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 Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ]

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Nijimura Shuzo
Nijimura Shuzo
Ailier Fort
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MessageSujet: Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ]   Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ] EmptyVen 30 Déc - 10:19

...
Regarde moi quand je te parle !
avec Midorima Shintaro




Un mois…

Ça faisait un mois que Nijimura Shuzo était revenu vivre dans son pays. Il avait retrouvé ses marques à Tokyo et dans son appartement. Ce dernier n’était pas bien grand mais Shuzo l’aimait vraiment. Ca lui permettait d’être indépendant et il y avait déjà ses habitudes. Il avait trouvé une petite laverie juste à côté de chez lui pour lessiver ses fringues. Il avait trouvé une supérette pratique où il faisait ses courses et surtout, il avait trouvé un boulot où il pouvait gagner un petit salaire confortable lui permettant d’avoir de l’argent de poche pour se payer ce que bon lui semblait. Travailler dans un karaoke n’était pas ce qu’il y avait de plus désagréable. La clientèle était assez sympa dans l’ensemble et son collègue de travail, bien qu’assez louche, n’était pas méchant non plus.

Depuis qu’il était revenu, Shuzo avait eu l’occasion de recroiser bien des visages familiers ! Celui de Shintaro en pole position. Jamais les deux garçons n’avaient passé autant de temps ensemble. Ils allaient dans le même lycée et en dehors des cours il leur arrivait de se voir les week end pour une sortie ou pour des révisions. Parfois ils étaient seuls parfois Takao Kazunari se tapait l’incruste. La présence du faucon de Shutoku ne dérangeait pas tant que ça l’ancien capitaine de Teiko. Il était plutôt sympa, ce Takao. Mais ce que Nijimura n’appréciait que modérément, c’était la façon que Kazunari avait de se montrer à ce point collant et tactile envers Shintaro. Et lui, le géant vert, il ne disait rien ! Genre comme si ça lui plaisait de se faire harponner de la sorte !

Oui… Shuzo assumait pleinement être jaloux ! Il n’en avait jamais touché mot à Shintaro mais il suffisait de croiser le regard anthracite de l’ex-américain pour s’apercevoir qu’il n’approuvait absolument pas les élans d’affection du faucon. Ce n’aurait tenu qu’à lui, il l’aurait dégagé à coup de pied au cul…

Parmi les autres visages que Shuzo avait croisé, il y avait celui de Ryota Kise. Il n’avait jamais été particulièrement proche du blond mais avoir pu compter sur lui pour l’aider à se repérer dans la ville avait été agréable. Il espérait pouvoir le revoir une nouvelle fois et apprendre à le connaitre davantage. Il y avait aussi Na-chan… Sa meilleure amie avec laquelle il avait retrouvé sa complicité d’autrefois. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir que d’avoir de nouveau la belle petite brune à ses cotés. Et rien à voir avec la préparation de ses gâteaux dont elle le régalait souvent. Et puis il y avait aussi Haizaki… Shuzo avait été surprit de le retrouver. Il avait surtout été ému, bien plus qu’il ne l’aurait imaginé

Shuzo avait repris le chemin de son nouveau lycée. Shutoku….. Il avait longuement hésité avant de porter son choix sur le même lycée que Midorima. Celà lui donnait une excuse parfaite pour pouvoir le croiser tous les jours. Ils n’étaient pas dans la même classe mais Nijimura le rejoignait souvent durant la pause repas pour qu’ils mangent ensemble – toujours incrusté par la présence de Kazunari.

D’ailleurs le pauvre faucon était bien embêté. Suite à une chute malencontreuse il s’était cassé le poignet. Autant le dire franchement, la blessure de Takao avait ébranlé Shintaro. Ce dernier ne pouvait plus compter sur son ami pour venir le chercher à vélo chaque matin. Tout comme il ne pouvait plus compter sur lui durant les entrainements et les matchs de basket. Le club de Shutoku perdait son meilleur élément. Il perdait le duo ombre et lumière qui faisaient des merveilles. Dans un tel contexte, rien d ‘étonnant à ce que Shuzo, ancien membre de Teiko, soit abordé par les différents responsables du club pour palier à l’absence de Takao. Mais sa réponse avait été sans appel : Non. Non non non et non Nijimura ne referait pas partie d’une équipe de basket !

Enfin…. Ça…. C’était avant que ses bonnes résolutions ne volent en éclats lorsque la demande lui fut venue de Midorima. Il avait vu la détresse du jeune homme qui venait de perdre son coéquipier. Il avait vu sa tristesse aussi, quand Shuzo avait refusé à maintes reprises… Alors, pour essayer de le voir un peu sourire…. Shuzo avait fini par céder. Cette volonté en carton…. Midorima était une bien trop grande faiblesse dans la vie de Shuzo.

Reprendre le basket en club, même si ce n’était que provisoirement en attendant la rémission de Takao, était une épreuve assez délicate. Nijimura se sentait rouillé… Reprendre le rythme imposé par une équipe de haut niveau n’avait rien à voir avec les coups de mains qu’il donnait de temps en temps au club de basket de son lycée californien. Mais c’était génial. Tellement fabuleux…. Faire de nouveau parti d’une équipe. Etre soudé, tous ensemble dans la même galéré, partager les mêmes victoires les mêmes défaites.

Revoir Shintaro jouer…. Recevoir ses passes et avoir le plaisir de lui en faire…. Trouver une complicité sportive qui n’avait jamais réellement existé auparavant. Se construire de nouveaux souvenirs autour de la balle orange. Voilà ce qui faisait battre le cœur de Nijimura un peu plus fort à chaque entrainement, à chaque rencontre…

Mais aujourd’hui, il n’y avait pas d’entrainement de prévu. En revanche, il y avait une belle série de tests qui se préparait au lycée. Le niveau scolaire de Shuzo n’était pas mauvais sans pour autant atteindre des sommets. Changer de lycée et de pays en cours d’année remettait en question bien des choses concernant sa scolarité. Les programmes japonais et américain n’avaient rien en commun. Certains sujets auraient ainsi du être maitrisé par Nijimura alors qu’en réalité, il n’en avait pas entendu parler dans son ancien lycée. C’est comme ça que Shuzo se prenait parfois des notes catastrophiques et contre lesquelles il ne pouvait pas grand-chose. Ses professeurs se montraient toutefois indulgents à son égard et il lui arrivait de rester plus tardivement le soir avec certains d’entre eux lors de cours particuliers visant à combler ses lacunes.

De la même manière, il pouvait compter sur Shintaro. Son ami ne ménageait pas ses efforts pour faire des fiches de révision qui permettait à Shuzo de mieux comprendre certains points des leçons étudiées en classe et ceux malgré la différence de niveau scolaire entre lui et le shooter miracle. Il n’y avait pas à dire, Shintaro était vraiment quelqu’un d’intelligent.

Aujourd’hui, il avait été prévu que Shintaro vienne le rejoindre à son appartement afin de passer une après-midi à réviser ensemble leurs cours pour les prochains tests. Takao devait être présent aussi mais un message venant d’atterrir sur le portable de Shuzo expliquait que le faucon serait absent car il avait oublié qu’il avait un rendez-vous à l’hôpital pour contrôler l’état de son poignet. Tant pis pour lui… et tant mieux pour Nijimura qui pourrait profiter seul de la présence de Midorima !

Shuzo était installé sur la table basse de son studio. Ses cahiers et les livres ouverts devant lui alors que sa trousse vomissait ses stylos rependus un peu partout autour de lui. Il était plongé dans son cours de physique quand il entendit frapper à la porte. Nijimura se leva d’un bond et alla ouvrir à celui qu’il savait être Shintaro

« Hey ! Salut ! »


Il ouvrit grand la porte pour lui permettre d’entrer. Il referma derrière lui avant qu’il lui sourit

« J’étais plongé dans un cours de science bien chiant…. J’espère que tu es callé sur la mécanique des fluides parce que j’ai rien capté ! »

Shuzo retourna s’assoir à sa petite table basse qu’il déblaya pour faire de la place à Shintaro. Il tourna sa tête dans sa direction

« Tu vas bien ? T’as reçu un message de Takao ? Il viendra pas, il a un rendez-vous à l’hôpital pour son bras… J’espère qu’il réussira à guérir comme il faut…. »



Kuroko's Basket
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Midorima Shintaro
Midorima Shintaro
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MessageSujet: Re: Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ]   Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ] EmptyDim 1 Jan - 23:46

Regarde moi quand je te parle !
feat. Nijimura Shuzo





Aujourd’hui, Midorima était un peu perdu...

En effet, son horoscope avait été plutôt énigmatique et son lucky item était un simple crayon à papier, il se demandait comment une si petite chose allait pouvoir lui porter chance aujourd’hui... Mais bon, il pouvait au moins compter sur sa première place pour éloigner les hypothétiques mauvaises ondes, sans doute.

Par contre, si la chance était au beau fixe pour les cancers, c’était tout le contraire pour les scorpions... Dernière position... Immédiatement les pensées de Midorima allèrent vers le pauvre Takao qui était toujours blessé... Et il n’aimait vraiment pas ça, déjà parce qu’il ne pouvait plus jouer au basket, c’était une vraie tragédie pour l’équipe même si cela avait eu le mérite de ramener le fessier princier de Nijimura dans leurs rangs, mais aussi parce qu’il devait avoir mal. Et Shintaro n’aimait savoir que son faucon préféré souffrait.

Alors oui...bon...ok... Il l’avait bien fait souffrir quand même le bougre avec leur séparation, mais il semblait que Kazunari allait mieux ces derniers temps, du moins, lorsqu’ils étaient tous les deux il riait et souriait comme avant. C’était agréable de ne plus supporter ces sourires de façade et finalement ils avaient eu bien fait de s’expliquer un peu cette fois là au restaurant, même si le vert aurait préféré plus d’intimité, sa vie privée ne regardant que lui hm.

Et puis en plus, Shintaro était content, parce que Takao et Nijimura semblait bien s’entendre, du moins les trois garçons étaient assez souvent vus ensemble et rien ne le laissait à penser de ce qu’ils ressentaient chacun de leur côté –naiveté quand tu nous tiens- et donc il pouvait ainsi profiter de ses deux bruns préférés sans avoir à choisir.

Mais que franchement, ça lui triturait le cœur et l’esprit cette histoire. D’un côté, sa relation avec Kazunari lui manquait, leurs marques d’affection, leurs soirées tous les deux, ses bisous et ses caresses, la douceur de sa peau et la pureté de ses sourires. C’était quelque chose de vraiment précieux pour Midorima qui ne pouvait plus profiter de ces choses pourtant offertes à lui sur un plateau. Mais il se refusait d’y gouter parce que de l’autre côté son cœur était attiré par l’inconnu que constituait son vielle ami, Nijimura.

Depuis son retour le mois dernier, toutes ses appréhensions concernant leur relation s’étaient envolées, parce que jamais ils n’avaient jamais été aussi proche aussi bien physiquement que par leur complicité. Finalement c’était même mieux que par mail, et Shintaro réussissait à lui parler en face à face de choses qu’il gardait d’accoutumé pour lui, il était un peu comme son confident, à qui il confiait une bonne partie de ses problèmes, de ses doutes, et de ses peines, en trouvant toujours une écoute sincère et des conseils avisés. En échange de ce soutien, il lui offrait le sien au niveau scolaire.

En effet, son ancien capitaine essuyait de terribles échecs parfois au niveau scolaire, et ce n’était vraiment pas de sa faute. Il n’était pas bête en plus de ça, c’était juste du à la différence des programmes scolaires entre les Etats-Unis et le Japon, quoi de plus normal en même temps. C’était donc tout naturellement qu’il lui avait proposé son aide, il la fournissait bien à Takao alors pourquoi Nijimura en serait interdit hm ?

D’ailleurs ce n’était pas la première fois mais aujourd’hui les trois garçons avaient prévu de réviser ensemble, comme ça Midorima n’aurait à expliquer les choses qu’une seule fois et cela lui évitait beaucoup de travail supplémentaire.

Seulement voilà, à peine qu’il était prêt à partir que son portable lui annonça un message de son cher faucon lui indiquant son absence pour la séance de révisions, il avait un rendez-vous médical concernant son poignet. Il ne serait donc pas de la parti aujourd’hui, dommage. Shintaro lui répondit rapidement sans omettre de lui fournir son horoscope au cas où, et aussi de le prévenir de se munir d’un saxophone pour conjurer sa douzième et dernière position au classement.

Une fois le message transmis, il enfila sa veste pour partir en direction du studio du plus vieux où ils devaient se rendre tout les deux à la base. Il n’aimait pas vraiment faire la route tout seul, ou plutôt, la faire sa la présence de son ombre, présence qui était devenue toute naturelle avec le temps et les efforts de ce dernier pour s’imposer à ses côtés.

La route semblait plus longue lorsqu’elle n’était pas partagée mais au moins elle permit au vert de se laisser happer par ses pensées et y mettre de l’ordre vu qu’elles étaient un peu brouillonnes en ce moment, toujours à cause des deux mêmes garçons... Shintaro laissa échapper un petit soupir alors que rien n’avait avancé dans sa tête alors qu’il arrivait déjà chez son hôte. Il monta les escaliers avant de frapper à la porte qui ne tarda pas à s’ouvrir.

-Hey ! Salut !


-Bonjour Nijimura.


Bon, on ne change pas une équipe qui gagne. Malgré toutes les requêtes du brun à ce sujet, Shintaro continue inlassablement d’appeler son ancien capitaine par son nom, n’utilisant son prénom que dans de très rares occasions. Si c’était devenu naturel avec le temps d’appeler Kazunari de cette façon, ce n’était pas encore le cas avec le plus vieux... Disons aussi qu’ils n’avaient pas vécu les mêmes choses non plus, ceci expliquant cela.

-J’étais plongé dans un cours de science bien chiant…. J’espère que tu es callé sur la mécanique des fluides parce que j’ai rien capté !

-Dois-je te rappeler que tu parles au futur docteur Midorima ? Donc les sciences ça me connaît.


Il le gratifia d’un petit sourire aussi bien amusé que rassurant, il allait pouvoir l’aider, même s’il devait bien avouer qu’il préférait les sciences du corps plutôt que les sciences physiques. Ceci dit cela ne l’empêchait pas d’avoir une moyenne chatouillant la perfection...

-Tu vas bien ? T’as reçu un message de Takao ? Il viendra pas, il a un rendez-vous à l’hôpital pour son bras… J’espère qu’il réussira à guérir comme il faut…

-Je vais bien merci, et toi ?


Shintaro retira sa veste pour la mettre sur le porte manteau proprement afin qu’elle ne se froisse pas, avant de venir s’asseoir en face de son hôte qui avait une façon toute particulière de dégager le plan de travail...

-J’ai reçu un message en effet, c’est dommage je lui avait ramené pleins de nouvelles fiches... Bon je lui déposerais surement ce soir en rentrant...


Midorima poussa un petit soupire en y pensant, cela lui ferait faire un détour mais ce n’était pas si grave, il n’y avait pas mort d’homme. Il remonta ses lunettes avant de commencer à déballer ses affaires méticuleusement.

-J’espère aussi qu’il sera bientôt guéri et correctement... Ce n’est pas tellement pratique et j’imagine que ce n’est pas agréable pour lui...


Le portable vert de Midorima se mit à vibrer tout à coup, affichant le nom de Takao. Visiblement ce poignet en moins ne l’empêchait pas de taper ses sms... Et c’était une bonne chose car ces derniers étaient toujours accueillis avec plaisir. Celui-ci ne dérogeant pas à la règle, il fit d’ailleurs sourire le shooteur miracle alors qu’il lisait les complaintes du faucon en salle d’attente... Lui-même détestant les salles d’attente, il ne pouvait que comprendre sa douleur et il lui exprima tout son soutien en répondant immédiatement, délaissant un instant Nijimura.

Une fois que c’était bon il retourna son attention sur le maitre des lieux et termina de vider son sac pour tendre un paquet de fiches au brun.

-Tiens, j’ai retrouvé toutes celles la pour les cours d’histoire. Les autres sont chez Takao, et vu l’état de sa chambre je pense que je devrais passer directement la bas pour les chercher moi-même...

D’ailleurs le capharnaüm régnant dans cet endroit était encore pire depuis l’accident de Kazunari, vu qu’il lui était impossible de ranger avec une seule main... Enfin il n’avait pas trop d’excuse vu que cela n’avait jamais été très en ordre non plus, sauf lorsqu’il savait que Shintaro allait passer, il faisait toujours l’effort de rendre l’endroit agréable pour le mania-...l’homme qui aimait le choses en ordre qu’était notre carotte préférée...




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Nijimura Shuzo
Nijimura Shuzo
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MessageSujet: Re: Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ]   Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ] EmptyLun 2 Jan - 13:28

...
Regarde moi quand je te parle !
avec Midorima Shintaro



La patience de Nijimura était tout à faire relative et proportionnelle aux personnes qui la sollicitait. Aussi, il pouvait se montrer extrêmement impatient quand c’était n’importe quel abrutit qui jouait avec ses nerfs. Dans ce moment-là, il valait mieux pour l’abrutit en question d’avoir envisagé la possibilité de se prendre une droite parce que Shuzo, dans son impulsivité connue de tous, pouvait être capable d’allonger une mandale pour pas grand-chose….

Mais avec ceux que l’ancien capitaine tenait en haute estime, il pouvait se montrer d’une patience légendaire. Il en avait d’ailleurs fallu, de la patience, pour se coltiner tous les mecs de la Génération Miracles en même temps. Il en avait fallu aussi, de la patience, pour réussir à canaliser Haizaki même si ce dernier avait gouté à ses poings et ses pieds plus d’une fois.

Il en fallait encore, de la patience, pour supporter Midorima. Non pas que le beau shooter était du genre à taper sur le système des gens. Non non… Mais qui disait Midorima Shintaro disait aussi…. Takao Kazunari, l’un n’allait que très rarement sans l’autre. Et c’était précisément le faucon de Shutoku qui mettait les nerfs de Shuzo à rude épreuve.

S’il devait le décrire, Nijimura aurait eu du mal à choisir les adjectifs pouvant le qualifier. Là, tout de suite, maintenant, le premier mot qui lui serait venu à l’esprit aurait été «  usant ». Parce que Kazunari et son caractère euphorique n’était pas toujours facile à supporter. Particulièrement le matin. Il passait sa vie à piailler, à parler, à raconter des trucs aussi débiles qu’inutiles. Pour Shuzo qui n’était pas particulièrement du matin c’était trop. Son seuil de tolérance ne pouvant le supporter, il s’appliquait à éviter Shintaro et son acolyte avant la récré de 10h, heure à laquelle il était parfaitement réveillé et apte d’affronter la tornade orange de Shutoku….

Shintaro avait beau lui avoir expliqué que Takao soufrait d’hyperactivité, ça n’aidait pas Shuzo à lui trouver une excuse pour se montrer aussi gonflant ! Honnêtement, Midorima aurait mérité une médaille en chocolat pour pouvoir supporter son ami du matin jusqu’au soir. Ou bien était-il un peu masochiste sur les bords ? Ça aurait été la seule explication plausible…. Parce que non content de se le farcir du matin au soir, Midorima avait en plus partagé son intimité la plus précieuse en devant le petit ami du faucon en question… A cette pensée, Shuzo se raidit un peu. Savoir Midorima et Takao s’embrasser et partager le même lit ne faisait pas partie des choses qui faisait bondit son cœur…. Ou si… des bonds de rage et de jalousie.

Il avait carrément honte de l’avouer mais il s’était senti heureux d’apprendre leur rupture. Il avait demandé la raison de cette dernière à Shintaro mais il n’avait obtenu que de vagues réponses qu’il ne chercha pas à préciser. Seul importait le résultat : Midorima était célibataire ! Et étant donné qu’il avait entretenu une liaison assez longue avec son ombre, il n’était pas réfractaire à sortir avec un garçon. Bonne nouvelle ! Nijimura avait vu la place libre comme pouvait éventuellement devenir sienne…. Mais entre déclarer ses sentiments au shooter et prendre le risque que ce ne soit pas réciproque et anéantir leur amitié…. Hum… Nijimura hésitait. Il avait donc pris la résolution de profiter de ce que Shintaro lui offrait sans chercher à aller plus loin avant que le moment soit réellement opportun.

Shuzo alla ouvrir à la porte dès que Midorima arriva. Il lui fit part de sa détresse au sujet de son cours de sciences et la réponse fournie par modeste Shintaro lui arracha un sourire et un petit rire amusé

« Futur docteur Midorima ? Rien que ça ?  Ton manque d’ambition me surprend. Je te voyais déjà en imminent professeur. Genre un grand ponte de la neurochirurgie ! »

Ça me donnerait presque envie d’être malade… se retint d’ajouter Shuzo. Au lieu de ça, il alla reprendre sa place sur la table basse du salon sur laquelle était éparpillé tout un tas de cahiers pour ses révisions.

-Je vais bien merci, et toi ?

« Ca va, ca va ! Un petit peu la tête dans le cul parce que j’ai quitté tard le boulot hier. Et puis comme je savais que tu venais et que tu m’aurais fait tout un cake si mon appartement était en bordel, je me suis senti obligé de me lever de bonne heure pour tout ranger. J’espère que tu apprécies l’effort au moins ! »

Shuzo attrapa un crayon de mine qu’il s’amusa à faire tourner entre ses doigts. Il écouta Shintaro lui expliquer avoir reçu un message de Takao pour justifier son absence

-J’ai reçu un message en effet, c’est dommage je lui avait ramené pleins de nouvelles fiches... Bon je lui déposerais surement ce soir en rentrant...

Immédiatement, le corps de Shuzo se raidit sur sa chaise. Il allait passer chez Takao ce soir ? Ca voudrait dire qu’il ne restera pas pour manger ensemble ? C’est pourtant bien ce qui avait été prévu au départ non ? Ils devaient tous les trois venir bosser ici et aller se chercher un truc à bouffer avant de reprendre les révisions dans la soirée. Pour le coup, Nijimura état déçu. Il se renfrogna un peu et plissa les sourcils. Son crayon de mine tomba sur la table dans un bruit feutré. Il le ramassa et tourna la page de son cahier avant de se plonger dedans pour dissimuler son visage contrarié

« Ha ok…. Je vois…. »

Shuzo essaya de se plonger dans son exercice de physique mais sa mauvaise humeur l’empêchait de se concentrer. Il venait de relire pour la troisième fois le même énoncé sans s’en rendre compte. Ses pensées étaient tournées vers Takao. Décidément, les liens unissant l’ombre et la lumière de son lycée étaient beaucoup trop profonds pour que Shuzo arrive à trouver sa place parmi eux. Il avait l’impression que peu importe ce qu’il ferait, l’ombre de Takao planerait constamment au-dessus de sa tête. Déjà, Shuzo n’était pas débile ! Il avait très bien remarqué le petit manège de Kazunari. Il essayait par tous les moyens de retrouver sa place auprès de Midorima. C’était tellement flagrant aux yeux de Nijimura que ça en devenait agaçant. Il se demandait si Midorima s’apercevait de ce petit jeu de drague de la part du faucon. Et si c’était le cas, est ce qu’il faisait semblant de ne pas y succomber ?

-J’espère aussi qu’il sera bientôt guéri et correctement... Ce n’est pas tellement pratique et j’imagine que ce n’est pas agréable pour lui...

L’énervement de Shuzo venait de monter d’un cran. C’est sans réellement réfléchir qu’il se mit à répondre

« T’es tellement pressé que ça de le revoir venir dans l’équipe ? Je ne te suffis pas peut être ? C’est pourtant toi qui m’a fait chier pendant des semaines pour que je vienne. En gros… je suis juste bon à remplacer Takao le temps de sa rémission quoi… »

Les mots avaient fusé d’un seul coup. Secs. Cinglants. Blessants peut-être.

Le regard gris de Shuzo croisa un instant celui de Midorima. Ce fut l’ancien capitaine qui rompit le contact avant de se lever pour se diriger vers son frigo. Il en sorti une bouteille de coca et il prit un verre dans le placard. Il se rempli avant de le porter à ses lèvres. Le soda frais et pétillant avait le don de le calmer un petit peu.

Du moins jusqu’à ce qu’un texto arrive sur le portable de Shintaro. Shuzo jeta un rapide coup d’œil en direction de son vis-à-vis qui avait un petit sourire. Ses doigts pianotaient sur l’écran de son téléphone vert et Nijimura sentit de nouveau la moutarde lui monter au nez. Ca ne pouvait qu’être Takao… il n’y avait que lui pour réussir à le faire sourire de la sorte.

Prenant sur lui et après avoir inspiré un bon cou, Shuzo rejoignit la table et il se remit en position. Il attrapa son cahier qu’il glissa devant lui.

« C’est bon ? On peut commencer ? »

Il attendit que Midorima approuve et tende vers lui un paque de fiches. Il les prit et le regarda d’un œil rapide

-Tiens, j’ai retrouvé toutes celles la pour les cours d’histoire. Les autres sont chez Takao, et vu l’état de sa chambre je pense que je devrais passer directement la bas pour les chercher moi-même...


Les mains de Shuzo se crispèrent un peu sur les fiches qu’il tenait. Il essayait de se faire violence pour ne pas répondre quelque chose de méchant. Encore une fois il parlait d’aller chez Takao. Mais c’est bon quoi ! S’il tenait à ce point à aller chez Takao il avait qu’à y aller ! Et puis s’il l’aimait tellement son faucon, il avait qu’à pas rompre avec lui. Ca se voyait comme le nez au milieu du visage qu’il avait encire des sentiments pour lui ! Il n’avait pas besoin d’écrire deux copies doubles avec ses sentiments pour le faire comprendre !

«  C’est bon là ? On peut bosser ou tu vas continuer de parler d’aller chez Takao toute la journée ? »

Shuzo se passa la main sur le visage puis sur sa nuque. Sa mine boudeuse était de retour sur son visage et elle n’était pas prête de le quitter s’il continuait à ce point à se tergiverser autour de son faucon absent.

Shuzo prit son crayon. Il commença à réaliser l’exercice demandé dans son livre. Il avait presque terminé, extrêmement concentré sur sa tâche, lorsque la sonnerie du portable de Midorima émit une nouvelle sonnerie. Un coup d’œil à l’appareil posé sur la table suffit à Shuzo d’y lire le nom de « Kazunari ». Sans attendre, excédé et jaloux comme jamais, Shuzo attrapa le téléphone de Midorima et le balança sur le lit

« C’est bon quoi ! Il va pas nous casser les pieds toute la journée ! On est la pour bosser ou bien ? Ce n’est pas possible ça ! Il ne peut pas se passer de toi plus d’une journée ? »


Et trop en colère, il continua sur sa lancée

« Toujours à te coller au cul ! ça commence à bien faire ! Les trois quart des week end je bosse au karaoké et la semaine je suis obligé de me le coltiner. Et pour une fois, miracle de la vie, qu’on se retrouve enfin tous les deux, faut encore il vienne faire chier en t’envoyant des messages tous les deux secondes !! »


Shuzo se tourna à moitié sur le côté et il désigna du doigt sa porte d’entrée

« Si tu te fais chiez à ce point avec moi et que tu tiens tant à aller chez lui, je t’en prie, je ne te retient pas ! casse-toi ! »



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Midorima Shintaro
Midorima Shintaro
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MessageSujet: Re: Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ]   Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ] EmptyMer 4 Jan - 22:21

Regarde moi quand je te parle !
feat. Nijimura Shuzo





Midorima n’était pas spécialement ambitieux.

Outre le fait qu’il désirait effectivement devenir médecin, et ainsi faire près d’une dizaine d’années d’études supplémentaires, il ne se voyait pas gravir les échelons pour autant, chirurgien dans un petit hôpital de province cela lui irait tout aussi bien... Il n’avait pas la prétention de désirer plus, ni même la réelle envie de prendre des responsabilités plus nombreuses. Enfin il verrait quand il y serait, pour le moment sa seule ambition était de finir le lycée, et peut-être major de promotion –c’était bien parti pour le moment-.

-Futur docteur Midorima ? Rien que ça ?  Ton manque d’ambition me surprend. Je te voyais déjà en imminent professeur. Genre un grand ponte de la neurochirurgie !

-Professeur ? Alors que j’ai déjà du mal à te faire comprendre certains points historiques de tes cours... Je ne pense pas être fait pour ça...


Et puis il n’en avait pas franchement envie non plus, cela ne le dérangeait pas de faire des fiches et expliquer les cours à Takao ou Nijimura mais cela s’arrêtait là, il envoyait bouler tous les autres élèves de sa classe en quête d’explication. Il ne se sentait pas doué pour ça, et cela l’exaspérait plus que tout lorsque la personne en face de lui ne comprenait rien... Et puis la patience du vert avait des limites bien définies donc ce n’était pas la peine...

-Ca va, ca va ! Un petit peu la tête dans le cul parce que j’ai quitté tard le boulot hier. Et puis comme je savais que tu venais et que tu m’aurais fait tout un cake si mon appartement était en bordel, je me suis senti obligé de me lever de bonne heure pour tout ranger. J’espère que tu apprécies l’effort au moins !

-J’apprécie surtout l’image d’une tête dans un cul à laquelle tu me fais penser....merci il ne fallait pas...


Midorima se permis un petit sourire, même si objectivement il n’aimait pas forcément ce genre de langage... Enfin il avait l’habitude avec Nijimura, et il appréciait le fait qu’il fasse des efforts depuis un moment contre ça et qu’il se corrige lui-même la moitié du temps, transformant ses « putain » en « purée » et ses « merde » en « mercredi ». C’était ridicule, mais pas vulgaire, cela faisait le bonheur de Shintaro.

-En tous cas tu ne dois pas te surmener, c’est mauvais pour la santé. J’aurais pu comprendre si ton appartement n’étais pas nickel pour une fois et je t’aurais même aidé tu sais... Ne force pas trop.

Le vert leva ses yeux émeraude vers les gris de son vis-à-vis en le regardant avec une pointe d’inquiétude. Il savait pertinemment que Shuzo n’allait jamais rien lui demander, même s’il en avait besoin, pourtant cela le soulagerait sans doute par moments... M’enfin il ne pouvait pas le forcer non plus, le brun était assez grand pour se gérer lui-même et connaître ses limites à ne pas franchir. Il devait juste savoir que Shintaro pouvait être là au besoin, n’importe quand.

Même s’il n’avait pas beaucoup d’amis, vraiment pas beaucoup, Midorima était quelqu’un de fidèle et qui pouvait être serviable pour les personnes qu’il appréciait, on ne pouvait pas regretter d’être ami avec lui. Enfin, pour ça fallait déjà en avoir envie et c’était pas gagner, surtout si lui-même n’en avait pas envie, là c’était impossible, carrément.

Sauf dans le cas de Takao, qui avait insisté pendant des semaines, voir des mois. Mais bon, il avait bien fait dans son cas. Ou peut être pas, vu dans l’état où il était après leur séparation. Rien que d’y penser Shintaro sentait encore la culpabilité refaire son apparition.

Enfin, ce n’était pas la question du jour, et Shintaro devait penser à tout autre chose, comme au garçon en face de lui qui semblait...contrarié... ?

-Ha ok… Je vois…

-Un problème peut-être ?


Midorima haussa un sourcil en le fixant, il ne connaissait que trop bien cette petite moue boudeuse qui lui indiquait que quelque chose n’allait pas. Mais il ne voyait pas vraiment le problème... Après tout ce que Midorima faisait après l’avoir quitté ne le regardait pas vraiment, ou du moins, il n’avait pas son mot à dire la dessus.

-Si ça te gêne vraiment tu peux m’accompagner après manger...

Le vert haussa les épaules, il savait que ce n’était pas la réponse que le brun attendait, mais il ne savait pas non plus d’où pouvait provenir une telle réaction. M’enfin ça lui passerait surement.... Ou alors pas du tout... ?

-T’es tellement pressé que ça de le revoir venir dans l’équipe ? Je ne te suffis pas peut être ? C’est pourtant toi qui m’a fait chier pendant des semaines pour que je vienne. En gros… je suis juste bon à remplacer Takao le temps de sa rémission quoi

-D’où tu sors ça ? Je n’ai même pas parlé de l’équipe en plus. Tu te monte la tête tout seul Nijimura... Et puis tu crois que je t’aurais « fait chier » comme tu le dit si bien...des mois avant même que je sache qu’il allait se blesser... ? Tu vois, cela ne tiens pas debout alors revois ton raisonnement avant de déblatérer des inepties plus grandes que toi.


Voilà, maintenant Shintaro était énervé et sans doute que son ancien capitaine l’avait remarqué en croisant son regard. D’ailleurs ce dernier préféra la semi-fuite lorsqu’il se leva pour aller à son frigo non loin. Assez loin pour signifier que le sujet était clos, mais assez près pour garder un contact visuel.

Midorima tapota la mine de son crayon à papier sur sa feuille, comme lucky item ce truc était vraiment tout pourri, se prendre la tête avec Shuzo ne faisait pas partie de la liste des choses à faire pour une bonne journée en première position. Il y avait peut-être un placage contre un casier, mais pas une prise de tête teintée de jalousie mal placée.

Enfin son verre de coca semblait l’avoir provisoirement calmé, et Midorima termina sa réponse pour son faucon blessé avant qu’il ne revienne devant lui.

-C’est bon ? On peut commencer ?

-Je t’attends moi...


Midorima sorti donc ses fiches afin de pouvoir commencer ce pourquoi il était censé être ici, travailler. Bien que la raison sous jacente soit de partager un moment avec Nijimura... Ceci dit il aurait aimé que ce dernier se passe bien mieux... Il ne comprenait pas vraiment pourquoi il avait l’air de si mauvaise humeur aujourd’hui, évidemment cela pouvait arriver, mais depuis qu’il était de retour cela n’avait pas été le cas et le vert était un chouia décontenancé par la situation.

-C’est bon là ? On peut bosser ou tu vas continuer de parler d’aller chez Takao toute la journée ?

Cette fois Shintaro ne pris même pas la peine de répondre et il se contenta de fixer son vis-à-vis en remontant ses lunettes de sa main bandée. Ce n’était pas la peine de jeter de l’huile sur le feu, cependant, il ne fallait pas non plus qu’il continue sur sa lancée sinon lui aussi allait être de mauvais poil et s’énerver.

Il essayait d’ailleurs de se calmer en préparant des exercices pour Nijimura quand son attention fut happée par la sonnerie de son portable, il eut à peine le temps de lire le nom que l’appareil fut lancé sur le lit non loin...

-C’est bon quoi ! Il va pas nous casser les pieds toute la journée ! On est la pour bosser ou bien ? Ce n’est pas possible ça ! Il ne peut pas se passer de toi plus d’une journée ? Toujours à te coller au cul ! ça commence à bien faire ! Les trois quart des week end je bosse au karaoké et la semaine je suis obligé de me le coltiner. Et pour une fois, miracle de la vie, qu’on se retrouve enfin tous les deux, faut encore il vienne faire chier en t’envoyant des messages toutes les deux secondes !!

-Si c’est pour qu’on se retrouve tous les deux et que tu sois aussi désagréable je préfère encore être seul chez moi tu sais.


Shintaro fixait le garçon en face de lui, malheureusement le tact ne faisait pas forcément partie de son vocabulaire pourtant riche. Takao lui avait souvent dit qu’il y avait une manière de dire les choses, et même si le vert faisait des efforts pour paraitre plus aimable par moments, là il n’avait pas envie d’en faire vu que de toute façon cela était vain.

Au moins c’était clair, Nijimura n’aimait pas Takao, et le fait qu’il ne l’apprenne que maintenant ne plaisait pas forcément à Shintaro qui avait l’impression que le brun avait fait semblant pendant un petit moment. Même s’il ne les pensait pas très bons amis, il avait tout de même cru à une entente cordiale entre les deux mais que nenni...

-Si tu te fais chiez à ce point avec moi et que tu tiens tant à aller chez lui, je t’en prie, je ne te retiens pas ! Casse-toi !

-Quelle hospitalité j’en reste bouche-bée dis donc.


Shintaro soupira avant de commencer à ranger ses affaires.

-Bon, cela ne sert à rien que je reste ici de toute façon, vu que monsieur est de mauvaise humeur je vais te laisser te débrouiller. Je ne suis pas venu ici pour supporter tes élans de colère, c’est peut-être comme ça que tu agissais avec les gens avant mais moi je ne suis pas ta mère et je n’ai pas l’intention de me laisser parler comme ça.

La moutarde lui montant au nez, il ne prenait même pas la peine de ranger le tout correctement dans son sac et certaines feuilles se pliaient entre elles, chose qu’il n’aurait jamais laissé faire en temps normal. A croire que la mauvaise humeur de ce très cher Nijimura était communicative.

Le vert se leva afin de récupérer son portable qui heureusement n’avait rien de casser.

-Et la prochaine fois que t’es frustré ce n’est pas la peine de t’en prendre à mes affaires... Ou même de t’en prendre à Takao d’ailleurs il ne t’as rien fait... Je ne vois pas pourquoi tu t’acharnes après lui depuis tout à l’heure.

Parce que finalement, Shuzo avait fait plus de mal à Takao que ce dernier ne pourra jamais lui en faire. Midorima se sentait mal en se disant que tout ça c’était sa faute à lui, et à son incapacité à faire un choix.

-Qu’est ce que tu peux être immature par moments.

Le vert laissa échapper un soupir avant de chercher sa veste pour l’enfiler, prêt à partir et à laisser son hôte seul avec sa colère, ne se sentant pas assez fort pour la supporter.





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Nijimura Shuzo
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MessageSujet: Re: Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ]   Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ] EmptyJeu 5 Jan - 15:06

...
Regarde moi quand je te parle !
avec Midorima Shintaro


On lui avait souvent reproché de s’énerver trop vite. Son tempérament impétueux lui avait d’ailleurs attiré bien des soucis autrefois. C’est ce même trait de sa personnalité qui l’avait poussé à s’enfoncer dans la délinquance et à s’y faire une place. C’est pourquoi Shuzo ne regrettait d’être à la fois impulsif et colérique. Cela lui avait permis de faire de très belles rencontres entre deux bastons dans le Parc Inokashira où lui et sa bande avaient établi leur QG.

Mais aujourd’hui, Shuzo en arrivait à regretter de ne pas réussir à mieux contrôler ses accès de colère. Il n’avait fallu que quelques mots de Shintaro pour réussir à le faire sortir de ses gongs. C’est de savoir qu’il projetait d’écouter leur journée pour se rendre chez Takao qui avait à la fois blessé et déçu Nijimura. Il avait beau être le plus âgé des deux, il n’en restait pas moins un peu immature parfois. Son problème principal demeurant le fait qu’il était incapable de gérer ses émotions négatives autrement que par des crises de nerfs. Il suffisait de voir l’état de sa chambre après qu’il eut appris la liaison entre Takao et le beau shooter miracle…. Et aujourd’hui, c’était aussi à cause de Takao que toute cette dispute avait débuté.

Shintaro pensait que le faucon de Shutoku était un cadeau pour lui. Il l’aidait à se sociabiliser et il lui apporter bien plus qu’il ne voulait l’avouer. Pour Nijimura, Takao était un poison … Un parasite. Le genre de morpion qui arrive on ne sait pas comment et qui s’accroche sans que l’on puisse s’en débarrasser autrement. Un fléau… voilà ce qu’était Takao.

Pour avoir déjà été le témoin oculaire de certaines crises de la part de son ancien capitaine, Shintaro savait parfaitement de quoi il était capable. Il l’avait déjà vu botter l’arrière d’Haizaki un certain nombre de fois… Mais malgré toute la colère qu’il ressentait, Shuzo aurait été incapable de lever la main ou le pied sur Midorima. Il y avait des frontières dont il savait qu’il ne fallait franchir la limite… Celle-ci en faisait partie !

Pourtant tout avait bien commencé ! Shintaro était arrivé avec son sens de l’humour sous le bras et l’entendre faire une remarque sur l’expression «  la tête dans le cul » avait suffi faire éclater de rire Nijimura. Sous ses airs snobes et revêches se cachaient en fait un garçon tout à fait ordinaire et bien plus amusant qu’il n’en avait l’air. C’est le constate de ces deux personnalités qui avait séduit Shuzo. Il aimait le Shintaro sévère et sérieux. Il aimait aussi celui plus excentrique, voir enfantin. 50 nuances de Midorima…. Ça aurait fait un super bouquin… les capotes XL en moins.

C’était peut-être aussi la fatigue qui avait aidé Shuzo à mal prendre les choses. Il fallait dire que le jeune homme ne ménageait pas ses efforts ni sa peine. Il passait ses journées au lycée, il restait tard pour s’entrainer au basket ou pour étudier en cours privés, il travaillait au karaoké et tout ça en plus de devoir gérer les tâches quotidiennes que nécessitait une vie en autonomie. Et malgré tout, il avait l’impression que Takao avait encore ses faveurs dans le cœur de Shintaro… C’était presque blessant. Vraiment

-D’où tu sors ça ? Je n’ai même pas parlé de l’équipe en plus. Tu te monte la tête tout seul Nijimura... Et puis tu crois que je t’aurais « fait chier » comme tu le dit si bien...des mois avant même que je sache qu’il allait se blesser... ? Tu vois, cela ne tiens pas debout alors revois ton raisonnement avant de déblatérer des inepties plus grandes que toi.


Tss…. Shuzo laissa un piaffement d’agacement lui échapper. C’était un petit bruit typique qu’il obtenait en claquant la langue contre son palais et qui constituait un tic nerveux qu’il faisait sans s’en rendre compte lorsqu’il était agacé.

« Alors pourquoi tu sembles si ravi de le voir revenir sur le parquet ? Ouais c’est triste pour son poignet… Mais il ne me manque pas ! Je peux jouer avec toi, et c’est tout ce qui me suffit… Une fois qu’il sera de retour je sais très bien comment ça va se passer. Votre duo magique va reprendre du service et je serai là uniquement pour vous épauler. J’en pisse de joie par avance dis donc ! »


Tout aussi énervé qu’il l’était, Shuzo baissa la tête et se replongea comme il le put dans ses exos de physique. En vrai qu’est ce qu’on en a à foutre de la mécanique des fluides ? Ça va l’aider à trouver un boulot après dans le bahut ? Est-ce que les formules de physiques ont déjà sauvé quelqu’un de la merde ? Non… certainement pas. Alors à quoi bon bosser comme un forçat pour se rentrer dans le crane des choses qui n’ont auront aucune utilité une fois le lycée terminé ?

Et puis ce putain de téléphone qui n’en finissait plus de sonner… Takao encore. Il n’en fallut pas plus pour que Shuzo prenne l’appareil et le balance sur le lit. Que Shintaro s’estime heureux qu’il n’ait pas fini contre un mur comme son propre téléphone le jour où il avait appris sa relation avec le fameux faucon chiant nommé plus haut.

-Si c’est pour qu’on se retrouve tous les deux et que tu sois aussi désagréable je préfère encore être seul chez moi tu sais.


«  D’la faute à qui ??? C’est qui qui n’arrête pas de nous les briser depuis tout à l’heure ? Ton grand copain Takao ! Ha mais oui j’oubliais il ne faut surtout rien dire ni rien critiquer chez lui. Il est si parfait ! Il pourrait chier debout sur la table que tu lui trouverais encore des excuses ! Et après c’est moi qu’on traite de désagréable ? C’est une blague ! »

S’il était aussi pressé de partir ce n’est certainement pas Shuzo qui allait le retenir ! Il pouvait se barrer et retourner chercher ses fiches chez Takao vu qu’il n’y avait que ça qui comptait pour lui !

-Bon, cela ne sert à rien que je reste ici de toute façon, vu que monsieur est de mauvaise humeur je vais te laisser te débrouiller. Je ne suis pas venu ici pour supporter tes élans de colère, c’est peut-être comme ça que tu agissais avec les gens avant mais moi je ne suis pas ta mère et je n’ai pas l’intention de me laisser parler comme ça.

Shintaro venait de se remettre debout. Il avait enfourné pèle mêle ses affaires dans son sac sous le regard à la fois médusé et sévère d’un Shuzo excédé. Sérieux ? Il se barrait vraiment là ? Alors pour une fois que Nijimura ne travaillait pas un samedi ils n’allaient pas pouvoir passer du temps ensemble ?

Shuzo bondit sur ses pieds à son tour. Jamais son regard n’avait été aussi dur et rempli de fureur. Ses gestes étaient nerveux tout comme sa voix rendue peut-être un peu plus aigüe et fébrile. La cadence de ses mots était rapide. Il balançait les choses tels que ça lui venait à l’esprit sans prendre le temps à réfléchir à ce qui était blessant ou méchant

« De quel droit tu me parles de celui que j’étais avant ? Tu ne m’as jamais connu ! Tu n’as aucun droit de me juger là-dessus ! Tu étais tranquille dans ta petite famille bourgeoise alors que j’en chiais avec ma vie de merde dans ton indifférence la plus totale ! Et parce que tu as enfin eu le couilles de venir vers moi me demander de garder contact durant mon absence, tu te crois avoir le droit de me juger et de me parler comme si tu m’avais toujours connu avant ? »

Shuzo fut obligé de prendre une grande inspiration. Ses mains tremblaient. Beaucoup. Il sentait ses jambes se faire tremblantes également. Un effet secondaire de l’adrénaline…

-Et la prochaine fois que t’es frustré ce n’est pas la peine de t’en prendre à mes affaires... Ou même de t’en prendre à Takao d’ailleurs il ne t’as rien fait... Je ne vois pas pourquoi tu t’acharnes après lui depuis tout à l’heure.

BAAAAAAAAM !

Sans contrôler quoique ce soit, Shuzo donna un grand coup de poing dans le mur se trouvait à sa gauche. C’est l’extérieur de sa main gauche qui avait reçu le coup et sa colère était telle qu’il en avait presque pas ressenti la douleur. C’était le mur ou Shintaro…. L’impulsivité mêlée à la colère donnait un mauvais cocktail qui réveillait la violence sommeillant chez le garçon.

« Tu ne vois pas pourquoi ? C’est surprenant pour un mec prétendument si intelligent ! Change tes lunettes ou ouvre les yeux ! Haaa ! Ha oui c’est vrai. L’amour rend aveugle, c’est bien comme ça qu’on dit ? Tu l’aimes tellement, ton précieux Takao, que tu ne te rends même pas compte de ce qui se passe autour de toi ! »

Parti sur sa lancée, Shuzo en était devenu inarrétable. Son corps faisait un rempart entre la porte et Midorima, empêchant ainsi son ami de pouvoir sortir de la pièce sans que la dispute n’aille jusqu’à sa fin. Parce que si Midorima ne voyait manifestement pas où il y avait un soucis, Nijimura, lui, ne pouvait plus faire comme si tout allait bien ! Ça faisait un mois qu’il fermait sa gueule et qu’il prenait sur lui pour ne pas renter dans le lard de Takao à chaque fois que le brun se montrait trop entreprenant avec Midorima. Là, c’était fini ! Stop les conneries ! Il avait eu sa chance et il n’avait pas su la conserver. Maintenant c’était à lui ! Quatre putain d’années qu’il attendait ! Alors merde !

« T’es con à ce point ou tu fais exprès ? A moins que ça te plaise…. Ouais c’est peut-être ça le truc. Entre le doux et gentil Takao ou le grand et rebelle Nijimura… lequel choisir ? Ca te fait kiffer de te sentir désiré ? C’est bon, ton égo est satisfait ? Deux mecs à tes pieds après tout pourquoi se faire chier à trancher  hein ?! »


Le secoua sa main sur laquelle la douleur commençait à se faire ressentir. Ses yeux gris perçants rencontrèrent une fraction de seconde ceux de Shintaro

« Et c’est moi qui suis immature…. T’as beau faire ton mètre quatre-vingt-quinze, tu ferais bien de grandir un peu… »


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MessageSujet: Re: Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ]   Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ] EmptyLun 16 Jan - 1:12

Regarde moi quand je te parle !
feat. Nijimura Shuzo





Pas besoin d’être particulièrement proche de Nijimura pour savoir à quel point le garçon pouvait être nerveux et impulsif, en plus d’être susceptible. Autant dire qu’il était aisé de le mettre en colère et plutôt difficile de le calmer, le vert en avait été maintes fois le témoin durant ses années de collège. Un peu moins ensuite, même si Midorima avait ressenti la colère de son ancien capitaine à travers certains mails où il racontait certains passages de sa vie de l’autre côté de cet océan.

Mais jamais Midorima n’avait été la cible directe de l’énervement du brun, il ne lui avait jamais adressé un mot plus haut que l’autre ni n’avait usé d’un vocabulaire blessant. Etait-ce de la chance ? Allez savoir, mais malgré sa première position aujourd’hui et la présence non pas de un, mais quatre lucky item dans sa trousse, la chance semblait s’être évaporée...envolée...pfiouuu... Ca sentait le roussi dès que Nijimura avait fait ce bruit si caractéristique de son énervement.

-Alors pourquoi tu sembles si ravi de le voir revenir sur le parquet ? Ouais c’est triste pour son poignet… Mais il ne me manque pas ! Je peux jouer avec toi, et c’est tout ce qui me suffit… Une fois qu’il sera de retour je sais très bien comment ça va se passer. Votre duo magique va reprendre du service et je serai là uniquement pour vous épauler. J’en pisse de joie par avance dis donc !

-Pour quelqu’un qui voulait simplement dépanner je trouve que tu prends ça bien à cœur visiblement. Tu n’aurais pas la propension à aimer te faire désirer des fois ?


Shintaro laissa échapper un soupir exaspéré, comme lorsque Takao lui rend ses cahiers avec pleins de petits dessins, mais en pire. Parce qu’il n’était pas seulement question d’une petite caricature faite pour l’embêter un peu, mais de mots blessants prononcés par la dernière personne de qui il les espérait.

Ca faisait mal dans un sens, mais Shintaro n’en montrait rien, au contraire. Son visage se referma complètement, lui qui était toujours plus doux pour Nijimura, cette fois, ce n’était même pas la peine.

Midorima replongea son esprit dans ses cours afin d’essayer de se calmer un minimum, il n’était pas venu pour se prendre la tête avec son ainé, simplement pour l’aider, bien que cela paraissait compromis pour l’instant... Il n’était visiblement pas le seul à cran dans l’instant.

-D’la faute à qui ??? C’est qui qui n’arrête pas de nous les briser depuis tout à l’heure ? Ton grand copain Takao ! Ha mais oui j’oubliais il ne faut surtout rien dire ni rien critiquer chez lui. Il est si parfait ! Il pourrait chier debout sur la table que tu lui trouverais encore des excuses ! Et après c’est moi qu’on traite de désagréable ? C’est une blague !

-Depuis tout à l’heure c’est bien toi qui me les brises avec ta mauvaise humeur sortie de derrière les fagots. Mais bon comme toujours avec toi c’est la faute des autres, c’est Takao qui t’as énervé, comme c’est méchant de sa part. Ou c’est peut être moi ? C’est quoi ton problème à la fin ??


Parce que là c’était assez flou. Si Nijimura avait invité Takao à se joindre à eux et qu’il ne supportait pas deux petits messages, c’est qu’il y avait quelque chose. Enfin connaissant le faucon il s’était peut-être simplement incrusté, prétextant que le plus vieux l’avait invité aussi...c’était bien son genre. Mais quand bien même ce n’était pas une raison pour qu’un tel déferlement de haine s’abatte sur lui, il ne l’avait en aucun cas mérité.

Ce qui n’était peut-être pas le cas du shooteur, à la limite, lui peut-être. Mais dans ce cas c’était mesquin de se servir de Kazunari pour l’atteindre, en sachant évidemment que cela le ferait sortir de ses gonds.

-De quel droit tu me parles de celui que j’étais avant ? Tu ne m’as jamais connu ! Tu n’as aucun droit de me juger là-dessus ! Tu étais tranquille dans ta petite famille bourgeoise alors que j’en chiais avec ma vie de merde dans ton indifférence la plus totale ! Et parce que tu as enfin eu les couilles de venir vers moi me demander de garder contact durant mon absence, tu te crois avoir le droit de me juger et de me parler comme si tu m’avais toujours connu avant ?

-Et tu t’es jamais dit que c’était toi qui avais provoqué ta propre merde en étant un gamin complètement égoïste ? A t’écouter on dirait que t’as toujours été le seul à souffrir, alors que tes parents ont du avoir plus mal que toi dans cette histoire, mais bon le rôle de Calimero semble t’aller comme un gant.  Nijimura le grand héro de tragédie, que le destin a été cruel et moi forcément j’ai rien le droit de dire parce que mes parents avaient de l’argent, mais je te rappelle qu’ils n’ont pas été plus présents que les tiens alors tes tirades mélo dramatiques tu peux te les garder.


Midorima n’était pas du genre à se plaindre, il n’en parlait pas, mais il devait bien avouer que parfois, sa solitude était pesante, et pas seulement de par son manque d’amis, mais aussi parce que ses parents n’était quasiment jamais là. Heureusement que sa sœur était là quand il rentrait à la maison le soir, il devait bien avouer que la présence d’Aya l’avait sauvé de beaucoup de nuits à déprimer. Sa sœur devait se sentir dans le même état alors il s’était toujours interdit de se plaindre à ce sujet, mais cela ne changeait pas le fait qu’il était seul... D’autant plus que Nijimura qui lui fuyait purement et simplement sa famille.

Perdu un instant dans ses pensées concernant sa vie de famille, Shintaro ne l’avait pas vu venir et sursauta lorsque le poing de Nijimura rentra en contacte avec le placo du mur, provoquant un bruit assez violent, il avait du se faire mal.  

Le vert fronça les sourcils, il ne n’aimait pas ça du tout, et il priait silencieusement Oha Asa pour que le prochain poing ne se retrouve pas au milieu de son visage.

-Tu ne vois pas pourquoi ? C’est surprenant pour un mec prétendument si intelligent ! Change tes lunettes ou ouvre les yeux ! Haaa ! Ha oui c’est vrai. L’amour rend aveugle, c’est bien comme ça qu’on dit ? Tu l’aimes tellement, ton précieux Takao, que tu ne te rends même pas compte de ce qui se passe autour de toi !

-Je ne pense pas que toi et ta nouvelle grande éloquence soient mieux placés, enfin j’avais oublié que Monsieur Nijimura avait tout vu et tout fait dans la vie, c’est vrai que rien ne t’échappe... En tout cas je dois quand même soulevé ton sens de l’observation très aiguisé, pour avoir remarqué que j’aimais encore Takao, qu’on lui décerne une médaille. En attendant tu utiliserais ton cerveau atrophié tu te demanderais peut-être pourquoi je l’ai quitté si je l’aime tant que ça !


Lorsqu’on parlait de Shintaro, les premiers mots qui venaient à l’esprit pour le décrire seraient sans doute calme et réfléchi, c’était vrai. Le vert contenait toujours ses émotions, surtout les négatives, en lui. Mais malheureusement cela fonctionnait un peu comme une cocotte-minute, à force de chauffer et d’accumuler, tout fini par exploser et sortir sans pouvoir réellement contrôler. C’était sans doute le résultat de plusieurs mois de colère, de peur et de frustration, et Shuzo avait trop tiré sur la corde.

-T’es con à ce point ou tu fais exprès ? A moins que ça te plaise…. Ouais c’est peut-être ça le truc. Entre le doux et gentil Takao ou le grand et rebelle Nijimura… lequel choisir ? Ca te fait kiffer de te sentir désiré ? C’est bon, ton égo est satisfait ? Deux mecs à tes pieds après tout pourquoi se faire chier à trancher  hein ?! Et c’est moi qui suis immature…. T’as beau faire ton mètre quatre-vingt-quinze, tu ferais bien de grandir un peu…

-C’est vrai tiens, pourquoi je me prendrais la tête après tout... C’était vraiment idiot de quitter Takao en fin de compte alors que je l’aimais encore... J’aurais pu le garder et j’aurais été un coup chez l’un un coup chez l’autre, autant varier les plaisirs, pourquoi s’emmerder. C’est pas ce que tu faisais aux Etats-Unis d’ailleurs ? Je crois que de nous deux c’est toi qui devrais grandir.


Midorima dont le regard c’était endurci avec ses mots sentait son cœur se serrer. Ca faisait mal. C’était comme si tous ses doutes, ses appréhensions, ses peurs des derniers mois lui revenaient en pleine face mais de la manière la plus violente et douloureuse qui soit.

-Enfin t’as quand même raison sur une chose, je suis con, vraiment con. Parce que j’ai gâché mon histoire avec Takao pour toi, je l’ai quitté....alors que je l’aimais encore, j’avais rien à lui reproché, j’étais bien... Mais j’ai été assez idiot pour croire que je pourrais être encore mieux avec toi... Quelle avarice. Je l’ai fait pleurer des semaines entières pour un mec qui crache derrière son dos dès qu’il n’est pas là, je suis vraiment abjecte.

Comme une nouvelle vague s’abattant sur Midorima, cette fois c’était la tristesse qui l’envahissait, elle ravageait tout sur son passage, le dire à voix haute lui faisait réaliser à quel point il avait pu être horrible et égoïste. Comme s’il s’était servit de Takao pour combler le manque que Nijimura avait laissé en partant. Il se détestait.

-Je sais même pas ce que je croyais en fait... Comme si tu allais me tomber tout cru dans les bras à ton retour, en fait j’ai même pas réfléchis... J’aurais peut-être du... Au moins j’en serais pas là, à me faire cracher des horreurs à la gueule alors que j’ai rien demandé, tout ça parce que monsieur n’est pas au centre des attentions. En attendant tu pourras dire ce que tu veux sur Takao mais dans l’histoire c’est lui qui souffre le plus, de ma faute mais aussi de la tienne. Parce qu’en attendant il a encore l’espoir vain que je retourne avec lui, pendant que j’attend comme un crétin que tu ouvres les yeux sur ce que je ressens pour toi.

Il avait fini par le dire. C’était sorti, enfin.




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Nijimura Shuzo
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MessageSujet: Re: Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ]   Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ] EmptyMar 17 Jan - 9:58

...
Regarde moi quand je te parle !
avec Midorima Shintaro



Il y a des jours comme ça où tout va bien et d’autres où c’est une merde pas possible et une succession d’évènements désagréables. Ce matin, en se levant, Shuzo avait cru que la journée serait parfaite. Il avait fait tranquillement son ménage en mettant la musique sur son MP3. Se déhanchant et chantonnant sur ses titres préférés, il avait fait en sorte que son minuscule studio soit propre et rangé pour accueillir ses deux invités.

Il avait pensé qu’avec Shintaro et Takao ils auraient passé une partie de la journée à réviser. Il avait été plus ou moins convenu qu’ils dineraient un truc en speed ensemble avant de passer la soirée tous les trois. Du moins c’est ce que Takao avait laissé entendre à Nijimura. Shuzo n’avait pas évoqué la soirée avec Shin se disant que le faucon bavard n’aurait sans doute pas omis de le faire dans un de ses nombreux monologues dont lui seul avait le secret.

Et puis finalement un tout petit grain de sable était venu enrayer le déroulement bien huilé de cette journée idyllique. Takao avait rendez-vous pour son poignet et Shintaro tenait absolument à passer chez lui pour lui apporter dieu-seul-sait-quoi ne pouvant attendre le lendemain. Voilà ce qui avait déclenché la fureur du capitaine arc-en-ciel. Dans sa petite tête brune il avait songé passer la journée entière avec celui qu’il aimait secrètement et voir ses plans échouer à cause de l’ex du dit amoureux ne rendait particulièrement nerveux.

Sa nervosité se transforma rapidement en une colère sombre et incontrôlable. Tout comme les mots qui s’échappaient de ses lèvres. Des mots forts, puissants, cruels…. Méchants. Shuzo perdait tout contrôle de lui-même. Ca faisait bien longtemps qu’il ne s’était pas senti si énervé. Il avait horreur d’être dans un tel état de nerfs parce qu’il savait que tout pouvait arriver, le pire comme le meilleur.

-Pour quelqu’un qui voulait simplement dépanner je trouve que tu prends ça bien à cœur visiblement. Tu n’aurais pas la propension à aimer te faire désirer des fois ?


Nouveau claquement de langue caractéristique de Shuzo. La propension à se faire désirer ? Mais va te faire foutre Midorima ! Il dut faire preuve de toute la retenue possible pour ne pas lui répondre ça. Il préféra même ne pas répondre du tout ! Evidemment qu’il prenait ça à cœur ! ll n’avait jamais pris le basket à la légère. Et puis oui ! Bien sure qu’il était heureux de rejouer avec lui ! Ca faisait des années qu’il en rêvait secrètement. Et s’il avait été tellement difficile de le convaincre c’était uniquement parce qu’il ne tenait pas à être la quatrième roue du carrosse et devoir supporter à chaque entrainement la complicité entre la lumière et l’ombre de Shutoku. Leur complicité… et leur amour…. Parce que ça se voyait gros comme le nez au milieu de la gueule qu’ils s’aimaient encore ! Et dire que Shuzo avait cru un moment donné que Shin avait quitté Takao par amour pour lui… non mais quel con ! Quelle prétention aussi…

-C’est quoi ton problème à la fin ??


Shuzo répondit du tac au tac

« C’est toi mon problème ! T’est myope comme ce n’est pas possible ! Faut tout t’expliquer et ça commence à gravement me saouler ! Ouvre les yeux à la fin putain ! »


Ouais… bon les gros mots tant pis hein ! Shuzo avait beau savoir que Shintaro détestait la familiarité et le langage grossier, là il n’arrivait plus à filtrer. Quand ils étaient ensemble, Shuzo avait toujours pris l’habitude de faire attention à son langage qui, parfois, pouvait s’apparenter à celui d’un charretier… Mais là, les gros mots franchissaient ses lèvres sans qu’il ne puisse les stopper.

-Je ne pense pas que toi et ta nouvelle grande éloquence soient mieux placés, enfin j’avais oublié que Monsieur Nijimura avait tout vu et tout fait dans la vie, c’est vrai que rien ne t’échappe... En tout cas je dois quand même soulevé ton sens de l’observation très aiguisé, pour avoir remarqué que j’aimais encore Takao, qu’on lui décerne une médaille. En attendant tu utiliserais ton cerveau atrophié tu te demanderais peut-être pourquoi je l’ai quitté si je l’aime tant que ça !


La douleur que Shuzo ressentait à sa main durement frappée contre le mur n’était rien comparé à l’immense souffrance que son cœur reçu soudainement. Shintaro venait de le dire, sans détour, sans délicatesse, piétinant sciemment les sentiments que Nijimura essayait de lui transmettre. Il aimait encore Takao…. Putain… Shintaro était encore amoureux de son faucon….

Shuzo dégluti difficilement. Justement, pourquoi il l’avait quitté s’il l’aimait à ce point son faucon ? Nijimura avait espéré du plus profond de son cœur que c’était pour lui. Mais c’était impossible d’aimer deux personnes en même temps… Alors il devait y avoir une autre raison évidente qui échappait au brun.

Un silence précéda une tempête verbale sans pareil. Nijimura lâcha soudainement tout ce qui constituait le fond de sa pensée. Est-ce que ça plaisait à ce point à Midorima de se faire aimer de la sorte ? Et c’était lui, l’ancien capitaine de Teiko, à qui l’on reprochait une propension à se faire désirer ? C’était du foutage de gueule la !!! Après tout ce que Shuzo venait de lui vomir en pleine face, si Midorima ne comprenait pas qu’il était amoureux de lui alors plus personne ne pouvait rien pour lui…

-C’est vrai tiens, pourquoi je me prendrais la tête après tout... C’était vraiment idiot de quitter Takao en fin de compte alors que je l’aimais encore... J’aurais pu le garder et j’aurais été un coup chez l’un un coup chez l’autre, autant varier les plaisirs, pourquoi s’emmerder. C’est pas ce que tu faisais aux Etats-Unis d’ailleurs ? Je crois que de nous deux c’est toi qui devrais grandir.


Et bim ! Prends ça dans les dents. Et pour le coup Shuzo ne pouvait pas démentir avoir eut des activités légères durant les années qu’il vécut à Los Angeles. Mais qu’est ce qui était pire ? Coucher avec des mecs sans réels sentiments ? Ou être tombé follement amoureux d’un garçon ? Pour Nijimura, le plus fautif des deux était Shintaro !

-Enfin t’as quand même raison sur une chose, je suis con, vraiment con. Parce que j’ai gâché mon histoire avec Takao pour toi, je l’ai quitté....alors que je l’aimais encore, j’avais rien à lui reproché, j’étais bien... Mais j’ai été assez idiot pour croire que je pourrais être encore mieux avec toi... Quelle avarice. Je l’ai fait pleurer des semaines entières pour un mec qui crache derrière son dos dès qu’il n’est pas là, je suis vraiment abjecte.


Le regard de Shuzo se fit plus dur. Ses yeux se plissèrent sous la colère vive qui brouillait dans ses veines. Encore une fois il parlait de Takao… C’était quoi cette obsession ? Shuzo était tellement focalisé sur sa jalousie qu’il ne saisit à peine les éléments les plus importants des propos du vert devant lui. Il venait pourtant clairement de lui avouer vouloir une relation avec lui… Il venait pourtant de lui décrire sans détour les raisons de sa rupture avec Takao : construire une histoire avec lui…

D’un pas rageur Shuzo combla l’espace qui le séparait de Midorima. Ses prunelles grises comme un ciel d’orage n’auguraient rien de bon. Il n’y avait plus que quelques centimètres pour les séparer. Shuzo aurait eu qu’a tendre son bras pour lui coller une mandale. Et honnêtement ce n’était pas l’envie qui lui manquait !

« Mais vas-y ! Retournes-y voir ton Takao ! Il n’attend que ça ! Ça m’étonnerait fort qu’il te repousse même si tu l’as fait tellement souffrir, pauvre petit faucon »


-Je sais même pas ce que je croyais en fait... Comme si tu allais me tomber tout cru dans les bras à ton retour, en fait j’ai même pas réfléchis... J’aurais peut-être du... Au moins j’en serais pas là, à me faire cracher des horreurs à la gueule alors que j’ai rien demandé, tout ça parce que monsieur n’est pas au centre des attentions. En attendant tu pourras dire ce que tu veux sur Takao mais dans l’histoire c’est lui qui souffre le plus, de ma faute mais aussi de la tienne. Parce qu’en attendant il a encore l’espoir vain que je retourne avec lui, pendant que j’attend comme un crétin que tu ouvres les yeux sur ce que je ressens pour toi.

Alors là s’en était trop ! Beaucoup trop ! Et pas assez en même temps ! Si la première partie de la diatribe de Shintaro avait achevé Shuzo, la seconde partie, elle, l’avait carrément bouleversé. « ce que je ressens pour toi »…. Mais il ressentait quoi putain, à part de la haine, du dégout, de l’amertume ?

La main de Shuzo empoigna sans délicatesse le col de la chemise de Shintaro. Il ne contrôlait plus rien à la situation. Il se contenta de tirer vivement son camarade vers lui. Les lèvres de Shuzo allèrent se poser sur celle de Shintaro alors que son autre main se figea sur sa nuque pour l’empêcher de faire un geste ou de ses reculer.

Un baiser….

Il n’avait rien du baiser romantique que l’on peut espérer dans un début de relation amoureuse. Non… Ce baiser que Shuzo lui donna était rempli de fureur, rempli de tristesse et de jalousie aussi. Les lèvres de Shuzo goutaient pour la premières fois au gout sucré de celle de Midorima. Ça serait peut être leur dernier baiser….Si Midorima le détestait à ce point, au moins autant y aller à fond et n’avoir aucun regret. Tant pis si Midorima le haïssait encore plus …. Tant pis qu’il le trouvait horrible et refusait tout contact avec lui ensuite…. Ca faisait quatre années que Shuzo l’aimait en secret. Quatre ans qu’il avait espéré et imaginé avoir la chance et l’occasion de pouvoir poser ses lèvres sur les siennes de cette façon…

Alors il entrouvrit les lèvres, il cherchait à le prolonger, à l’intensifier, à ne surtout pas l’arrêter, ce baiser…. Sa main droite vivement serrée sur son col et sa main gauche maintenant sa nuque avec fermeté et douceur mélangées… Il pourrait allait retrouver Takao après s’il le désirait…. Lui… au moins… il lui resterait le souvenir de ce baiser pour se consoler.


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MessageSujet: Re: Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ]   Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ] EmptyDim 29 Jan - 23:49

Regarde moi quand je te parle !
feat. Nijimura Shuzo





Tout le monde s’accordait à dire que Midorima était quelqu’un d’intelligent.

Il avait peut-être mauvaise mémoire mais il comblait cet handicap en révisant longuement ses cours, mais il devait aussi ses excellentes notes à un sens logique très pointu et à sa curiosité qui le poussait à toujours vouloir en savoir plus. Shintaro savait beaucoup de choses, comprenait facilement les explications ou les exercices, il était intéressé... Il était simplement intelligent.

Mais aussi tellement bête et ignorant.

Lorsqu’il s’agissait de cours ou de savoir théorique, le vert était incollable, mais lorsqu’on en venait à quelque chose de moins cérébrale, de plus physique, de plus vivant... Il était le dernier des idiots. Pas étonnant qu’il n’avait que peu d’amis, il n’avait quasiment aucune connaissance concernant les rapports sociaux, et même s’il cherchait à s’ouvrir davantage aujourd’hui, il y avait des choses qui lui résistaient... Il ne remarque rien.

Pourtant, avant de sortir avec Takao, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure que le faucon était raide dingue de son camarade, il n’y avait eu que lui pour ne rien voir et s’étonner de recevoir un jour un baiser de sa part. Il n’avait pas capté les gestes et les attentions à son égard, les sous-entendus, les regards empli d’amour, rien de tout ça.

Et maintenant, il avait encore cette désagréable sensation d’être passé à côté de quelque chose d’important... Une fois de plus.

-C’est toi mon problème ! T’est myope comme ce n’est pas possible ! Faut tout t’expliquer et ça commence à gravement me saouler ! Ouvre les yeux à la fin putain !

Le vert fronça les sourcils. Il n’arrivait pas à capter ce qui lui échappait, l’évidence même ne semblait pas l’attendre, et seul le comportement à la limite de l’acceptable de son ami lui parvenait. C’était à la fois blessant et énervant de voir Shuzo dans cet état à son égard. Lorsque c’était les autres, Midorima n’en avait cure, il aurait pu casser une côte à Haizaki à côté de lui ou vomir toute sa haine à Akashi que cela ne lui aurait fait ni chaud ni froid. Mais maintenant que c’était à son tour de subir la mauvaise humeur de l’ancien capitaine... C’était une toute autre paire de manches.

Le problème dans tout ça, c’est que si Shuzo pouvait se montrer horrible, Shintaro le pouvait tout autant, et cela laissait la porte ouverte aux mots blessants ou autres phrases prononcé par simple désir de faire mal.

Le vert se retenait tellement souvent de laisser éclater sa colère, que lorsque c’était le cas, il ne savait absolument pas comment la gérer et se calmer, il ne contrôlait plus vraiment ses actes ou ses paroles, même s’il l’aurait voulu. Au mieux, il aurait pu prendre le brun dans ses bras pour le calmer, lui dire des mots gentils pour le rassurer, lui caresser les cheveux avec tendresse pour le voir sourire.

Mais non, au lieu de cela il renchérissait, entrant ainsi dans le cercle vicieux de la dispute. Ce cercle noir, inextricable, avide de cris et de larmes, de mots interdits, de pensées trop vite sorties.

Ce n’était pas une bonne idée de parler de ses sentiments vis-à-vis de Takao maintenant, surtout à Nijimura. C’était quelque chose qu’il voulait garder pour lui, une petite flamme qu’il essayait d’éteindre, mais dont le sourire du faucon s’empressait de vouloir rallumer.

C’était difficile et compliqué, il comprenait pourquoi il s’était évertué à fuir l’amour pendant tant d’années, maintenant que son cœur et son esprit étaient mis à mal il aurait aimé ne jamais se laisser aller. Plus que de souffrir lui-même, il était conscient de faire du mal autour de lui, et il détestait ce sentiment.

Et il détestait aussi Takao et Nijimura dans l’histoire, pourquoi le faucon continuait de lui tourner autour et d’être si gentil ? Pourquoi, alors qu’il avait pleuré, il essayait de le récupérer ? Même si Midorima était dupe, il avait bien compris le petit manège de son camarade, mais il n’arrivait tout simplement pas à lui dire d’arrêter, parce que d’un côté, il aimait la sensation d’être aimé, surtout lorsque c’était Kazunari.

Pourquoi Nijimura était revenu ? Cela se serait si bien passé avec son faucon sans son retour, son cœur n’aurait appartenu qu’à Takao... Mais au lieu de cela, le brun avait tout fait capoter, il avait harponner ses sentiments et chaque jour passant, il en grappillait un peu plus. Sensation désagréable que d’avoir le cul entre deux chaises sans savoir laquelle serait la plus confortable et solide.

Peut-être qu’il aurait suffit d’un rien pour faire pencher la balance...

Un rien qui signifiait tout.

Lorsque le col de sa chemise fut attrapé avec une telle ferveur, Midorima s’était attendu à recevoir un coup de poing dans la joue, ou quelque chose d’au moins aussi violent, allant du coup de boule au side-kick rotatif. Il avait même fermer les yeux per reflexe, comme si ce moyen d’auto-défense allait y changer grand-chose, il aurait tout de même mal en recevant un coup au visage, c’était vraiment dénué d’intérêt.

Mais le coup de poing ne parvint pas jusqu’à lui, il sentit seulement ses lèvres se faire capturer d’un coup, sans délicatesse, sans douceur, seulement avec ardeur et un peu de fureur. Sa nuque emprisonnée sous une poigne qui ne le laisserait pas se détacher.

Mais ça, encore faudrait il qu’il en ait envie.

Lorsqu’il avait un peu honteusement imaginé son possible premier baiser avec Shuzo, le vert avait fait ressortir sa fibre romantique, il y avait eu plusieurs versions, mais chacune laissait transparaitre tout l’amour que le shooteur pouvait porter à son ainé, c’était quelque chose de doux, de chaud et de solennelle. Un chaste baiser comme il en avait souvent l’habitude, Midorima n’était pas de ceux qui dévoraient la bouche de ses partenaires mais qui leur transmettait simplement un peu de son amour.

Il lui arrivait parfois de se laisser aller à des choses plus passionnées, échangeant un peu plus qu’un sentiment d’affection, plus de désir et d’envie. Plus de laisser aller aussi.

Mais là, cela n’avait rien à voir avec tout ce qu’il avait pu vivre en termes de baisers. Ce n’était pas doux ni tendre, pas chaste, mais pas emprunt de grande passion ardente non plus. C’était quelque chose de fougueux et sauvage, d’énervé, quelque chose qui sortait enfin, comme un lion retenu en cage qu’on libérait enfin. Et Midorima avait envie de laisser ce lion profiter de sa nouvelle liberté, de lui montrer à quel point la vie à l’extérieur pouvait être belle.

Sans doute à cause de cette colère qui l’avait envahi plus tôt, brisant ainsi toutes ses barrières, il se laissa aller, peut-être que c’était lui finalement qu’on venait de libérer.

Alors que le baiser était conduit par la seule fureur de Shuzo qui l’empêchait de fuir, Midorima préféra se rapprocher de lui, il passa ses mains autour de la taille de son ancien capitaine pour forcer son corps à se coller au sien. Il ne l’avait jamais senti aussi proche de lui, il sentait maintenant à quel point il avait pu en avoir besoin finalement.

Et maintenant que leurs corps étaient l’un contre l’autre, il avança d’un pas, peut-être deux, pour plaquer sans vraiment de délicatesse le brun contre la porte d’entrée de son appartement. Dans cette position, il lui était clairement supérieur et il n’eut aucun mal à laisser échapper la passion qu’il retenait pour la laisser guider ce baiser, qui de furieux passa à passionné. De suffoquant à électrisant.

Tout son corps réagissait instantanément au contact, les lèvres de Shuzo, chaudes et indécentes lui faisaient remonter un frisson le long de son échine. Cela n’avait rien à voir avec Takao, tellement qu’il avait même l’impression de ne jamais avoir embrassé auparavant.

Finalement, il se rendit compte à quel point ce baiser était meilleur que tous ceux qu’il avait imaginé, imprévu et naturel, il balayait d’un coup tous les doutes et les appréhensions de Shintaro. C’était Shuzo.

Leurs lèvres finirent par se séparer, besoin vital d’oxygène, besoin vital de le regarder, pour s’assurer de la réalité. Les yeux émeraude se perdirent ainsi dans ceux d’argent, il n’avait donc pas rêvé, et Shuzo l’avait embrassé. Cette prise de conscience fit monter le rouge à ses joues, il avait perdu pied pendant ce moment, et il semblait se rendre compte seulement maintenant de son audace, et si cela ne lui avait pas plu ?

-Crétin...


Il ne pouvait toujours pas reculer, la tenue de Nijimura n’avait pas faibli, et cette façon de le fixer n’était qu’un appel à recommencer. Shintaro se pencha de lui-même vers celui qui était son ami, il y a encore quelques minutes, et il posa ses lèvres sur celles de son aîné, c’était un peu plus doux, cette fois, il voulait aussi lui montrer qu’il l’aimait. Qu’il n’avait plus à s’énerver, à avoir peur ou à jalouser.





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MessageSujet: Re: Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ]   Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ] EmptyMer 15 Fév - 10:02

...
Regarde moi quand je te parle !
avec Midorima Shintaro



Un baiser….. Il n’avait pu le contrôler. Il avait laissé cet amalgame de sentiment s’emparer de lui et le conduire jusqu’à cet acte qu’il ne regretterait pourtant pas. Qu’importe la réaction de Shintaro. Qu’importe qu’il se débatte, qu’il le morde, qu’il le repousse… Si ce baiser devait être le seul et unique qui leur serait donné de partager, et bien soit, Shuzo n’allait pas laisser cette chance filer. Il aurait aimé pouvoir y faire transparaitre toute la profondeur des sentiments qu’il sentait pour lui. L’amour sincère qu’il éprouvait à son égard depuis des années. La patience dont il avait fait preuve pour l’attendre et tout mettre en œuvre pour le rejoindre. La tristesse d’avoir essayé mainte et mainte fois de l’oublier sans y parvenir. Le désire de l’imaginer à ses côtés dans des petites scènes du quotidien. Pouvoir lui tenir la main. Pouvoir l’entendre rire. Pouvoir admirer son sourire. Pouvoir le regarder dormir le matin…..

Shuzo aimait Shintaro. Et il était parfaitement conscient de la force implacable de ses sentiments. C’était un secret avec lequel il avait appris à vivre. Il aurait très bien pu tout avouer sur un coup de tête mais la perspective d’effrayer Shintaro et de le voir s’éloigner plus qu’ils ne l’étaient déjà le retient de franchir le pas. C’est à cause de son silence que Midorima avait fini dans les bras et dans le lit de Takao. Shuzo était écœuré. Lui qui le connaissait depuis plus longtemps. Lui qui l’aimait depuis plus longtemps. Il n’était que le spectateur de cette relation qui prenait naissance sous ses yeux et contre laquelle il ne pouvait plus rien faire. S’il avait déclaré ses sentiments à Shintaro, est ce que ça aurait été différent ? Malgré la distance, est ce que Midorima aurait accepté de l’aimer ? Ou bien est ce que ça n’aurait rien changé et qu’il serait allé se réconforté dans les bras de son faucon adoré ?

Mais Kazunari avait eu sa chance. Il l’avait saisi et n’avait pas réussi à la conserver. Tant pis pour lui. C’était peut-être méchant de la part de Shuzo mais il n’allait pas se mettre à pleurer sur le sort du pauvre faucon abandonné. L’occasion était trop belle pour ne pas être saisie et Shuzo s’en empara à pleines mains pour ne pas qu’elle lui échappe.

Le baiser….  Cet élan soudain qui l’avait poussé à poser ses lèvres sur celles de Shintaro malgré leur grande différence de taille. Shuzo, sur le bout de ses pieds dressés avait dû empoigner Shintaro par le col pour le forcer à se pencher vers lui. La main de l’ancien capitaine maintenant sa nuque fermement pour qu’il ne puisse lui échapper. Un baiser un peu brutal. Un baiser un peu désespéré. Comme si Shuzo abattait sa dernière carte et qu’après plus rien de ce qui se passerait ne lui appartiendrait.

Il fut un peu surpris de constater que Shintaro ne le repoussa pas mais qu’au contraire il répondait à l’échange. La surprise se changea en soulagement… Et le soulagement se transforma en pur plaisir quand Midorima mit plus d’intensité dans ce premier baiser. Plaqué contre la porte d’entrée de son appartement, les mains de Shuzo s’accrochèrent un peu plus au corps de son… petit ami. C’était intense. Electrique. Brulant. Passionnel.

Quand le baiser fut stoppé, les yeux de Shuzo se rouvrirent pour chercher ceux de Shintaro. Son visage avait pris quelques couleurs et ses lèvres avaient rougies sous la douce torture qu’elles venaient de subir. Shuzo avait songé à tort que Shintaro ne pouvait pas être plus beau qu’à son habitude. Mais cette vision de lui, rougissant derrière ses lunettes, fit voler en éclat ses certitudes. Il y avait tant d’aspect de Shintaro que Shuzo ignorait encore. Il y avait tant de choses qui leur restait à découvrir ensemble.

La principale interrogation de Shuzo était de savoir ce qui allait advenir après ce baiser volé en pleine crise de jalousie. Est-ce que ça resterait qu’un unique baiser ? Ou est-ce que ça serait le début d’une relation plus sérieuse jalonnée de toutes ces choses que Shuzo avait espéré depuis des années

-Crétin

Un petit sourire étira les lèvres du brun alors que Shintaro se penchait pour déposer spontanément ses lèvres sur les siennes. Cette fois, le baiser fut plus tendre, plus affectueux. Il était beaucoup moins empressé que le précédent mais tout aussi plaisant. Ce n’était plus la rage de ses sentiments que Shuzo essayait de lui faire parvenir. C’était toute l’ampleur de l’amour qu’il ressentait pour lui. Il posa sa main sur le visage de Shintaro qu’il caressa avec une douceur infinie alors que leurs lèvres se découvraient pour la seconde fois. C’était comme une promesse inavouée. La promesse que dorénavant, leur quotidien serait parsemé de ce genre de baisers….

Ce fut Shuzo qui interrompit l’échange. Ses joues étaient tout aussi rouges que les cheveux d’Akashi, faisant ressortir un peu plus le gris métallique de ses yeux en amande. Il se mordit la lèvre avec nervosité en en rendant compte des mots affreux que son impulsivité et sa jalousie lui avaient fait prononcer. Sa main chercha celle de Shintaro et elle se glissa dedans tout en entrelaçant leurs doigts. Comme un enfant prit en faute et auquel on demander de s’excuser, Shuzo tourna la tête sur le côté avant de s’exécuter

« Je….. Je n’aurai pas du te dire tout ce que je t’ai dit. J’étais tellement jaloux… et tellement en colère aussi. Cela fait des années que je t’aime…. Je t’aimais déjà… avant de partir à Los Angeles… Et je n’ai jamais cessé de t’aimer depuis…. Chacun de tes mails, chacune de nos visio Skype… Plus je te découvrais, plus tu te confiais, et plus j’étais amoureux… »


Sa main serra un peu plus celle de Shintaro sans qu’il le trouve le courage nécessaire pour le regarder

« J’ai été tellement en colère quand j’ai appris ta relation avec Takao. En colère contre toi… contre moi surtout. J’aurai dû être heureux pour toi. Tu venais de trouver quelqu’un capable de t’apporter ce que je ne pouvais pas t’offrir… Mais non… j’étais jaloux. Furieux. Excédé au plus haut point… Plus rien n’avait d’importance pour moi à cette époque parce que j’avais l’impression qu’on m’arracher la personne qui m’était la plus chère »


Il releva finalement le visage vers Shintaro. La main droite se posa sur son visage. Il avait le droit de faire ça non ? De le toucher, de le caresser, d’effleurer sa peau et de se blottir dans ses bras, laissant sa tête reposer sur sa large épaule.

«  Je me suis réjoui de votre rupture… C’est nul… je le sais…. Mais c’était ma chance… et je ne voulais pas la laisser passer… Tu ne peux pas savoir comme c’est blessant d’être à tes côtés, enfin, et de t’entendre parler de Takao à tout bout de champ. J’ai beau l’apprécier, Takao, je n’ai pas réussi à supporter. Je suis jaloux… Vraiment. »

Shuzo ferma les yeux tout en gardant sa tête sur l’épaule de Shintaro

« Laisse moi ma chance d’essayer de te rendre heureux…. »



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MessageSujet: Re: Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ]   Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ] EmptyVen 10 Mar - 10:15

Regarde moi quand je te parle !
feat. Nijimura Shuzo





Le premier baiser de Shintaro fut avec Takao.

C’était le faucon qui l’avait embrassé un soir, ils rentraient du lycée comme c’était le cas tous les jours, mais cette fois-ci avait été différente. Le baiser avait surpris le vert, mais n’avait pas opposé de résistance, au contraire, il avait été content de partager ce moment avec lui, comme tous les autres qui suivirent.

En près d’un an de relation, les deux adolescents avaient eut de quoi échanger bon nombre de baisers, certains étaient doux, d’autres étaient brûlants. Chacun était agréable, mais d’une tout autre façon que celui-ci.

Midorima ne s’était pas attendu à ce que tous les baisers qu’il échangerait de sa vie soient les mêmes, il savait que cela changeait suivant la personne avec qui on les partageait... Sauf qu’il ne pensait pas que ce serait à ce point, ni qu’un simple contact entre deux bouches puisse bouleverser autant son corps et son esprit. Il sentait une douce chaleur au niveau de son estomac, et un petit sourire qu’il n’arrivait pas à contrôler étirait ses lèvres. Son cœur quant à lui, battait à tout rompre dans sa poitrine peu habituée à tant d’émotions.

Cela faisait déjà deux mois que le shooteur miracle avait quitter son beau faucon, à contrecœur, et depuis, il ne se passait un jour, ni même un instant sans qu’il ne pense à la tristesse qu’il avait provoqué chez son ami, il se demandait si la décision qu’il avait prise eut été la meilleure...  Mais ce baiser avec Nijimura balaya d’un revers tous ces questionnements et ces remords.  

Il n’avait pensé qu’à ça, ce geste qu’il attendait depuis tant d’années.

Cela aurait été mentir de dire qu’il avait toujours été amoureux de son capitaine. Au début, il l’appréciait simplement, comme il le faisait rarement. Mais petit à petit, au fil des discussions, quelque chose de plus grand était né, mais c’était aussi plus compliqué, plus difficile. Shuzo lui manquait de plus en plus, à l’autre bout de cet océan.

Midorima se posait des questions sur ce qu’il ressentait envers le beau brun, questions mises en suspens lorsqu’il fit la rencontre de Takao au début de sa première année de lycée. Il avait chamboulé son monde si profondément qu’il avait arrêté de se poser ces questions, du moins, la cible de ces questions avait changée. Finalement, c’était peut-être Takao qu’il aimait non ?

Il pensait naturellement avoir la réponse à cette interrogation, évidemment qu’il aimait son coéquipier, il l’aimait intensément, comme il ne pensait pas pouvoir le faire. Il l’aimait d’un amour puissant et pur. Il l’aimait terriblement. Shintaro pensait naïvement que cela durerait toute la vie, impossible qu’un tel sentiment ne s’essouffle de toute façon.

Mais c’était sans compter sur les coups du destin. Le cœur du vert avait bondit de sa poitrine lorsque Shuzo lui avait parlé de revenir au Japon, à Tokyo, près de lui. Tout avait changé, à nouveau.

Midorima se demandait pourquoi l’amour était si compliqué, pourquoi son cœur n’arrivait pas à se mettre d’accord. Il n’avait qu’à choisir entre Kazunari et Shuzo, mais il n’avait pas réussi, jusqu’à ce qu’on l’y force, que son ancien capitaine ne le brusque assez pour l’électrifier.

Shintaro se sentait soudainement beaucoup plus libre, comme si on venait de lui arracher un poids énorme.

Son regard émeraude se perdit dans la contemplation du visage de son ainé, il était tellement beau avec ses joues rouges de gêne. Ses yeux aussi étaient d’une beauté toute particulière en cet instant, remplis d’émotion, comme si ce gris d’habitude si froid était réchauffé d’une nouvelle chaleur.

-Je….. Je n’aurai pas du te dire tout ce que je t’ai dit. J’étais tellement jaloux… et tellement en colère aussi. Cela fait des années que je t’aime…. Je t’aimais déjà… avant de partir à Los Angeles… Et je n’ai jamais cessé de t’aimer depuis…. Chacun de tes mails, chacune de nos visio Skype… Plus je te découvrais, plus tu te confiais, et plus j’étais amoureux…

Midorima écouta Shuzo déballer ce qu’il avait sur le cœur, caressant doucement le dos de sa main à l’aide de son pouce pour l’y encourager.

-J’ai été tellement en colère quand j’ai appris ta relation avec Takao. En colère contre toi… contre moi surtout. J’aurai dû être heureux pour toi. Tu venais de trouver quelqu’un capable de t’apporter ce que je ne pouvais pas t’offrir… Mais non… j’étais jaloux. Furieux. Excédé au plus haut point… Plus rien n’avait d’importance pour moi à cette époque parce que j’avais l’impression qu’on m’arrachait la personne qui m’était la plus chère.

Il était un peu étonné d’entendre ça, ces choses dont il ne se doutait pas malgré sa grande intelligence. Et s’il avait su... Sans doute que rien ne ce serait passé de cette façon. Il aurait fait attention à ses mots, pour ne pas lui faire de mal alors qu’il était incapable de le consoler. Peut-être même que s’il avait connu la nature de ses sentiments, il y aurait fait honneur sans se laisser aller à tomber amoureux de Takao... Enfin, avec des si on refait le monde, qui sait ce qu’il se serait passé.

-Je me suis réjoui de votre rupture… C’est nul… je le sais…. Mais c’était ma chance… et je ne voulais pas la laisser passer… Tu ne peux pas savoir comme c’est blessant d’être à tes côtés, enfin, et de t’entendre parler de Takao à tout bout de champ. J’ai beau l’apprécier, Takao, je n’ai pas réussi à supporter. Je suis jaloux… Vraiment.

Midorima passa sa main de libre sur le crâne de Shuzo, passant ses doigts entre les mèches de cheveux ébène afin de les caresser tendrement.

-Laisse-moi ma chance d’essayer de te rendre heureux…

-Je suis désolé Shuzo... Désolé de t’avoir fait subir tout ça...


C’était douloureux de constater à quel point Shintaro pouvait faire souffrir les deux personnes qu’il voulait pourtant rendre heureux. Il se trouvait si idiot par moments.

-Bien sur que tu peux me rendre heureux... Et moi aussi je vais essayer, je dois rattraper toute la peine que je t’ai faite...

Le vert déposa ses lèvres doucement contre le front de Shuzo, c’était un contact léger mais qui se voulait rassurant et amoureux.

-Mais je ne peux pas te promettre de ne plus te faire souffrir... Je parlerais encore de Takao, il est mon meilleur ami, je ne vais pas cesser de le cotoyer...surtout que...j’ai encore des sentiments pour lui... je te demande simplement...de faire preuve de patience le temps que...je tourne cette page de ma vie...

Shintaro se pencha un peu, posant son front contre celui de son ancien capitaine, sans le quitter des yeux.

-Et je sais que tu pourras m’aider à tout ça Shuzo... Tu veux bien ?

Sa main nicher dans sa nuque glissa à son cou avant de remonter sur sa joue, son pouce venant caresser délicatement les lèvres si désirables de Shuzo, avant que ce ne soit sa bouche qui se pose sur elle afin de sceller ses propos.

Son cœur était si léger, même s’il était rempli d’amour.





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MessageSujet: Re: Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ]   Regarde moi quand je te parle ! [ PV Midorima ] EmptyJeu 16 Mar - 21:10

...
Regarde moi quand je te parle !
avec Midorima Shintaro



La jalousie était un sentiment que Shuzo n’avait jamais aimer ressentir mais qu’il était incapable de repousser pour autant. C’était quelque chose de insidieux qui s’immisçait en lui et qui lui donnait envie de tout jeter par la fenêtre quand elle explosait et s’emparait de son être. C’était déjà ce qui s’était produit par le passé. Il avait même l’impression que c’était la jalousie qui gouvernait et gangrenait sa vie depuis toujours.

Cela avait commencé avec la naissance de sa sœur. Il n’était plus le fils unique du foyer. Mais ça s’était plutôt bien passé au final. Ce qui ne fut pas le cas après l’arrivée de son petit frère qui accaparait bien trop, selon lui, l’attention de ses parents. De sa mère tout particulièrement. Shuzo avait fini par devenir jaloux de Naoki et c’était cette affreuse jalousie qui avait participé à son éloignement progressif du milieu familial. Rejoindre la bande de mauvais garçons au QG. Faire la connaissance de Na-chan. Se bagarrer, se teindre les cheveux, ramener des mauvais bulletins scolaires, voler…. Tout ça était le fruit de sa jalousie excessive.

Plus tard, c’est également cette jalousie exacerbée qui l’avait poussée dans les bras de Kagami. Dés qu’il avait appris la liaison de Midorima et de Takao, Shuzo avait péter un cable comme il ne l’avait plus fait depuis bien longtemps. Sa chambre avait fait les fais de cette nouvelle jalousie alors qu’il s’était ensuite donné corps et âme à différents garçons de passage rencontrés lors de soirées à droite à gauche. Tout ça pour oublier. Oublier que chacun d’eux n’était pas et ne serait jamais Midorima.

C’était cette même jalousie, insidieuse et perfide, qui s’était emparée de lui à son retour au Japon. Elle l’avait pris en otage pour ne plus jamais le libérer. Chaque fois que Midorima adressait la parole à Takao, chaque fois qu’il parlait de lui ou qu’il le regardait. Tout énervait Shuzo. Et il devait se faire véritablement violence pour supporter ça et ne pas laisser la colère l’envahir et exploser. Jusqu’à un peu plus tôt dans la journée…. Jusqu’à ce qu’un baiser, fougueux, sauvage et d’une spontanée sincère ne vienne exprimer ses sentiments à shooter miracle.

Ce baiser fut le premier. Puis ce fut Shintaro lui-même qui vint coller avec douceur ses lèvres sur les siennes. Cette fois c’était beaucoup moins saisissant. C’était plus tendre. Plus contrôlé et infiniment plus passionné. Shuzo avait fondu dans ses bras sans réussir à décoller ses lèvres des siennes. Ses mains s’étant glissées autour de sa nuque pour caresser la naissance de ses cheveux tout en gardant son corps bien plaqué au sien. Ce genre de baiser, il en avait rêvé des centaines de fois. Il les avait espéré sans trop oser y croire. Et encore maintenant, sa main glissée dans celle du garçon, il n’arrivait pas trop à comprendre que ce n’était pas son imagination qui lui jouait des tours. Tout ça était vrai. Ils étaient en train de s’embrasser, de s’aimer….

-Je suis désolé Shuzo... Désolé de t’avoir fait subir tout ça...

Nijimura secoua la tête de gauche à droite pour lui faire comprendre que ce n’était rien et qu’il était excusé sans même avoir besoin de demander quoique ce soit. Si Midorima n’était pas le garçon le plus habile pour exprimer ses sentiments, Nijimura n’était pas non plus le plus à l’aise avec ce genre de choses.

-Bien sûr que tu peux me rendre heureux... Et moi aussi je vais essayer, je dois rattraper toute la peine que je t’ai faite...

Un petit sourire étira les lèvres de Shuzo

« Tu n’as rien à faire de particulier pour me rendre heureux. Je le suis déjà. Ce n’est pas de la peine que tu m’as fait… c’est pas toi… je ne dois même pas t’en vouloir tu comprends ? Tu n’as fait que vivre ta vie et je n’ai aucun droit de te le reprocher. On était séparé par un océan entier. Et je n’ai jamais trouvé le courage de t’avouer ouvertement ce que je ressentais pour toi avant cet instant. La peur de te perdre…. Et de voir notre amitié stoppée nette. »

Combien de fois Shuzo avait-il eut envie de tout avouer ? Oh un nombre incalculable de fois… mais il n’avait jamais rien fait dans ce sens parce qu’il redoutait de se faire éconduire ou de se heurter à un refus pur et simple de l’élu de son cœur. Midorima aurait eu toutes les raisons de ne plus agir avec la même spontanéité qu’autrefois. Il aurait peut être hésité à se confier. Il aurait peut etre voulu mettre une certaine distance pour éviter que Shuzo l’aime encore davantage.

Alors, avec sans doute un poils de lâcheté, Nijimura s’était tu. Et il ne regrettait pas. Il préférait largement le silence de ses sentiments cachés que la perdre de l’être aimé.

-Mais je ne peux pas te promettre de ne plus te faire souffrir... Je parlerais encore de Takao, il est mon meilleur ami, je ne vais pas cesser de le cotoyer...surtout que...j’ai encore des sentiments pour lui... je te demande simplement...de faire preuve de patience le temps que...je tourne cette page de ma vie...

Une petite aiguille se piqua en plein dans son cœur. Shuzo n’ignorait rien des sentiments persistants que Shintaro ressentait pour Takao. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas s’en apercevoir. Et il aurait fallu être stupide pour ne pas comprendre que Midorima se refusait de céder aux sirènes de l’amour qui le poussait vers le faucon. Shuzo n’en avait pas compris la signification jusqu’à présent. Il réalisait maintenant que tout ce qu’avait fait Midorima était dans l’unique but de pouvoir l’aimer lui. En définitive il attendait peut être que ça…. Que Shuzo lui déclare sa flamme.

-Et je sais que tu pourras m’aider à tout ça Shuzo... Tu veux bien ?

Un petit signe de tête de la part de Nijimura suffit par accompagner la question de son petit ami Il se pencha dans sa direction et déposer un baiser à la commissure de ses lèvres.

« Je sais être patient…. Quand je veux. Et je sais être quelqu’un sur qui on peut compter aussi…. »

Sa main glissa sur le visage de Shintaro. Il redessina le contour de ce visage tant aimé avec une douceur toute mesurée. Il replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille et il le regarda avec une certaine tendresse

« J’ai été jaloux de Takao parce que j’avais peur qu’une nouvelle fois il obtienne tes faveurs. Je ne suis pas bête ni méchant. Je sais que tu as besoin de lui tout comme il a besoin de toi. Je n’ai pas envie de vous priver de ça. Parce que ça ne ferait que te rendre malheureux…. Et comme je viens de te le dire, je veux ton bonheur et voir ton sourire plus souvent sur ce merveilleux visage dont je suis tombé amoureux il y a plus de quatre ans… »

Sa main descendit pour se poser dans le creux de son dos. Il se lova contre son torse et referma ses bras autour de lui, appréciant plus que jamais le contact de son corps contre le sien. C’était une position agréable, il aurait pu rester éternellement comme ça, juste contre lui, à apprécier son corps contre le sien, son odeur, sa chaleur…

« Je t’aiderai… j’aimerai être à la fois ton ami, ton confident, ton soutien, ton petit copain…. J’aimerai… t’aimer…. Pour l’éternité »


FIN


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