La petite bête [PV Aomine Daiki]

   Tu es épuisé. L'entraîneur vous a fait courir des milliers de kilomètres -enfin tu exagères peut-être un tout petit peu-, puis jouer des matchs en équipes. Après l'entrainement officiel tu es même resté avec Tetsu afin d'améliorer sa technique, ce qui ne peut pas lui faire de mal. Tetsu a beau fournir le plus d'efforts, il lui faut malheureusement plus de temps -beaucoup plus- qu'à un joueur normal pour s'améliorer. Enfin après un tel entraînement tu es prêt à rentrer chez toi et à savourer le dernier magazine d'idole sorti. Il s'agit d'un numéro spécial sur Toka-chan que tu as réussi à trouver dans une librairie. Tu n'as eu le temps que de regarder les quelques premières pages avant l'entrainement, abandonnant avec tristesse ton magazine. Mais maintenant tu as tout le temps devant toi. Le pas un peu plus léger tu files dans les vestiaires en compagnie de Tetsu. Vous n'êtes pas les seuls retardataires, certains sont encore en train de se changer.

   Une douche plus tard et te voila prêt à rentrer chez toi. Sauf qu'au moment où tu veux prendre ton magazine que tu avais posé sur le banc tu te rends compte qu'il n'est plus la... Personne n'aurait osé y toucher, ils savent tous à quel point tu détestes qu'on touche à tes magazines. Il n'y a rien par terre, ni dans ton casier... Quelqu'un l'a forcément pris ! Un regard noir se promène sur les joueurs encore présents dans le vestiaire. Qui a osé commettre cet affront ? Tu entends vaguement Tetsu te dire que tu es ridicule et qu'il part devant, mais tu restes concentré sur les autres joueurs qui commencent à craindre pour leur vie.

« Alors, j'vous écoute qui est le petit malin qui a cru qu'il pourrait prendre mon magazine tranquillement ? »

   Ils dénient tous, et tu es sur le point d'en chopper un mais l'un d'entre eux déclare soudain avoir croisé Haizaki dans les vestiaires et qu'il avait ce qui pourrait être ton magazine dans les mains. Connaissant le type c'est très certainement le cas. Sans plus prêter aucune attention aux autres joueurs tu sors des vestiaires à la recherche de ce crétin d'Haizaki. Tu demandes aux autres élèves s'ils l'ont vu passer, et si la moitié ne le connaissent pas, tu arrives quand même à avoir une certaines direction. Derrière l'école, tu aurais du t'en douter.

   Tu fais le tour du bâtiment, et après quelques instants à chercher ton regard se pose sur lui, tranquillement installé contre un arbre, ton magazine dans les mains. En fait de là ou tu es tu ne peux pas voir s'il s'agit vraiment du tien, mais tu n'en as aucun doute. Tu t'approches alors de lui, pas encore en colère mais pas vraiment ravi.

« Hé crétin, ça serait pas mon magazine par hasard ? »

   Tu poses la question juste pour la forme. Tu pourrais lui arracher des mains, mais tu risques d'abimer Touka-chan, et ça tu n'en as pas envie. Le magazine n'était pas donné non plus.

« T'es pas foutu de te pointer aux entrainements mais voler dans les vestiaires ça tu connais hein ?! »

   Une fois l'autre idiot d'Haizaki retrouvé tu ne savais pas vraiment à quoi t'attendre. À vrai dire tu n'avais pas réfléchis plus loin qu'au fait de retrouver ton précieux magazine. Tu aurais du te douter que ton 'coéquipier' n'allait certainement pas te le rendre aussi facilement. Rien n'était jamais simple quand Haizaiki était concerné. Une fois face à lui, il ne te jette même pas un regard lorsqu'il te répond, plongé dans ton magazine. Tu vois bien que cette situation le fait marrer et tu te retiens à grande peine de l'empoigner par le col pour le faire se bouger. Tu risquerais d'abimer le magazine en faisant ça.

« Je l'ai pas laissé trainer comme tu dis, il était dans le vestiaire avec le reste de mes affaires. Et personne serait assez con pour me voler un truc. Personne à part toi apparemment.  »

   Tu arrives tant bien que mal à te contenir, mais il ne faut pas trop pousser non plus. Ce type a le don de te mettre hors de toi sans faire d'efforts. Tout te hérisse chez lui. De sa façon de parler à sa façon de traiter les autres. On dit de toi que tu n'es pas le mieux élevé des garçons, à piquer dans l'assiette de Kuroko ou à ta façon d'envoyer bouler Satsuki, mais à côté de lui tu es un parfait modèle de bonne conduite. En fait n'importe qui peut passer pour un ange en comparaison avec Haizaki. Et puis il te demande de partir, qu'il puisse finir TON magazine tranquillement... Et la ton sang ne fais qu'un tour. Il faut qu'il arrête de se croire tout permit. Si les autres le laissent faire sans réagir, ça n'est pas ton cas. Tu n'as jamais laissé quiconque te marcher dessus et ça ne risque pas de commencer aujourd'hui. Tu fais un pas en avant et met un coup de poing dans l'arbre, juste à côté du visage de l'argenté. Tu te retrouves presque collé à lui, l'empêchant pour sur de lire ton magazine et aussi de t'ignorer.  

« Et là j'te gêne ducon ?!  »

   Tu n'es pas du genre à cacher tes émotions, et si quelqu'un te soule tu le lui fais comprendre, c'est aussi simple que ça. Alors coéquipier ou pas, si l'autre continue comme ça, tu n'hésiteras pas à lui envoyer ton poing dans la figure. Surtout qu'Akashi n'est pas la pour t'en empêcher.

« Tu sais que si t'avais demandé t'aurais p'têtre eu une chance que j'te le prête. Mais la tu me gonfles, alors soit tu m'rend ce qui m'appartiens, soit j'te refais le portrait. Ton choix.   »