La geekerie est un art ! [Pv Momoi]

La sonnerie de son téléphone portable était la chanson « Everytime you kissed me » de Yuki Kajiura. Cette chanson était connue dans le monde des otaku pour être l'une des musiques de l'animé Pandora Hearts, elle apparaissait dans l'animé en version instrumental et sous la chanson « Lacie ». Elle connue et tomba amoureuse de cette chanson en l'écoutant sur youtube en passant de musique en musique. Contrairement à ce que sa sonnerie pouvait faire penser, la manager de l'équipe masculine de Touhou n'était pas très fan des mangas, ni même des jeux vidéos. Il fallait dire qu'elle n'avait pas eu l'occasion d'y jouer non plus. Passant la plupart de son temps à jouer avec ses amis ou à superviser l'entraînement de l'équipe dont elle était la manager. Son amour pour le basket et de ses amis faisait qu'elle n'avait pas pu connaître le plaisir d'avoir un vrai petit copain, ni même celui de goûter au plaisir des jeux vidéos. À en croire ce petit passage, elle avait toutefois une prédisposition à cet passion. Si elle arrivait à mettre le plaisir de la luxure et celui des jeux vidéos sur un même plan, elle était une future geek.

S'il avait bien une chose que sa mère reprochait à Satsuki, c'était le fait qu'elle passait son temps avec son meilleur ami. Même si elle l'adorait, elle ne comprenait l'amour fraternel qu'éprouvait sa fille pour ce garçon. Il était vrai qu'il avait toujours été là pour elle ou qu'il ne l'avait jamais abandonné depuis toutes ses années, mais plus elle les voyait, plus elle se demandait comment ils allaient faire pour vivre leur vie d'adulte s'ils étaient tout le temps ensemble. Sa fille était déjà devenue une belle femme et elle savait très bien qu'elle ne laissait pas les garçons indifférents... sauf ceux de la génération des miracles et en particulier l'as. Il se trouvait en présence de la plus belle demoiselle, la fille la mieux foutue de l'établissement, mais il ne voyait rien.  Sa mère en était arrivée à plaindre sa fille. En parlant de plainte, sa mère monta dans sa chambre quand elle la vit en train de regarder un film à l'eau de rose tout en pleurant.

« Satsuki... qu'est-ce qui t’arrive? Pourquoi tu ne sortirais pas dehors pour prendre un peu l'air au lieu de t'enfermer dans ta chambre en regardant des films déprimants? Je dois aller au travail. Si tu veux, je peux te déposer au parc. », demanda sa mère, un peu inquiète de la voir dans cet état-là. C'était pas la première fois, mais il était rare que Satsuki s'amuse à regarder ce genre de film en début d'après-midi, surtout un samedi. Quand elle lui parla, la manager regarda sa mère en s'essuyant les yeux. « Oui tu as raison! Surtout que j'ai un livre à lire pour les cours. Je vais en profiter pour m'avancer pour ce livre. », dit-elle en lui souriant tout en commençant à s'habiller. Elle n'avait pas spécialement envie d'aller dehors, mais c'était préférable à se morfondre dans son lit tout en regardant des films de Richard Gere tout en mangeant du nutella à la cuillère. Maintenant prête, elle pouvait partir avec sa mère pour aller au parc.

Arrivée dans le parc, elle remarqua qu'il n'y avait quasiment personnes: le parc habitait seulement une petite dizaine de personnes. Le soleil était pourtant au rendez-vous. Elle s'installa donc sur un banc pour lire son livre. L'ouvrage qu'elle devait étudier pour les cours était un livre de Boris Vian, J'irai craché sur vos tombes. Rien qu'au nom, elle fut perplexe. Elle se demandait bien de quoi pouvait bien parler ce livre. Elle ne connaissait pas l'auteur et le titre ne lui inspirait pas confiance. Heureusement pour elle, le livre comportait environ 500 pages. Si personne ne l'embêtait, elle pourrait le finir en une après-midi. Autant elle n'avait pas pris le temps de connaître les jeux vidéos, autant elle adorait lire quand le temps s'y prêtait et surtout quand elle n'avait pas à surveiller un certain grand bêta. Elle lut un chapitre quand elle s’aperçut qu'une autre demoiselle de son âge était aussi ici. Etait-elle en train de lire aussi? D'après ce qu'elle voyait, non. Même si elle n'était pas prêt d'elle, elle la crut reconnaître: Mairu Endô, la manager de l'équipe masculine de Yosen. Elle la connaissait de nom grâce à Mukkun. Après tout, elle était sa nouvelle manager.

En l'observant, elle en oublia de lire son livre. Elle repensait à l'époque du collège, l'époque où elle était la manager de ses garçons. Oui, même si elle était aussi âgée qu'eux, elle les aimait comme s'ils étaient des gosses. Il fallait dire que niveau maturité, elle était beaucoup plus grande qu'eux. Toutefois, il y avait bien une autre personne qui avait la même maturité qu'elle: Akashi Seijurou, le capitaine. Pour oublier cette période, elle secoua la tête. Dès qu'elle pensait à l'équipe au complet, elle se mettait toujours à déprimer. Comment ne pas oublier le jour où son jour fut briser en mille morceaux? Il était trop tard. À la vue de cette demoiselle, elle n'eut plus envie de lire. Malheureusement pour elle, elle n'avait plus envie de rentrer chez elle. Elle allait donc taper la discute avec cette inconnue, qui ne l'était pas vraiment pour cette manager. Avançant vers elle, elle mit ses cheveux derrière ses oreilles et se pencha vers elle. Elle semblait trop absorber par son occupation pour lui dire un simple bonjour. « Salut! Excuse-moi... mais tu ne serais pas Mairu Endô? », demanda-t-elle timidement. Elle ne voulait pas la déranger si elle était vraiment occupée. « Est-ce que je peux m'asseoir à côté de toi? », demanda-t-elle en rangeant son livre dans son sac à main tout en la regardant.

Les cheveux prient dans un courant d'air, elle profita de l'attente de la réponse pour s'attacher les cheveux. Comme quand elle bossait au collège, elle se fit une jolie petite queue de cheval. Ce n'était pas sa coiffure préféré, vu qu'elle ne la mettait pas spécialement en valeur, mais elle était très pratique. De cette façon, le vent n'allait pas pouvoir utiliser se cheveux pour embêter les deux managers.