Un guide vous avez dit ?

Je ne suis pas au courant de tout encore. Mais une chose est sûre, je vais participer aux matchs de l'équipe en tant que membre. Ma participation a été retenue normalement. Continuant d'espérer encore, je me devais de rencontrer tout le monde lors d'un entraînement. Normalement du moins, après tout, les gens ne semblent pas... hyper actif envers les nouveaux. A moins que ce soit moi qui merde à chaque fois ? Bah... Passons.

En ce jour, les cours terminés, je m'étais dirigé en ville. Loin d'imaginer la suite des événements, je me contentais de faire du lèche vitrine. Je regardais quelques affaires qui pourraient m'être utiles comme des chaussures de sport. Malheureusement, les prix étaient immenses. Bon, certes ils sont en yen, mais passons. Je ne savais pas encore bien faire les conversions. Cela me brûle la tête à chaque fois... Soufflant, je me retirais de ces vitrines pour marcher un peu en ville. Je ne croisais personne de mon entourage. Celui-ci était assez réduit il faut dire. J'ai fait la connaissance du capitaine de l'équipe de Touhou. Une vraie marmotte, ou plutôt un serpent. Je ne sais jamais quel qualificatif utiliser. Quoi qu'il en soit, je l'apprécie bien malgré sa manie d'user de la parole comme une arme. Il est redoutable pour casser ou remettre les gens à leurs place. Moi y compris. Il y a deux trois joueurs comme ce gamin qui ne cesse de s'excuser. Puis... Momoi Satsuki. Elle, allez savoir pourquoi, mais j'ai bien retenu son prénom. Sans doute quelques avantages. Malgré une retenue normale, je reste un homme hétérosexuel hein...

Soufflant, je regarde le ciel. Ouf, il ne va pas pleuvoir. Souriant, je m'allume une clope tranquillement. Pour aujourd'hui, le cours de japonais va sauter. Parler en articulant est déjà une bonne étape. D'après certains, il faudrait que j'apprenne les manières, car par exemple, on ne serre pas la main. Moi, c'est limite si je n'ai pas envie de faire un " highfive " quand je vois un collègue. Dur d'oublier ces habitudes. Soupirant, je laisse la fumée s'échapper d'entre mes lèvres. Regardant au loin, je vois des bâtiments blancs. Un lycée ? Lequel déjà ? Bah... Haussant les épaules, je retourne faire du lèche vitrine.
Les habits et autres accessoires sont chers ici. Du moins, j'ai cette impression. Vivement qu'ils passent au dollars ici. J'ai mal à la tête à force de me demander combien fait un yen comparé à un dollars. J'ai pas de calculette sur moi. Et aucun prof ou ami à côté de moi. J'vous jure... Finissant ma clope, je cache l'odeur par un petit bonbon à la menthe. Pas question de dire bonjour à qui que ce soit avec une haleine de chacal.

Avançant sans trop regarder où je vais, j'évite de peu de rentrer dans deux trois personnes. Alors que j'ai une drôle d'impression d'être observé. J'enfile donc des écouteurs et met une petite musique plus ou moins tranquille. De ce fait, si quelqu'un m'appelle dans la rue, je ne l'entendrais pas malheureusement. Marchant jusqu'à un banc, je m'en vais m'asseoir. Quand je re-ouvre les yeux, je me rend compte que le coin est tranquille. Un terrain de basket se trouve non loin de là, un gymnase publique et finalement, un petit parc. Après avoir repris une clope entre mes lèvres, je me dirige donc vers ce parc. L'ennuie est là, mais que voulez vous. Je ne peux pas m'en séparer. Du moins, je le pensais. Allant m'asseoir sur un banc à l'abri du soleil grâce à un arbre, je me cale bien dans ce banc et étend mes bras le long de celui-ci. Que ça fait du bien d'être tranquille. Je ferme lentement mes yeux, laissant la musique me bercer.

C'est quoi cette impression que j'ai au fond de moi ? Ma vie est parfaite, la vie suis son court, pourtant, j'ai cette drôle de sensation comme quoi je n'ai pas fait quelque chose. Bah... Cela ne doit pas être très grave. Soufflant tranquillement, j'étais en paix ici. Pas de connards, de profs ou de parents qui me tapent sur les nerfs. Non, rien de tout ça. Juste moi et la nature. Comme ça fait du bien. Bon, je ne suis pas fan du silence totale, mais là, être seul, cela fait du bien. Soudain, je ressent une sorte de présence. Quelqu'un est face à moi et semble attendre. Ouvrant les yeux donc, me voilà nez à nez avec une bouille que je connais. Momoi Satsuki. Ses yeux d'un rose bonbon me fixent et me perturbent. A moins que ce soit sa poitrine ? Mouai non... J'ai pas une vue imprenable dans l'immédiat. Je la regarde jusqu'à presque sursauter légèrement sur le coup. Qu'est-ce qu'elle fait là ?

Sur le coup, je retire mes écouteurs puis l'écoute parler. Ce que je fait là ? Cela ne se voit-il pas ? Bref, questions conne, avec moi, il n'y a pas de réponses. Je la regarde bouche-bée. Rondoudou comme elle est, je me dois de l'écouter parler et après seulement, je réagirais. Elle me fait des remontrances sur ... Ok, j'ai compris mon sentiment de tout à l'heure. J'ai oublié un certain rendez-vous. Super... Soupirant de lassitude, ne remarquand même pas qu'elle avait toussé quand elle a respiré un peu de fumée, je regarde le ciel durant un bref instant pour me détâcher de ce regard des plus enivrant et flippant à ses heures. Ouep, je suis sûr qu'elle peut se montrer autoritaire et très méchante si elle veut. Mais je voulais pas voir cela pour l'heure.
Elle me pince le nez et moi, je recule la tête sur le coup. Il est l'heure de répondre. Ricanant de bon coeur, je vins alors à lui dire l'air sérieux.

" Chez nous, quand des mecs regardent de trop une demoiselle, souvent... ils finissent avec des blessures. Ici.. Je suppose que c'est peace and love, vive la diplomatie. Enfin bref... Mais sinon oui, on raccompagne la demoiselle comme une princesse chez elle par la suite. Mais autant te prévenir, si un seul regarde avec trop d'instance ton fessier, ta poitrine ou toute ta personne... C'est clair qu'il va perdre des dents... "

Au moins, ça a le mérite d'être clair. Sans aller jusqu'à dire des choses qui laisseraient croire qu'elle m'appartient - ce qui n'est pas le cas -, il est certain que personne en ma présence ne pourrait lui faire de mal. C'est une amie plus que précieuse, puisqu'en échange d'efforts de ma part, elle est en quelque sorte mon guide ici. Après tout, les japonais ne sont pas si... rustiques que les américains. Il va falloir que je fasse donc des efforts pour pas passer pour un rustre. Bref, ainsi donc, j'ai oublié la miss ? Quelle hérésie...

" Bon... Du coup, je me dois de m'excuser non ? Oser t'oublier, c'est plus qu'impardonnable. Je t'avoue que le rendez-vous m'a complétement sortit de la tête. Mais bon, heureusement tu es sain et sauf. Il aurait été dommage que mon guide et amie se fasse avoir par des pervers. Aller, je t'offre une glace, il fait chaud ces temps-ci. "

Me relevant, j'avale un bonbon à la menthe pour mon haleine. Il serait dommage de lui faire sentir la cigarette h24. La regardant, je vins donc à regarder l'heure rapidement. Nous avions le temps. Du moins, j'espère.

" Tu as rien de prévu dit moi ? Non parce que bon, me faire pardonner c'est une chose, mais si toi tu es pressée, autant me le dire. "

Jusqu'à présent, je suis gentil, peu ronchon et mêm serviable. Mais elle doit le savoir, je ne suis pas tout le temps comme ça. Quand est-ce que le vent tournera ? A voir. En attendant, profitant de ma propre bonne humeur, je me dirige vers un stand de glace. Celui-ci semble libre, alors autant profiter.

" Haha... Cela me rappel presque les US... On a des stands du genre qui vendent des sandwichs, des sucreries etcetc, mais en modèle xxl.. Jte laisse imaginer Mom... Rondoudou. "

Sourire taquin aux lèvres, je me demandais bien ce qu'elle allait dire. En attendant, je me prenais une glace chocolat/framboise, oubliant de prendre sa commande avant. Les femmes d'abord voyons...

Heureusement que je ne suis pas un dieu capable de lire les idées farfelues de la miss. Loin de m'imaginer les conséquences de certains actes, mon côté parfois sauvage pouvait me coûter mon image, mais là encore, je m'en fou. Je suis comme je suis et à vrai dire, j'ai oublié les règles de savoir vivre des japonais. Pour l'heure, cela ne me fait rien payer, mais qui sait le jour où je serais invité chez la miss ou en compagnie de personnes importantes... Peut-être que là je ferais des efforts. La demoiselle rigole à mes dires. Bbah quoi ? J'ai dit une connerie ? Quand un mec se la joue gars qui fantasme sur une meuf, on lui péte les dents. Qui de nos jours s'amuse à aller voir l'autre et lui dire sur un ton presque théâtrale " Excusez moi Monsieur... Pourriez vous arrêter de reluquer la magnifique paire de sein, paire de fesse de ma bien aimée ? Je vous en serez très reconnaissant " . Même Don Juan ne parlerait pas comme ça...

Bref, je l'écoute et je me délecte de ses paroles. Aomine ? Pas frapper un mec ? Pourtant, il a la gueule de l'emploi comme on dit. La carrure, le physique, il a tout d'un rebelle comme moi. Limite pour moi il a des airs de racaille des fois... Bref, j'écoute la leçon de la belle rose et je grogne en faisant un signe comme quoi j'ai compris. C'est son but aussi, me " domestiquer ". Sans quoi, comme elle le dit si bien, je vais avoir des ennuis. J'écoute donc ma prof ou " sensei ", puis finalement, elle accepte mon invitation sans pour autant avoir pour objectif de m'accorder le pardon. Il est déjà acquis d'après elle. Haha... Madame est trop bonne. Quelle bonté.

Une fois devant le stand, la miss me souhaite bien des choses avant de finalement vouloir en apprendre plus sur moi. Héhé. Amusé comme pas deux, je me contente de dire sur un ton faussement gêne et grognon.

" Madame veut mon cv aussi ? ... Naaah, je plaisante. Washington. Je suis né-là bas. Et toi ? Oh j'y pense... Pourquoi les cheveux en rose ? Simple curiosité hein, mais ça m'intrigue."

Bah quoi ? On ne nait pas avec les cheveux rose si ? Prenant ma glace, elle me fait remarquer une chose essentiel. Ah oui, j'ai oublié un truc en effet. Me faisant réprimander comme il faut, je vins saisir une de ses mains, puis faire un baise-main à celle-ci tout en disant d'un ton mielleux surjoué.

" Mille excuse ô grande reine. "

Je rigole amusé par la situation. Bien qu'au fond, je suis gêné car voilà, comme elle dit, cela est de la galanterie et non du savoir vivre. Ainsi donc, je dit au vendeur de lui donner ce qu'elle veut et c'est moi qui paie. Ainsi donc, la voilà avec un choix assez conséquent. Sourire aux lèvres, je regarde la belle pour alors lui dire.

" C'est vrai, qu'on se connait pas énormément. Du moins, dans le sens... Ne pas savoir des truc sur la vie de l'autre. Cela te dirait-il d'aller se balader un peu, déguster la glace et justement parler de nous ? Après quoi, on ira où tu veux. A vrai dire, moi aussi j'ai rien à faire, excepté te tenir compagnie. "

Mangeant ma glace tranquillement, j'attendais sa réponse. Je pris un peu les devant en commençant à marcher. Pensif, je me demandais bien ce que la miss allait pouvoir me dire. Son lieu de naissance, sa vie... Avait-elle eu des petits amis ? Des histoires d'amour ? Des peines de coeur ? Ou bien peut-être est-elle une vraie princesse ? Tout ça me laissais bien rêveur sur le coup. Tellement rêveur, qu'à un moment, un homme me bousculait. Pas un japonais lui.. Pas un mot, pas un bruit, il trace la route. Cela m'énerve au plus haut point et voilà que je me retourne, dans l'objectif de lui dire le fond de ma pensée. Mais qui a dit qu'on allait me laisser faire hein ?

" Hey... Pardon c'est pour les chiens ?"

Parce que c'est mignon ? Heureusement que je ne fait pas des choses parce que j'en ais l'envie sans quoi... Sans doute que je serais passé pour un violeur en série tient. Ou peut-être qu'en plus de cela, je serais toujours absent aux cours et avec un physique complétement différent. La miss me surprenait chaque secondes. Elle semble être une personne plus qu'intéressante en plus d'être belle. Je ne me voile pas la face, à défaut de pouvoir être plus qu'un simple ami, la miss ne me laisse pas indifférent. Mais bon, trop de détails font que je ne ferais jamais le pas même si l'occasion parfaite se présentait. La première est Aomine. Même si je ne vois pas très bien sa personne, je n'aimerais pas lui mettre deux droites. La seconde est la flemme. Et finalement, l'ultime raison est peut-être qu'ell est trop jeune ? Bah... Enfin bref, on s'en fou de tout ça. Elle et moi, ce sera amical et c'est pas plus mal. Jje tient pas à être le mec le plus envié parce qu'il posséde la meuf la plus extravagante du bahut...

Souriant en coin, je m'approchais d'un lieu parfait pour discuter, mais un mec m'avait bousculé. Tch... Mon sale caractère refaisait surface et j'incendiais le mec en question même s'il s'excusait comme il faut. Il allait même jusqu'à comparer Miss Rondoudou comme étant ma petite amie. Cela m'arrachais une envie de rire qui ne se concrétisais pas. Une petite amie elle ? ... Mon dieu... Me connaissant, elle péterais les plombs rapidement, tomberais vite à neuf mois et surtout... Elle deviendrait un monstre caractériel en supposant que ce soit pas déjà le cas. Non non... Même si on était fait pour être ensemble dans la théorie la plus fumeuse du monde, cela ne serait pas une bonne chose. Bref, la miss me calmait en insistant pour qu'on avance et sa tactique marchait. Gonflant les joues pour lui montrer l'air qu'elle aurait en boudant, je vins alors lui dire amusé.

" Pour ça que Rondoudou, ça te va bien comme surnom..."

Soudain, sortit de nul part, un gosse me donne un coup dans le tibia. Oui oui... Pas un pote du mec en question, pas un brigand qui traine dans le coin, mais un gosse qui doit avoir à peine douze ans ou un truc du genre. Bien entendu, n'ayant pas bandé la jambe, le coup me fait plier la jambe et ma glace tombe au sol. La douleur s'empare de moi et sur le coup, je hurle de rage prêt à étriper le gamin.

" BORDEL !!! "

Il se permet même de balancer des dires à Rondoudou. Non mais il est sérieux là Petit fumier, espèce de gosse mal elevé, putain de morveux qui mérite de crever, saleté de bambin en couche culotte. Me redressant en boitant légèrement, je me demande bien ce que je pourrais faire tient. Le fixant je m'approche de ce petit salopard pour alors tenter de le choper par le col. Qu'importe que cela me donne droit à un aller simple en prison pour violence en publique. Je lui gueule dessus comme un putois tant ma rage est à son comble.

" Tu vas t'excuser tout de suite gamin de mes deux. Estime toi heureux que je te fasse pas payer ma glace et que je te refasse le portrait devant ton papa. Quant à la miss, même si c'est une bombe, c'est pas ma copine. Madame à d'autre prétendants et c'est pas mon problème. C'est même le dernier cadet de mes soucis actuellement. Mais merci de t'en inquiéter petit con..."

Me foutant de la possible révélation, dans un excès de rage, je m'apprête à lever la main sur le bambin histoire de lui mettre un soufflet. Pas question de lui mettre un poing dans la gueule, mais une belle baffe, cela devrais rattraper l'éducation loupée du père. Lui faisant signe de se préparer, j'en oublie tout le reste... Le père, les environs, Rondoudou... Je suis hors de moi là.
A-t-il une seule idée de ce qui serait passé s'il m'avait brisé un os ? Un bras à la limite c'est pas grave. Mais au basket... Une jambe, c'est crucial. Il allait le regretter.

Ce gamin allait prendre une belle correction. Non mais.... Oser dire ce qu'il avait dit. Ce serait un ami proche de Momoi, un adulte, pas encore, mais là, un enfant. Un bambin qui fait à peine 10cm les bras levés. Merde quoi... Durant un instant, j'avais osé m'imaginer une scène. Bah quoi, il a osé parler de me la taper la Momoi. Mine de rien, la miss n'est pas moche, bien au contraire. Mais bon, si je ne cherche pas à la draguer ou autre, c'est simplement parce que à mon avis, je m'accrocherais trop à elle. Soupirant, je m'apprête à mettre une tarte à ce gosse, mais aussi étrange que cela puisse paraitre, voilà qu'une rose arrive entre nous pour nous séparer.

" Momo ?!! "

Fixant son regard rose, je fixe ses pupilles et après un petit moment, je lui fait face en silence. Bataille de regard.... Elle tient bon visiblement. Alors après une bonne petite minute à ne rien faire, je souffle pour soulever quelques cheveux avant d'abandonner cette histoire. Soufflant de lassitude, je croise les bras avant de me reculer.

" Ok... Ok... C'est bon..."

Laissant le gosse s'en aller ou non, je me contente de doucement revenir à la miss. Elle semble avoir mal pris quelque chose ? Qu'est-ce que j'ai dit ? Bizarrement, je repense encore à cette image que j'ai eu en tête. Une image douce, j'imaginais simplement son corps, collé contre quelques draps blancs immaculés. Par dessus, mon corps simplement en train d'épouser ses formes. Et pour couronner le tout, deux magnifiques sourires sur nos visages entre deux gémissements. Alala.... Mais pourquoi je pense à ça moi ? Secouant la tête, je me contente de revenir à l'instant présent et admirer son air. Un truc cloche... Me grattant la nuque, je vins alors à doucement lui dire.

" Quoi ? J'ai dit un truc qui fallait pas ? Ou tu vas faire la gueule parce que j'ai voulu le punir ? T'as entendu ce qu'il a dit ? ... Bon... J'ai répondu pas sincèrement parce que c'est pas des truc qu'on dit, mais voilà quoi... Tu me pardonnes ?"

Que je sache, elle pardonne pas n'importe quoi à n'importe qui. Ainsi donc, me préparant au pire, je gonfle les joues avant de simplement dire tranquillement.

" Je ferais ce que tu veux en échange de ton pardon Momo.... Répondre à une question, câlin, bisous, câlin... Vraiment tout."

Faisant une petite moue, je me contente de la regarder sérieusement. Quand je suis sérieux, je la surnomme Momo, tandis que quand je suis décontracté, je l'appelle Rondoudou. Là, j'ai pas envie de me prendre la tête avec elle. Ainsi donc, tentant de calmer le jeu, je lui ébourrife les cheveux. Pourquoi je semble toujours vouloir QUE son bien ?

Frapper Momoi ? Elle se mettrait face à mon pire ennemi que je n'oserais pas passer à travers ses filets. C'est tout bonnement impossible. Je ne peux pas la traverser ou tenter la chose. Pourquoi ? Car c'est une personne pour laquelle j'éprouve de la reconnaissance et jamais je n'oserais faire quoi que ce soit contre elle. Ô bien sûr, elle sait que je ne m'écraserais jamais comme ça, comme une merde, mais il est hors de question d'aller trop loin avec elle. Puis bon, faut le dire aussi... Mais QUI oserais affronter ces yeux rosés hm ? Moi en tout cas, je ne veux pas. Limite, pour s'assurer la victoire, les adversaires devraient la mettre sur le terrain... JAMAIS je n'oserais la pousser aussi con cela soit-il comme raisonnement. Bref. Elle me fait la leçon et je ne manque pas de lui répondre en grognant et croisant mes bras dans une position défensive. Ouai, elle a raison, ou du moins en partit, mais pas question de la laisser me dominer totalement. Suis un mec après tout, puis bon, elle a beau avoir raison, c'est pas une raison pour laisser faire les gosses. Puis, une bonne baffe de temps à autre, ça calme les ardeurs tant des adultes que des enfants.

" Mouai... Mais il avait pas à dire ça tu es d'accord sur ce point je pense non ? ... Je comptais pas le taper méchamment. Juste faire comme on fait chez nous, c'est à dire ' apprendre le respect ' ".

Bien entendu, elle verrait où je veux en venir. Mais passons, là n'est pas la question et on ne va pas s'engueuler à cause d'un putain de gosse sortit de nul part. C'est juste impensable de me brouiller pour ça. Ce serait ridicule et dieu seul sait ô combien j'aime pas ça, même si je me fou du regard des autres, ou du moins, de certains regards.

Loin de me douter du futur châtiment qui m'attendais, je ne réalisais pas mon erreur. La laissant faire une petite moue d'enfant et reprendre la parole, c'est uniquement là que je me rendais compte de son côté candide. Je ne l'ai vu qu'une fois parler comme un coach et il faut dire que la différence est presque effrayante. Son sérieux n'est plus là, elle semble être une femme nouvelle. Waow... Revenant sur terre, je l'écoute attentivement et ne me doute pas de quelques secrets.
En effet, pour moi, son gage que de la supporter pendant deux jours et devoir manger sa bouffe, c'est... de la blague ? Je ne suis pas au courant de ses " talents " de cuisinière. Pauvre de moi, je suis loin d'imaginer la réputation qu'on lui donne comme quoi il semblerait que quand c'est noir, c'est cuit selon elle, ou alors qu'elle ne sait pas doser des ingrédients ou tout simplement ne pas savoir faire la cuisine. Ainsi donc, la laissant énoncer mes gages, j'en rigolerais presque. Aussi, je me permettais un simple commentaire.

" Boarf... Ils ne se rendent pas compte de l'honneur que tu dois leur faire. Ou laisser la part à plus méritant qu'eux. Bref, de la bouffe gratis et faite avec soin, je ne dis jamais non. Quant au shooping, si on fait une pause pour que JE puisse faire des courses que JE porterais en plus des tiennes, alors je serais ton porteur de sac attitré. "

J'espérais qu'elle était du genre raisonnable. Mouai.. Je retire ce que j'ai dit. Sans la traiter intérieurement de fille à papa, elle semble être du genre à dépenser autant qu'une millionnaire le ferait. Rhaaa, je vais pouvoir me faire les muscles durant ces deux jours. Mais passons, je me baignais dans cette illusion d'avoir de bons repas en échange de ma coopération. Grave erreur...

" Moi ? Boarf, disons que papa a des idées en tête, comme me faire étudier à fond pour que je sois le prochain gérant de son entreprise ici-même, au Japon... Malheureusement, cela ne m'intéresse pas trop, je préfère faire autre chose. Bref, voulant le meilleur pour moi, je suis dans un premier temps aller chez Rakuzan. J'ai rencontré des gens normaux bien qu'une seule personne m'a sauté aux yeux. Puis une fille aussi, mais bon... Avec le temps, j'ai terminé par craquer. Un mec m'a chauffé et j'ai décroché une belle mandale à celui-ci, ce qui m'a valu d'être exclu de l'établissement. Et me voilà donc chez vous.
Derrière moi, une miss qui m'aimait quelque peu, une équipe de basket que j'aurais bien voulu rejoindre, mais bon... Maintenant, je dois avouer que j'aime bien Touhou aussi. Puis bon... Au moins, le manager de l'équipe n'est pas un vieux crouton. "

Petite flatterie au passage, je lui lançais un clin d'oeil. Je n'avais pas cité Akashi de part le simple fait que j'oubliais qu'elle le connaissait. Sans rien dire, je me contente de réfléchir et alors lui sourire malicieusement.

" Et toi alors... Parle moi un peu plus de toi. Ta petite vie, tes amis, les gens qui t'ont marquer, que j'en sache plus sur toi. C'est quoi ton rêve ? "

Et bam, une salve de questions rien que pour elle. Me taisant, j'espérais ne pas trop l’assommer avec mes questions. Sans rien ajouter pour le moment donc, je vins alors à penser à un seul détail, mais qui change tout.

" Dit moi... Qu'aimes tu dans le basket ? Je veux dire... Pourquoi être le coach de l'équipe ? Je dit ça comme ça hein, ça me dérange pas, mais je suis toujours intrigué par les gens qui parlent basket, mais n'en font pas vraiment, dans le sens pratique de la chose. Jme trompe ? "

Si elle faisait du basket ? Aucune idée... Je l'imagine plus en train d'agiter des pompoms à vrai dire. Bref, ne disant rien de plus pour le moment, je fixais ses yeux pour alors lui dire d'un ton amusé.

" Sans faire des flatteries douteuses... Tu me rappelle cette miss avec ton regard profond quand t'es énervée ou sérieuse. S'en est presque troublant Roudoudou."

Ma chère guide était toujours comme une mère poule. Sans rien dire donc, je l'écoutais en silence. Les hommes sont des bruts etcetc, il faut agir intelligemment blablabla... Elle a raison, mais pas question de le dire. Cependant, son histoire d'apprendre le respect, elle a un peu tort. En effet, oui, la violence ne résous pas tout, mais elle se rendra vite compte que dans la vie, les paroles douces, ça ne fonctionne pas toujours. Bref, au diable la paranthèse " peace and love ".

J'avais accepté son marché sans réfléchir. Sans doute que je m'en mordrais les doigts, mais pour l'heure, je m'en foutais royalement. Elle me disait que ses plats étaient mangés de force par deux personnes. Hm ? Sans doute qu'il y avait un soucis, mais lequel ? Vu sa tête, elle sait très bien cuisiner n'est-ce pas ? Soupirant, je vins à la laisser parler de plus belle. Je serais son porteur ce soir, demain et en faite quand elle le voudra. Sans rien ajouter donc, je me rapprochais d'elle.

" Haha.. Si je peux me faire plaisir et te faire plaisir, lors du shooping, il n'y a pas de soucis. Moi tant que je m'emmerde pas, ça me va. "

L'écoutant encore parler de ses passions, je me laissais submerger par sa philosophie. Elle avait pas tort et je trouvais ses dires assez... beau. Bon, je ne suis pas fan des moments bisounours, cependant je ne pouvais m'empêcher d'être réaliste et justement voir la beauté de ses dires. Haha.

" ... Pas faux... C'est toi qui nous guide principalement dans des moments difficile. Bien qu'après le capitaine aussi sait nous booster. Mais toi... C'est comme si tu ... hm... nous donnais de ta personne pour avoir la force de bouger. "

La regardant quand celle-ci semblait étonné de mon compliment, je vins alors à titiller encore ses cheveux avant de lui dire amusé.

" Naaaaah.... C'est autre chose. Pour ce qui est du compliment, dit toi juste que tes cheveux rosés me font penser à elle. MAIS, rassure toi, je viendrais pas t'embrasser en disant sur un ton de velou ' ooooooooohhhhhh mon amouuuuuuuuuuur ' haha. "

Lui tirant la langue, j'espérais ne pas la mettre mal à l'aise bien qu'au fond, si elle était mal à l'aise pour ça, cela voudrais dire que le sujet amour est tendu avec elle Ou qu'elle est un peu timide ? Bref, à moi de lui expliquer quelques trucs.

" Hm... Non. Disons que je ne m'entendais pas avec quelqu'un. Il tournait autour de ma copine qui ne cédait pas. De fil en aiguille, on c'est pas apprécié et il a craqué.... Je l'ai frappé après qu'il ait tenté de me taper et ni une ni deux, conseil de discipline etcetc. Bref, ça a été difficile car autant chez moi on s'en fou d'être viré, autant là... C'est un peu comme une honte. Un gros échec dans la vie pour toujours, c'est ça ? Le redoublement etcetc, c'pas vraiment accepté si ? "

Soufflant, je repense doucement à ... Et merde. Me mettant contre un mur, je vins alors à doucement la regarder en coin.

" Comment tu penses à autre chose quand c'est au sujet d'une personne que tu aimes mais que tu peux plus vraiment voir ?"

Le calme semble revenu dans ce lieu où nous sommes. Le gosse n'est plus là et donc mes pulsions meurtrières non plus. Il faut dire que Momoi alias Rondoudou savait comment me calmer. Croyez moi, ce n'est pas à cause de sa poitrine qu'elle pouvait me " manier " à la baguette, rien de tout ça... Si elle arrive à être si " proche " de moi, c'est bien parce qu'elle est mon guide personnelle. Je ne l'utilise et je ne me fait pas utiliser de la sorte, du moins je l'espère, car si elle me manipule comme un petit chien, pour sûr que je mordrais quand je m'en rendrais compte en plus de me sentir blessé. Après tout, actuellement, je l'aime comme guide et amie proche de part sa gentillesse en général, mais si j'apprends un jour que tout cela est faux...

La laissant parler et exprimer le fait que j'avais compris ses dires, je répondais une ultime fois en souriant de plus belle. On est sur la même longueur d'onde sur ce coup, n'est-ce pas magnifique ? Ne rajoutant rien sur le coup, je fixe ses orbes rosées, deux yeux intrigants et terriblement tentant à leurs heures. Je m'y perdais de temps à autre tant ils sont fascinants à mon goût.
Bref, allant cette fois sur un sujet plus délicat que sont mes histoires, je vins alors à tendre l'oreille. Hm ? Elle a mal compris visiblement, à moins que ce soit moi qui me suis mal exprimé. Mon histoire de coeur est simple, j'ai pété la gueule à quelqu'un qui m'a fait chier et à cause de cela j'ai été viré. Et le fait d'être viré a fait que je me suis séparé de mon ancienne copine, tout simplement... Mais en aucun cas quelqu'un a voulu me la piquer, bien au contraire. Soupirant, je pose alors une main sur mon visage l'air exaspéré. Doucement, je lui met une pichnette sur le front.

" T'as pas compris toi... M'enfin, peut-être que je devrais reprendre à zéro. Bref... Non, il n'y a personne qui en voulait à ma copine et encore moi Akashi. Ou alors, j'ai loupé un épisode. Lui, je l'ai croisé trop peu de fois, mais bizarrement, il avait un truc qui m'intriguait, à la limite de me faire peur. C'est con de l'avouer, mais ouep... de la peur..."

Sans rien ajouter, je la laissais me répondre sur un autre sujet plus délicat et moins lourd que l'autre. Tendant l'oreille donc, je la fixe en douceur avant de finalement arquer un sourcil. Hm ? En gros, un confident c'est le meilleur moyen de vider son sac. Trouver autre chose pour faire substitut c'est un peu difficile, mais bon, si elle le disait. Aomine et Kisa ? J'ai entendu dire qu'un mec à la tête bleue semblait la connaitre plus qu'un peu ? Baaaah... ça me regarde pas. Haussant les épaules, je me contente de sourire.

" Arigato Rondoudou. T'es conseils me font toujours repartir sur le bon pied. A la longue, je vais vraiment te devoir gros. "

Avançant vers quelques boutiques en vue, je la laissais admirer et il m'arrivait même de proposer des tenues. Bien entendu, je reste un homme et de ce fait, je lui proposais des truc qui ne faisaient que mettre sa personne en valeur, tandis que de base, elle n'en aurait pas besoin, son gabarit au niveau du buste et sa couleur de cheveux étant amplement suffisant pour la faire sortir du lot. Suite à ce début de séance de léche vitrine, je la laissais me guider pour la suite et entre temps, je repris la parole en douceur.

" Hm... Cela va te paraitre étrange mais... Le temps que je trouve quelqu'un que je choisirais avec le coeur... Tu accepterais d'être une sorte de... confidente ? Oh, bien sûr, ne crois pas que là, jte choisis comme une bouche trou, non, mais... Je savais pas comment te le dire autrement.. Suis naze pour demander ça."

Me grattant la nuque, je me demandais comment elle allait réagir. Je ne voulais pas m'embrouiller avec elle, plutôt mourir, car elle est mon principal atout niveau intégration à Touhou et surtout... ma seule amie chère pour l'heure.

" Hm... Et ce haut, il t'irait bien non ?"

Une sorte à manches courtes. Sur le devant se trouvait une tête de panda avec écrit dessus " Hug ". Amusé, je voulais presque qu'elle l'essaie juste pour le fun. Lui lançant un regard complice, je me rendais compte que cette séance de léche vitrine n'était pas si terrible que ça.