Au nom du père et de ma soeur et du basket

Ogawa Sora

Physique

Ogawa Sora est une jeune fille qui se fait remarquer malgré elle. Pourtant, elle n'a pas un physique attirant, ce dernier est même plutôt banal. Elle ressemble à de nombreuses japonaises avec son un mètre soixante-trois pour cinquante-cinq kilogrammes toute mouillée. Alors, pourquoi est-ce qu'on la remarque ? Peut-être est-ce dû au fait qu'elle est maladroite et dynamique. On la voit plus souvent tomber sans raison, comme si ses deux pieds ne touchaient pas le sol. En conséquence, elle a de nombreux pansements sur ses membres, mais surtout aux doigts. Ses mains sont constamment jointes entre elles et elle se tient bien droit par habitude, signe de bonne éducation.
Cette jeune fille a les cheveux bruns et courts, s'arrêtant à la nuque. Une couleur qui se reflète avec ses yeux couleur noisette. Ils ondulent en permanence et deviennent frisés dès qu'il a un peu d'humidité. Ce qui lui pose fréquemment des soucis lorsqu'elle doit se coiffer le matin après la douche. De plus, elle a un teint naturel, elle évite donc de se maquiller au maximum. Et pour cause, elle passe une grande partie de son temps à s'entraîner et suer.
Tout au long de la semaine, cette lycéenne porte l'uniforme scolaire de Seirin, qu'elle troque pour une tenue plus légère dès qu'elle rentre chez elle. Sinon, il lui arrive de passer en mode sportive dès qu'elle a du temps libre. Si en été, elle porte un tee-shirt blanc au-dessus d'un jogging. Elle n'hésite pas à vêtir un sweat-shirt dès qu'il fait un peu froid. Lors des sorties entre amies, Sora est une sorte de Kogals. Elle aime beaucoup cette mode tape-à-l'œil. Cependant, elle ne les imite pas complètement puisqu'elle ne teint pas ses cheveux en blond, au même titre qu'elle ne fait pas d'UV. Il faut que ce soit lumineux, coloré, moderne et surtout qu'elle se sente parfaitement à l'aise. Ses tenues sont accessoirisées par des bijoux à bas prix qu'elle trouve dans son centre commercial préféré.

Caractère

Quand on parle d'Ogawa, on pense tout de suite à son sourire permanent et à sa sociabilité. Elle a la conversation facile et elle n'hésite pas à s'avancer vers ses camarades. Sa maladresse s'accentue avec son esprit étourdi. On lui fait souvent remarquer qu'à l'âge de dix-sept ans, elle doit penser à devenir mature et responsable. Mais elle contredit tous ceux qui lui disent ça avec sa naïveté presque énervante. Il faut dire qu'elle apprécie l'école et l’apprentissage, mais surtout d'être entourée. C'est même une bosseuse énergique qui se donne corps et âme à la vie du lycée. Lorsqu'elle ne joue pas, elle passe du côté des supporters afin d'encourager son lycée.
Sora est fière de son père et admire beaucoup sa sœur qui est un véritable génie du basket. En étant sa sœur jumelle, elle s'est beaucoup attachée et rêve de pouvoir être à son niveau. Parfois, elle ne comprend pas pourquoi est-ce que sa moitié se détache autant de la famille et essaie de la comprendre, presque comme si elle l'analysait.
Il est difficile à croire que cette « gamine » soit douée au basket. Et pourtant, dès qu'elle a le ballon en main, Sora ne sourit plus. Elle reste concentrée et fixe le terrain à la recherche de la moindre ouverture. Elle sait se montrer utile à son équipe et connaît (?) ses limites physiques. Et si par malheur, son équipe venait à perdre, elle est bonne perdante et sourit. Or, son sourire cache la tristesse d'avoir perdu. Elle déprime secrètement dans sa chambre.
Pour terminer, cette demoiselle est une adepte de l'effort au quotidien et de l'esprit d'équipe. Lorsqu'une idée lui traverse la tête, elle la réalise jusqu'au bout. Avec elle, ça passe ou ça casse, un véritable typhon. Bien évidemment, elle cache d'autres facettes de sa personnalité, mais c'est à vous de les découvrir.

Histoire

Les Ogawa forment une famille aux revenus confortables.
Les parents se sont rencontrés durant leurs années universitaires avant de s'installer naturellement ensemble. À cette époque, Kenda avait été un bon basketteur, sans pour autant être un génie ; et Fumi est une jeune romancière en littérature dont le premier livre venait de sortir. Ce fut une rencontre fortuite qui réunit ces deux êtres que tout opposait. Ils décidèrent de s'installer ensemble au bout de cinq années. Puis, vient le jour où la famille s'agrandit grâce aux jumelles, Chisame et Sora. Leur père prit finalement la décision d'être coach sportif dans un club local afin de s'occuper de sa descendance.
Dès sa plus jeune enfance, Sora baignait dans le monde du basket sans qu'on attende d'elle qu'elle suive une vocation en particulier. En effet, sa famille ne croyait pas cette maladroite capable de tenir un ballon sans faire de gaffes. Elle rendait souvent visite au club de son père quand elle étudiait en primaire et s'asseyait  sur le banc afin d'observer sa sœur avec beaucoup d'admiration. Parfois, elle sentait un pincement au cœur en désirant devenir sa partenaire de jeu.
Ce fut à l'âge de six ans qu'elle effectua son premier coup d'essai sur un panier libre. Comme on ne s'occupait pas d'elle, elle en profita pour s'exercer autant qu'elle le désirait. Or, chacune de ses tentatives se soldèrent par un échec. Sans crier gare, un aîné s'approcha et lui apprit une technique. Ce fut après quinze lancés qu'elle marqua son premier point, un trois points. Son père remarqua ce « miracle », qui n'en était pas réellement un. Sora remercia son sempai. Ce fut l'unique fois qu'elle l'avait rencontré.
Depuis ce contact avec le cuir et son panier réussi, la brunette eut le déclic. Elle se mit en tête de prouver qu'on pouvait aller à l'encontre du destin. Elle demanda à son géniteur des cours particuliers et commença l'entraînement, entraînant parfois sa sœur pour se motiver. On la considéra enfin comme une joueuse de basket. Dès qu'elle se sentit en confiance, elle postula dans l'équipe féminine de son collège qui accepta sa candidature. Afin de prouver qu'elle était digne de confiance, elle participait à chacune des séances d'entraînement et effectuait de nombreuses tâches. Après la fermeture des clubs, elle profita pour affiner ses réflexes en vue de monter son niveau de jeu. En dépit de ses efforts, elle resta reléguée au rang de suppléante où elle assista à tous les matchs sans fouler le parquet.
Pourtant, elle ne perdit pas espoir d'être titulaire, un jour.
À la fin du collègue, Sora comprit qu'il n'y aurait jamais de place pour elle et qu'il y aurait aussi toujours des joueuses meilleures qu'elle. Ses espoirs d'épauler sa sœur s'effritèrent à chaque lever du soleil. Elle finit par devenir pensive.
Une longue période de doute s'installa dans son âme et elle s'enferma sur elle-même. Son père pensait qu'elle devait s'inscrire à Yosen, puisqu'il avait fait ses études. Mais l'idée d'imaginer à nouveau sur le banc de touche une nouvelle fois n'engendra pas une grande joie pour la jeune fille.
À l'insu de sa sœur, Sora parla à son père.
« Papa, je ne veux pas aller à Yosen. Le mieux est que j'aille à Serin.
- Comment ça, ce lycée de seconde zone ? Qui t'as mis cette idée en tête ? »
À cet instant, Sora crut qu'une dispute allait éclater entre eux. Sous le conseil de son professeur principal, elle préféra intégrer Seirin au lieu de Yosen. Une décision bien curieuse pour cette adolescente acharnée. Ce fut grâce au soutien de sa mère que l'homme de la famille accepta le choix de sa fille, à contre-cœur.


L'académie Seirin.
Les camarades de Sora lui avaient redonné le sourire. Le poids face à la comparaison entre les deux avait disparu. Elle pouvait même de nouveau toucher le ballon et renoua ses liens avec le basket. Elle passa des heures sur des terrains extérieurs. Elle comprit que ce sport lui manquait, surtout le toucher du ballon. Puis, l'information venait de tomber. Les ministres demandèrent la création des équipes féminines dans chaque établissement scolaire.
Au début, Sora ne pensait pas s'inscrire, mais elle déposa sa candidature au club de son école.
« Je m'appelle Ogawa Sora et j'ai dix-sept ans. Si, je suis ici aujourd'hui, c'est pour le poste d'arrière. »
Tels furent ses premiers mots alors que tous ses membres tremblaient.
Le stress de s'inscrire ne l'avait pas mise dans cet état, elle n'avait pas non plus peur d'être refusée.
Non, elle avait retrouvé le volonté de fer dont elle avait fait preuve en observant l'équipe masculine de l'avadémie depuis ses débuts. La génération miracle ; le crissement des chaussures sur le parquet ; le sifflet à chaque panier ; tous ces éléments avaient provoqué une montée d'adrénaline chez la jeune fille.
Oui. Cette fois, elle a décidé de se faire une place chez les titulaires.


« Chisame. Je me suis inscrite à l'équipe féminine de mon lycée. Je me suis dit que si on ne peut être équipières, je pourrais être ton adversaire. Alors quoi qu'il en soit, n'abandonnes jamais le basket. Car cette année, je vais te surpasser. »