[RP ouvert] Faux départ

Ouvert

Faux départ

"Heureux l'étudiant qui comme la rivière peut suivre son cours sans quitter son lit"

Avançant dans les couloirs de Shutoku aussi vite qu'elle le pouvait sans courir, Alraun tira nerveusement sur la jupe de son uniforme, jurant entre ses dents. C'était son premier jour dans ce lycée et il avait fallu qu'elle arrive en retard. Panne d'oreiller : son réveil avait décidé de ne pas sonner ce matin-là pour elle ne savait trop quelle raison. Heureusement qu'elle ne s'était pas réveillée trop tard non plus. Manquerait plus qu'elle s'attire des ennuis (vraiment sévères) dès le premier jour.

Jetant un œil à sa montre, elle accéléra la cadence. Seulement cinq minutes de retard, elle avait encore une chance d'être acceptée en cours. Priant pour ne pas tomber sur un professeur trop sévère, elle ouvrit en trombe la porte du couloir du deuxième étage avant de chercher des yeux la salle 2B. En quelques enjambées elle se plaça au niveau de la porte de la salle et inspira profondément avant d'y frapper de deux coups secs.

Un « entrez » étouffé par le panneau de bois se fit entendre et elle le fit glisser, le regard rivé sur ses chaussures.

la coupa le professeur.

Relevant la tête, Alraun déglutit. Il avait fallu qu'elle arrive en retard un jour où elle avait un prof sévère. Merde. L'homme qui lui faisait face avait l'air d'être tout droit sorti d'un livre de manga dans lequel on aurait caricaturé les premiers de la classe. Des cheveux noirs, brillants, soigneusement plaqués en arrière, un costume impeccablement repassé, tiré à quatre épingles et des lunettes derrières lesquelles des yeux perçants la jaugeaient d'un air d'une extrême condescendance.

commenta-t-il, le regard se posant sur le cahier de texte de la classe,
Erps.

ajouta-t-il,
Soupirant de soulagement, la basketteuse ferma le panneau de bois derrière elle et se tourna vers la classe, les joues brûlantes. Bon sang, elle détestait se faire remarquer comme ça. Baissant la tête en signe de salut, elle débita la formule de présentation aussi vite qu'elle le pouvait.


Relevant la tête tout en tentant d'ignorer les sourires goguenards que certains élèves affichaient, elle chercha des yeux une place libre où elle pourrai s'asseoir.

Mauvais départ, mais bon rattrapage : l'art et la manière de l'improvisation.

Le début des cours a déjà sonné depuis quelques minutes, et Alizia n'a pas encore mis un seul pied à l'intérieur de l'établissement de Shutoku. Couchée tard, car trop occupée à mettre en place un entraînement encore plus poussé que les précédents pour son équipe, en vue de la Winter Cup, elle n'a pas entendu son réveil. Résultat des courses ? Elle n'a eu ni le temps de prendre un petit déjeuner, ni de réellement mettre les bonnes affaires dans son sac de cours. Qu'importe, elle dispose de feuilles et de stylos, ils lui suffiront. Au moins, son uniforme a été repassé la veille au soir. Peu désireuse de le froisser, ou même de s'essouffler, elle n'a pas pris la peine de presser le pas. Elle n'est que rarement en retard, et sa place dans la société, connue des professeurs, lui empêche souvent d'avoir à subir de futiles remontrances qu'elle n'écoute pas réellement. Si elle ne trouve que de rares avantages à son titre, et qu'elle n'approuve pas le fait d'user d'une place dans la noblesse pour éviter les sévices que l'on réserve au commun des mortels, elle est comme tous les lycéens : si elle peut éviter une heure de retenue, peu importe le prix à payer, elle le fait. Même si c'est, d'une certaine façon, assez malhonnête, et injuste pour les autres élèves.

Au fond, tout aurait pu se dérouler à peu près normalement, si elle ne s'était pas trompée de classe. Une porte trop à droite, et la voilà dans le cours des troisième année. Elle s'incline, s'excuse, recule. Elle n'a pas son emploi du temps sur elle, est incapable de se souvenir où est-ce que les seconde année font classe à l'heure actuelle. Elle soupire, sillonne les couloirs en regardant le numéro des portes, ne fait pas attention aux rares qui traînent dans les couloirs pour réviser, discuter ou... ne rien faire. L'une des salles paraît plus agitée que les autres, les voix qui résonnent ressemblent quelque peu à celles des élèves de sa propre classe. Alors, elle entre. Et, par bonne mesure, elle s'égare encore. Les première année, cette fois-ci. Elle les a reconnu, grâce à Sutā, à qui elle n'a pas manqué d'adresser un léger signe de tête.

Elle se prépare à s'incliner et à s'en retourner à ses recherches, lorsqu'elle réalise qu'elle devait, de toute manière, faire une intervention dans cette classe. Mais elle a oublié ses feuilles, là, sur son bureau, la veille au soir. Un coup d’œil à la salle, une inspiration, et elle s'avance pour demander l'autorisation au professeur de prendre un peu de temps sur son cours, afin qu'elle puisse faire son annonce. Parler devant les autres ? Lorsqu'on vient d'une famille aussi vieux jeu que la sienne, on sait faire. Si Alizia renie ses origines, elle n'en connaît pas moins les valeurs et les enseignements.

Autorisation obtenue, elle s'avance sur l'estrade, et sourit à la classe. « Bonjour à tous. Je me présente, Alizia de Toledo, étudiante en deuxième année, mais surtout capitaine de l'équipe féminine de basket de cette école. » Elle laisse son regard passer d'un élève à l'autre, tente de capter quelques regards qui se feraient plus intéressés que d'autres. Les garçons ne sont pas concernés. D'ailleurs, l'un des basketteurs de l'équipe masculine ne manque pas à l'appel ? Le genre à esquiver les cours autant que possible, sans doute. Peu importe. Quelques secondes s'écoulent, et elle reprend. « Comme tous ici le savent sans doute, l'école de Shutoku est qualifiée pour la Winter Cup, qui se déroulera d'ici peu. Nous lançons donc un dernier appel à toutes les filles qui ont le basket dans le sang, et veulent montrer de quoi elles sont capables, afin de mener leur équipe à la victoire. »

Les yeux de la jeune espagnole brillent d'une lueur farouche ; la lueur de la passion. Lorsqu'elle parle de basket, elle ne le fait jamais à moitié. Quiconque insulterait le basket se verrait à devoir rendre des comptes à la demoiselle. Elle aime son sport, elle l'aime d'amour, et rien ne l'en détachera jamais. « Nous ne voulons que des filles véritablement passionnées. Des filles qui ont la passion dans leur cœur, dans leur âme, à même leurs veines. Pour jouer au basket, sachez qu'il ne suffit pas de vouloir gagner. Il faut le vouloir, mais il faut aussi, et surtout, aimer ce que l'on fait. Aimer suffisamment pour s'y abandonner corps et âme. Sans amour, sans passion, sans flamme, on ne vainc jamais. » Elle sourit, de ce sourire qu'affichent les vainqueurs, le sourire de ceux tombés en amour avec ce qui les réjouit et les guide jusqu'aux plus hautes étoiles.

« Je ne sais pas si certaines parmi vous seront intéressées. Sachez que vous n'avez pas beaucoup de temps, pour vous décider. La Winter Cup approche, les entraînements vont devenir difficiles, et il sera sans doute quasiment impossible de rattraper un retard trop grand. » Elle adresse un regard à Sutā. Cette fille à qui elle doit sa place actuelle dans l'équipe féminine. « Pour toute question, vous pouvez bien évidemment vous adresser à moi-même, mais aussi à Sutā ici-présente, elle-même joueuse dans notre équipe. » Son discours achevé, elle balaye la salle du regard, en attente d'une quelconque réaction, d'une quelconque question, d'une inscription à la volée. Sait-on jamais. La tête inclinée sur le côté, son sourire accroché aux lèvres, satisfaite de son improvisation réussie, elle attend. Elle attend, sans plus être dérangée par l'idée d'être en retard à son propre cours.

Ouvert

Faux départ

"Heureux l'étudiant qui comme la rivière peut suivre son cours sans quitter son lit"

Au fond de la classe, juste à côté de la fenêtre, un double-pupitre libre avait retenu l'attention d'Alraun. C'était la place parfaite : elle ne serait assise à côté de personne et n'aurait donc pas à sociabiliser immédiatement. Elle était encore trop impressionnée pour avoir une conversation normale avec qui que ce soit, alors hors de question qu'elle tente le diable. Ça attendrait qu'elle se sente un peu moins gênée et intimidée. Du coin de l’œil, alors qu'elle zigzaguait entre les pupitres pour atteindre la place qu'elle s'était choisie, elle aperçu Takao et cette vision la soulagea un peu : au moins il y avait une personne qu'elle avait déjà vue. Bon, ok, il était assis juste à côté de Midorima, et savoir qu'elle se trouvait dans la même classe que ce type lui déplût encore davantage, mais le brun, lui, lui avait paru être d'une bonne nature quand elle l'avait rencontré, alors ça compensait l'angoisse de se retrouver dans la même classe qu'un membre de la Génération des Miracles. Elle adressa un micro-sourire crispé à Takao quand ses yeux croisèrent les siens, mais ne reçu qu'un regard halluciné en réponse. Quoi ? Ça arrivait d'être en retard, non ? Pourquoi avait-il l'air aussi surpris ?

Secouant la tête, elle posa son sac sur son pupitre et commença à déboutonner sa veste, quand la porte coulissa à nouveau, laissant passer une élève aux cheveux bleus foncés ébouriffés et à l'air revêche. Elle n'avait pas l'air d'être le genre de personne à se laisser dicter sa conduite, songea la métisse en l'écoutant présenter des excuses qui n'avaient pas l'air d'en être du tout. À la tête du professeur -un mélange de résignation et d'impatience- elle devait donner du fil à retordre au corps enseignant d'une manière générale. Haussant les épaules, Alraun se préoccupa davantage de terminer de s'installer et ne prêta plus attention à cette adolescente atypique, jusqu'au moment où elle entendit sa voix claquer juste à côté d'elle, la faisant sursauter. Bordel de- Se retournant vivement, elle regarda cette élève à la voix à demi enrouée s’asseoir sur la chaise à côté du pupitre qu'elle s'était choisi, sans la quitter des yeux. Argh. Elle qui croyait qu'elle serait seule dans son coin, elle avait l'air d'avoir tiré la mauvaise pioche pour se faire oublier. Parce que, manifestement, se faire remarquer en cours n'avait pas l'air de gêner plus que ça sa voisine de table inattendue. Maudissant sa bonne étoile, Alraun lança un regard paniqué au professeur qui les regardaient d'un air sévère, et s’apprêta à répondre à l'adolescente à côté d'elle que le moment était peut-être mal choisi pour se taper la causette. Quand soudain une autre exclamation la fit sursauter de plus belle.



Oubliant alors un instant qu'elle était en cours, la colère l'envahissant d'un coup, elle manqua de répondre vertement à Takao. Mais le professeur fut plus rapide et rappela le brun à l'ordre, empêchant la blonde de se faire remarquer encore davantage en insultant un de ses camarades de classe. Elle le regarda filer chercher une serpillière en tirant la langue avec un sourire un peu gêné et songea qu'il n'avait pas volée sa punition, avant de suivre le conseil du prof et de s'asseoir. Sérieusement, si tous les élèves de sa classe étaient bâtis sur le même modèle que sa voisine de table et le brun, ça promettait une année mouvementée. Enfin... Au moins, Takao avait-il attiré l'attention sur lui, permettant à Alraun de se faire aussi petite que possible pour le restant du cours. Du moins, elle l'espérait.

À peine le prof repris-t-il son discours au sujet de l'ère Edo et de l'importante bataille de Sekigahara qu'à nouveau, la porte coulissa pour, cette fois, laisser passer une adolescente aux cheveux bleus et au maintien droit. Elle avait l'air un peu dans la lune, cependant : juste après avoir ouvert la porte elle sembla se demander pendant un instant ce qu'elle faisait là, avant de se reprendre et de s'adresser au professeur qui avait l'air d'être être sur le point de faire une syncope tant le déplaisir de se faire interrompre à intervalles réguliers semblait lui courir sur les nerfs. Alraun s'empêcha de rire en songeant qu'il était peut-être victime d'une malédiction quelconque et mit sa main devant sa bouche afin de masquer son sourire amusé. Cette idée bizarre la coupa un instant du monde réel et ce n'est que lorsque la jeune fille au maintien droit prononça le mot « basket » que son attention se focalisa à nouveau sur ce qui se disait en classe.

Tout de suite, la métisse se redressa légèrement et se concentra sans effort sur le discours de la capitaine. Takao n'avait pas menti, il y avait bien une équipe de basket féminine et elle avait l'air d'être de qualité. Rien qu'à en juger par la passion qui semblait habiter l'adolescente leur faisant face quand elle parlait et l'autorité ferme qui émanait d'elle, Alraun pouvait dire que l'équipe devait être excellente. Mieux encore, la philosophie qu'elle mettait en avant au sujet de ce sport était similaire en de nombreux points à la sienne. Accrochée à ses lèvres, la blonde ne remarqua même pas que sa voisine de table lui piquait son magazine au sujet du basket qu'elle avait posé sur la table par inadvertance avec le reste de ses affaires, pas plus qu'elle ne fit attention au retour de Takao. Jusqu'à ce que la voix de l'adolescente aux cheveux bleus ébouriffés et à l'air revêche ne retentisse, ramenant ainsi toute l'attention de la classe sur la pauvre Alraun qui se demanda un instant si étrangler cette fille à l'inhibition inexistante était une solution envisageable.

À nouveau, Takao et sa voisine commencèrent à échanger des remarques sans se soucier de leur professeur dont le visage était parcouru par de nombreux tics de colères. La blonde lança un regard presque d'appel à l'aide en direction de la capitaine de basket, mais si elle le perçu, elle n'eut pas le temps d'apporter une quelconque assistance : quand l'adolescente sans inhibition posa ses pieds sur la table comme si elle était dans son salon et que Takao commença à parler de son genre de fille, la voix de leur professeur claqua comme un fouet.

, fit-il d'une voix forte en abattant le cahier d'appel sur la table en un Bam ! sonore, ramenant le silence dans la classe d'un seul coup

Se tournant vers Takao, Alraun et sa voisine, il ajouta d'un ton froid.



La métisse tourna un regard scandalisé vers le professeur.

s'exclama-t-elle malgré elle, estomaquée. Elle n'avait rien fait qui justifiait un renvoi ! Comment est-ce que leur prof pouvait la penser responsable du comportement des autres élèves alors qu'elle n'avait pas participé à leurs échanges ?



Serrant les dents, sans même regarder si Takao et la dénommée Yugana suivaient le mouvement, elle se leva, rangea ses affaires avec des gestes secs avant de passer devant le prof la tête haute non sans lui lancer un regard venimeux. Une fois dehors, elle laissa tomber son sac sur le sol en s'adossant contre le mur du couloir et soupira de frustration. Une heure. Une heure à poireauter dans un stupide couloir alors qu'elle avait déjà assez à rattraper en tant que nouvelle élève arrivée en cours d'année. Sans parler du fait qu'elle avait écopé d'une heure de colle dès son premier jour de classe. Comment pouvait-elle être aussi poissarde ? Et comment ce prof pouvait-il être aussi injuste ?

fit-elle entre ses dents en croisant les bras sur sa poitrine inexistante.

Mauvais départ, mais bon rattrapage : l'art et la manière de l'improvisation.

Des voix éclatent, un peu partout. Alizia ne sait plus trop où donner de la tête, mais elle ne perd pas son sourire, et ce même alors que Sutä lance des piques un peu trop virulentes, sans doute. La jeune dame se contente de lever brièvement les yeux au ciel, prenant une profonde inspiration. Fort heureusement, les secondes années sont bien plus calmes que les petits nouveaux, qui prennent parfois un malin plaisir à tester les limites des professeurs et de leurs camarades de cours. Mais, est-ce vraiment possible, un tel manque de respect ? Elle en a la preuve sous les yeux, mais elle ne parvient pas à y croire. En Espagne, les élèves sont vifs, mais attentifs aux cours. S'ils bavardent, ils se font reprendre, et préfèrent s'échanger de petits mots discrets qui passent de mains en mains. Il y a toujours ceux qui répondent, ceux qui chahutent, mais ils sont expédiés dehors, sans plus de considération. D'ailleurs, l'un d'entre eux sort, armé d'un balai, et non sans avoir quelque peu remis Sutä à sa place, en tout juste une phrase. Phrase qui n'a fait qu'arracher un léger sourire à Alizia, qui n'a pas manqué de reconnaître le garçon. Comment oublier le visage d'un des titulaires masculins de Shutoku ?

Le regard de la latina se porte alors sur la blonde au teint bronzé que l'ancienne-meneuse de l'équipe féminine a désigné. Quelques secondes lui suffisent à comprendre qu'elle a la carrure d'une joueuse. Elle est assise, mais la Toledo la devine plus grande qu'elle ; plus grande que le veulent les conventions japonaises. Pivot, ou ailier fort sans doute. Un regard de détresse lui est lancé, mais Alizia n'a pas le temps d'y répondre que le professeur la congédie poliment. Ses muscles sont tendues, ses dents serrées. On devine qu'il contient à grand peine sa colère. L'intruse ne peut que compatir. L'enseignement demande une grande patience. Elle-même en serait incapable. Elle ne peut s'empêcher d'admirer les professeurs qui, quand bien même leurs élèves sont exécrables, gardent leur sang-froid. Ils sont souvent les enseignants dont on garde le meilleur souvenir, plus tard, lorsque l'on repense avec nostalgie à nos années lycée.

Elle s'incline donc, respectueusement, et sort de la salle, non sans lancer un coup d’œil qui se veut désolée à la blonde qui semblait on ne peut plus intéressée par ses grands discours. Isolée dans le couloir, ou du moins pensant l'être, Alizia en profite pour prendre une profonde inspiration. Le calme lui fait du bien. La main agrippée à la hanse de son sac, elle s'éloigne de la salle, lorsque la porte s'ouvre. Curieuse, elle ne peut s'empêcher de s'arrêter et de regarder qui en sort, par dessus son épaule. Sutä, sans surprise. Mais aussi la nouvelle -supposée nouvelle, en tout cas ; puisque la native Espagnole ne l'avait encore jamais vue avant. Sourcils haussés, elle fait demi-tour, pour s'approcher de la jeune femme, comme prévu plus grande qu'elle-même.

Un léger sourire aux lèvres, Alizia vient s'appuyer contre le mur, à côté de la jolie blonde, après avoir laissé son sac tomber à ses pieds. Tant pis pour les cours, elle ne peut refuser d'accorder un peu de son temps à quelqu'un qui a porté un réel intérêt à sa promotion du club de basket. « Alors, ce que disait Sutä est-il avéré ? Le basket te plaît ? » Elle n'y va pas par quatre chemins. Une mèche glisse de derrière son oreille, elle la replace nonchalamment. « Comment t'appelles-tu ? Tu serais d'accord pour passer au gymnase, à la fin de la journée ? » Autant ne pas la faire attendre. Si elle veut rejoindre l'équipe, si elle a véritablement la motivation et la passion nécessaire, alors Alizia prendra encore un peu de son temps pour elle. Et avec un véritable plaisir. Mais aussi un certain empressement, dû sans doute à l'approche de la Winter Cup.

Elle tourne la tête vers Sutä, l'observe quelques instants, puis soupire. « Toi, je te somme de ne plus agir comme tu l'as fait. Tu ne fais rien d'autre que décrédibiliser notre club, avec ton comportement. Le respect est une notion importante. Ceux de l'équipe masculine ont au moins compris ça... » Elle a une légère pensée pour Takao, assis sur son banc dans un couloir. « Même les cas les plus désespérés. » Elle ne le pense pas vraiment. Elle connaît sa réputation de joyeux luron au rire comique, mais ce n'est sans doute pas une si mauvaise chose. L'ambiance ne doit pas manquer, au sein des titulaires masculins.