Alraun Fuerbach

Alraun Fuerbach

Physique

Jeune fille à la peau tannée, aux yeux noirs et aux longs cheveux blonds platines quasiment blancs, Alraun est grande (1m86) et fine avec une musculature assez sèche et une poitrine quasi inexistante. À cause de son physique déjà un peu androgyne et de son comportement peu féminin, on la confond souvent avec un garçon quand elle ne porte pas son uniforme. D'une manière générale, son physique atypique lui vaut pas mal d'ennuis puisque sa peau bronzée n'aide pas à convaincre son entourage quand elle dit qu'elle est moitié japonaise, moitié allemande. Il faut dire que sa mère n'étant pas elle-même 100% japonaise, elle lui a passé les gênes de son grand-père algérien, ce qui a généré un cocktail génétique assez peu courant.

D'un point de vue style vestimentaire, Alraun préfère de loin les vêtements simples et confortables. Elle privilégiera les jeans et les T-Shirt longs ou les chemises si elle doit avoir l'air un minimum soignée. En dehors d'une simple boucle d'oreille offerte par son grand-frère bien aimé, elle n'apprécie ni les bijoux (c'est encombrant), ni le maquillage (ça prend du temps) et accorde en fait assez peu d'importance à son look. À un détail près : si elle préférerait avoir les cheveux courts, elle les a laissé pousser délibérément dans l'espoir qu'on cesse de la confondre avec un garçon. Cependant, elle n'aime pas qu'ils soient détachés et prend toujours soin de les relier en une queue de cheval serrée afin qu'ils ne lui tombent pas dans la figure.

Niveau langage corporel, Alraun se tient droite et sa démarche est un mélange d'assurance et de nonchalance. Privilégiant le confort à l'image qu'elle renvoie d'elle, elle est du genre à s'asseoir n'importe où comme elle veut quand elle veut ce qui fait qu'elle oublie parfois qu'elle porte l'uniforme du lycée et donc... une jupe. Résultat, elle déteste porter ce genre de vêtement et tente régulièrement de venir au lycée avec un pantalon, ce qui lui vaut des convocations régulières au bureau du professeur principal.

Caractère

Alraun est une personne volontaire, prête à tout mettre en œuvre pour accéder à ses ambitions, du moment que ça se fait dans le respect des règles et du fairplay. Droite et loyale, elle n'aime pas se faire marcher sur les pieds et ne supporte pas les injustices contre lesquelles elle se dresse sans hésiter même si ça doit lui coûter des ennuis. Entourée des personnes en qui elle a confiance, elle est d'un naturel enjoué et avenant, mais avec les personnes qu'elle connaît peu, elle a tendance à se montrer renfermée et peut-être un peu brute de décoffrage. Un peu maladroite, elle ne sait pas bien comment créer des relations sociale, raison pour laquelle elle n'arrive que rarement à faire le premier pas pour créer des liens.

Sérieuse, elle respecte les règles tant qu'elles lui semblent logiques et utiles. Son sérieux lui permet d'avoir un niveau correct en classe sans se faire particulièrement remarquer. Ses matières fétiches sont le sport, les langues étrangères et la biologie quand ses bêtes noires sont les matières artistiques auxquelles elle ne comprends rien. D'une manière générale, elle tente au mieux de se faire remarquer le moins possible par le personnel enseignant, sachant pertinemment que ses cheveux blonds énervent déjà pas mal ses professeurs (persuadés qu'ils sont qu'elle se les décolore). Cependant, elle a des difficultés de concentration quand il s'agit de rester les fesses vissées sur une chaise à écouter un prof bla-blater sur son sujet et préfère de loin se dépenser dehors en jouant au basket.

Car Alraun est une passionnée de basket. Depuis toute petite, elle y joue avec son père qui était basketteur professionnel et elle ne rêve que d'une chose : prouver au monde que ce n'est pas parce que tu es une fille que tu ne peux pas exceller à ce sport. Elle déteste par dessus tout l'idée que l'attention soit focalisée sur le basket masculin et ne supporte pas la suffisance dont certains joueurs peuvent faire preuve. Si elle en a l'occasion, elle se fait toujours un plaisir de foutre une raclée aux mecs prétentieux qui s'imaginent pouvoir la battre facilement simplement parce qu'elle n'est pas née garçon. Cependant, cette volonté de gagner contre des adversaires misogynes est à double-tranchant pour elle : en effet, si en règle générale elle est plutôt bonne perdante, elle a horreur de perdre contre des machos et un échec face à ce genre de personne peut affecter son moral au point d'handicaper son jeu.

Histoire

Alraun est la fille d'un allemand du nom de Hans Fuerbach et d'une métisse japonaise algérienne du nom de Atari Ayadi. Cadette de la famille Fuerbach, elle a un frère de trois ans son aîné qu'elle adore par dessus tout, nommé Fetzen. Ces deux enfants ont grandi entouré d'amour et de bienveillance, mais ont également reçu une éducation sévère qui ne tolère que très peu le laisser-aller et l'échec. En effet, Hans comme Atari sont deux personnes qui ont dû se faire une place dans leur milieu à la force de leurs bras sans aide aucune, raison pour laquelle ils ont transmis à leurs enfants une idée de la vie selon laquelle « tu peux tout faire, mais tu dois t'en donner les moyens ». L'un comme l'autre sont d'une extrême exigence envers leurs progénitures et s'ils sont là pour les épauler en cas de coup dur, ils ne tolèrent pas une quelconque baisse de volonté.

Hans Fuerbach est un homme de 47 ans, coach de basketball en Allemagne et ancien basketteur en ligue européenne. Orphelin, il n'a reçu aucune aide de la part de quiconque pour devenir ce qu'il est maintenant et a appris le basketball dans la rue. Atari Ayadi, elle, est une ingénieure biologiste hospitalière de 51 ans ayant bataillé toute sa vie aussi bien contre le racisme que contre le sexisme pour accéder au poste qu'elle occupe à présent. La rencontre des parents Fuerbach s'est faite alors que Hans souffrait d'une maladie assez handicapante pour lui faire arrêter le basketball pendant trois ans et dont les soins dépendaient uniquement du talent d'Atari. Hans était allé la voir spécialement au Japon pour lui demander de l'aide, sa réputation de biologiste ayant traversé les frontières jusqu'en Europe.

Cinq ans plus tard, il s'installait au Japon avec elle. Ils eurent leur premier enfant respectivement à 28 et 32 ans et décidèrent de lui donner le nom de Fetzen en référence aux feux follets qui indiquent l’emplacement de trésors. Trois ans plus tard, Atari accouchait d'une petite fille qu'ils nommèrent Alraun en référence cette fois à la mandragore et ses capacités magiques curatives.

Jusqu'au 13 ans d'Alraun, ils vécurent à Tokyo de manière assez simple. Famille aisée sans rouler sur l'or, les enfants Fuerbach ne manquèrent de rien. Les deux parents se répartirent également la tâche pour veiller à ce que leur éducation évolue correctement. Hans tenta de transmettre à ses deux enfants sa passion du basketball en leur inculquant les règles de ce sport dès qu'ils furent en âge de tenir un ballon, mais seule Alraun montra un vif intérêt pour cette pratique alors que Fetzen suivit davantage les traces de sa mère jusqu'au moment où il entreprit, à 18 ans, des études d'astrophysique. Alraun de son côté s'inscrivit immédiatement dans des clubs de baskets dès qu'elle en eu l'occasion, et y montra un talent certain qui lui valu une certaine réputation. Cependant, jusqu'à ce qu'elle entre au collège, elle resta une enfant timide ayant du mal à se faire des amis et préférant de loin la compagnie de son grand-frère. Afin de combler un peu sa solitude, Fetzen lui appris des tas de choses, comme entre autre, le jonglage à la balle de contact qui séduisit Alraun assez rapidement.

Au collège, elle devint amie avec Tariki et quelques autres personnes mais s'attache en particulier à la jeune brune. C'est cette dernière qui lui suggérera d'allier sa technique de basket à ses connaissances de jongleuse, lui permettant ainsi d'acquérir une technique unique en son genre et de devenir pivot de son équipe. Mais si son talent fut reconnu dans tout son collège, sa renommée n'alla pas plus loin, éclipsée par la Génération des Miracles. Écœurée et persuadée que la seule raison d'un tel tapage autour du collège Teiko venait du fait que les médias accordaient plus d'importance au basket masculin, elle dû en plus accepter de partir avec ses parents en Allemagne à ses 13 ans, perdant ainsi l'opportunité de prouver au Japon entier qu'une jeune adolescente pouvait aussi briller dans l'univers du basket, n'en déplaise aux journalistes sportifs qu'elle qualifia de péteux misogynes.

Elle passa trois ans en Allemagne où elle pu faire ses preuves auprès de pointures du basketball en contact avec son père, mais un vide restait. Elle ressentait un besoin viscéral de retourner au Japon et d'écraser la Génération des Miracles pour évoluer en tant que joueuse. Aussi supplia-t-elle ses parents de la laisser retourner au pays du soleil levant pour ses années de lycéennes. Ses parents, dubitatifs au départ, finirent par accepter à condition qu'elle prenne un petit boulot pour les aider à financer sa vie à Tokyo dans le but de la responsabiliser et de ne pas la laisser prendre des décisions à la légère.

Ainsi Alraun revint-elle au Japon. Mais quelle ne fut pas sa surprise quand elle apprit que la Génération des Miracles avait été dissolue dans différents lycées ? Elle qui était persuadée qu'une telle équipe allait rester soudée, elle ne sait, à présent, pas comment faire pour accomplir son but. Va-t-elle devoir affronter chaque équipe comportant un membre de l'équipe de Teiko pour se prouver qu'elle est capable de se faire connaître en tant que joueuse en dépit de son genre ?