Bonjour! Boulet Kim au rapport!

Bonjour! Boulet Kim au rapport!.

Depuis qu'elle avait mis les points sur les « i » avec Ryo, Kim ne se sentait pas plus heureuse, ni libre. Elle n'arrivait plus à se faire plaisir: dès qu'elle essayait de s'amuser comme avant, soit elle n'y arrivait pas – se sentait trop honteuse -, soit elle se sentait salie par la suite. Depuis que Ryo lui avait révélé ses sentiments, elle n'était plus elle-même. Elle ne comprenait pas pourquoi. C'était lui qui était amoureux d'elle, pas elle de lui. Alors pourquoi est-ce qu'elle ressentait ça? Ce n'était pas normal. C'était aussi l'une des raisons pour laquelle, elle ne sortait presque plus le soir: elle n'aimait pas ce sentiment qui commençait à naître. Et même ses parents s'en étaient rendu compte: ils avaient essayer de discuter avec elle, mais rien. La blanche n'avait pas envie de discuter avec ça. Ils se demandaient même s'ils devaient pas en parler à Ryo. Le rouge était très proche de la blanche. Est-ce qu'il allait pouvoir l'aider? Ils ne voyaient que lui comme solution.

Les mois qui suivirent leur discussion, la routine commençait à s'installer chez la louve. Elle partait le matin pour aller en cours. Après les cours, elle allait aux entraînements de basket et ensuite, soit elle rentrait chez elle, soit elle allait se promener dans des parcs, des jardins pour se changer les idées. Il lui arrivait aussi de sortir, mais elle ne s'amusait plus comme avant. Tout ce qu'elle voulait, c'était d'essayé de comprendre pourquoi elle se sentait comme ça : elle avait même essayer de mettre un peu de distance entre eux deux, mais elle n'arrivait pas. Dès qu'elle le pouvait, elle allait le faire chier à son agence. Oui, depuis ce jour-là, elle avait l'impression d'être plus proche, ou collante, de lui. Le terme changeait selon les gens qui décrivaient la situation.

Aujourd'hui, samedi soir, alors que ses parents et ses frères étaient partis pour le week-end, elle se retrouvait donc seule chez elle. Elle allait pouvoir profiter de cette soirée pour faire une soirée niaise. Elle allait pouvoir manger du nutella à la cuillère en regardant des films de Richard Gear. Et le premier film allait être pretty woman. Oui, elle allait commencer par un film qui lui vendait du rêve. Après tout, dans ce film, une prostituée avait réussi à s'en sortir et elle sortait avec un « prince charmant » des temps moderne. En regardant ce film, elle se demandait si elle allait pouvoir devenir aussi heureuse qu'elle. Surtout que, comme elle connaissait les sentiments de Ryo, elle savait très bien que – si elle était amoureuse – ils allaient pouvoir sortir ensemble sans problème. À ce moment-là, le problème venait d'elle. Elle ne savait pas ce qu'elle ressentait pour lui. Et elle comptait sur cette soirée pour en savoir un peu plus.

Installant toutes ses affaires : pot de Nutella, ordinateur portable et films, elle était enfin prête pour cette soirée déprime et prise de tête. Même si elle savait que c'était mieux d'en discuter avec quelqu'un, elle préférait être seule pour le moment. Malheureusement – ou heureusement pour elle – elle entendit son téléphone sonner : c'était une se ses amies qui prenait de ses nouvelles. Son comportement l'avait inquiétée. Discutant pendant les 10 premières minutes du film, elle fut déranger de nouveau, mais par quelqu'un qui sonnait à la porte. Qui pouvait bien venir à cette heure-ci ? Elle écarquilla les yeux en voyant l'invité surprise : Ryo se trouvait devant lui.

« R... Ryo... qu'est-ce que tu fais là? », demanda-t-elle, surprise. « tu n'es pas de sortie ce soir? », redemanda-t-elle, intriguée.

Elle n'avait pas encore fait entré Ryo. Elle ne comprenait pas pourquoi il était là alors qu'il devait bosser et rejoindre ses potes ce soir. C'était aussi pour ça qu'elle avait choisi ce soir-là pour sa soirée film niais.

HRP:

Bonjour! Boulet Kim au rapport!.

Error 404. Voilà ce qui se passait dans la tête de Kim quand elle le vit en face de lui, tout joyeux. Il lui demanda même ce qu'elle faisait maintenant et surtout, s'il pouvait squatter. Sans s'en rendre compte, elle se mit à rougir quand elle entendit cela. Elle qui voulait se retrouver un peu seule, elle allait passer sa soirée avec Ryo. Surtout que, si elle disait non, il allait se poser des questions. Il était vrai qu'elle n'était pas venu aujourd'hui et c'était pour cette raison qu'il était un peu inquiet. Elle le trouvait super mignon quand il réagissait comme ça. Sauf quand il avait sous sourire niais. Le seul genre de sourire qui pouvait la sortir hors d'elle. Pourquoi ? Parce qu'il ressemblait à un con. Voire même à simplet dans blanche neige et les sept nains et franchement, elle avait pas envie d'être vu en compagnie de ce nain. Méchant ? Sûrement, mais c'était une bonne raison pour le rouge de pouvoir se venger en la bisoutant et en la prenant dans ses bras. Quelques fois, Kim se demandait même s'il en faisait pas exprès de faire ce sourire. Juste pour avoir le plaisir de la prendre dans ses bras. Il en serait bien capable, le connaissant comme elle le connaissait.

Alors qu'elle le regardait, elle se demandait si c'était une bonne chose de le laisser entrer. Dans tous les cas, elle allait devoir lui donner des explications : soit elle acceptait de le faire entrer et là, il verrait le pot de Nutella et le film niais, soit elle ne le faisait pas entrer et il allait se poser des questions. De toute façon, dans les deux cas, il allait se poser des question. Ryo connaissait très bien Kim. Et surtout, il savait qu'elle ne manquait jamais une occasion de s'amuser avec lui, se moquant des films à la con. Elle détourna la tête et s'écarta du passage pour le laisser entrer. Quitte à se faire chier à avoir un interrogatoire, autant le faire dans son canapé, non ? Elle le regarda lors de sa réponse. Ce garçon était irrécupérable. Un petit con qu'elle adorait tout particulièrement.

« Désolé, j'avais un entraînement cette après-midi. Surtout qu'on a bientôt un match important alors l'entraînement a duré un peu plus longtemps que prévu. Mais ça répond pas à ma question : t'es pas censé être avec tes potes ce soir ? Je croyais que tu devais sortir avec eux ce soir. », disait-elle, en espérant qu'il repense à ça et parte de chez elle. « Ce soir, c'est Nutella et films pour moi. J'ai pas envie de sortir et comme ça, je peux réfléchir à une stratégie. », ajouta-t-elle.

Non pas qu'elle n'aimait pas sa présence, bien au contraire, mais elle savait très bien qu'il allait la taquiner s'il la voyait craquer. Les seules fois où elle pleurait devant ce genre de film, c'était quand elle était triste ou quand elle avait une épine dans le cœur. Autant qu'elle était en plein dedans. Elle allait devoir résister pour ne pas l'inquiéter. M'enfin bon. Quand il entra chez elle, elle referma la porte derrière lui à clef. Quand il venait à l'improviste, comme ça, il avait l'habitude de rester toute la nuit et de faire une surprise à ses parents quand il se levait. Surtout quand il se présentait à eux à moitié à poil. Kim avait un peu honte, mais pas lui. Bref. Il était chez elle. Toutefois, maintenant qu'elle y pensait, elle n'avait rien à manger pour lui ce soir. Si elle, elle comptait prendre du Nutella, elle n'allait pas proposer ça comme seule nourriture pour la soirée. Elle l'invita à s'asseoir sur le canapé et arrêta le DVD avant qu'il ne pose trop de question. Tandis qu'elle était dans la cuisine, elle balança un torchon à Ryo pour qu'il se retourne.

« Je pensais pas que tu allais venir ce soir, alors j'ai rien à manger pour toi. Tu veux que je nous commande des pizzas ou le pot de Nutella va te satisfaire ? », demanda-t-elle en faisant un peu la vaisselle. « Désolé de t'avoir inquiété. Je pensais pas que tu allais voir mon absence aujourd'hui. La prochaine fois, je t'enverrai un sms pour te prévenir. », ajouta-t-elle.

Elle allait devoir prendre sur elle pour éviter d'être trop rêveuse pendant cette soirée.

HRP:

Bonjour! Boulet Kim au rapport!.

Tandis qu'elle lui expliquait qu'elle n'avait pas pu venir à sa séance photo parce qu'elle avait un entraînement, il lui demanda s'il était dur ou pas. Que ce soit devant quelqu'un qu'elle connaissait pas ou quelqu'un qu'elle connaissait et encore plus devant lui, elle était nulle pour mentir. C'était pour cette raison qu'elle ne l'avait pas vraiment regardé dans les yeux lors de sa réponse. Il savait très bien quand elle mentait ou pas. Elle fut donc soulagée quand il partit dans son sens pour l'entraînement. Il lui expliqua même que, pour sa soirée avec ses potes, elle fut annulée. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il vient – en plus pour avoir de ses nouvelles – la voir. Mais dans les mots qu'il avait employé, elle entendit un truc qui sonnait faux. Elle arqua donc les sourcils sans rien dire. Peut-être qu'elle pensait qu'il mentait parce qu'elle lui mentait? La réponse allait être simple: elle n'allait pas chercher la petite bête. Puis, avant de lui répondre, elle lui embrassa la joue pour lui dire bonjour avant de lui pouiquer la joue. La blanche n'avait pas envie qu'il voit qu'elle était en pleine déprime, même si le reste de la soirée allait l'aider à lui faire comprendre son état d'esprit.

« Pas spécialement pour moi. On va dire que je me défoule sur mes filles, donc ça va pour moi. Ce serait plutôt à mes filles qu'il faudrait demander ça. », répondit-elle, le sourire aux lèvres. « Heureusement que je suis pas de sortie alors, sinon tu te serais retrouvé seul ce soir. Tu veux pas sortir ? Je pensais que tu allais vouloir qu'on aille sur le terrain de basket. Mais ça m'arrange. J'préfère rester au chaud sous ma couette dans mon canapé. », ajouta-t-elle en lui tirant la langue.

Alors qu'elle l'invita à entrer et aussi à s'installer sur le canapé, elle lui avoua qu'elle n'avait rien d'autres à manger que du Nutella. Mais elle lui proposa de commander des pizzas : elle ne savait pas si le Nutella allait être assez pour lui. Après tout, vu la taille et la carrure de la peluche, il fallait qu'elle mange la grosse bêbête. Quand elle lui demanda, il lui confirma que le Nutella allait lui suffir et surtout qu'avec, ils allaient pouvoir déprimer en en mangeant tout en regardant des films. Sur le coup, elle se stoppa net. Pourquoi parlait-il de déprimer en mangeant du Nutella ? Puis, elle sourit tendrement quand il lui avoua qu'il s'inquiétait pour rien et que, surtout, ça ne le dérangeait pas si elle le harcelait de sms. Mais elle fut un peu déçu quand il ajouta qu'il n'allait pas pouvoir rester dormir chez elle ce soir. Toutefois, il ne lui imposa pas sa présence : si elle le voulait, il pouvait repartir chez lui.

Elle lui fit la moue et sauta dans ses bras. En guise de réponse, elle lui mit une petite claque sur la joue. Comment pouvait-il dire qu'il pouvait repartir alors qu'elle était heureuse de le voir ? Même si elle voulait être seule, elle n'allait pas le laisser partir comme ça : il était sa peluche et elle allait profiter encore un peu de lui. Mais quand il lui demanda ce qu'elle était en train de regarder, elle arrêta aussitôt de l'embêter : elle allait quand même pas lui dire qu'elle regardait pretty woman. Elle ne voulait pas qu'il se moque d'elle.

« Rien de bien. Pis maintenant que j'ai arrêté le DVD, on peut en regarder un autre. Tu veux qu'on se regarde quoi ? », demanda - t -elle. « Ryo... ça va pas ? Pourquoi tu parlais de déprimer en regardant un DVD en mangeant du Nutella qui va nous faire grossir ? Tu t'es jamais fait une soirée film + pot de Nutella juste pour le plaisir ? », ajouta-t-elle pour lui faire changer d'idée.

Puis, alors qu'elle attendait sa réponse, elle se blottit contre lui, comme si elle avait froid. Dans un sens, elle avait froid, mais elle voulait aussi un câlin de sa part. Elle commençait à comprendre ce qu'il ressentait quand il hésitait sur ses sentiments avant qu'il ne lui avoue qu'il était amoureux d'elle. D'ailleurs, rien qu'à cette pensée, elle écarquilla les yeux. Elle était en train de comprendre qu'elle était peut-être amoureuse de lui. Il fallait qu'elle en soit sûr.

« Ryo... est-ce que je peux te poser une question indiscrète ? », demanda - t -elle. « Comment tu as fait pour savoir que tu étais amoureux de moi ? », demanda-t-elle, en mettant sa tête dans son torse.

HRP:

Bonjour! Boulet Kim au rapport!.

La conversation sur le bas de la porte se termina quand elle referma la porte derrière lui. Après Ryo, elle ne voulait plus personne chez elle. Non pas qu'elle voulait voir personne... en faite si, elle voulait voir personne à par lui. Et encore, il était une exception parce qu'elle voulait rester seule à la base. Elle voulait se retrouver avec elle-même pour savoir ce qu'elle ressentait réellement. Si Ryo était clair sur ses sentiments pour la blanche, elle, elle n'était pas sûr de ses sentiments pour le rouge. Elle ne savait plus quoi penser. Alors quand elle referma la porte, elle écouta la réponse et se mit à rougir légèrement : il venait de la complimenter en tant que capitaine. Elle ne savait pas si elle était bonne ou pas, si elle était douée ou pas, mais si ses filles n'étaient pas parties, se foutant de sa gueule, c'était parce qu'elle assurait un minimum. Elle sourit donc légèrement avant de lui répondre.

« Je pense aussi, surtout que je suis pas tendre avec elles... mais elles m'ont jamais prises dans un couloir ou dans un vestiaire pour se venger de mon comportement envers elles. Donc j'imagine que ça va, je dois pas être si méchante que ça avec elles. », dit, elle. « Mmmh... si tu veux, mais faudra voir ça avec la coach aussi. Je suis pas la seule à décider de qui peut venir ou non voir les entraînements des filles. Mais comme tu es un garçon, ça devrait le faire. Surtout si c'est pour me voir torturer mes joueuses. », ajouta-t-elle. « Ah d'accord ! Bah on va se reposer tous les deux alors. », finit-elle de dire, heureuse de voir qu'il avait penser à elle pour passer la soirée.

Elle ne savait pas si le fait d'être que lui et elle, seuls dans la maison, étaient une bonne idée. Après tout, Ryo était amoureux d'elle et elle... bah elle se demandait si elle ne l'était pas. Elle avait peur de confondre le sentiment d'amour et celui d'amitié. Heureusement pour elle, Ryo était quelqu'un de sérieux. Elle pouvait compter sur lui pour éviter tout débordement en cas de dérapage de sa part. Elle savait qu'il la freinerait si elle essayait quoique ce soit sur lui. Ou du moins, c'était ce qu'elle espérait. Après tout, s'il voyait que la personne – dont il était amoureux – avait une attirance pour lui, il pourrait très bien en profiter. Mais à cette réflexion, elle était sûr de pouvoir lui faire confiance : combien de fois étaient elle dans un état déplorable, sans défense près de lui. Elle avait une confiance absolue en lui.

Alors qu'elle avait atterri sur lui grâce à un saut et qu'elle l'avait gentiment giflé, elle ne s'était pas rendu compte de la tête qu'il avait tiré à propos de son dos. Après tout, elle n'était pas au courant de sa blessure. Et quand elle l'apprendrait, elle serait aux petits soins avec lui après de lui avoir mis une bonne gifle. Pourquoi tant de violence ? Parce qu'il avait osé caché ce détail. Kim n'était pas une fille parfaite, loin de là, mais elle pouvait s'en approcher quand ça le concernait. Elle pouvait même jouer aux infirmières avec lui. Il n'avait qu'à le dire. Bref, alors qu'elle lui demandait ce qu'il voulait regarder et aussi est-ce qu'il avait déjà fait ce genre de soirée pour le plaisir, elle ne fut pas surprise pour sa première réponse, mais un peu plus pour la seconde. Elle était positivement surprise de savoir qu'elle était une source d'harmonie, de karma positif pour le rouge. Elle en rougissait presque.

« Tout simplement parce que je trouve ça trop niais ? Comme si les histoires d'amours se déroulaient comme ça dans la vraie vie. Certes, les autres films ne reflètent pas la réalité non plus, mais au moins, ça nous vend du rêve... pas un espoir vain. », dit-elle. « Parce que tu sembles bizarre. Tu as eu des soucis cette semaine ? Tu sais que tu peux m'en parler, hein ? Je risque de te disputer, de te frapper... mais promis, je m'occuperai de toi comme il le faudra ensuite. Il c'est passé un truc ou pas ? », ajouta-t-elle. « C'est pas un genre de soirée spéciale fille. Après tout, on peut remplacer les films par des jeux vidéos ou d'autres trucs. Alors à partir de maintenant, on s'en fera plus souvent, d'accord ? », demanda-t-elle.

Puis, sans cris égard, elle s'installa, se blottit dans les bras de son lion rouge pour lui poser une question assez indiscrète, enfin aux yeux de la rouge ; il était le seul à lui donner la réponse. Mais contre toute attente, sa réponse ne fut pas une illumination comme elle l’espérait. Pire même, cela l'embrouilla encore un peu plus. Si pour lui c'était une évidence, ce n'était pas du tout le cas pour elle. Et elle se sentait encore plus perdue.

« Tu as de la chance d'avoir su tes sentiments comme une révélation. J'ai l'impression que ça été très facile. », demanda-t-elle, un peu envieuse. « Je... je te demande ça... par... parce que je sais plus où j'en suis. J'ai l'impression d'être amoureuse, mais j'en suis pas sûr. », ajouta-t-elle. Sa voix commençait à trembler. « Je sais plus quoi penser. », ajouta-t-elle.

Elle commençait à pleurer dans ses bras.

HRP:

Bonjour! Boulet Kim au rapport!.

Plus elle discutait de ses filles, plus elle se sentait mal à l'aise. Elle n'aimais pas lui mentir. Il était son confident, l'une des personnes les plus importantes pour elle, alors oui, ça lui pinçait le cœur de lui mentir, mais elle n'avait pas le choix. Elle ne voulait qu'il sache qu'elle n'était pas venue le voir parce qu'elle ne voulait pas le voir, parce qu'elle ne savait plus si elle devait ou non rester aussi proche de lui parce qu'elle n'était pas sûr de ses sentiments pour lui. Oui, elle était chiante. Mais elle était chiante pour lui, pour ne pas le faire souffrir. Maintenant qu'elle l'avait fait entrée chez elle, elle ferma la porte à clef. Elle savait très bien qu'il allait dormir chez elle, même s'il n'avait pas d'affaires de rechange. Quand il menaça – gentiment et sans méchant fond – ses filles, elle se mit à sourire. Il était bien protecteur envers elle alors qu'elle n'en avait pas besoin. Et encore moins face à elles. Kim les dominait d'une main de fer, non pas par la peur, même si la violence était de rigueur quand elle était de mauvaise humeur, mais plus par la compassion. Quand une fille n'allait pas, Kim mettait la casquette de la psy pour essayer de l'aider. Comme elle n'arrêtait pas de le dire : « une joueuse qui va pas bien et c'est toute l'équipe qui va pas bien. » alors quelques fois, ses entraînements consistaient tout simplement à de la méditation, de la relaxation. Surtout quand les examens ou les matchs importants arrivaient: elle ne voulait pas de filles stressées.

« elles sont pas prêtes de me faire du mal, ne t'inquiète pas pour ça. Je suis chiante, méchante, sadique avec elles, mais aussi très juste. Elles savent très bien que je peux être très gentille, quand on m'emmerde pas. », dit-elle en souriant et en restant dans ses bras. « ne t'inquiète pas, tu es l'un des seuls à savoir qui et comment je suis réellement. Tu seras toujours un V.I.P. Dans ce domaine-là. Et pour la coach, pas la peine d'aller la voir. Du moment que tu déranges pas l'entraînement, tu peux venir regarder. Il faudra juste que tu te mettes en mode camouflage. Sinon toutes les filles de l'école viendront. », ajouta-t-elle, en lui tirant la langue.

L'amour – amical ou non – pour Ryo lui avait permis d'arrêter l'une de ses plus grandes addictions : le sexe. Après tout, c'était depuis qu'il lui avait avoué ses sentiments qu'elle n'y arrivait plus. Mais dans un autre sens, cela jouait beaucoup sur ses nerfs: elle avait arrêté trop radicalement, trop rapidement. Si beaucoup mette minimum 1 an pour arrêter d'être soumis à une addiction, elle, elle avait seulement mis un mois. Et elle avait peur du revers de médaille : si elle avait arrêté aussi vite, elle pouvait reprendre encore plus vite. Personne n'était à l'abri de replonger dans ses démons, ses ténèbres. Mais bon, câlin, jaloux et protecteur comme il était, elle avait pas de soucis ! Dès qu'il verrait les premiers symptômes, il viendrait à son secours. Tel le prince charmant qu'il était, qu'il se définissait envers elle.

Sautant dans ses bras, elle fut surprise quand il lui avoua – après de lui avoir dit que c'était une bonne idée de faire une soirée nutella avec des jeux vidéos – qu'il allait la frapper vu qu'il était blessé. Elle en oublia même ses propres sentiments. Elle le regarda en écarquillant les yeux avant de gonfler ses joues et de se lever de sur lui. Elle n'aimait pas quand il faisait le fort, le macho alors qu'il avait besoin d'aide. Elle se leva donc et lui enleva son t-shirt par automatisme. Elle n'avait pas besoin de mots pour lui faire comprendre qu'il allait passer un mauvais quart d'heure, mais seulement quand il ira mieux. Quand elle eut son vêtement en main, elle se dénia à lui  répondre.

« tu préfères que je te soigne et que je te gifle ensuite ou on fait l'inverse, je te gifle et je te soigne après ? », demanda-t-elle. « Ton manager est au courant de cette blessure ? Elle est où ? Qu'est-ce qui s'est passé ? », ajouta-t-elle, inquiète. « Tu as été voir ton médecin ? Il a dit quoi ? Tu as besoin d'un truc ? »,

Elle pensa tellement à Ryo qu'elle en oublia de reparler de ses sentiments. Les conseilles qui lui avaient donnés étaient vraiment bateau, mais elle tenterait l'expérience, mais seulement quand elle saurait qu'il irait mieux. Pour elle, il passait avant ses sentiments. Preuve de son amour pour lui ? Elle commença à avoir des réponses à ses questions.

HRP:

Bonjour! Boulet Kim au rapport!.

Quand Kim parlait de ses filles, on pouvait penser qu'elle parlait de ses chiens. Non pas dans le sens péjoratif du terme, même si ça pouvait être le cas de temps en temps, mais plutôt dans le sens que, même si elle était stricte avec elles, qu'elle était chiante voir même invivable, elle restait toujours là pour elles. Elle ne les comparait pas à ses enfants, parce qu'elle ne supportait pas les gosses, rien que de penser ce mot, elle en avait de l'urticaire. Elle ne comprenait pas comment des femmes pouvaient rêver de fonder une famille, de passer plusieurs fois par la case « accouchement ». Après tout, lors de l'accouchement, tu chiais un gosse par le vagin. En plus de souffrir pendant des heures pour l'expulser, tu allais souffrir mentalement, physiquement et surtout financièrement, au minimum 21 ans pour l'éduquer. Ce n'était pas du tout un bon investissement. Dans ce cas-là, elle préférait se prendre un chien ou encore mieux, une maison. Les deux étaient moins contraignant qu'un gosse. Mais la réflexion de Ryo, à propos de ses filles, lui fit arracher un sourire. Ses filles étaient des personnes censés seulement parce qu'elles m'appréciaient ? Peut-être qu'il avait raison, mais elle n'arrivait pas à se mettre ça dans la tête. Son éducation, sa vie faisait qu'elle ne pouvait accepter ça. Ce serait... une anomalie dans son programme. Elle pouvait donc pas le prendre en compte, mais cette remarque la fit sourire, et même le reste. Il pouvait se montrer très mignon quand il s'agissait de lui faire des compliments.

« Ce n'est parce qu'elles m'aiment bien qu'elles sont censées. Ça ne veut strictement rien dire, surtout quand on voit qui prononce ses mots. », dit-elle pour le taquiner. C'était sa façon, en plus de le laisser la prendre dans ses bras, de lui montrer son affection. « qu... qu'est-ce que tu racontes !? J'ai jamais dit que tu étais le seul V.I.P. Et encore moins le plus V.I.P. D'eux. Ryo, c'est pas bien déformer mes propos. » ajouta-t-elle en faisant une petite moue. « Et sache que tu n'es pas le seul à savoir comment je suis réellement. Il y a Hikari entre autre et... c'est déjà pas mal. », finit-elle de dire. Même si elle se rendait compte qu'elle ne comptait pas pour beaucoup de gens, elle s'en foutait un peu. Ils étaient ses deux amours et elle était heureuse que ses sentiments étaient plus ou moins les mêmes pour eux. « Pour ce qui est du camouflage, je m'en occuperai ! Te connaissant, je suis sûr que tu viendras avec des lunettes à moustaches. Alors je m'en occuperai, d'accord ? », demanda-t-elle sans vraiment demander. Il n'avait pas le choix.

Puis, alors que la soirée commençait à avancer, plus elle se demandait comment elle allait se finir. Tandis qu'elle était dans ses bras, il lui avoua qu'il était blessé. Elle n'en croyait pas ses oreilles: comment pouvait-il lui cacher une chose aussi importante? Certes, ils étaient pas ensemble, mais le fait qu'ils étaient aussi proche, elle pensait qu'il aurait dû lui en parler aussitôt. Elle écarquilla donc les yeux, de surprise avant de lui demander s'il voulait la gifle avant ou après de l'avoir soigné. Elle le harcela même de question pour savoir si les autres étaient au courant, mais aussi s'il avait été voir un médecin. Tête en l'air comme il était, elle ne serait même pas étonnée d'entendre que non, il n'y aurait pas été. Mais contrairement à ce qu'elle avait pensé, ils étaient tous au courant... tout le monde sauf elle. Elle ne savait pas comment le prendre. Son manager était au courant, cette Takara l'était aussi. Tout son entourage l'était sauf elle. À croire qu'elle n'était pas aussi importante qu'il le prétendait. Ou alors c'était l'inverse : il tenait trop à elle pour la voir dans cet état-là. Parce que oui, maintenant, elle était hyper inquiète, surtout après ce qu'il venait de répondre.

Oui, Ryo venait de lui dire – après de lui avoir dit qu'il préférait se faire gifler en premier – que son manager l'avait appris quand il était tombé dans les pommes lors d'une séance photo parce qu'il n'était pas parti se faire soigner. Juste après, il lui assura que ce n'était pas grave. Elle se retenait de le frapper, mais elle ne put le faire quand il assura qu'elle ne devait pas s'inquiéter : comment pouvait-elle ne pas s'inquiéter alors qu'il venait de lui dire qu'il était interdit de basket et qu'il ne devait pas bosser plus d'une heure par jour. Elle se mit donc à le gifler, les yeux brillants quand il lui annonça que ce n'était qu'une égratignure. Elle ne comprenait pas pourquoi il pensait comme ça.

« Et je vais m'assurer à ce que tu te reposes ! Putain Ryo ! Tu te rends compte de ce que tu viens de me raconter ? Tu t'es fait blesser dans le dos et tu oses me dire que ce n'est rien, qu'une simple égratignure alors... alors que tu t'es évanoui pendant une séance photo. », commença-t-elle à dire en haussant le ton. Il venait de la mettre en colère. « je comprends pas comment tu oses me dire que ce n'est pas grave alors que ce l'est. Et surtout, je comprends pas pourquoi tu ne m'as rien dit... Je croyais qu'on était proche tous les deux. C'est pas le cas ? », demanda-t-elle. Plus elle parlait, plus son inquiétude s'entendait. S'il ne voulait pas l'inquiéter, c'était trop tard.

Alors qu'il était aussi debout, elle le prit dans ses bras. Même si elle était beaucoup plus petite que lui, on sentait qu'elle se voulait protectrice envers lui. C'était à ce moment-là, elle commençait à comprendre ses sentiments : elle le voulait pour lui, elle voulait qu'il lui confit tout ce qu'il avait sur le cœur. Elle voulait être sa peluche, elle voulait être tout et n'importe quoi. Elle ne voulait plus le laisser, elle voulait s'inquiéter pour lui. Avec ses conneries, le rouge avait réussi à lui mettre les idées en place. Mais en guise de punition, elle n'allait pas lui dire de suite. Elle le garda seulement dans ses bras.

« Je te déteste sur ce coup Ryo. », dit-elle en cachant son visage dans son torse. Machinalement, elle le caressa doucement, pour ne pas lui faire mal au dos.

HRP:

Bonjour! Boulet Kim au rapport!.

Les filles de l'équipe de Kim avaient de la chance, mais aussi la poisse de l'avoir comme capitaine. Elles avaient de la chance parce qu'elle était aux soins pour elle ; que ce soit pour le moral ou le physique, elle était là, à leur écoute. Elle savait les consoler, les motiver pour qu'elles aillent mieux. Parce que oui, pour Kim, une personne qui ne va pas bien moralement est sûr de plomber les autres. Le moral était un facteur très important pour gagner. Mais elle avait aussi de la malchance parce qu'elle passait ses nerfs sur elles quand elle allait pas bien. De mauvaise humeur ? Elle les épuisait jusqu'à leur dernier souffle de vie en gueulant sur elles à la moindre erreur. C'était un mal pour un bien. Puis, quand elle disait à Ryo qu'elles n'étaient pas spécialement censés parce qu'elles pensaient du bien d'elle – juste pour le taquiner – en ajoutant même qu'il n'était le seul V.I.P., elle fut surprise de sa réponse. Pour lui, il disait la vérité parce qu'il était fou amoureux d'elle. En entendant « qui t'aime comme un fou », elle se mit à rougir. C'était la première fois qu'elle entendait ces mots ensemble pour elle. Personne avant lui n'avait prononcé ces mots pour décrire ses sentiments envers elle. Plus elle l'écoutait, plus elle sentait son cœur prendre un rythme de plus en plus rapide.

« Justement, si cette personne est fou amoureux, il n'est pas du tout objectif. C'est très gentil, très... mignon de sa part, mais ce n'est pas l'objectif. Surtout que, même sans être amoureux, il ne lui trouvait pas de défauts. », répondit-elle pour le taquiner encore plus. « Hikari aussi serait honorée de partager cette place avec toi. Mais je voulais surtout la partager avec d'autres garçons. Tu es d'accord pour partager cette place avec un autre garçon ? », ajouta-t-elle, pour le taquiner encore plus. « Et non... tu sais pas te déguiser tout seul. Pour toi, un déguisement se résume à porter des lunettes. La preuve, tu les portes encore. Si tu veux venir, tu m'appelles avant que je viendrai te déguiser. Et comme ça, on pourra y aller ensemble. Je n'ai pas envie que tu dérange mon entraînement. Sinon je vais me faire taper sur les doigts. », finit-elle de dire en tirant sur ses joues.

Puis, quand il avoua à Kim qu'il était blessé. Elle n'en croyait pas ses oreilles : il avait été sérieusement blessé et il ne lui avait rien dit. Même si elle savait que ses sentiments pour elle étaient sincères, elle se posait quand même la question. Même si, finalement, ce n'était qu'une preuve de plus : il ne voulait pas la faire souffrir. Il agissait avec elle comme si elle était déjà sa petite copine et cette pensée la fit rougir. Pourquoi pensait-elle cela ? La question ne se posait même pas puisqu'en réalité, elle savait déjà la réponse : elle était amoureuse de lui. Elle venait de s'en rendre compte quand il lui avait dit qu'il avait été blessé. Elle se trouvait de plus en plus niaise. Mais elle ne dit rien. Trop préoccupé par les blessures de son ami. Alors quand ils furent lever, elle le prit dans ses bras avant de le lâcher au moment où il lui répondait.

Il venait de lui avouer qu'il ne lui avait rien dit pour ne pas l'inquiéter pour rien. Qu'il ne voulait pas la voir faire cette tête alors qu'il se sentait bien. La définition – pour Ryo – de la notion « d'aller bien » résidait dans le fait qu'il pouvait encore marcher, respirer et parler. Dans un sens, il avait raison. Mais s'il avait mal, que du sang avait quitté son corps, alors pour elle, par contre, c'était qu'il n'allait pas bien. Alors elle lui demanda – même si elle connaissait déjà la réponse – s'il ne lui avait rien dit parce qu'ils n'étaient pas aussi proche qu'elle le pensait. Et lui, encore plus romantique, plus niais que d'habitude, il lui répondit que non, bien au contraire. C'était parce qu'elle était ce qu'il y avait de plus précieux qu'il ne voulait pas l'inquiéter. Elle fut tellement surprise par ses mots qu'elle le prit dans ses bras et lui balança un « je te déteste sur le coup ». Elle ne comprenait pas l'effet qu'il avait sur elle.

« Et moi je fais cette tête parce que tu me dis rien Ryo. Je sais que tu veux pas m'inquiéter, mais faire ça, c'est une façon de te montrer à quel point tu comptes pour moi. Alors même si tu le veux pas, je veux m'inquiéter pour toi, je veux me ronger les ongles, te baffer parce que tu es revenu avec des blessures. », avoua-t-elle dans ses bras, commençant à trembler. « Et ne dis pas que tu ne comprends pas parce que je sais que tu me dirais la même chose si cela avait été l'inverse. Je suis même sûr que tu m'aurais forcé à m'allonger dans mon lit et tu te seras occupé de moi comme si j'avais 50 de fièvre. », continua-t-elle de dire. « Et j'arrêterai de te dire que je te déteste lorsque tu arrêteras de me cacher ce genre de choses... », finit-elle de dire en tremblant complètement.

Maintenant qu'elle était là, comme ça, elle se demandait si c'était le bon moment de lui dire. Même s'il y avait pas de bon ou de mauvais moment, elle voulait quand même choisir le moins WTF pour lui avouer. Mais au vue de la situation, elle allait encore devoir attendre, même si elle donna un petit indice, ou cadeau, en se mettant sur la pointe des pieds pour y déposer un baiser sur la joue, juste au coin des lèvres. Elle le savait con, mais elle savait aussi qu'elle ne lui ferait jamais ce genre de baiser pour lui briser le cœur. Juste après, elle le força à s'allonger sur le ventre, pour laisser respirer sa blessure. Même s'il portait un bandage.

HRP:

Bonjour! Boulet Kim au rapport!.

La Kim amoureuse n'avait rien à voir avec la Kim de tous les jours. Elle était beaucoup plus émotive, beaucoup plus sensible. Quand elle était amoureuse, elle semblait plus humaine à ses propres yeux. Malheureusement pour elle, elle était aussi plus fragile : il était beaucoup plus facile de la blesser, surtout quand les mots qu'elle ne voulait pas entendre venait d'une personne qui occupait son cœur. Et en ce moment, cette personne était Ryo, son lion rouge. Il était la seule personne à pouvoir la poignarder. Elle tenait tellement à lui qu'elle en avait presque peur. Il était devenu son talon d'Achille. Il était la seule personne à pouvoir la briser, parce qu'il attaquerait directement de l'intérieur. D'ailleurs, elle se demandait même si c'était une bonne chose qu'elle lui avoue ses sentiments : les deux protagonistes avaient le don de se détruire mutuellement, même avec la meilleure volonté pour ne pas le faire. Chaque mot, chaque geste faisait tanguer le fil entre la paix et la guerre. Une situation qui faisait assez douter la blanche, même si elle savait que les sentiments de Ryo étaient sincères, elle se posait la question. Pour ce genre de chose, elle était trop rationnelle.

Tandis qu'elle le taquinait avec les compliments qu'il lui faisait, elle se rendit compte à sa voix qu'elle l'avait blessé. Il la tenait toujours dans ses bras, mais la voix et l'aura n'étaient plus la même. Elle se mit à regretter ses mots : lui qui était toujours là pour elle, prêt à se mettre tout le monde à dos pour elle, la seule façon qu'elle trouvait pour le remercier, c'était de le blesser. Elle baissa donc les yeux, sans spécialement rien dire. Et sans le vouloir, il venait de lui poignarder le cœur en lui disant qu'elle n'était pas sa seule V.I.P. Dans son cœur. Alors finalement, il se foutait de sa gueule en disant qu'il était amoureux d'elle alors qu'en réalité, il sortait avec d'autres ? Elle se sentait vraiment conne à ce moment-là. Finalement, même Ryo était comme ça. Pour le moment, la seule chose qu'elle voulait, c'était de le gifler, de le foutre dehors, folle de rage. Mais elle ne fit rien. Elle préféra ne rien dire vu qu'elle l'avait bien mérité. Après tout, elle l'avait bien taquiner avec le fait qu'elle avait d'autres V.I.P. Dans son cœur.

« Je me doute que je suis pas la seule. Vu les nombreuses fans que tu as... il y en a bien deux ou trois qui ont la même place que moi. Et c'est vrai que le fait que tu ne penses pas comme les autres est une preuve d'intelligence, d'une très grande intelligence même. Mais ça n'en reste pas moins objectif. », balança-t-elle sans tact. Si Ryo ne connaissait pas la délicatesse, Kim non plus. « Et t'en fais pas pour les baffes que je pourrai te mettre... je sais que je suis un monstre, mais je serai trop heureuse de te voir pour t'en faire. Ou alors, je risque de t'en mettre, mais pas gène. Parce.. parce qu'elles me poseraient trop de questions sur nous. », ajouta-t-elle, rougissant légèrement.

La blanche ne s'imaginait pas s'afficher devant ses filles avec Ryo. Elle savait très bien que ses filles n'étaient pas des fans hystériques, mais elle savait, par expérience, qu'elles la taquineraient avec lui en dehors des entraînements, ou aux entraînements prochains. Elles étaient des filles après tout. Il ne fallait pas oublier ce détail. Déjà qu'elle ne savait pas comment se comporter avec lui, si elle devait rester elle-même, ou faire la fille niaise ou encore la jalouse. Et après, elle ne savait jamais comment prendre les paroles du rouge. Autrefois, elle prenait ça au 2nd degré, sans prise de tête. Mais maintenant, elle ne savait plus : est-ce qu'elle devait rire alors qu'il était sérieux ou s'inquiéter alors qu'il plaisantait ? Elle ne savait plus. Et ça ne l'aidait pas dans sa quête de révélation. Mais les événements prochains allaient beaucoup l'aider à prendre sa décision.

Alors qu'elle lui expliquait qu'elle était inquiète pour lui à propos de cette blessure assez brave, mais aussi parce qu'il ne lui avait rien dit, il se mit à s'énerver. Il prenait mal toutes ses paroles et ses gestes. Il croyait même qu'elle le maternait. Plus elle écoutait ses paroles, plus elle avait l'impression de vivre un cauchemar. Elle savait très bien qu'elle n'était pas un ange, ni une personne simple à comprendre, mais là, elle avait l'impression qu'il ne la connaissait pas réellement. Elle avait l'impression qu'il était amoureux d'une autre Kim. Le pire, c'était quand il lui parlait de ses ex. A ses mots, elle avait vraiment l'impression d'entendre la description d'une salope, dans tous les sens du terme. Finalement, il était définitivement con de penser ça d'eux. Elle comprenait un peu la mère de Ryo.

« T'es définitivement con Ryo... à croire que tu n'as rien compris à ce que j'ai dit. Il faut que je te le redise en quelle langue ? J'ai jamais voulu que tu arrêtes que tu te battes. J'ai jamais dit que tu étais un masochiste. Pourquoi tu inventes des trucs que j'ai jamais dit ? », demanda-t-elle. « Je n'ai jamais voulu que tu changes... contrairement aux autres, ça me dérange pas que tu te battes. On va chacun nos vices : moi c'est le sexe et l'alcool et toi le combat. Je peux pas te reprocher ça. Ce que je te reproche, c'est de ne rien me dire. Je veux tout savoir. Qu'est-ce que tu comprends pas dans ces mots-là ? », ajouta-t-elle, la voix tremblante de rage. « Tu sais pas à quel point je t'aime Ryo, mais quand je t'entends dire ce genre de chose, c'est à ce moment-là que je te déteste réellement. Tu inventes des trucs qui ne sont pas vrai et tu me les balances en pleine gueule ! », rétorqua-t-elle, la voix tremblant encore de rage.

À ce moment, la seule chose qu'elle voulait faire, c'était de lui mettre un coup de poing dans la gueule, de l'insulter de tous les noms. Mais elle savait très bien que cela ne ferait que confirmer ce qu'il pensait et elle ne voulait pas lui donner ce plaisir là. Elle était beaucoup plus fourbe que ça. Si Kim apparaissait comme quelqu'un d'humain pour Ryo, elle n'avait pas une réputation de monstre pour rien. Même ses filles avaient peurs d'elle dans certains moments. Et là, elle commençait à entrer dans cette facette d'elle. Il osait la prendre pour ce qu'elle n'était pas en déformant ses propos ? Pas de soucis. Mais s'il comptait laisser son cœur entre ses mains, il ne toucherait plus à une fille de sa vie. Elle jouerait les salopes, dans tous les sens du terme. Sans se calmer, elle lui arracha sa tasse de café des mains et le mis dans le lavabo de la cuisine. Elle était tellement énervée que ses mains tremblaient aussi et qu'elle mettait du café par terre, de Ryo jusqu'à la cuisine.

« En rien tu ressembles à mes ex... et c'est pour ça que je suis perdue dans mes sentiments pour toi. Je sais pas si c'est une très grande amitié, ou de l'amour que je ressens pour toi. Mais eux, ils avaient au moins l'intelligence de ne pas oublier qui j'étais. Il ne me prenait pas pour une conne comme tu le fais maintenant. », rétorqua-t-elle. « Moi, la seule chose que je te reproche, c'est de rien me dire, pas de te battre pour te défendre. Si tu as besoin de repos, de soin, je suis la première chez qui te peux aller frapper sans avoir de jugement. Mais faut croire que tu l'as oublié. », ajouta-t-elle. « Alors non, je te frapperai pas. Je sais que tu attends que je le fasse. Tu crois que je suis conne au point de le faire mais, non. Ya pas besoin. Je sais que ta connerie fera le même effet. », rétorqua-t-elle, la voix tremblant encore de rage. « Maintenant, soit tu te calmes et on continue la soirée avec le pot de Nutella et le film qui nous attend. Et je t'emmerderai plus à te demander à chaque fois que tu viendras me voir avec une blessure, soit tu pars maintenant et là, même saoule  et avec un joint dans la gueule, je ne reviendrai pas vers toi. », lança-t-elle comme ultimatum.

Les deux amis étaient aussi buté l'un que l'autre. Mais Kim avait la particularité de ne jamais croire qu'on pouvait l'aimer. Pour elle, les gens n'étaient que des hypocrites. Pourtant, elle avait réussi à admettre que Ryo n'était pas comme ça. Mais cette soirée venait de lui remettre le doute. Un doute qui faisait qu'elle n'allait pas revenir vers lui s'il décidait de partir, même s'il faisait pas pour ne pas plomber le reste de la soirée. Elle préférait une soirée plomber, mais qu'il soit là, qu'il parte pour qu'ils puissent se calmer les nerfs. La balle était dans le camps de Ryo, mais Kim ne se faisait pas de faux espoir. Elle savait très bien qu'il allait choisir le second choix : il était humain.

HRP:

Bonjour! Boulet Kim au rapport!.

La situation entre les deux amis commençait à devenir tendu. Les deux protagonistes s'étaient braqués sur des mots, des propos qu'ils n'avaient pas compris. Le plus grand défaut de Kim étaient son absence de filtre. Dès qu'elle avait un truc à dire, une pensée qui lui traversait l'esprit, tout sortait de sa bouche, sans pincette. Beaucoup de personnes admiraient cette caractéristique, mais en réalité, c'était l'une des raisons pour laquelle, elle était considérée comme un monstre. Elle ne mâchait ni ses mots, ni ses gestes. Sauf pour Ryo. Et son plus grand problème, c'était lui justement. Depuis quelques mois, elle ne comprenait pas pourquoi elle était tout le temps sur les nerfs, à fleur de peau. Enfin si, elle savait pourquoi, mais elle ne comprenait pas pourquoi est-ce qu'elle arrivait plus à faire ce qu'elle faisait pour se calmer. D'habitude, pour se calmer, elle s'envoyait en l'air. C'était le moyen le plus radical et le plus facile d'accès. Après tout, dès qu'une chatte mouillée se montrait à un mec, il ne regardait pas et s'en occupait avec une très grande facilité. Mais depuis un certain moment, elle n'arrivait plus à écarter les jambes comme elle le voulait. Et ça, ça l'énervait énormément. Fort heureusement, il y avait les moments avec Ryo qui la calmait, vu qu'il pouvait aussi être très calme. Mais il était très limité au niveau des effets sur elle.

Mais en plus de pouvoir la calmer, il était aussi le seul à pouvoir la blesser au point de la faire pleurer. Les deux amis s'aimaient, mais leur maladresse faisait qu'ils se blessaient plus qu'ils ne se pansaient. Le pire dans cette histoire, c'était qu'ils pouvaient être heureux si Kim pouvait comprendre les choses. Comprendre que ce qu'elle avait vécu n'était pas une fatalité et qu'il y avait des gens, comme Ryo, qui l'aimaient pour ce qu'elle était, autant dans la lumière que dans les ténèbres. Malheureusement pour le moment, Ryo faisait à Kim le même effet qu'elle faisait sur le rouge : il était en train de lui poignarder le cœur, lentement. Alors qu'il parlait de Takara et de Kana, de son amitié pour elles, elle se rendit compte d'une chose : la blanche était jalouse des filles qui s'approchaient de lui. Elle se sentait égoïste et alors qu'elle allait lui répondre, il ajouta qu'elle n'était pas un monstre et qu'elle avait une drôle de façon de montrer ses sentiments, son affection. À ce moment, elle faillit se mettre à pleurer. Kim avait vraiment les nerfs à fleur de peau.

« Je... je suis désolé d'avoir pensé ça. Je t'avoue que quand tu m'as parlé de filles aussi précieuse que moi, je... je n'ai pas pensé à l'amitié. Et même si j'apprécie pas spécialement ta « petite sœur » de cœur, je préfère que ce soit elle, ou même Kana, que ces hystériques de fans. », dit-elle en essayant de ne pas pleurer. « Et ne t'inquiète pas pour mes filles... de toute façon, elles savent bien comment je réagis. Surtout en ce moment. Donc il suffit qu'elles voient qu'elles commencent à me gonfler pour qu'elles arrêtent. Je te jure, j'ai l'impression d'être Shere Khan dans le livre de la jungle. », ajouta-t-elle.

Les deux futurs amants n'étaient pas, mais vraiment pas sur la même longueur d'onde. Kim, les nerfs lâchés et Ryo, le capital patience à zéro, commençaient à s'envoyer des mots dans la gueule. Et le problème, c'était qu'aucun des deux ne comprenaient ce que ressentaient l'autre alors que finalement, c'était assez simple. Kim commençait à se rendre compte qu'elle était amoureuse de lui et elle tenait tellement à lui qu'elle voulait plus le voir blesser. Elle s'inquiétait pour sa santé. Mais surtout, elle voulait surtout qu'il lui en parle ou juste qu'il lui envoie un sms pour lui dire qu'il était blessé. Du côté de Ryo, si moi, narratrice de Kim, avait bien compris, lui, il en avait marre qu'on le saoule avec ses problèmes de baston ou autre. Il avait besoin de simplicité et de liberté, mais le problème, c'était que tout le monde était sur son dos, à l'engueuler à propos de ses blessures, de ne pas penser à laisser respirer. Et surtout, ils reprochaient à son entourage de ne pas être là pour lui, de ne pas être assez « guimauve » avec lui qu'il ne l'était avec eux. Un sentiment bien compréhensible.

Dans cette histoire, Kim ne l'avait pas aidé du tout, bien au contraire. Alors qu'il voulait un peu de réconfort, de compréhension de sa part, elle fit – selon lui – tout le contraire. Alors que les autres lui reprochaient de se battre, elle, elle lui reprochait de ne pas lui parler. Pire même, il se demandait se qu'elle ressentait vraiment pour lui au vu de son comportement envers lui : il lui arrivait de le frapper, sans grande forte, certes, mais de le frapper quand même. Et surtout, il en avait marre d'être toujours le seul à s'excuser. Toutefois, ce qu'il ne savait pas, c'était qu'elle « s'occupait » de lui, mais dans l'ombre. Plusieurs fois, elle avait « sauvé » sa liberté de se balader auprès de ses fans. Bon, sa façon n'était pas très cool puisqu'elle les avait menacés, voir tabassés, parce qu'elle en avait marre de les voir baver sur lui, de les entendre parler de lui comme s'il n'était que de la viande fraîche, servis sur un plateau d'argent juste pour elles. Ryo était un humain avant tout, elle le savait, mais elle avait juste du mal à exprimer ses sentiments. Et son caractère lui faisait drôlement défaut dans cette situation.

Mais plus elle l'écoutait, plus elle se sentait blesser. Elle avait le cœur qui saignait parce qu'elle se rendait compte de ce qu'elle faisait vivre à Ryo. Elle qui voulait emmerder personne, qui se foutait des autres. Elle se rendait compte que son comportement de « je m'en foutiste » était entrain de l'éloigner de lui. Elle allait devoir s'ouvrir à lui, quitte à ce qu'elle prenne le risque qu'il écrase son cœur dans la main. De toute façon, elle s'en foutait un peu. De ce qu'elle entendait, c'était ce qu'elle était entrain de faire. Métaphoriquement, elle était entrain d'écraser le cœur de Ryo et de le faire saigner. De plus, elle perdait aussi le véritable visage de Ryo. Ces trois facettes qui la fascinait au début de leur amitié. Parce que oui, Kim avait appris à faire confiance à Ryo parce qu'elle le savait imparfait. Elle savait aussi qu'il ne cherchait pas à être un bon toutou comme tous les autres. C'était ce qui faisait qu'elle l'appréciait plus que tout au monde, mais aussi pour cette raison – inconsciemment – qu'elle était amoureuse de lui. Il avait l'intelligence de voir au delà des apparences. En vérité, elle ne savait même pas quoi dire en guise de réponse. Elle avait peur qu'il comprenne ses mots dans le mauvais sens.

« Peut-être que j'aurai du fermer ma gueule alors... », avoua-t-elle en détournant le regard. « je comprends bien que je te saoule avec ça, je comprend bien que tout ce que tu voulais en venant ici, c'était de te changer les idées. », ajouta-t-elle en ne sachant pas comment aborder son inquiétude à son égard sans l'énervé d'avantage. « je sais aussi que je suis pas la fille la plus parfaite, la plus douce et la plus délicate au monde, mais ce dont je suis sûr, c'est je suis morte d'inquiétude quand tu viens me voir avec ce genre de blessure, assez récente, en me disant que c'est rien, comme si c'était juste une petite égratignure. Je sais aussi que tu en as marre qu'on te fasse la morale. Je suis pas si conne que ça. Mais... », commença-t-elle à dire. « mais... quand je veux te prendre dans mes bras pour te dire que tu peux rester ici pour qu'on te foute la paix, que mon toit sera toujours ton havre de paix, mon inquiétude prend le dessus sur ma rationalité et... ça me fait réagir de la façon qu'on veut pas tous les deux. », avoua-t-elle, très honteuse de son comportement.

Nouvelle crise de folie quand elle lui arracha presque la tasse des mains et qu'elle lui lança l'ultimatum. Pourquoi avait-elle fait ça ? Pour se persuader qu'elle avait raison et que finalement, il ne valait pas mieux que les autres. Même s'il avait ce petit truc qui la rendait heureuse, il restait un humain comme les autres. Malheureusement pour elle, il ne fit rien de ce qu'elle avait prévu : en plus de rester avec elle ce soir, il lui balança qu'elle était stupide de penser que personne ne l'aimait. Qu'il était la preuve vivante qu'on pouvait l'aimer pour ce qu'elle était mais qu'il en avait marre que les preuves d'amours allaient que dans un seul sens. Il en était fatigué. Et sur ce point, ils étaient totalement opposés : si Ryo hurlait haut et fort son amour pour elle, il la couvrait de baiser et de câlin, elle, elle était plus subtile dans ses déclarations. Elle préférait se montrer plus faible quand cette personne était là pour lui montrer qu'elle avait une confiance aveugle. Elle pouvait facilement se mettre en colère par manque de sang froid parce qu'elle était réceptive à ses sentiments. Kim était ce genre de personne.

Alors quand il lui balança tout ce qu'il avait sur le cœur, elle avait l'impression de vivre un cauchemar. Depuis le début, elle faisait vraiment tout ce qu'il ne fallait pas. Elle qui voulait protéger son cœur, c'était elle qui le détruisait. Elle se sentait minable. Mais le pire, ce n'était pas ses mots, mais plutôt sa voix : elle entendait sa voix trembler. Elle ne savait plus quoi faire, ni dire. Elle avait l'impression que le moindre mot allait l'achever, comme elle avait l'habitude de faire... d'après ce qu'elle comprenait. Heureusement pour eux, Ryo se trouvait dans le salon tandis que la blanche se trouvait la cuisine. Elle lui tourna le dos, essayant de reprendre son sang froid pour ne flancher, ne pas pleurer devant lui. Elle ne devait pas se mettre à pleurer alors que c'était lui qui était le plus blessé. Le dos tourné, elle se rendit compte qu'elle tremblait comme une feuille morte. Ses sentiments, autant les positifs que les négatifs, la rongeaient de l'intérieur. Ils étaient aussi en train de ronger leur amitié.

« Je... je... tu as raison, je suis stupide. J'ai été stupide de te mettre dans le même panier que les autres alors que tu faisais tout ton possible pour essayer de te distinguer d'eux. J'ai été stupide de ne pas comprendre la souffrance que je t'infligeais alors que... alors que la seule chose que je voulais, c'était de te protéger de cette même douleur. », commença-t-elle à dire, en sentant ses larmes coulées sur son visage. « Je... je suis tellement désolé Ryo. Je voulais pas que tu penses que je t'appréciais seulement parce que tu es tout beau et tout gentil, parce que tu es un mannequin de magasine... Au début, je t'appréciais essentiellement pour ton côté bagarreur, ta capacité à changer de masque à volonté et sans difficulté. Et malheureusement, j'ai pris goût et j'ai pris l'habitude à cette facette de toi en oubliant les autres, en oubliant que... que tu étais aussi sensible que moi dans le fond. », ajouta-t-elle en cachant son visage dans ses mains. « Je sais que tu me pardonneras pas facilement cette fois-ci, parce que je t'ai blessé de la pire façon que je pouvais le faire. Même si je le voulais pas, que je pensais faire le contraire, mes réactions maladroites ont fait que tu as pensé que j'en avais rien à foutre de toi alors que c'est tout le contraire... c'est à cause de mes sentiments pour toi que depuis quelques mois, j'ai les nerfs à fleur de peau, que je m'en prend à tout le monde sans raison. », dit-elle, en se laissant tomber par terre, caché par les meubles de la cuisine.

Après ce qu'elle venait de dire, elle n'avait plus la force de se relever. Mais elle devait faire ce dernier effort pour lui montrer qu'elle tenait énormément à lui. Aujourd'hui, ce n'était pas à lui de venir vers elle, mais à elle de venir vers lui. Bon, elle ne savait pas ce qu'elle devait faire, ni dire alors elle avait un peu peur. Peur de refaire une connerie et de le blesser un peu plus. Rien qu'à cette idée, elle en tremblait encore plus. Respirant un peu plus, essayant de reprendre son calme, elle se leva et se dirigea vers lui. Elle avait le visage brillant, par les larmes qui coulaient encore et ses yeux étaient bien plus rouge que quand elle passait une soirée à fumer le joint. Maintenant, elle était prête à recevoir les derniers coups de grâce de Ryo. Et le pire, ou le mieux, selon le point de vu, elle était prête à assumer les conséquences de ses conneries. Elle avait fait souffrir Ryo, elle avait fait la seule chose qu'elle ne voulait pas faire. Son pire cauchemar venait de se réaliser.

« Je suis désolé pour tout ce que je t'ai fait enduré. Je pensais que... le fait que tu sois le seul à me voir faible, à me voir rougir, pleurer, rire comme un cochon était suffisant pour que tu penses que tu étais unique à mes yeux. Je pensais avoir le temps pour apprendre à montrer mon affection pour toi d'une autre manière. », avoua-t-elle en détournant le regard. Elle voulait pas connaître sa réaction à ses mots. « J'ai été stupide de penser tout ça sans prendre en compte tes sentiments, sans t'en parler. »,, ajouta-t-elle en se prenant dans ses propres bras, comme pour se protéger. Elle se sentait vraiment misérable à ce moment-là, même si d'un autre côté, elle était heureuse d'avoir eu le « courage » de lui dire tout ça.

HRP:

Bonjour! Boulet Kim au rapport!.

Plus la soirée passait, plus Kim ne savait plus quoi faire. Le temps passait et les choses allaient en empirant. Elle qui voulait tout simplement passer une bonne idée, devant un film niais en mangeant du Nutella pour savoir ce qu'elle ressentait pour Ryo. Depuis quelques semaines, voir presque un mois et demi, elle ne savait plus quoi penser de tout ça. Elle aurait pu passer une soirée sympa en essayant de lui dire. De cette façon, ils auraient pu être un couple « normal ». Mais à la place, au vu de sa réputation, elle se demandait si c'était une bonne idée de tout lui dire. Après tout, Ryo était un mannequin très connu, avec de nombreuses fans, et une réputation d'éternel séducteur. Et en bonne amie, elle savait très bien qu'il devait avoir une très bonne réputation pour être un bon modèle, un bon mannequin et elle savait qu'elle lui ferait de la mauvaise publicité auprès des filles. D'un autre côté, l'amour n'était-il pas plus beau que l'argent ? Pour la blanche si, mais elle ne le savait pas pour lui. Peut-être qu'il allait préférer l'argent à l'amour. Une grosse prise de tête qui s'était transformée horreur quand il arriva chez elle. Au lieu de se prendre la tête toute seule, elle se prenait la tête avec lui. C'était la pire chose qui pouvait lui arriver en ce moment.

Idiote comme elle était, elle crut aux mots blessants de Ryo quand il lui disait qu'elle n'était pas la seule V.I.P. dans son cœur. Sur le coup, elle pensait qu'il parlait d'autres filles sur le plan sentimental, qu'il se foutait royalement de sa gueule : une personne ne pouvait pas être amoureux de plusieurs filles en même temps. Si c'était le cas, ses sentiments n'étaient pas vrais, ou du moins, en partis. Elle fut assez confuse de cette erreur d’interprétation et elle s'excusa. Elle fut surprise de l'entendre s'excuser en disant que c'était fait exprès. Mais quelques choses n'allaient pas dans ses paroles. Il ne semblait pas lui-même. Et oui, même si Kim n'était pas le genre de personne à montrer ses sentiments, elle savait très bien quand quelque chose n'allait pas quand il s'agissait de ses amis proches. Elle se laissa bercer mentalement dans ses bras. Elle était heureuse d'être là.

« Je... tu n'as pas à t'excuser Ryo. Je suis stupide à penser ce genre de chose alors que je sais très bien que tu ne portes pas tes fans dans ton cœur, du moins de cette façon. », dit-elle, un peu morose. « Ne pense pas que je... je suis une fille jalouse. », ajouta-t-elle alors qu'on voyait bien le contraire. « Et de toute façon, il n'y a pas à s'inquiéter : pour toi, elles ne viendront pas t'embêter si tu es mon invité et pour... nous deux, elles profiteront d'un resto pour me taquiner avec ça. Elles aiment bien quand personne ne peut aider leur victime. », continua-t-elle de dire.

Puis, la crise arriva. Elle ne savait plus où se mettre tellement elle avait honte de son comportement. Elle venait de comprendre la souffrance qu'elle infligeait à Ryo. Elle s'excusait de son égoïsme, de son manque de tact. Elle s'excusait aussi de sa maladresse. Elle avait tellement mal que ses larmes coulèrent toute seule. Sa peine était tellement grande, sa honte aussi, que ses jambes n'avaient plus la force de la maintenir debout. Cacher derrière le meuble de sa cuisine, ses nerfs étaient en train de lâcher. Même si, dans le fond, son cœur s'allégeait au niveau de sa peine, elle n'en pouvait plus. Elle pleurait et pleurait encore jusqu'à ce qu'elle prit son courage à deux mains pour se lever et se retrouver en face de lui. Et là, en plus de se protéger avec ses bras, elle s'excusa encore. Et ses larmes coulèrent encore. Ils coulèrent tout seul.

Tandis qu'elle s'attendait à se prendre une autre claque – métaphoriquement – dans la gueule, elle fut encore plus surprise de sa réaction : il la prit dans ses bras en s'excusant de son comportement. Encore une fois, il s'excusait alors que ce n'était pas de sa faute, à ses yeux. Plus il parlait, plus elle pleurait. Si lui était stupide, elle, elle était la reine des stupides. Ryo arrivait à exprimer ses sentiments, que ce soit pas les gestes et les mots alors que Kim, elle, était une brêle dans ce domaine. Elle n'y arrivait pas. De toute façon, à ce moment précis, elle venait de lui faire une belle déclaration : elle pleurait pour lui. De ce qu'elle retenait, il s'excusait pour ce qu'il lui faisait endurer, de se défouler sur elle pour la semaine de merde qu'il venait de vivre. Il lui disait aussi qu'il l'aimait et qu'il l'aimerait toujours. Rien qu'à ses mots, elle se sentit fléchir. Heureusement qu'il la serrait fort dans ses bras – même s'il l'étouffait à moitié – puisqu'elle avait du mal à tenir sur ses jambes.

Alors qu'elle ne le regardait pas tout le long de son discours, il la força – gentiment – à le regarder à la fin, quand il s'excusa d'être un connard et surtout, d'avoir gâché cette soirée. Même si elle ne le voulait pas, elle le regarda dans les yeux. Même si elle semblait avoir le visage serein, ses larmes coulaient toujours. Cette soirée était une bonne chose, finalement, pour les deux parties. De cette façon, ils avaient pu ouvrir leur cœur et Kim avait pu dire ce qu'elle avait sur le cœur.

« Ce n'est pas à toi de t'excuser Ryo dans cette histoire. C'est de ma faute si tu t'es emporté. J'... j'aurai pas du m'emporter comme ça alors que tu voulais seulement du soutient. Tu n'as pas besoin de t'excuser. Là, c'est à moi de le faire. Tu as le droit de perdre ton sang froid, toi aussi, tu es humain. », répondit-elle, en tremblant dans ses bras. « Je voulais pas te mettre dans cet état-là. Je pensais que... si tu en parlais, ça irait mieux, mais à fait tout l'effet inverse. Donc ne t'excuse pas, tu étais en ton droit. Je n'aurai pas du être aussi égoïste avec toi, j'aurai du faire plus attention. Ce... ce n'est pas possible de garder une amitié intacte quand les deux amies ne partagent pas les mêmes sentiments. Alors ne t'excuse pas pour cette soirée. De toute façon, ça peut pas nous faire de mal, non ? Au moins, j'ai réussi à te dire ce que j'avais sur le cœur. », ajouta-t-elle, en souriant légèrement. « M... Je... Moi aussi je suis heureuse d'avoir pu te dire ça. J'ai l'impression d'avoir le cœur un peu plus léger. », continua-t-elle. « Ryo, est-ce qu'on peut s'asseoir ? J'ai mes jambes qui commencent à me lâcher.  », demanda-t-elle, en se sentait conne.

Maintenant que cette épine venait d'être enlevé, elle devait continuer dans son élan de courage pour lui dire qu'elle ne ressentait plus de l'amitié, mais bien de l'amour pour lui. Cette scène avait réussi à lui faire comprendre l'importance qu'il avait à ses yeux. Mais elle ne savait pas comment aborder ce thème. Elle ne savait même pas si c'était le bon moment. La blanche ferma les yeux, cherchant le peu de courage qu'il lui restait. Sans s'en rendre compte, elle serra fort Ryo dans ses bras.

« Je... Ryo... toute à l'heure, quand je t'ai demandé comment tu avais su tes sentiments pour moi. C'... c'était parce que j'hésite pour mes sentiments pour toi. », avoua-t-elle, tremblant de nouveau. « Je... je veux faire mon égoïste avec toi en te gardant près de moi. Les moments où je suis le plus heureuse, c'est quand je suis dans tes bras. », ajouta-t-elle. « Mais je veux pas te rendre malheureux en te monopolisant de trop. », finit-elle de dire en rougissant.

Quand elle eut fini de lui dire, elle cacha son visage dans le creux du cou du rouge. Elle se sentait idiote de lui dire ça. Elle allait devoir apprendre à mieux exprimer ses sentiments et surtout, ne plus avoir honte de le faire.  

HRP:

Bonjour! Boulet Kim au rapport!.

Pour Kim et Ryo, une soirée normale se passait comme ça : un début très câlin, un milieu très turbulent et une fin pleine de tendresse. Quand on connaissait le caractère des deux protagonistes, on ne pouvait pas imaginer un autre genre de soirée. Les deux amis étaient tellement impulsifs quand ils étaient ensemble que cela ne pouvait pas se passer comme pour les autres. Le pire, c'était que l'un était la faiblesse de l'autre : il n'y avait que Ryo qui pouvait blesser Kim et inversement, il n'y avait que la blanche qui avait le pouvoir de le faire souffrir. Et cette soirée en était la preuve vivante. Il était en train de se blesser mutuellement. Pour la première fois de sa vie, la blanche ressentait vraiment le sentiment de peine. Jusqu'à présent, il avait été le seul capable de lui faire ressentir ce sentiment. Et ce n'était pas sa réplique qui allait panser sa blessure : il était entrain de dire qu'elle n'était pas capable de ressentir de la jalousie, qu'il était impossible qu'elle ait l'envie de le garder pour elle toute seule. Elle n'avait pas mal au point de pleurer, ni même d'avoir les larmes aux yeux, mais au point d'avoir la nausée en même temps qu'un pincement au cœur. Elle était en train de se rendre compte de la vision que Ryo avait d'elle. Il était entrain de la voir comme quelqu'un sans sentiment. Elle préféra ne rien dire. De toute façon, elle ne savait pas quoi répondre à ce genre de réplique. Le rouge avait vraiment le pouvoir de blesser la blanche.

Ensuite, elle se disputa avec lui. C'était le moment de la grande dispute : aucun ne comprenait l'autre. Kim s'inquiétait pour lui au point d'en perdre son sang froid, et lui, il en avait marre d'avoir des gens sur son dos. Heureusement pour eux deux, le craquage de Kim vit qu'il se rendit compte de ses véritables intentions. Elle n'avait pas du tout envie de lui mettre la pression, ni même de le faire chier comme les autres. Elle s'inquiétait tout simplement pour lui. Elle s'excusa même de son comportement envers lui. Depuis le début, elle n'avait fait que le faire souffrir alors qu'elle lui avait promis de prendre soin de son cœur. Elle lui avait dit qu'avec elle, il avait la certitude de ne pas souffrir. Et malheureusement, elle fit tout le contraire. Elle se retrouvait même en pleure. C'était sans doute ses larmes qui fit que, quand elle se présenta devant lui, il la prit dans ses bras en s'excusant à son tour. Plus il lui parlait, plus elle pleurait. Elle avait encore plus l'impression d'être un monstre, vu qu'il s'excusait alors que c'était de sa faute à elle. Elle lui avait promis le bonheur, mais elle ne lui avait apporté que le malheurs. Plus elle s'excusait, plus il s'excusait aussi. Il disait qu'il n'aurait pas du se comporter ainsi envers elle, qu'il n'aurait pas dû s'énerver ainsi.

« Je... euh... d'accord, mais sache que pour moi, tu n'as pas à te faire pardonner de quoique ce soit. C'est de ma faute si tu t'es emporté comme ça. », dit-elle en rougissant légèrement. « Ryo, même si tu m'aimes, tu ne m'appartiens pas. On... e... on est pas ensemble alors tu es libre de faire ce que tu veux. Je veux pas que tu te bloques, que tu passes à côté de quelque chose par ma faute. Surtout que, si on continue comme ça, je risque de te monopoliser au maximum. », commença-t-elle à dire. « Et moi, je m'excuse de te montrer mon côté gamine pleurnicharde. Je pensais avoir effacé cette partie de moi, il y a bien longtemps. », avoua-t-elle, un peu honteuse et toujours dans ses bras. « Oui, merci. Je me sens stupide d'avoir les jambes qui flanchent à ce moment-là. », avoua-t-elle, en rougissant un peu plus.

Puis, elle lui avoua le pourquoi de sa question tout à l'heure. Elle lui avoua qu'elle lui avait demandé comment il avait su pour ses sentiments envers elle parce qu'elle était perdue dans ses sentiments pour lui : elle voulait tout le temps être dans ses bras, c'était le seul endroit où elle se sentait extrêmement heureuse. Elle voulait être tout le temps avec lui, mais surtout, elle ne voulait pas trop le monopoliser pour pas qu'il se retrouve coincer dans ses sentiments pour elle. Quand elle lui déclara ça, elle cacha son visage dans son cou. Dans cette position, elle entendait ce que Ryo lui disait : pour lui, elle avait droit de faire son égoïste, sa jalouse. Il accepterait tous ses caprices, même si ce n'était pas le cas ce soir. Mais elle comprenait aussi l'exception de cette soirée. Alors qu'elle se mettait à rougir de ses déclarations, elle sentit les doigts de Ryo reprendre son visage. Elle se laissa faire et... eut un bug quand il l'embrassa tendrement sur ses lèvres. Contrairement à ce qu'elle pensait, la surprise stoppa ses larmes et elle sentit des petits papillons dans le ventre. Elle ferma les yeux quelques secondes pour apprécier ce baiser avant de le lui rendre et de le prolonger un peu.

Elle se sentait encore plus rougir : elle venait d'embrasser Ryo et au lieu de le frapper, elle se sentait niaise, heureuse comme une gamine qui embrasserait un garçon pour la première fois. À ce moment-là, elle comprenait le sourire niais et énervant de Ryo. Elle se mit à sourire légèrement quand le baiser se termina. Maintenant, elle ne voulait vraiment plus quitter ses bras, mais elle savait qu'il allait devoir partir vu qu'il avait très truc de prévu le lendemain. Elle s'agrippa doucement son t-shirt.

« Si tu veux, on peut quand même se faire notre soirée DVD et Nutella. Sauf si tu veux rentrer tôt chez toi. », dit-elle en rougissant légèrement. « Sinon, si tu veux... tu peux dormir à la maison et repartir chez toi que demain matin. Mes parents ne rentrent que demain midi. Donc si tu as besoin, on pourra se lever tôt demain matin. », ajouta-t-elle.

HRP:

Bonjour! Boulet Kim au rapport!.

Encore une fois, ils n'étaient pas encore sur la même longueur d'onde, mais cette fois-ci, c'était pour les excuses de Ryo : aux yeux de Kim, il avait tous les droits de s'énerver et il n'avait pas à s'excuser. C'était à elle de le faire pour ne pas avoir eu l'intelligence de comprendre ses sentiments. Même si dans le fond, Ryo était aussi fautif que Kim. Si la faute de Kim avait été d'être trop sur son dos, ne réfléchissant pas à ce qu'elle faisait quand il s'agissait du rouge, celle de Ryo était de ne pas relativisé les choses et surtout, d'avoir pensé que Kim n'avait pas assez de cœur pour ressentir de l'amitié ou une autre forme de sentiment à son égard. Alors oui, ce sur coup, il avait raison et elle avait tort : il avait raison de s'excuser et elle n'avait rien à dire. Alors quand elle lui disait qu'elle acceptait ses excuses, mais que pour elle, il n'en avait pas l'utilité, il lui rétorqua qu'ils avaient eu tort tous les deux et que c'était pour cette raison qu'il voulait s'excuser aussi : il avait autant tort qu'elle. Il lui raconta aussi que si elle le voulait, elle avait le droit de le monopoliser.

À ses mots, elle se mit à sourire légèrement. Mais elle eut un mini bug pour son autre réplique : il venait de lui dire qu'il aimait bien son côté gamine pleurnicharde. De cette façon, il se sentait utilise dans le remontage de morale et surtout comme chevalier servant. Elle se mit à afficher un vrai sourire à cette réplique. Grâce à lui, elle se sentait moins stupide, surtout qu'elle ne pouvait plus tenir sur ses jambes à cause du relâchement des nerfs. Même si elle se sentait vraiment idiote, elle était heureuse.

« D'accord, on va dire qu'on a eu tort tous les deux. Et de ce fait, j'accepte que tu t'excuses. », dit-elle en détournant le regard, rougissant légèrement. « Tu... tu sais... si tu veux, tu peux aussi me monopoliser. Tu en as aussi le droit. », ajouta-t-elle, en continuant de détourner le regard. « Tu n'as pas besoin de me voir comme ça pour jouer les chevaliers servants. Tu as vraiment l'impression de ne servir à rien quand je vais pas bien ? Pourtant... il n'y a que quand je suis dans tes bras que j'me sens bien, que je me sens rassurée. », avoua-t-elle.

Ce soir, c'était la soirée des révélations, surtout pour la blanche. Plus elle s'écoutait parler, plus elle avait l'impression d'être amoureuse. Mais d'un autre côté, elle ne savait pas vraiment ce que c'était que l'amour. Même si elle avait déjà eu des copains, elle ne ressentait pas grand chose, sauf pour Shoichi, mais lui, c'était encore une autre histoire. Elle l'avait rencontré au collège et il avait été le premier mec à pouvoir manipuler les sentiments de la blanche. C'était aussi un peu à cause de lui qu'elle avait du mal à croire Ryo quand il lui disait qu'il était amoureux. Du moins, jusqu'à aujourd'hui. Parce que cette soirée lui avait aussi permis de comprendre les sentiments de Ryo. Et rien que pour ça, elle ne regrettait pas cette soirée.

Alors qu'elle était dans ses bras, parlant de ses doutes, de ses envies, il vint l'embrasser. Et elle, se surprenant elle-même, elle prolongea son baiser. Elle se mit même à frissonner quand il caressa ses cheveux et mit sa main au niveau de sa nuque. Elle ressentit un frisson de bonheur : elle était totalement à lui, là, maintenant. Puis, elle se rendit compte de l'heure qu'il était, elle s'inquiéta pour lui. Au début de la soirée, il lui avait dit qu'il ne pouvait pas rester ce soir, à cause d'un rendez-vous. Elle lui indiqua alors, que s'il le voulait, il pouvait rester ici pour faire leur soirée DVD en mangeant du Nutella. Même si maintenant, elle n'avait plus spécialement faim. Elle commençait surtout à être fatiguée. Il fallait dire qu'elle n'avais plus pleuré comme ça depuis qu'elle avait six ans.

Quand elle entendit son acceptation, elle fut très heureuse de savoir qu'il allait passer leur première nuit ensemble, dans le même lit. Enfin, vu l'état de la blanche, elle ne savait pas si elle allait tenir pour aller se coucher dans sa chambre. Pire encore, au niveau du DVD, quand il prit le pot en demandant quel dvd ils allaient regarder : celui qui était déjà dans le lecteur ou un film d'horreur. Et à ce moment là, elle se souvenu du DVD qu'il y avait dedans : pretty Woman. Elle paniqua légèrement : elle ne voulait pas qu'il se rend compte que c'était ce film. La connaissant très bien, il savait que quand elle regardait ce film, c'était pour une soirée déprime. Malheureusement pour elle, ses jambes ne voulaient plus bouger. Elle avait totalement les nerfs relâcher. Elle se mit à rougir de honte. S'il la trouvait adorable quand elle ressemblait à une gamine de 7 ans, il allait être servi.

« Euh... il faut que je t'avoue un truc. Je... J'ai un soucis, j'arrive plus à bouger mes jambes. J'ai l'impression qu'elles vont me lâcher si j'essaye de marcher. Est-ce que ça te dérange qu'on déplie le canapé pour dormir devant la télé ? », demanda-t-elle. « Et... pour le dvd, je préfère qu'on mette un film d'horreur. Tu ne vas pas aimer le DVD que j'allais me mettre. Je m'occupe du dvd et tu t'occupes du lit ? Comme ça, on sera plus vite sous la couette... », dit-elle. « … pour notre première nuit en couple. », avoua-t-elle en devenant toute rouge.

Elle n'arrivait pas à y croire : elle sortait officiellement avec Ryo. Son meilleur ami, mais aussi le mannequin le plus beau et le plus demander. Elle se secoua la tête pour remettre ses idées en place avant de se lever. Même si elle avait du mal à tenir sur ses jambes, elle avança vers la télé et regarda les films d'horreurs qu'il y avait juste à côté.

« Tu veux un film d'horreur bien dégueulasse ou un bon thriller ? », demanda-t-elle.

HRP:

Bonjour! Boulet Kim au rapport!.

La soirée se finissait plutôt bien : les deux amoureux étaient enfin sur la même longueur d'onde et Kim avait même accepté les excuses de Ryo, même si à ses yeux, il n'avait pas à le faire. Mais elle lui pardonnait quand même, il semblait tellement y tenir que la blanche n'avait pas pu lui refusé cette demande. Et elle était heureuse de voir son visage quand elle prononça ses mots. Il semblait soulager de quelque chose, même si elle ne comprenait pas pourquoi. Alors qu'elle acceptait ses excuses, elle lui avoua qu'il pouvait aussi la monopoliser, cette preuve d'affection n'était pas à sens unique et même si elle ne connaissait pas l'exacte ampleur de ses mots, elle savait un peu où pouvait aller sa jalousie. Après tout, elle le connaissait assez bien, elle avait assez vu ses expressions de mécontentement pour savoir où sa jalousie pouvait aller. Après tout, avant d'avouer ses sentiments à la blanche, il avait fait des crises de jalousie quand elle lui racontait ses aventures d'un soir. Et même après, il avait plus ou moins continué, même s'il essayait de faire son maximum. Alors quand il lui demanda de réfléchir pour confirmer ses dires ou non, elle se mit à rougir légèrement. Puis, elle se mit à encore plus rougir quand il lui promit que ses bras seront toujours à elle et surtout, qu'ils seront toujours ouvert à elle. Elle se remit à pleurer en entendant ses paroles.

« Je... je veux être tout le temps avec toi, que ce soit le jour ou la nuit. Je suis sérieuse quand je te dis que je suis bien que dans tes bras. Quand je sens ta chaleur autour de moi, j'ai l'impression d'être dans un cocon, d'être vraiment aimé. Alors si je dois supporter ta jalousie, je le ferai. », dit-elle en mettant sa tête dans son torse. « Alors oui, je veux que tu me monopolises. Si tu veux, je sécherai des entraînements pour venir te voir encore plus souvent. », ajouta-t-elle. « Alors je viendrai plus souvent me plaindre à toi alors. Si tu te sens plus utile quand je suis comme ça. Mais tu sais... tu m'es bien plus « utile » que tu ne le penses. Tes bras me ressourcent quand je suis épuisée. », finit-elle de dire, complètement à sa merci.

Leur premier baiser avait un effet sur elle bien plus que positif : ses larmes se stoppèrent quasiment aussitôt. Son baiser lui avait aussi donné un effet hypnotisant ou plutôt électrisant. Elle prenait conscience du fait qu'un baiser donné avec amour était plus puissant qu'une série de partie de jambes en l'air. Elle se sentait extrêmement heureuse dans ses bras et elle était vraiment sincère dans ses paroles et surtout dans le fait qu'il avait le droit de la monopoliser. S'il appartenait à la blanche, elle, elle lui appartenait aussi. Alors même si elle savait que de temps en temps, cela allait l'énerver, elle pourrait prendre sur elle pour lui. Et dans le cas contraire, le basket était un bon moyen pour se défouler. Mais pour le moment, ce n'était pas au défoulement, mais plutôt aux câlins sous la couette avec un bon DVD et un pot de Nutella.

Pour entamer la seconde partie de la soirée, Kim avait pour mission – en faisant attention à ses jambes – d'aller mettre le DVD tandis que Ryo avait pour mission de déplier le canapé. Quand il lui répondit qu'il aurait pu l'emmener, la porter comme une princesse jusqu'à la chambre après le film, elle se sentit rougir de nouveau : elle s'imaginait bien dans ses bras, ou sur son dos, pour aller dans son lit et se sentir encore plus vulnérable. Si Ryo ressemblait à un attardé, un abruti heureux quand il était amoureux, Kim, elle, ressemblait à une gamine de 7 ans qui tombait amoureuse pour la première fois. Même si, sentimentalement, c'était bien la première fois qu'elle ressentait ça pour quelqu'un. Elle se sentait tellement niaise qu'elle préféra attendre d'être devant la télé, après de lui avoir demandé quel genre de film d'horreur pour lui répondre. Ses rougeurs faisaient qu'elle tremblaient encore au niveau des jambes.

« Je trouve plus pratique de s'installer devant la télé. Je t'avoue que je risque de m'endormir devant. », dit-elle en baillant doucement. « J'ai plus autant pleuré, ni même sentit heureuse depuis des années que mes jambes se remettent à trembler. Je me sens encore plus idiote maintenant. », avoua-t-elle en rangeant son film et en mettant un DVD bien gore. Le genre de film où les scènes étaient tellement trash que ça en venait limite comique.

Voyant qu'il était déjà installé, elle se mit à respirer un bon coup pour marcher jusqu'au canapé avant que ses jambes ne relâchent. Et pour donner un petit comique, elle tomba juste à côté de Ryo. Elle se mit à rougir de nouveau. Elle se releva pour s'installer dans ses bras. Pour être totalement bien, elle se mit en pyjama pendant que le film commençait: elle enleva son pantalon et son soutif pour se retrouver à l'aise en petite culotte et t-shirt et elle s'enroula dans ses bras. Tout comme lui, elle n'arrivait pas à y croire. Elle sortait avec lui et elle commençait à se rendre compte de l'ampleur des sentiments du rouge.

HRP: