Le travail, la clé de la réussite

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Akashi & Masami

La pluie commençait à tomber sur Tokyo. Il devait être environ dix-huit heures. Masami regardait la ville par la grande baie vitrée, qui recouvrait tout le premier étage, de son duplex. Même si cela faisait déjà plusieurs mois, qu'elle avait emménagé, l'endroit resté étonnamment vide. Au milieu de la pièce, deux canapés noirs se faisaient face séparés par une table basse. En rentrant, si l'on regardait à gauche, on pouvait voir une cuisine avec une table pour manger et en face, contre la baie vitrée, un escalier menant à l'étage supérieur où était situé une chambre, une salle de bain et un bureau.

A l'extérieur, la pluie tombait de plus belle. Des personnes courraient pour se mettre à l'abris, des gamins sautaient dans des flaques réprimandés par leurs parents. Une fillette pleurait sous prétexte que sa coiffure était saccagée. Le premier coup de tonnerre gronda. C'était maintenant une vraie marrée humaine qui courrait dans tous les sens, et même les gosses avaient cessé de jouer. "Jouer...Qu'est-ce que cela signifie?" Masami n'avait jamais connu le jeu même quand elle faisait du sport. L'effort était son seul plaisir. Elle n'était heureuse que quand elle pouvait donner le meilleur d'elle même et si par malheur, elle échouait, chose très rare, elle redoublait d'effort pour arriver de nouveau à l'excellence. "L'excellence." Un sourire étira les lèvres de la jeune femme. "Cette chose n'existe pas. Ce n'est qu'une illusion crée pour encourager les gens à bosser encore et encore." Masami colla son front sur la vitre. C'était froid, c'était agréable. Elle avait l'impression d'être dans le vide, de pouvoir voler, de surpasser tout le monde mais ça aussi ce n'était qu'une illusion. Au fond, son propre bonheur était irréel. Elle n'était pas heureuse. Elle avait un logement incroyable, des capacités extraordinaires, de l'argent mais il lui manquait quelque chose, une chose qu'elle ne parvenait pas à déceler.

Quelqu'un sonna à la porte, stoppant Masami dans ses réflexions. Elle ferma les yeux et soupira. "Il est arrivé..." Pour la première fois, elle allait accueillir quelqu'un chez elle. C'était un adolescent à qui elle devait donner des cours particuliers. Comme elle, c'était le descendant d'une riche famille et comme elle, surement, il devait travailler encore et encore pour être le meilleur. Masami alla vers la porte et l’ouvrit.

- Akashi-San ?

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Le travail, la clé de la réussite

As a child you would wait and watch from far away. But you always knew that you'd be the one that work while they all play and you, you'd lay awake at night and scheme of all the things that you would change but it was just a dream. Here we are, don't turn away now, we are the warriors that built this town from dust.The time will come when you'll have to rise above the best and improve yourself.Your spirit never dies. Farewell, I've gone, to take my throne.

La pluie coulait sur la vitre de la voiture. Assis dans ton siège, tu suivais des yeux la trajectoire des gouttes se faisant la course pour arriver le plus rapidement possible au bas de la fenêtre. Les enfants se livraient souvent à ce jeu puéril afin que le temps passe plus rapidement. Il était facile pour toi de savoir quelle larme coulerait la plus vite sur cette joue transparente. On aurait dit que même la voiture pleurait en pensant aux tourments de ce monde. Elle assassinait ce dernier avec son essence. On répétait constamment aux nouvelles de se méfier et de faire attention au réchauffement climatique. Ce dernier avait des influences autant sur les terres que sur les mers. Notre air viendrait à manquer un jour. La vérité est que nous visons tous une croissance infinie dans un monde fini. Tu ne faisais aucunement exception.

La voiture continuait de rouler alors que tu regardais les arbres se balancer ainsi que le bitume prendre une couleur plus sombre sur la pluie torrentielle. Une odeur un peu sucrée s’infiltrait dans la voiture par le petit interstice qui te permettait de respirer un peu dans la prison de tes richesses. On appelait cela le petrichor : cette odeur de terre après le passage des torrents. Cette fragrance était propre à Tokyo. La saison des pluies commençait en juin à Kyoto. Une syllabe de différence et ces deux villes paraissaient comme deux univers au bout de la corde.

Le chauffeur arrêta votre véhicule devant un duplex. Tu connaissais un peu mieux l’architecture tokyoïte depuis que tu passais un peu de temps en ville en compagnie de Kana. Cette dernière te permettait d’en savoir plus sur le monde des gens de la classe moyenne. Ta professeure se tenait derrière une fenêtre incurvée. Les architectes utilisaient ce genre de baie vitrée afin de pouvoir augmenter le champ de vision. Comme une Emma Bovary des temps modernes, la jeune femme se tenait derrière sa tour de guet en attendant ton arrivée. Il paraissait lui manquer quelque chose. Tu pris ton sac avant de descendre de la voiture. Arrangeant ta cravate noire sur ta chemise de la même couleur, tu te dirigeais vers la porte avant de toquer. Des bruits de pas se firent entendre avant que la jeune femme ne vienne. « Akashi-san ? » Tu hochais la tête avant de suivre la professeure dans la maison. « Effectivement. » Tu retirais tes chaussures polies en regardant Royöko dans les yeux. « Je m’excuse pour le retard. » Ce ne sont que des mots que tu dis platement sans même les comprendre. Arriver en avance était la moindre de tes préoccupations puisque ta simple présence régulait le flux du monde. Le monde était un système solaire dont tu te prétendais la seule étoile.

Tu allais t’asseoir dans un des canapés noirs avant de sortir de ton sac un cahier ainsi que des crayons. Ceux-ci étaient impeccablement aiguisés et montraient bien le soin que tu prenais vis-à-vis tes études .Tes moyennes excellentes ne te donnaient pas le droit de faillir. Tu relevais les yeux vers la professeure. « Sur quoi portera la leçon de ce soir ? » Tu étais tout de même bien pourvu en économie. Ton père te laissait quelques tâches dans son entreprise afin de te préparer au jour de sa succession et tu avais eu des leçons sur l’art de gérer un pays. Cela avait rendu béat tes camarades de Teiko. Ces derniers ne te passaient cependant aucunement par l’esprit en ce moment. Ce qui importait le plus était de te rassasier de savoir afin de pouvoir un jour régner sur ce monde.

crackle bones

» Un petit travail.... [ PV Imayoshi ]