L'histoire d'une vie [Waka Waka]

La naissance. Événement joyeux  à part entière dans la vie d’un couple. En effet, il y avait d’abord l’appartement que le couple partageait, ensuite le mariage, puis la maison et le premier enfant (et le chien/chat ou encore tout animal de compagnie, mais ça c’était en option). Ceci était un schéma typique de la vie d’un être humain, l’idéal. Bien évidemment, il restait général avec quelques cas à part.
Comme le cas de Kosuke Wakamatsu, jeune pompier âgé d’à présent 24 ans. Il était évident qu’il n’était pas marié, n’avait jamais emménagé dans une maison avec sa compagne et s’était retrouvé au final avec un bébé sous le bras. Effectivement, la mère du petit avait refusé pour finir de le garder tout en menaçant de le déposer dans une famille d’accueil, ou pire dans un orphelinat. Horrifié par cette idée, le papa avait pris la décision de prendre le petit Ryota-car oui c’était son prénom- sous son aile et cela seul. Bien entendu il avait quitté sa «petite-amie » pour élever son enfant dans la plus grande quiétude.
L’adulte blond était un adulte responsable et n’eut pas vraiment de mal à gérer les premiers mois.

Ryouta avait fini par faire ses nuits assez rapidement, la mère du jeune père était venue quelques fois pour prêter main forte afin qu’il se repose. Car oui lorsque le bébé ne faisait pas ses nuits et que Kosuke travaillait, cela ne faisait jamais bon ménage ! La grand-mère paternelle venait donc l’aider, s’occupant de Ryouta quelques journée dans la semaine et promulguant des conseils à son fils pour être un bon papa. Wakamatsu se souvenait encore du premier jour où il avait changé la couche à ce petit-être … ce fut une catastrophe totale ! De même pour l’habiller. Mais le jeune père n’a jamais perdu espoir et voilà qu’il en était arrivé à tenir pendant 6 mois. Oui maintenant le bébé blondinet avait grandi et était âgé de 6 petits mois.

Un matin, alors que le jeune père s’exécutait sur ses papiers profitant du sommeil de Ryouta, il entendit des pleurs venant tout droit de la chambre du petit. Immédiatement, en bon papa poule, il s’était levé et dirigé vers la pièce. En passant il fit tomber plusieurs bouquins qu’il dût classer. Bon sang ! Et son fils qui n’arrêtait pas de chouiner ! Cependant les pleurs s’estompèrent. Kosuke soupira de soulagement, et prit de ce fait son temps pour remettre les magazines et autres en place. Mais le bonheur fut de courte durée puisque son protégé se remit à pleurer de plus belle. Ni une ni deux, le blond ouvrit la porte de la petite chambre et y découvrit un Ryouta en pleurs.

-Oh mon cœur qu’est-ce qui va pas ?

Il se mit à regarder à terre y distinguant la tétine. Attrapant cette dernière d’une main, il saisit son bébé par la suite le retirant de sa turbulette. Sa main toucha par la suite le pyjama à moitié mouillé du petit, tandis que l’heure du biberon avait sonné. Alors qu’il le tenait fermement dans ses bras musclés, Kosuke sortit de la chambre et pénétra dans la salle de bain. Le jeune papa nettoya la tétine la passant sous l’eau gardant toujours une main sur le corps de Ryouta. Une fois cela fait, il la mit dans la bouche du plus petit et lui fit des grimaces pour le faire rire.

-Oh bah c’est que tu as fait un gros pipi dis-moi ! T’en as même mouillé le pyjama petit galopin !

Ses paroles furent complétées par des petites chatouilles su le ventre de son fils, son autre main enlevant le pyjama. Une fois les pressions retirées totalement, Kosuke en attrapa un de rechange sur le côté et commença le changement de la couche. Ses gestes étaient maintenant précis et fluides comparé au départ. Fier de lui, il changea le pyjama et reprit son bébé dans ses bras avec lenteur.

-Bon maintenant le manger !

Sans attendre plus longtemps, le pompier mit le petit dans son couffin l’armant d’un bavoir et prépara le biberon.  Il avait fait patienter Ryouta avec son jouet préféré, alors que la pitance réchauffait dans le micro-onde. Une fois cela fait, Kosuke goutta le lait et, satisfait, le donna à son fils. Wakamatsu tenait cependant toujours le cul du bib de sorte à éviter les catastrophes.

-C’est bon mon ange ? Je le savais que tu avais faim ! Tu es comme ton papa !

Et il lui tira la langue pour l’amuser. Oui il aimait son fils, si bien qu’il était devenu sa raison de vivre.

"Babababa !"

Kosuke se mit à rire à l’entente de ce charabia venant de son fils. Ryouta tentait de parler, mais en vain ce qui avait le don d’amuser son paternel. Le biberon ayant été engloutit en un rien de temps, le blond se saisit du réservoir vide et le déposa sur la table basse à ses côtés. Non sans s’y opposer, l’adulte laissa son petit chenapan se saisir de son index et contempla les mains minimes avec émerveillement. Penser que sa mère biologique avait eu l’idée de l’abandonner lui brisait le cœur. Comment pouvait-on couper tout lien alors que l’on venait tout juste de donner la vie ? C’était inconcevable tout simplement. Et pourtant c’était ce qui était arrivé... Certes Ryouta était accident de soirée, mais le père avait été heureux en apprenant l’événement. La mère non. C’était là toute la différence.

Maintenant Kosuke se retrouvait devant ce petit bout ayant atteint son sixième mois qui ne cessait d’essayer de parler. Un immense sourire se dessina sur le visage fatigué par le travail du jeune père. Lorsque le blond vit sa petite tête blonde recommencer à chouiner il soupira. Allons bon, qu’est-ce qui n’allait pas cette fois ci ? Le pompier finit par le détacher et le prendre dans ses bras.

-Ryo qu’est ce qui ne va pas ?, s’inquiéta-t-il alors qu’il prit place dans le canapé marron.

Il n’obtint que des pleurs en réponse et voyant qu’il ne parvenait aucunement à se calmer, le Wakamatsu tenta de lui faire des grimaces. En vain.
Par la suite, ne désirant pas abandonner, il lui tendit son hochet en le secouant. Mais ce fut en vain encore une fois.
L’adulte soupira tandis qu’il puisait diverses solutions dans sa tête. Et ce fut en observant le petit durant sa réflexion qu’il comprit ce qui n’allait pas. Ryouta faisait ses dents ! En effet à l’intérieur de la cavité buccale minuscule de son fils, Kosuke avait réussis à percevoir une mystérieuse couche blanche de moins d’un dixième de millimètre.

-Oh ca y est … tu fais tes dents. Je m’en occupe mon ange.

Il remit son fils dans son transat et partit chercher une trousse un peu spéciale que pour bébé. Il en sortit rapidement un mini tube et en versa le contenu dans la bouche de son garnement.

-Avale mon cœur. J’ai bien fait d’acheter la semaine dernière ! Mamie avait raison, ça commence dès le sixième mois.

L’air de dégoût se lut sur le visage de la mini tête blonde. Cependant pour le rassurer Kosuke lui caressa le sommet du crâne. Il resta une bonne demie-heure comme cela, berçant son fils devant une TV allumée pour le bruit de fond.

-Ah me-zut je dois finir mes papiers ca m’était sorti de la tête … Je te mets dans ton parc Ryo ? Papa doit finir sa paperasse.

Sans réelle motivation, l’adulte se leva et déposa le bébé dans son petit parc entouré de peluches et jouets en tout genre. Cul sur sa chaise, Kosuke se remit à sa corvée veillant sur Ryouta de loin. Dure matinée.

Voilà maintenant un an qui s’était écoulé. Le petit Ryouta, alors âgé de seulement dix-huit mois, débordait d’énergie. On aura presque dit une pile duracel à usage illimité ! Enfin, c’était son papa qu avait trouvé ce petit surnom l’appelant : « mon lapin » dont la référence était surtout faite à la publicité des fameuses piles.

Le bébé était parvenu à faire ses premiers pas du haut de ses seize moi. Il avait commencé avec un trotteur, puis s’était appuyé sur des chaises jusqu’à tenir parfaitement debout, à quelques exceptions près. Durant les nombreuses fois où il était tombé pour finir en pleurs, Kosuke avait rigolé puis l’avait pris afin de le cajoler de sorte à le calmer.

Cependant tout ne fut as rose pour la petite famille. En effet, à plusieurs reprises le pompier s’était sentit seul craquant parfois. De plus son métier n’arrangeait rien. Il avait même été contraint de ramener son fils chez sa mère en catastrophe, une urgence l’y obligeant. En outre la fatigue sur son visage se lisait beaucoup. Mais il essayait de passer de temps autant qu’il le pouvait avec sa progéniture. Il allait le chercher à la crèche, passer parfois des heures à le câliner dans ses bras et à jouer. Les promenades du dimanche étaient hebdomadaires, sauf de rares fois où Kosuke ne pouvait pas pour une raison ou pour une autre. Il avait hâte que son fils apprenne à parler pour communiquer avec lui. Et c’était ce qui était arrivé.

Un lundi après-midi, alors que le jeune papa déposait son petit bout, ce dernier s’était précipité vers lui en le tenant par la jambe. Il était ensuite tombé sur ses fesses tandis que des larmes avaient envahi ses joues rouges. Ses cris n’avaient manqué à personne, et c’était là qu’il avait prononcé un mot. Un mot magique pour Kosuke qui s’était tout de suite empressé de le prendre dans ses bras.

« Tu as dit papa ?! Ryo mon cœur tu as bien dis papa ?! »

Et le bébé avait répété alors qu’il reprenait son calme. Ce jour-là l’adulte n’avait pas eu l’envie de repartir chez lui mais il y avait été obligé.

« Tu as dit papa ?! Ryo mon cœur tu as bien dis papa ?! »

Un baiser sur la tempe du bébé et voilà que le jeune papa était repartit les larmes aux yeux, entendant Ryouta se remettre à pleurer.

Oui il parlait c’était génial ! Sauf qu’il ne savait que dire cela et « eci » dont le papa ne savait absolument pas ce que cela voulait dire. Et que parfois il embêtait son petit monde. Effectivement, Ryouta Wakamatsu ne parvenait pas à tenir plus de trente minutes lorsqu’il jouait. Il se lassait vite, beaucoup trop pour son paternel, et c’est là qu’il venait lui tirer son pantalon généralement. Comme cette fois-là.

Celle où l’ancien basketteur s’efforçait de terminer ses papiers. Son fils était arrivé en mode « je me fais chier » et lui avait alors tiré tout de suite son pantalon. Kosuke s’était pris la tête dans les mains, passant ces dernières sur ses cheveux courts en pics. Un long soupire était sorti de sa cavité buccale tandis qu’il replongeait sa tête dans ses factures, n’ayant pas vraiment sentit les mains de la petite tête blonde sur son vêtement. A vrai dire, il était concentré et ce beaucoup trop. Il n’avait même pas vraiment remarqué que son « petit cœur » tentait de l’appeler.

Mais ce fut un second « Paaappaaaaaaa ! » qui le sortit de sa rêverie. Sa tête se tourna de suite vers le bébé et il ne put résister à cette moue craquante. Sachant d’avance qu’il allait le regretter, Kosuke le prit sur ses genoux le tenant fermement par la taille.

-Ryo papa fait ses papiers. Tu es sage d’accord ? Si tu l’es, je te mets un peu de chocolat dans ton biberon pour le quatre heure. Et je t’emmène au parc après.

Il savait parfaitement que son fils ne comprenait rien du tout. En tout cas il le pensait comme ce n’était encore qu’un petit bébé.

Le stylo sur la facture, il finit de remplir un chèque afin de la régler. Il posa par la suite le stylo et saisit de sa main libre un jouet trainant sur la table. Et il continua de lui parlait, espérant un peu qu’il le comprenait.

-Demain toute la journée chez mamie mon cœur. Alors si tu n’es pas sage cette après-midi mamie te fera savoir que ce n’est pas bien. La dernière fois tu l’as essoufflé au parc elle a même faillit te perdre tellement tu courais partout !

Kosuke fit une grimace en repensant à ce souvenir. M’enfin … tut ce qu’il espérait c’est que son fils le laisse finir toute cette paperasse.