La déception, l'incompréhension.. de la pitié ? Je ne sais pas quel terme aurait pu mieux faire ressentir mon état d'esprit à ce moment. Je m'ennuyais ferme et je ne pensais pas que cela m'aurais conduit à faire ce que j'ai fais. Comme d'habitude, j'étais en mauvais terme avec mon oncle et j'ai décidé de fuir cette confrontation avec lui et ne savant que faire j'ai décidé d'aller regarder un match de l'équipe féminine de mon école, Kirisaki Daiichi... Du basket féminin ! Et puis quoi encore ? Bientôt, les animaux auront leur place sur les parquets et on ouvrira la Animals National Basketball Association ? Je n'avais pas le choix en vrai, je ne voulais pas trop traîner au parc ni avec mes « amis ». Me voilà dans les gymnases et je vois que Kaijou aussi a succombé à cette mode de filles basketteuses, stupéfiant mais affligeant : les femmes c'est plutôt à la cuisine, un tablier autour de la taille que je les vois. Finalement, ce match se termine plutôt... mal. Victoire de Kaijou. J'aurais voulu n'en avoir rien à faire mais je ne sais pas, j'avais un sentiment de vengeance à prendre, comme si je venais de jouer. Je ne voulais pas ça, absolument pas, pourquoi cela m'arrivait ? Au passage, il y avait une joueuse qui avait retenue mon attention, tant par sa beauté que par son jeu, une prise de décision propre, un calme presque agaçant, je ne me rappelle pas l'avoir vu crier, même de joie après un panier. Bref, je quittais le gymnase et je partais me promener, toujours cette amertume dans mon être. J'arrivais pas à m'en débarrasser, fais chier... Je savais que seul le basket pouvait me faire oublier tout ça mais le problème est que les gars qui squattaient ne me voulaient plus comme joueur, suite à mes déboires avec eux. Du coup, comme d'habitude, rien à faire, je ne pouvais même pas aller à Kirisaki m'entraîner, le gymnase était fermé je ne sais plus pour quelle raison. J'avais envie de basket, j'étais le gars prêt à mourir sur le parquet pour la victoire.
J'ai donc décidé de prolonger cette balade, cette fuite, au parc. Je pensais comment je pouvais améliorer mon jeu. Pendant un moment, je me suis fais presque peur à moi-même en me disant que je devais être plus actif au rebond. Je suis revenu à la réalité, j'avais passé un bout de temps à rêver. Je me disais qu'il était temps de rentrer, de plus, le calme ce n'était pas trop mon truc, il fallait qu'il y ai de l'agitation et finalement, j'allais l'avoir quand j'ai reconnu cette fille, celle qui avait retenu mon attention pendant ce match mais je ne voulais pas la complimenter mais plutôt faire ce que j'ai toujours fais : mépriser les filles qui jouaient au basket. Je m'approchais d'elle avec vive allure jusqu'à arriver en face d'elle.
C'est dingue ce qu'une fille peut mal jouer au basket, je n'ai jamais vu ça. Je ne comprends pas comment vous avez pu gagner face à Kirisaki, surtout avec toi dans l'équipe adverse.
Je me tenais droit pour paraître assez grand et je la regardais de haut avec mon regard le plus froid, celui que je ne sors que lorsque la situation me déplaît grandement.