Akako Hoshi ✩ [Terminé]

Akako Hoshi

Physique

Avant de te voir, certaines personnes peuvent sentir cette odeur de vanille qui t’est toute particulière. Est-ce ton parfum ou est-ce parce qu’à chaque matin tu bois un café à la vanille française ? Les autres personnes qui ne te sentent pas et ne peuvent te voir t’entendent grogner de rage. Tu es ici, tout en bas. Tu as l’impression que tu devrais échanger les rubans dans tes cheveux pour des panneaux de signalisation. Certains t’ont déjà surnommé le chihuahua sauvage : avec ton un mètre cinquante-cinq et ton poids de quarante-huit kilogrammes, il est normal de voir la vérité dans ce surnom que tu détestes.

Tu es aussi ce que les gens appellent une planche à pain, bien qu’ils devraient mieux regarder ce qu’il y a en dessous des vêtements amples que tu portes. T-shirt de sport ou de jeux vidéo, jeans classique ou floral … Plus c’est grand, plus c’est confortable. Et quel est le mot d’ordre quand tu t’habilles le matin ? Le confort. Certes, il t’est déjà arrivé de porter de jolis vêtements ajustés, mais c’était pour t’impressionner : jamais tu ne t’habillerais d’une façon qui n’est pas la tienne pour quelqu’un d’autre. Ça serait stupide. Ton dada : les chapeaux. Tu en possèdes une armoire complètement, en passant de la casquette au chapeau de pêche ainsi que par le béret. Des baskets sont souvent à tes pieds. C’est bien plus facile quand tu te déplaces sur ton skate-board. Il n’est pas rare non plus de voir un appareil photo de type Nikon ou une caméra instantanée pendue à ton cou. Tu en traines toujours un avec toi.

Tu n’es pas une vraie rouquine. Ta chevelure est noire comme le jais à la base. Longue, elle  s’arrête en dessous de tes omoplates. Tu l’attaches souvent en deux demi-couettes ou parfois en deux couettes à l’aide de pinces ou de rubans rouges. Il est rare que tu les laisses détachés. Ton visage est de forme ovale, le menton formant un cône un peu arrondi et sur ton faciès, une frange qui cache des sourcils naturels. Plus bas, des grands yeux bleus : un cadeau du côté français de ton père étonnamment. Tu as un nez fin également, légèrement retroussé, des lèvres fines aussi, d'un rose un peu pâle. Ta peau, quant à elle, est légèrement rosée et devient facilement rouge quand tu passes trop de temps au soleil. Jamais n’as-tu été capable d’avoir un bronzage parfait.

Caractère

Ce que tu es mignonne avec ta crinière de feu, mais tu le serais bien plus avec un sourire honnête accroché sur tes lèvres. Cet air grognon, qu’on croirait tatoué sur toi, fait peur à plus d’une personne et je sais pourquoi tu as décidé de prendre ce masque : à cause de ton complexe. Tu es épuisée de te faire prendre encore pour une enfant alors que tu entames tes seize ans. Peut-être qu’en leur faisant peur tu pourrais reconsidérer l’image qu’ils ont de toi, n’est-ce pas ? Tu te fâches facilement quand quelqu’un se trouve sur ton chemin parce qu’il ne t’a pas vu ou dès que quelqu’un ose faire un commentaire au sujet de ta petite taille.

Je sais aussi que tu es rancunière Akako-san, et que la seule personne à qui tu as pardonné est Ono Chiharu. Je crois que c’est avec elle que tu t’es le mieux entendu au collège, même si vous donniez l’impression de vous connaitre bien avant. En échange, elle t’avait offert une boite de chocolat avec une édition limitée de ce roman romantique que tu lis et relis, non ? Je crois même que tu tiens la collection complète de la série dans ton sac d’école. Mais personne ne le sait. Ce serait gênant et gâcherait ta réputation de « bad girl ». Tu rêves d’amour, alors que le tien pour le sport que tu pratiquais meurt à petit feu. La flamme reste allumée faiblement au fond de cœur grâce à ton nouveau passe-temps : la photographie. Surtout la photographie sportive, mais ça te brise encore en morceaux de retourner dans un gymnase lors d’un match. Ça te replonge dans une belle période sur laquelle tu n’as pas encore été capable de faire le deuil. C’est comme une rupture forcée que tu n’acceptes toujours pas.

Tu es lasse à longueur de journée. Les premières fois que je t’ai aperçu, je croyais que tu avais revêtu la peau d’un zombi parce que tu avais mal dormi. Tu es brutalement honnête. Tu ne connais pas la censure. Tu es sarcastique, cynique et orgueilleuse. Malgré tous ces défauts, je sais que tu as un grand cœur d’or. Tu as déjà fait pleurer cette fille à la fin des classes : tu avais changé du tout au tout, lui proposant même l’une de tes sucettes préférées. Tu avais été frappé par une empathie digne d’une mère poule. Ta méchanceté n’est pas réelle. Les gens, malheureusement, jugent rapidement : si tu te donnais une chance, ils verraient à quel point tu es une jeune fille aimable et fidèle.

Histoire

« Qu’est-ce que tu gribouilles ? »
« J’écris. »
« Tu écris quoi alors ? »
« Les dix meilleures façons de te faire taire pour toujours. Regarde, il a même l’option “ je t’arrache un bras et je te casse la gueule avec ” . » avait-elle fait en me présentant – ou plutôt en collant – la feuille sur mon visage.

Tu t’étais levée, chiffonnant le papier avant de le lancer parfaitement dans la corbeille en quittant la classe. C’était notre dernière année de collège. Il restait exactement une semaine de cours. C’était la dernière fois où je pouvais essayer de me rapprocher de toi avant que tu n’ailles à Meisei High. Je croyais que l’on aurait pu devenir amis : tu m’avais toujours fasciné dès notre rentrée à Teiko. À chaque fois que j’avais essayé d’en apprendre plus sur toi, tu m’avais rejeté ... ou alors les détails avaient fui ta bouche maladroitement.

Je savais que tu venais d’une famille reconstituée en banlieue de Tokyo. À ton plus grand désarroi, tu avais deux demi-sœurs, des jumelles, plus vieilles de trois ans. Je savais aussi que tu ne les portais pas dans ton cœur : elles agissaient comme des gamines, alors que c’était toi la vraie gamine de la famille. La petite dernière de la famille. Tu avais cependant l’impression d’être la plus responsable. Tu avais dû tout partager avec elles, alors qu’elles s’assuraient toujours de prendre plus de place, au point où tu te sentais oubliée à la maison.

Puis avec tes parents, c’était une relation d’amour-haine : quand tu m’en avais parlé, j’avais eu l’impression que l’amour qui les liaient te répugnait. Ça puait le mensonge avais-tu fini par dire. Tu avais l’impression qu’ils restaient ensemble parce que ça les arrangeait financièrement, même si parfois les fins de mois se faisaient difficilement. Ono-san, ta meilleure amie, m’avait aussi dit que tu passais la majorité de ton temps chez tes grands-parents maternels pour fuir les illusions d’amour et les crises, même si tu devais prendre le train pour aller à leur domicile à Kyoto.

Dès la première journée de cours à Teiko, tu avais sauté sur l’opportunité de faire partie du club de basket. Je ne connaissais pas vraiment ton parcours à l’école primaire, mais je suppose que tu pratiquais déjà ce sport. Tu m’avais parlé de ta passion pour le basket une fois, sans que tu me menaces au courant de la discussion. Je t’avais croisée dans le parc en train d’y jouer. On s’était assis ensemble, après une courte partie où tu m’avais totalement démoli. Tu avais découvert le sport – ton sport comme tu le disais – au primaire, quand les plus grands y avaient joué en éducation physique. Tu avais supplié tes parents de t’inscrire à un cours, délaissant le sport que tu pratiquais depuis tes plus jeunes années : le patinage artistique. Tu avais neuf ans à l’époque. C’était les jeux de passes entre coéquipiers qui t’avaient le plus impressionné, alors que le patinage artistique était quelque chose de plus solitaire. Moi qui croyais que tu n’aimais pas les gens, je m’étais trompé. Quand tu me parlais de la sensation et même de la texture du ballon sur tes doigts, comment ce sport t’avait sauvé de l’ennui, tes yeux s’allumaient comme des étoiles. Je n’avais pu retenir un franc rire qui t’avait déstabilisé au point de couper la conversation, malgré mes dix mille excuses.

Tu as déjà fait partie des titulaires de l’équipe féminine de Teiko … pendant un court moment seulement. Quand toutes les autres filles se sont mises à grandir et que tu restais tout aussi petite, tu as pris place, trop souvent à ton gout, sur le banc. Tu avais essayé mille et une méthodes d’étirement ainsi que toutes les idées bizarroïdes que tu trouvais sur le web pour te faire grandir. Rien à y faire. Tu ne pouvais pas vaincre la génétique. Le jeu de Dame Nature était trop fort pour toi et tu ne l’as jamais accepté, même si tu as su en tirer plusieurs avantages dans ton jeu de basket. Tu t’es déjà demandé si tu l’avais trop maudit, cette Dame Nature, pour qu’elle te crève le cœur aussi cruellement en début de troisième année de collège.

C’était chez la vieille tante de Chiba Togame, une coéquipière de basket. Elle possédait une écurie éloignée en région de Miyagi. Tu avais toujours voulu essayer d’en faire et le moment idéal s’était présenté au début des vacances d’été. L’aventure a viré au drame quand tu as perdu le contrôle de ton cheval : ton pied droit est resté coincé dans l’étrier. Tu as réussi à t’en défaire, mais sans réaliser qu’à son tour, l’une de tes mains était restée fermement enroulée après les rênes de l’animal. Tu as subi une entorse de la cheville ainsi qu’une subluxation de l’épaule gauche dans laquelle quelques ligaments s’étaient déchirés.

Tu avais demandé au médecin qui t’avait soigné si tu pourrais recommencer à jouer au basket à la fin des six semaines de vacances. Il avait répliqué que tu risquerais de ne plus jamais pouvoir jouer, car les mouvements de ton bras étaient maintenant restreints. Tu l’avais boudé et fais la sourde oreille, recommençant à jouer au basket pour mieux te blesser à nouveau dès le retour en classe. Tu as dû quitter l’équipe de basket. C’est à ce moment que tu as commencé à te refermer un peu plus sur toi-même.

Si tu n’avais pas fait cet accident, peut-être aurais-tu décidé de te joindre dans les rangs de grandes écoles comme Rakuzan, Tôo ou encore Yosen. Tu as plutôt décidé de t’inscrire à Meisei High. Quand je t’avais demandé pourquoi, la seule réponse à laquelle j’ai eu droit fut ton poing dans mes côtes. J’ai cependant ma propre idée : ayant une équipe de basketball mineure, tu pourrais les observer et très bien t’en éloigner lorsque tu en aurais trop dans la tête, sans que l’équipe de basket soit sur les lèvres de tout les étudiants.

Un violent flash ainsi qu'un bruit mécanique me ramena à la réalité.

« Yo, tu viens? »
Je m’étais retourné, bredouille de te voir toujours à la porte, appareil photo en main. Ta nouvelle passion depuis les derniers mois. De tes écouteurs émanait ce métal que tu chérissais. C’était à se demander pourquoi tu n’étais pas encore sourde.
« Va falloir que je te le répète combien de fois, banane ? »

Les traits électrisants de ton visage me pressèrent à prendre mon sac d’école et à venir te rejoindre au pas de course. Tu m’avais lancé un petit sourire satisfait. Moi qui croyais que tu me détestais …

Validation.

Heeeeeeeeeeeeey ! Tu es VA-LI-DEY. J'ai beaucoup aimer la fiche et enfiiiin une photographe, c'est tellement cool à jouer *mais je m'emballe* Pour moi tout est ok, check, check, check ♥

Pour la résa d'avatar and co, s'par ici qu'on clique o/ Plouf

PETIT MOT DE LA FIN • Alors pour l'âge, te vénérer, erm. KISEY est le plus vieux ici, s'pas pour autant qu'on le vénère le blondie 8D

Amuse toi bien par ici o/