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 Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]

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MessageSujet: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptySam 1 Mar - 11:45


Je hais la ville...



Un dimanche bien tranquille où il n'y a pas école; le rêve... Pas besoin de se lever tôt et d'aller travailler, le lycée est fermé. J'ai fait tous mes devoirs pour la semaine, je suis enfin libre de faire un peu autre chose... Enfin !

Lire... Ça c'est un vrai moyen de détente, et ça instruit par la même occasion. J'préfère ça à sortir dehors; en plus il fait froid en ce moment, c'est juste un coup à tomber malade. Rester "enfermé" ne me dérange pas, j'ai l'habitude et on pourrait même dire que j'adore ça. Je n'ai pas besoin des autres pour m'amuser, je "m'auto satisfait". Je dis pas qu'avoir des amis et sortit c'est bête, j'ai juste du mal à comprendre tout le monde fait ça; moi je n'ai jamais ressentit le besoin d'avoir des amis. Au final, ça prouve bien que y'a un petit truc qui cloche chez moi mais y'a pas de mal à être différent hein ? Qui va venir me contredire ? Personne. J'ai un petit monde et y'a juste moi dedans; au moins je peux faire ce que je veux, comme passer ma matinée à me reposer et passer mon après midi à lire, dans ma chambre, au calme, et surtout seul.


Malheureusement ce petit plaisir ne dura pas longtemps; je viens de me rappeler qu'il me manque un bouquin pour l'école et que je dois aller le chercher dans une librairie au centre ville. Moi qui pensait ne pas sortir, je crois bien que c'est raté, j'y suis bien obligé...

Sans trop me presser et sans trop traîner non plus, je me prépara et quand je fus prêt, ne tarda pas à sortir en direction de la ville. Les ruelles sont plus ou moins calme mais au fur et à mesure que j'avance, elles deviennent de plus en plus bondées, agitées et surtout bruyante. Au secours, je déteste ça... Pourquoi un domestique n'y est pas juste allé à ma place ? Ils savent bien, que j'aime pas sortir. J'ai l'impression que eux aussi veulent me forcer à me sociabiliser, c'est agaçant...


Une fois arrivé à la librairie, je ne mis pas longtemps pour trouver mon livre, cependant... Une librairie... C'est un endroit tellement magnifique... Il y a pleins de livres partout et ils sont tous différents... Il y'a un millier de choses à apprendre rien qu'avec un rayon... J'ai tellement envie de m'y perdre, de m'asseoir dans un coin avec une pile de bouquins de chaque côté puis de lire jusqu'à ce que je sois fatigué. Oui franchement, c'est tentant mais en regardant autour moi... Rah ! Trop de monde, j'peux pas. Beaucoup me regardent, comme d'habitude. Je ne peux vraiment pas avoir la paix, et je ne peux vraiment pas rester ici, même si je le voulais plus que tout, je m'énerverai trop vite. De toute façon, la librairie ferme dans une heure alors ça ne vaut pas le coup de s'y attarder...

Livre dans mon sac, je pris la direction de ma maison. C'est fou, le soir il y a encore plus de monde que dans la journée ! Bon c'est vrai, la ville a quelque chose de joli avec toutes ces lumières mais bon, je n'aime quand même pas ça, surtout avec tout ce peuple ! Quand on regarde, on voit pleins de gens former des groupes, un peu comme des meutes de loups, tout ça pour aller boire. Dans quelques heures ils seront tous accroupis dans des ruelles à rendre à la terre ce qu'il leurs auront prit. C'est juste n'importe quoi. Je sais que si je discutais avec quelqu'un sur ce sujet il me dirait "mais t'es trop jeune pour comprendre !". Oui trop jeune, c'est ça; c'est surtout que je pourrais trouver un tas d'argument contre ça et que mon interlocuteur a court d'arguments ne trouverait plus rien à me répondre. Ça lui servirait d'excuse c'est tout, histoire de clore le sujet malicieusement.

Y'a vraiment trop de monde maintenant, je fais un véritable slalom entre les personnes pour passer et traverser une rue prend des années. Il faut que je trouve un autre chemin, même si je dois faire un détour ! Je ne peux vraiment pas supporter ça plus longtemps, je n'ai pas vraiment de patience pour ce genre de choses.
Ni une ni deux je me dirige vers la sortie de la ville la plus proche en empruntant un tas de ruelles étroites et pas très sûres; mais tout ça est au moins loin du tumulte de la ville. C'est pas non plus calme et rassurant mais je préfère ça.

Continuant mon chemin, je perdais de plus en plus l'attention parce que mon regard se portait vers le ciel, ce dernier commençait à dévoiler les étoiles petit à petit. Marcher avec le nez en l'air ça donne surement un air très abrutit mais il n'y a personne pour me voir ici alors je m'en moque, je peux avoir l'air aussi stupide que je le veux, il n'y a pas de témoins. L'univers ça a l'air d'être quelque chose de magique, c'est beau et surtout silencieux. C'est aussi infini et du coup, y'a toujours quelque chose à découvrir, c'est passionnant, vraiment. J'adore ça.

Etant vraiment plongé dans mes longes pensées un peu philosophiques, je finis par trébucher sur je ne sais quoi, me ratatinant alors au sol. Me redressant, je tremblais quelques peu sous le choc; je ne savais pas que j'étais maladroit à ce point là. Je voulu me lever pour aller chercher mon livre qui s'était envolé un peu plus loin mais je m'arrêta net, prit d'une vive douleur. Cette dernière se localisait au niveau de ma cheville et pour la soulager, j'essayais de bouger le moins possible, ne voulant pas la solliciter, j'avais surement du me la fouler.
Je poussa alors un long soupir en restant assis pour attendre que ça passe, de toute façon je suis seul ici, je n'ai que ça à faire. Je suis sûr qu'il y a quelque chose qui m'en veut, quand je sors il faut forcément que quelque chose m'arrive, ce n'est pas juste. Je hais la ville...


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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyDim 9 Mar - 20:23

La ville de nuit.


Akashi Seitarou | Kuraï Yuki




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C'était une journée paisible. Paisible pour la plupart des gens, mais pas pour Yuki. Sa nuit avait été mouvementée, ses souvenirs venant l'assaillir, lui donnant plus des cauchemars qu'autre chose. Elle rêvait encore de ce jour -à, lorsqu'elle s'était réveillée à l'hôpital et que le médecin lui avait appris qu'elle ne pourrait plus jouer au basket comme elle le faisait auparavant. C'était une déchirure dans son coeur frêle de jeune femme. Peu importe comment elle le voyait, cela avait signé la fin de quelque chose et ce quelque chose, c'était probablement ce qu'elle avait de plus précieux dans ce monde. Ses souvenirs la hantaient, notamment les quelques mots de ce médecin et avait pour don de lui couper le sommeil vite fait.

Ses nuits étaient mouvementées et elle se réveillait toujours quasiment en sueur, repensant aussi à cet accident. Ses souvenirs étaient vagues, ils étaient flous, mais ils étaient bien présents et bien réels encore dans son esprit. Pas difficile de savoir qu'elle ne pourrait jamais s'en débarrasser, du moins, pas tant qu'elle ne reprenait pas le basket sérieusement, mais cela, elle ne le pouvait plus ou pas encore.


Se levant donc ce jour-là, elle avait envie de tout sauf de faire quelque chose. Oui, cela arrivait même aux meilleurs comme on dit. Heureusement pour la jeune femme, elle n'avait pas cours ce jour-là et pouvait donc rien faire du tout. Yuki se levait donc de son lit, le réveil l'a tirant doucement du peu de sommeil qu'elle avait eut. C'est les sourcils froncés qu'elle se rendait dans la salle de bain, baillant un peu. Heureusement que sa tante n'était pas là pour voir sa mine affreuse, probablement qu'elle lui aurait posée tout un tas de questions dont la jeune femme ne voulait pas donner de réponse. Une fois dans la salle de bain, elle prenait une douche pour enlever le peu de sueur qu'elle avait sur elle à cause de son sommeil agité. L'eau coulait un bon moment, profitant de cet instant pour se rafraîchir les idées.

Quand elle eut terminée, elle sortait de là entourée dans une serviette et retournait dans sa chambre pour s'habiller. Comme elle ne savait pas vraiment quoi mettre, elle prenait ce qui lui tomber sous la main, au final, elle n'avait pas trop l'air ridicule ainsi. Elle portait un simple tee-shirt trop grand, blanc et un jean slim noir. Rien de bien extraordinaire mais cela allait plutôt bien ensemble alors pourquoi pas.


Une fois que tout ceci était terminée, elle allait manger quelque chose, histoire de ne pas tomber dans les pommes dans trois heures. Après cela, elle allait se caler devant sa télé et ne bougeait plus du tout, restant bien gentiment à sa place. Ce n'est que quand le soleil finissait par disparaître que sa tante lui envoyait un message, lui demandant de venir au bar pour l'aider. Bien entendu, Yuki soupirait longuement en voyant cela, ne voulant vraiment pas bouger de chez elle, mais bon il fallait bien donner un coup de main quand c'est si gentiment demandé.

Elle se levait donc, enfilait une veste et mettant ses chaussures, elle allait s'y rendre ainsi, pas besoin de mettre quoi que ce soit, ni même l'uniforme, tout le monde la connaissait au bar après tout. Ce n'est pas comme s'il allait y avoir de nouveau client.

En arrivant dans les rues, elle se rendait vite compte du monde qui s'y trouvait et ne voulait pas voir autant de personne à la fois. Elle qui aimait bien être tranquille, tout ceci lui donnait vite mal à la tête. Elle prenait donc des petites rues, changeant d'axe. De toute manière, elle n'était pas pressée et sa tante pouvait bien attendre un peu. Alors qu'elle marchait, elle tombait bien vite sur un jeune homme qui semblait marcher la tête en l'air. De loin, elle se dit qu'il devait être inconscient et quand elle le vit tomber, cela ne faisait que confirmer ses pensées.

Elle allait lui passer à côté sans rien faire, il ne l'avait pas vu après tout, mais quand en le voyant bouger, elle comprenait bien vite qu'il s'était blessé. Yuki connaissant bien les blessures, elle ne souhaitait cela à personne, de plus, si c'était un sportif, ça pouvait être grave. Pour le coup, elle s'affolait un peu, ramassant le livre qu'il avait fait tombé, elle se précipitait vers lui, s'accroupissant.

« Est-ce que tu vas bien ? Laisse moi voir ! »

Ce garçon, elle ne savait rien de lui, ni ne le connaissait, pourtant, elle s'inquiétait et cela se voyait très clairement sur son visage.

« Tu peut bouger ? Allons à l'hôpital nee ? »

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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyLun 10 Mar - 18:40


Je hais la ville...



Des jambes se dressèrent alors devant moi et relevant le regard, je vis qu'elles aboutissaient à une jeune femme qui avait l'air complètement affolée. Quel idiot je suis, elle a surement dû voir ma chute et maintenant elle se sent obligée de m'aider; je dois avoir l'air tellement pathétique assis comme ça. Elle s'est même sentie obligée d'aller ramasser mon livre qui avait valsé quelques mètres plus loin mais ça ça m'arrange, il ne traîne plus par terre et puis de toute façon il n'était pas à ma portée. Si je vais bien ? "Est-ce que j'ai l'air ?", voulais-je lui répondre, cependant on m'a apprit à être poli et on m'a éduqué à ça et de plus, elle ne fait que m'aider, après tout.

<< C'est pas grand chose, j'ai juste dû me faire une petite foulure, j'ai juste à attendre que ça passe. >>

Lâchant un soupir, je haussa les épaules reporta mon regard sur ma cheville, me mettant à la masser doucement, dans l'espoir de la faire guérir plus vite pour pouvoir éviter toute compagnie. Cette fille avait tellement l'air inquiète pour pas grand chose, c'est pas comme si j'étais aux portes de la mort, et heureusement d'ailleurs. Je ne peux pas quitter cette Terre maintenant, et pas comme ça; et après tout, j'ai juste trébuché, rien de grave qui aurait pu m'envoyer devant Dieu.


J'ai du mal à comprendre pourquoi elle cherche à m'aider, après tout je ne la connais même pas. Si elle aide des inconnus comme ça à tout bout de champs, sa risque de lui retomber dessus un jour; imaginons qu'on dépravé l'attaque... Elle serrait mal, et si ça se trouve, il n'y aurait personne pour l'aider, elle.
Quand j'étais gosse, mes parents m'ont toujours dit de ne pas parler aux inconnus, alors je ne parlais à personne, c'était aussi simple que ça. Et de toute façon, j'y voyais pas la moindre utilité. Ça me permettait de faire bonne figure devant mes parents, ils devaient être fiers puisque je les écoutais.


Regardant aux alentours, je finis par me traîner lamentablement au pied d'un lampadaire situé à mes côtés; ce dernier m'éclairait encore plus, un peu comme pour dire au monde "Regardez ! Ce type est terriblement maladroit !". Si il pouvait parler, je suis sûr que c'est ce qu'il dirait.
Avec sa précieuse aide, je me redressa et me releva, tenant debout sur une jambe un peu comme un flamand rose. J'essaya de poser le pied par terre mais le releva très vite; c'était pas possible de m'appuyer dessus, il me faisait encore mal, bien trop d'ailleurs. Je lâcha encore un autre soupir, regardant la demoiselle à la chevelure flamboyante, un peu comme celle de mon cousin, d'ailleurs.

<< C'est bon j'vais attendre là, tu peux y aller... >>

Me tenant au lampadaire, je me pencha pour aller attraper mon livre, le reprenant. Bon d'accord, ça ça n'était pas très poli et j'avais l'air de dire "C'est bon va-t-en !" mais c'est vrai, je voulais qu'elle s'en aille. C'est pas nouveau le fait que je ne supporte pas les autres, pas nouveau du tout. Elle n'avait rien fait de mal, au contraire, alors c'est pour ça que j'essayais d'être le plus amical possible pour qu'elle parte; chose surement un peu ratée. Tant qu'elle n'insiste pas pour me tirer à l'hôpital, ça me va; après tout j'ai pas besoin de ça; les médecins me mettraient un bandage et me diraient "C'est bon vous pouvez y aller, mais faites attention et ne vous appuyez pas trop sur votre cheville !".

J'ai vraiment beaucoup de mal à supporter la compagnie des autres, je ne comprends d'ailleurs pas trop pourquoi mais leur présence m'irrite et m'énerve, même si la personne ne fait rien de mal ou se tient juste debout à côté de moi. Je pense que j'ai été trop victime du regard des autres alors maintenant, j'ai cette impression constante d'être observé, et ça fini par m'énerver. Même si je sais que ce n'est pas le cas, c'est quelque chose qui est devenu psychologique et je sais bien que j'ai quelques problèmes, de ce côté.

D'ailleurs, sans trop comprendre pourquoi; je me mis à regarder encore une fois cette fille et sans le vouloir, je sentis quelque chose d'humide et de chaud dévaler mes joues. Je pleurais... Je n'étais pas triste du tout, je n'avais pas mal, mais mes yeux vairons se sont mis à couler tout seuls, comme ça. C'est bête ça, je n'avais pas pris mes médicaments ce matin et je ne les ai pas sur moi... Je dois avoir l'air encore plus ridicule maintenant et je ne peux même pas m'arrêter; un toran de larmes déferlaient sur mes joues et je ne peux pas contrôler ça, je ne peux pas l'arrêter... J'ai envie que cela cesse mais ça ne veut pas; maintenant elle va encore plus s'inquiéter et elle ne risque pas de me lâcher... Arrêtez vous petits yeux, qu'est-ce que j'ai fait de mal pour que vous me fassiez subir une telle humiliation à moi, membre de la famille Akashi ?

Tournant la tête, j'espérait qu'elle n'ait rien vu mais à mon avis, elle n'a pas dû louper ça... Je savais que je n'aurais pas dû sortir mais encore une fois on m'y a obligé ! La prochaine fois je resterai chez moi et forcerai un domestique à accomplir ce genre de tâche à ma place; même si ça me rend flemmard ou profiteur, j'éviterai tout accident de ce genre et garderai un peu de dignité; ce que j'ai un peu l'impression de perdre, en ce moment...  


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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyVen 14 Mar - 11:48

La ville de nuit.


Akashi Seitarou | Kuraï Yuki




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Oui, Yuki était inquiète pour quelqu'un et cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas attardée sur une autre personne. En réalité, depuis son accident, elle n'avait pas vraiment fait attention à ceux qui l'entouraient, bien trop occupée avec son propre problème qui était devenu une blessure dans son coeur. Enfin, elle était aussi physique qu'elle l'était moralement, mais disons que moralement c'était encore plus dur à supporter que physiquement. Au final, même avec sa triple fracture du genou, théoriquement, elle était capable de reprendre ce qu'elle avait perdu, comme le basket par exemple, mais elle ne voulait pas le faire. Inconsciemment, sa blessure était encore bien trop profonde, en réalité, elle avait simplement peur. Oui, elle avait peur de retourner sur un terrain et se blesser, elle avait peur de retourner dans sa chambre d'hôpital avec ses quatre murs blanc qui sont juste capable de vous déprimer encore plus rien qu'en y jetant un simple coup d'oeil. L'idée de devoir faire de la rééducation était déjà bien assez dur en soi, pas la peine d'en rajouter une couche et de se blesser à nouveau hein ! Mais d'un côté, c'était stupide non ? Se freiner pour par peur de se blesser alors qu'elle pouvait faire ce qu'elle aimait le plus, au final, elle se privait plus qu'elle ne s'aidait à aller mieux.

Alors oui, elle était inquiète pour ce garçon dont elle ne savait rien, parce qu'il s'était blessé et qu'elle savait mieux que quiconque que le corps est important. Il est important aussi bien pour soi que pour ce que l'on aime faire, comme le sport par exemple. Elle réagissait peut être trop fortement pour la situation, mais elle ne pouvait pas vraiment contrôler ses sentiments pour le moment.

« Je vois, alors tu devrai te reposer un peu. »

C'est tout ce qu'elle rajoutait pour le moment, l'aidant à aller vers le lampadaire. Finalement, elle se rendait bien compte que ce n'était pas grand-chose, mais elle ne pouvait quand même pas le laisser seul, ça impossible. De toute façon, même s'il lui demandait de le faire, elle n'en ferait qu'à sa tête et resterait avec lui jusqu'à ce qu'il puisse marcher. C'était ainsi et pas autrement. Comment ça chiante ? Non, elle voulait juste s'assurer qu'il puisse marcher à peu près normalement et rentrer chez lui sans risquer de se casser encore la gueule, c'est pas être chiant, c'est être bienveillant, nuance les amis. Elle ne réagissait donc pas vraiment quand il lui demandait de partir, n'essayant pas de le contre-dire pour l'énerver, mais ne partant pas pour autant. Au contraire, elle restait à une distance raisonnable, assez proche pour s'assurer qu'il ne tombe pas, mais assez loin pour ne pas l'étouffer non plus.

Ce qui suivit par contre la rendait un moment perplexe. Pourquoi est-ce qu'il pleurait ? C'est ce qu'elle se demandait en voyant des larmes sur son visage. Au départ, elle ne réagissait pas vraiment se posant plus des questions pour répondre à ses interrogations sur le sujet. Il n'avait pas vraiment l'air d'avoir assez mal pour pleurer à chaude larmes, alors pourquoi ? Sans poser de question, voyant bien qu'il avait l'air gêné, ce qu'elle peut tout à fait comprendre. Elle sortait simplement un mouchoir de sa poche et, regardant de l'autre côté, lui tendait en disant simplement :

« Tiens, essuient-les ! »

Elle regardait de l'autre côté pour qu'il ne sente pas gêné ou bien qu'il ait l'impression qu'elle le fixe alors qu'il pleure, chose tout à fait désagréable pour un homme, du moins, c'est ce qu'elle pensait sur le sujet.

Après cela, ne partant pas le moins du monde, elle s'asseyait simplement contre un mur, pas loin du lampadaire et attendait, laissant son regard divaguer un peu partout. Elle ne partirait pas tant que lui ne serait pas capable de le faire et sans manquer de sa casser la gueule plus loin. Finalement, elle se dit qu'il serait peut être mieux assit sur une chaise dans un endroit au chaud plutôt que là, donc elle se relevait et rajoutait simplement :

« Si tu veux, tu peut venir avec moi, là ou je vais tu pourra t'asseoir sur une chaise et on pourra aussi te soigner. »


Dernière édition par Kuraï Yuki le Lun 24 Mar - 19:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptySam 15 Mar - 17:54


Je hais la ville...



« Tiens, essuie-les ! »

Comme je m'y attendais, elle n'avait pas loupé ce détail et c'est pas comme si c'était invisible ou facile à cacher, non plus. Je me sens un peu honteux à vrai dire; pleurer devant les autres c'est pas quelque chose de joli, surtout quand on est un homme et SURTOUT quand on fait partit de ma famille. Heureusement, cette fille ne sait pas qui je suis et n'a pas l'air de vouloir rapporter ça à mes parents; elle est justement bien trop attentionnée pour ça et de toute façon, qu'est-ce que ça lui apporterai, de le faire ? Si c'était quelqu'un qui voulait nuire à ma réputation j'aurai pu comprendre mais elle n'est justement pas ce genre de personne alors de ce côté, je n'ai rien à craindre.

J'aimerai qu'elle s'en aille mais je vois bien qu'elle ne compte pas bouger d'ici vu qu'elle s'assied pas loin et qu'elle attend. Elle va vraiment pas me laisser peu importe le nombre de fois que je sous-entend qu'elle devrait ou que je lui demande hein ..? Elle a aussi l'air d'être quelqu'un de bornée, au final. De ce côté là, on pourrait presque dire qu'elle me ressemble mais deux personne du même caractère ne sont surement pas fait pour s'entendre; c'est prise de tête sur prise de tête et moi quand je veux vraiment quelque chose, je finis toujours pas l'obtenir, peu importe comment. Mais de toute manière... Je suis fait pour m'entendre avec personne, je pense. Personne ne me supporte, et je ne supporte personne, c'est aussi simple et radical que ça et cette idée ne me rend toujours pas triste.


Essuyant mes petites larmes de crocodile dans le mouchoir généreusement donné par cette fille, je soupira un grand coup en essayant de me reprendre; me calmant petit à petit au fut et à mesure que les minutes passaient. Elle l'a bien comprit, je n'aurais pas supporté son regard; je l'aurai même très mal prit alors elle se force à regarder ailleurs, elle doit bien sentir que quelque chose ne va pas et que me faire fixer me gênerai grandement, elle n'est pas idiote non plus. Au moins cette attention me laisse un minimum d'amour propre et maintenant que je me suis assez repris sans l'aide des médicaments, je vais essayer de regagner entièrement cette fierté; je ne peux pas rester "abattu" comme ça plus longtemps, ce n'est vraiment pas beau, pas du tout.

M'accrochant toujours au lampadaire pour me soutenir un minimum, mon autre jambe commençait elle aussi à me faire souffrir à force de devoir supporter la totalité de ma masse. Non pas que je suis lourd et que je suis trop faible mais un être humain est fait pour tenir sur ses deux jambes et malgré les apparences, j'en suis bien un, c'est pour ça que je dois au plus vite me rétablir. Je pourrai enfin rentrer et chasser de ma mémoire ce souvenir désagréable de m'être montré faible devant quelqu'un que j'espère ne plus jamais recroiser au risque de me sentir encore humilié rien qu'en soutenant son regard. C'est peut-être quelque chose d'un peu exagéré mais... Il faut être à ma place pour comprendre.

« Si tu veux, tu peux venir avec moi, là où je vais tu pourras t'asseoir sur une chaise et on pourra aussi te soigner. »

Dis la jeune fille en se relevant. C'est vrai qu'elle reste avec moi mais elle ne se baladais surement pas simplement dans la rue alors qu'il commence à faire nuit; elle doit bien avoir quelque chose à faire et je la retarde très certainement avec ma cheville... Mais ça, c'est entièrement de sa faute, je ne l'oblige pas à rester, bien au contraire hein !


L'accompagner..? où ça ..? Ce fut la première question qui traversa mon esprit. Ce n'est pas que j'ai confiance ou peur; -à vrai dire je ne la vois pas vraiment me faire du mal vu la façon dont elle agit avec moi même si c'est déjà arrivé que quelqu'un de gentil se retrouve finalement être méchant- mais c'est surtout que je n'ai pas envie de me retrouver dans un endroit où il y a du bruit ou du monde partout. Allait-elle m'emmener chez elle où quelque chose comme ça ..? Non, je ne pense pas; sinon elle me m'aurait directement dit "chez moi", non ?

La regardant l'air plus ou moins neutre et ayant reprit un peu plus de vivacité, j'essaya encore une ultime fois de poser mon pied au sol mais rien n'y fait, ma cheville n'est pas encore rétablie et faire ça tout le temps va empêcher sa guérison je pense. Je finis par me résigner et accepter sa proposition sinon mon autre jambe allait aussi finir par me lâcher, à force. Je n'ai pas vraiment le choix...

<< ... Je veux bien mais... Tu vas où ? >>

J'essayais de la regarder comme je le faisais au début; l'air un peu froid mais si ça se trouve, je dois avoir l'air d'une bête blessée et rien de plus.

J'attendis finalement qu'elle s'approche pour m'aider à marcher; c'était évident que je n'avais pas le choix; on a bien comprit que je ne peux pas marcher. Vu qu'elle me propose de l'accompagner en connaissance de l'état de ma cheville, je suppose qu'elle ne compte pas m'emmener trop loin sinon elle aussi aurait fini par faiblir à force de me soutenir.

Je passais alors en revu dans ma tête tout les endroits à proximité mais pas un seul où je la verrait s'y rendre me viens. Je verrai bien, après tout, et je suppose que je ne dois pas m'inquiéter.. Pour une fois, je vais devoir faire un peu confiance à quelqu'un... 


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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyLun 24 Mar - 20:09

La ville de nuit.


Akashi Seitarou | Kuraï Yuki




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Kuraï Yuki où la fille qui quand elle a décidée quelque chose, ne lâchera pas l'affaire. Oui elle est têtue et ne lâche jamais l'affaire quand elle a décidée quelque chose, comme par exemple en ce moment, rester avec lui jusqu'à ce qu'il soit en mesure de marcher et de rentrer chez lui sans encombre. Peu importe ce qu'il dirait, elle ne partirait pas, point final. Maintenant debout, regardant ce garçon dont elle ne savait encore absolument rien, elle lui proposait de la suivre jusqu'au bar de sa tante. Là-bas, c'était certain qu'il pourrait se reposer et prendre le temps de bien se remettre de sa blessure. Au moins, il serait au chaud et éviterait de prendre la pluie, car à son avis, il n'allait pas tarder à pleuvoir si le temps continuait ainsi. En plus de quoi, il ne faisait vraiment pas chaud dehors, alors autant rentrer dans un bâtiment et se reposer.

Quand elle l'entendait poser sa question, un large sourire s'affichait sur ses lèvres. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas sourit à quelqu'un et qu'elle n'avait pas ressentit le besoin de le faire. Autant dire que le fait qu'il soit d'accord pour la suivre la rendait plus ou moins contente. Sa tante se ferait une joie de le soigner, elle imaginait déjà la scène. Sa tante étant quelqu'un de très tactile, très … Enthousiaste avec les autres, elle aime le contact et cela se voit, elle le porte sur elle. A chaque fois qu'un nouveau client entre dans son antre, elle l'accueil à bras ouvert, limite en le prenant dans ses bras. C'est une japonaise pourtant, mais Yuki doute qu'elle le soit vraiment dans le fond. Elle est bien trop ouverte aux autres pour avoir grandit à Tokyo, mais quand elle pose des questions, elle n'a aucune réponses, alors elle a fini par abandonnée, pour le moment.

S'approchant doucement du garçon, elle l'aidait d'abord à se relever puis passait un de ses bras autour de son cou pour le soutenir. Maintenant qu'il était d'accord, elle allait l'emmener avec elle, qu'il le veuille ou non, oui, impossible de revenir en arrière et sur ses mots avec la jeune femme. Commençant doucement à marcher, elle s'assurait de ne pas aller trop vite pour lui et de ne pas le blesser d'avantage. Bah oui, elle n'était pas là pour lui faire plus mal.

Ils ne mettaient pas longtemps avant d'arriver devant la porte du bar dans une petite rue détournée. Il n'y avait que les habitués et les invités des habitués qui savaient où il se trouvait, peu de gens venaient, mais cela suffisait amplement pour sa tante qui ne souhaitait pas faire un bar bondé de monde. Ouvrant la porte doucement, Yuki pénétrait à l'intérieur, aidant ensuite Akashi à entrer aussi. Elle espérait qu'il n'allait pas avoir peur de sa tante … Enfin, elle verrait bien comment il réagit, néanmoins, elle préférait tout de même le prévenir avant.

« Nous sommes dans le bar de ma tante, il n'y a pas grand monde comme d'habitude, mais … Ma tante est quelqu'un de très … Jovial, elle risque d'être un peu collante, mais elle n'est pas méchante. » Disait-elle en souriant avant de la voir débarquer du fond de la réserve. « Je suis arrivée.
- Tu as vu le temps que tu as mis pour venir jusqu'ici ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu t'es pris un mur ou quoi ?
- Non, pas du tout, je suis tombée sur une personne qui s'est blessé, tu pourrais regarder ? »

Sa tante finissait par tourner son regard sur le garçon avec un air faussement en colère, avant que son visage ne s'illumine finalement et qu'elle vienne jusqu'à lui pour lui attraper une main.

« Que tu es mignon tout pleins !! Viens t'asseoir et dis moi où tu as mal, nous allons regarder ça ! »

Elle était vraiment heureuse de voir une nouvelle tête, comme toujours et cela désespérait un peu Yuki qui poussait un long soupir avant d'aider sa tante à emmener Akashi sur un tabouret. Après quoi, elle passait derrière le bar et saluait tout les habitués présent qui regardaient tous la scène en rigolant de l'attitude de la patronne.

« Tu veux quelque chose à boire ? » Finissait par demander Yuki.
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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyDim 20 Avr - 11:13

HRPG : Désolée du temps de réponse; on va dire qu'en ce moment c'est pas la forme, aussi, j'espère que ça te plaira quand même et que t'arrivera à en faire quelque chose parce que moi je trouve ça vraiment nul... Voila, encore désolée ! ( J'vais réduire mes temps de réponse )



Je hais la ville...



Aucune réponse de la part de la demoiselle. Seitarou ne se sentait pas en danger, loin de là, puisqu'il pensait que c'était une fille et que par définition, une fille n'a pas vraiment de forces. Oui c'est comme ça qu'il marche; avec les clichés. Quand il ne connait pas quelqu'un ou quelque chose, il se base sur ce qu'il a lu et apprit pour pouvoir se faire une idée de comment réagir, mais visiblement, cette technique n'était pas la plus efficace, loin de là. Il se disait pourtant que si elle avait réussit à soutenir son poids, c'est que quelque part, elle devrait être costaud, mais Seita la voyait mal essayer de lui faire du mal, elle qui était venue l'aider et qui donne l'impression de ne même pas pouvoir faire du mal à une mouche. Peut-être et même surement qu'il se méfiait trop mais après tout, on lui avait toujours dit de se méfier des inconnus, mais Seitarou se méfiait de tout le monde, à vrai dire; peut-être même de ses propres parents. Le seul en quel il a une parfaite confiance, c'est tout simplement lui même.

Donc rien à crainte, se disait-il. Après tout, elle allait juste l'emmener quelque part, comme elle l'avait dit, mais le fait de ne pas avoir de réponses attisait sa curiosité, et c'est après une petite marche que Seita fini par découvrir le lieu, non sans une certaine réticence à l'idée d'entrer à l'intérieur. Un bar... Alors cette jeune fille qui a l'air toute innocente et toute gentille peut travailler dans ce genre d'endroit ? Ça avait tendance à troubler Seitarou qui ne comprenait pas comment quelque chose comme ça était possible. Pour lui, ce qu'il avait apprit était finalement faux, et ça l'étonnait.


En rentrant à l'intérieur -car il y fut bien obligé-, il fut un peu soulagé du fait qu'il n'y avait pas beaucoup de monde; ça le rassurait, car après tout, la foule et lui, ça faisait bien deux, il ne supportait pas ça, et la jeune femme avait surement dû s'en rendre compte et c'est pour ça qu'elle l'avertit de sa tante. Collante hein ? Savoir ça ne mit pas Seita en gaieté mais bon, il était toujours autant obligé.

Écoutant la conversation entre la fille et sa tante, il soupirait, mais en sentant son contact lorsque la tante lui prit sa main, il ne pu empêcher qu'un tressaillement ne le traverse. Encore une fois, il avait l'air d'une bête blessée mais ce qu'il détestait plus que tout, c'est qu'on entre dans sa bulle, car être avec les autres n'était vraiment pas son truc. Pour se faire soigner, il était pourtant obligé de se laisser examiner mais n'hésita pas la moindre seconde à lancer un regard noir en direction des habitués qui rigolaient. Il avait l'impression que ces derniers ce moquaient de lui, et ça ne lui plaisait pas le moins du monde. Mais de pouvoir s'asseoir sur le tabouret le fit pousser un soupir de soulagement et le calma un peu; c'était déjà beaucoup plus confortable.

<< Non merci, je n'ai pas vraiment soif... >>

Pour fuir l'attention qu'on lui portait, il détournait le regard vers les murs; où il ne voyait personne. Il examinait l'endroit et paraissait d'un coup beaucoup plus calme qu'avant. C'était bien lui ça, observait les alentours silencieusement pour mieux les comprendre. Cet endroit ne lui faisait pas tellement peur parce qu'au final, il était plutôt calme, mais il ne pouvait pas s'empêcher d'être mal à l'aise dans les endroits publics.

Tournant son regard vers sa cheville, il se mit à la masser à nouveau un peu, espérant toujours se rétablir plus vite comme ça. Seita se demandait combien de temps ça allait prendre avant de pouvoir marcher correctement et surtout avant qu'il ne puisse de nouveau s'entraîner au basket pour pouvoir rattraper son frère. C'était un de ses buts; et il ne devait pas le laisser prendre de l'avance Cependant, il savait bien qu'il ne devait pas se forcer, et il ne le voulait pas. Au moins, ça allait lui donner une excuse pour pouvoir se reposer.

<< Donc... Tu travailles ici... >>

Lança-t-il à la jeune femme, un brin dans le vent, avant de poursuivre :

<< Tu sais, je veux pas déranger hein, je peux rentrer chez moi... >>

Encore un fois il cherchait à s'enfuir car il se sentait toujours aussi mal à l'aise comme ça. Même au lycée, dans sa propre classe, il avait du mal à rester calme, mais il s'y habituait peu à peu et apprenait à connaitre les autres. Mais là, c'était des personnes qu'il n'allait jamais revoir, alors il préférait tout simplement couper court et partir.


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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyLun 21 Avr - 15:28

La ville de nuit.


Akashi Seitarou | Kuraï Yuki




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Yuki regardait un peu les gens dans le bar, comme d'habitude c'était toujours les mêmes têtes qui revenaient. Des gens qu'elle connaissait bien maintenant à force de les côtoyer quasiment tous les jours. C'était des gens bien, de vieilles personnes souvent qui n'avaient pas d'endroit où aller pour voir du monde, des gens un peu fous sur les bords et un peu en marge de la société pour leur âges. Ils étaient drôles surtout quand les mamies parlaient des beaux jeunes hommes qu'elles avaient croisées le matin en allant aux courses. Elles étaient très drôle aussi quand elles demandaient cash à Yuki si elle n'avait pas encore eu de relations sexuelles et que, lorsqu'elle répondait non, elles disaient toutes en cœurs qu'elle ratait la meilleure partie de la vie. C'était des japonais plutôt étrange parce qu'ils ne se cachaient pas, ici, ils étaient eux-même et n'avait pas peur de parler de tout et de rien ouvertement. Une bande d'amis qui venaient boire, voilà les clients du bar de la tante de Yuki. La jeune fille aimait passer du temps dans cet endroit même si cela lui demandait de travailler, mais dans un sens, elle n'avait pas l'impression de le faire avec des clients comme eux. C'était plus comme si elle était à la maison en train de servir des invités et rien d'autre. Ils étaient agréables et gentils, des gens qu'elle appréciait particulièrement et qui lui faisait oublier tous les soucis qu'elle avait eu dans le passé. Ils étaient tellement proche tous, que lorsqu'elle avait passée un an à l'hôpital, ils étaient venu la voir plus d'une fois. Pour la jeune fille qui n'avait plus vraiment de famille dans le sens père et mère, cela lui faisait vraiment du bien de se savoir entourée.

Elle sortait finalement de sa rêverie quand Seitarou venait à lui parler à nouveau pour lui dire qu'il ne voulait rien boire. Très bien, elle n'allait sûrement pas insister, s'il ne voulait pas, c'est qu'il ne voulait pas, alors elle ne dirait rien. Cependant, il ne s'arrêtait pas là et la jeune fille venait à rire à sa dernière phrase. Non, elle ne se moquait pas de lui, mais elle trouvait cela drôle qu'il s'inquiète de déranger vu le peu de gens qui étaient présent, mais dans le fond, elle n'était pas stupide et voyait très bien qu'il cherchait un moyen de fuir, seulement … Elle n'allait pas le laisser faire aussi facilement et se dirigeait vers lui, croisant les bras sous sa poitrine pour le regarder un moment sans rien dire avant de simplement dire :

« Ma tante est allée chercher de quoi te soigner, est-ce que tu voudrais qu'elle ait fait tout ceci pour rien parce que tu souhaites t'enfuir ? Je ne sais pas pourquoi tu te sens si mal à l'aise, mais ne t'inquiète pas, ici, personne ne te juge et ne te regarde de travers. S'ils rigolent c'est simplement parce que ce sont des gens qui aiment rire et qui savent qu'il faut prendre la vie du bon côté. Ne t'en fait pas, tu ne gênes personne ici en plus, n'est-ce pas mina ?
- Bien entendu mon p'tit, tu ne nous gênes pas et puis, ça fait toujours du bien de voir de nouvelles têtes, surtout quand on est si mignon que toi ! » disait une vieille femme en rigolant.

Yuki souriait légèrement elle aussi avant de retourner derrière le bar et de resservir tous les gens présent avant de se prendre quelque chose pour elle. Pendant ce temps, sa tante revenait de l'arrière boutique et s'agenouillait devant Seita, commençant à regarder un peu sa cheville. Pendant quelques minutes, elle ne faisait que regarder et tester quand il avait mal ou non, le prévenant qu'elle était désolée à l'avance. Finalement, elle s'arrêtait et se tournait vers Yuki pour lui demander de faire des glaçons, chose que la demoiselle faisait immédiatement.

« Je vais te mettre un peu de pommade, ne t'inquiète pas, c'est fait pour ce genre de situation. Tu sais, quand on passe son temps à marcher avec des talons dans un bar, on fini par se blesser de la même manière que toi ! Laisse-moi faire et tu pourras repartir aussi vite que tu es venu. »

Elle se voulait rassurante, mais elle savait bien qu'il devrait rester ici un petit moment avec nous. Peut être pas jusqu'à la fermeture, du moins, elle l'espérait pour lui parce que si personne n'avait encore envahi son espace vitale, ça ne saurait tarder avec les gens présents dans le bar. Oui, bientôt, il aurait probablement droit à une invasion de vieilles dames prêtes à lui dévorer les joues ou quelque chose dans le genre, pas sûr que cela le réjouisse vraiment.

« Tiens, voilà les glaçons.
- Merci Yuki. Bon, mon garçon, tu vas tenir cette poche de glaçon sur ton pied jusqu'à ce que je te dise que tu peux l'enlever, nous sommes d'accord ? »
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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyJeu 22 Mai - 12:23


Je hais la ville...



"M'enfuir" ..? Ces mots résonnèrent dans ma tête. Pourquoi Yuki devait-elle penser cela ? Ce n'est pas comme si je voulais fuir, je voulais simplement rentrer chez moi parce que je n'aime pas être avec des autres. Pour s'enfuir, il faut avoir peur et avoir quelque chose à cacher, moi je n'ai ni l'un ni l'autre; je m'affirme parfaitement. Je suis l'un des héritiers de la famille Akashi qui dirige plusieurs entreprises dans le pays. J'ai peut-être un physique un peu surprenant mais mes parents m'ont fait ainsi. Alors non Yuki, non, je ne cherche pas à m'enfuir, je cherche à retrouver mon confort et mes livre, ma chambre et mon lit, mon calme et ma paix. En gros, tout ce que je ne risque pas de trouver ici avec les piaillements constant des consommateurs qui ont surement déjà bu une goutte de trop.
J'en venais à me demander si j'avais l'air effrayé ou si j'avais une drôle de tête pour qu'on se sente obliger de me réconforter. Qu'importe ce que les autres diront, malgré mon physique et avec l'alcool dans le sang dès demain ils auront oublié qu'un garçon comme moi et venu ici la vieille à cause d'une blessure juste maladroitement faite. Du moins je crois.

Quand Yuki s'éloignait de moi, je ne pouvais m'empêcher de la fixer; je devais d'ailleurs peut-être avoir l'air un peu trop insistant mais qu'importe, elle m’intriguait quelque part. Je n'ai peut-être pas l'air méchant, mais j'aurai pu être un petit voleur qui aurait pu s'en prendre à elle; quoi qu'après ma chute et ma cheville, je ne risquais pas de m'enfuir bien loin. Je suis peut-être trop individualiste, comme les gens le définissent, mais je ne peux tout simplement pas m'imaginer en train d'aider quelqu'un. J'ai une sorte de blocage à ce niveau et je pense que ça va rester comme ça encore un bon moment, égoïste comme je suis et sans faire ma BA.


Sa tante revint. D'ailleurs pourquoi sa tante et pas ses parents ? Je l'ignore encore. Je pense que de toute façon, cela ne me regarde pas, il doit bien y avoir une raison pour qu'elle travaille dans un bar, comme ça. Elle n'a pas l'air malheureuse et cette raison doit être personnelle alors je ne peux pas me permettre de m'en soucier, et, qu'est-ce que je m'en moque. Je sais que je ne suis pas en sucre, mais quand sa tante "s'amusait" avec ma cheville, j'avais tendance à plisser les yeux en me mordant légèrement la lèvre quand mon pied se tordait dans certains angles, pour ne pas laisser passer des couinements de douleur trop enfantin et honteux. Ça fait vraiment un mal de chien mais je me laissais soigner puis que la tante avait l'air de s'y connaître.

J'hochais la tête, prit la poche de glace gentiment ramenée par Yuki et la posa contre ma cheville en douceur, réprimant un soupir de soulagement. Vrai que ça faisait du bien les glaçons avec la pommade, et j'espérais de tout coeur pouvoir vite gambader, comme l'affirme aussi bien la tante de la jeune fille. Malheureusement, guérir aussi vite d'une entorse est humainement impossible, alors je vais devoir prendre mon mal en patience; et cette expression est bien à prendre au pied de la lettre qui lui n'est pas blessé.

Je tenais la poche, m'ennuyant de plus en plus. Finalement, je finis par poser mon bras libre sur la table et enfonça ma tête dedans, fermant les yeux en soupirant. Sans m'en rendre compte, une vingtaine de minutes plus tard je m'étais endormi, surement un peu fatigué, ayant même lâché la glace. Malgré le bruit j'arrivais à dormir.


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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyVen 23 Mai - 13:27

La ville de nuit.


Akashi Seitarou | Kuraï Yuki




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Une fois les glaçons remit à sa tante, la rouge retournait à ses occupations. Dans le bar, malgré le fait que sa tante soit une maniaque du travail, il y avait toujours quelque chose à faire. Même si sa tante faisait toujours tout pour qu'il n'y ait le moins à faire, Yuki trouvait toujours de quoi s'occuper. Elle faisait même des longues nuits et ce travail était plutôt dur, après, sa tante s'étonnait qu'elle sèche les cours, mais quand elle venait au bar, elle ne se couchait pas avant au moins trois ou quatre heures. Comment voulez-vous qu'elle se lève ensuite pour aller à l'école ? C'était humainement impossible et même si elle ne cessait de le dire à sa tante, elle ne voulait rien savoir, prétextant qu'elle était jeune après tout et qu'elle pouvait se permettre de ne pas trop dormir. Enfin, pour le moment, elle s'occupait, rangeait et nettoyait un peu le bar avant d'aller dans à l'arrière pour vérifier l'approvisionnement et autre choses dans le genre. Tout allait pour le mieux dans à l'arrière donc elle revenait devant tout en entendant la voix de sa tante. Comme elle était derrière elle n'entendait pas tout, mais le couverture sortait de sa bouche.

« Tu as dit quoi ?

- Va chercher une couverture pour le garçon s'il te plait, il vient de s'endormir pendant que tu étais derrière ! Il ne faudrait pas qu'il attrape froid, ce serait bête. »

La rouge comprenait mieux en voyant le garçon endormi sur la table. Se dépêchant donc, elle montait à l'étage pour aller chercher une couverture. Il ne faisait pas froid dans le bar, mais sa tante s'inquiétait toujours pour ce genre de détails, quoique, même si elle n'avait rien dit, Yuki aurait probablement fait ceci tout de même. En revenant, elle lui mettait donc la couverture sur lui et voyait bien qu'il avait lâché les glaçons. S'agenouillant à ses côtés, elle tenait la poche de glaçon pour lui. S'il ne mettait pas de froid dessus, ça n'allait pas guérir et puis, sa tante pouvait bien s'occuper du bar pendant un moment. Elle ne regardait pas forcément le garçon, le laissant dormir pendant qu'elle écoutait ce qui disait les habitués du bar. Ces gens étaient vraiment exceptionnel à ses yeux, elle aimait passer du temps avec eux, quelque part, elle avait l'impression que tous ses soucis s'envolaient quand elle était près d'eux. Pouvoir parler de tout et de rien comme si c'était normal, c'était vraiment agréable et elle aimait par-dessus tout cet endroit. Il regorgeait tellement de souvenirs précieux à ses yeux qu'elle ne voudrait jamais le quitter si ça ne tenait qu'à elle.

« Alors Yuki, comment va ton genou maintenant ? Tu es guéris n'est-ce pas ?

- Pour le moment, tout va très bien, j'ai encore mal parfois, mais je sais que c'est psychologique. Je pense que je devrais tout de même retourner à l'hôpital au moins une fois pour être certaine.

- Je suis sûr que ton genou va très bien, courage ma fille, tu pourra vite briller à nouveau sur les terrains comme avant ! »

Alors qu'elle discutait avec eux, elle eut l'impression que le garçon ouvrait les yeux à nouveau, mais comme elle n'était pas certaine, elle ne disait rien et ne bougeait pas non plus, restant simplement à ses côtés pour tenir la glace. Elle ne pouvait pas le laisser et dans cette position, son genou ne lui faisait pas vraiment mal, donc il n'y avait aucun soucis pour elle de rester ainsi encore un moment. Son entorse devait être traitée correctement selon elle. Les blessures lui faisait peur que ce soit pour elle et pour les autres, au fond, elle ne pouvait pas aller contre ce qu'elle était. Aider les autres, avoir peur pour eux, elle ne pouvait pas dire qu'elle n'était plus ainsi !


Dernière édition par Kuraï Yuki le Ven 20 Juin - 15:08, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyJeu 12 Juin - 13:33


Je hais la ville...



J'entendais du bruit de fond malgré mon sommeil mais cela ne me perturbait pas des masses. Pour m'endormir dans un endroit où il y a du monde partout, ce que je ne supporte pas, je devais vraiment être fatigué. Je ne fis pourtant qu'une petite sieste et me réveilla à peu près une heure plus tard, la tête un peu dans le brouillard; comme à chaque réveil. C'est toujours du pour moi de me réveiller, et d'autant plus quand je n'ai pas vraiment bien dormi ( dormir sur une chaise n'est pas ce qu'il y a de plus confortable..) alors j'avais besoin d'un peu de temps. J'ouvris à peine les yeux et, sous les lumières du bar, les referma assez rapidement. J'étais bel et bien réveillé et écoutait la discussion. Les gens du bar parlaient à Yuki. Son genoux ..? Elle serait blessée alors qu'elle gambade correctement ? C'est possible... Dans ce cas c'est une blessée qui s'occupe d'un blessé. En soit c'est un peu ironique mais pourtant terriblement ridicule.

Ouvrant à nouveau les yeux et les frottant, je me redressa sur ma chaise en poussant un plus ou moins long soupir. Puis quand j'eus fini, je regarda autour de moi puis plus bas. Yuki était là, assise à mes cotés. Je ne compris pas de suite ce qu'elle faisait là mais je fini par me rendre compte qu'elle tenait ma poche à glace. En m'endormant, je l'avais surement faite tomber. Ahh, Yuki aide vraiment tout le temps les autres. Si déjà elle a des problèmes de genoux, elle devrait éviter de se baisser comme ça. Elle aurait tout simplement pu me réveiller, je n'ai pas été très poli en m'endormant mais ça m'a prit d'un coup...

<< Yuki..? Désolé je me suis endormi, tu peux lâcher... >>

Ma main remplaça la sienne, tenant de nouveau la poche sur ma cheville. Je n'essayais pas de bouger cette dernière, je ne voulais pas forcer pour rien mais j'avais déjà beaucoup moins mal, et je me voyais déjà partir. Je n'avais rien de grave alors bon, pourquoi rester ? Il y a l'air d'avoir moins de monde qu'avant dans le bar mais j'ai tout de même envie de rentrer pour pouvoir lire un peu quelques livres, histoire de me détendre. Pourtant, je suis sûr que Yuki et sa tante voudront me faire rester encore un peu, histoire d'être sûr.

<< C'est guérit tu crois ? >>

Demandais-je à l'attention de Yuki. Je me sentais un peu comme un enfant de lui demander ça comme ça mais après tout, elle savait que mon idée principale était de rentrer.
Levant les yeux, je cherchais du regard une horloge. Ça doit faire plus de deux heures que je suis sortis de chez moi mais personne ne s'inquiète. Ça montre bien l'intérêt que la famille porte à ses membres qui la compose, autrement dit, aucune. Mais je suis sûr que si je disparaissais, ils s'en mordraient les doigts car il n'y aurait plus que mon cousin et mes parents seraient triste de ne plus pouvoir se vanter, même si j'étudie pour mon propre intérêt, pour moi, et non pour eux.

Me redressant encore un peu, je fis tomber une couverture dont je n'avais même pas remarqué la présence. Je me baissa alors pour la ramasser et la tendis à Yuki avec un très léger sourire amical sur les lèvres. Décidément c'est une véritable maman poule qui pense à tout. Ça peut avoir ses bons cotés, surtout pour les gens "normaux". Moi, être sociable et souciant, ça ne me sert pas. Tout ce que je dois être c'est intelligent et digne. C'est la seule et unique chose. Mais avec mon accident, j'ai dû perdre un peu de crédibilité aux yeux de Yuki mais elle ne me connait pas alors qu'importe; nous ne nous reverrons surement plus. Faites que je puisse rentrer, ma patiente à des limites je ne vais plus tenir longtemps dans cet endroit...


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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyVen 20 Juin - 14:49

La ville de nuit.


Akashi Seitarou | Kuraï Yuki




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Alors qu'elle discutait avec le peu d'habitués qui restaient encore dans le bar, les yeux de son « patient » s'ouvraient lentement, il avait vraiment la tête dans le cul le pauvre, un léger sourire s'affichait sur son visage. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait plus montrée autant d'expressions, en général, elle était froide comme un glaçon, mais quand elle passait la porte de ce bar, elle savait qu'elle pouvait tout montrer sans crainte de voir de la pitié sur leur visage. Les gens qui venaient ici, ce n'était rien d'autre qu'une bande d'optimistes, ils ne cessaient de lui dire qu'elle allait retourner sur un terrain un jour, mais dans le fond, c'est elle qui ne voulait plus le faire. Cet endroit était son refuge pour se changer les idées, le meilleur endroit pour rigoler un bon coup sans se soucier du reste et en oubliant le reste d'ailleurs. En ce moment, elle discutait tranquillement avec eux d'un sujet pourtant difficile pour elle, son genou. Si ce n'était pas eux, elle n'en parlerait même pas et éviterait le sujet en s'énervant, mais là, elle pouvait en parler librement comme si de rien n'était alors que cela lui pesait plus qu'autre chose. Cet endroit avait quelque chose de magique pour elle, quelque chose qu'elle ne pouvait retrouver nul part ailleurs. Peut être parce que c'est ici qu'elle avait rencontrée son sauveur six ans auparavant ? En tout cas, elle aimait cet endroit plus que n'importe quel autre. En entendant la voix du garçon dont elle s'occupait, elle se retournait vers lui naturellement et l'écoutait. Il semblait mieux réveiller maintenant et sa cheville semblait aller un peu mieux pour le moment.

« Ce n'est pas grave, tu as le droit de dormir hein ! »

Se relevant en s'appuyant contre sa tante qui passait par là, elle faisait bien attention à son genou, un réflexe qu'elle gardait depuis son accident bien qu'elle soit guérie depuis quelque temps maintenant. Aller contre ses instincts et ses réflexes est toujours difficile, surtout pour les sportifs qui se blessent gravement et elle ne faisait pas exception à la règle. Une fois debout, elle regardait un moment se garçon et se demandait naturellement pourquoi personne ne l'avait encore appelé pour savoir où il était. Après tout, il était assez tard et normalement, ses parents auraient du s'en inquiéter, mais apparemment, ce n'était pas le cas … Elle trouvait cela assez étrange, mais ça ne la regardait pas donc elle ne dirait rien. Finalement, alors qu'elle était un peu dans ses pensées, sa voix la sortait de là une nouvelle fois.

« Et bien ... » Disait-elle avant de se baisser pour regarder. « C'est déjà plus agréable à regarder que tout à l'heure, ta cheville semble se remettre doucement. Ne t'inquiète pas, je pense que tu vas bientôt pouvoir rentrer chez toi si c'est ce que tu veux vraiment savoir. Pour le moment, patiente encore un peu, mais si jamais tu ne peux pas, ma tante te ramènera chez toi en voiture, tu n'es pas obligé de rester ici jusqu'à pouvoir marcher, surtout que tu risque de rester un bon moment dans ce cas. Une cheville foulée prend plusieurs jours de repos pour aller mieux, tu vas boitiller pendant un moment, mais rien de grave ! »

Les foulures, elle en connaissait quelque chose, combien de fois s'était-elle blessée quand elle avait commencée le basket ? C'était des petites blessures comme des foulures par exemple, rien de bien méchant, mais il fallait tout de même en prendre soin parce que si c'était mal guérit cela pouvait bien vite revenir par la suite.

« Tu devra faire attention et prendre du repos hein ? Même si ce n'est pas grave, une foulure mal guérit peut revenir par la suite sans raison quelconque, donc fait attention. »

Elle préférait le prévenir parce qu'on lui avait tellement rabâchée quand elle était plus jeune, mais c'était pour son bien et elle le savait, donc elle le faisait aussi pour son bien à lui. A première vue, elle ne pouvait pas savoir s'il faisait du sport ou non, même sans faire du sport, cela pouvait être handicapant par la suite. C'est toujours chiant d'avoir des séquelles et puis, même s'il ne faisait pas de sport maintenant, il en ferait peut être plus tard, c'est ce à quoi elle pensait en premier lieu. Les blessures lui faisait toujours peur maintenant.
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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyMer 25 Juin - 20:43


Je hais la ville...



Je soupirais encore une fois. Apparemment je ne suis pas près de gambader pendant quelques temps, mais au moins ça me donnera une excuse pour rester chez moi. C'est enfermé dans ma chambre à lire que je me sens le mieux. Pas besoin d'aller ailleurs pour voyager, les livres me permettent de le faire sans bouger. Ça ressemblerai presque à une technique de flemmard, d'ailleurs, mais ça ne l'ai pas. Avoir la flemme et lire sont deux chose qui ne peuvent pas aller ensemble.

Les gens m'ont souvent demandé si j'avais peur, si j'étais anthropophobe ou si j'étais atteint d'une sorte de maladie sociale qui me pousse à m'exclure volontairement, à m'enfermer ou m'isoler; bref, aller dans un endroit ou je pourrai être seul. J'ai toujours répondu que non même si au fond, j'en sais trop rien. Ce qui me dérange dans ces questions et dans ces termes, c'est le mot "peur". A vrai dire, ce n'est pas comme si j'avais peur de quelque chose ou de quelqu'un, c'est simplement que me trouver avec beaucoup de monde m'énerve. Je ressens une sorte de malaise mais rien qui ressemble à la peur ou l'angoisse. Ce qui me touche est aussi compliqué que ça, et même en mettent ces quelques mots dessus, cela reste quelque chose de très dur à définir. Au final, ce n'est peut-être pas quelque chose de grave; je suis peut-être juste quelqu'un de très solitaire...


Les mots de Yuki me donnèrent un peu envie de soupirer. Elle a dit que je devais faire très attention. A ça, j'aurai bien voulu répondre quelque chose du genre "Oh ne t'en fais pas Yuki, c'est très gentil à vous de vous être occupés de moi, mais je pense qu'il est assez tard et que je ne devrais plus trop traîner... Je vais rentrer bien sagement ne t'en fais pas !" mais vu ce qu'elle m'a dit et voyant a peu près quel caractère elle avait, je sentais qu'elle n'allait pas me laisser faire. La seule question qui restait à se poser maintenant c'était rester ou rentrer ? Evidemment que j'aimerais rentrer, mais le problème est que je vais devoir être aidé encore une fois par Yuki et sa tante, ce que je refuse. Et si je reste, je vais devoir supporter le monde et le bruit. Au final, on s'occupe de moi dans les deux cas, mais peut-être que je devrais attendre encore un peu...

<< A vrai dire... Je ne me sens pas de marcher pour le moment, et puis je ne veux pas déranger ta tante; même si je sens que tu vas me dire "Oh ne t'en fais pas, tu ne déranges pas !". Si tu veux bien, j'aimerais rester encore quelques temps ici, histoire de pouvoir rentrer chez moi à pied sans risquer d'aggraver la chose... >>

Aussi loin que je me souvienne, je ne me suis jamais fait d'entorse. J'ai peut-être dû me fouler vaguement la cheville et c'était vite parti, alors j'espérais que mon entorse allait vite s'en aller elle aussi. Même si se reposer est quelque chose d'assez agréable, il ne faut pas oublier que je fais du basket maintenant et que je devais rattraper mon cousin et ne surtout pas prendre de retard; je n'ai pas le temps pour une entorse (même si je ne peux pas vraiment décider de son temps de guérison...). Finalement, pour passer le temps, j'essayais d'agir normalement devant Yuki pour lui montrer qu'il n'y avait pas de problème ou du moins, pour éviter de montrer que je suis "mal à l'aise". Je lui souriais puis me risquais à quelques questions, regardant ma cheville de temps à autres.

<< Dis... Tu penses que je pourrai rejouer au basket d'ici combien de temps ..? Ça m'embêterai vraiment de devoir rater trop d’entraînements à cause d'un petite entorse... >>

En parlant de sport et d'entorses, cela me rappelait que Yuki avait quelque problèmes de genoux. Un peu curieux, j'en venais à me demander si elle faisait également du sport jusqu'à se blesser. En fait, ça pourrait être une bonne explication sur le pourquoi du comment, et sur le fait qu'elle a l'air de s'y connaître sur le sujet. Mais je ne voulais pas poser la question, d'abord parce que ça ne me regarde pas et qu'ensuite, Yuki avait l'air d'être mal à l'aise à se propos. Réconforter les gens et les encourager, c'est pas quelque chose que je sais faire; si c'est un gêne, il n'est pas présent dans mes chromosomes... Je restais toujours curieux à propos de ça mais pour le moment, je tentais de ne pas trop y faire attention, me concentrant sur ma cheville et priant intérieurement pour sa guérison.


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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyDim 29 Juin - 14:11

La ville de nuit.


Akashi Seitarou | Kuraï Yuki




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Elle était très attentive à ce que disait le blond et à ce qu'il souhaitait. Apparemment, il ne voulait pas encore bouger, donc elle n'allait rien dire et souriait même légèrement parce qu'il est vrai qu'elle avait bien pensée au « Tu ne déranges pas. » Cela la faisait quelque peu sourire. C'était assez étrange pour elle d'être en ce moment dans cette situation. Qui aurait cru qu'elle serait capable de s'inquiéter pour quelqu'un à nouveau ? Depuis son accident, elle s'était tellement renfermée sur elle-même, que les autres avaient disparu de son monde. Son genou était devenu la seule chose à laquelle elle était capable de penser chaque jour. Ses yeux se rivaient toujours dessus comme machinalement, à chaque fois qu'elle marchait, à chaque fois qu'elle devait un peu se presser, elle regardait son genou de peur qu'il ne défaille ou ne parte en vrille. Elle avait changée du tout au tout. Elle qui était capable de tout faire pour ses amis, à présent, elle ne voyait plus que son corps et ses blessures, si un ami se trouvait dans une bagarre perdu d'avance, dans le temps, elle aurait sautée à l'intérieur pour le sauver, mais maintenant, elle se demandait ce qui adviendrait de son genou si elle le faisait. Sa peur n'avait fait que grandir en elle, rongeant son être lentement. Elle ne pouvait plus être celle qu'elle avait été un jour et dans un sens, elle le regrettait vraiment. Combien de fois avait-elle priée pour retrouver sa vie d'avant pendant son hospitalisation ? Probablement qu'elle l'avait fait plus de cinquante fois par jour, mais ça ne fonctionnait jamais. Cela se saurait si les prières aboutissaient à quelque chose.

« D'accord, alors reste ici pour le moment et quand tu te sens prêt, dis-le moi, je t'accompagnerais un bout de chemin pour être sûre, puis je te laisserais tranquille ensuite. »

Elle ne pouvait pas changer sa façon d'être pour le coup. Quand elle s'inquiétait sincèrement pour quelqu'un, elle avait du mal à le laisser partir sans être certaine que tout allait bien et cela se voyait encore une fois dans ses mots. Quand il partirait, même s'il ne voulait pas, elle le suivrait quand même un moment et s'il ne voulait vraiment pas, elle le stalkerait pour être sûre. C'est qu'elle pouvait être vraiment tenace la rouge. Finalement, elle regardait dans le bar, vérifiant qui partait et qui restait encore, comme d'habitude, c'était toujours les mêmes qui restaient le plus longtemps. Cela la faisait légèrement sourire à nouveau avant de regarder Seita alors qu'il lui posait une question. Faisant mine de réfléchir, elle ne savait pas vraiment quoi lui répondre pour le coup, mais elle était surprise de voir qu'il faisait du basket tout comme elle.

« Tu fais du basket ? Le meilleur sport qu'il soit ! Et bien, tu devras probablement te reposer pendant une bonne semaine, c'est ce que je te conseille. Même si ta cheville dégonfle totalement demain, cela ne veux pas dire que c'est guérit, ne l'oublie pas. Si tu veux vraiment jouer au basket sans entrave, sans handicap, ne sous-estime pas ta foulure, sinon … Tu finira comme moi ! »

C'est tout ce qu'elle disait avant de sourire légèrement à nouveau. En réalité, le simple fait de dire cela la blessait intérieurement. C'était dur pour elle de se dire qu'elle ne pouvait plus jouer et encore plus qu'elle ne pourrait plus jouer comme avant. Sa liberté était entravée, elle était prisonnière de cette blessure. Certes, sa blessure démontrait encore une fois tout le courage dont elle pouvait faire preuve, mais quand même, elle ne pouvait pas s'empêcher de se sentir blesser à chaque fois qu'elle y pensait. Elle ne regrettait pas son choix à ce moment-là, ni son geste, elle avait sauvée quelqu'un, mais tout de même, la vie était mal faite. C'est comme si on la punissait pour avoir faire cela, alors qu'elle avait vraiment sauvée la vie de cette petite-fille.

Se relevant, elle s'étirait un moment avant de bouger nerveusement sa jambe blessée histoire de voir si cela lui faisait mal ou non. Apparemment, tout allait bien. Elle ne ressentait aucune douleur, aucune gêne, on pourrait presque croire qu'elle pouvait rejouer sans problème et … elle pouvait le faire dans un certain sens, mais pas comme elle le voulait, mais comme elle le pouvait.
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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyDim 29 Juin - 18:03


Je hais la ville...



Me raccompagner un bout de chemin hein ? Décidément, Yuki avait l'air d'être une personne très têtue, ou plutôt très obstinée. Elle avait l'air d'être le genre de personne qui, quand elle a une idée en tête, ne la lâche pas, quoi qu'on en dise ou quoi qu'on en pense. Je connais ça après tout, alors je ne peux que la comprendre. Je ne pourrais pas dire si en s'occupant de moi comme ça elle est très attentionnée ou tout simplement si elle aimait la compagnie des autres. Mais l'un comme l'autre c'était dans son caractère. En disant que je ne la dérangeais pas, elle avait l'air très sincère. Elle l'est surement d'ailleurs. Je suppose que c'est bien, ce qu'elle fait pour moi; et que je peux m'estimer heureux que ce genre de personnes existent encore maintenant. Pour ce genre de choses, je ne suis pas sûr qu'on puisse vraiment compter sur moi. Je veux dire, si quelqu'un tombe comme ça et a l'air vraiment mal, je ne suis pas un connard non plus, bien sûr que j'irai l'aider. C'est juste qu'après, le bichonner et prendre soin de lui, je ne suis pas sûr de pouvoir le faire...

Malgré cette gentillesse, en l'écoutant on pouvait clairement sentir que Yuki avait l'air triste. Même son visage l'exprimait de temps à autre; elle devait être comme ça. J'avais l'impression qu'elle se forçait à me sourire pour que je pense qu'elle va bien. Mais je ne suis pas non plus stupide, je vois bien que quelque chose cloche.

J'ai vite comprit qu'elle aimait le basket et en entendant la fin de sa phrase. Peut-être qu'elle aussi en fait, ou en faisait. Ou alors, elle connaissait peut-être quelqu'un, peut-être un ami qui jouait aussi. Enfin, je me dis que c'était ma chance pour pouvoir lui demander ce qu'il lui était arrivé vu ce qu'elle me disait.

<< Comment ça "tu finiras comme moi" ? >>

J'accompagnais ma question d'un air enfantin assez curieux. Vrai que je l'étais. Au fur et à mesure que je la regardait, j'arrivais à voir clairement que quelque chose la tracassait intérieurement. Même en s'étirant, sa jambe la dérangeait. Ça devait vraiment être grave non ? Vu l'attention qu'elle lui porte. C'est bien qu'elle s'occupe d'elle aussi un peu, au lieu de tout le temps vouloir aider les autres. Enfin, je parle mais je m'occupe la plupart du temps de ma simple personne. Peut-être que je suis un peu égoïste sur les bords...

Malgré le fait que je me fiche de pas mal de choses, j'ai toujours été quelqu'un de très curieux. Je ne suis pas sûr que beaucoup de monde le sait, je doute même que mes parents le savent. En fait, je me demande ce que mes parents savent de moi. Quand j'étais petit, mon père m’emmenait souvent au parc pour que je joue avec les autres gamins de mon âge. A l'époque, j'étais encore un petit garçon, vraiment pas conscient du monde (comme tous les petits enfants de cet âge d'ailleurs). Même si j'étais plutôt d'un naturel calme, j'aimais bien sortir pour m'amuser, la foule ne m'énervait pas. Encore une fois, c'est parce que j'étais enfant. Enfant et stupide, ou alors enfant et naïf ? Enfant et ignorant...


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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyLun 30 Juin - 14:35

La ville de nuit.


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Cela faisait bien longtemps que la douleur avait passée, elle avait disparut depuis for longtemps, mais la peur qu'elle ressentait à chaque fois qu'elle s'apprêtait à faire quelque chose de « dangereux » ravivait instantanément la douleur. Comme quoi, l'humain pouvait se torturer seul, sans personne, sans aide. Quand elle voulait faire du basket, quand elle voulait retrouver sa liberté, elle appréhendait toujours et au final, elle ne faisait jamais rien de peur de ne se faire plus mal, alors que son genou était totalement remit depuis des mois déjà. Elle n'avait plus besoin de se faire du soucis, si ce n'est pour le kiné de temps en temps, mais non, intérieurement, elle se torturait, restant loin de son sport par peur. Ses yeux se rivaient toujours sur cette partie de son corps et à chaque fois, cette même vive douleur revenait alors qu'elle n'existait absolument pas. La douleur n'était plus depuis longtemps, mais que voulez-vous, elle n'arrivait plus à voir au-delà de son fameux genou.

Tout le monde a des passes difficile, tout le monde doit subir certain changement et tout le monde souffre forcément un jour ou l'autre, mais pour la rouge, elle estimait souffrir de trop et de trop de choses. Il est vrai que jusqu'à présent, elle n'avait pas tellement de chance dans sa vie, mais elle savait aussi reconnaître qu'elle en avait eu de temps à autre comme sa tante par exemple. Sa tante avait bien voulu l'adopter quand ses parents étaient morts et maintenant les gens du bar étaient sa famille et s'occupaient d'elle depuis son accident, la bichonnant à chaque fois qu'ils l'a voyait. Elle savait reconnaître ses chances, mais elle savait aussi reconnaître ses souffrances et c'est souvent que l'on reconnaît plus ses souffrances que ses chances. L'être humain a tendances à ne voir que le mal chez lui, mais elle n'était pas encore au point de s'apitoyer sur son sort tout le temps. Il est vrai que pendant un temps elle l'avait fait. Elle était restée cloîtrée chez elle, se posant un millier de question après sa sortie d'hôpital, mais elle avait su se relever comme toujours, mais elle n'était pas encore totalement debout.

Quand Seita venait à lui poser sa question, un léger sourire s'affichait à nouveau sur le visage de la rouge. Personne n'avait jamais osé lui demander ce qu'elle avait, les Japonais étaient bien trop pour préserver la vie privée pour que cela arrive. Dans un sens, sa curiosité la gênait, mais dans l'autre, elle était un peu heureuse qu'il s'y intéresse. Si elle n'avait pas eu de motif pour lui répondre, elle ne l'aurait pas fait, mais comme elle avait l'impression qu'il n'écouterait pas ses conseils pour son repos, elle allait lui dire que parfois, les actes pouvaient avoir de lourds conséquences.

« Tu ne pourra plus jouer au basket, voilà ce que je sous-entends. Si tu aimes vraiment le basket, ne fait pas n'importe quoi avec ton corps et prend en grand soin. Pour jouer au basket, il faut chaque partie de son corps, il faut être en forme et n'avoir aucune séquelle physique, sinon tu finira comme moi. »

Elle prenait une pause, regardant les gens dans le bar, sa tante et se demandait si elle devait vraiment assouvir sa curiosité totalement. Bon, elle pouvait bien le faire pour une fois, cela lui changerait que d'être enfermée sur elle.

« J'ai eu un accident de voiture. Mon genou a subit une triple fracture à ce moment-là et j'ai passée un an à l'hôpital à cause de cela. Normalement, je suis totalement guérit, mais je sais déjà que je ne pourrais plus jamais jouer au basket comme je le faisais avant. Ma liberté est emprisonnée depuis. Tu as la chance d'être en bonne forme physique, alors prend soin de ton entorse avant qu'elle ne devienne une gêne. »

C'est tout ce qu'elle rajoutait avant de sourire plus franchement. En réalité, son sourire était plus que faux, elle n'avait plus sourire depuis son réveil à l'hôpital. Elle ne savait plus comment sourire, pas après avoir perdu ce qui comptait le plus pour elle.
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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyLun 30 Juin - 16:32


Je hais la ville...



Ne plus jouer au basket hein..? C'est vrai qu'au fond, si j'avais fait du basket à la base, ce n'était pas parce que j'aimais ça plus que tout au monde, c'était par un choix égoïste, par cet espèce de complexe qui me ronge et qui fait que je dois être le sosie de mon cousin. Je sais que je n'ai pas besoin de ça pour réussir dans la vie, mais c'est humain de se fixer des objectifs et de tout faire pour les atteindre. Pour certains, c'est le rêve Américain, l'Europe; pour d'autres quelque chose de plus simple comme avoir une famille ou être heureux... Pour moi, c'est tout simplement de dépasser mon cousin. C'est vrai que, vu comme ça ça a l'air tout bête, mais c'est en regardant de plus près qu'on se rend compte que la vie est vraiment injuste. Pour Seiju', tout lui réussit. Il n'a jamais eut besoin de faire des efforts monstres pour faire ce qu'il voulait et rendre ses parents fiers, moi j'ai du faire des pieds et des mains pour arriver à suivre. J'avais pas le droit de lâcher, et encore maintenant je ne suis pas en mesure de le faire. Égoïste ou pas, oui c'est mon "rêve". Après, je me suis toujours demandé ce qui allait se passer si j'arrivais en effet à le dépasser -enfin, je dis "si j'arrivais" mais c'est évident que je vais réussir voyons !-. Ce n'est pas comme si j'allais d'un coup créer une faille dans une dimension parallèle et que j'allais disparaître. Je suppose que je devrai me trouver un nouvel objectif, quelque chose qui me motiverai à avancer.
En fait sur ce principe, c'est comme si l'être humain accrochait cet objectif ou ce rêve à une canne à pêche et que ça pendait devant lui. C'est comme ça que la plupart des gens font pour avancer, tout bêtement. Mais c'est vrai que des fois, ça ne réussit pas à certaines personnes et que le cas est plus que désespéré. Il faut croire en ses rêves, on me l'a toujours dit c'est vrai, mais pour ceux qui ont pas de rêves alors ?
J'ai toujours trouvé ça stupide mais je le fais quand même. C'est peut-être ce qui fait de moi un humain.

Longue discussion philosophique. Je pourrai en faire des tas comme ça dans ma tête, peser le pour et le contre sur un sujet ou faire des remises en questions parce que ça aussi c'est humain que de se demander dans quelle situation on est ce qu'on va devenir, ou ce qui fait qu'on est comme ça à l'heure actuelle. Seulement voila, même si c'est toujours intéressant, je dois avoir l'air stupide à rêvasser comme ça sans partager mes pensés.
Quand j'étais petit, mes parents pensaient que j'allais devenir écrivain tant je dévorais de livre en une journée, mais je n'ai jamais vraiment su sur quoi je pourrai écrire si ce n'est que sur des choses philosophiques comme dit précédemment. Mais je n'ai pas envie de faire partager à tout le monde ma penser en sachant que les opinions des autres personnes sont différentes. C'est un peu comme se faire tout grand et dire "Regardez ce que je pense !" alors que tout le monde pourrait le faire. On aurait alors de quoi faire une seconde encyclopédie ou voire même plusieurs regroupant certaines idées ensembles. Puis ça donnerait lieu à des chamaillerie puis qui sais, peut-être ne guerre civile ?


Qu'importe. Yuki elle, avait avoué aimer le basket. On sentait dans ses mots et dans sa voix que c'était sincère et qu'elle y vouait une véritable passion. Seulement voila, à cause de son accident, on pouvait également sentir une grande tristesse et une grande peine. Elle dit ne plus pouvoir jouer mais est-ce seulement vrai ? Si son genoux est rétablit, alors elle peut de nouveau jouer non ? C'est comme pour mon entorse quand elle sera guérit, elle l'a dit elle même. Alors ce n'est pas une question de ne plus pouvoir jouer, c'est juste que psychologiquement, quelque chose la bloque. Malgré le fait qu'elle ait pleins "d'amis" dans ce bar est qu'elle ait sa tante, je me demande si elle est vraiment capable de parler de ce blocage à ses proches. C'est la tout son problème, en réalité. Maintenant ce n'est plus une question de douleur.

<< Tu sais Yuki, toi aussi tu dois faire attention à ton genoux, mais ce n'est pas pour autant que tu ne peux plus jouer. T'as jamais voulu jongler à nouveau avec une balle dans tes mains ? Ta douleur là, c'est juste nerveux. >>

Je me redressait doucement, venant poker sa tête à plusieurs reprises pour la faire bouger.

<< C'est dans ta tête. >>

J'arrêtais là. A vrai dire, j'avais assez peur de l'énerver, parce que je sais que moi ça m'énerverait qu'on se préoccupe de moi comme ça et qu'on dise ça de moi alors qu'on en sait rien. C'est vrai que je savais pas grand chose de la situation de Yuki, mais j'pouvais au moins comprendre ou compatir, et ça aussi, c'est humain. Comme elle, j'ai l'habitude. Je savais bien qu'elle mentait avec ses expressions. Son sourire est faux et ça, elle n'arrivera pas à me faire croire qu'elle est sincère. C'est un peu comme aller à ce genre d'associations entre drogués ou alcooliques parce que les gens comprennent ce que tu ressens et qu'ils sont déjà passer par là.


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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyMar 1 Juil - 13:35

La ville de nuit.


Akashi Seitarou | Kuraï Yuki




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C'était psychologique, elle n'avait pas besoin des autres pour le savoir mieux que quiconque. C'était son corps, sa tête, elle savait parfaitement ce qui allait ou n'allait pas chez elle, elle avait apprit à connaître chaque partie d'elle-même avec l'aide de son mentor. Pendant longtemps elle avait travaillée sur cela, son mentor lui disant toujours que c'était important de bien connaître son corps et de le comprendre, ainsi, elle saurait quand elle peut jouer ou non. Son genou était guéri depuis belle lurette, mais elle ne pouvait pas jouer, pour elle, elle n'était pas encore prête psychologiquement et à chaque fois qu'elle posait un pied sur un terrain de basket -si elle y arrivait- elle ne faisait que se rendre compte d'avantage qu'elle ne pouvait pas encore le faire. Son blocage, elle le connaissait, elle savait la forme qu'il avait et elle le comprenait dans les moindres détails, mais elle ne pouvait pas s'en défaire seule. Elle avait tant besoin d'une personne qui soit capable de le faire pour elle, une personne qui serait assez tenace pour lui faire cracher le morceau. Mais tout ceci, elle le savait sans l'aide de personne. C'est donc tout naturellement que quand elle entendait la voix de Seita, elle avait d'abord envie de le renvoyer bouler, de lui dire que cela ne le regardait pas et qu'elle n'avait sûrement pas besoin de ses conseils, en temps normal, c'est ce qu'elle aurait fait, mais étrangement, elle avait plus envie de rigoler un bon coup.

« Merci, mais je le sais sans avoir besoin que tu me le dises. Je connais parfaitement mon corps et je sais ce que je suis capable de faire ou non, même en ce moment, je ne me voile pas la face, mais merci de ta préoccupation à mon égard, ou bien de ta simple curiosité. »

Il est vrai que les gens étaient plus curieux en général que préoccupés par les autres, il faut bien se l'avouer, mais elle ne doutait pas qu'il puisse se sentir préoccupé, quoique … un peu quand même. Elle sentait bien que ce n'était pas le genre de la maison de s'occuper des autres, alors il devait simplement être curieux. Bah, dans un sens, elle ne pouvait que le comprendre, il est vrai qu'à sa place, elle aurait été curieuse aussi. L'être humain est fait pour être curieux, il est né pour avoir envie d'en savoir toujours plus que ce soit sur les gens ou dans les livres, un être humain cherche toujours à assouvir sa curiosité. Parfois, cet aspect peut avoir du bon, mais chez certaines personnes, c'est aspect ressemble surtout à du mauvais. Trop curieux peut être dérangeant aussi bien pour la personne qui l'est, mais surtout pour les autres qu'il croise.

Enfin, pour le moment, le jeune blond venait taper sur la tête de Yuki, ce qui aurait du avoir pour effet de l'énerver plus qu'autre chose, mais elle gardait étrangement son calme et sa « bonne » humeur pour le moment. Elle ne disait rien, si ce n'est qu'elle l'arrêtait de sa main avant de sourire quelque peu.

« Malheureusement, ma douleur n'est pas toujours que dans ma tête, mais c'est difficile de comprendre pour les gens qui ne se sont jamais gravement blessés. »

Il est vrai que souvent, sa douleur était dans sa tête et elle le savait bien, mais parfois son genou la lançait. Surtout quand le temps changeait, bizarrement. Comme si le fait que le temps change avait de l'influence sur son genou. En réalité, c'était bel et bien le cas. Quand l'air se refroidissait, son genou commençait à lui faire mal. Quand il allait pleuvoir, son genou lui lançait. Quand le temps allait devenir plus radieux, elle sentait des picotements et tout ceci, ça n'avait absolument rien à voir avec sa tête. Elle ne pouvait pas l'expliquer, mais ce genre de chose arrivait souvent après une blessure, c'est ce qu'elle avait entendu dire. Comme si le corps était influencé par les changements climatiques et il fallait croire que c'était vrai au final.

« Bien, tu veux boire quelque chose maintenant ou toujours pas ? »

Elle ne fuyait pas la conversation, mais pour elle, ils en avaient terminés sur ce sujet. Après tout, cela ne le regardait pas à la base et ce n'est pas comme si elle sentait le besoin de se confier à lui, loin de là même.
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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptyJeu 3 Juil - 10:59


Je hais la ville...



Même si elle ne voulait pas le montrer ou du moins le faire gentiment, Yuki était très clairement en train de me dire "Merci Seita, tu es gentil, tu es mignon, mais va te faire foutre s'il te plait". J'veux dire, c'est pas comme si je le prenais mal ou que je lui en voulait de penser -car après tout je m'y attendais- parce qu'à la place je sais que moi aussi ça m'énerverai qu'on me dise ce que je devais faire ou penser. Le problème c'est que, malgré le fait que je n'aime pas ça, il faut bien se l'avouer mais pour le moment ma vie est en majeure partie guidée par mes parents. Yuki, elle, avait encore visiblement la liberté d'agir comme bon lui semblait mais ce blocage l'en empêchait. Elle reconnait elle même que sa douleur est majoritairement psychologique; en soit c'est déjà un bon début pour un "malade" de reconnaître où est le problème. Pas sûr que tout le monde arrive à ce stade là -si si y'a des gens qui ne comprennent pas j'vous jure !-.

"merci de ta préoccupation à mon égard,ou bien de ta simple curiosité"... A vrai dire, je ne pouvais pas dire moi même si j'étais vraiment préoccupé par son état ou si j'étais juste vraiment curieux. Mais je pense qu'il y a un peu des deux là dedans. Je veux dire, Yuki aimait terriblement le basket et à cause d'un accident, elle n'était plus capable de jouer. Ça devait vraiment être quelque chose de terrible pour elle, même si je ne peux pas vraiment comprendre sa douleur. J'imagine que si demain je devenais aveugle suite à un accident et que je me retrouverai dans l'incapacité de lire, je serrai dans le même état.

Elle arrêta ma main. Peut-être étais-je allé trop loin ..? Après tout, pourquoi est-ce que je commence à être plus familière avec elle ..? J'veux dire, c'est pas un mal, mais c'est juste pas dans mes habitudes. Yuki est une personne tellement agréable qu'elle donne envie de la connaître un peu plus. Même si elle se montre ouverte comme ça, on sent qu'au fond elle est renfermée, et c'est surement à cause de son genoux. Elle a raison, je ne peux peut-être pas comprendre au final. Et puis c'est une fille aussi, et une fille ça se comprend pas. Ses faux sourires m'énervent un peu mais je suppose qu'elle a pas le choix et que'elle se force pour ne pas inquiéter ses proches, vu qu'elle a l'air de tenir énormément à ce bar. Même si ce ne sont que des ivrognes pour la plupart, elle sait leur donner de l'attention. Remarque, ils sont aussi gentils avec elle.


Yuki me parlait plutôt de fuir, mais c'est bien elle qui détourne le sujet de la conversation. En fait je m'en rend compte maintenant mais de nous deux, celui qui fuit le plus ce n'est pas moi. C'est vrai que parlait d'elle comme ça, de son accident peut la gêner ou la blesser un peu, et puis je suppose qu'elle n'a pas envie d'en parler; surtout que nous sommes de parfaits étrangers l'un l'autre. Après tout, cela ne me regarde pas.

<< Non merci Yuki, je n'ai toujours pas soif. J'aimerais juste rentrer maintenant si tu permets... >>

Finis-je par lui dire dans un soupir. Elle ne me permettait peut-être pas. Ce n'est pas qu'elle m'avait blessé ou rien mais maintenant il n'y avait plus de sujet de conversation et par conséquent, rester m'était devenu inutile. Yuki n'a pas besoin de moi et de mon soutient, elle a des personnes qui l'apprécient et c'est le principal, non ? Elle n'a pas envie de parler, alors je ne veux pas la forcer.

Doucement, je me redressait, essayant alors de me lever sans poser mon pied au sol. Je me tenais d'une main à la table pour plus de stabilité, me disant que Yuki allait surement venir m'aider. Voila, je n'avais qu'à saluer tout le monde et partir; et puis, je ressentais le besoin de m'isoler de nouveau; j'étais resté en compagnie de monde bien trop longtemps.


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MessageSujet: Re: Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki]   Je hais la ville... [PV : Kuraï Yuki] EmptySam 5 Juil - 12:52

La ville de nuit.


Akashi Seitarou | Kuraï Yuki




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Il était gentil, pas besoin de dire le contraire, même s'il semblait fuir les gens et vouloir être seul, ce garçon était gentil avec elle et elle ne pouvait pas dire qu'elle n'appréciait pas sa préoccupation à son égard. En fait, elle ne savait pas bien ce qu'il ressentait, mais elle préférait croire qu'il se préoccupait d'elle ou bien qu'il était simplement curieux plutôt que de penser que cela pouvait être de la pitié. Quand elle commençait à croire que les gens avaient de la pitié pour elle, elle se renfermait un peu plus et devenait froide comme la glace et ce n'était pas le moment de montrer ce côté d'elle, surtout pas ici. Les gens de ce bar pensaient réellement qu'elle n'avait pas tant changée que cela, si ce n'est qu'elle séchait un peu les cours et qu'elle souriait moins franchement qu'avant, ce qu'ils ignoraient, c'est qu'elle avait vraiment changée d'un bout à l'autre. Elle était froide, même avec ses amis les plus cher, elle ne parlait plus à sa « meilleure amie » et elle ne voyait plus personne qu'elle avait connu grâce à son amour pour le basket. Elle avait rejetée tout le monde, aussi bien pour elle que pour eux, tout ce qu'elle voulait, c'était les protéger d'elle-même, de ce qu'elle était devenu, mais aussi de les éloigner pour ne pas avoir à se justifier. Le passé était maintenant le passé, elle ne pouvait plus redevenir ce qu'elle était avant, pas pour le moment et elle ne voulait pas que ses amis précieux comprennent cela, pour ne pas les inquiéter, mais c'était aussi des excuses parce qu'elle ne voulait pas qu'ils s'intéressent à elle, qui restent autour d'elle, toujours à lui demander si elle va bien, non, elle ne voulait pas de ça. Bien sur que ce serait de mentir que de dire qu'elle va bien, mais elle n'avait pas envie de mentir chaque jours à ses amis, ce n'était pas franchement son kiff de devoir mentir chaque jours pour dire qu'elle allait bien et pour éviter les questions.

Alors oui, elle aimait bien le garçon qu'elle avait aidée, mais elle ne voulait pas s'impliquer plus que nécessaire avec lui. Son histoire, son passé, elle n'en parlait déjà pas à ses amis alors pourquoi allait-elle lui en parler à lui ? Ce serait totalement stupide de croire qu'elle pouvait simplement s'ouvrir à un étranger alors qu'elle ne parlait pas à ses amis pour commencer. Dans son esprit, même si elle savait que c'était totalement erroné, elle n'avait besoin de personne pour s'en sortir. Si elle devait un jour jouer au basket, alors elle le ferait, mais pour l'instant, elle n'avait pas l'envie de le faire, mais plus encore, elle avait peur de le faire, donc ce n'était pas le moment pour elle de remettre un pied sur le terrain. Elle ne pouvait pas le faire d'ailleurs, à chaque fois qu'elle s'approchait d'un terrain, elle s'arrêtait toujours à la ligne qui désignait l'intérieur du terrain, ses pieds ne voulaient jamais la mener plus loin, ses jambes tremblaient comme si cela représentait une menace, alors ce n'était pas le moment pour y retourner. Elle n'avait ni le courage, ni la force nécessaire pour y arriver. C'est stupide n'est-ce pas ? Elle avait le courage de se jeter entre une petite fille et une voiture, mais elle ne pouvait pas poser un pied sur un simple terrain de basket, c'est stupide, elle le savait, mais elle ne pouvait pas faire autrement, pas encore.

« Très bien, je vais t'accompagner pour un bout de chemin alors. »

Elle venait prés de lui et attendait simplement de voir s'il pouvait marcher tout seul ou non. S'il ne pouvait pas le faire, elle lui prendrait un bras pour l'aider. Après tout, la jeune fille était française de naissance, elle n'avait donc aucune retenue à toucher les autres, même si elle vivait dans ce pays depuis six ans maintenant, ce côté-là d'elle n'avait jamais changé. Pendant longtemps, ses amis Japonais avaient eu du mal avec ça, notamment les garçons parce que Yuki avait toujours été plus proche des garçons que des filles, comme si c'était plus simple de s'entendre avec eux. Ils avaient eu du mal à s'habituer au fait que la rouge les touchaient souvent sans raison, les mettant parfois mal à l'aise, mais à force, ils avaient fini par s'y habituer. Ils savaient que ce n'était qu'amical et qu'il n'y avait rien derrière ses gestes, à la fin, ils se permettaient même de la toucher en retour sans se soucier du fait qu'elle pourrait hurler aux harceleurs.

Un léger sourire s'affichait sur son visage en repensant à cette époque. Cela ne remontait qu'à deux ans, mais ça lui manquait tellement. Elle aurait voulu que tout ceci n'arrive jamais, que cette petite fille regarde avant de traverser la route, que la rouge n'est pas besoin d'intervenir alors, elle serait toujours la même et elle aurait gardée ses amis précieusement près d'elle.

« Tu es prêt ? »
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