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 [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥

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MessageSujet: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptyLun 21 Juil - 0:04


 

 
It's cold outside...

 
We're running with blood on our knees.

 

 
Son regard était perçant, arqué sur le loin. A perte de vue, il n’y avait plus rien à part cette satanée neige, trop pâle pour ne pas être vue comme un signe de mauvais augure. Tout le japon avait été frappé de plein fouet par cette terrible vague de froid et les choses étaient ainsi depuis maintenant deux semaines. C’avait commencé par de la neige en plein mois d’Août, la période la plus chaude de l’année, normalement. Puis des grêlons, gros comme des poings – et plus encore, parfois. Enfin, un tsunami avait frappé les villes côtières, dévastant les habitations proches et laissant s’infiltrer dans les terres une quantité impressionnante d’eau dévastatrice. Le gel s’était emparé de cet aubaine presque immédiatement après, ne laissant pas l’occasion à d’éventuels piégés dans leurs véhicules, le temps de s’en extirper. Il y avait eu des tas de morts horribles et tout le monde avait perdu au moins un parent ou un être cher. Un bien lourd tribu à payer pour une situation dont personne ne savait encore ou elle allait mener.

Tout s’était passé si vite. C’était à peine croyable. Même Kyô, perché sur son observatoire de fortune, ne cessait de se repasser les derniers jours en boucles. Dans la cohue, il avait perdu ses deux parents ainsi que sa sœur ainée. Elle l’avait sauvé au détriment de sa propre vie, se laissant emportée avec la grande vague. Le brun ne pouvait se « consoler » que sur un fait, au moins son ainée était « partie » avec sa petite amie ; tout comme ses parents n’avaient pas été totalement seuls au moment des faits. Ca n’adoucissait en rien la douleur, mais au moins, ainsi, ils se disaient qu’ils n’étaient pas partis seuls. Une bien maigre consolation, qui rimait avec d’autres vies supplémentaires de perdues mais… et après ? Il savait bien que ce n’était que le début d’une bien lourde existence à laquelle il allait devoir s’adapter. Lui, et tous les autres qui étaient réfugiés dans ce bâtiment de fortune ; la bibliothèque massive de la ville. En attendant une accalmie – ou l’arrivée de providentiel secours qui se faisait désirer plus que nécessaire- ils faisaient bruler les livres pour se réchauffer et s’organisait avec le peu de ressources qu’ils possédaient tous. Ce n’était que temporaire ; ils ne pourraient décemment pas tenir plus de quelques jours avant de devoir bouger et d’affronter le froid.

En attendant, la meilleure chose que le Kiseki pouvait faire, c’était monter la garde, en haut du beffroi d’imitation occidentale, arc et flèches en main. Il avait eu l’occasion de s’en servir bien plus qu’il ne l’aurait jamais songé auparavant. Était-ce triste ou non ? Il n’aurait su le dire, pour être tout à fait honnête, par contre.

Un son attira immédiatement son attention un peu plus loin. Deux silhouettes apparurent, en train de courir, chancelantes. Kyô se remit sur ses deux jambes immédiatement. Il savait que des poches de survie c’était très certainement créer un peu partout là où le froid avait frappé. Mais tous devait certainement être dans le même cas de disette. Il fallait donc protéger sa propre cellule si l’on voulait survire. C’était rude, comme raisonnement, bien entendu, mais c’était ainsi. Kiseki aurait refusé que ses proches soient morts pour qu’il gaspille ses chances de survivre de cette sorte-là. Seulement, pour cette fois, il fut mauvaise langue. Car effectivement, lesdites silhouettes étaient poursuivies par une petite meute de loups. Il est vrai que le parc zoologique avait été dévasté par la vague et certains animaux s’étaient enfuis, reprenant immédiatement leurs instincts primaires ; en l’occurrence, les loups.

Le jeune homme banda son arc, mit en joue et se prépara à lâcher son projectile. Si les deux personnes étaient des proies, ça changeait la donne ; il acceptait de les aider.

Malheureusement, l’une d’elle se fit attraper par l’une des bêtes et même de là où il était, Kyô aperçu une trainée rouge se rependre sur la neige. Ces animaux savaient ou était la gorge. Triste, mais il avait encore la possibilité de sauver l’autre de ces mâchoires affamées. Il vise, attend un peu et lâche la flèche qui vient se ficher dans l’œil du loup paré à attaquer la dernière silhouette encore mouvante. Et de un. Kyô recommence son petit manège. Et une autre en pleine tête d’un second animal, tandis que la personne survivante se remet à courir vers le bâtiment ; enfin une preuve d’instinct de survie un minima conservé. Il parvient à mettre les loups en fuite. Mais bon, ils auront tout de même fait une victime. C’était tout de même une innocente de trop – ou innocent, mais Kyô n’avait pas pu déterminer ça de si loin.
Il allait étirer ses bras lorsqu’une voix s’éleva tout près de lui.

« Nii-chan, tu fais quoi ? »

Ah, oui, Yuzuhira ; sa petite sœur et dernière survivante de sa famille… lui comprit. Ils se seraient les coudes à deux depuis le début des intempéries – si tant est qu’on puisse encore appeler ça ainsi.

« Je vais descendre. Une nouvelle tête a dû arriver parmi nous, va donc l’accueillir, tu lui feras sans doute moins peur qui n’importe qui ici. »
« D’accord… Mais toi tu vas ou ? »

Il désigna le terrain d’abatage improvisé et en plein air un peu plus loin.

« Je vais chercher mes flèches… et la bouffe pour ce soir. »

C’est vrai quoi, du loup, c’était certes très original comme plat de résistance, mais c’était toujours mieux que rien.


 


 
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Dernière édition par Kiseki Kyō le Jeu 24 Juil - 1:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptyLun 21 Juil - 19:55


∞ the day after tomorrow

Taka & Kyô




Le froid. Le silence. C’était tout ce qui existait à l’heure actuelle, dans les rues désertes et redevenue sauvages de Tokyo. Un océan de glace recouvrait la ville endormie, figée dans le temps et l’espace, comme morte. Son cœur est dans le même état dévasté ; un désert gelé, pour l’éternité.

Comment le monde avait-il put basculer aussi vite, aussi simplement ? Par moment, elle avait encore du mal à croire que ce qu’elle vivait était réel et pas un simple cauchemar comme ceux qu’elle faisait petite fille. Mais non, c’était bien la réalité, la sienne même. Et sa mère n’était plus là pour l’accueillir dans ses bras quand elle venait s’y réfugier en larmes la nuit, réveillée par des visions d’horreur qu’elle pouvait heureusement chasser à grands coups d’étreintes chaleureuses. Non c’était fini ce temps-là. La seule chose que Takara pouvait encore serrer contre elle, c’était le couteau de chasse aussi long que son bras qu’elle ne quittait plus une seconde, même pour dormir. Voilà ce qu’était sa réalité à présent.

Sous ses pieds, la neige crisse. Qu’est-ce qu’elle fait là déjà ? Ah oui. Elle s’est portée volontaire pour aller chercher de la nourriture. Tout le monde crève. De faim, de froid, de souffrance. Takara n’avait pas supportée de rester enfermée plus longtemps avec ces gens qui attendent de pourrir ou de geler. Du coup elle passait son temps dehors, cherchant de quoi se restaurer, tout en inspectant chaque cadavre qu’elle trouvait, le cœur battant.

Megumi, la seule personne de son entourage qui lui restait, l’accompagnait dans ses expéditions qu’elle poussait toujours de plus en plus loin, dans l’espoir secret de ne pas en revenir. Si ce n’était pas pour elle d’ailleurs, la Kurokawa ne serait jamais retournée avec les autres dans l'hôpital désaffecté qu’ils avaient prit pour base de leur petite communauté qui menaçait de voler en éclats à tout instant. Mais même la présence de son amie ne peut reboucher le trou béant dans son cœur.

“ Ne lâche pas ma main tu entends ? Surtout ne la lâche pas ! ”

Les souvenirs la hantent, inlassablement. Elle continue de rejouer, encore et encore, la scène dans son esprit, revivant en boucle cette terrible journée ou elle avait tout perdu. Ce jour maudit ou le soleil s’était couché sur son existence, la laissant vide, seule et morte à l’intérieur. Takara n’était plus rien, si ce n’est un corps ambulant, qui survivait par automatisme alors qu’elle ne désirait rien d’autre que d’abandonner et se laisser mourir pour rejoindre sa famille dans l'au-delà. Ses parents... Natsu, Ren … et surtout, Rin. Rin dont elle avait la responsabilité, Rin qu’elle avait promit de protéger, Rin qu’elle avait abandonnée, parce qu’elle avait tourné la tête une seconde, une seule.

Takara serra les dents, si fort qu’elle se mordit ses lèvres gercées et que le sang se mit à couler, gouttant le long de son menton pour venir s’écraser sur le sol de glace, perles rubis perdues dans l'immensité blanche. Soudain, un grognement. Dans son dos. La jeune fille se figea, sa prise se resserre sur son couteau, ses sens en éveil. Un hurlement de Megumi, qui scande son nom, la fait se retourner brutalement alors que le prédateur lui saute dessus.

Ils roulent tous deux au sol dans un entremêlement de corps, de pattes et de jambes. Takara ne réfléchit pas ; elle brandit son bras armé et, tandis que de sa main libre elle tente de repousser les crocs qui claquent avec gourmandise près de sa gorge, elle plonge ce dernier dans le ventre offert de la bête. Le sang jaillit, liquide chaud et poisseux qui vient asperger ses vêtements et son visage. D’un coup de pied rageur, la Kurokawa repousse le corps sans vie et se relève, juste à temps pour voir son amie accourir vers elle, anxieuse en voyant le sang qui la macule, et le reste de la meute qui arrive au loin.

Cours. ” ordonna-t-elle. “ Cours et ne te retourne pas !

Alors elles courent. Takara ne sait même pas pourquoi. Pourquoi son instinct l’a-t-il poussé à se battre, à défendre sa vie ? Ce serait tellement plus facile d’abandonner, de laisser les loups la dévorer pour apaiser enfin la douleur de son esprit. Son cœur lui hurle d’arrêter, de se laisser aller à l’étreinte de la mort. Mais son cerveau refuse, lui ordonne de se battre. Ses jambes la portent, toujours plus loin, toujours plus vite, pour échapper à ses bourreaux. Ne. Pas. Mourir. Son corps et son esprit n’ont pas encore abandonnés.

La meute se rapproche. Stupide, comme si des humains pouvaient espérer les battre à la course… Takara tend la main pour prendre celle de Megumi dans la sienne, mais avant qu’elle ne se saisisse des doigts de son amie, une image se superpose dans son esprit, petite paume d’enfant au creux de sa main, qu’elle avait juré pourtant de ne jamais lâcher, quoiqu'il arrive. L’instant d’hésitation est fatal. Un loup bondit, renverse Megumi et lui ôte la vie d’un savant coup de crocs à la gorge.

Meg !

Le hurlement n’a rien d’humain. Takara fixe le corps désormais devenu viande de son amie, ébahit. Elle peut encore lire l’expression de surprise sur le visage de la jolie rousse, ses lèvres qui forment son prénom dans un dernier murmure …

Cours, lui ordonne son cerveau. Takara ne sait même pas comment elle peut encore avoir la force de bouger. Son corps réagit en automate et la porte vers le lieu sécurisé. Dans son esprit, c’est comme un gigantesque trou noir qui l'avale. Un instant elle était sur le point de prendre la main de Megumi dans la sienne et puis …

La seconde suivante, quand elle émerge vaguement des brumes de son esprit, Takara est prostrée sur le sol froid d’un bâtiment, tout un attroupement autour d’elle. Les larmes coulent, mais pas de ses yeux. Ces larmes là sont rouges et viennent de ses poings qui fracassent sans relâche le sol de la bibliothèque, ignorant les mains des spectateurs qui tentent de l’arrêter, en vain. Takara frappe le sol, encore et encore, dans l’espoir de briser les dalles et d’ouvrir un trou béant qui l’avalerait tout entière. Ses poings se maculent de son propre sang.

Merde … Merde … Merde ! Putain de merde … !

Elle hurle, elle pleure, elle frappe. Rien ni personne ne semble pouvoir l’arrêter. Takara a dix-sept ans, c’est la fin du monde et elle a tout perdu. Qu’on la laisse mourir.

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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptyJeu 24 Juil - 1:21


 

 
It's cold outside...

 
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Bon, et maintenant ? Kyô avait envoyé Yuzuhira en « éclaireur » auprès de la personne survivante, il ne pouvait pas faire grand-chose de plus. Il n’était pas doué en relation sociale, ce n’était pas nouveau. Non pas qu’il n’était pas avenant de nature mais… il ne savait jamais quoi dire dans ce genre de cas. Réconforter, c’était pas son point fort. Du tout. Et c’était précisément en cela que la présence de sa petite sœur était très appréciée ici même, dans ce champ de bataille d’un genre nouveau. Elle, au moins, elle savait quoi dire et surtout quand le dire. Tout le contraire de son frère, en somme. Le nombre de personnes qu’il avait fait fondre en larmes en essayant d’être « gentil »… Mieux valait éviter qu’il se colle au rôle de psychologue improvisé. Un jour peut-être, mais pas dans l’immédiat. Actuellement, le poste de gardien lui convenait parfaitement et il comptait bien le garder ; c’était fun dans un sens de tirer des flèches.

Il partit donc en quête des cadavres lupins – et de ses munitions aussi, si elles n’étaient pas trop amochées, ce serait toujours ça de prit. Luge sur l’épaule, il pourrait plus facilement ramener la viande à bon port, comme ça. Le feu de la grande cheminée, alimenté comme il était possible qu’il le soit, ferait office de barbecue. C’était… étrange, comme concept, mais on faisait avec ce qu’on avait, point final. L’heure n’était plus au politiquement correct ou autre connerie du même genre.

Parvenu près du lieu du massacre, que la poudreuse battue par les vents cinglants en règne ici-bas avait déjà commencé à recouvrir d’un fin voile, le Kiseki arracha les flèches des crânes des loups – non sans une grimace de dégout au son caractéristique que ce geste avait engendré – et les rangea ans son carquois improvisé. Il les nettoierait plus tard. Puis son attention se porta sur la pauvre victime qu’il n’avait pas pu sauver. Il s’accroupit près du corps encore tiède. Une fille. La vache, elle était gigantesque ! Probablement dans les deux mètres.

Plus grande que lui, en somme. Il frissonna. Pauvre gosse, elle n’avait pas l’air bien vieille non plus. Pauvre gosse. Il s’excusa brièvement pour alléger sa conscience – car peu probable qu’elle l’entende là où elle était maintenant… et entama une activité nouvelle ; soit creusé un trou aussi profond que possible pour y faire glisser le corps et l’enterrer – enfin l’enneiger mais ça revenait au même, par la force des choses. Il ne pouvait décemment pas la laisser à l’air libre, après tout. C’aurait été inhumain.

Certes, il n’y avait plus de place pour s’enquiquiner de bienséance mais il y avait une limite et celle-ci Kyô refusait de la franchir, il avait du respect pour les morts. Et quelque part il espérait que d’autres aurait eu ce réflexe… Pour ses parents et sa sœur, par exemple…

Son œuvre finit après une bonne heure, il rentra à l’intérieur du refuge, loups abattus sur la luge. On vint l’aider à décharger tout ça et à changer de vêtement au profit d’une tenue plus chaude et plus adaptée. Les bêtes furent dépecées et découpées en morceaux que l’on fit cuire, comme attendus, dans le seul feu présent. L’air s’embauma pour quelque heures d’une odeur de viande grillée par vraiment désagréable. C’était toujours mieux que la mort ou la maladie, après tout.

Seulement… Alors qu’il mangeait un morceau de loup – c’était bon en plus, qui l’aurait cru ? – Yuzuhira vint le voir, un air embêté sur le visage. Il n’eut même pas besoin de l’interroger verbalement pour qu’elle comprenne qu’il s’interrogeait. Il lui tendit un bout de chair cuite et elle commença l’explication de son problème, les yeux rivés sur le sol.

« Nii-chan… La nouvelle arrivante… »
« Et bien quoi ? Un problème ? »
« Elle… Elle ne veut pas me parler. Je ne sais pas quoi faire, j’ai tout essayé… »
« Culpabilises pas, va, elle finira par venir d’elle-même. »
« Oui mais… »
« Mais quoi ? »
« Tu peux pas aller la voir ? »
« Moi ? Arrête, elle va se suicider si je lui parle. »
« Non, je suis sure que non ! »
« Yuzu…. »
« Nii-chan s’il te plait ! Je serais plus sereine si au moins tu essayais ! »
Il soupira lourdement. Il ne pouvait rien refuser à sa sœur, surtout lorsqu’elle venait le voir ainsi.

« Très bien, je vais essayer alors. »

Elle se jeta à son cou pour le remercier avant de repartir aider là où elle pourrait se rendre utile. En attendant, Kyô leva les yeux au plafond – non pas au ciel, il était devenu trop dangereux, dernièrement, ce connard – et s’empara d’un nouveau morceau de viande avant de chercher du regard la « nouvelle arrivante ». Ce ne fut pas bien compliqué de la trouver, elle était isolée, dans un coin, à l’écart. Allons bon, une dépressive. Magnifique. Non Kyô, c’est méchant, fais un effort. Bien bien, il s’approcha, s’accroupit près d’elle et commença.

« Salut. Alors c’est toi la nouvelle arrivante ? »

Il lui tendit le morceau de viande.

« Tu dois avoir faim. T’en veux ? C’est super bon. »

Puis bon, bouffer ceux qui avaient tenté de nous dévorer une poignée d’heures avant ça devrait être un peu jouissif, non ?

« Et sinon, tu t’appelles comment ? »

Bref, ça, c’était Kyô. On comprenait mieux pourquoi on ne le laissait pas parler aux plus fragiles.



 


 
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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptySam 26 Juil - 1:18


∞ the day after tomorrow

Taka & Kyô





Le calme. C'est tout ce qu'elle demande à l'heure actuelle, un peu de calme. Du silence et qu'on lui foute la paix, c'était vraiment trop exigé ? Apparemment oui. Les survivants de cette petite sphère, installés dans la bibliothèque municipale, avaient décidé de ne pas la lâcher. En soi, elle devait bien reconnaître qu'ils étaient plus amicaux et humains que les autres de la poche de survie installée dans l’hôpital désaffecté, d'où Takara provenait et où l'ambiance était constamment tendue. Tiens d'ailleurs, il faudrait qu'elle y retourne, à la base elle était quand même partie chercher de la nourriture …

La jeune fille grogna et enfoui sa tête dans ses bras croisés sur ses genoux relevés. Oui mais non, rien à foutre maintenant. Elle n'avait aucune raison d'y retourner après tout maintenant. Si elle était restée là-bas malgré les relations qui se dégradaient et l'humeur générale du petit groupe, c'était uniquement pour Megumi, parce qu'elle ne pouvait pas se barrer et laisser la ''petite'' rousse seule. Mais maintenant, Megumi n'était plus là …

Takara étouffa un râle de souffrance et se mordit les lèvres. Ne pas y penser. Cela ne servait plus à rien désormais, Megumi était morte, elle était un cadavre en train de geler là-dehors, rien de plus. L'adolescente redressa légèrement la tête. Il fallait qu'elle aille l'enterrer. C'était le minimum au moins. Si elle ne pouvait pas ramener son corps et l'incinérer au moins ça, ne serait-ce que pas respect pour sa meilleure amie, la seule qui lui restait … et maintenant elle était toute seule. Elle avait perdu tout le monde, sans exception.

Des bruits de pas se firent entendre, s'approchant d'elle. Aussitôt, Takara enfouit de nouveau sa tête dans ses bras, lovée en position foetale contre le mur, espérant silencieusement que celui qui venait la déranger allait vite se lasser et repartir. Elle avait finalement cessée de se malmener toute seule en frappant le sol et depuis elle était partie s'installer dans un coin, ignorant les questions et les tentatives d'approches des autres.

De toutes manières, elle ne ne resterait pas. C'était juste le temps de se reposer cette nuit. Demain, la Kurokawa repartirait, histoire de voir jusqu'à quel point elle peut avancer avant de mourir, dévorer par les bêtes sauvages qui avaient investies les rues ou bien tétanisée par le froid et la faim.

«Sa...Salut c'est encore moi. » Ah, elle reconnaît cette voix. C'est celle de la gamine qui avait pas arrêter de tenter de la stopper en la voyant frapper le sol et foutre du sang partout. Qu'est-ce qu'elle voulait encore ? Elle était acharnée, bon sang.

Takara ignora royalement chacune des paroles de l'autre, faisant la sourde oreille à ses tentatives pour lui demander son nom ou lui proposer de se laver le visage et changer de vêtements – elle était toujours couverte des giclées de sang du loup qu'elle avait tué, et les traces carmins avaient séchées désormais, lui faisant une désagréable sensation sur la peau. Finalement, la plus jeune repartit, non sans lui promettre d'une petite voix qu'elle repasserait plus tard. Rien à foutre.

Dans un autre contexte, Takara l'aurait sûrement trouvé mignonne et n'aurait pas mit longtemps à s'attacher à cette petite fille pas si petit que ça d'ailleurs question taille, mais là non. Elle n'avait plus le temps ni l'envie de se faire de nouveaux amis et de jouer à la gentille fille amicale et sociable. Qu'on lui foute la paix bon sang, c'était pourtant pas si compliqué à comprendre !

… Apparemment si, constata amèrement l'adolescente en entendant d'autres bruits de pas venir vers elle, plus lourds – ce n'était pas la gamine qui refaisait une tentative d'approche pour l'apprivoiser. Déjà ça au moins.

Non cette fois c'est un homme, à en juger par sa voix grave, un peu paresseuse même. A travers ses mèche folles qui lui tombaient sur la figure, Takara releva un peu les yeux, l'étudiant du regard avec une certaine suspicion. Elle regarda le bout de viande sans faire toutefois le geste de le prendre. C'est vrai qu'ils avaient fait cuire les carcasses des loups … ravie de voir que certains trouvaient leur compte dans le fait qu'elle et son amie se soient fait courser, songea la jeune fille avec ironie.

Soupirant, elle se décida finalement à parler. Ce type semblait être genre un leader du groupe ou en tout cas il devait avoir une certaine influence sur certains – parce qu'à n'en point douter, s'il était venu la voir maintenant, c'est que la gamine y était sans doute pour quelque chose. Autant lui faire clairement comprendre de suite qu'elle n'était pas d'humeur bavarde ni aujourd'hui, ni jamais à vrai dire.

« ...Takara. Et normalement on se présente quand on demande le nom de quelqu'un. » grogna-t-elle, guère aimable dans ses paroles crachées sur un ton aussi froid que l'extérieur de ses murs.

Le bout de viande lui faisait de l'oeil, mais elle refusait sa charité. D'autant qu'elle se sentait encore bien trop nauséeuse en revoyant le corps de Megumi qui s'écroule pour penser à manger pour le moment. Même son estomac creux n'était pas franchement d'accord avec elle, mais peu importe, on lui demandait rien à celui-là.

« Et je ne suis pas 'la nouvelle'. » ajouta-t-elle, espérant qu'elle obtiendrait ainsi la paix. « Je reste pour la nuit et je me casse demain. Je m'en voudrais de m’incruster dans votre petit jeu de la famille survivante parfaite. Tu pourras d'ailleurs dire à la gamine qu'elle cesse d'insister à venir me tourner autour. »

Cassante, ouais elle l'est. Mais l'idée que ces gens ont encore des proches, des amis avec eux pour se serrer les uns contre les autres, la répugne et la rend malade de jalousie, tandis qu'elle est désespérément seule.

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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptyDim 27 Juil - 13:01


 

 
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Il ne s’était pas attendu à être bien accueilli par la demoiselle, loin de là, même. Et franchement, il aurait pu comprendre. Lui non plus, dans les premiers temps de la catastrophe, n’avait pas été des plus aimable, la perte de la majeure partie de sa famille l’ayant transformé en un individu aux phrases acides et à la volonté de vivre assez vacillante. Mais depuis, il s’était relevé, parce qu’il avait bien fallut. Pas d’autres choix.Ca faisait combien de temps d’ailleurs, qu’ils étaient reclus ici en attendant une hypothétique accalmie qui n’était apparemment pas décidée à pointer le bout de son petit nez ? Le Kiseki n’aurait pas su le dire, en fait. La seule chose qu’il savait, c’était qu’il s’était rendu compte lui-même des changements sur sa propre personne. Il s’était étonnement habitué rapidement au nouveau rythme d’existence rendu obligatoire par le nouveau contexte. Des morts gelés ou autres estropiés par les gelures, ça ne l’étonnait même plus tandis qu’au départ, son cœur s’en était soulevé. Maintenant, c’est chose acquise et c’est bien dommage. Le peu de sensibilité qu’il pouvait encore rester au garçon s’était évaporé, ainsi.

Cependant, il y avait une chose qui n’avait pas changé chez lui – ou alors ce n’avait été que pour se renforcer davantage – et c’était la confiance qu’il injectait dans les faits et gestes de ses proches, notamment sa petite sœur, Yuzuhira. Logique, il ne lui restait plus qu’elle, à bien y réfléchir. Ce n’était pas anormal qu’il défende les actions de sa cadette, même si elle devait être dans le faux, ce qui n'avait jamais été le cas jusque-là. Il croyait donc l’adolescente lorsqu’elle lui disait qu’elle avait tout tenté avec la « nouvelle ». Sans résultat. Bon, dans les faits, il ne s’attendait pas à grand-chose non plus s’il intervenait – au contraire, vu comment sa délicatesse absente était légendaire – mais puisque sa petite princesse le lui avait demandé, il pouvait au moins essayer. Ça ne coutait rien, pas vrai ?

Faux, c’allait entailler ses nerfs, bien plus que nécessaire. Kyô n’avait jamais été d’une patience exemplaire, loin de là. L’exception seule résidait dans sa pratique du tir à l’arc, c’est tout. Autrement, c’était un individu dont il ne valait mieux pas éroder l’humanité car on savait qu’il pouvait devenir la pire des enflures si l’envie l’en prenait. Fort heureusement, ce n’avait encore jamais été le cas, les regards noirs étant jusque-là suffisant pour dissuader quiconque de continuer sur une telle lancée. C’était peut-être pour ça, au fond, que Kyô était tellement respecté par les autres. Bien malgré lui, il avait une image de leader qui lui collait à la peau. Ce n’était donc pas étonnant qu’on suive ses ordres sans discuter, même si ça l’étonnait plus que nécessaire, bien souvent.

Sauf que là, les mots de cette fille ne passaient pas. Genre pas du tout. Okay il pouvait comprendre qu’elle souffrait, sa pote – il le supposait – s’était fait descendre par des loups juste devant elle en plein Tokyo –dernier endroit ou logiquement on s’attendrait à pouvoir croiser ce genre d’animal en liberté – et maintenant, elle était seule, apparemment. Il voulait bien admettre son désarroi, son envie de mourir, tout ça. Il acceptait de tout encaisser sur lui.
Mais les mots envers Yuzuhira, ça, non.

Il jeta un coup d’œil furtif en arrière, prenant bien soin que sa sœur soit occupée à discuter avec un tiers avant de s’accroupir devant la dénommée Takara. Elle voulait jouer au jeu du plus con ? Dommage pour elle, son chemin venait de croiser celui du champion en la matière, ici.

« Je me présenterai à toi quand tu auras montré que tu veux survivre, ce qui n’est pas le cas. »

Pour assortir son geste, il mangea un morceau de viande tiède, ajoutant un « C’bon. », au passage. Mais son plan n’était en rien fini, loin de là. Il voulait la briser pour lui faire regretter ses paroles.

« Et la ‘gamine’, elle t’a déjà donné son nom. Mais je suppose que t’en as rien à foutre puisque tu me parait être une sale petite égoïste même pas foutue de tenir sur ses jambes. Et tout ça pour quoi ? Parce qu’elle a vu une copine se faire bouffer par des prédateurs ? Wouah, c’est affreux, c’est vrai, toutes mes condoléances. Mais tu sais, je suis du genre magnanime. Ta pote j’ai été l’enterrer, tu veux que je fasse pareil avec toi ? Non parce que clairement, t’enneiger vivante, ça ne me posera pas de problème, je ne suis plus à suivre l’éthique humaine désormais. »

Ça, c’était dit, au moins. Il espérait que ça la ferait au moins un peu percuter. Il mangea un second morceau de viande, réduisant la portion de moitié.

« Maintenant, laisse-moi te dire une chose, l’inconnue – puisque tu ne veux pas du titre ‘la nouvelle’ -, je veux bien être sympa mais il y a des limites à tout, tu t’en doute ; sauf peut-être à ton imbécilité mais ça je n’ai pas envie d’aller vérifier, ça ne me regarde en rien. Seulement…. »

Il se rapprocha un peu plus de la demoiselle, son regard froid rivé droit sur elle.

« Manque encore une seule fois de respect à ma sœur ou à quiconque ici comme tu viens de le faire et je te jure qu’a côté de moi, les loups auront été une partie de plaisir. Clairement, t’assommer pendant ton sommeil ou attendre que tu tombes d’épuisement pour mieux te foutre à la porte en plein blizzard, ça ne me gêne pas. »

Il se redressa par la suite, goba la dernière miette de loup, déglutissant audiblement. Tant pis pour elle. Si elle était complétement stupide pour ne pas voir ou était son intérêt, ce n’était pas de la faute du Kiseki, après tout. Fallait pas déconner non plus, il n’était pas l’armée du salut.




 


 
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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptyLun 28 Juil - 10:26


∞ the day after tomorrow

Taka & Kyô





Les premiers jours qui suivirent la catastrophe, Takara avait tenté de revenir sur les lieux ou elle l'avait vu la dernière fois. La jeune fille s'était réfugiée, du moins pour les premiers temps, dans un bâtiment qui avait à peu près tenu le coup, un vieux love-hôtel dans le quartier de Shinjuku.

Elle avait passé des heures entières à courir les rues, hurlant le nom de sa sœur à s'en briser les cordes vocales, jusqu'à ce qu'elle retrouve du coup d'autres survivants qui l'avaient prise avec elle à l’hôpital désaffecté, ou elle avait du coup retrouvé Megumi avec un certain soulagement, bien que la douleur d'avoir perdue sa famille prenait le pas sur le reste de ses sentiments. Dès qu'elle fermait les yeux, elle revoyait Rin, sa main dans la sienne, alors qu'elles couraient au milieu de la foule en panique, à la recherche des autres membres de leur famille dispersée.

« Taka-nee, j'en peux plus ! J'ai mal aux pieds !
— Courage Rin ! Surtout continue de garder les yeux sur moi, me quitte pas du regard d'accord ? Et tu verras, tout ira bien !
»

Menteuse, chuchota une petite voix, cette salope vicieuse qui la hantait toujours dans ses moments noirs. On peut pas te faire confiance. Tu l'as abandonné. Tu l'as laissé.

La jeune fille ne prétendait pas être la plus forte, la plus solide. Oui, elle avait toujours mal. Oui, elle savait qu'elle était parfaitement pathétique à l'heure actuelle et qu'elle se montrait également injustement mauvaise avec ces gens, alors qu'ils ne lui avaient rien fait de mal ; au contraire, apparemment c'était ce grand brun à l'air peu sympathique qui lui avait sauvé la vie en tuant les loups qui la pourchassait. Takara n'était qu'une humaine. Elle avait ses faiblesses, comme tout le monde. Et dans le cas de la demoiselle, sa plus grande faille, c'était ses proches.

Au fond d'elle cependant, elle savait. La Kurokawa était consciente qu'elle ne pouvait pas continuer ainsi plus longtemps. Rin était morte. Megumi était morte. C'était des réalités qu'il fallait qu'elle accepte, aussi dur ce soit. Qui plus est, et même si une part d'elle avait abandonné, Takara savait que ce n'était pas l'unique option qui lui restait. Au fond, elle voulait vivre. Sinon, elle ne serait pas défendue face au loup, elle n'aurait pas couru pour sauver sa peau, même une fois Megumi tombée à terre. Elle voulait vivre … même si c'était douloureux, difficile et peut-être un peu égoïste.

Et c'était les paroles de cet homme, face à elle et occupé à lui asséner ses quatre vérités sans la moindre délicatesse ni amabilité, qui la poussa à choisir le camp des vivants. Bien que tout deux, pour l'heure du moins, l'ignoraient.

Et aussi – mais surtout – que là tout de suite maintenant, Takara avait une putain d'envie de lui foutre son poing dans la gueule qui la démangeait méchamment.

« T'as vraiment une grande gueule, le clebs. » grogna la Kurokawa, alors que ses yeux commençaient à luire d'un éclat mauvais qui n'augurait rien de bon.

Dans ce flot de paroles qu'elle jugea plus assommante qu'autre chose, Takara ne cilla même pas en apprenant qu'il avait enterrer Megumi. A vrai dire, elle avait à peine entendue cette partie, toute son attention désormais concentrée à se retenir de lui sauter à la gorge comme un animal. Ce type l'énervait. Prodigieusement. Il était qui, pour lui parler comme ça, pour faire comme s'il savait tout ?

Si son but était de briser Takara, c'était foiré. Totalement d'ailleurs. Plus le brun parlait, plus la jeune fille sentait monter en elle ce sentiment qu'elle connaissait bien, qui lui réchauffait l'intérieur du corps et son cœur gelé. Mais ce n'était pas doux et agréable. C'était violent, brulant, mauvais. La colère, la frustration … tout remontait en elle alors que les paroles du jeune homme tournoyaient dans son esprit. La mâchoire de la jeune fille se crispa. Fissure.

Takara lui bondit dessus sans prévenir, l'attrapant par le col de sa veste en manquant de l'arracher. Ce fut probablement parce qu'il ne s'y attendait pas du tout qu'elle réussi à le renverser, basculant à terre avec lui pour se retrouver à califourchon sur son ventre. Le poing de la jeune fille vint se fracasser sur la pommette de l'oeil, laissant à prévoir un bel hématome fleurissant pour la suite. Elle n'en pouvait plus.  

« Tu commences à me les briser sévère, connard. C'est bon, t'as fini ton petit speech du leader protecteur, genre 'touche à ma famille et je te tue' ? Mais vas-y enfoiré te gêne pas ! »

Takara resserra sa prise sur lui, ses yeux d'ordinaire d'un bleu si agréable rendus presque noirs par la colère et l'adrénaline. Sa voix était pareille à un grondement d'animal sauvage et, là tout de suite, on pouvait presque lui trouver des similitudes avec les loups qui rôdaient dehors.

« Tu croyais quoi, que j'allais me mettre à chialer, me jeter dans tes bras en te suppliant de me garder ici ? Tu penses sérieusement que j'ai la trouille de toi, connard ? Me fait pas rire ! »

Pas bon... pas bon du tout même. Elle n'avait personne pour la retenir, la calmer. Ai n'était pas là pour l'attraper par les poignets et la maintenir, Megumi n'était pas là pour la prendre dans ses bras et faire le tampon entre elle et sa victime … Et plus ce gars allait répliquer de toutes manières, plus elle risquait de répondre. Rien à foutre qu'il était plus lourd, plus grand, plus fort qu'elle. Takara avait sa rage pour compenser.

Cependant, une exclamation, mélange de surprise et de peur, stoppa les deux jeunes gens alors qu'ils continuaient de se cracher des amabilités au visage en se battant comme des chiffonniers. Takara, toujours perchée sur le ventre du brun, se stoppa et tourna la tête. Elle croisa le regard, inquiet, de la gamine de tout à l'heure. Ah ouais, c'était son frère apparemment …

Une expression indéchiffrable passa dans le regard de Takara. Si le jeune homme la remarqua, ce n'était pas dit qu'il pouvait comprendre. Cependant … même aujourd'hui elle ne l'était plus, la Kurokawa ne pouvait oublier qu'elle aussi avait eu une petite sœur. S'en prendre à ces deux-là pour évacuer sa tristesse et sa frustration était inutile.

C'est pourquoi, relâchant tout doucement sa prise sur le jeune homme, Takara se releva d'elle-même sans ajouter un seul mot et s'écarta d'un pas pour le laisser se redresser. Elle détourna la tête, ne voulant croiser le regard de la gamine qui la fixait toujours. Bordel, elle faisait vraiment n'importe quoi …

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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptyMar 29 Juil - 1:29


 

 
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Très franchement, si on lui avait dit qu’un jour, lorsque la neige serait encore là, il aurait l’occasion de se défouler bien comme il faut pour évacuer le résidu de frustration et de peine qui stagnaient encore dans son cœur, Kyô n’aurait pas pu être davantage ravi.

Jusque-là, les seules démonstrations de force qu’il avait pu faire s’était résumé à une éjection pure et simple de violeurs et autres racailles tabasseuses de pauvres gosses. Ces gens-là, le Kiseki n’avait plus de pitié pour eux ; primo ils lui rappelaient amèrement ceux qui jadis avait tué et son chien et son avenir en temps de sportif sur un parquet en lui brisant les deux jambes. Ce genre de parasite ruine les avenirs et justement, le futur, on ne sait déjà plus trop ce qu’il nous réserve, maintenant, alors autant se protéger des éventuels teignes qui rendraient la vie encore moins évidente qu’elle ne l’est présentement. Le nombre de fois qu’il avait entendu les hurlements de ces pauvres merdes en train de le supplier de rouvrir les portes – sans pour autant le faire, se comptait maintenant sur les deux doigts d’une mains.

Il ne regrettait pas ce genre de geste, il estimait que c’était le mieux à faire pour sa communauté. Enfin la nouvelle communauté, ne sachant pas trop si ses actions étaient accueillies avec le sourire ou non. Sans doute pas, vu le regard que lui lançait certains, mais au pire, il agissait selon sa bonne conscience – et protégeait Yuzuhira par la même occasion des potentiels fous furieux qui auraient pu vouloir s’en prendre à elle – et si ça ne plaisait pas, ça lui faisait une belle jambe, à la limite. L’avis des autres n’était plus une force de persuasion suffisante pour le faire penser autrement. Être détesté ? Pas de problème, il y était préparé, il savait bien qu’il faudrait bien un type à qui on finirait par tout collé sur le dos et mine de rien, c’était triste à dire mais il était paré à porter ce fardeau. Il n’avait pourtant que dix-neuf ans, aux yeux du monde c’est encore un gamin, un adolescent. Pourtant on ne lui laisse pas le choix. Ou plutôt, pour reformuler les choses plus correctement, ça arrangeait bien les plus vieux et les pleutres de le laisser se salir les mains à leur place. Pour le moment, c’était en cela qu’il leur était utile alors au fond, pourquoi se plaindre ?

Seulement Kyô allait devoir faire très attention le jour où il ne serait plus « utile », justement.

Car là, il n’était pas à l’abri d’un coup fourré. Il restait humain après tout. Et un humain, avec un coup de couteau bien placé, ça tombe comme une mouche, point. Cela dit, bien que conscient de tout ça, du danger qui le guettait partout – et souvent de là où il ne s’y attendrait probablement pas- il tâchait de ne pas y penser de trop. Autant l’avouer, oui, quelque part il avait la trouille, comme tout le monde ici. C’était surement aussi pour cette raison cachée qu’il allait si facilement vers les « nouveaux », pour essayer de se convaincre – en même temps qu’eux- que tout n’était pas encore perdu, qu’en luttant, on pourrait y arriver, s’en sortir. Au moins pendant ce temps-là, il ne pensait pas au reste, à tout ce qui l’effrayait. Rien que pour ça, faire l’assistante sociale ne le dérangeait pas plus que ça.

Sauf que là. Déjà il se faite traiter de clebs. Bon okay si elle avait ses règles ça pouvait expliquer la montée d’hormones – charmant jeune homme nous en conviendront – mais deux fois d’affilée un connard qui sort de sa bouche, là non, ils n’allaient pas être potes. Du tout. Seulement, il n’eut pas le temps de réagir qu’il était déjà au sol avec la pommette martyrisée. Putain, elle avait de bons réflexes c’te sale gamine écervelée, il pouvait au moins lui reconnaître ça, le « leader », comme elle l’appelait. Tch, il n’était rien de tout ça, en plus, elle avait du goudron dans les yeux ou quoi ?!

Toutefois, bien qu’il ait voulu répliquer aussi sec, Kyô ne le put pas vraiment. En effet, la voix de sa petite sœur et l’expression mortifiée sur le visage de cette dernière empêchèrent le Kiseki de bouger l’espace d’un instant. Merde, il avait fait l’exact contraire de ce qu’elle avait voulu. Bon, okay, il l’avait prévenu qu’il y avait statistiquement une chance sur une pour que ses espérances soient vaines dès le départ, mais même. Il n’aimait pas décevoir sa petite sœur et c’était normal après tout. Il avait juste eut le temps de mordre Takara dans le cou – pourquoi, on ne sait pas, c’est ce qui lui était tombé en premier sous le nez… littéralement – mais pas d’alimenter autrement. Bon, tant pis, il aurait l’occasion de se rattraper plus tard de consola-t-il. En attendant, de nouveau sur ses jambes, il ne savait pas quoi dire pour se justifier, passant donc une main bêtement dans ses cheveux.

Des gens revinrent alors vers la grande salle, ceux qui étaient jusque-là à l’extérieur, près de la grande porte pour monter la garde ; il fallait bien s’organiser. Une idée traversa alors l’esprit du Kiseki et il ne se fit pas prier pour attraper la gosse récalcitrante par la capuche – ou du moins ce qui y ressemblait le plus à l’instant présent – pour la tirer dans son sillage. Yuzuhira réagit immédiatement.

« N-Nii-chan ! Tu ne vas pas la jeter dehors hein ?! »
« Hein ? Mais non andouille, je prends juste le nouveau tour de garde avec elle. Va donc te débarbouiller, t’as une mine affreuse après avoir pleuré. »

Il s’éloigna alors, le visage de sa petite sœur meurtrit encore en tête. Brrr, il ne supportait pas ça. Sans doute était-ce pour ça qu’il avait trainé Takara vers l’extérieur sans lui demander son avis – il avait plus de force, il en profitait. Le vilain, gniéhéhéhé. Moi je m’en fous j’adore ça. Bref, reprenons.

Parvenu dehors, il jeta donc la demoiselle sans délicatesse dans une motte de neige et partie lui-même mettre ses mains en coupe pour prendre de la poudreuse et l’appliquer sur sa joue. Aaaah, ça faisait du bien. Tout en se relevant près d’un des piliers de l’entrée – la porte étant maintenant close- il parla un peu.

« J’avais besoin de neige pour la pommette que tu m’as endommagé et toi t’as juste l’air de vouloir crever. Et si ce n’est pas le cas t’avais besoin de calmer tes ardeurs, du coup pas de bol pour toi, on est bon pour patrouiller dehors pour les eux prochaines heures. J’espère que t’as de quoi t’occuper sinon tu vas t’emmerder sévère. »

Et il bailla, comme s’ils étaient deux copains de lycée qui s’engueulaient une fois tous les quatre matins simplement pour mieux se réconcilier derrière. Oui, il avait une logique à part, c’est vrai. Très à part…





 


 
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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptyMar 29 Juil - 17:11


∞ the day after tomorrow

Taka & Kyô





Putain de ... Il l'avait mordu. Takara porta la main à son cou, frôlant de ses doigts la zone sensible ou on distinguait quelques marques de dents légères. Elle frissonna en touchant, constatant que c'était encore un peu humide de salive. Bordel. Il l'avait vraiment mordu, cet attardé mental ! Il se prenait pour un vampire ou quoi ? Sale clébard à grande gueule va !

La jeune fille en était là, occupée à pester et s'essuyer la trace de bave que ce foutu type avait laissé dans son cou – et également à savourer, discrètement et l'air de rien, la marque violacée qui commençait à s'étaler sur la pommette du jeune homme. Elle s'était détournée pour ne pas croiser le regard de l'adolescente, se sentant assez mal toute seule comme ça pour avoir dérapé ainsi. Pas besoin de voir son expression, entre déception et compassion, pour en rajouter.

La brune n'avait pas besoin de la pitié d'une gamine – certainement plus jeune d'un an ou deux seulement qu'elle, mais peu importe, c'était une gamine quand même surtout qu'avec tout ce qu'elle avait vécu récemment, Takara avait l'impression d'avoir prit dix dans la tronche sans trop s'en rendre compte.

Elle lui voulait même pas de mal en plus, à cette gosse. C'était simplement que, quand elle la regardait ... les souvenirs venaient la titiller. Elle avait un air un peu adorable, le genre de fille qu'on a envie de protéger et faire sourire. Comme Rin, et c'était justement ça le problème. Regarder cette enfant suffisait à lui remettre le visage de sa sœur en plein dans son esprit, ne l'aidant absolument pas à chasser les images de sa tête.

Du coup, moins Takara la regardait pour le moment, plus elle avait de chance de ne pas basculer complètement dans la psychose – ce qui était de toutes manières franchement mal partie, déjà qu'elle était déglinguée à la base la Kurokawa, tous ces décès n'arrangeaient certainement pas son mental très ... instable.

Takara allait s'éloigner, peut-être en profiter pour trouver un truc à bouffer – elle avait refusé le morceau de viande que lui proposait le gars par fierté puéril, mais elle avait quand même faim un peu –, mais elle n'en eut pas le temps. Quelqu'un en avait décidé autrement, et ce quelqu'un, toujours le même depuis tout à l'heure, commençait franchement à lui taper sur le système.

Attrapée par le col de sa capuche sans comprendre, Takara se retrouva traînée contre sa volonté par l'autre grand machin. Mais il pouvait pas lui foutre la paix deux secondes ? Le premier coup de poing lui avait pas suffit apparemment, il en redemandait.

« Lâche-moi putain, vampire attardé à la con ! Lâche-moi je te dis ! Et parle correct à ta sœur en plus, crétin ! La délicatesse tu connais pas, le clebs ? » vociféra l'adolescente tout en tentant de résister, vainement cependant étant donné la différence de carrure et de force physique entre eux. Du coup elle plaçait une insulte à chaque fin de phrase, histoire de bien faire comprendre son mécontentement.

Charmante, n'est-il pas ? Cette fille était la douceur même ... quoi comment ça c'est pas vrai ? Hum, bref, je m'en fous moi je l'aime comme ça.

Du coup, la Kurokawa se fit traîner à l'extérieur et elle avait beau feuler et se débattre comme un lionceau coincé dans la gueule de sa mère, rien n'y fit et quelques instants plus tard, elle se retrouvait à manger de la neige la tête la première, balancée dedans par les soins de l'autre crétin avec toute la délicatesse du monde.

Se redressant, furieuse, elle darda un regard noir sur le jeune homme, lequel était occupé à s'appliquer de la neige sur sa pommette douloureuse – bref sentiment de satisfaction à cette vue.

« Enfoiré ... » siffla-t-elle simplement entre ses dents. « Je peux savoir pourquoi t'as décidé que je devais rester avec toi H24 maintenant, tu me surveilles ou quoi ? »

Se retenant de gronder plus qu'elle ne le faisait déjà, la Kurokawa épousseta les traces de neige dans ses cheveux. Néanmoins, les températures extérieures la calmaient un peu quand même, elle avait moins l'impression d'étouffer qu'à l'intérieur du bâtiment. La jeune fille effleura le manche de son couteau de chasse, la gaine de ce dernier attaché à sa ceinture dans son dos. Ainsi, si jamais des prédateurs arrivaient sur elle sans prévenir de nouveau, elle avait son arme à porté de main.

Takara tourna la tête. De là ou elle était, elle pouvait tout de même distinguer un tas de neige, plus loin, qui formait comme une bosse sur le sol. Elle sentit son cœur se serrer et détourna les yeux, se mettant de trois-quarts face au brun – c'était assez pour qu'il puisse voir son expression entre gêne et gratitude et qu'elle ne soit pas obligée de le regarder dans le blanc des yeux pour autant.

« Tu ... tu l'as vraiment enterré alors ? »

La jeune fille se mordilla la lèvre inférieure, la peau sèche et craquelée à cause du froid se teintant alors un peu de rouge sang. Les températures glaciales étaient une gêne sous bien des aspects ...

Se décidant finalement, Takara tourna rapidement la tête pour le regarder en face, plantant son regard abyssal dans le sien et, les joues un peu rouges – et pas seulement à cause du froid d'ailleurs – souffla, d'une petite voix :

« Merci pour elle ... »

Et la Kurokawa le dépassa rapidement, s'éloignant de quelques pas pour éviter d'avoir à croiser son regard plus longtemps – il l'énervait toujours prodigieusement après tout, mais c'est vrai qu'elle était touchée qu'il ait prit le temps de donner une sépulture à Megumi. Bien évidement, la jeune fille n'avait même pas conscience que la tête qu'elle venait de faire en lui disant cela était ... tout bonnement adorable.

Comme quoi, mettre « Takara » et « mignonne » dans une phrase, c'était possible finalement. Enfin si, techniquement ça l'était, si on dit par exemple « cette petite fille est mignonne, pas comme cette brute de Takara. » Mais généralement, on associait pas vraiment ce genre d'adjectifs avec la demoiselle ici présente – enfin si, mais elle n'en était tout bonnement absolument pas consciente, cette idiote.

Bref. Takara était mignonne donc ... enfin, pas pour longtemps. En effet, l'instant suivant, la jeune fille, pour se redonner contenance, avait décidé de prendre un peu de neige dans ses mains. Elle en fit une boule bien ronde et, profitant que l'autre brun était dos à elle, lui lança la boule nouvellement façonnée.

Basketteuse de talent oblige, elle toucha exactement l'endroit qu'elle visait, soit le creux entre sa nuque et la capuche pour lui foutre de la neige plein la tronche. Un sourire en coin, pareil à celui d'un chat repu qui vient de dévorer l'oisillon esseulé, étira ses lèvres.

« Et ça, c'était pour la morsure ! » déclara-t-elle en se retenant de ricaner.

Voilà, c'était ça Takara. Capable d'être mignonne et adorable et même belle, pourquoi pas, soyons fous ! Mais l'instant suivant, elle redevenait cette adolescente grande gueule et provocatrice aux réactions parfois un peu puériles – histoire de décompresser.

La jeune fille ne se rendait même pas compte qu'elle était en train de redevenir vraiment elle-même et qu'elle parvenait à oublier un peu sa peine pour profiter d'un moment de répit, et tout cela grâce à ce fichu gars qui lui avait toujours pas dit son nom d'ailleurs. Tant pis, elle allait l'appeler le clebs en attendant, c'était très bien.

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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptyDim 3 Aoû - 20:18


 

 
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Franchement, si on lui avait dit « mec, juste après que cette nouvelle chieuse t’ai collé un pain, tu vas te retrouver à faire une bataille de boules de neiges avec elle », franchement, il ne l’aurait pas cru une seule seconde ; et il avait ses raisons très justifiées de penser ça. Certes, un dicton populaire dit que « les ennemis d’hier sont les amis d’aujourd’hui », mais là c’aurait été aller un peu vite en besogne, tout de même. Et pourtant, après les cris, les coups, les insultes et les paroles déplacées, voici que Kyô venait de se manger une boule de neige plein placée, juste là ou l’eau gelée va couler dans la nuque pour glisser le long de la colonne vertébrale. Joie, surtout par un climat pareil. Enfin, ça allait encore pour cette fois, car une accalmie semblait être en train de se faire royaume autour d’eux. Le brun préféra donc se dire qu’il pouvait souffler un peu pour le moment – même si ça ne correspondait absolument pas avec le boulot qui incombait au « chef » des lieux, bien sûr. Il aurait dû être sérieux, savoir se tenir et tout le bordel. Sauf que merde, il avait fait ça depuis le début en s’imposant naturellement. Il estimait avoir droit à sa petite dose de repos un peu particulier, lui aussi.

Au pire, s’il devait y avoir des représailles, il prendrait tout sur son dos, comme d’habitude, et puis c’est tout, point à la ligne. De toute façon, même sans bien regarder les alentours, il pouvait monter la garde comme ça, en renvoyant des boules de neiges dans la tronche de cette Takara à la noix. Parce que bon, la seule issue de cette grande bibliothèque, c’était les grandes portes, devant lesquelles ils se trouvaient tous les deux présentement. On ne peut pas dire que si des resquilleurs ou des voleurs tentaient de percer leurs chemins, ils ne pourraient pas les voir. Le seul avantage de cette putain de neige, c’était qu’on voyait loin et pas mal de chose, avec le sol rendu tout blanc par la poudreuse. C’était bien un des seuls avantages d’ailleurs. Quant aux loups ? Le Kiseki était assez confiant à ce propos. Il avait effrayé les bêtes et elles ne reviendront pas avant d’envoyer un oméga ou deux en reconnaissance, sans doute. D’ici là, ils auraient donc le temps de voir venir.

Tout en lançant une énième boule bien compacte – sinon ce n’est pas drôle quand ça fait un headshot – oui ceci est une douloureuse expérience personnelle - - il réalisa que, peut-être, il serait temps pour lui de se présenter. Parce que oui, il ne l’avait toujours pas fait, cet abruti au cerveau congelé – nan Kyô ne me regarde pas comme ça, c’était une petite blagounette pas bien méchante, j’te jure ! Il remédia donc bien vite au problème qu’il venait de soulever tout seul.

« Au fait, moi c’est Kiseki. Kiseki Kyô. Et la petite que t’as envoyé baladé un nombre incalculable de fois malgré ses gentillesses, c’est Kiseki Yuzuhira, ma p’tite sœur… Mais tu devais déjà le savoir, ça, non ? »

Il fit un petit sourire en coin qui se voulait rassurant. C’est bon, il n’avait plus aucune raison de s’envoyer sur la gueule avec elle maintenant, tout était « presque bien qui finit bien ». Enfin pour le moment, du moins, et il fallait en profiter. Repensant aux remerciements de la demoiselle, il se sentait un peu gêné, puisque lui, il trouvait ça naturel d’agir de la sorte et ne comprenait même pas qu’on ne le fasse pas davantage.

« Bah, pas besoin de remercier tu sais, c’est normal. ‘Fin moi j’aurai apprécié qu’on le fasse pour ma famille mais bon, je sais que ce n’est certainement pas le cas. »

Ce qui lui faisait mal rien qu’à imaginer, d‘ailleurs. Mais il se sentit obligé de rajouter un truc un peu plus optimiste – enfin, il essayait de faire en sorte que ce soit le cas.

« Quand la neige aura fondu, on aura qu’à aller voir ce qu’il en est et lui trouver une sépulture vraiment décente… si tu veux. »

Pourquoi est-ce qu’il se sentait tellement concerné par les problèmes d’une môme qui n’avait pas hésité à le bastonné il y a un instant –il avait encore la marque sur la joue un peu plus bleue maintenant -? Difficile à dire. A vrai dire, lui-même n’aurait pas su répondre si on lui avait directement posé la question. Ainsi était Kyô. Un grand abruti pas doué pour s’exprimer mais qui recherche toujours le bonheur d’autrui ; bien plus que le sien, en tout cas. Et c’était d’autant plus vrai qu’il prenait tout sur lui depuis le début de ce cauchemar. Mais là n’était pas la question.

« Tu m’as fait super mal n’empêche, espèce de sauvage, va ! »

C’était dit gentiment, mais tout de même, par acquis de conscience, cette fois le Kiseki préféra prendre ses distances d’un pas ou deux. Il en profita pour gravir une petite colline neigeuse qui s’était formée tout près, histoire d’observer un peu les alentours, des fois que des réfugiés ne se trouvent pas bien loin de sa position à lui. C’aurait été bête de les louper à cause de ça, tout de même. Mais comme il ne vit absolument rien d’intéressant, il se fit basculer en arrière, redevenant un gamin qui voulait juste profiter d’un petit moment de répit bien mérité.

« Ehlalelalelalela ! »

Et boum, il atterrit la tête la première dans la neige, seules ses jambes ressortant, lui donnant un aspect ô combien ridicule. D’autant plus qu’il battait des guibolles comme si ça pouvait le sortir de là. Il du comprendre que se servir de ses bras ne serait pas une mauvaise idée pour se sortir de ce mauvais pas. Ceci fait, secouant la tête comme l’aurait fait un chien couvert de neige – bon on va dire que la comparaison était très bien choisie, là… - il se mit à rire, souriant à Takara parce que putain, ça faisait du bien.



 


 
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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptyLun 4 Aoû - 20:03


∞ the day after tomorrow

Taka & Kyô





C'était étrange tout de même comme situation. Il y a deux secondes, elle était limite en train de le maudire et de vouloir l'étriper, elle avait même bien commencé son œuvre en lui foutant son poing dans la tronche, et voilà que maintenant Takara se retrouvait à faire une bataille de boules de neige avec cet homme, jouant comme une gosse de maternelle. Et honnêtement, elle s'éclatait. Cela faisait tellement du bien d'écarter tous ses soucis, même ne serait-ce que pour quelques heures à peine de répit.

Elle mit de côté tout le reste, le froid, les morts, les larmes … tout fut rangé dans un coin de son cerveau, juste pour quelques minutes, quelques instants de paix s'il vous plaît. La Kurokawa esquiva un projectile neigeux, ses yeux pétillant de malice et d'amusement alors qu'elle relançait une boule à son tour pour toucher son adversaire – il était bon en plus, avec une adresse et une précision qui ne la surprenait à vrai dire pas tant que ça considérant qu'il était apparemment archer.

Il se présenta ensuite, finalement. Kyô, donc. La jeune fille hocha la tête, avant de grimacer légèrement tandis qu'il lui rappelait à quel point elle avait été froide avec la petite sœur du jeune homme précédemment. Faudrait qu'elle s'excuse d'ailleurs tout à l'heure, même si cela ne lui plaisait pas des masses, fierté oblige. Mais bon, la gamine ne lui avait rien fait et avait juste voulut être gentille.

Takara fronça les sourcils en entendant la suite de sa phrase. Ainsi lui aussi avait perdu de la famille … comme tout le monde à vrai dire. Elle secoua la tête.

« Si. Depuis l'incident, je n'ai encore rencontré personne qui se soit donné la peine d'adresser son respect aux morts … faut dire que la communauté d'où je viens n'est pas très porté sur l'entraide et l'altruisme. » précisa-t-elle.

L'adolescente n'avait par ailleurs aucune envie de retourner là-bas, mais elle ne pouvait non plus s'inviter comme si de rien n'était dans le petit groupe de personnes résidants dans la bibliothèque, aussi sympathiques étaient les Kiseki – bon l'aîné était un peu casse-burnes sur les bord, mais Takara avait perdu son envie de l'étrangler pour le moment. C'était chacun pour soi après tout, on n'avait pas le temps de faire dans l'altruisme. Elle n'aurait qu'à tenter sa chance ailleurs, quand elle partirait le lendemain matin. Plus dans l'optique de mourir, non. Mais peut-être essayer de trouver d'autres personnes isolées et pourquoi pas éventuellement d'autres de ses amis qui seraient en vie – elle priait pour Yukio, Kise, Kana et tout les autres, bien qu'elle ne se fasse pas trop d'illusions non plus

Un sourire en coin étira vaguement ses lèvres en entendant l'autre la traiter de sauvage. Etant donné les circonstances, elle le prit comme un compliment toutefois. Et puis ouais, c'est vrai qu'elle avait frappé un peu fort … mais bon, elle avait pas franchement envie de s'excuser pour autant, elle assumait d'être une brute et d'avoir un bon crochet du droit.

« Les hommes, tous des bébés. » railla-t-elle, taquine. « Tu l'as cherché en même temps je te signale … et puis toi tu m'as mordu, c'est pas mieux ! »

Elle était certaine qu'elle avait encore la marque dans le cou d'ailleurs.

Elle ne chercha même pas à résister. Quand elle le vit dévaler la bute de neige la tête la première en criant des débilités comme un gosse, pour se vautrer de façon mémorable en plus, Takara ne pût se contenir plus longtemps ; elle éclata de rire. Un vrai rire, sincère et cristallin, à s'en tenir les côtes tellement elle ne pouvait plus s'arrêter.

La jeune fille finit par se calmer, se demandant brièvement depuis combien de temps au juste elle ne s'était pas laissé aller ainsi. Combien de temps depuis la dernière fois qu'elle avait sourit ainsi ? Elle ne savait même plus tant cela paraissait être des années entières dans son esprit. Et tout cela, cette accalmie dans sa vie devenue si tumultueuse et dangereuse, elle le devait à lui. La vie était tout de même vraiment étrange des fois, songea brièvement Takara tout en s'approchant du jeune homme. Elle lui tendit la main pour l'aider à se relever, souriant toujours en le voyant se secouer pour se débarrasser de la neige qui le recouvrait.

« Alors, on tiens plus sur ses jambes, K-y-o ? » se moqua-t-elle gentiment, en détachant bien les syllabes de son prénom – rien a foutre qu'elle devrait pas se montrer aussi familière avec un type qu'elle connait à peine –, tandis qu'il prenait sa main et qu'elle plantait ses jambes dans le sol pour soutenir son poids tandis qu'elle l'aidait à se remettre debout.

Takara laissa courir son regard sur sa silhouette, haute et musclée, quelques instants. Elle secoua finalement la tête et son sourire se fit plus doux.

« Merci … Je sais pas depuis combien de temps je n'avais ris comme cela. Ça fait du bien. » elle ajouta aussi, sincère : « Et euh … pour ta sœur je suis désolé. J'irais la voir tout à l'heure histoire de, m'excuser. C'est juste qu'elle me rappelait … ma propre sœur.»

La Kurokawa baissa les yeux, ayant encore du mal à prononcer le nom de sa cadette à haute voix. Elle se rendit compte à cet instant qu'elle tenait toujours sa main dans la sienne et le lâcha un peu précipitamment, les joues rouges – heureusement avec le froid on ne pouvait pas deviner que c'était pas gêne.

Takara frissonna et se frotta les bras. Mine de rien d'avoir jouer dans la neige comme une gamine, elle s'en était foutue partout aussi et maintenant qu'ils n'étaient plus en train de s'agiter, elle commençait à ressentir l'humidité des boules de neige qui avaient fondue dans son cou. Et dire qu'elle était partie pour tenir deux heures de garde – qui étaient déjà bien entamées, mais elle n'avait pour ainsi dire plus trop le sens du temps qui s'écoule – alors qu'elle n'avait rien demandé à personne … en plus elle crevait la dalle maintenant.

Cependant, elle doutait que Kyô la laisse partir en chasse comme si de rien n'était et abandonne son post. Il était foutu de faire un truc con, comme s'asseoir sur elle pour l'empêcher d'esquiver les responsabilités qu'il lui avait foutu sur le dos lui-même. Du coup, pas le choix, on tient le coup et on essaie de camoufler comme on peut les gargouillements de son estomac qui crie famine.

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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptyJeu 7 Aoû - 12:55


 

 
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Finalement cette mioche n’était pas si insupportable que ça, une fois que l’on savait ou regarder – et surtout comment la prendre, avec ou sans pincettes. Elle était juste... normalement constituée dans ce monde devenu barge, maintenant. A bien y réfléchir, Kyô pouvait comprendre ses réactions. Lui-même, s’il n’avait pas été plus ou moins silencieusement désigné pour devenir le « chef » de cette petite bande de survivants, sans doute aurait-il suivit le même chemin de haine, de répulsion de l’autre et de vengeance. Parce qu’on ne peut modifier la façon dont l’être humain réagit face à la peine. Il n’y a pas trente-six options ; c’est soit la rage, soit l’envie de mourir et donc de s’isoler, de facto. Si le Kiseki n’était pas sombré là-dedans, c’est parce que son attention avait été entièrement capté par ses responsabilités nouvelles, qu’il avait dû apprivoiser plus qu’apprendre. Et puis, il y avait Yuzuhira aussi. Il ne pouvait pas se permettre d’abandonner, de baisser les bras tant qu’une partie, même infime de sa famille à part lui perdurait. D’ailleurs, il se demandait si Kahei avait survécu à cette putain d’Apocalypse. Il ne l’avait très certainement jamais autant espéré. Un soupire passa ses lèvres, précédent un fin sourire. Ouai, ça faisait du bien de rire comme ça, sans se préoccuper de rien.

Il ne releva pourtant pas les mots de sa compatriote forcée, cependant. Pas besoin d’entrer dans une nouvelle polémique ; le plus important, maintenant, c’était de faire son boulot en tant que gardien de la porte principale et surtout de continuer à appliquer de la neige compacte sur sa joue – parce que les picotements se faisaient de plus en plus insistants dès qu’il portait son attention ailleurs que sur eux, les petits salopards. C’était presque devenue une routine, d’ailleurs, - si ce n’est que Kyô remarqua à ce moment-là qu’il n’avait avec lui ni son arc ni ses flèches ; bravo Mister Captain. Bon, heureusement, il avait toujours un neuf millimètre bien calé dans le bas de son dos, entre sa ceinture et sa colonne vertébrale – au cas où. Bon, ça faisait un peu mal avec l’appui du métal, mais il fallait ce qu’il fallait pour protéger la communauté du danger extérieur… ou d’elle-même, après tout.

Cela dit, même s’il avait essayé de faire fi des commentaires de la demoiselle –avec qui il venait de passer une bonne partie de la gade à faire des batailles de boules de neiges, au passage -, en entendant son estomac jouer des complaintes en sol mineur – au moins ça, ouai -, il ne put retenir un ricanement de presque hyène.

« Et bah alors ? On a faim maintenant ? Comme c’est étonnant ! Moi ça va, je suis calé. Faut dire que je n’ai pas refusé bêtement un morceau de loup grillé, moi. »

Oui, il jouait à un petit jeu sadique, il le reconnaissait sans mal. Petite vengeance basse, droit dans les yeux – en prime – pour le coup de poing dans la gueule et la tentative d’assassinat sur sa personne survenue quelques heures plus tôt à peine.

« C’était super bon en plus, on aurait presque dit du poulet…. Avec un peu d’imagination ! »

Il en rajoutait une couche pour la dernière fois, juste comme ça, pour la taquiner. Ça lui ferait les pieds, comme ça, nah – réaction très mature, nous en conviendrons mais c’était le minimum à faire pour qu’il décompresse un bon coup et n’implose pas prochainement. D’ailleurs, il voulut mettre fin à la plaisanterie en lui filant une permission pour retourner à l’intérieur.

« Tu sais, tu peux rentrer, je vais m’occuper de la suite tout s- »

Mais il ne put finir sa phrase car ses oreilles travaillées et prompte à capter le moindre petit bruit suspect tiquèrent à ce moment-là.

« Attention ! »

Il plongea sur Takara juste avant qu’un coup de feu ne retentisse et ne fasse écho sur les bâtiments gelés alentours. Dans un renfoncement du bâtiment, Kyô essayait de comprendre la situation. Il fallait agir et vite. Le problème…

« Et merde… »

Il avait été caressé par la balle de manière à ce qu’elle entaille un peu sa chaire, laissant s’évader un filet de sang non négligeable – la moindre petite égratignure devenait une urgence dont il fallait s’occuper maintenant, avec l’absence de médecins avec des outils qualifiés. Mais bon, pas le temps de se lamenter sur son sort, si des pilleurs étaient là, son but était de les empêcher d’entrer au risque qu’ils fassent davantage de victimes. C’était bien triste à dire, mais l’ennemi numéro un de l’être humain dans ce nouveau milieu n’était ni les créatures sauvages – ou redevenues libres, comme les loups – ou le climat affreux, mais bel et bien… lui-même. Kyô n’aimait pas faire ça, mais il n’avait pas le choix. C’était lui ou eux, de toute évidence – sauf s’il arrivait à établir une négociation – ouai, c’est beau de rêver, pas vrai ?

Aussi, il se tourna vers Takara et les yeux dans les yeux, lui dit très sérieusement ;

« Retournes à l’intérieur, je vais me charger d’eux. Si tu ne me vois pas revenir, c’est que je suis mort. »

Puis il se releva et se mordit la langue, se rendant compte de ce qu’il venait de dire, en bon sinistre idiot qu’il était –comme quoi parfois il avait des éclairs de présence d’esprit.

« …Mais ça n’arrivera pas alors vite, va te mettre à l’abri ! »

C’était plus une requête qu’un ordre, mais il n’avait pas de temps à perdre à faire le petit chef.

Son bras commençait à lui faire mal mais pas le choix. Il fit en sorte de ne pas se faire remarquer de trop dans la neige et parvint jusqu’aux assaillants – au nombre de deux- derrière une butte de neige. Avec ses réflexes, Kyô parvint à en toucher un à la jambe et l’autre au bras droit en évitant leurs projectiles. Il tenta bien de discuter avec eux mais…ce fut peine perdue. Alors qu’ils allaient lui loger deux balles dans le cœur, il du sauver sa peau et leurs faire un troisième œil vite fait bien fait. Eux, il n’avait pas envie de les enterrer. Mais il le ferait quand même, puisqu’il est définitivement trop gentil.

Il eut juste un sursaut en sentant une pointe dans son dos. Le canon d’une arme, au niveau de ses reins, il le devinait sans mal aucun. Seulement, il pouvait clairement sentir que la personne tenant cette arme tremblait comme une feuille. Parfait, il pouvait utiliser l’effet de surprise et n’allait pas se faire prier pour ça. Il se retourna vif comme l’éclair, prêts à se défendre, encore. Et quelle ne fut pas sa surprise de découvrir une gamine, haute comme presque trois pommes, avec un visage gercé, complément terrorisée et une arme dans les mains. Oh… Ces types avaient dû la prendre avec eux et l’obliger à porter une arme. Les salopards. Il avait encore moins de compassion pour eux.

Se mettant à genoux dans la neige, Kyô fit preuve d’un esprit pédagogue qu’il ignorait même posséder. Il parla à l’enfant à voix basse, pour la rassurée. Elle accepta de lui laisser son arme et vint pleurer à chaudes larmes dans ses bras. Encore une petite victime qu’il allait devoir surveiller, se disait-il tout en caressant son dos à travers l’épais manteau qu’elle portait.
Ceci dit, maintenant que son esprit était polarisé par la mioche, il n'avait pas vu qu’un troisième adulte arrivait derrière lui avec un katana émoussé. Sa vie était en jeu et il ne le voyait même pas. Instinct de survie en grève ? Possible.




 


 
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HRP : J'ai foutue une môme en PNJ mais je n'ai rien précisé de plus. Donc si jamais tu veux que ce soit Rin, la p'tite soeur de Takara, fais toi plaisir 8D ♥
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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptyDim 10 Aoû - 1:15


∞ the day after tomorrow

Taka & Kyô





La jeune fille gonfla les joues, boudeuse comme une enfant, alors qu'elle refermait par réflexes ses bras sur son ventre, espérant masquer un peu les grognements émit par son estomac vide qui poussait la complainte du martyr pour se manifester et protester. Oui elle avait oublié de le remplir, d'accord elle avait comprit, pas besoin de hurler à la mort non plus !

Et l'autre qui la narguait en plus pendant ce temps, en ricanant d'elle comme une hyène. Apparemment, il était ravi de pouvoir prendre une petite revanche sur la demoiselle pour le coup qu'elle lui avait filé plus tôt. Takara serra les dents. Plutôt crevée d'admettre à haute voix qu'elle avait faim – même si ça se voyait ou plutôt cela s'entendait pas mal. Du coup, c'est avec une diplomatie et une amabilité des plus totales qu'elle répliqua à mi-voix, le menton enfoncé dans le col de sa veste ;

« Tch. Va crever, toi et ton loup bouilli. »

La Kurokawa n'aurait cependant pas pût deviner qu'elle n'était pas si loin de la vérité en disant cela … Dire que quelques instants plus tôt, elle était en train de rire et de s'amuser à jouer dans la neige avec le Kiseki. Mais la jeune fille savait qu'elle ne devait pas perdre de vue ce qu'était devenu ce monde qui était désormais le leur. Un monde gelé ou la loi du plus fort règne, ou les bas instincts reprennent le pas sur l'humanité de chacun et ou tous les coups sont permis.

Concentrée sur la phrase de Kyô et s'apprêtant d'ailleurs à décliner son offre, par fierté et parce qu'elle refusait de le laisser tout seul pour aller se restaurer au chaud, Takara n'entendit le sifflement qu'une seconde après le jeune homme. Elle n'eut pas le temps de réagir seule que déjà il lui sautait dessus pour l'écarter de la trajectoire de la balle.

D'instinct, Takara ferma les yeux. Elle les rouvrit la seconde suivante en sentant un liquide chaud lui goutter sur le visage et écarquilla les yeux en comprenant qu'il s'agissait du sang de Kyô. Une goutte carmin coula de la blessure et vint s'écraser sur les lèvres de l'adolescente, les colorant de rouge. Merde … Et c'était sa faute. Encore une fois.

Le sang de Takara se gela dans ses veines en entendant la phrase du Kiseki, son esprit butant sur un mot en particulier tandis qu'elle le fixait dans les yeux sans savoir quoi dire. Les images de la catastrophe se rejouèrent dans sa tête, la main de Rin lâchant la sienne la poursuivant, encore et encore. Non, il n'avait pas le droit de mourir. Interdit. Elle refusait cette éventualité, elle refusait que quelqu'un d'autre meurt. Il lui avait sauvé la vie, d'abord en tuant le loup qui la poursuivait et ensuite en la tirant des ténèbres qui l'engloutissait. Il était responsable d'elle désormais, il n'avait pas le droit de la laisser, pas après tout son putain de discourt sur l'envie de vivre.

Aussi, juste avant qu'il ne la laisse pour aller s'occuper des intrus, Takara le saisit par la main, ses doigts se resserrant sur les siens, le forçant à la regarder en face, plongeant son regard abyssal dans celui du jeune homme.

« … Meurs pas. S'il te plait. »

C'était tout. Elle ne savait pas quoi dire d'autre, aussi le lâcha-t-elle et le regarda-t-elle s'éloigner, sans bouger. La Kurokawa songea à rentrer à l'intérieur, comme il le lui avait ordonné. Mais l'obéissance n'avait jamais été une des qualités premières de la jeune fille – à dire vrai, si j'arrive à lui trouver une seule qualité à cette môme, ce sera déjà fort – du coup, entêtée et refusant de quitter le Kiseki des yeux de peur de ne jamais le revoir en vie après ça, elle se décida à rester. Elle avait un mauvais pressentiment qui plus est. Son instinct lui soufflait qu'un danger approchait.

La main de Takara se referma sur la gaine de son couteau. Elle tira l'arme de son étui silencieusement, et avec précaution, sortie de sa cachette pour aller rejoindre Kyô. Bien lui en prit. Le jeune homme était dos à elle, agenouillé face à un enfant apparemment – que foutait un gosse ici ? – et il n'avait de ce fait vu l'intrus qui s'approchait par derrière.

La jeune fille ne réfléchit pas. En voyant cet homme, prêt à embrocher son camarade – pouvait-elle le considérer comme tel alors que cela faisait seulement quelques heures qu'ils se connaissaient d'ailleurs ? – elle réagit aussitôt. Prompte, l'adolescente se jeta sur son opposant.

« Putain Kyô dégage ! » hurla-t-elle au passage, une très légère – mais alors toute légère hein, d'ailleurs vous l'avez même pas vu – pointe de panique au fond de la voix.

Sa lame s'enfonça dans la poitrine de l'homme sans le moindre effort. Ce dernier émit un gargouillis et se tourna vers la jeune fille qui venait de lui ôter froidement la vie, sans même l'once d'une hésitation. Ce n'était pas comme si c'était le premier à tomber sous le couteau de Takara … on faisait ce qu'on pouvait pour survivre et protéger le peu d'êtres chers qui nous restaient après tout.

Les yeux de la Kurokawa s'écarquillèrent légèrement de surprise en croisant son regard. Elle connaissait ce type. C'était un de ceux de sa « communauté ». Qu'est-ce qu'il foutait ici ? Elle ne pensait pourtant pas que lui et les autres étaient du genre à se soucier de leurs semblables – plus que de communauté, on parlait dans le cas présent de cohabitation forcée et difficilement supportée. Il n'était quand même pas venue pour la chercher, elle et Megumi, en ne les voyant pas revenir de la chasse ? Non, improbable.

L'homme avait encore un sursaut de vie en lui. Assez en tout cas pour maudire son assassin alors qu'il s'écroulait dans la neige souillée de son sang, le souffle lui manquant.

« Kurokawa … chienne, alors t'as largué la pleurnicheuse pour faire mumuse avec un autre ? »

SCHLACK. Le couteau se planta parfaitement entre ses deux yeux, mettant fin à ses souffrances pour l'achever définitivement. Une lueur mauvaise luisait dans les yeux de la jeune fille. Parler de sa défunte amie n'était pas une bonne idée, maintenant il le saura.  

Calme et silencieuse malgré qu'elle venait d'embrocher sans la moindre hésitation un homme, l'adolescente se pencha et ramassa son couteau. Elle essuya machinalement le sang sur la lame sur le revers de son pantalon et rangea l'arme dans sa gaine à sa cuisse, avant de se tourner vers Kyô et la petite fille blottit dans ses bras. Elle la reconnaissait aussi oui. Une gamine, environ l'âge de Rin. Elle l'avait fuit comme la peste, ne pouvant s'empêcher de voir sa sœur chaque fois qu'elle repérait son visage dans la foule réfugiée à l’hôpital désaffecté. Mais les choses avaient un peu changé désormais.

Un sourire, d'une douceur incroyable en comparaison de la barbarie de son acte précédent, prit place sur le visage de Takara, dans le but de la rassurer un minimum. Elle ne parla pas, ne voulant pas effrayer l'enfant qui semblait plus se sentir en sécurité avec le brun de toutes manières – c'est sûr qu'il faisait moins peur que l’égorgeuse de service qui avait encore du sang sur le visage.

Son regard buta en revanche sur le bras meurtri du jeune homme et l’inquiétude se peignit sur son visage.

« Il faut que tu te fasses soigner, rapidement. Rentre à l'intérieur avec la gosse, je vais rester m'assurer qu'il n'y a plus de danger et … m'occuper d'eux. A moins que tu ne me fasses pas confiance, ce que je comprendrais. Ces types sont mes 'camarades' après tout. » ajouta Takara, ironique alors qu'elle promenait un regard froid et désintéressé sur les cadavres à leurs pieds.

A quel moment avait-elle cessé d'être dégoûtée par la vue des morts, quand au juste était-elle devenue une tueuse sans pitié ? Elle rageait devant ces hommes qui avaient refoulé leur humanité, mais en fin de compte, elle ne valait pas mieux …

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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptyVen 3 Oct - 8:23


 

 
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C’était triste à dire, mais la mort de ces types avait au moins eue le mérite de sauvegarder la vie de Kyô encore un peu. C’était le nouveau credo à adopter dans ce monde décalé, maintenant. Si l’on culpabilisait à chaque fois pour une chose pareille, on ne pouvait pas survivre, point. Triste constat mais constat quand même. Le Kiseki observa la jeune femme, à qui il devait une sacré chandelle. Elle avait raison, il fallait impérativement qu’il rentre pour se soigner. Et mettre l’enfant –apparemment traumatisée – à l’abri, aussi. Un frisson parcouru son échine pendant qu’il guettait les alentours neigeuses.

« Okay. Mais tardes pas. Et fais attention. Je vais demander à deux snipers de te couvrir en rentrant. »

Il ne lui laissait pas le choix. C’était comme ça et pas autrement, nah – vise l’argument de malade uesh quoi. La petite dans ses bras, le brun fit donc de son mieux pour ne pas monter que la petite ‘égratignure ‘ sur son bras le faisait souffrir – par une température pareille la moindre écorchure devenait douloureuse aussi – et entama même une discussion rapide pour tenter de la détendre. Pauvre petite, elle avait sacrément morflée psychologiquement parlant, à un si jeune âge. Enfin, Kyô ne souhaitait ce genre de chose à personne mais il se comprenait dans son raisonnement propre à lui-même. Inutile de chercher à expliquer, ça n’aurait pas été des masses plus productif.

Il entendit le petit estomac gargouillé comme un loup et ne put retenir un rire qui acheva de détendre la gamine, d’abord honteuse d’une telle réaction de son corps. En croisant le regard du brun, elle avait d’abord rougit avant de se reprendre. Le verrait-elle comme un prince charmant des temps moderne ? Peut-être. Pourquoi pas après tout. C’était crédible. Un prince avec des cicatrices partout ; très new âge, j’adore. Ahem, mais passons. Parvenu à destination, comme promis, Kyô envoya deux snipers couvrir les arrières de Takara, avec une consigne clair.

« S’il lui arrive quoi que ce soit, je jure que vos têtes iront sur des piques à l’extérieur, compris ? »

Il ne faisait pas encore totalement confiance à la communauté qui l’avait indirectement élue chef. C’était répugnant mais il n’avait pas le choix de passer par de telle méthode pour être certain de se faire obéir, sachant d’avance que s’il ne jouait pas au ‘méchant’, s’il n’usait pas de la crainte que les gens pouvaient avoir envers lui, rien ne fonctionnerait correctement de toute manière. Il se racla la gorge, et, au moment où sa petite sœur arriva vers lui pour l’enlacer, soulagée de le voir en vie, il lui donna l’enfant, sans réfléchir davantage. Puis il masqua sa petite blessure. Pas besoin d’inquiéter Yuzuhira de la sorte. C’était tout sauf un bon plan, ça.
Il lui donna des consignes claires pour l’occuper en même temps que l’enfant puis fit volte-face, trouvant comme excuse qu’il devait encore faire quelque chose. Toujours aussi bon pour mentir à sa petite sœur. Pourriture. Mais il n’avait pas le choix. Et puis ça ne partait pas d’un mauvais sentiment, en plus. Mais bref, fini de jouer les antagoniste de Disney style Elsa la Reine des Neiges – en plus le robe bleue ça ne lui irait pas à lui -, il fallait agir. Faire quelque chose. N’importe quoi.

[***]

« Gnh ! »

Il ne mordit la lèvre pour étouffer son gémissement de douleur. Putain de… Son écorchure le lancinait comme si on y versait du sel ou au moins de l’acide. Bordel, il avait pourtant nettoyé la blessure avec un peu de neige fondue, c’aurait dû aller comme d’habitude ! Et bien non. Parce que le destin est un sale putain de sadique, voilà. Sa respiration s’accélérait tandis qu’il prenait acte de sa situation. Kyô était loin d’être un idiot fini. Il savait. Il se doutait. Les balles devaient être tellement déguelasses que sa plaie s’était sans doute infectée avant même qu’il ne s’en rende compte. Et il en payait le prix fort, maintenant.

Il devait faire attention à ne réveiller personne, après tout, nous étions en pleine nuit et c’aurait été bête que quelqu’un lui tombe dessus dans son état actuel. Alors, le plus doucement du monde, il se leva et, toujours en se mordant la langue, il fit de son mieux pour enjambés les endormis, se tenant fermement la plaie, comme si la pression pouvait arranger la situation au moins un peu. Sauf que non. Ce qu’il lui aurait fallu, c’était de la pénicilline, très efficace dans ce genre de cas. Sauf qu’en bon idiot qu’il était, Kyô ne voulait pas puiser dans les réserves – déjà maigres – de leur camp de survivant. Il était certain – ou plutôt il essayait de se persuader – que ce n’était rien, pas grand-chose. Que ça allait passer avec un petit palliatif, genre doliprane, m’voyez le genre ? Abruti fini va.

Il ouvrit, le visage perlant de sueur, la boîte à pharmacie qui se trouvait au sous-sol, faisant tout pour ne pas faire de bruit. Bon, ou étaient les cachets comme les maux de têtes, déjà… ?


 


 
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HRP : Presque deux mois de retard. J'ai honte.
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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptySam 4 Oct - 23:16


∞ the day after tomorrow

Taka & Kyô





Elle ne parvenait pas à dormir. Le contraire aurait cependant été étonnant, considérant les dernières vingt-quatre heures qu'elle avait vécu. Il y a encore quelques semaines de cela, une journée pareille aurait anéanti le mental de n'importe quel être humain normalement constitué.

Mais pour l'heure, Takara n'arrivait juste pas à dormir. Aujourd'hui, sa meilleure amie était morte dévorée par les loups sous ses yeux, elle avait frappé un homme avant de faire une bataille de boules de neige avec ce dernier, tué des gens sans la moindre hésitation. Et elle, elle avait faim. Rien d'autre. Elle n'était... ni triste, ni en colère. Juste une foutue coquille qui avait débranché son cerveau pour s'éviter de penser à tout cela et qui se contentait désormais uniquement de répondre à des besoins primaires, tel que se nourrir et respirer.

La jeune femme poussa un soupir. Elle se trouvait pathétique. Assise dans le noir, appuyée contre une fenêtre couverte de givre à travers elle ne distinguait rien si ce n'est un vague halo lunaire qui éclairait son visage , en train de mâchonner un bâtonnet de viande séchée. Après s'être occupée des cadavres des intrus – ces anciens camarades et maintenant qu'ils étaient morts dont un de sa propre main elle pouvait définitivement faire une croix à son éventuel projet de retourner à son ancienne planque – ce qui consistait simplement à les déplacer plus loin, les éparpillant pour éviter que les prédateurs qui rôdaient dans les environs ne viennent traîner près de la bibliothèque, Takara avait établi un périmètre de sécurité serré en compagnie des deux hommes venus lui porter assistance, puis était retournée à l'intérieur.

Elle n'avait cependant pas encore eu l'occasion de se retrouver seule avec Kyô pour parler. Parler de quoi d'ailleurs ? Elle-même l'ignorait. Elle avait passé le reste de la soirée à jeter des œillades en coin au jeune homme, surveillant son état sans en avoir l'air tout en s'attardant sur les traits finement dessinés de son visage – visage qui abordait toujours une marque violacée, souvenir de la rencontre fracassante de son poing avec la pommette du Kiseki. Takara secoua la tête, chassant l'image du jeune leader de son esprit. Elle engloutit le reste de son morceau de viande, vaguement repue, et décida de rejoindre la pièce centrale ou ils s'étaient tous entassés pour dormir.

Cependant, alors qu'elle traînait des pieds en s'efforçant de rester silencieuse, emmitouflée dans le pantalon trop large qui lui tombait sur les hanches et le haut moulant qui ne faisait que souligner son manque de formes féminines – à son grand regret même si étant donné sa situation actuelle, son bonnet A était le cadet de ses problèmes – le regard de Takara fut attirée par une silhouette qui lui semblait familière qui disparaissait au détour d'un couloir.

La jeune fille fronça les sourcils, hésita quelques instants avant de décider de suivre son instinct et d'aller voir. Déjà pour satisfaire sa curiosité naturelle et également parce qu'elle avait un doute qui pointait le bout de son nez dans son esprit. Un méchant doute. Rejoignant les sous-sols, Takara constata que la lumière était allumée, elle s'avança et constata qu'elle ne s'était pas trompée et avait bien vu lorsque son regard buta sur la silhouette de celui qui actuellement occupait une bonne part de son esprit, occupé à fouiller dans la pharmacie apparemment.

« Kyô ? Qu'est-ce que tu fabriques, tout va... bien ? »

Elle avait hésité sur le dernier mot en remarquant l'état du jeune homme, son regard légèrement brumeux et son visage en sueur. Non. Il n'avait pas l'air d'aller bien. Pas du tout même.

Fronçant les sourcils, la Kurokawa réduisit rapidement la distance entre eux, attrapant le visage de Kyô entre ses mains. La différence de température entre ses doigts frais et les joues presque brûlantes du jeune homme lui provoqua un électrochoc. Elle posa le revers de sa main sur son front et un juron se bloqua dans sa gorge.

« Mais putain ! T'es brûlant de fièvre ! Idiot, , je t'avais dis de te soigner, maintenant à tout les coups ta blessure s'est infectée et voilà le résultat ! » s'exclama-t-elle, l’inquiétude et l'agacement faisant monter sa voix de quelques décibels.

Elle se détourna, pestant entre ses dents serrées. Contre Kyô qui était un abruti fini, contre le type qui avait tiré cette putain de balle, contre ce monde qui tombait en morceau et contre elle parce qu'elle ne comprenait même pas pourquoi le sort de ce foutu brun séduisant la touchait autant ! Attendez... elle avait bien pensé « séduisant » ? Oh, enfer.

Les joues rouges de honte devant le fil de ses propres pensées qui commençait à prendre une tournure qui ne lui plaisait pas des masses, la jeune fille préféra se concentre sur la pharmacie, voyant ce qu'elle pouvait trouver pour aider ce grand nigaud incapable de prendre soin de lui tout seul apparemment.

« Assis-toi, ça sera plus simple et inutile de commencer à protester ou je-ne-sais-quoi. Je ne quitterai pas cette pièce avant de m'être assurée que ta blessure est correctement traitée, et je vais le faire moi-même s'il faut, vu qu'il semblerait que t'es pas foutu de le faire seul. » souffla-t-elle avant d'ajouter, les joues un peu roses et se mordillant la lèvre inférieure. « Enlève ton haut. On va commencer par désinfecter de nouveau. »

Non les battements de son cœur ne venaient pas de s'accélérer c'est faux. C'était même pas sa faute d'abord, c'est celle de ses hormones.... Oh putain ouais c'est vrai qu'elle avait des hormones. Et elle venait de demander à un type d'enlever son t-shirt. Help ?

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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptyVen 31 Oct - 0:29


 

 
Warm me up

 
With a nova's glow

 

 
Il devait y avoir une erreur quelque part, non ? Elle sortait d’où, cette gonzesse, putain ? On aurait presque dit Alice qui venait de sortir du terrier du lapin blanc, systématiquement en retard partout où il allait. Cette comparaison fit sourire Kyô sans doute plus qu’il ne l’aurait fallu. Mais le pauvre type était complétement à l’envers, la fièvre n’arrangeant pas son état qui, de base, n’allait pas chercher bien haut en altitude. Pourtant, il ne se plaignait pas de comment il se sentait, dans l’immédiat. C’était même plutôt fun. La douleur s’était évaporé aussi vite qu’elle était apparue, enfin.

Sa bouche était certes encore sèche, mais au moins, il n’avait plus cette désagréable sensation de soif permanente. Rien que par l’arrivée de Takara dans la même pièce de lui, le jeune chef de ce groupe de gaillards survivants était arrivé à penser à autre chose que la fin du monde qui prenait place et règne total juste là, au dehors, a à peine une centaine de mètres d’eux. Ca faisait du bien, de tout relâcher, toute cette pression, toute cette angoisse… envolée. Il n’en subsistait plus aucune trace, plus aucun indice – pour le moment, du moins. Et c’était tout à fait ce dont il avait eu besoin, encore plus que de la pénicilline pour traiter l’infection dont il était actuellement le porteur.

La jeune fille s’approche, pose une main sur son front, l’engueule parce qu’il est brulant. Et pourtant, il sourit. D’ordinaire, il aurait répondu sur le même ton, provoquant une dispute qui aurait pu réveiller un surgelé picard par moins trente-six au thermostat mais là, il n’en avait pas envie. A vrai dire, sa maladie avait éveillé en lui quelque chose de… particulier. Il ne savait pas trop si c’était normal, mais la chaleur diffuse dans son entière unité le rendait tout à fait objectif sur certains sujets alors que sa raison d’agir, elle, sombrait lentement vers un sommeil paralysant et absolument pas nécessaire pour le moment. Mais fuck, il en avait marre de toujours devoir tout supporter. Même les plus grand ont besoin de moments à part du reste du monde pour décompresser et bien faire leur boulot. Et le Kiseki ne faisait pas exception à la règle.

Il eut un sourire tout à fait particulier, inédit ; entre le psychopathe et le séducteur chevronné – je sais, le mélange des deux est tout à fait étrange, mais je vous avait prévenu, d’abord. Ce type ne fait décidément rien comme les autres. Et si, d’ordinaire, il n’y aurait vu qu’un jeu de séduction qui n’aurait de toute manière mené à rien, ici, les choses étaient belles et bien différentes. Et ce, sur bien des aspects. Il observe, félin, les courbes de la jeune femme qui a tourné son dos à lui. Ahah, quelle erreur elle a fait là, cette petite demoiselle, maintenant à la merci du prédateur, sinon du rapace. Certes, la vue du brun laissait un peu à désirer avec les symptômes de la maladie mais au pire, ça ne l’atteignait pas tant que cela, son imagination carburait suffisamment à mille à l’heure pour que ce ne soit pas gênant. L’un compensait l’autre, c’était une solution comme une autre pour calmer son envie actuelle, indescriptible, immorale et pourtant tellement attirante.

La porte de l’infirmerie se referma alors d’elle-même, plus doucement qu’il n’aurait pu l’imaginer. Les amortisseurs de cette embrasure étaient plutôt bon, ça n’aurait réveillé personne ici et maintenant l’intimité des deux jeunes gens – ou plutôt celle que le Kiseki fantasmait –allait pouvoir être préservée sans aucun dérangement à prévoir. Il retira donc son T-shirt, comme demandé, dévoilant une musculature magnifique et des enchevêtrements de mouvements fluides sous une peau délicatement galbée. Kyô expira de l’air terriblement chaud alors qu’il avançait cette fois vers Takara, sa conscience en stand-by et son côté mâle prenant le contrôle total de ses sens.

Une main se plaqua avec force à côté de la tête de la jeune fille alors qu’il la faisait se retourner pour qu’elle lui fasse totalement face. Ses yeux rencontrèrent les siens, magnifiques. S’il avait pu, il les aurait bu, avec leur subtile couleur bleu profond, bleu rivière. Bleu trésor de la terre. Il ajouta, pour briser le silence de cette pièce isolée ;

« Tu m’a demandé d’enlever mon T-shirt, je l’ai fait. Mais alors toi aussi. On fait ça à armes égales, d’accord ? »

Question rhétorique, à vrai dire, il ne lui laissait pas réellement le choix. Il imposait ses décisions, point. En cette soirée, Kyô était le pire des égoïstes et des enfoirés réunis mais pour une fois, il s’en balançait totalement. Il estimait que ce n’était plus son problème, que lui aussi, pour une fois, avait le droit de passer à autre chose et de ne plus penser à son état lamentable.
La seconde suivante, tout en essayant d’ôter le haut de Takara – il avait les idées bien en place à ce niveau-ci, tout du moins -, le Kiseki vint l’embrasser. D’abord doucement, puis avec de plus en plus d’entrain. Non, il ne lui demandait pas son avis. Et oui il avait envie d’elle. Comme si elle pouvait être son remède, la pauvre.



 


 
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MessageSujet: Re: [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥   [UA TDAT] "Do you survive in this new world?" || Takawife ♥ EmptySam 1 Nov - 11:58


∞ the day after tomorrow

Taka & Kyô





Un sursaut de surprise secoua le corps de Takara lorsqu'une main masculine vint se plaquer tout près de son visage, la prenant au dépourvu. Elle ne comprit pas non plus quand Kyô la fait pivoter pour lui faire face. La jeune fille esquissa un mouvement de recul, mais derrière elle, le mur. Prise au piège, telle une proie à la merci de son prédateur ; voilà tout ce qu'elle était, constata l'adolescente en déglutissant doucement. Elle releva la tête, s'apprêtant à lui demander ce qui lui prenait et si jamais il voulait se manger une deuxième mandale dans la gueule – cela ne l'aurait pas dérangé de lui offrir – et fit l'erreur de croiser son regard ; magnétique. Le cœur de Takara loupa un battement. Les yeux voilés par la fièvre, Kyô était presque méconnaissable. Pourtant, aussi brumeux semblait-il être, une émotion demeurait dans le regard du jeune homme, laquelle envoyait des frissons remonter lentement le long de l'échine de la demoiselle ; le désir. Et bien que celui lui semblait être, c'était bien elle que le Kiseki regardait ainsi.

Elle se serait volontiers laisser engloutit par ces pupilles animales, mais Takara, contrairement à son homologue masculin, avait encore son esprit qui fonctionnait de manière opérationnelle et sa raison lui hurlait de se reprendre et de mettre fin à ce jeu dangereux avant qu'il ne commence. Peu importe que son corps, ce traître, la brûle comme si on déversait de la lave en fusion à l'intérieur même de ses reins, peu importe que ses sentiments lui dictent de prendre d'assaut les lèvres de Kyô, là maintenant, sans attendre. Elle ne devait pas céder. Elle n'avait pas le droit et de toutes manières, c'était parfaitement ridicule comme situation. Ils se connaissaient depuis un peu moins de vingt-quatre heures seulement, se sauter dessus comme des animaux ne rimait à rien

Mais tu en as envie, chuchote une petite voix au creux de son oreille, vicieuse tentatrice cherchant à lui faire baisser sa garde. Takara ressent. Tout. La proximité presque électrique de leurs deux corps, la chaleur dégagée par la peau enfiévrée du brun, le poids de son regard tout aussi brûlant sur elle et auquel elle ne parvenait à se soustraire, les gouttes de sueurs roulant paresseusement sur ses muscles, la caresse de son souffle, tout près, trop même... Sursaut de conscience.

« Kyô. T'es délirant, crétin. Arrête tes conneries maintenant. » tente la Kurokawa, ne sachant très bien si c'était en réalité au jeune homme qu'elle s'adressait ou bien elle-même qu'elle cherchait à convaincre. « Tu m'aimes même pas. Et t'es toujours blessé, ça va se rouvrir. »

Mais il ne l'écoute pas, ses arguments ne sont que murmures aériens à ses oreilles ; et la seconde suivante leurs lèvres se rejoignent. Explosion. C'est comme une déferlante dans le corps de Takara. Les battements de son cœur s'accélèrent et s'affolent, elle a l'impression que l'organe va s'arracher à sa cage thoracique. Réflexe. Elle montre les crocs, sur la défensive. Elle mords ; ses dents se saisissent de  la lèvre inférieur du jeune homme, la prenant d'assaut. Un éclat de sauvagerie traverse son regard. Elle ne sera pas une victime, encore moins un jouet ; seulement une partenaire.

Takara relâche doucement sa prise. La lèvre est rouge et gonflée, une légère marque de croc ensanglantée s'y distingue. Frisson. Sa conscience peut aller se faire voir. La jeune fille plonge son regard dans celui du Kiseki, elle se dresse sur la point des pieds, lui murmurant de ne pas bouger, et vient poser ses lèvres sur les siennes de sa propre initiative.

Le temps s'est arrêté, les étoiles ont cessés de mourir, les hommes de s'entretuer et le monde de sombrer dans le chaos ; juste pour une nuit. Juste le temps d'une étreinte, le temps de s'aimer, de se souvenir de ce que ça fait de serrer quelqu'un dans ses bras, de s'offrir l'un à l'autre en oubliant tout le reste. Le temps d'être égoïste, juste un peu, pour mieux partager. Leur univers s'est réduit à cette pièce et à eux deux seulement. Et c'était bon. Tout oublier, tout laisser de côté, tout abandonner juste pour sentir la chaleur de l'autre et entendre leurs cœurs battre à l’unisson.

Le haut de la jeune fille rejoint le sol, la laissant en soutien-gorge devant le jeune homme. Un sursaut de pudeur secoue son corps dans un premier temps, remplacé par l’excitation quelques secondes plus tard. Les bras de Takara s'enroulent autour de la nuque de Kyô, l'attirant plus près. Sa poitrine s'écrasent contre le torse du jeune homme et elle peut sentir pulser son cœur à travers leurs deux corps enlacés. Ses paumes s'égarent sur ses omoplates, les caressant doucement, s'agrippant à ses épaules en raclant légèrement la peau de ses ongles sans faire mal cependant.

Elle ne voulait pas savoir quelle imagine elle renvoyait. Elle ne voulait pas se dire que c'était juste parce qu'il était complètement délirant à cause de la fièvre que Kyô avait envie d'elle. Elle ne voulait pas que cette nuit s'arrête ; Takara ferma les yeux.

« Kyô... »

Un battement de cœur.
Un gémissement. Un frisson.
Un sentiment.

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keur♥
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