« La curiosité mène à tout : parfois à écouter aux portes, parfois à découvrir l'Amérique. » [Feat Shoichi]

La curiosité mène à tout.

Surtout quand ça concerne un rat à l'intelligence frisonnante et une fuine sans gène.

La journée de cours avait été un enfer pour la jeune femme: elle avait dû supporter toutes les matières qu'elle détestait le plus au monde. La matinée commença avec deux heures de philosophie, pour se terminer avec deux heures de physique appliqué. Autant elle était une bonne dans les analyses et les prédictions en basket, autant elle n'y comprenait en cours. Dans ce genre de moment, on la prenait pour une blonde. Ensuite, l'après-midi fut un peu plus calme. Elle n'avait qu'une heure de mathématique, une heure de littérature japonaise et elle se finissait par une heure l'histoire ancienne. Ces matières passaient bien après la matinée pourrie qu'elle avait eu quelques heures avant. Toutefois, elle se rendit quand même compte de la difficulté de ces matières entre le collège et le lycée. Elle se souvenait des bonnes notes qu'elle avait à Teiko alors qu'elle ne révisait pas spécialement. Tandis qu'ici, à Touou, elle était obligée de bosser ses cours tous les week-end et pendant 2h à 3h par jour selon les matières. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait autant de difficultés et à l'inverse de certaines personnes, elle n'avait pas eu de bourses pour entrée dans l'établissement. Elle se devait donc d'avoir de bonnes notes pour sa mère. Ou sinon, elle serait obligée de changer d'établissement. Heureusement pour elle, elle savait qu'elle pouvait compter sur certaines personnes pour réussir.

Toujours en cours, perdu dans ses pensées, elle fut ramener à la réalité par son portable. Elle venait de recevoir un sms. Qui pouvait bien lui envoyé un sms en plein cours? Les personnes qui avaient son numéro de téléphone savaient qu'il ne fallait pas lui envoyé de sms pendant ces temps-là. Elle regarda discrètement, en mettant son appareil sous la table. L'expéditeur de ce sms n'était que Shoichi Imayoshi, le capitaine de l'équipe de masculine de basket. « Momoi, est-ce que tu pourrais passer dans la salle D-211 après tes cours? Je dois te parler de quelques choses pour le basket. Et avant que tu ne poses la question, Aomine peut venir si tu veux. Ya aucun soucis. ». Surprise par le sms, elle mit quelques secondes avant de lui répondre avec un simple « Ok ». elle se demandait pourquoi est-ce qu'il voulait la voir alors qu'ils avaient entraînement le lendemain. Cela devait vraiment être urgent. Pour une fois, elle n'allait pas rentrer avec lui. Sa journée venait de passer à la vitesse au dessus. Grâce à son capitaine, elle voyait le temps passer plus vite.

Trois... deux... un... dès qu'elle entendit la sonnerie qui annonçait la fin de son dernier cours, elle soupira de soulagement. Elle en pouvait plus. Le rythme entre les entraînements de basket et les cours l'épuisait à une vitesse hallucinante. Même ses amies le voyaient. En parlant de ça, elle sentit quelque chose ou quelqu'un lui tirer les cheveux en arrière. Cette manière de faire, elle savait très bien qui s'était. Elle pencha la tête en arrière et lui sourit. Daiki Aomine. En plus d'être tout le temps ensemble, au basket et en dehors de l'école, ils étaient dans la même classe. Alors qu'il lui tirait les cheveux pour lui dire de ce dépêcher à ranger ses affaires, elle lui expliqua qu'elle ne pouvait pas.



La seule réponse qu'elle eut de son ami, ce fut un grognement, suivi d'un baiser sur le front pour lui dire au revoir et surtout, qu'elle devait faire attention en rentrant ce soir. Il avait trop la flemme de venir avec elle à ce rendez-vous et qu'il préférait squatter son lit. Surtout s'ils allaient parler de stratégie. Lui souriant doucement, elle lui rendit son baiser en lui promettant de bien faire attention. Quitte à forcer Imayoshi à la ramener chez elle. Le voyant partir, elle le suivit directement. La salle était dans le même couloir, mais au fond. Elle allait mettre moins de deux minutes pour y arriver.

Souriante, elle vit la porte s'ouvrir et pleins d'élèves sortirent de la pièce. Les garçons la regardèrent avec un regard charmé tandis que les filles, elles, devaient se demander pourquoi une garce comme elle était ici. Juste à cause de sa place, de son amitié avec Daiki et surtout à cause de son physique de rêve, beaucoup de filles la détestaient sans aucune raison. Elle n'avait pas de fond méchant, bien au contraire. Mais la jalousie pourrissait le cœur de ces jeunes filles. Ne faisant pas attention, elle se disait à chaque fois qu'elle n'avait pas besoin de leur amitié. Elle avait des ami(e)s en or et ils l'aimaient suffisamment pour supporter le regarde les autres. Maintenant que le ¾ de la classe était parti, elle entra et alla voir son capitaine.

HRP:

Et voilà une journée de plus qui s’annonçait plus que banale pour moi… Après tout se lever, se laver, s’habiller, prendre son petit déjeuner, aller en cours (dieu que c’est chiant ça …), s’entraîner, rentrer, faire ses devoirs, manger, se mettre en pyj et dormir faisaient partie de mes journées quotidiennes. Cependant je me devais de continuer à m’entraîner et étudier le plus possible, la fin de l’année avançait à grand pas et si je voulais devenir médecin sportif il ne fallait pas que je lâche, en aucun cas !

J’arrivai au lycée donc comme à mon habitude dix minutes  en avance sur la sonnerie deux sacs à la main. Hé oui c’est ça quand on pratique un sport on se trimballe deux sacs en permanence. Je soupirai avant d’entrer dans ma classe et d’y trouver un bordel pas possible. La routine quoi. Les garçons profitaient de l’absence du professeur pour  « s’amuser » tandis que les filles, elles, discutaient entre elles presque en criant riant comme des dégénérées. « Ça promet » pensais-je alors que je me dirigeais vers ma place au beau milieu de la salle de classe.  Un de mes camarades de classe s’écria en me voyant : « Oh quatre yeux ! Comment ça va » Je n’eus même pas envie de lui répondre pour tout dire, ce mec me saoulait complétement comme la moitié de cette classe de fous d’ailleurs. Et c’est sûr ce que le professeur arriva deux minutes plus tard commençant son cours.

La journée passa littéralement assez vite, le matin j’avais eu Anglais (seigneur que je détestais cette matière où j’étais une merde c’était le cas de le dire) puis mathématiques où là, sans me venter  bien sûr, j’étais le premier de la classe. L’après-midi ce fut au tour du japonais, physique chimie et sport. Bon sang pourquoi j’avais sport en dernier ?! Ça me foutait ma journée en l’air moi qui n’aimait pas ce qu’on faisait en ce moment en sport, sans compter des gens qui se foutent de votre gueule car vous avez des lunettes … Non mais qu’ils viennent faire un peu de basket je serais ravis de les écraser ! Soudain je me mis à penser pendant la pause que j’avais un truc à demander à ma manageuse, je lui envoyai de ce fait le sms suivant : « Momoi, est-ce que tu pourrais passer dans la salle D-211 après tes cours? Je dois te parler de quelques choses pour le basket. Et avant que tu ne poses la question, Aomine peut venir si tu veux. Ya aucun soucis. » Oui parce que Aomine comptait vraiment pour elle je le savais et elle adorait le voir ! Je vis qu’elle me répondit un simple : »Ok. » Merci momoi je te fais un texte de 3 lignes et tu me réponds par ca ... m’enfin ce n’est pas grave. Je rangeai mon téléphone discrètement dans ma blouse de Chimie et me remit à mon expérience.

Pour finir je croisai Aomine dans les couloirs, alors que j’étais assis sur ma chaise attendant Momoi, qui partait en direction des escaliers pour sans doute retourner chez lui et squatter son lit comme une feignasse. Bon apparemment il ne viendrait pas. Un léger sourire s’étira de ce fait  sur mon visage serein lorsque je la vit rentrer  dans ma salle de classe après que le ¾ de mes camarades soient partis. D’ailleurs à ce moment-là, je pu lire les regards énervés que lui jetaient les filles de ma classe sans doute étaient-elles jalouses tandis que les mecs la regardaient avec envie.  Elle s’avança vers moi toujours aussi souriante et me demanda :

- Imayoshi-kun, tu voulais me voir?

Puis quelques secondes après elle réussit à rajouter :

-C'est à cause de... Daiki?

Riant légèrement je lui répondis :

-Mmm un petit peu mais bon on va dire que j’ai l’habitude à force … mais il n’y a pas que ça j’aurais voulu qu’on parle de nos prochains adversaires et en partit de mes capacités. J’ai envie de m’améliorer vois-tu, d’emmener l’équipe aussi loin que je le pourrais, au sommet même si possible. J’ai donc besoin de tes conseils !

La curiosité mène à tout.

Surtout quand ça concerne un rat à l'intelligence frisonnante et une fuine sans gène.

La journée était enfin terminée quand elle alla voir Imayoshi. Il était le capitaine de l'équipe de Touou et contrairement à Akashi, sa relation avec lui était juste une relation de « travaille »: elle était le manager et lui le capitaine. Elle qui espérait avoir une autre relation, plus amicale, cela restait une chimère. Peut-être qu'un jour, cela changera. Pour le moment, rien annonçait cela et d'un autre côté, elle s'en fichait un peu. Ses pensées allaient pour une autre personne. S'il l'avait convoqué juste après les cours, cela devait être urgent et/ou grave. Ce fut donc pour cette raison qu'elle partir directement dans sa salle dès la sonnerie. Toutefois, elle attendit quand même quelques secondes pour entrer dans la salle. Le temps que la plupart des élèves sortent de la classe. Elle ne voulait pas le déranger. Pendant son attente, elle remarqua que les garçons la regardaient avec envie, et les filles avec jalousies. Elle baissa le regard. Si les gens pensaient qu'elle n'était qu'une salope, elle avait eu une tout autre éducation: interdiction de ramener des garçons chez elle, interdiction de sortir sans une présence masculine. Elle avait eu une éducation de princesse, sans les avantages. Son père était bien trop « vieux jeu » pour la pourrir de cadeaux, même si elle était sa plus grande fierté. Une éducation qui avait fait d'elle de quelqu'un de modeste.

Maintenant dans la salle, elle alla voir son capitaine sans trop faire attention aux autres élèves dans la classe. Elle se doutait bien de ce qui se passait dans leur tête. Pas besoin de se faire mal encore plus. Bref. Dès qu'elle arriva à son niveau, elle lui demanda pourquoi il voulait la voir et surtout, si cela concernait Daiki. Elle avait un peu peur de cette demande. Mais elle fut un peu rassurer quand il lui avoua qu'il n'était pas le sujet principal de cette demande. Elle sentait son cœur reprendre un rythme normal. Elle venait de frôler la crise cardiaque. Prenant une chaise, elle s'installa en face de son interlocuteur. Prête à l'écouter attentivement. Elle fut très surprise de la raison de sa présence dans la salle. Il avait convoqué pour avoir son avis pour s'améliorer et ainsi, mener l'équipe à la victoire. Il avait vraiment la mentalité d'un capitaine. Elle sourit à cette déclaration. Finalement, il avait des chances de se ranger dans les hautes sphères en tant que capitaine. Malheureusement pour lui, Momoi n'était pas la bonne personne pour ça. Elle analysait les autres pour connaître leur faille. Elle ne pouvait pas créer de programme spécial pour chaque membre de l'équipe. Elle allait quand même faire ce qu'elle pouvait faire pour l'aider.



La rosette ne savait vraiment pas quoi faire pour l'aider. Ce n'était pas vraiment son domaine, mais peut-être qu'en parlant au coach, ils allaient pouvoir faire quelques choses pour l'aider. Ah moins qu'elle ne demande à Daiki de l'aider. Son niveau étant bien meilleur que celui du coach, il pourrait s'entraîner avec lui, même si elle connaissait très bien sa réponse. Un magnifique « non ». Elle l'entendait très bien lui dire ça, en baillant de toute sa fatigue. Elle soupira rien que d'imaginer la scène. Comment allait-elle pouvoir l'aider? La question à 100 000 Yens.

HRP:

Les cours était enfin finit pour ma part. Posant mon stylo sur mes feuilles, je restai un moment la tête entre les mains. Ppuis je me décidai à ranger toutes mes affaires, sans exception. Un soupir sortit alors de ma bouche, j’étais las des cours en ce moment. Les entraînements n’arrangeaient pas vraiment les choses. Hé oui, puisque certaines nuits j’avais un mal de chien à dormir au vu des courbatures. Mais bon, c’était ma dernière année ici à Tôô. J’avais juste envie d’emmener mon équipe aussi loin que je le pouvais. Et c’est pourquoi j’avais demandé ce matin à Momoi de m’aider. Je la connaissais bien à présent. Cette fille me donnerait sûrement des conseils pour m’améliorer. Tiens en parlant du loup, on en voit la queue ! Elle venait d’entrer à l’intérieur de la salle de classe. Puis, avec difficulté, elle réussit à venir vers moi. Je la vis alors s’assoir en face de moi. Tout de suite je lui avouai ce que j’avais à lui dire. Sa réaction ne tarda pas, et évidemment sa première phrase concernait Aomine Daiki. Cet idiot, qui n’en faisait qu’à sa tête, était décidément une personne à laquelle Momoi tenait beaucoup pour parler de lui souvent. Très souvent même.

« Tu me rassures. J'ai cru que Daiki avait encore fait un truc en mon absence. J'ai failli faire une crise cardiaque. Mon cœur est fragile quand ça le concerne. »

Je ne pus m’empêcher de sortir un léger bâillement suite à sa réplique. Elle avait dit cela tout en rigolant. Aomine ? Faire un truc en son absence ? Hé bien je n’allais pas lui dire que c’était le cas sinon elle allait me faire sûrement une crise… Et puis pourquoi son cœur était fragile en ce qui le concernait ? Elle n’était pas amoureuse de lui à ce que je sache, mais de Kuroko. Hum bizarre tout cela. Mais bon il n’était pas l’heure de se poser ce genre de questions Shoi. Après tout, tu n’avais pas envoyé ce message à ta manageuse pour lui parler de cela.

Alors que je fixais ma table, elle continua de parler me disant qu’elle était contente que je sois soucieux. Oui je me souciais beaucoup de mon équipe. Même si parfois Aomine ou encore Wakamatsu m’énervaient au point de vouloir les claquer. Mais ça passons. C’est pourquoi je ne su que lui répondre, avec un petit sourire :

-Évidemment que je suis soucieux Momoi. Je pense que tout bon capitaine est comme cela d’ailleurs. Mais je suis content que tu me dises ça. En ce qui concerne le fait que tu puisses m’aider, je le crois sincèrement. Le coach n’a pas vraiment su me donner de conseils aussi, me disant que je suis déjà assez fort. Mais bon je n’en suis pas vraiment convaincu. C’est que je ne veux pas devenir un poids pour l’équipe. Aomine ne fait que s’améliorer, moi je trouve que je n’avance pas. Que mon jeu reste le même. Après tu n’es peut être pas comme la coach de Seirin, mais sans toi l’équipe n’est rien et je suis sûre que tu le sais autant que moi. Analyser les informations, crée une stratégie contre l’adversaire par la suite… tu nous sers beaucoup Momoi. Que ce soit en tant que soutient physique ou encore moral. C’est pourquoi je pensais que tu pourrais me donner quelques petits conseils. Je crois en toi, comme toute l’équipe d’ailleurs.

Je m’arrêtai et repris mon souffle doucement. J’avais dit tout cela dans la foulée et, de ce fait, Momoi avait peut-être pas vraiment tout saisit. Je me levai alors de ma chaise pour finir par m’accouder à la fenêtre juste à côté de ma place.

Je ne voyais qu’elle pour m’aider.

La curiosité mène à tout.

Surtout quand ça concerne un rat à l'intelligence frisonnante et une fuine sans gène.

La manager était heureuse de voir que son travail était bien vu aux yeux des autres membres de l'équipe. Elle savait très bien que certaines personnes de l'équipe pensait qu'elle était la manager, seulement parce qu'elle était la seule qu'Aomine écoutait. Grossière erreur puisqu'il ne l'écoutait pas spécialement, surtout quand ça concernait le basket: il était un flemmard, bien trop puissant pour aller aux entraînements. Mais pour les autres trucs, c'était une autres histoire. Il était toujours collé à elle, tout comme elle était toujours collée à lui. Une relation que le capitaine se foutait royalement. Du moment qu'elle faisait son boulot, elle pouvait faire ce qu'elle voulait. Ils étaient assez grands. Elle était tellement heureuse qu'elle ne fit pas attention à la réaction d'Imayoshi à propos de sa peur pour l'as de Tôô.

Il lui exposa ses sentiments, ses doutes à propos de ses capacités et surtout, il lui avouait qu'elle était la seule – qu'il connaissait – qui pouvait l'aider. Elle n'était peut-être pas comme la coach de Seirin, mais elle avait ses propres atouts. Et là, on ne parlait pas du bonnet des deux filles, mais bien de leur capacité. La coach était douée pour analysé les capacités physiques des joueurs, la manager, elle, était douée pour prédire les actes et tactiques. L'analyse était son domaine de prédilection. C'était d'ailleurs grâce à elle que la génération des miracles avait peu battre certains de leur adversaires. Le talent pur ne suffisait toujours pas. Et dans ces cas-là, la manager était une arme redoutable.

Toujours assise sur une chaise, en face de lui, elle l'écouta attentivement. La complimentant, elle sourit. Puis, il s'en alla. Se posant sur le rebord de la fenêtre en attendant sa réponse. Elle était très touchée par ses mots, mais elle ne voyait vraiment pas comment elle pouvait l'aider. Elle ne faisait qu'analyser. Elle ne connaissait rien en capacité physique. Elle jouait dans le domaine de la stratégie et des pronostiques. Les entraînements étaient du domaine de l'entraîneur. Elle fit une moue en mode « je te cherche une solution », tout en se grattant le menton.



Puis, elle se leva pour aller le rejoindre. Elle n'avait pas peur pour ses affaires, rester près du bureau puisqu'elle était toujours dans la salle. Elle se mit à côté de lui et regardait en dessous. Elle y voyait quelques élèves sortir de l'établissement. Elle s'imaginait que c'était des petites fourmis et elle se mit à légèrement rigoler. Ou du moins, à sourire. Elle voyait plein de petites tâches noirs partir dans tous les sens. Elle en voyait aussi attendre d'autres petites tâches noirs. Mais elle ne voyait pas sa fourmi. Il devait être déjà parti depuis le temps. Elle savait très bien qu'il ne l'attendait dans ce genre de moment.  

HRP:

Je le savais parfaitement. Ma manageuse n’avait la capacité que d’analyser les situations, ainsi que les joueurs. En aucun cas elle n’était une coach, cependant elle restait un pilier pour l’équipe. Sans elle, cette dernière s’écroulerait seulement, ne laissant que des débris derrière elle. Et ça non merci, je n’en voulais absolument pas. Je la vis réfléchir avant qu’elle ne me réponde. Je ne savais pas pourquoi, mais j’avais comme une impression que la réponse n’allait pas tout à fait me satisfaire…

Je la laissai donc me sortir son petit discours juste après, l’écoutant avec attention. Lorsqu’elle eut terminé, je finis de m’appuyer légèrement contre le rebord de la fenêtre. Les mains dans les poches, je retirai mes lunettes puis pris soin de les nettoyer. A l’aide d’un petit chiffon situé dans ma poche droite, je m’exécutai à ma tâche. Lentement, je les remis sur mon nez et prit la parole alors que Satsuki m’avait rejoint. Elle regardait à présent par la fenêtre.

-C’est notre As je le sais. Je suis également au courant que je ne peux pas le dépasser, mais je n’arrive pas vraiment à accepter cette idée à vrai dire. De plus, je pars l’an prochain et où je vais-je n’aurais plus l’occasion de jouer comme maintenant au Basket. Cependant je maintiens le fait qu’Aomine-kun est bien différent depuis la fin du collège. Moi-même, quand je l’ai rencontré pour la première fois, j’ai vu ce changement dans son regard. Et j’avoue que ça me motivait plus que quiconque.

Je fis une légère pause, afin de prendre le temps de reprendre mon souffle. Puis, continuant dans mon élan, je terminai ce que j’étais en train de dire à ma manageuse en esquissant un sourire sincère :

-En tant qu’amie ? Vraiment ? Je te remercie Momoi. Et ce que je veux dire est assez simple. En fait, j’ai comme une sensation de … comment dire … de ne faire aucuns réels progrès. Malgré un entraînement répétitif dans la semaine, je trouve que je n’arrive pas à augmenter mes capacités. Aomine-kun adore sécher l’entraînement, se trouvant assez fort et que c’est ennuyeux. J’en conjure que pour lui, cela est trop facile. Du moment qu’il agit bien sur le terrain moi ça me va. Mais, je suis en dernière année et aimerais juste développer mes points forts …

Je ne savais pas si cela était clair pour Momoi, mais à présent je me sentais un peu mieux. J’avais bien fait de lui parler de tout cela, évitant de tout garder pour moi. Je remarquai qu’elle continuait de regarder en bas, sûrement en quête d’Aomine. Rigolant légèrement, je pris position afin de mieux observer ces élèves qui quittaient le lycée non pas sans plaisir :

-Nan il n’est pas là, ne cherches pas. Je l’ai vu dans les couloirs avant que tu n’arrives, sac sur l’épaule et baillant au corneille. Comme d’habitude quoi …

Je continuais ma contemplation du dehors, pour finir par lui poser une question assez indiscrète. Cela faisait le début de l’année scolaire que je me demandais cela. A vrai dire, je restais un adolescent presque adulte curieux. Trop même !

-Ne Momoi … c’est vrai que tu es amoureuse de ce glandeur ?

J’émis un petit rire soudain, imaginant Aomine Daiki rouge tomate et essayer de jouer les amoureux. En attendant qu’elle me réponde, je jetai un rapide coup d’œil à mon téléphone portable. Alors que la journée pointait le bon de son nez, je rangea l’objet dans mon sac et observer le ciel orange.