faisaient juste leur boulot. Et puis la manière dont ils parlaient de Yukio l'agaçait prodigieusement aussi. Adultes ou non, ça ne leur donnait pas le droit de dénigrer les efforts du brun alors qu'il l'avait aidé de son mieux, on ne parlait pas ainsi des amis de la jeune fille.

Ami oui. En tout cas c'est ainsi qu'elle considérait Yukio désormais et définitivement. Déjà auparavant son camarade capitaine lui inspirait une certaine sympathie et leur précédente mésaventure avait pas mal renforcé ce sentiment ; à l'heure du jour en tout cas, le Kasamatsu venait de gravir une nouvelle échelle dans l'estime de la demoiselle. Takara avait eu la confirmation de ce dont elle était persuadée depuis un petit moment ; Yukio était quelqu'un de bien. Vraiment. Et sa confiance en le jeune homme était totale après tout ce qu'il avait fait pour elle aujourd'hui.

Son cœur se fit plus léger en voyant d'ailleurs le concerné cédé devant sa supplique d'enfant terrorisée et venir s'asseoir sur le canapé près d'elle sans protester. Certes il lui présenta son dos, mais la Kurokawa commençait à avoir drôlement l'habitude de contempler ses omoplates. Elle n'en demandait pas plus, du moment qu'il était à côté d'elle cela lui suffisait. Puis, Takara aussi n'avait pas forcément envie de se regarder dans le blanc des yeux avec Yukio, elle était suffisamment gêne et honteuse de se montrer sous un jour aussi peu avantageux et pathétique.

La jeune fille fixa sa main un instant, incertaine. Finalement, les joues un peu rouges et se mordillant la lèvre inférieure, elle glissa ses doigts pour les entremêler avec ceux de Yukio et pressa sa paume contre la sienne. Il avait de grandes mains en fait, elle n'avait jamais fait attention. Et des doigts longs aussi, un peu calleux même certainement à cause de gratter les cordes de sa guitare. Des mains d'homme oui, pas d'enfant. Elles étaient chaudes aussi, c'était … rassurant.

Takara pressa un peu plus fort sa paume contre la main du Kasamatsu, dans un geste de remerciement et d'affection silencieux.

Elle hocha la tête à sa phrase, à moitié convaincue seulement. Mais si Yukio pouvait faire un effort, elle en ferait également. « D'accord … mais tu restes là.  »

Pas question non plus de rester seule dans la pièce avec ces types, non décidément elle n'avait pas confiance et rien n'y ferait. Cependant, la présence de Yukio rendait la lionne plus docile et cette dernière s'efforça donc de supporter les soins sans trop protester – bon, elle grogna et râla un peu tout de même, parce que voilà fallait pas trop lui en demander non plus.

Les secouristes achevèrent finalement de bander son ventre et de lui apposer des compresses et des pansements sur le visage et les bras une fois avoir correctement désinfecté ses blessures de guerre. Ils expliquèrent ensuite que, n'ayant plus de lit disponible à l’hôpital, la jeune fille devait rester ici au moins jusqu'au matin. Ce qui, a vrai dire, arrangeait bien Takara parce qu'elle n'avait pas envie de rentrer chez elle dans cet état, encore moins de finir à l’hôpital – plutôt aller dormir chez Kim, c'est dire si elle détestait cet endroit.

Une fois les types en uniforme partis, Takara se détendit un peu et se tourna vers Yukio, ne sachant trop que dire – et apparemment lui non plus vu comment il s'emmêlait les pinceaux. Elle se sentait tout de même mal à l'aise de s'imposer ainsi chez le jeune homme alors qu'il aurait certainement voulu être tranquille désormais. Elle baissa les yeux, triturant les pans du peignoir entre ses doigts.

« Oui le canapé sera très bien ne t'en fais pas … Je suis déjà contente de pouvoir rester ici cette nuit. Encore désolé de te déranger …. »

Ainsi donc fut-il décidé. Kasamatsu ramena ensuite le nécessaire à la jeune fille, à savoir une couverture épaisse et un oreiller. Elle réussi même à lui arracher la promesse qu'il lui suffisait d'hurler son nom s'il y avait un problème et que de toutes manières, il n'était pas bien loin et laissait la porte de sa chambre ouverte au cas où, le tout avec les oreilles brûlantes et les bégaiements qui vont avec bien sûr.

N'empêche, ce n'était peut -être pas flagrant pour un spectateur extérieur, mais la relation des deux adolescents sous-doués des relations humaines était bien en train d'évoluer, lentement, imperceptiblement presque. Cette nuit avait été riche en émotions et en révélations des deux côtés et même si pour l'heure ils étaient épuisés mentalement et physiquement de cette histoire, quelque chose avait changé entre eux.

Ils avaient franchit un cap, l'un comme l'autre et avaient décidé de s'accepter mutuellement tels qu'ils sont, avec les bons et mauvais côtés. Ce n'était pas vraiment une amitié « classique » étant donné les deux individus en question mais … au fond ce n'était pas si mal comme ça.

La tête enfoncée dans l'oreiller, Takara sentit tout le revers de la médaille lui tomber dessus et la fatigue s'emparer de son corps malmené et épuisé. Elle battit lourdement des paupières alors qu'elle regardait le Kasamatsu éteindre la lumière et marmonna, se disant que si elle voulait le lui dire c'était vraiment maintenant ou jamais :

« Yukio … merci, pour tout. T'es un véritable ami. »

Et sur ces paroles sincères venues du plus profond de son cœur, la jeune demoiselle sombra dans un sommeil profond sans rêve, n'ayant donc l'occasion d'entendre la réponse du jeune homme ni même de voir son sourire.

Peu importe. Elle aurait tout le temps de lui redire plus tard. Après tout, elle n'était pas encore morte.

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