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 [PAST] You touching on my ... {Taka ♥

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MessageSujet: [PAST] You touching on my ... {Taka ♥   [PAST] You touching on my ... {Taka ♥ EmptySam 26 Juil - 0:49



   
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Une. Deux. Trois. Voilà, il l’avait fait. Pour la toute première fois, Kyô venait de planter trois flèches successives dans le cœur d’un mannequin de bois, qui lui servait d’entrainement, derrière chez lui, dans le grand jardin qui donnait sur une petite forêt en contrebas. Bon, il  y avait aussi les habitations et les quartiers résidentiels aussi, un peu en retrait, donc il devait faire attention, mais jusque-là, il avait été suffisamment prudent pour que ce genre de chose n’arrive pas. C’est donc fier de lui et l’esprit tranquille qu’il continuait ses exercices, heureux de voir qu’il progressait tous les jours.

Ah, il aurait tant voulu que sa mère puisse voir ça.

Sauf que non. Maman, pour le moment, elle est à l’hôpital, dans le coma. L’incident est encore récent dans la tête du jeune homme, il n’arrive plus à dormir la nuit. On a fait du mal à sa mère, cette battante qu’il n’avait jamais, ô grand jamais vu poser ne serait-ce qu’un genou à terre. Celle qui l’avait porté et aimé puis éduqué. Et aujourd’hui… Il avait l’impression que toute sa paisible enfance n’était qu’un rêve doucereux auxquels on venait de l’arracher brusquement, sans même lui demander son avis. Et ça faisait mal.

Pourtant, un gosse de douze ans ne devrait même pas avoir ce genre de pensée en tête, c’est trop abrasif. Sauf que rien n’a été fait pour épargner Kyô, son père ne lui a masqué aucun détail. Il devait savoir, après tout. Il était le fils de cette géante, il avait le droit de connaître toutes les parties, aussi infimes soient-elles, de cet horrible moment. Le brun ne comprend pas encore très bien la notion du « viol », alors il extrapole. Dans sa tête, c’est le festival du film d’horreur, il en a des frissons. Trop d’imagination, à cet âge et pour ce genre de chose, c’est très peu recommandé.

Alors il bande de nouveau son arc et pointe la quatrième flèche vers le pantin qui a déjà reçu plus que la dose mortelle sur un individu lambda. Il veut recommencer, imaginer qu’il tue de ses mains les salopards qui ont osé faire ça à sa mère. On ne touche pas à maman, c’est la règle, chez lui. Il veut les tuer, tous. Sauf qu’il se sait impuissant. Alors, en désespoir de cause, il défoule ses envies meurtrières de la sorte, quitte à se faire saigner les doigts à cause de la corde trop tendue pour ses petits bras, encore jeune.

Encore une flèche pour battre son propre record et il pourra remballer pour aller voir sa mère à l’hôpital et lui lire une histoire, comme d’habitude depuis le début du coma de cette dernière. Il suppose qu’encore ce soir, son père ne sera pas à la maison, il sera donc très probablement seul avec sa sœur ainée, la petite étant chez un cousin pour le moment, le temps que les choses de « tassent » un peu. Quelle bonne blague.

Tout concentré qu’il était, Kyô ne remarque pas tout de suite le papillon immaculé qui se pose sur le bout du projectile. Mais, lorsqu’il l’aperçoit, ses petites ailes battantes, l’enfant ne peut s’empêcher de penser que cet insecte est très beau et..

SPONG.


Oups. Il en a lâché sa flèche, du coup. Le papillon étant toujours dessus, restait à savoir s’il avait encaissé le choc ou pas…. Dommage pour lui dans le cas où ce ne serait pas tout à fait ça. Ahem. Kyô doit maintenant aller récupérer son projectile, tombé du coté résidentiel. Zut, il espère que personne ne l’a vue sinon ça allait chauffer pour son matricule. Non pas qu’il craigne spécialement son voisinage mais… ce n’était pas le moment pour les engueulades. Un peu plus tard peut-être, quand sa maman ira mieux, mais pas avant.

Descendant les marches menant jusque chez lui, il contourne le bâtiment et parvient jusque-là ou il pense avoir vu la flèche tomber. Bon, ça va, elle n’a pas fait de dégât. Par contre, elle est abimée, inutilisable, même. Il faut dire que percuter un mur de ciment, ça n’a pas du aider des masses non plus. Surtout que c’était de l’artisanal, cette munition, pas du matos de première qualité et donc solide. Bon bah, tant pis, il n’aurait qu’a en refaire d’autres, encore. Mais ça le soulait quand même.

« Raaaaah nan pas encore ! »

Parce que oui, ce n’était pas la première qu’il cassait depuis le début de la journée. Forcément, il y avait mieux pour remonter le moral que de voir ses créations tomber en lambeaux les unes après les autres. Paradoxalement, ce n’est qu’à ce moment-là qu’il se rendit compte qu’il n’était pas tout seul, en fait. A côté de lui, une petite fille.

« Ah, tiens, salut. Ça va ? »

Bien Kyô, tu fais à peine des conneries sans même te rendre compte de ce que tu as failli faire, imbécile !

   
•••

   
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MessageSujet: Re: [PAST] You touching on my ... {Taka ♥   [PAST] You touching on my ... {Taka ♥ EmptySam 26 Juil - 15:46


∞ like the moon need the sun

taka & kyô namour ♥




Injuste … c'était injuste elle trouvait. Totalement même. Et puis, ce n'était même pas sa faute d'abord, c'était l'autre crétin de Shiwazaki qui avait commencé, pas elle. Takara gonfla les joues, boudeuse, tandis qu'elle balançait en rythme ses pieds par-dessus le bord de la terrasse en bois qui longeait la maison et sur laquelle la fillette se trouvait pour l'heure assise, occupée à ruminer sa déception.

A ses côtés, roulé en boule contre son flanc se trouvait Kuro, le chat noir au nom très original nous en en convenons de la famille que Takara avait ramené d'une de ses « expéditions » avec Kosuke – expédition au cours de laquelle elle avait d'ailleurs manqué de mourir écrasée par un camion. La maison des Kurokawa était vide et silencieuse, bien trop au goût de la petite demoiselle d'ailleurs, qui désespérait de devoir rester ici seule pour tout le reste de la journée, pendant que sa famille était absente.

Normalement, elle devrait déjà être partie retrouver Daisuke et les autres sur le terrain de street-basket qu'elle avait désigné comme son nouvel endroit favori. Peut-être même que Sakura aurait été là et alors les deux fillettes auraient pût pratiquer leurs dribbles ensemble pour se perfectionner, sous les regards à la fois attendris et amusés des garçons. Cela faisait six mois que Takara avait commencé à pratiquer le basket. Elle avait réussi à convaincre ses parents de lui offrir un ballon à son précédent anniversaire, pour ses dix ans et depuis elle passait ses journées avec, c'était même presque si elle ne prenait pas la balle orange contre elle pour dormir le soir.

Mais sa mère avait été intransigeante ; elle n'avait pas le droit d'aller jouer avec ses amis aujourd'hui au terrain habituel. C'était sa punition pour avoir casser le nez du petit Shiwazaki à l'école cette semaine. Mais ce n'était pas sa faute, c'est lui qui avait commencé. Il embêtait Ai, et pourtant Takara avait été claire ; on ne touchait pas Ai. Du coup, pour défendre son amie victime de la méchanceté et la cruauté de leurs camarades de classe, la fillette faisait ce qu'elle savait faire de mieux ; elle frappait. Mais ses accès de violence à l'école commençaient à lui attirer de plus en plus d'ennuis et sa mère, aussi patiente soit-elle avec son aînée, était fatiguée de son comportement.

Le regard de Takara glissa vers son ballon, posé à côté d'elle, tandis que sa main s'égarait sur la fourrure lisse et douce de son animal de compagnie. Elle avait envie de jouer … une idée traversa alors l'esprit malicieux – et un tantinet trop téméraire – de la fillette. Techniquement, sa mère lui avait interdit d'aller au terrain pour retrouver ses amis. Elle n'avait jamais dit qu'elle était totalement interdite de basket. La petite Kurokawa se releva d'un bond, très satisfaite de sa conclusion. Elle n'avait pas le droit de voir Daisuke et les autres, mais elle pouvait quand même aller jouer dans le quartier ! Ses parents ne seront pas à la maison avant tard ce soir, elle avait tout le temps donc.

Fière de sa trouvaille, Takara ne perdit pas de temps. Bondissant sur ses pieds en abandonnant là son chat qui lui préféra poursuivre sa sieste plutôt que de suivre sa petite maîtresse dans ses aventures à risque, la fillette attrapa le ballon entre ses bras et alla chercher les clés de la maison, avant d'enfiler ses baskets et de filer sans plus attendre, dévalant les marches des escaliers qui menaient à chez elle et s'enfuyant dans le quartier résidentiel, sans trop savoir exactement ou aller. La Kurokawa ne connaissait qu'un seul terrain et elle ne pouvait pas y aller, sinon ce serait enfreindre réellement – alors que là c'était juste partiellement, donc ça passait – l'interdiction de sa mère.

S'arrêtant tout aussi brusquement qu'elle était partie, elle fit tourner son ballon entre ses doigts. Takara tourna la tête, à gauche puis à droite, hésitant entre deux ruelles. Ses réflexions furent stopper par un sifflement intriguant, qui se rapprochait d'ailleurs dangereusement d'elle. L'enfant eut juste le temps de tourner la tête avant de se jeter en arrière pour éviter le projectile qui lui arrivait en plein dessus et vint se fracasser sur le mur juste derrière elle, à hauteur exacte de sa tête. Si elle ne s'était pas écarté à temps et n'avait pas eu d'aussi bons réflexes …

Un jeune garçon, un peu plus âgé qu'elle sans doute, arriva alors, râlant à cause de la flèche. Il était un peu plus grand que Takara, avec les cheveux noirs en bataille, plus sombres que les siens aussi. La gamine le fixait, encore un peu sous le choc de savoir qu'elle avait failli mourir bêtement, le cœur battant à tout rompre.

« C'est … c'est toi qui l'a lancé ? » parvint-elle à bredouiller tout en reprenant son souffle, rendu court par l'adrénaline.

Une fois le choc passé par contre, la fillette retrouva son mordant habituel et Takara ne perdit pas de temps pour lui dire sa façon de penser. Même à dix ans, elle était déjà incroyablement … chiante.

« Mais t'es pas bien ! Idiot, crétin, andouille ! J'ai faillis mourir, ça m'est arrivé en plein vers la tête ! »

Elle avait eu vraiment peur pour le coup quand même. Normal en même temps, c'était pas tous les jours qu'elle manquait de se faire embrocher par une flèche en traînant dans son quartier. Tiens d'ailleurs, elle n'avait pas souvenir d'avoir déjà vu ce garçon. Faut dire que, sans bien s'en apercevoir, Takara était tout de même partie assez loin de ses lieux de fréquentations habituels quand elle sortait jouer dans la rue.

La fillette se rendit alors compte qu'elle avait, dans la précipitation, lâché son ballon. Elle se mit à tourner la tête dans tous les sens, inquiète. Ou était-il ? Avait-il roulé plus loin, profitant du fait que sa propriétaire avait relâchée sa prise et que la rue était tout de même légèrement en pente ? Oh non, si elle l'avait perdu … La fillette fusilla le jeune garçon du regard.

« Mon ballon ! C'est ta faute avec ta flèche ! Aide-moi à le retrouver maintenant ! »

Dis comme ça c'est sûr … mais la politesse et Takara, ça avait toujours fait deux alors ce n'était certainement pas à dix ans que cela risquait d'être mieux. Fichue gamine va.

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MessageSujet: Re: [PAST] You touching on my ... {Taka ♥   [PAST] You touching on my ... {Taka ♥ EmptyDim 27 Juil - 18:17



   
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Rah non, pas encore une fille qui arrête pas de gueuler, pitié ! Tout mais pas ça ! Il avait déjà assez de ce genre de cas au collège pour ne pas en rajouter encore, merci bien ! Surtout que là, Kyô avait un alibi ! Ce n’était pas vraiment de sa faute si la flèche était partie toute seule – oui oui, toute seule – mais celle d’un papillon venue se poser dessus, le distrayant. Lui, il n’avait rien à se reprocher d’abord ! Et encore moins devant une fille qui ne savait rien faire d’autre à par crier encore et encore et encore. En plus, la miss voulait –ou plutôt exigeait – qu’il l’aide à retrouver un ballon de basket. Non mais et puis quoi encore ?! Elle avait qu’à faire attention à ses affaires et ce genre de problème ne se produirait pas, non mais oh ! Oui, venant de lui, ça tournait presque au comique.

Sauf que bon, le brun n’avait pas franchement envie de rire, là, de suite, maintenant. Au contraire, elle commençait sérieusement à lui casser les noix qu’il n’a pas encore – poétique pas vrai ? -, c’est dire s’il ne se sentait pas capable de la supporter bien longtemps. Du moins, certainement pas quinze minutes de plus ou il savait qu’il allait finir par devenir méchant. A la place, tout en récupérant tous les morceaux de bois éparpillés un peu partout – il savait que ça pouvait être dangereux, même sous cette forme alors autant éviter à quelqu’un de marcher dessus par inadvertance – le Kiseki commença à lui répondre, avec une voix clairement agacé.

« Oui c’est moi qui ait lancé cette flèche et non je ne t’aiderai pas à chercher ta balle ou je ne sais quoi, je suis occupé ! »

Puis, il crut bon de rajouter, avec un air de blasé, de surcroit ;

« Oui bon okay, c’est pas passé loin mais t’es toujours en vie alors de quoi tu te plains en fait ? »

Puis il lui tourna le dos, remontant vers chez lui, allant pour emprunter les escaliers. Sauf que. Kyô était un pro – déjà à l’époque, oui – des questions existentielles qui ne lui serviront –presque – à rien dans la vie. Et là, présentement, un truc l’intriguait. Elle était drôlement petite cette mioche. Si ça se trouve elle avait le même âge que sa petite sœur à lui. Hors la sienne ne trainait pas à de telles heures tardives le soir – ou bon l’après-midi… détail. Il se demandait si elle n’avait pas fugué ou une connerie dans le même genre.

Pas qu’il se souci réellement de cette individu destinée à devenir une gorgone – très probablement- mais si elle avait fui de chez elle, alors il pouvait l’emmener jusque chez les policiers pour réduire à néant son plan d’évasion façon Ocean’s Eleven. Et ça, ça le faisait jubiler, le petit salopiot. Elle l’avait enquiquiné après tout, pourquoi n’aurait-il pas eut le droit de se venger, hein ?! Lui aussi il voulait l’agacer comme elle l’avait fait peu de temps avant avec lui ! Grrr. Tout ça pour dire que non vous ne rêvez pas, il ne s’intéressait même pas à la santé physique de la petite – qui en plus avait l’air d’être bien portante – mais bel et bien de la façon dont il allait pouvoir s’y prendre pour lui casser les valoches bien comme il faut. Une vraie teigne ce Kyô, décidément. Surtout à douze ans, comme présentement.

Aussi, il fit rapidement demi-tour, s’approchant suffisamment de la gosse pour estimer qu’il avait au moins une bonne tête de plus qu’elle. Parfait, ça lui donnait déjà un bon avantage sur elle, gnihéhé. Il n’avait plus qu’à commencer à mettre son plan à exécution et le reste irait de pair, sans doute !

« Dis donc, t’as quel âge ? Six ans ? Parce que tu devrais pas trainer toute seule maintenant dans le quartier, c’est dangereux et il y a plein de types dont tu ne pourrais pas te défendre d’abord, bakaaaa. »

Oui, une conversation polie et courtoise, bien évidemment. Pourquoi en serait-il autrement ?


   
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MessageSujet: Re: [PAST] You touching on my ... {Taka ♥   [PAST] You touching on my ... {Taka ♥ EmptyMar 29 Juil - 21:56


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A dix ans, Takara avait la fâcheuse habitude de régler ses problèmes par les poings généralement. La gamine venait tout juste de découvrir le basket-ball et ce sport allait devenir plus tard le moyen le plus 'sain' et efficace qu'elle trouva pour se défouler à sa guise sans pour autant finir dans le bureau de la maîtresse de son école parce qu'elle a encore cassé un nez ou des dents à ses camarades de classe.

La principale raison de son agressivité tenait surtout que les enfants qu'elle fréquentait étaient de sales morveux qui s'en prenaient injustement à Ai, sa meilleure amie. Hors on ne touchait pas aux amis de la Kurokawa – sa petite bande était d'ailleurs, en dehors de Ai, principalement composée de gamins qui n'étaient pas dans la même école, ce qui valait probablement mieux sinon je vous dis pas le bordel qu'ils foutraient, les mômes.

Pour l'heure heureusement, elle n'était pas l'école et même si ce garçon l'énervait déjà prodigieusement par sa simple présence – et puis il avait manqué de la tuer d'une flèche de la tête en plus ! – Takara n'avait pas envie de le frapper, ou bien elle allait encore s'attirer des ennuis s'il allait pleurer chez sa mère – bon il était plus grand qu'elle, mais les garçons c'est tous des pleurnicheurs c'est bien connu ! Techniquement, en plus elle ne devrait pas être là – même si elle avait trouvé la parade à l'interdiction de sa mère, mais ce n'est pas pour autant qu'elle ira s'en vanter devant cette dernière par la suite.  

« Je me plains si je veux ! Et puis tu pourrais t'excuser quand même, tronche de porc-épic  ! » répliqua la fillette, hargneuse.

Oui porc-épic. A cause des cheveux, on avait pas idée aussi d'avoir une tête pareille. Bon ok, elle elle avait une crinière indisciplinée et des mèches folles qui avaient la fâcheuse tendance de s'emmêler et de partir dans tous les sens, mais on s'en fout !

« C'est ça, va-t-en ! J'ai pas besoin de toi d'abord ! » s'écria-t-elle en le voyant faire volte-face pour l'abandonner.

Elle avait plus important à faire que de se soucier de ce crétin après tout. Il fallait qu'elle retrouve son ballon, et vite. Takara y tenait énormément après tout, elle aimait le basket. Même qu'elle espérait plus tard faire partie d'une vraie équipe, comme Daisuke. Lui il jouait au collège avec ses camarades apparemment et il était très doué. Suffisait de le voir lancer la balle dans l'arceau ...

La petite fille sourit à cette simple image. Daisuke, c'était son modèle. Elle aimerait tellement pouvoir aller jouer avec lui et les autres sur le terrain ! Mais elle avait promit qu'elle n'irait pas et puis, autant en profiter pour s'entraîner toute seule et leur montrer ses progrès la prochaine fois. Mais d'abord, retrouver son ballon.

Takara cligna des yeux en voyant l'autre garçon revenir vers elle alors qu'elle s'apprêtait à descendre la ruelle, ou elle supposait que sa balle avait roulée. Qu'est-ce qu'il voulait encore celui-là ? Dire qu'elle commençait tout juste à l'oublier en plus, à croire qu'il le faisait exprès.

« T'es encore là ? Je croyais que t'étais occupé. » grommela la fillette, aussi aimable et adorable qu'un chaton en train de faire le gros dos – avouez que c'est cute n'empêche, un chaton, quoiqu'il fasse.

La suite ne lui plût pas beaucoup et elle se planta devant le garçon, rageant intérieurement de devoir lever les yeux pour lui parler.

« J'ai pas six ans ! J'en ai dix d'abord, et je m'en fiche moi je sais parfaitement me défendre toute seule, j'ai pas de conseils à recevoir de toi. Maintenant laisse-moi tranquille si tu veux pas m'aider, faut que je retrouve mon ballon. » ajouta-t-elle après lui avoir tiré la langue, dans un geste parfaitement mâture et sympathique.

Elle fit volte-face, ses cheveux suivant le mouvement de sa tête dans un désordre de mèches, et commença à chercher, ses yeux balayant le sol jusqu'à ce qu'elle remarque, quelques mètres plus loin sur la route, la balle orange tant désirée. Elle avait roulée le long du caniveau pour se retrouver sur le macadam, entraînée comme prévu par l'inclinaison de la rue.

Un large sourire illumina son visage alors que Takara se précipitait pour la récupérer, se fichant pas mal qu'elle était en train de se jeter au beau milieu de la route – c'était une habitude il faut croire. Et sinon, t'es capable de prendre soin de toi toute seule gamine, vraiment ?

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MessageSujet: Re: [PAST] You touching on my ... {Taka ♥   [PAST] You touching on my ... {Taka ♥ EmptyJeu 31 Juil - 14:57



   
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Déjà très jeune, Kyô avait une vision du monde très… particulière. Déjà, il trouvait la majorité des filles chiantes. Si si, vraiment. Toujours à se plaindre, à faire n’importe quoi, à crier dès qu’il y avait la moindre petite contrariété, à pleurer quand il y avait une petite luciole de rien du tout d’emmêlée dans leurs cheveux – pauvre luciole d’ailleurs… Enfin bref, lui il n’aimait pas beaucoup ça. De toute manière, il avait décrété, à cette époque-là, qu’à part sa maman et ses deux sœurs, toutes les autres filles étaient nulles, voilà, point. Ça n’allait pas chercher plus loin. Non pas qu’il n’était pas ouvert d’esprit, ce n’était pas du tout le cas, mais comme tout petit garçon de son âge – presque un ado maintenant, d’ailleurs – il avait sa logique bien à lui, qui aurait le temps de changer et se transformée une fois devenue adulte.

Pour le moment, la seule chose qu’il voyait, c’était que cette gosse avait du caractère, il pouvait au moins lui reconnaître ça. Elle ne se laissait pas facilement impressionnée, même si c’était une fille. Bon, okay, une moitié de fille d’après ce que le Kiseki pouvait voir, ce qui était tout à son honneur – et l’aidait d’office à s’élever un peu plus haut que la moyenne dans l’estime du brun. Même s’il ne l’avouerait jamais, bien entendu. Surtout pas maintenant alors qu’il était en pleine réflexion mentale pour savoir « comment énerver cette gamine ».

Le problème, c’est que pendant qu’il était concentré à chercher ça, justement, l’autre avait déjà filé à l’anglaise – drôle d’utiliser cette expression sur le territoire nippon mais soit… - en contrebas, toujours à la recherche de son maudit ballon d’ailleurs. Seulement, si la mioche semblait ravie d’avoir retrouvé sans grande difficulté sa baballe orangée, elle ne paraissait pas être pourvue d’un quelconque instinct de survie, quel qu’il soit. Aussi, lorsque le métis vit débarquer à l’angle une voiture lancé à toute allure, il ne put réprimer un cri puissant, à s’en faire mal à la gorge.

« MOVE ! »

Oui, dans les cas d’extrême urgence, l’anglais reprenait le dessus, puisqu’il le parlait très couramment à la maison, ses parents ne communiquant qu’ainsi – rappelons que sa mère est suédoise et son père japonais, donc pour le mélange des cultures, le plus simple restait encore la langue britannique. Cependant ce n’était pas suffisant et ça, Kyô l’avait très vite comprit. Aussi, sans trop réfléchir davantage, il prit son arc, une de ses flèches et banda le tout en direction du véhicule. Il en voulait tuer personne, juste dévier la trajectoire du bolide. Il ne savait cependant pas s’il allait y arriver, ce qui fit naître une pointe de stress dans sa poitrine.

Malgré tout, il tira son projectile et constata avec soulagement que la pointe de la flèche se ficha dans la roue avant u véhicule, le faisant se déporter un peu plus loin. C’avait été juste, tout de même. Un peu plus et elle y passait, l’autre idiote avec son ballon à la noix ! Ni une ni eux, le Kiseki se précipita vers elle, l’attrapa par le bras et l’entraina bien vite vers une ruelle adjacente, jetant tout de même un coup d’œil par-dessus son épaule pour vérifier que le conducteur n’avait rien. Heureusement, ce fut le cas, il paraissait indemne. Furax, mais indemne. Sans doute ne pouvait-on pas avoir tout ce que l’on espérait avoir d’un seul coup. Au moins il n’y avait pas de blessés à déplorer. Kyô ne voulait plus voir personne dans un tel état, sa mère lui suffisait amplement, pas besoin d’en rajouter.

Par contre, lui aussi il était furax. Contre qui ? Ça, lui-même n’aurait pas su le définir. Était-ce contre la gosse ? Contre lui-même ? Contre tout à la fois ? Peut-être, peut-être pas, lui-même n’en savait rien. Toutefois, ça ne l’empêcha pas de plaquer ladite gosse contre le mur le plus proche en la tenant par le col de son habit tout en lui gueulant dessus.

« WHAT WERE YOU THINKING ABOUT THAT ROAD, YOU MORON ?! »

Et voilà, il en avait perdu son souffle et sa concentration. Toutefois le déluge d’émotion dans son regard était bel et bien visible, indépendamment de la veine qui pulsait sur son front. Puis il réalisa qu’elle n’avait sans doute rien comprit de ce qu’il avait raconté, en fin de compte. Il soupira de dépit et la lâcha, tout de même rassuré qu’elle n’ait pas été fauchée aussi bêtement.

« Bon, rentre chez toi maintenant, Chibi, c’est plus l’heure de trainer dehors. »

En parlant d’heure, il regarda la montre à gousset qui trônait autour de son coup frêle. Wow, il n’avait pas vu la journée passer. C’était déjà l’heure de sa visite à l’hôpital pour sa mère. Aussi, remettant son arc dans l’étui dans son dos et vérifiant que les flèches ne glisseraient pas du carquois de fortune pendant qu’il courrait, Kyô quitta les lieux.

« J’dois y aller, salut. »

Il entreprit alors une course effrénée. Il ne voulait pas faire attendre sa maman, jamais ! Ses poumons avaient beau le bruler à chaque fois qu’il courrait de la sorte, comme un dératé, il ne voulait pas abandonner. Non, pas cette fois.

Parvenu jusque devant le bâtiment blanc et imposant, comme d’habitude, il dû laisser son arc et ses flèches à l’entrée – logique, on allait pas le laisser déambuler avec ça dans un lieu comme celui-ci- et gravit les escaliers jusqu’à arriver au quatrième étage, là où sa mère « dormait » encore. Tout doucement, il ouvrit la porte, salua sa mère et s’assit à côté de son lit, la regardant dormir.

Ses petits doigts, encore enfantins, vinrent enlacer la grande paume de sa génitrice, comme paralysée dans un sommeil éternelle.

« Tu ressembles à la Belle au Bois Dormant maman… »

Il avait soufflé ça par pure honnêteté gamine.

« Mais… Tu vas pas dormir cent ans toi, hein ? Tu vas te réveiller avant, promis ? »

Kyô faisait de son mieux pour prendre sur lui. Mais pourquoi, c’était plus dur que d’autre.



   
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MessageSujet: Re: [PAST] You touching on my ... {Taka ♥   [PAST] You touching on my ... {Taka ♥ EmptyDim 3 Aoû - 17:46


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Elle avait pas tout comprit pour le coup. La suite des événements s'était déroulée trop vite, trop rapidement pour que la petite fille qu'elle était ne se rende bien compte qu'elle venait d'échapper – probablement – à une mort certaine. Du coup, la voiture, le hurlement de l'autre, la flèche, tout le reste, elle ne réalisa pas très bien et c'est pourquoi Takara se laissa-t-elle traîner par le garçon qui l'avait attrapé par la main sans trop protester.

Elle retrouva cependant toute sa vigueur en se sentant soulevée et plaquée méchamment contre un mur, se débattant en feulant et crachant comme un chaton furieux.

« Lâche-moi ! Lâche-moi je te dis tu me fais mal, puis je comprends rien à ce que tu dis ! BAKA ! BLÖDMANN ! »

C'était la seule insulte en langue étrangère qu'elle connaissait et comme l'autre se permettait de l'enguirlander en anglais alors qu'elle ne comprenait rien, et bien au moins elle lui rendait la pareille. C'était son amie Ai qui lui avait apprit ce mot – les deux filles s'échangeaient pas de mal de grossièretés dans des langues différentes dès qu'elles en trouvaient de nouvelles, parce que c'était vachement plus classe et marrant d'insulter les autres dans des mots qu'ils ne comprenaient pas. Par contre, c'était moins drôle quand la Kurokawa se faisait traiter de quelque chose, sans bien savoir de quoi exactement, elle.

Il finit par relâcher son emprise sur le col du t-shirt de Takara et celle-ci pût de nouveau poser pieds à terre. Elle ne comprenait même pas ce qu'était son problème, ok elle avait traversé la route sans regarder avant, mais était-ce une raison pour être aussi furieux contre elle ? D'ailleurs, ils venaient tout juste de se rencontrer – si on pouvait appeler cela une 'rencontre' selon les critères classiques – et puis il ne semblait même pas la porter dans son cœur.

La fillette le regarda s'agiter, alors qu'il ramassait ses affaires, semblant soudain presser. Elle gonfla les joues en une moue boudeuse.

« M'appelles pas Chibi … » marmonna-t-elle entre ses lèvres fermées dans une expression enfantine, bien que la colère et l'adrénaline semblaient être retombées.

Takara le suivit du regard alors qu'il s’enfuyait en la saluant avec nonchalance. L'enfant fronça les sourcils. Oui … mais non. Elle n'en avait pas fini avec lui d'abord. La fillette ici présente était un modèle d'entêtement acharné rarement égalé et, allez savoir pourquoi, elle avait décidé de jeter son dévolu sur ce gamin aujourd'hui. Du coup, c'est sans plus y réfléchir d'avantage qu'elle parti à sa poursuite, un peu curieuse de savoir ce qu'il avait de si important à faire et ayant toujours envie de régler ces comptes avec lui. Il ne lui avait même pas dit son nom et c'était nul parce qu'elle voulait connaître le prénom des personnes qu'elle prévoyait de frapper généralement.

Bref, cherchant des arguments pour se justifier face à elle-même tandis qu'elle empruntait le chemin suivi précédemment par le garçon, la Kurokawa ne tarda pas à reconnaître les lieux et cligna des yeux en le voyant pénétrer dans l’hôpital. La plus jeune resserra son emprise sur son ballon de basket.

Elle n'aimait pas cet endroit ; elle avait déjà dû y venir pour se faire soigner quand elle était tombé de l'arbre le jour où elle jouait avec Shinji et qu'elle avait dû porter son bras en écharpe pendant trois semaines – ce qui était terriblement long. Et puis sa maman y était resté aussi après la naissance des jumeaux, trop longtemps à son goût. Apparemment, il y avait eu des « complications », avaient dit les médecins, croyant que leurs belles paroles suffiraient à endormir la méfiance de la jeune enfant – mais Takara était moins bête qu'elle ne pouvait en avoir l'air et avait bien comprit à l'époque que l'accouchement avait été difficile plus que raison pour sa mère.

Néanmoins, sa curiosité piquée à vif, elle décida de combattre son dégoût des hôpitaux et pénétra à l'intérieur du bâtiment. A la demande d'une infirmière, elle laissa son ballon à l'accueil et quand elle demanda ou était parti le garçon aux flèches, on lui indiqua gentiment le numéro de la salle – il avait suffit d'un petit sourire à croquer et d'un battement de sourcils innocent pour que la standardiste lui dise tout ce qu'elle désirait. Takara s'y rendit et, constatant que la porte était restée entrouverte, se glissa sans bruit à l'intérieur, restant sur le seuil pour contempler le spectacle qui s'offrait à elle.

En entendant les mots à peine soufflés du garçon, elle sentit toute sa colère et sa frustration à son égard disparaître. La petite fille s'approcha doucement. Elle avait envie de faire quelque chose pour lui, n'aimant pas cette expression triste et fatiguée sur son visage. La Kurokawa avait déjà, depuis son plus jeune âge, un instinct de protection envers les autres farouchement développé – la preuve étant donné combien elle veillait sur son frère Natsu ou sur Ai à l'école, n'hésitant pas à devenir violente s'il fallait. Mais là, il ne s'agissait pas de défendre, mais de réconforter et tout de suite c'était autrement plus difficile.

Laissant donc son instinct lui dicter ses actes et agissant comme elle le sentait, Takara s'approcha jusqu'à se placer derrière le garçon. Elle posa doucement son front contre son dos – profitant qu'il était assis et elle debout pour ré-équilibrer leurs tailles – pour le prévenir de sa présence.

« Coucou, devine qui c'est … » souffla-t-elle d'une toute petite voix, ne sachant trop quoi dire.

C'est tout. Un contact simple, un corps pressé contre un autre dans une étreinte enfantine et innocente, tentative de réconfort de la part d'une gamine envers un garçon qu'elle connaissait à peine.

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MessageSujet: Re: [PAST] You touching on my ... {Taka ♥   [PAST] You touching on my ... {Taka ♥ EmptyJeu 7 Aoû - 13:02



   
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Si jeune et déjà si fatigué. C’était triste tout de même que ce jeune garçon ait déjà des cernes sous les yeux à force d’avoir un sommeil plus que perturbé la nuit ; à penser à sa mère ou même aux gens qui lui avait fait ça – que faire s’ils revenaient en pleine nuit, par exemple ? Il avait peur, constamment, mais il ne voulait pas le montrer. Sa petite sœur avait été envoyée loin et c’était tant mieux, ce n’était pas une bonne chose qu’elle reste là. Ses nuits aussi avaient été plus qu’hachurées ; tant et si bien que le frêle brun s’était senti mal de voir sa cadette dans un tel état. Mais c’était normal, leur maman avait été blessée ; comment ne pas réagir face à ce genre de choses, après tout ? Leur ainée était forte, battante et portait l’espoir de la famille sur ses épaules, actuellement. Notre protagoniste l’admirait encore plus depuis le  début de ce cauchemar. Et son père ? Oh, il était là, à la maison, bien sûr, mais il était aisé de voir que ce n’était plus « le même » qu’avant. Il était présent sans l’être, même s’il faisait tous les efforts du monde pour ces enfants.

Kyô ne pouvait pas craquer, il n’en avait pas le droit il ne pouvait pas être le maillon faible du clan, ce n’était pas possible, ni même envisageable. Pourtant il en avait envie, vraiment. Il réprimait ses sanglots tout le temps et ses yeux le piquaient, mais il ne voulait pas céder si facilement. Ce qu’il ignorait, c’était que même lui avait ses limites, ses faiblesses. Il n’était qu’un enfant. Quand bien même ils sont bien souvent plus forts qu’on ne l’imagine, un gamin reste un gamin, avec ses failles et ses terreurs. Et actuellement, celle de Kyô était que sa mère, qu’il aimait de tout son cœur, ne se réveille jamais. Les médecins ne voulait pas lui parler de l’état de santé de sa génitrice ; soi-disant pour « ne pas l’inquiéter ». Magnifique, ce genre de comportement avec l’exact effet inverse. Mais il ne se plaignait pas, parce que c’était « un homme, un vrai ! » se disait-il. Il n’en était rien et l’illusion finissait par s’édulcorer en même temps que ses peurs prenaient le pas sur sa raison.

Lorsqu’il posait les yeux sur sa mère, il ne pouvait pas faire autrement que de psychoter. Sans doute était-ce pour cela qu’il venait la voir tous les jours et lui lisait une histoire, pour ne pas qu’elle se sente « seule », abandonnée. Jamais il ne ferait une chose pareille. Il se sentait déjà suffisamment coupable de ne pas avoir pu la défendre ce soir là – il avait insisté pour aller dormir chez son ami à plusieurs reprises – alors il ne voulait pas en rajouter une couche supplémentaire… même s’il se fourvoyait de A à Z. Mais ceci est encore une autre histoire, pour sûr.

En sentant une pression dans son dos, le petit tristounet eut un sourire en coin, pensant que c’était sa petite sœur qui venait le réconforter à sa façon. Puis il réalisa, en même temps qu’il entendit la voix derrière lui, que c’était impossible vu l’endroit où était sa benjamine en ce moment. Avec une certaine vivacité, il se retourna, presque sur la défensive. Puis, après avoir fait face à « l’intrus », il se détendit, un peu.

« Ah… C’est toi Chibi-chan. »

Il n’avait même pas envie de l’engueuler ou de se mettre en colère. A vrai dire, sans même comprendre pourquoi, il était… rassuré, presque. Kyô se rassit sur sa chaise, invitant la petite à prendre place sur le siège à côté de lui. Puis ses yeux se refixèrent sur sa mère endormie, sous respirateur. Il avait besoin de parler, de se confier, de dire ce qui n’allait clairement pas et ce, avec une personne extérieure à tout ça, étrangère. Dans sa tête, tout était si embrouillée qu’il n’allait même pas chercher une raison à cette envie soudaine. Il comprenait juste que c’était une nécessité. Alors il se mit à parler, sans vraiment savoir si l’autre petite écoutait. Juste comme ça.

« C’est ma maman. »

Il petit silence se fit entendre avant qu’il n’ajoute autre chose.

« Elle est jolie hein ?! Elle vient de Suède, c’est normal. »

Enfin, pour lui ça expliquait les faits par A+B, aussi simplement que ça. Sauf que l’éclat dans sa voix mourut juste après. Il était temps qu’il passe aux faits, pour ne pas trop s’attarder sur le surplus.

« Je… Elle a eu un accident. Des gens sont venus voler à notre maison et elle était toute seule là-bas. Ils ont volés plein de choses et ils lui ont fait du mal. Ils l’ont vio-… »

Violée. Non, ce mot ne pouvait pas passer sa gorge, c’était trop à vif, trop douloureux. Il n’y arrivait pas encore. Ça lui faisait mal, comme un sanglot qui étouffe ses cordes vocales. Mais ce n’était pas fini.

« J’étais pas là, y’avait personne à la maison, c’est pour ça qu’ils ont pu la battre si facilement. Ma maman c’est une battante, elle ne se serait jamais laissée battre comme ça. Mais ils… ils l’ont frappés et…. Moi j’étais pas là pour la protéger alors que j’aurais dû. J’ai insisté pour dormir chez un copain alors qu’elle voulait pas. C’est de ma faute si c’est arrivé. J’aurais peut-être pu la secourir, l’aider, si elle n’avait pas été toute seule. Tout ça, c’est ma faute. »

Il se reprochait bien trop de choses fausses. Il n’aurait jamais pu prévoir ce qui s’était produit, mais Kyô était ainsi. Il avait déjà ses valeurs, ses préceptes et tout le reste. On ne le changerait pas. Des larmes commencèrent à rouler sur ses joues tandis qu’il serrait ses poings sur ses vêtements.

« Gomenasai, mamma… »

La culpabilité le faisait se sentir tellement inférieur et minuscule qu’il se sentait obligé de proférer des excuses.





   
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MessageSujet: Re: [PAST] You touching on my ... {Taka ♥   [PAST] You touching on my ... {Taka ♥ EmptyDim 10 Aoû - 21:50


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Elle était consciente que sa place n'était pas ici. Elle ne devrait pas être ici, dans cette chambre, avec un garçon qu'elle connait à peine et une belle au bois dormante aux allures de géante endormie. Takara en avait vaguement conscience oui, ce n'était pas des choses qui se faisaient normalement.

Alors pourquoi elle était là malgré tout ? La fillette elle-même n'en était pas certaine, simplement, quand elle avait vu ce petit bout de garçon qui, quelques instants plus tôt, s'acharnait à lui hurler dessus en anglais et à agiter son arc sous son nez, et était maintenant si calme et triste qu'il avait l'air de porter le poids du monde sur son épaule, elle n'avait pas put se résoudre à partir.  Quelque chose en elle lui soufflait qu'elle ne devait pas le laisser seul maintenant, que même s'il lui criait dessus et la poussait de force hors de la chambre, elle devait rester. Ce n'était pas bon d'être seul quand on a trop de chagrin en soit.

Takara avait beau être une gamine chiante au possible, bourrée de défauts et véritable aimant à problèmes, elle avait tout de même quelques qualités et son entêtement faisait le reste. La fillette n'avait que dix ans, mais elle connaissait déjà la valeur de l'amitié et ne supportait pas quand ses proches souffraient d'une quelconque manière, que ce soit sa famille ou ses amis, comme Ai qui était persécutée à l'école ou Kōsuke qui avait des problèmes avec son père. Et ce garçon n'était certes pas à proprement parler un « ami », mais elle n'aimait pas le voir triste pour autant. Et puis, même s'il avait manqué de la tuer d'abord, il l'avait plus ou moins sauvé ensuite … du coup ça comptait quand même et pour la Kurokawa, c'était suffisant.

A son soulagement, le garçon ne la repoussa pas en la découvrant. Il l'invita même à s'asseoir à côté de lui et, étonnamment docile et silencieuse pour une fois, Takara lui obéit. Sage, elle s'assit sur la chaise, ses pieds balançant dans le vide en un rythme lent. Et elle écouta. Du début à la fin, elle laissa le garçon parler, attentive. Elle ne comprenait pas tout – qu'est-ce qu'un vio, et ou était la Suède bon sang ? – mais elle faisait de son mieux pour suivre. Et surtout, elle n'était pas d'accord. Pas d'accord du tout même.

Aussi, quand des larmes commencèrent à dévaler les joues du garçon, Takara décida qu'elle s'était tue suffisamment longtemps. Avec son innocence et sa spontanéité de petite fille, elle bondit sur ses pieds et s'approcha pour plaquer ses mains sur les joues du brun, essuyant les traces de larmes de ses doigts. Elle planta son regard dans le sien, ses yeux d'enfant déjà d'un bleu électrique si particuliers. Des yeux qui font voyager, disait souvent son père en riant...

« Pleure pas ! Faut pas pleurer, sinon ta maman elle va être triste aussi ! Moi je sais, elle a peut-être les yeux fermés, mais elle t'entends quand même. Du coup, si tu pleures et dis des choses comme ça, tu vas lui faire de la peine et ça tu veux pas, pas vrai ? »

A dire vrai elle n'en savait strictement rien, mais dans son esprit de petite fille, c'était évident que pour elle la jolie dame pouvait les entendre. Elle s'approcha un peu plus près, son visage à quelques centimètres seulement de celui du garçon, jusqu'à coller son front contre le sien – profitant que lui était toujours assis et elle debout.

« C'est pas ta faute. T'as rien fais de mal. Tu pouvais pas savoir, alors pleure pas. Ta maman, elle va se réveiller je le sais moi. Là elle est fatiguée c'est tout c'est normal. Mais elle va se réveiller. Je te le promets. »

Comment pouvait-elle affirmer ce genre de choses avec une franchise et une assurance aussi désarmante, c'était un mystère. Takara cependant, y croyait réellement, de tout son petit cœur pas si naïf qu'on pouvait le croire en la voyant.

S'écartant du garçon, la fillette Kurokawa plongea sa main dans sa poche et en tira un morceau de papier vierge, sur lequel des traces de pliure se distinguait encore. Concentrée et ignorant le regard probablement intrigué du brun, elle s'appliqua à plier le papier en suivant les tracés déjà existant. En quelques minutes entre ses mains d'enfant, était apparue une petite grue de papier blanc.

Satisfaite, Takara montra son œuvre au garçon et s'approcha du lit pour déposer la grue sur la table de chevet. Elle se mit sur la pointe des pieds pour s'approcher du visage de la dame endormie. Elle était drôlement belle c'est vrai, autant que sa mère mais d'un genre différent – et c'était là un énorme compliment venant de la gamine.

« Tiens Madame. Je l'avais faite à la maison pour ma maman, mais elle va encore rentrer tard ce soir, et puis tu en as plus besoin. C'est une grue en origami j'ai appris à les faire avec Saku-chan, c'est mon amie. Je sais pas si vous avez ça en Suède, je sais pas ou c'est. Faut faire un vœu, du coup moi je fais le vœu que tu te réveilles vite comme ça ton fils il sera plus triste. Il cri des choses bizarres et il sait pas tirer à l'arc correctement, mais il a l'air gentil quand même du coup ça m'embête qu'il soit triste tu comprends ? C'est pour ça Madame, réveille-toi vite s'il te plaît. »

L'innocence même. C'était maladroit certes, mais Takara n'avait pas pour habitude de mesurer ses actes et ses paroles avant d'agir. Pour l'enfant, tout fonctionnait au cœur et à l'instinct. C'était plus simple ainsi, même si parfois, ça attirait quelques ennuis …

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MessageSujet: Re: [PAST] You touching on my ... {Taka ♥   [PAST] You touching on my ... {Taka ♥ EmptyMar 12 Aoû - 23:53



   
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Il savait qu’il devait rester fort. Pas seulement pour lui ou pour sa sœur ainée, son père ou n’importe qui d’autres, mais aussi – et avant tout- pour sa mère. Kyô savait bien, pour sûr, qu’elle pouvait l’entendre, même endormie – parce que même si les médecins pouvaient dire le contraire, il s’en foutait, sa maman c’était la meilleure du monde et elle pouvait donc l’entendre tout en dormant, point barre. Alors il avait fait son possible pour ne jamais craquer, toujours prendre sur lui et ne rien ajouter de plus. Sauf que c’était difficile. Très. Et que lui, ce n’était jamais qu’un petit bout d’homme perdu dans un monde qui va toujours trop vite, en perpétuel changement. Pour un adulte en parfaite condition, c’est déjà hardcore de se situer dans tout ce beau bordel qui s’appelle la vie, mais pour un gosse qui allait sur ses treize ans et à qui il manquait actuellement une image maternelle forte à laquelle se raccrocher.

Là, c’était sa mère qui avait besoin de lui et il se détestait à craquer si facilement, à ce qui semblait être la « moindre petite difficulté ». Bien sûr, il était dans le déni et il avait tort. Mais ça, il ne le voyait pas. Il ne voulait pas le voir. Car à cet âge-là, on refuse les conseils, on ne veut pas affronter les faits, ça fait trop mal. Alors on se plonge dans l’illusion que l’on est coupable, que l’on aurait pu faire mieux. Et on s’enterre tout seul, point à la ligne. C’était exactement ce que Kyô était en train de faire. Mais pouvait-on vraiment le blâmer ? Pouvait-on vraiment lui dire qu’il agissait de la mauvaise façon ? Non, on ne pouvait pas ; parce qu’il donnait déjà l’impression d’être porteur du poids du monde sur ces épaules mais que, paradoxalement, ça le faisait avancer, aller de l’avant en même temps que ça le détruisait. Joli contraste humain que voici, mais c’était pourtant dans celui-ci qu’il évoluait le mieux pour le moment. Son père ne pouvait pas toujours être là et sa sœur ainée n’avait pas à être constamment ennuyée par ses états d’âmes –même si elle disait toujours le contraire. Il devait se soutenir tout seul, pour le peu d’équilibre qu’il lui restait, c’était aussi simple que ça. C’était aussi compliqué que ça.
Et voilà, fatalement, il avait craqué. Devant une parfaite inconnue mais il s’en foutait, ça lui faisait du bien de se confier, même si ça faisait mal ; très mal. Et c’était sans doute parce que, précisément, il ne connaissait pas cette enfant plus que ça qu’il avait pu se livrer avec autant d’aisance, sans retenue. Parce qu’il ne le voyait pas tous les jours – même si c’était sur le point de changer, bien qu’il ne le sache pas encore – et que, contrairement à ses amis à l’école ou aux infirmières ici-bas, ses remarques à elle n’aurait pas le même impact sur lui que les leurs. Il se « protégeait », en quelque sorte. C’était hypocrite, logique, enfantin, humain. C’était une réaction nécessaire et il ne cherchait pas à se l’expliquer. Il le sentait, et ça lui suffisait.

Mais lorsqu’elle lui prit le visage pour lui dire de ne plus pleurer, bizarrement, il sentit comme un faux raccord, qu’il n’arrivait pas à cerner entièrement. Mais alors qu’il allait céder à un agacement puéril –propre à son âge -, il fut plutôt agréablement surpris de voir la petite parler à sa mère, comme si elle était une personne normale et pas comme le faisait les autres adultes du personnel soignant. Non mais qu’il ne les aimait pas, mais certaines de ses réactions laissaient vraiment à désirer ; du genre lorsqu’ils s’adressaient à sa maman « Bah alors madame Kiseki ? Faudrait peut-être songer à se réveiller hein ! » avec une voix de débile en prime. Kyô détestait ça. On ne se moquait pas de sa guerrière de mamma, d’abord, de près ou de loin. Et la petite avait agi tout à fait dans son sens. Alors, l’instant suivant, une réaction contraire à celles qui l’assaillaient alors l’envahit peu à peu. Il était… soulagé ; oui, voilà, c’était le terme. Rassuré quant au fait qu’il n’était pas tout seul à penser fermement que sa mère était toujours là.
Okay, la gosse avait agi sans doute juste comme ça, mais même. Ça restait une réaction qu’il appréciait grandement, même s’il ne savait pas quoi dire pour le montrer clairement.

Il fut interrompu dans le fil de ses pensées par un aide-soignant qui pénétra dans la chambre. Ah, oui, c’était l’heure de la toilette des patients qui ne pouvaient la faire eux même et, forcément, même s’il n’aimait pas laisser sa maman avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas trop, Kyô dû se résoudre à s’y plier. Il fut donc sortit de la chambre avec l’autre petite et invité à repasser un peu plus tard, d’ici trente minutes environs. Il opina du bonnet avant d’emmener chibi-chan un peu plus loin dans le couloir. Là, à côté d’un grand rhododendron se trouvait un grand distributeur marqué d’un panda, sans doute pour mettre les enfants un peu plus en confiance. Mais bon c’était un peu un fail donc… on repasserait pour le côté fluffy de la chose.
En plus, il était quasiment vide, il ne restait plus que des briques de lait à la fraise.

Heureusement, Kyô aimait bien ça, lui. Mais il ne savait pas si sa camarade improvisée avait aussi ce gout-là dans ses préférés. Bon, il tenta quand même, ça ne coutait rien. Deux briques descendirent donc du mont Panda. Il s’en empara et en tendit une à la petite brune avant d’aller s’assoir près du rhododendron, l’invitant une nouvelle fois à faire pareil que lui. Ses larmes avaient séchées, enfin et il avait vraiment envie de parler sans aborder de sujet triste, cette fois.

« Merci Chibi-chan. Moi j’m’appelle Kiseki Kyô. Et toi ? »

Il planta vigoureusement la paille dans sa brique, tel un conquérant de donjon venant de trouver sa relique magique.

« Au fait, pourquoi t’es là ? Tu viens voir quelqu’un, toi aussi ? »

Sait-on jamais des fois qu’ils aient des points communs pour les lier !





   
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MessageSujet: Re: [PAST] You touching on my ... {Taka ♥   [PAST] You touching on my ... {Taka ♥ EmptyMer 13 Aoû - 22:32


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Docile, la fillette se laissa faire sortir de la chambre quand l'aide soignante arriva. Elle suivit le garçon, un peu hésitante toutefois, pas certaine si elle devait rester ou partir. Dans le doute, elle préféra rester toutefois et le rejoignit donc en quelques enjambées rapides. Même s'il avait séché ses larmes, quelque chose lui disait qu'elle ne devait pas laisser le garçon tout seul pour le moment. De toutes manières, elle n'avait rien à faire et puis, elle l'aimait bien malgré tout. Oui, même s'il avait manqué de la tuer et qu'il lui avait crié dessus. Faut croire que la Kurokawa avait des critères étranges pour définir son affection pour certaine personnes …

Un petit sourire étira ses lèvres en le voyant prendre des boissons dans le distributeur automatique, dont une pour elle. Lait à la fraise, ce n'était pas son parfum préféré, mais elle aimait tout de même. Takara s'empara donc de la brique, le remerciant du bout des lèvres. En entendant le surnom qui commençait à devenir un peu trop répétitif à son goût, la fillette gonfla ses joues, vaguement boudeuse.

« M'appelles pas Chibi d'abord ! J'ai un nom je te ferai dire, c'est Takara ! Kurokawa Takara ! »

Bah ouais, elle était pas petite en plus c'est pas vrai. C'était même une des plus grandes filles de sa classe, donc non elle n'était pas une « chibi », nah – la susceptibilité à cet âge, c'était quelque chose tout de même.

La Kurokawa cligna des yeux ensuite, pas certaine de comprendre pourquoi il l'a remerciait. L'enfant haussa les épaules, pour elle son comportement était normal, elle n'avait rien fait qui nécessitait des remerciements. Elle coinça la paille entre ses dents, s'amusant à garder sa briquette de lait à la fraise entre dents sans la tenir avec les mains.

Malgré l'élément perturbateur dans sa bouche, elle réussi à marmonner :

« Faut pas me remercier, j'ai rien fait. J'espère juste que ta maman va vite aller mieux. Elle a l'air drôlement grande en plus, elle mesure combien ? Elle joue au basket ? Elle pourrait en tout cas, moi j'aimerai bien être aussi grande aussi ! Comme ça je pourrais dunker, comme les garçons ! »

Ce serait tellement bien si elle pouvait devenir grande, genre au moins un mètre quatre-vingt-dix ! Mais d'après ses parents, c'était plus qu'improbable qu'elle atteigne un jour cette taille. Après tout, déjà elle était une fille et en plus elle était japonaise à cent pour cent – enfin, elle avait bien un quart de sang anglais du côté de sa mère, mais bon ce n'est pas cela qui risquait de lui faire atteindre les sommets. C'était pas juste, mais cela ne risquait pas de l'empêcher de jouer au basket pour autant. Elle aimait trop ce sport, et jouer avec Sakura, Daisuke et tous les autres sur le terrain.

La fillette secoua la tête à sa question.

« Nan. J'aime pas l’hôpital moi. La dernière fois que je suis venue, c'était après la naissance des jumeaux. Même que ma Maman elle était toute maigre et pâle et les médecins voulaient pas que je reste avec elle parce qu'ils disaient que ça la fatiguait trop … »

La Kurokawa baissa les yeux à ce souvenir, resserrant ses doigts sur la brique de lait. Elle n'aimait pas ce souvenir de ce moment. Aujourd'hui heureusement sa mère allait mieux, après sa maman était une battante, une véritable guerrière qui gérait la maison à elle toute seule – ça avait été apocalyptique d'ailleurs durant cette période ou elle était forcée de rester dans son lit pour se reposer, laissant ses enfants seuls avec leur incompétent de père … heureusement que la fillette, même du haut de ses dix ans, avait réussi à aider ce dernier de son mieux et à s'occuper de ses jeunes frères et sœurs.

Il n'empêche, ce n'était pas agréable de se rappeler de cela. D'autant que les médecins avaient refusé de lui expliquer en détail ce qu'avait sa mère à ce moment et elle avait dû se cacher derrière les plantes en pot dans les couloirs pour surprendre leur conversation et en apprendre plus par elle-même – dix ans mais pas totalement dépourvue d'idées et surtout d'acharnement, la gamine. Elle avait pas tout comprit à cause de leur mot compliqué, mais elle avait retenue un truc. Stérile. Sa maman était stérile.

Takara secoua la tête, chassant ces souvenirs de sa tête. Elle savait toujours pas ce que ça voulait dire, son père ayant refusé de lui expliquer pour le moment, mais ce n'était pas si important. Aujourd'hui, sa mère allait bien et les jumeaux aussi. La fillette aspira le fond de sa brique, suçotant pensivement sa paille. Elle se tourna vers le garçon, se rendant compte qu'elle ne lui avait pas vraiment répondu du coup.

« En fait … je t'ai suivi, c'est tout. » avoua-t-elle, le plus naturellement du monde.

Plus direct comme aveu, difficile de trouver je pense – la franchise de cette gosse était même effrayante par moment. Et elle n'avait même pas honte en plus de dire cela comme ça. La question était bien évidemment, pourquoi, mais même elle n'était pas certaine de pouvoir l'expliquer. Takara avait suivi son instinct, tout simplement …

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MessageSujet: Re: [PAST] You touching on my ... {Taka ♥   [PAST] You touching on my ... {Taka ♥ EmptyVen 5 Sep - 11:51



   
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C’était rare, pour Kyô, de se sentir de la sorte. En fait, il avait certes des copains qu’il voyait souvent, mais jamais l’un d’eux n’aurait pris la peine de venir voir sa maman avec lui à l’hôpital. Souvent, les garçonnets argumentaient leur absence par un ‘ça fait peur cet endroit !’. Et alors ? Le petit Kiseki avait peur, lui aussi, mais ça ne l’empêchait pas de braver la terreur pour venir voir tout seul sa mère, dans cette chambre morne. Parce qu’il l’aimait et qu’il était prêt à tout pour elle, il se mettait lui-même en arrière-plan et continuait à lutter avec sa boule au ventre chaque fois qu’il passait les portes de ce complexe blanc et à l’horrible odeur aseptisée.

Mais cette gosse était différente des autres et, sans bien qu’il ne puisse l’expliquer, il se sentait un peu plus rassuré, maintenant. Une douce chaleur le prenait au niveau du cœur. Il ne chercha pas à l’expliquer mais au moins, la terreur s’évaporait peu à peu, à présent. Il l’écoutait parlé tout en aspirant son lait fraise, silencieux mais très attentif malgré tout. Oh, alors elle aussi, sa maman avait eu des problèmes de santé ? Il préféra ne pas relever, de peur d’appuyer là où ça faisait mal. Il n’aurait pas apprécié que l’on agisse de la sorte avec lui alors il la bouclerait, point. Et puis ça ne se faisait pas déposer des questions indiscrètes, lui avait dit sa maman, un jour. Kyô était un gentil garçon qui obéissait à sa mère, point. La suite des choses étaient donc prévisible.

« Elle mesure un mètre quatre-vingt-cinq. Mais elle m’a dit que c’était souvent le cas chez elle, en Suède. J’y suis jamais allé mais je me demande si c’est un pays de géant, en fait. Mon papa il est tout petit à côté. » il laissa s’évader un rire de ses lèvres, le premier sincère depuis très longtemps – avant de reprendre aussitôt « lui il fait seulement un mètre soixante-cinq ! Je suis sûr que je le dépasserait moi aussi quand je serais plus grand ! »

Parler de sa maman de la sorte le rendait moins morose, plus ouvert à la discussion. D’ailleurs, il y avait un point qui l’avait fait tiquer, dans les paroles de la petite, apparemment nommée Kurokawa Takara.

« Mais pourquoi elle devrait jouer au basket ? J’ai pas compris. »

Il est vrai que sa mère pratiquait le jogging et l’aidait parfois pour quelques exercices, mais maintenant qu’il s’arrêtait dessus, il ne l’avait jamais vu pratiquer un seul autre sport. En son for intérieur, il se demandait si un jour il aurait l’occasion de partager ce genre de moment avec elle de nouveau. Frisson. Non, il ne devait pas penser à ça. Bien sûr que sa maman sortirait du coma un jour, c’était obligé. C’était une battante, elle ne pouvait pas faire autrement de toute manière ! Le petit Kiseki secoua la tête, se gifla mentalement lui-même avec une tapette à mouche – au moins- et reprit la séance de blablatage tout en observant les gratte-ciels par la baie vitrée toute proche.

« Moi non plus j’aime pas l’hôpital. »

Du coin de l’œil, il vit les infirmiers ressortir de la chambre de sa mère. D’instinct, il vint à leur rencontre après avoir dit un « Reste-là, je reviens. » a la fillette. Les hommes de soins lui dire qu’ils avaient fait aussi vite que possible pour s’occuper de sa mère mais qu’il ne devrait pas tarder à partir car l’heure de fin des visites arrivait à grandes enjambées, maintenant. Juste le temps de dire au revoir. Il le savait, mais ça lui faisait toujours aussi bizarre, de se plier à ce rituel.

Il partit embrasser le front de sa géante maternelle, lui murmura qu’il l’aimait et qu’il reviendrait le lendemain puis, le regard un peu dans le vague, referma soigneusement la porte de sa chambre derrière lui. Il ne voulait pas rentrer chez lui. Enfin, pas tout de suite. Son père ne devait pas encore être là et sa sœur ainée non plus. Il se retrouverait donc tout seul dans cette grande maison ou le ‘drame’ s’était produit et ça… il ne voulait pas. Pas encore, tout du moins. Il avait encore trop peur que ces types reviennent et s’en prenne à sa sœur, cette fois. Il se frictionna les bras et sursauta en entendant une petite vieille chasser les insectes volants avec une tapette à mouche tout près de lui. Un sourire en coin apparu furtivement alors qu’il retournait voir celle qu’il avait appelé Chibi-chan auparavant.

« Tu vis ou ? Je vais te raccompagner ! »

D’une pierre deux coups, il s’assurait qu’il n’arriverait rien à la casse-cou de service – qui avait déjà manqué de peu de se faire poutrer par une voiture moins d’une heure auparavant – et en prime, ça lui faisait un détour pour ne pas retourner immédiatement chez lui. Qui sait, peut-être que zigzaguer entre les gratte-ciels alentours saurait lui remonter un peu le moral en l’empêchant de penser à mal ? Peut-être. En tout cas, il se raccrochait à cette hypothèse, cette solution. Il n’y avait que ça à portée de ses petites mains, en prime

« Arf, il faut que j’aille chercher mon arc et mes flèches à l’accueil, avant. »

C’est vrai qu’il les avait laissé là-bas en entrant dans l’hôpital, sécurité oblige.



   
•••

   
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MessageSujet: Re: [PAST] You touching on my ... {Taka ♥   [PAST] You touching on my ... {Taka ♥ EmptyLun 8 Sep - 12:00


∞ like the moon need the sun

taka & kyô namour ♥




Non décidément, Takara n'aimait pas les hôpitaux. Pas du tout même. Comme beaucoup de monde d'ailleurs – je ne crois pas que ça soit vraiment réjouissant pour quelqu'un de se dire « je suis sur le point de mourir il faut que j'aille à l’hôpital … oh, trop chouette ! » – mais dans le cas de la demoiselle, il y avait de nombreuses raisons et surtout des expériences personnelles qui font qu'elle avait en aberration ces murs blancs et cette odeur de désinfectant qui imprégnait l'air et collait même aux vêtements si on restait trop longtemps.

Les souvenirs de la naissance des jumeaux avaient déjà bien entaché son estime pour les médecins et autres infirmières et sa future carte d'abonnée mensuelle – obtenue quelques années plus tard grâce à sa chère sempai Mikoto – n'allait rien arranger bien évidemment. Mais ce qui faisait que Takara ne supportait pas l’hôpital, c'était aussi Kyô. Pour l'heure, elle n'aimait pas du tout ces gens en blouse blanche et ces chambres déprimantes qui mettaient l'humeur de son nouvel ami à mal. Elle préférait encore quand il lui criait dessus comme tout à l'heure, ne voulant surtout pas revoir son expression aussi triste. Parce que, mine de rien, elle commençait à bien l'aimer, la tronche de porc-épic là. Du coup ça l'embêtait qu'il ne soit pas bien.

Heureusement, il semblerait qu'il reprenait un peu du poil de la bête tandis qu'il répondait patiemment aux questions de la petite Kurokawa. Elle ria doucement avec lui en apprenant la différence de taille entre sa mère et son père.

« Ça doit être trop bien la Suède ! » s'exclama-t-elle, les yeux brillants en imaginant ce pays qui devait être peuplé de gens immenses, comme la maman de Kyô. « Dis, si tu y vas un jour, tu m'emmèneras ? »

Demanda parfaitement innocente bien évidemment, mais qui impliquait effectivement en sous-entendu que la gamine ici présente n'avait pas forcément l'intention de lâcher de sitôt son nouveau camarade. Elle embraya rapidement d'ailleurs, quand ce dernier lâcha le mot magique aux oreilles de la Kurokawa.

« C'est bien le basket ! Je suis pas très douée pour l'instant et puis je suis pas grande  alors y a des choses que je peux pas faire, mais j'apprends. Je joue souvent avec les autres, sur le terrain pas très loin du quartier. Faudrait que tu viennes un jour, ce serait marrant ! Avec ta maman aussi quand elle se réveillera, je suis sûre qu'elle serait trop douée. »

Pas « si », mais « quand ». Car oui, Takara y croyait. C'est peut-être naïf comme idée, mais la fillette ne doutait absolument pas quand la belle géante endormie allait un jour prochain sortir de son sommeil. Elle espérait simplement que ce sera bientôt, comme cela Kyô sera plus triste d'une part, et elle pourra la rencontrer pour de vrai – et tenter de la convaincre de jouer au basket, oui elle en démordrait pas et c'est foutrement têtue une Kurokawa.

Elle hocha docilement la tête en voyant le jeune garçon s'éloigner pour retourner dire au revoir à sa maman, une fois les infirmiers sortis de la chambre, l'attendant. La fillette jeta sa brique de lait fraise désormais vide à la poubelle, se demandant quelle heure il pouvait bien être. Normalement elle avait encore le temps, sa famille rentrerait tard ce soir, mais il ne faudrait pas qu'elle traîne trop non plus – si sa mère apprenait qu'elle était sortie malgré son interdiction, elle allait se faire méchamment remonter les bretelles.

Un sourire illumina son visage en voyant Kyô ressortir de la chambre et revenir vers elle. Sourire qui s'agrandit à sa proposition

« Dans le quartier résidentiel. C'est la maison au toit rouge ! » … on n'allait pas aller loin avec ça, mais bon heureusement que Takara était quand même capable de retrouver le chemin jusqu'à chez elle, même si elle était en revanche incapable de l'expliquer correctement. « Toi aussi t'habites par là ? On est presque voisins alors. »

Arrivés à l'accueil, la fillette le laissa récupérer son arc tandis qu'elle-même reprenait son ballon qu'elle avait dû laisser sur place, ne pouvant l'emmener avec elle dans les chambres. Hors de question de l'oublier, elle y tenait beaucoup trop. Elle rejoignit Kyô, calant la balle en cuir contre sa hanche, et sans la moindre hésitation, entremêla ses doigts aux siens.

« Pour pas te perdre. » précisa-t-elle en le regardant droit dans les yeux, nullement gênée ou perturbée par ce contact physique pourtant jugé très intime dans la société japonaise, même chez des enfants de leur âge.

Mais bon, Takara et la notion d'espace personnel ou de codes de bonne conduite, c'était particulier... Et ça n'allait pas en s'arrangeant avec les années d'ailleurs. Franchissant les portes automatiques, la fillette s'arrêta toutefois une dernière fois pour jeter un regard en arrière. Resserrant ses petits doigts fragiles sur ceux de Kyô, elle lui glissa un regard sur le côté, soudainement plus timide.

« Dis... Je pourrais revenir ? Voir ta maman. » précisa-t-elle.

Elle l'aimait bien après tout, même s'il ne savait clairement pas se coiffer – on évitera de lui faire remarquer qu'elle est encore pire que lui avec sa crinière toute ébouriffée – et qu'il était un peu agaçant par moments. Il n'empêche, il était gentil. Bien plus que les autres garçons de son école avec qui elle se battait et finissait dans le bureau de la directrice. Et la géante endormie aussi.

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