▬ Non, j'ne suis pas celle que tu crois ! | with Kagami Taiga ♪

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Il faisait beau. Il faisait chaud. Il me fallait donc obligatoirement sortir dehors. Narmol quoi ! Et puis même jouer au basket, qui sait.

M'enfin pour l'instant, je marchais plutôt sans but un peu partout dans la ville. Passant par de grandes rues bondées de monde, puis ensuite dans de toutes petites ruelles aux airs un peu louches... Je faisais passer le temps quoi !

Comme toujours, j'avais de la musique dans les oreilles, qui me faisait marcher à un rythme plus ou moins soutenu. J'aimais ce moyen d'évasion, car surtout il me coupait du reste du monde, ce qui arrivait donc à me faire rester de plutôt bonne humeur. Car ouais, un rien pouvait m'énerver et me flinguer ma journée. C'que je détestais énormément, d'ailleurs.

Je ne savais toujours pas où aller, alors que l'après-midi avançait tranquillement. Il était quasiment deux heures trente, et je déambulais toujours comme un fantôme un peu partout. Et puis, pour j'ne sais quelle raison, mes pieds m'emmenèrent dans le premier parc du coin. Je ne fus pas trop déçue en arrivant.

En effet, c'était un parc plutôt vaste, là, et les gens ne se prenaient pas la tête, s'installant sur la pelouse pour se prélasser, seul ou entre amis. C'était parfait. Personne ne pourrait me faire chier, au moins. Enfin, je croyais...

M'asseyant sur un coin de pelouse encore désert, je sortis un paquet de clopes, et me mit à tirer de longues taffes, sereine. Quelle belle journée, alors... Ouais, j'parlais comme un vieux. Et j'le vis plutôt bien, à vrai dire.

Alors que j'allais m'allonger, pour faire une petite sieste tranquille, je sentis quelqu'un passer près de moi. Sûrement un coureur, pensais-je en premier. Je n'y fis pas plus attention que ça, puisqu'il continuait son chemin tranquillement. Par contre, lorsqu'il repassa, et s'arrêta près de moi, je compris de suite que mon après-midi ne serait pas des plus tranquilles...

En relevant la tête lentement – car putain, il n'était pas petit, je vis qu'un mec, sûrement d'à peu près mon âge, me fixait avec un air perplexe sur le visage. Il avait des yeux et des cheveux rouges bordeaux, et même en fouillant dans ma petite mémoire, je ne pus me rappeler si je le connaissais ou pas... Car vraiment, là, je ne savais pas ce qu'il me voulait.

Et puis, il me fixait bizarrement, là ! J'en fronçais les sourcils en faisant progressivement la moue. Mais que me voulait-il, à la fin ?

-Quoi ? J'ai quelque chose sur la figure ou quoi ? dis-je avec agressivité.

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Ouah quelle chaleur et temps radieux ! Rien de tel pour aller faire un p’tit footing tiens ! Une chance de ne pas avoir entrainement de la part de notre bourreau Riko. Quoi bourreau ? Ouais bourreau, c’est horrible ce qu’elle nous fait faire j’vous assure ! Bref passons. J’enfilais un simple débardeur noir, un short du même ton, des baskets de running, et hop en avant !

Ouvrant la porte de chez moi, je fus bêtement aveuglé par cet imbécile de soleil à la noix ! Mais que dis-je ?! Bien sûre que j’aime le soleil, mais l’avoir en pleine poire dès le matin c’était super bof quoi. Je passe les détails et me voilà mp3 dans la poche, écouteurs aux oreilles courant à travers la grande ville qu’était Tokyo. Pas que c’était cool, mais courir dans la pollution, ce n’était pas ma tasse de thé. Puis on manque toujours de se faire écraser par une voiture ou percuter par une moto. ‘Fin, au moins je n’étais pas dépaysé par les Etats-Unis.

Ce fut que quelques minutes après que je trouvais asile dans un parc. Je ne le connaissais même pas. Ça se trouve, j’suis super loin de chez moi !! Galère pour rentrer, j’ai même pas pris d’argent sur moi ! Raaah, bref continuons avant que tout le monde comprenne que j’ai envie de trucider le premier arbre devant moi.

Un peu essoufflé, je vins de dépasser une personne… A la chevelure bleutée et claire… Kuroko ? Vraiment ?! Il va vraiment finir par me rendre parano ce type ! Mais autant vérifier si mon instinct fut le bon. Je fis demi-tour et m’arrêta devant ladite personne. Manqué. Ce n’était pas lui. Mais ô purée, elle lui ressemblait comme deux gouttes d’eau. Kuroko aurait-il une sœur jumelle ? Il lui en aurait parlé normalement.

Les minutes passèrent et je ne pus me résoudre à détourner le regard de la fille. J’suis pas un pervers, mais j’admettais qu’elle était sacrément mignonne. Et on dirait bien que je l’embêtais à la dévisager de la sorte. Ce fut lorsqu’elle m’adressa enfin la parole –plutôt agressivement- que j’eus l’audace de lui répondre sans bégayer comme un nul ou même m’énerver pour un rien.

« Euh non t’as rien sur la figure, mais tu ne connaitrais pas Kuroko Tetsuya ? Parce que tu lui ressembles tellement ! On aurait dit lui avec une perruque bleue et des seins… »

Oh le boulet, mais comment je réponds à une fille moi ? Je sais que j’suis pas super doué avec elles, mais là, si je me prends pas une rouste après mes paroles, c’est qu’elle est plus que sympathique !

Dernière édition par Kagami Taiga le Mar 15 Juil - 13:46, édité 1 fois

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C'est pas vrai... Il manquait plus que ça ! Maintenant, je ressemblais à un garçon. Putain.

Bon, c'est vrai que je n'étais pas très féminine. J'aimais les habits de mecs, j'me tenais de manière décontractée – peut-être un peu trop, même, mais j'étais tout de même bel et bien une fille ! Non mais vraiment... En plus aujourd'hui, j'portais un short, en jean et déchiré, sous un simple maillot de basket pour homme - oui, j'aimais bien ces maillots.

Bon. Que faire ? J'avais réellement envie de lui foutre mon poing dans la figure, maintenant. Mais j'avais tellement la flemme... quel dilemme. Mais c'est qu'il continuait à me fixer, en plus ! Après avoir fait claquer ma langue contre mon palais, j'écrasai mon mégot de cigarette sur la pelouse d'un geste rageur, avant de me redresser d'un coup.

Certes, il était plus grand que moi. Certes, il pouvait sûrement m'écraser comme une mouche, mais je m'en fichais. Puis j'avais confiance dans mes paroles cinglantes pour pouvoir l'arrêter, d'une manière ou d'une autre... Je crois. Brusquement, j'attrapai son haut dans l'une de mes mains, puis tira tout aussi brusquement dessus, pour ainsi faire rapprocher nos visages.

Ouais, on était très proches, maintenant. Mes yeux plongés dans les siens, je pouvais presque voir ma silhouette dans ses iris. Mes sourcils étaient froncés et ma mine boudeuse. Oui, j'étais réellement vexée. Moi qui suis si belle... Vraiment, j'ai la rage !

Et je suis sûre qu'il peut le voir – en même temps, vu comment nos visages étaient proches, s'il ne le voyait pas, c'était qu'il avait soit de gros problèmes de vue, soit qu'il était tout simplement stupide...

-Et là ? Je ressemble toujours à ce Kuroko Tetsuya ?

Je le tenais toujours fermement – voire un peu plus, après avoir dit ça. Il n'allait pas s'en tirer facilement, ça, c'était sûr !

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Je n’étais pas un décrypteur de nanas mais là, je pouvais facilement sentir la mauvaise humeur naissante et enivrante de la donzelle. Surtout quand mon col fut méchamment agrippé par cette dernière afin que je puisse être à sa hauteur. La honte je vous dis ! Elle n’est pas sérieuse à penser me tenir tête si facilement ? Fille ou pas fille, je n’aime vraiment pas quand on se permet d’avoir tant de familiarité avec moi. Mais au moment où j’allais la repousser, son regard bleuté m’empêcha d’agir comme je voulais le faire. Certes elle n’avait pas sa langue dans sa poche, mais… Elle avait ce petit regard, ces petites mimiques que j’adorais regarder chez une fille. Silencieux, je tentais de ne pas rire comme un gros bêta.

"Désolé... finalement vous êtes bien une fille..."

Je vins poser ma main sur la sienne pour qu’elle puisse me lâcher. Une fois relâché, j’espérais qu’elle n’allait pas encore cherché à m’agrandir mon débardeur une seconde fois. Souriant, je lui fis signe de regardant sur sa droite. Autant me faire pardonner comme il se devait. Par chance, je venais de retrouver un peu de monnaie au fond de ma poche de short. M’ouais… Juste assez pour lui offrir une glace. Ça fera l’affaire je pense.

« Hey, pour me faire pardonner, t’acceptes que je t’offre une glace chez le glacier ? Tu vas m’ruiner, mais je te dois bien ça non ? Et ça t’éviterait de fumer ta clope, c’est bien meilleur t’sais ? »

Au moins j’avais la réponse à mon interrogation, elle semblait ne pas connaitre Kuroko-kun. Tant mieux d’un autre côté et aussi elle n’avait pas du tout son comportement. Me grattant la nuque, j’attendais qu’elle me suive. Après, libre à elle d’accepter ou non. Après tout, je faisais ça que pour ne pas me faire passer pour un goujat total. Croisant mes bras, je l’attendais de pied ferme, bien que je sentis mes muscles se refroidir un peu. Pas à dire, si jamais je repars en courant, faudra y aller molo, sinon Riko me tuera pour la énième fois.

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Il lui en a fallut du temps... pour comprendre que j'étais une fille. Une vraie fille, en plus ! Pas un travesti venu de je ne sais où...

Il posa sa main sur la mienne, me faisant ainsi lâcher son débardeur. Toujours avec une moue boudeuse, je ne fis rien, à part croiser les bras sur la poitrine. Eh, mais... c'est moi où il était sur le point de se fendre la poire ? Je voudrais bien savoir ce qu'il y a de drôle, là. J'espère pour lui – et pour moi, que ce n'était pas de moi. Parce que là... Peut-être voulait-il que je lui saute dessus ? Enfin... même si je savais qu'il pouvait m'envoyer valser d'un bras. Mais chut.

Puis, il pencha la tête à droite, voulant ainsi me montrer quelque chose. Légèrement, je me mis à pencher la tête aussi. Parlait-il du marchand de glace qu'il y avait un peu plus loin ? Oui... vu ce qu'il venait de me dire, il voulait se faire pardonner par une glace. Non mais... comme ce genre d'approche marchait avec moi !

- T'as cru que tu allais m'avoir avec ç-...

Je ne finis pas ma phrase. Pourquoi ? Parce que mon ventre, ce traître, se mit comme par hasard à faire un énorme bruit de gargouillement, preuve que je n'avais pas mangé plus tôt... Et que je ne demandais que ça.

Même en me retenant du mieux que je peux, mes joues prirent une légère couleur rouge, qui me fit perdre un peu de ma crédibilité. Il ne manquait que ça, maintenant ! Que mon propre corps soit contre moi. Pff...
Après que mon estomac fit moins de bruit, je lui répondis, d'une voix tout de même un peu moins agressive qu'auparavant :

-D'accord. A la framboise. Et je veux deux boules !

Il avait déjà fait quelques pas, et je dus en faire autant pour arriver près de lui, les joues légèrement gonflées, comme une pure gamine. Bon... je me vengerais après. J'allais peut-être passer un moment plutôt sympa, avec lui... ou plutôt avec ma future glace !

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Que c’était mignon. Ladite jeune fille qui me râlait dessus, venait de lamentablement se faire trahir par son estomac. Un sourire naquit sur mes lèvres et je n’eus que l’envie de continuer de la taquiner. Une fois devant le marchand de glace, je pris la commande de Kahei. Deux boules à la framboise… Ouais c’est typiquement féminin de prendre la couleur rose pour les glaces. ‘Fin c’est mon avis, tu prends ou tu jettes. Bref, une fois la glace commandée et servie par le glacier, je me penchais pour la lui tendre. Un doux sourire vint se dessiner sur mes lèvres comme… si un papa donnait une glace à sa fille. Ouais, c’est vraiment l’image que j’avais en tête, j’dois être totalement tordu.

Une fois l’acte procédé, je l’invitais à venir s’installer de nouveau dans le parc afin de faire plus ample connaissance. La curiosité sûrement qui naquit facilement dans mes méninges. L’esprit japonais était tellement différent que celui que j’ai eu à Los Angeles, qu’il me fallait mieux connaitre la populace. Au moins je savais une chose : si tu fais râler une Japonaise, tu lui offres une glace et elle se tait.

« Tu viens ? J’aimerais bien te parler un peu. Car t’as beau râler et te prendre pour un mec, t’as tout d’une gonzesse… Excepté la poitrine… ‘Fin les Japonaises sont connues pour être aussi plates que des carrelets… »

Oh merde, j’ai encore gaffé en parlant. A tous les coups, je suis sûre qu’elle va me foutre sa glace dans la tronche ou qu’elle va partir la tête haute tout en me traitant de tous les noms d’oiseaux existants. Enfin, j’suis bien curieux de sa réaction, peut-être qu’elle va croire aussi que j’suis du genre à draguer… Bah, après tout, elle est plutôt mignonne… Aaaah arrête de penser Taiga, juste une seconde et jouit un peu de l’occasion présente.

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Quel était mon fruit préféré ? La framboise, sans hésiter. Voilà pourquoi j'avais demandé une glace à la framboise, et même deux boules, tiens... Car ouais, j'étais aussi un estomac sur pattes, donc bon, j'profite. Comme d'hab', en fait, haha.

Ce... oh, je ne connaissais toujours pas son prénom. Mais il m'avait déjà offert quelque chose. On grille les étapes, dis donc. 'Fin bref. Ce mec s'était penché sur moi et... et me regardais de manière étrange. Comme... comme un père avec son enfant ?! Non mais. J'n'étais pas une gosse, m'enfin ! J'allais justement répliquer. Lui dire d'arrêter de se prendre pour mon paternel quand... quand... quand il parla de ma poitrine.

Mon cerveau s'était arrêté. D'un coup. J'le trouvais déjà assez stupide... MAIS LA. OSER PARLER DE MA SUBLIME – mais petite, POITRINE COMME CA. J'VAIS LE TUER, CE SALE ROUGE.

En m'arrêtant de marcher, brusquement, je lui envoya mon pied dans les côtes. Je savais parfaitement où taper... Les grandes personnes souffraient plus ici, haha.

Avec une grimace dédaigneuse, je donnais un coup de langue sur ma glace tout en le fixant. Bien fait. Puis j'partis m'asseoir sur un bout d'herbes en relevant le menton d'un air fier. Ce coup de pied n'était pas là pour dire qu'il pouvait partir... juste lui faire comprendre mon état d'esprit. Et j'espère fortement pour lui qu'il ne recommencera pas ! Sinon je viserais... plus bas, la prochaine fois.

- Bon, tu bouges ou quoi ? Ah et juste.. j'ne suis qu'à moitié japonaise. Tsk.

Maintenant, je boudais. En gonflant les joues itout. Oui, comme une petite fille. Mais j'm'en fichais. J'étais une reine, après tout. La reine de Kaijou ! J'faisais c'que je voulais, nah.
Et la reine aimerait réellement savoir comment il allait réagir, maintenant. Ce qu'il me voulait, aussi. Étant donné qu'il voulait me parler... 'fin j'sais plus trop. Il a parlé d'mes boobs, c'est tout c'que je sais !

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