Come and show me what you got !

Invité

"Come and show me what you got." non?
Feat Liv ♥

Qui aurait cru qu’en ce mercredi d’été je me ferais autant chier ? Personne je pense. Moi qui trouvais souvent des choses à faire, je m’étais retrouvé au stade de larve dans mon lit. Pathétique, n’est-ce pas ?

Ma journée avait commencé par un brusque réveil de la part de ma très chère sœur. Cette dernière s’était jetée littéralement sur moi, y mettant tout son poids. Bon dieu, plus elle grandissait, plus elle m’énervait. Comment l’expliquer ? Je n’en sais fichtrement rien, c’est comme ça et c’est tout. Oh et puis, il y avait ma mère aussi ! Elle s’était mise à crier vers 8h du matin comme une dingue, croyant qu’il fallait que je me lève alors que je n’avais pas cours … Grognon au réveil, je ne m’étais pas prié pour envoyer bouler ma sœur au bout de mon lit non sans mal. Elle s’était mise à bouder, puis avait quitté la pièce comme elle était venue. C’est-à-dire en d’autres termes, en silence.

Juste après cela, j’avais éprouvé un nombre incalculable de difficultés pour repartir dans les bras de Morphée. Merci la famille ! Comprenant que me rendormir serait impossible, je me levai donc de mon pieu et parvint au store. La tête un peu dans le brouillard, j’ouvris ce dernier laissant entrer la lumière éclatante de l’astre jaune dans ma chambre. Bon, il faisait du soleil c’était déjà ça Shun. Baillant à plusieurs reprises, je descendis prendre mon petit-déjeuner torse nu. Alors que je mangeais, ma mère m’avait demandé curieuse, de ce que j’allais faire de ma journée.

-J’en sais rien du tout. Déjà dormir, ça aurait été pas mal, mais bon deux filles ne sont pas vraiment d’accord pour ça on dirait …

Je me mis à fusiller ma petite sœur, ainsi que ma mère du regard. Non mais c’est vrai quoi ! La grasse matinée aurait dû au moins occuper la moitié de ma matinée, ou même les trois quart. Maintenant je savais que c’était foutu, donc je remontai les escaliers et prit une bonne douche. Regagnant ma chambre en boxer ainsi qu’une serviette autour du cou, j’ouvris rapidement mon armoire. Alors, un polo blanc ferait bien l’affaire avec un short tout simple. Ouai, puis de toute façon je détestais me casser la tête pour des fringues alors autant faire simple aujourd’hui.

Je passai tout le restant de ma matinée à lire un roman fantastique sur mon lit, n’arrivant décidément pas à m’en décrocher. L’histoire en était à couper le souffle, et j’aimais cela. Ce ne fut que lorsque ma mère nous appela pour passer à table, que je posais l’objet volumineux sur ma table de chevet.
Nous mangeâmes en silence, écoutant les informations à la télévision. Puis, débarrassant la table, j’eus une petite idée. Comme il faisait beau autant que je sorte. Bon, Daichi et Takara n’étaient pas là mais pour une fois je me passerais de ces deux-là. Après tout, j’avais besoin de m’exercer un minimum pendant la trêve ! Cependant, j’attendis quinze heures trente afin de sortir de ma grotte. Raison ? Trop chaud tout simplement. Prenant un petit sac de sport, j’y mis une serviette ainsi qu’une bouteille d’eau, mon ballon et un T-shirt de rechange ne sait-on jamais.

Sac à l’épaule, je quittai le domicile et partit en direction du terrain de Basket. Arrivé à destination, je constatai avec stupéfaction qu’il n’y avait personne sur le bitume. Normal avec ce soleil de plomb, d’un côté.

Déposant mon sac sur le banc, j’en sortis mon ballon favori et le fit rebondir sur le sol brûlant. Parfait. De ce fait, je débutai à faire quelques échauffements avec notamment, montées de genoux et 3-4 tours du terrain. Que l’entraînement commence !

Alors que j’avais déjà entamé quelques paniers à 3 points, j’aperçus une silhouette déjà familière à mes yeux un peu plus loin. Non ce n’était pas … Liv qui avait était récemment transférée au lycée Kaijou… Je plissai les yeux et constata avec contentement que c’était bel et bien elle. Je lui fis alors un signe de la main, tout en l’appelant en criant :

-Hey Higurashi-san ! !!!

Quand je pensais que ma journée allait être pourrie … maintenant cela me promettait une bonne après-midi !

Invité

Come on and show me what you got...'

Feat Mizuki senpai

_ Hé!! Higurashi! Regarde !

_ Quoi?... Tu vas encore me montrer une photo de ton nouveau mec?... Tss...

Abe me tendait son portable en sautillant d'excitation, un sourire flippant déformant son visage.

_ Ah... C'est peut-être pas un mec alors...

_Mais non enfin!! Regarde!

Elle se plaçait à côté de moi, et démarrait une vidéo sur un site de partage. La vidéo se lançait.
Je ne mit que deux secondes pour reconnaitre ma voix, et je devinais instantanément de quoi il s'agissait.

_ Ton anglais est parfait, Higurashi!

Je rougissais. Il s'agissait d'un preview du dernier épisode de la série que je tournais quand j'étais en Europe. J'avais encore du mal à m'écouter moi-même.

_ T'es trop cool!!! Ce personnage te va à merveille, je ne vois pas quelle autre actrice aurait pu prendre ce rôle à part toi!!

Plein d'autre, mais ils m'avaient choisit moi. Allez savoir, peut être que ma mère était passée par là.

Pendant que nous étions en train de regarder la vidéo, Abe et moi marchions tranquillement, sous le soleil de plomb qui commençait à m'assommer.

_ Aah-Ah. Je me demande pourquoi tu n'as pas continué à jouer dans cette série, c'est trop dommage!

Ça l'était. Pour une fois , je n'étais pas déçue de ma "prestation" en regardant ce preview. Je commençais à peine a m'approprier ce personnage que l'on me le retirai de force, tout ça pour que j'étudie au Japon. Je soupirai.
Abe, toujours aussi attentive, rangeait son portable, et effaçait le sourire de son visage.

_ Je dois rentrer... On se revoit dans une semaine!! Essai d'aller mieux! Dit-elle en me quittant tout en se dirigeant vers la rue qui menait jusqu'à chez elle.

Je tournais les talons, regardant l'heure sur ma montre, puis l'horizon, qui était presque imperceptible. Le soleil recouvrait tout se la lumière aveuglante.
Plus que quelque heures avant de mon rendez-vous avec mon agent, qui devait absolument me voir ce soir.
Je voulais quand même profiter de cette journée pour me remettre sérieusement au basket, et je me remémorais, doucement, l'emplacement du terrain le plus proche, qui se révélait être lointain.
Malgré la chaleur, je décidais de bouger. Mes jambes partirent à grande vitesse, et je me retrouvais littéralement en train de sprinter. Je filais à toute allure dans les rues, sautant par-dessus les barrières et tous les obstacles qui me gênait. Je décidais après avoir soufflé une petite minute, de grimper à un mur pour me raccourcir le chemin. Plus que quelques mètres, et cela faisait déja vingt minutes que je courais et grimpais sur tout ce que je pouvais. La dernière fois que j'avais fait un parcours aussi épuisant, c'était quand mon père avait été mis au courant des avances qu'un type de Kirisaki m'avait faites. Mais ce qu'il l'avait mis le plus en rogne, c'est que je les avais acceptées. Ce jour-là, j'ai couru comme jamais auparavant.
Je savais que la claque que j'allais recevoir allait être si monumentale que j'en ressortirai défigurée. Ce jour-là, mon père réussi tout de même à me rattraper, étant donné qu'il connaissant mieux Tokyo que moi. Heureusement pour moi, il s'était blessé à la cheville lors de cette course-poursuite épique, et n'était plus du tout d'humeur à m'en coller une.
Me remémorant cette journée, je m'arrêtais net, le visage décomposé. Je relevais le regard.
Pourquoi mon père n'acceptait-il tout simplement pas que je me comporte comme toutes les filles de mon âge? Etait ce pour éviter que la presse se frotte les mains? Ou qu'un type ne me fasse du mal, moralement ou physiquement?
Je l'ignorais, et pendant que je songeais à tout cela, je finis par arriver sur le terrain. Avec la luminosité, je ne pouvais distinguer qu'une silhouette.
Peut-être que cette personne accepterait de jouer avec moi.
Je soupirais un bon coup, puis, prit de l'élan, et sautait sur le grillage pour grimper de nouveau. Arrivée en haut, je sautai directement de la barrière, et atterrissais sur le bitume brulant en roulade.
L'homme qui semblait jouer seul vint poser ses yeux sur moi, alors que je retirais ma capuche de ma tête d'un mouvement du dos de mes mains.

_ Hey Higurashi-san ! !!!

Heh? Oh non...
Encore quelqu'un qui m'avait reconnu. Je m'apprêtais à faire demi-tour, mais je fini par distinguer le visage et l'allure de l'homme, un physique qui ne m'était pas inconnu.
Un beau brun au yeux clairs envoutants, d'une musculature absolument parfaite, et un sourire qui m'aurait fait chavirer si je n'étais pas habituée à ce que mes partenaires de shooting me le fasse ... Ça ne pouvait être que lui.

_ ... Mizuki... senpai?... Disais-je entre deux expirations.

Un tas de souvenirs vinrent assaillir ma pauvre tête, moi qui étais déjà assez tourmentée.
Je fronçais les sourcils, ouvrant la fermeture de mon sweat, que je retirais, et balançais au sol. Méfiante , je faisais deux pas en avant et le saluais froidement tout en lui lâchant un sourire provocateur.

_ Ca faisait un bail! Qu'est-ce que tu deviens?...

Je croisais les bras, toujours en le fixant d'un regard arrogant.

_ Tu joue toujours au basket à ce que je vois...

Je fronçais de nouveau les sourcils. Et dire que j'avais failli intégrer l'équipe féminine de Kirisaki Daiichi. La meneuse, Kim, devait pester contre moi lorsqu'elle apprit que j'avais quitté le lycée sans rien dire, du jour au lendemain.
Mizuki devait m'en vouloir également. Je n'avais pas fait mes adieux, ni même contacté l'un d'entre eux depuis mon départ. En fait, Mizuki était la première personne que je revoyais.

Je continuais de le fixer sans bouger, et attendais qu'il me réponde.

Invité

"Come and show me what you got." non?
Feat Liv ♥

Vous m’auriez dit par cette chaleur, j’aurais pu me mettre à un autre sport que le basket tel que la natation. Sport auquel j’étais un adepte également, mais moins accro que le basket. Certes, plonger dans de l’eau bien fraiche en été cela faisait un bien fou, mais moi je préférais tout de même m’exercer avec acharnement pour les tournois à venir. Après tout, avec mon niveau actuel je n’arrivais même pas à la cheville de l’équipe première… Cela me faisait un peu mal rien qu’en y pensant d’ailleurs. Non pas que j’étais sensible à ce point-là mais bon … j’étais bel et bien déçu.

Mais en cette après-midi, je ne regrettais absolument pas mon choix d’être venu m’entraîner sur ce terrain goudronneux. La raison ? Eh bien, elle était très simple et se tenait en face de moi. Une belle lycéenne qui s’avérait être la célèbre mannequin Higurashi Liv, mais aussi une ancienne élève de Kirisaki Daiichi ! Qu’importe ces essaies pour se rendre invisible, avec moi ça ne marchait pas du tout. Je l’avais reconnu comme le premier jour où je l’avais aperçu dans son magnifique uniforme scolaire lui allant parfaitement. Avec un an de moins que moi, elle m’avait tout de suite paru « grande » pour les filles de son âge. Son origine dano-japonaise m’avait également laissé sans voix lorsque j’avais appris cela par des garçons de ma classe, qui d’ailleurs étaient déjà potentiellement intéressés pour sortir avec elle. Elle venait d’Europe tout comme moi ! Bon, même s’il m’était arrivé de zieuter plusieurs magasines chez ma cousine Takara, je ne l’avais pas totalement reconnue du premier coup d’œil il fallait l’avouer.

Encore maintenant j’étais assez impressionné par sa taille gracieuse. Hum ... en y pensant elle devait faire facilement dans le mètre soixante-dix, même presque quatre-vingt ! Mais je m’égares là ! J’avais beau l’observer pendant un certain temps, je ne m’en lasserais jamais.

« -... Mizuki... senpai?... »

Ce n’est pas vrai ?! Elle était parvenue à se souvenir de moi ?! Alors là, je restais étonné et plutôt honorée par la même occasion. Moi qui pensais que ce mercredi après-midi passerait lentement et que je m’ennuierais, je m’étais largement trompé. C’est toujours en lui souriant, que je m’approchai d’elle mettant une certaine distance raisonnable entre nous, ballon à la main.

-Oui tout à fait, c’est moi. Heureux de te revoir !

Soudainement, quelques souvenirs commencèrent à rejaillir dans ma petite tête de brun. Maintenant que je pouvais la regarder de plus près, je me rappelais parfaitement de notre première rencontre ainsi que des premières paroles que nous nous étions échangés. Plusieurs fois, elle n’avait pas manqué de me provoquer etc … D’ailleurs, son petit sourire provocateur en disait long.

-Ce que deviens ? Eh bien … on va dire que maintenant je suis en dernière année, et que je prépare mes examens avec acharnement. Sinon je continue toujours le Basket en espérant amener mon équipe aussi loin que je le peux dans les tournois. Ah oui aussi ! Je suis retourné en Allemagne pendant quelques semaines, j’en reviens d’ailleurs. Tu ne peux pas savoir parfois le bien fou que ça fait de retourner en Europe…, lui répondis-je en haussant les épaules.

Par la suite, mon regard se concentra sur le ciel bleu sans nuages. Pourquoi diable cette fille avait quitté Kirisaki pour aller à Kaijou …

-Et toi ? Pas que je suis curieux mais quand même ! Tu as quand même quitté le lycée subitement sans rien dire …, lui demandais-je faisant rebondir la sphère orange à mes côtés.

Légèrement en colère contre ce qu’elle avait fait ce jour, je lui lançai rapidement un regard noir attendant avec impatience ce qu’elle avait à me dire. Non, je n’avais vraiment pas digéré son départ imminent. Me tournant soudainement afin de me mettre dos à elle, je parvins à réaliser un magnifique trois points alors que j’étais à la moitié du terrain.

-D’ailleurs … que faisait une mannequin par ici ?, dis-je tout en me replaçant devant elle juste après âtre aller chercher le ballon.

Après tout, j’avais bien le droit de connaître la raison de sa venue près du terrain basket. Surtout qu’à ce que j’avais pu remarquer, elle avait couru pour parvenir jusque-là. On ne l’avait quand même pas poursuivit ? Si ? Olalala Shun tu te poses trop de questions.

Invité

"Where were you ?..."

"... Who knows..."

"Come and show me what you got."

Feat Mizuki senpai

Ah... Cet air-là.
Il l'avait tous, tous les mêmes. Tant de noirceurs, d'accusation dans le regard. La nouvelle arme des lycéens de Kirisaki Daiichi, contre moi-même. Une arme qui aurait dû être sans effet sur moi, qui suis apte a mimer n'importe quel comportement, à simuler n'importe quelle réaction. Cela n'aurait vraiment pas pu me toucher.
Seulement, cette arme est forte. Elle vous fait ressentir toute la rancœur et la haine, la déception face à la trahison, et vous rends faible et prit au piège, et je l'étais face à lui. Mon senpai. La personne que je me dois de respecter, car elle est mon aînée, et en partant sans rien dire de mon ancien lycée, je l'avais offensé.
J'aurai dû me sentir très mal après avoir faut une chose pareille, mais il n'en était rien. J'avais même apprécié mon escapade avec mon père. Quitter Tokyo sans rien laisser derrière moi, si ce n'est que des "pourquoi". Des questions qui ont fait souffrir mes aînés, mes camarades de classe, et mes potentielles équipières de l'époque. Je m'étais presque régalé à l'idée de savoir ce que ça leur ferait si je disparaissais sans rien dire pour aller me pavaner ailleurs, et partager ma "gloire" avec d'autre, ainsi que de faire profiter de mes talents naissants en basket à une autre équipe.
Je me trompais. Je ne riais plus face à Mizuki. Tellement que j'en perdais le sourire. J'avais honte de moi, de les avoir abandonnés. Même si je ne l'avais pas vraiment décidé moi-même, je me sentais maintenant coupable de mes actes.
Je savais que Kim Shy Fû ne l'avait pas supporté, et qu'elle me le ferait surement payer.
Qu'en était il de Mizuki senpai?...

_ Je... Venais m'entrainer... Je suis de passage à Tokyo...

Je n'avais aucune excuse pour ma présence en ces lieux. Cependant...
Je fixais le ballon que mon senpai tenais négligemment, fronçant les sourcils.
J'aurai voulu m'échapper en Europe à cet instant.
Mais je me reprenais, relevant les yeux vers lui, lui rendant son propre regard, peut être, même, avec plus d'agressivité.

_ Pourquoi... J'ai quitté Kirisaki Daiichi...

Puis lui souriait.

_ Hm... Qui sait...

Je mettais les mains dans les poches, prenant l'attitude la plus provocante que je connaisse, le toisant de nouveau tout en haussant les épaules.

_ Comme ça... Pour rien..., soufflais-je d'une voix basse et grave.

À quoi je jouais ? À mon jeu préféré. S'il y avait quelque chose qui m'amusait dans mon ancien lycée, c'était bien cela. Casser mon image de jeune fille pure et innocente, riche et polie, pour leur en mettre plein la vue. Voilà la vraie Liv, la copie conforme de ses parents : fière, froide, et sèche. Comme j'étais fière de mon sale caractère.
Un caractère qui a résolu pas mal de mes problèmes. Les gens me collent d'emblée une personnalité qui suit mon apparence. But it's a trap!...
Je ne voulais plus me sentir mal pour qui que se soit. M'excuser pour les moindre de mes actes. Peut importe si ça changeait mon image à tout jamais. Peut importe si la presse en devenait friande. Je ne voulais plus jouer la jeune fille timide, extrêmement belle et fragile. Même à jouer dans les films, cette personnalité m'exaspérait.

_ Si tu tiens vraiment à le savoir..., disais-je en sortant mes mains des poches de mon pantalon. Je pourrai te le dire mais...

Sans crier gare, je fonçais sur lui, et profitais de l'effet de surprise, que je n'aurai qu'une seule fois, pour lui voler le ballon, et dribler jusqu'au panier.

_ Bats moi d'abord!

Je ne pensais pas être très douée en basket. Humiliée par mon ancienne meilleure amie, j'avais toujours pensé que ce serait le sport auquel je ne pourrai jamais triompher, ni même, m'améliorer, ou avoir un niveau décent. Pourtant, mes entrainements nocturnes de l'an dernier avaient fini par porter leurs fruits. On avait fini par me remarquer, d'une toute autre manière. Les gens ne venaient plus me dire "Comme tu es belle" "Ton dernier shooting est bluffant. Tu as un corps de rêve." "Superbe role-play!! Tu me donnes des frissons!"
Enfin , les gens s'intéressaient à la vraie Liv, celle qui est passionnée de sport, qui bouge tout le temps, qui saute et grimpe sur tout et n'importe quoi. Celle qui court jusqu'à ce que ses jambes, son cœur, et ses poumons lâchent.
Enfin, les "Belle passe!", les " T'es ... Rapide..." ou encore " Si je m'attendais à ça de la part d'une mannequin!"
Ah Kaijou... Je commençais tout doucement à m'y plaire. Le basket devenait peu à peu la plus importante de mes passions. Même, plus importante que le free-running. J'avais encore du mal à le croire. Mon père même en était presque attristé, mais comme il s'était blessé il a quelque mois par... "Ma faute", et qu'il vieillissait, il ne pouvait plus lui-même faire de parkour.
"Ma faute".
En fixant Mizuki, j'espérais que je ne croiserai pas non plus ce type avec qui j'avais failli sauter le pas. Je ne souhaitais pas d'imprévu, ni d'emmerdes supplémentaires.
Mes entrainements de basket de l'an derniers...
J'y repensais à cet instant, quand je me préparais à mettre la balle dans le panier.
Durant les pauses, je m'entrainais souvent avec Mizuki senpai. C'était en partie grâce à lui si je n'avais pas laissé tomber le basket, au départ. Nous aurions même pu devenir très proches si ...
Si notre "relation" n'était pas devenue étrange. Au bout de certaines semaines, je n'arrivais plus à le regarder en face, à croiser son regard, et je fini même par cesser de venir aux entrainements.
Pas mal de rumeurs circulait sur lui et moi, et si cela s'ébruitait trop, mon père l'aurait su, et la presse s'en serait mêlé également. Je n'avais pas d'autres choix que de m'éloigner de lui, à contre cœur au départ, évidement. J'appréciais mon senpai bien plus que toutes personnes que j'avais rencontré à Kirisaki Daiichi. Mais je m'y étais fait, à la longue. La solitude ne m'avait jamais été inconnue, j'étais une fille unique pourrie gâtée sans attache. Et les seuls amis que j'avais étaient ceux qui dataient de ma plus tendre enfance, avant que je ne quitte le Japon pour l'Europe.

Je lançais le ballon, visant le panier, me demandant combien de temps mettrais Mizuki à me stopper, et si il y parviendrait.

Invité

"Come and show me what you got." non?
Feat Liv ♥

On racontait souvent que le lycée Kirisaki Daiichi était un établissement qui abritait des personnes plutôt sombres, mais aussi assez effrayantes. D’ailleurs, lorsque l’on m’avait informé de cela avant que je n’y rentre, j’avais regardé mon ami avec des yeux ronds. C’était bien la première fois que l’on me disait ça. Alors, si j’avais bien compris à ce moment-là, j’avais fait mon entrée dans un des lycées les plus terribles qu’il existait dans le secteur. Génial …

« Mais tu sais, ce n’est pas parce qu’on raconte pleins de choses un peu effrayantes sur c’te bâtiment que tu n’as pas bien fait de t’y inscrire ! »

Mais oui c’est ça Kitsune … Si je m’étais inscrit dans ce stupide lycée, c’était juste pour le basket au final. Cependant, durant mes deux premières années à Kirisaki, j’avais pu constater que ces « rumeurs » étaient bel et bien vraies. Surtout lors de ma rencontre avec le capitaine actuelle de Basket de mon lycée … Dire que ce type ne cessait de tricher tout à son avantage faisant souffrir ses adversaires aussi bien mentalement que physiquement. Pour tout avouer il m’avait plutôt dégoûté par son comportement.
A l’heure actuelle des choses, moi-même j’avais un peu changé utilisant les regards sombres à maintes reprises. Comme si ces derniers étaient tabous chez nous les verts. A présent, je les utilisais sur de mon ancienne camarade. Ce regard qui lui montrait une haine incomparable, une déception hors normes ainsi qu’une profonde rancœur. Au moins, elle comprendrait sûrement ses erreurs, enfin je l’espérais … Oui, cette fille m’avait véritablement manqué je devais l’avouer. Et de plus, ne pas savoir pourquoi elle était partie subitement me mettait dans un état de rage absolu.

-« De passage ? » Juste…ça ? Je devine que tu joues toujours au Basket alors si tu t’entraînes. Au moins tu ne quittes pas ta passion pour le ballon orange, pas comme tu as fait avec nous !

Maintenant je ne savais même plus ce que je voulais. Partir et la laisser en plan comme cela ou alors, rester et ne cesser de lui poser des questions étaient deux bonnes idées. Mais je ne savais pas trancher sur le coup. C’est pourquoi, je continuai de la fixer avec mes orbes verts, apercevant par la même occasion une agressivité quasi-totale.

« Hm... Qui sait... »
Là, cette fille commençait sérieusement à m’énerver… Les poings serrées, le ballon à terre, je me retenu difficilement de crier. Bon sang ! Si son but était de me faire chier, elle avait réussis sur toute la ligne !

-« Pour rien » tu dis … « POUR RIEN » … Tu te fou de moi c’est ça ?! Mais putain réagis ! Dis-moi la vérité ! Je refuse de te croire, c’est catégorique ! C’est des lycéens de Kaijou qui t’ont forcé à les rejoindre ?! Merde dis-le-moi !

Pourquoi tant de haine ? Je ne le savais même pas moi-même à vrai-dire. Alors c’était cela son vrai visage … en fin de compte, elle faisait une parfaite élève pour mon école. Avec un caractère pareil, on ne pouvait dire le contraire.

Je ne la vis pas me piquer soudainement le ballon, alors qu’elle venait de me dire qu’elle me dirait tout si je la battais en one on one. J’en étais certain, il y avait vraiment une bonne raison. Et j’étais prêt à la lui faire cracher, quitte à la défier et à lui foutre une raclée monumentale.

- Un one on one ? Sans problèmes, ça marche !

Puis je la rejoignis au centre du petit terrain. Décidément, je n’arrivais plus à distinguer le mannequin de la sportive. C’est comme si elle avait à présent, deux visages différents. D’ailleurs, je la préférais largement comme cela. J’avais déjà remarqué cette différence lors de mes entraînements avec elle. Oui, j’étais comme un semapi pour elle, et l’idée ne me déplaisait nullement. Au contraire, j’avais pris un réel plaisir à faire rebondir la balle avec Liv. A un tel point qu’elle avait petit à petit commençait à me plaire… mais bon là c’était une autre histoire.

Lorsqu’elle cessa subitement de venir aux entraînements, je m’inquiétai de plus en plus. Pourquoi avait-elle décidé d’arrêter ? Nous n’avions pas encore finis de nous améliorer, loin de là ! Il fallait cependant avouer que plus les semaines défilaient, plus notre relation devait comme « floue ». Ce terme était correct. Plusieurs fois, j’avais eu envie de plus que ces entraînements. Plusieurs fois j’avais pensé à l’inviter à sortir pour faire autre chose, comme un karaoké ou autre truc du genre. Cependant elle avait disparue bien trop vite pour que je parvienne à lui proposer tout ça.

Et maintenant elle était de nouveau devant moi, me défiant. Rapidement en à peine quelques secondes, je parvins à sauter et attraper le ballon juste avant qu’il ne glisse dans l’anneau. Des progrès elle en avait fait c’était certain.

-Pas mal. Mais bon, n’oublies pas que je suis assez bon pour le saut !

Ballon en main je repartis en contrattaque laissant la petite de Kaijou derrière moi. Allait-elle réussir à me rattraper ? Avait-elle fait plus de progrès que je ne l’imaginais à Kaijou ? Je n’allais pas tarder à avoir la réponse de toute manière. Alors je continuai à dribbler de ma main droite, fixant le panier devant moi à quelques mètres.

-Si tu es à Kaijou tu dois connaître Takara Kurokawa non ?

Ouai, je savais parler en même temps que jouer c’était un de mes talents haha … Non en fait, c’était parce que j’étais très curieux.

Invité

"One on one? No problem!"

"Tch..."

"Come and show me what you got."

Feat Mizuki senpai

_ "Tch..."

Évidemment qu'il l'avait eu. Je n'en attendais pas moins de mon très cher senpai. Franchement, il n'avait rien à me prouver. En revanche, moi, je devais faire mes preuves, d'autant plus que c'était moi qui l'avais provoqué. Je n'allais pas faire ma maline s'il me mettait la honte comme lorsque nous nous sommes affrontés la première fois. Et il allait probablement me faire subir la même chose, le connaissant, "pas de cadeaux". Surtout si nous jouions au basket.
Bien heureusement, je n'avais pas perdu mon temps depuis notre dernière rencontre. Je m'étais découvert, en quelque sorte, un style de jeu bien à moi.

Et c'est pour cela que je ne tardais pas plus à me lancer à sa poursuite. Un véritable avantage qu'est de faire du free running; souplesse, rapidité, et dextérité ont toujours été mes atouts, malgré ma taille.
Alors, évidement que j'allais le rattraper. C'était l'étape la plus simple de mon jeu, personne ne pouvais m'échapper. Il ne me restait plus qu'a appliquer ce que j'avais appris lors des entrainements avec mon senpai, et les filles du lycée Kaijou. Je n'allais certainement pas me poster devant lui, ce serait trop bête de ma part. Même si j'étais sûre presque à 100% de pouvoir le bloquer, je savais qu'il pourrait tirer d'aussi loin. Mizuki senpai était doué aux tirs à trois points, était plus grand que moi, et sautait bien plus haut que moi; même si j'étais vive, je n'aurais jamais pu , même grâce à ma taille , l'empêcher de mettre un panier. De plus, comme je l'avais bien énervé, je m'attendais à ce qu'il se déchaine sur le terrain.
Mon senpai, vexé, énervé. Je l'aimais tant comme tel. Le voir comme ça faisait battre mon petit cœur de glace et me chamboulait. Je voulais le surprendre encore, lui montrer de quoi j'étais capable, et faire en sorte qu'il ne me voit plus comme la simple "petite Liv qui apprend à jouer au basket".
Il ne me restait alors qu'une chose à faire, user de mon tout nouveau talent, fraichement découvert en ce début d'année scolaire.
Je m'apprêtais à lui voler le ballon. Tant qu'il dribblait, il n'était pas trop tard pour lui reprendre.

_ Essai d'empêcher ça, Mizuki!..., lui dis-je, le sourire aux lèvres, éxcitée par notre petite partie, et sûre de mon coup.

Je parvenais aisément à le dépasser, et d'un geste vif, je m'apprêtais à me saisir de la balle, qui était encore en sa possession.

_ Si tu es à Kaijou tu dois connaître Takara Kurokawa non ?

Surprise, je parvenais tout de même à toucher la balle pour qu'elle échappe aux mains de Mizuki senpai, mais ne je réussi pas à la récupérer.

_ ... Ku-... Kurokawa san?... , disais-je entre deux souffles.

Qu'est-ce que ça signifiait?
Kurokawa Takara était la jeune fille brune (et fort belle) qui m'avait accompagné le premier jour de cours, et avec qui j'étais restée jusqu'à présent lorsque nous étions dans l'enceinte du lycée Kaijou. Elle était sans arrêt victime du succès de son petit ami, Kise Ryouta, un type que je tolérais uniquement parce qu'il était plein de bonté, (et que nous allions devoir travailler ensemble ce week-end) mais qui me sortais par les yeux lorsqu'il ouvrait la bouche.
Kurokawa... Capitaine et meneuse de l'équipe féminine de Kaijou. J'espérais pouvoir un jour les impressionner assez, elle et la coach, pour que je soit, peut être, un jour, prise dans l'équipe. Je m'étais tout de suite attaché à elle, qui était si différente des autres filles que je fréquentais (et que je ne voulais pas fréquenter).
J'arrêtais de jouer immédiatement, saisissant Mizuki par son t-shirt, tirant dessus pour l'empêcher d'aller récupérer la balle tout en l forçant à me regarder droit dans les yeux.

_ Qu'est-ce que... Tu la connais?

"Le monde est trop petit", me dis-je. Tout le monde se connait, et je suis surveillée. Je n'avais pas le droit de faire ne serait-ce qu'une simple erreur si je voulais m'entendre avec tout le monde. Et dieu savait que ça allait être.. Chaud.
Je n'étais pas le genre de fille à pouvoir m'entendre avec tout le monde, de par mon sale caractère et mon attitude décrite comme "repoussante" par bien des gens.

_ Senpai... Tu ...

Je relâchais sa manche, légèrement, sans jamais le quitter du regard? Les joues brulantes, des gouttes de sueur perlaient sur mon visage. Foutue chaleur. Je suffoquais déja alors que nous venions à peine de commencer. Et le coup de chaud que je venais de prendre en apprenant cette nouvelle n'avait rien arrangé.
Pas moyen de refaire ma vie dans ce pays. J'avais le sentiment que tout le monde se connaissait.

D'abord, il y avait eu Kise Ryouta, qui me "connaissait" via son agent, et le mien, puis Kana , ma cousine du côté de mon père, qui vivait à Akita, puis cette Kurokawa Takara.
Quel lien partageaient ils? Car si ces deux-là s'entendaient bien, il y avait totalement moyen que Kurokawa san donne de mes nouvelles a Mizuki senpai s'il le désirait, et je ne pourrais plus m'effacer, ni même disparaitre. Car peu importent Tokyo ou Yokohama, ce n'était pas bien loin, et chacun d'eux y vivaient.
Je lâchais son vêtement, baissant les yeux, attendant , immobile, qu'il daigne me répondre.

Qui était-elle pour lui?...

Invité

"Come and show me what you got." non?
Feat Liv ♥

J’en étais sûr et certain : Liv n’était pas capable que de cela. De plus, si elle m’avait provoqué elle devait savoir ce qu’il l’attendait et s’être améliorée. Si c’était le cas, ce que je n’en doutais pas au contraire, les filles de Kaijou avaient dut bien l’entraîner. D’ailleurs, je connaissais encore pas mal de monde à ce lycée, si bien que je pouvais citer plusieurs noms et les décrire physiquement. Mais cela, Liv l’ignorait grandement. Enfin bref, là il s’agissait d’un défi au basket et je ne comptais pas me laisser faire. Pour moi, lui montrer mes progrès, ainsi que voir les siens, étaient bien l’unique but de cette provocation. Pour elle je n’en savais fichtrement rien, et je m’en foutais royalement.

Je la vis se lancer soudainement à ma poursuite. Sans vraiment en connaître la raison, un sourire s’étira discrètement sur mes lèvres. Elle n’avait rien perdu de sa vitesse, souplesse ainsi que dextérité. En effet, j’avais pu faire déjà l’expérience de tous ces avantages lors de nos entraînements intensifs. Cependant, je me devais d’avouer qu’elle avait fait plus de progrès que je ne le pensais. De plus, moi qui étais très doué pour les trois points, elle devait certainement être au courant de ce que je comptais faire. Tss je n’avais plus qu’à aller dunker afin de la surprendre. Oui une feinte serait une bonne idée ! En plus de cela, j’étais particulièrement très énervé contre elle, ce qui rendait mon jeu un peu plus agressif. Tant mieux, comme ça je pouvais lui montrer de quoi j’étais capable en donnant mon maximum.

Alors je dribblais, elle arriva subitement devant moi m’ayant dépassé quelques secondes plus tôt. Je fus un peu surpris dans un premier temps, puis je plantai mon regard haineux dans le sien. Pour être du rapide c’était du rapide !

-Tu t’es vachement améliorée Higurashi-san, ça je dois le reconnaître !

Elle tenta, par la suite, de me reprendre le ballon d’un geste vif. Hélas pour elle, ma question avait semblé la déstabiliser de quelque peu. Tellement d’ailleurs, qu’elle réussit à me faire perdre la sphère orange, et l’éloigner. Sans attendre, je me retournai pour faire mine d’aller la chercher. Hé oui la partie n’était pas encore finit Liv !

Mais je fus rapidement retenu par ma partenaire de jeu, qui apparemment, avait perdu toute envie de jouer. Sérieusement, ce n’était pas parce que j’avais parlé de Takara tout de même ?! Quelle relation pouvaient-elles bien entretenir, pour que Liv réagisse de cette manière à ce prénom ? J’en étais curieux, si bien que je m’apprêtai à lui poser la question. Dommage pour moi, la jeune Kaijoienne me devança.

-Je la connais même très bien vois-tu !

Sans savoir pourquoi, j’avais haussé le ton. Mes yeux verts se mirent, ensuite, à fixer le visage du mannequin avec pression. Avais-je fais une connerie ? Non, strictement pas. Et pourtant je me sentais comme tel.

Lorsqu’elle lâcha un peu ma manche je pu croiser mes bras sur mon torse, la regardant de haut.

-Je … ?

Par la suite, je sentis des gouttes de sueur perler sur mon maillot. Rapidement, je pris subitement la décision d’enlever ce dernier ayant décidément trop chaud. C’est ainsi que je me retrouvai devant mon ancienne partenaire de basket, vêtu simplement d’un short et des baskets. Elle aussi mourait apparemment de chaud. Ses joues étaient telles de la couleur d’une tomate beaucoup trop mure, et quelques gouttes ruisselaient le long de son visage. Foutu soleil …
Comme elle ne disait toujours rien, je décidai pour finir de lui répondre, l’ayant déjà fait assez patienter comme ça. Le regard plutôt vide, sans aucune émotion particulière, je pris la parole :

-Takara c’est mon ex …

Pas mal trouvé Shun ! Mais dis-lui plutôt la vérité là, même si je ne savais pas pourquoi, je voulais la rendre un peu jalouse. La chaleur me jouait des tours ma parole … Je repris, tout en esquissant un petit sourire.

-Je la connais depuis qu’on est petits tu sais. Mais vraiment bébés en fait. Donc évidemment, nous sommes très proches tous les deux. Tellement proches, que l’on passe souvent du temps ensemble. Elle m’en veut de ne pas être venue à Kaijou d’ailleurs. Je ne sais pas comment je dois prendre cela mais bon … Enfin tu vois, on adore se faire des sorties, discuter pendant des heures, etc …

Allez bon sang Shun dis-lui ce qu’elle est pour toi réellement !

-C’est ma cousine en fait ! Je t’ai bien eu hein ! Il n’y a seulement que le sang qui nous lie. En d‘autres termes, c’est la fille de la sœur de ma mère quoi.

Blague de merde sûrement, mais elle n’avait pas dû prendre cela de la sorte haha … Oh et puis merde. Je m’en foutais totalement, après le coup qu’elle m’avait fait. C’est ainsi que je continuai mon discours, comme si ne rien était.

-Et toi, c’est quoi ta relation avec elle ? Ah oui aussi, autre chose avant qu’on recommence la partie ! J’ai vu ce crétin d’Izaya il n’y a pas si longtemps, 1 semaine environ. Paraît-il qu’il t’a revu lui aussi. Tu sors encore avec ? Ou alors tu as fait comme avec moi et Kim, tu l’as complétement laissé tomber ?

Autant continuer dans ce qui faisait mal. Surtout que maintenant que je regardais Liv de plus près, mes sentiments enfouis depuis plusieurs mois, commencer à refaire surface. Non Shun, tu ne dois pas. Tu ne dois pas retomber …amoureux ?

Invité

"She's my ex."

"... Heh?..."

"Come and show me what you got."

Feat Mizuki senpai

Ce sourire.
"Je la connais même très bien". Merde... Putain.
Je me mordais la lèvre inférieure, fronçant les sourcils. Cette attitude provocatrice, ce regard hautain. Pouvait-il cesser de me copier, à la fin? C'était donc de ça que j'avais l'air quand je faisais la "forte"? Dégoutant.
Mon expression faciale aurait pu être interprétée d'une toute autre manière si Mizuki senpai m'avait vu faire, lorsqu'il retirait son haut pour dévoiler sa magnifique musculature ruisselante de sueur . Comment résister à un corps pareil?
En étant moi-même. Des beaux mecs, j'en fréquentais tous les jours. Kise, Jirô ( ah si seulement lui, il disparaissait...), Izaya ... Ils avaient tous leur charme et leur plastique de rêve. Je n'allais donc pas être bouleversée pour si peu, même si Mizuki senpai était...
Il était...
Ce n'était pas son physique qui m'attirait le plus chez lui. Bien sûr, il était TRES mignon, il était carrément canon, mais ce n'était définitivement pas ce qui m'intéressait chez lui. Pas en premier temps, du moins.
Ce qu'il dégageait en revanche, surtout quand il me fusillait du regard, ne me laissait pas indifférente.

_ Takara c'est mon ex...

_ Heh?...

Je le dévisageais. Je ne m'attendais pas à une déclaration comme celle-ci.
Et il enchainait. Je me contentais de l'écouter, bouche bée, et un peu ennuyée. Plus il l'ouvrait, et plus je le trouvais chiant. Qu'est-ce qu'il essayait d'accomplir au juste? Et à mon tour, je lui lançais un regard provocateur.

_ Tch! Ton ex hein?... Ah lala~...

Jalouse, moi? Jamais. Non, pas du tout. J'étais possessive envers ce qui m'appartenait, et ce que je voulais m'approprier, mais je n'avais pas ce genre de plan avec Mizuki.

_ C'est ma cousine en fait ! Je t'ai bien eu hein ! Il n'y a seulement que le sang qui nous lie. En d'autres termes, c'est la fille de la sœur de ma mère quoi .

Bon d'accord, j'avoue. Ça me soulageait un tout petit peu d'apprendre que la nature de leur relation n'était pas celle qu'il essayait de me faire croire. Même si le fait d'apprendre que Kurokawa était sa cousine rendait ma gorge sèche, et me stressai un peu.
Je me redressais, et lui riais aux nez, prenant l'attitude la plus moqueuse possible, et cessais, sur-le-champ, d'admirer son corps de rêve. Les poings sur les hanches, je lui répondais:

_ Ha!! C'est con!! J'étais en train de me dire que ça ne m'étonnerai pas qu'une fille comme elle te laisse tomber pour un superbe mannequin, j'aurai fais la même chose~! Pourquoi se contenter d'un type comme toi quand on vise dans... Le "haut de gamme"?..., murmurais-je d'une voix excessivement provocatrice et sexy.

D'où sortais-je un tel comportement? Mon rôle dans ma dernière série, un personnage tout à fait détestable, séducteur et dangereux, mais qu'étrangement, tout le monde aimait. Malheureusement, dans la vraie vie, personne n'appréciait réellement ce genre de personne.
Sachant cela, j'avais usé de mes atouts d'actrice pour irriter d'avantage mon ainé, qui lui aussi d'ailleurs s'était permis ce genre de comportement. S'il voulait jouer à ça, je n'allais certainement pas le laisser gagner. Impossible qu'il réussisse à m'avoir à ce jeu-là.

Je n'eus pas le temps d'en rajouter une couche, qu'il répliquait aussitôt.
Ma relation avec Kurokawa Takara... Une simple amie? Ou peut être même pas une amie, une camarade? Et un jour peut être, mon capitaine?...

_ Je la connais à peine.. Elle est dans ma classe, c'est tout...

Puis il abordait le sujet tabou.
S'il ne fallait pas me parler de mes "ex", il ne fallait surtout pas parler de Satô Izaya en ma présence, et surtout pas en SA présence. Celle de Mizuki. J'ignorai la nature de leur relation, et le mot "crétin" ne m'en dirait pas plus. Je savais qu'ils ne s'entendaient pas, pas du tout. Et qu'il sache que je sortais....
Je sortais encore avec lui, en ce moment.
Rien entre nous n'était clair. Même après l'avoir revu, j'étais incapable de savoir si entre Satô kun et moi, c'était fini pour de bon, en pause, ou si ça tenait toujours le coup.
Je baissais les yeux.
Je partais aller récupérer la balle sans répondre.

_ ... Tu sors encore avec ? Ou alors tu as fait comme avec moi et Kim, tu l'as complétement laissé tomber ?

Encore elle. Pourquoi il fallait toujours que tout revienne a elle. De plus, j'ignorais totalement que Kim et Mizuki étaient déjà sortis ensemble.
Je me retournais vers lui, plus sérieuse que jamais, et le fixais sans trop savoir quoi répondre.
Confuse, mais déterminé à mettre les choses au clair pour que plus jamais il n'aborde le sujet, je me rapprochais de lui, légèrement irritée.

_ Hey....

Je lui cognais le bras, tout en le dévorant du regard.

_ Ce ne sont pas tes affaires, Mizuki.

Oui, pas de "san", ni de "senpai". Et je le bousculais à nouveau.

_ Pourquoi ça t'intéresse tant?... Ne me dis pas~... Ha~! Mizuki aimerait prendre la place de Satô kuuun~?

Je me moquais de lui, espérant quand même que ce ne soit pas le cas. Il n'y avait pas de place à prendre. J'avais des sentiments pour Satô kun. Il était parvenu à me toucher là où personne n'était parvenu à le faire (et par "toucher", j'entends bien sûr autant moralement que physiquement).
Je ne souhaitais pas qu'un autre s'immisce dans cette histoire. C'était déjà bien assez compliqué pour moi que d'aimer mon Satô, et d'être attiré par Mizuki. Je n'en souhaitais pas d'avantage.
Je fonçais les sourcils.

_ Je ne veux pas des restes de Kim..., lui crachais-je au visage. Si tu veux en savoir plus sur Satô kun et moi...

Je fixais le ballon orange, me concentrais dessus, puis marmonnais.

_ Tu sais ce qu'il te reste à faire...

Invité

"Come and show me what you got." non?
Feat Liv ♥

Voyons voir … comment pourrais-je qualifier cette magnifique après-midi ? Après tout j’avais juste prévu de m’entraîner tranquillement pour les tournois à venir, et il avait fallu qu’une « vieille » connaissance se pointe. Cette connaissance n’était autre que Liv Higurashi. Cette fille qui nous avait, d’ailleurs, tous laissé tomber comme de vieilles chaussettes dans un coin d’une chambre. Et quand je dis tous, je parlais de moi, Izaya, ainsi que ma sœur de cœur Kim. Elle était juste partie comme cela, sans donner de raison du jour au lendemain. Et peu importe ce qu’il pouvait se passer à présent, je ne pouvais lui pardonner.

Maintenant torse nu, je continuai de provoquer Liv comme à mon habitude. Je connaissais ses véritables facettes. En vérité, c’était une lycéenne plutôt hautaine avec tout ce qu’il faut avec comme la provocation. Provocation qui était également mon fort chez moi en remarque. Enfin bref, si la demoiselle voulait jouer je ne comptais pas la décevoir. Après tout, j’étais un excellent adversaire à la hauteur quand il s’agissait de cela.

"Tch! Ton ex hein?... Ah lala~..."
Bon, ton petit plan marche parfaitement mon cher Shun. Raconter de la merde est un point fort chez moi. J’aimais mentir par-dessus tout, rien que pour voir les réactions que pouvaient avoir mes interlocuteurs. Et là si je devais traduire celle de Liv, je dirais qu’elle était quelque peu jalouse. Je le voyais à l’expression sur son visage, mais aussi par le ton de sa voix. Jalouse hein … ça me plaisait tout cela ~

Mais évidemment, toute blague devait avoir une fin. Je lui dis donc la vérité, riant intérieurement. Il y avait des fois où je me trouvais un peu salopard, et pas que l’idée ne me plaisait pas bien au contraire ! Les gouttes de sueur cessèrent de couler le long de mon torse, alors que je me mettais à fixer ma partenaire de jeu puis à l’observer une nouvelle fois.

Cependant, j’aurais fait n’importe quoi pour qu’elle puisse fermer sa bouche au moment où elle répliqua. Elle voulait continuer de jouer à ça hein … très bien ! Elle avait réussi à me mettre en colère, et je n’allais pas me laisser faire … oh que non Liv tu n’allais pas t’en sortir comme cela ! je la pris soudainement par le haut de son maillot. A ce stade rien à foutre que c’était une fille, elle venait juste de me mettre en rogne et allait payer.

-« Superbe mannequin » ?! Ce mec possède autant de QI qu’un gosse de 3 ans ! Entre nous, je préfère être pourvu d’un physique basique, qu’avoir un cerveau en carton !

Ma voix venait d’augmenter de volume. Je n’aimais pas ce qu’elle venait de me dire, vraiment pas …

-Alors dis-moi pourquoi tu n’as pas quitté Izaya ? Ce n’est pas un top model à ce que je sache, madame je sors avec des mecs sans les aimer !

Oh merde Shun tu venais peut être de faire une boulette … Je lâchais donc mon emprise sur elle, et établit une distance raisonnable d’un mètre. Mais elle l’avait bien cherché, et même j’aurais eu l’occasion de revenir sur mes paroles je ne l’aurais pas fait. De toute façon, à l’heure actuelle, je voulais savoir où elle en était dans sa relation avec ma cousine.

Me calmant peu à peu, je soupirai de soulagement sans vraiment en connaître la raison. Alors comme ça, Takara n’était qu’une camarade de classe …

-Je vois … On verra comment ça évoluera alors. Mais si tu lui fais du mal, compte sur moi pour répliquer !

Et oui ! La famille chez moi c’était sacrée. Il ne fallait pas y toucher, sinon j’étais capable de me mettre dans tous mes états. Famille ou même amis proches, d’ailleurs.
Alors que Liv était partie afin de récupérer la balle, je la suivis du regard et posa la question fatidique que je me posais depuis pas mal de temps. Je détestais parler d’Izaya, mais là je n’avais pas le choix. Je voulais en savoir plus sur leur « relation », à l’était actuelle. Sortaient-ils encore ensemble ? Étaient-ils en pause ? Avaient-ils rompus définitivement ? Je ne savais pas pourquoi, j’attendais la réponse avec une pointe d’appréhension.

Et ce n’est pas pour autant qu’elle me répondit de suite, préférant me cogner le bras et me bousculer au passage. « Mizuki » … c’était bien la première fois qu’elle ne prononçait pas de politesse juste après. Se pourrait-il que … Oh excellent Shun ! Tu venais de la faire sortir de ses gongs, et ce n’était pas pour me déplaire. Mais le sourire qui s’était formé sur mon visage à cette pensée, disparut bien vite lorsqu’elle me demanda si je voulais prendre la place d’Izaya. Putain Liv mais ta gueule !

Je me plaçai devant elle, juste de façon à être à sa hauteur. Puis dans un regard remplit de sérieux, je déclarai sûr de moi, tandis que le rouge me montant un peu aux joues :

-Prendre la place de ce crétin ? Et si je te dis oui, tu fais quoi ?

Mon regard s’était détourné, suite à ma réplique. C’était foutu, je n’osais même plus la regarder ne serait-ce que deux secondes …

« Je ne veux pas des restes de Kim... ».
Cette phrase, qu’elle venait de prononcer, me laissa dans l’incompréhension total. Pourquoi diable parlait-elle de Kim ? Nan ne me dis pas que … j’avais sans doute mal formulé ma phrase tout à l’heure ! Merde !

-Ah mais non ! Tout à l’heure quand je parlais de Kim et moi, je voulais dire en fait que tu nous avais abandonné comme ça, sans rien dire ! Pas que j’avais fait la même chose que toi et Izaya, avec Kim. Cette fille, c’est comme une sœur pour moi. Jamais je ne la verrais comme potentielle petit-amie.

A mon tour, je me mis à regarder la sphère orange entre les mains de Liv.

-Te battre en one on one ? Je m’en doutais, dis-je en fronçant les sourcils. Mais après cette discussion, je n’en ai plus très envie désolé.

Sur ce, je récupérai mon t-shirt étalé à terre pour le mettre sur mon épaule. D’un geste vif, je tapai dans le ballon afin de le faire lâcher des mains de ma partenaire. Chose faite, je mis l’objet sous mon bras et prit la direction d’un banc. Non je n’avais plus envie de jouer, à aucun de ces jeux là …

Invité

"What if I tell you... Yes?..."

"You... Can't be serious..."

"Come and show me what you got."

Feat Mizuki senpai ~~no baka~~

Le silence.
Beaucoup de gens pense qu'il est inutile, et qu'il vaut mieux mettre les choses au clair pour éviter de futurs malentendus, mais le silence à le pouvoir, lui aussi, d'être éloquent.
Certain préfère se taire, car ils craignent l'affrontement, et ont peur d'un potentiel débordement qui leur infligerait, cette fois, une blessure physique.
Je n'avais jamais eu peur de parler, de dire ce que je pense, quitte à passer pour une grande gueule qui ne pèsent pas ses mots, ou une provocatrice. Mizuki senpai était lui aussi un homme au sang chaud, et ce jour-là, il ne me cachait rien.
J'aurai dû me sentir faible de ne pas être honnête avec lui, et de ne pas répondre à ses questions. Il s'agissait de mon senpai, après tout, je lui devais le respect.
Mais il est difficile de respecter quelqu'un qui se comporte comme un enfant capricieux, et m'observant moi-même, je me rendais compte de ma propre immaturité. Les mots blessent, ils sont aiguisés comme des rasoirs, et ont déjà déclenché bien trop de guerres inutiles. Ils ont engendré des pertes considérables. En pensant à cela, je ne lui répondais pas. Je l'admirais, mon senpai fou et impétueux, colérique, dégageant une fougue telle qu'il me fit frémir.
Qu'allais-je répondre à tout cela? Je prenais de gros risque à m'aventurer plus loin dans mes provocations, et mon ironie, que dis-je, de mon cynisme.

"Les mots que l'on n'a pas prononcés sont les fleurs du silence."

Un proverbe que le vieux me répétait sans cesse quand il savait que je me disputais avec des amies, en particulier Nagisa.
Je ne l'avais pas compris, et même à ce moment-là, je doutais encore de son sens.
Il signifiait peut-être que je devais me taire plutôt que de répliquer à chaque pique lancé. Mais ce n'était pas ce que je voulais.
De nature calme, j'aurai dû me taire, tourner les talons et l'ignorer. C'est ce que j'aurai fait , si je vivais encore en Europe. J'avais une bien meilleure maitrise de moi-même à l'époque. Mon déménagement m'avait peut-être plus chamboulé que je ne le croyais. Où était-ce ce maudit lycée, et les gens qu'il abritait qui me perturbaient?
Ils étaient forts pour me retourner, pour me mettre mal à l'aise, pour m'énerver. Mizuki était très fort pour tout ça. On s'était pas mal cherché l'an dernier, mais aucune dispute ne nous avait séparés. Nous finissions toujours par nous calmer, après s'être tout dit -enfin, presque tout- jusqu'à aujourd'hui.
Quelle était cette révélation, à la fin?! "Et si je te dis oui, tu fais quoi?" De quoi?! Qu'est-ce que ça signifie, Mizuki?! Qu'essais tu d'accomplir?!

_ T'es... Tu ne peux pas..., soufflais-je doucement entre mes dents, alors que mes yeux ne le quittaient pas, prisonniers de son regard intense. T'es pas sérieux...

"Du calme, Liv. Respire. Tu n'as rien entendu" me dis-je alors que mon visage se décomposait lentement. "Ignore-le, et ne profite pas de cette... Déclaration pour baisser ta garde."
De quoi avais-je envie réellement? De lui tomber dans les bras et de lui dire... "Senpai... Qu'est-ce que t'attends pour prendre sa place alors?... " Ou bien "Ah~! Je ne sais pas! Je suis encore trop affectée par ma relation avec Satô kun! Même maintenant, j'ignore si nous sommes encore ensemble..." Et aussi..." Crève, connard. Tu lui arrives pas à la cheville."

Piégée, et confuse, je me contentais de soutenir son regard, sans trop savoir comment réagir. "Peut-être bien que le silence est la solution", pensais-je alors qu'il s'empressait, par la suite de m'informer d'autre chose.
Quelle idiote j'étais, à prendre Kim pour un obstacle dans ma vie. J'étais tellement prise de colère que j'étais persuadée que Mizuki et elle était sortie ensemble, suite à ce qu'il m'avait dit. Heureusement... "Heureusement", il n'en était rien. Même s'il restait un ami proche de cette fille, cela m'enlevait un poids, étrangement.
Je n'étais pas sincère avec moi, même, vraiment pas. Moi aussi, qu'essayais-je d'accomplir? Quel était mon but?
Je me serai presque cogné moi-même pour avoir réagit de la sorte.
Et juste au moment où j'allais me calmer, je repensais aux dires de mon senpai.

"Alors dis-moi pourquoi tu n'as pas quitté Izaya ? Ce n'est pas un top model à ce que je sache, madame je sors avec des mecs sans les aimer ! "

Et je dégoupillais. Tardivement, mais je dégoupillais quand même. Alors que Mizuki se rhabillait, plus du tout intéressé par le one on one que je lui avais proposé, je le suivais lentement en trainant des pieds, sans jamais le quitter des yeux.
J'allais accélérer, courir jusqu'à lui, le choper et lui en mettre une, mais ça n'aurait pas eu de sens. Et moi-même je venais à me poser cette question.

"Je sors avec des mecs sans les aimer." Et c'est totalement vrai. Je n'étais que très peu prise d'affection pour eux, je n'étais pas démonstrative, et jamais au grand jamais, je n'avais ressenti de sentiment plus "fort" que celui qui nous liait, Abe Chigusa et moi-même. Peut-être... si... Une autre amie dans ma jeunesse, je veux dire, ma plus tendre enfance, que j'avais totalement perdue de vue en allant vivre en Europe.
Pour les mecs, je n'avais ressenti rien de tel, rien de plus qu'une amitié avec des "extras". Et encore, quels beaux extras. Je n'étais jamais allée plus loin que tenir la main (et encore, pas en public), et le petit bisou de rien du tout, qui au passage, ne signifiait absolument rien. Sauf avec...
Sauf avec Satô kun, qui était parvenu a me toucher là où personne ne s'était jamais aventuré.
D'ailleurs. Que ressentais-je réellement pour lui, si ce n'est qu'il m'était fort sympathique, et que sa présence, bien qu'elle me mette mal à l'aise, me rendait toutes choses?
Et puis, en y repensant, qui avait-il de mal a sortir avec un mec sans l'aimer pour autant? Mes relations n'étaient pas des engagements, et je n'avais que dix-sept ans, pourquoi être amoureuse alors qu'il était évident que notre relation n'allait pas durer?
J'avais d'ailleurs un très bon exemple. Mes parents.
À quoi bon s'être mis ensemble, s'être aimé comme il l'avait fait, et m'avoir engendré, si c'était pour craquer au bout de vingt ans de relation? Pour moi, l'amour n'était qu'un fardeau, comme une malédiction qui s'abattait sur les gens faibles, dépendants, incapables de vivre seuls et de se contenter de l'amitié. Sans l'amour tout était plus simple, tu prends ce que tu veux, tu lui fais ce que tu veux, et tu le laisses tomber quand tu veux. L'amitié en elle-même était déjà bien assez compliqué, pourquoi s'infliger des souffrances supplémentaires en essayant de s'approprier quelqu'un, et au passage, qu'une seule personne, tout lui donner, et puis souffrir par la suite, alors qu'il suffit de mettre les choses au clair dès le départ, ou bien, d'en avoir rien à foutre?... "On ne fait que sortir ensemble, ne t'emballe pas..."
Je n'appartiens à personne. Higurashi Liv n'aime personne. Elle supporte dans le pire des cas, et apprécie dans le meilleur. Elle teste, et est intéressée par la "découverte" d'activité de couple, tant qu'on la respecte et qu'il n'y pas de réels sentiments, ou plutôt, des sentiments trop forts. Car pour Liv, il est déjà bien trop dur de garder ses amies, et de se remettre de la séparation de ses parents? Elle se force , elle fait la forte, et elle s'en fiche. Elle fait comme sa mère lui à appris. "Ne laisse pas une relation trop t'affecter, ma fille. Il y a plein d'hommes sur terre, et personne n'est irremplaçable".
Mais alors... Pourquoi tant de personnes se font avoir?

Sans m'en rendre compte, je me concentrais sur mon aîné, l'observant sans rien dire. Je voulais le suivre, le saisir par la manche, et lui demander s'il était vraiment, VRAIMENT sérieux. Je voulais savoir ce que signifiait tout ceci, je voulais... Tout savoir.
Mais c'était déjà bien trop pour moi. Je l'aurai bien provoqué de nouveau pour qu'il se retourne, et revienne vers moi, quitte à ce qu'il me frappe, il était si bien parti pour ça.
Puis, finalement, d'une voix claire, je l'appelais.

_ Shun.

Peut-être que si je l'appelais ainsi, il se retournerait. Je n'avais jamais appelé un mec par son prénom. Jamais. Et ça me faisait bizarre. Tellement que je tressaillais.

_... Je suis sérieuse., continuais-je, la mâchoire serrée, en stress total.

Finalement, je n'avais pas choisi le silence. Si je l'avais fait, je me serais contenté de lui répondre par le regard, sans rien dire, puis me barrer le sourire narquois aux lèvres, en ayant le sentiment d'avoir gagné. Mais franchement, gagner quoi?...
J'aurai pu aussi lui demander gentiment, en l'amadouant, de revenir sur le terrain finir ce qu'on avait commencé, mais je ne voulais plus esquiver, ni me cacher.
Je rangeais ma proéminente et tenace fierté, inspirais profondément, et de mon expression la plus sincère, me lançais.

_ L'amour... Qu'est ce que c'est?...

Invité

"Come and show me what you got." non?
Feat Liv ♥

Je ne désirais aucunement une dispute. Mais là, apparemment, je n’avais absolument pas le choix. Entre Liv et moi il y avait toujours eu un petit quelque chose qui nous empêchait d’aller trop loin. Certes, nombreux furent les accrochages, mais aucuns n’étaient allés loin au point de ne plus se parler pendant un bon laps de temps. Pour moi, cette fille avait quand même cherché maintes fois la petite bête. Enfin bref, parfois il valait mieux se taire et ne rien dire. Cependant je n’y étais pas parvenu, lui avouant qu’elle me plaisait ouvertement. Bon sang Shun ! Te taire aurait été la chose la plus à faire à ce moment-là, mais non toi tu y avais fait qu’à ta tête ! Comme d’habitude quoi …

-Je sais qu’Izaya est ton ex, ou que vous êtes toujours peut être en couple, mais ça m’est égal complétement. Mais mes sentiments ne changeront pas malgré cela ! Et ça fou le toi bien dans le crâne Liv !, je soupirai avant de prendre une bonne bouffée d’air. Oui je suis sérieux. Et alors ?

Je lis sur son visage que je venais de la mettre dans une situation plus que délicate. Hé bien tant mieux. Elle, qui n’était pas habituée à ce genre de choses, allait en apprendre aujourd’hui. Je la regardai de haut, alors que le ciel se couvrait légèrement. Il manquerait plus qu’il pleuve, ou bien encore qu’un orage éclate … Là, ma journée deviendrait pourrie. Liv, qui aimait répliquer, ne dit plus un mot après mon sous-entendu. L’avais-je vraiment dépourvu de sa langue ? Sur le coup, je sentis pendant plusieurs secondes comme du regret pour mes précédentes paroles. Je ne pouvais l’obliger à l’aimer. Bon, de toute façon, je n’avais eu aucunement l’intention de la forcer. Mais ce fut mes phrases suivantes qui durent le plus la blesser. Hélas la vérité était dite, je ne pouvais faire marche arrière. A présent, je venais de lui avouer presque tout de ce que j’avais sur le cœur.

Qu’est-ce qu’était l’amour au final ? J’avais une petite idée de la réponse à cette question. Il était vrai que Liv n’avait jamais vraiment « aimé » sincèrement quelqu’un. C’était quelque chose que j’avais pu découvrir moi-même. D’ailleurs, j’avais des preuves de ce que je venais d’assumer devant elle. Sentir le cœur battre à vive allure lorsque la personne qui vous aime est proche de vous, avoir des papillons dans le ventre pendant un baiser, envier les personnes qui approchent l’être que vous aimez sans pouvoir le faire vous-même, regarder sans en être lasser cet amour peut être à sens unique … Tant de symptômes il y avait. Et j’étais certain que Liv n’en avait expérimenté aucun d’eux. Par contre, moi je les ressentais. Cependant, il y a également des sentiments qui font assez mal, tel que la jalousie. Haha la jalousie … n’en parlons pas s’il-vous-plait, Izaya me tapant beaucoup trop les nerfs ces temps-ci.

« Shun. »
Ma tête se mit à regarder le sol, un peu dans ses pensées. Elle venait de m’appeler. Putain mais ta gueule ! Tu sais bien que j’peux pas résister à ta voix, surtout quand tu dis mon prénom pour la première fois ! Des frissons parcourent alors mon corps musclé, me laissant confus.

-… Pourquoi mon prénom soudainement ?

Lentement, je m’assis sur le banc qui se présentait derrière moi, et rangea ma précieuse balle dans mon sac. Je m’étais à peu près calmé, et heureusement d’ailleurs !

« L'amour... Qu'est-ce que c'est?... »
Hein ? J’avais mal entendu ou quoi? Etait-ce bien Liv qui venait de poser cette question ? Cependant, il n’y eu aucun doute vu que nous étions totalement seuls sur le terrain et aux alentours. Mon regard se tourna vers elle, alors que j’allongeais mes jambes de manière à être bien à l’aise. D’un signe, je l’invitai à me rejoindre sur le banc. L’heure n’était plus du tout à la dispute, mais plutôt aux explications.

-C’est le plus beau des sentiments pour moi … Je ne suis pas un expert mais je connais bien les symptômes, ou autres comportements qui mènent à désirer une personne plus que d’autres. Mais pourquoi demandes-tu conseil à moi ? Takara doit sûrement mieux expliquer que moi, pour cela.

Un soupir sortit de ma bouche, pendant que je m’étais mis à observer le ciel un peu gris. Pourquoi diable le temps avait-il changé brusquement ? Y étions pour quelque chose avec notre dispute ? Je n’espérais pas.

-Toi, si tu devrais décrire ce sentiment en plusieurs mots, tu dirais quoi ?

Avant de me lancer dans une quelconque explication, je désirais savoir ce que Liv pensait de cela.

Invité

"I hate you."

"Come and show me what you got."

Feat Mizuki no yarou

_ C'est... donc ça.

Je fermais les yeux lentement, tel un félin, expirant bruyamment tout en desserrant les poings. Je ne pouvais pas être plus déçue qu'au moment précis ou mon très cher senpai me révéla ce que l'amour devait symboliser pour lui et tout les autres, bien que j'espérais obtenir une réponse différente à chaque fois que je posais cette question.
Du désir. Du désir seulement ?
Je l'interrogeais du regard, m'attendant à ce qu'il m'en dise plus. Pour moi, le désir n'avait rien avoir avec l'amour. Sinon, je serais amoureuse de tous les types...
Que je déteste ? ...

J'eu un blocage à ces pensées. Je me sentis soudainnement très étrange. Etrange, dans le sens où je ne me sentais tout d'un coup plus trop comme les autres.
Etait ce donc vraiment cela?
Ce que je ressentait n'était que de la haine, une chaleur ardente, envahissant tout mon corps jusqu'a dévorer mon esprit une fois toute mon enveloppe charnelle consumée. C'était ce que je ressentais en plus du désir lorsque je les voyais, Satô et Mizuki.
C'est fou comme seules leur présences m'agaçait. Et pourtant je la cherchais. Plus que celle de mes amis ou mafamille, des gens pour qui je ne ressentais qu'un simple... attachement. Avec qui j'étais tout simplement.... Bien.
Je réalisais enfin qu'au fond, j'aimais tout cela. J'aimais être embêtée, provoquée, parfois même brutalisée jusqu'à ce que je sorte de mes gonds. Un profond sentiment de liberté m'envahissait lorsque que cela arrivait. Je "tapais dans le tas" et hurlais un bon coup, parfois je hurlais dans les cas extremes. Mais quel bien fou cela me faisait.
Ma vie me sembla pour la première fois plus sensée quand toutes ces réponses se présentèrent à moi.
La raison pour laquelle je provoquais sans cesse Mizuki et lui manquait de respect, la raison pour laquelle j'avais tenté mainte fois de faire sortir Satô kun de ses gonds en se fichant de lui -sans jamais y être arrivé- était totalement claire maintenant.
L'amour, mais ce n'était toujours pas la descripton que les gens m'en faisait.

Je lançais un sourire narquois au grand brun germano-japonais.

_ Shun, soufflais-je en me mordillant les lèvres tout en fixant ses pompes pour ne pas croiser son regard, dégoutée. Du désir... J'en ressent-...

Je butais sur ma dernière phrase; Je ne pouvais pas lui dire. Mon orgueil ne me le pardonnerai pas.
J'en ressentais. Pour tellement d'homme. Il suffisait qu'il soit différent, qu'il m'énerve, qu'il parvienne par n'importe quel moyen à me battre à mon jeu de provocation et qu'il soit un minimum intelligent, du moins, qu'il le montre. Qu'il le prouve.
Et là, la liste était bien longue.
Mizuki, Satô, Shimizu, même si ça me faisait mal de le reconnaitre, Kise...
Non, pas Kise, d'après mes sources et mes observations il ne possède pas le dernier critère.
Bref, ils étaient nombreux.
Mais même s'ils l'étaient, ce n'était que haine et désir que je ressentais pour eux. Je n'avais jamais tenté quoi que ce soi, tout d'abord, parce que je n'en avais jamais eu l'envie. Bon oui, d'accrod,sauf la fois ou j'ai ramené un type chez moi. Mais ça à foiré, ok?
Secondement, j'étais trop prise par mon activité d'actrice, ma passion pour le free running, et l'envie de perséverer dans le basket.
Des amis... Là ça fonctionnait différement. Mais je m'égarre.

Je relevais les yeux vers les sien, sans trop chercher à croiser son regard, mais ce fut tout de même le cas.
La honte. Je regrettais tellement ce quze je venais de dire, et ce que je lui avait demandé. J'aurais bien pu m'en aller sur ces derniers mots. "T'es sérieux?". Laisser un malaise qu'il l'aurait plus affecté lui que moi, car moi, je n'ai pas vraiment de problème avec tout ça. Je ne l'aime-... Je ne le deteste pas au point qu'il occupe mes pensée jours et nuits. Je passerais vite à autre chose....
Non?...

Non.

_ Je te hais.

Des mots sorti tout seuls. J'avais parlé avant de réfflechir. Et ça continuait.

_ Tu me gonfle. Tu m'énerve. Je déteste ton comportement. Tellement futile... Et tu n'arrête jamais de me provoquer alors que tu sais qu'a ce jeu là c'est moi qui gagne... T'es collant... Tu me les brises. J'ai envie de te coller un pain à chaque fois que je vois ta putain de tronche en face de la mienne, à chaque fois que j'entend ton nom, que je pense à toi, que je te sens venir ou que je sens ton odeur forte envahir mon air. Je te hais. Et tu t'imagine que toi et moi c'est possible?

Je retenais des larmes, moi-même surprise de cette réaction. Mes yeux devinrent rouge mais je ne flanchais pas.

_... C'est... Possible... ,sifflais-je entre mes dents. Mais tu ne m'auras pas en le demandant gentiment. Tu ne m'aura qu'en le méritant... Et pour le moment, il y a quelqu'un qui passe avant toi... Tant que les choses ne sont pas mises au clair.

HRP:

Invité

"Come and show me what you got." non?
Feat Liv ♥

Donner une leçon à Liv ne lui avait fait apparemment pas de mal, si ce n’était qu’elle m’interrogeait du regard à présent. Et alors ? Elle voulait en savoir encore plus, c’était cela ? Je secouai nerveusement ma tête de droite à gauche, de manière à chasser le genre de pensées qui commençaient à affluer. Tout ce que je venais de lui dire était réel, qu’elle ne me croit ou non. Tout le monde ressentait ça. Le désir, par contre, était un sentiment différent de celui de l’amour. On pouvait très bien désirer quelqu’un sans être éperdument amoureux, j’étais d’accord. Mais vouloir toucher la personne que l’on aime, la sentir contre soi … ça aussi c’était également du désir. Enfin, je n’étais pas non plus un expert en amour. Cependant, après être sorti avec Takao Asuka et l’avoir aimé, j’estimais que je m’y connaissais tout de même un minimum.

Je regardai du coin de l’œil mon ancienne partenaire de Basket. A vrai dire, j’étais tombé amoureux deux fois jusqu’à maintenant. Et la deuxième fois c’était d’elle. Et je l’étais encore d’ailleurs. Elle qui plaisait à tous les mecs qu’elle croisait, dont Izaya-kun. Ah celui-là, si je pouvais je lui en mettrais bien une ou deux tiens ! J’avais appris qu’il avait été son ex, et depuis je ne le voyais vraiment plus de la même façon. Bon ok de base je ne m’entendais pas avec lui, mais là c’était clair et net : aucune discussion ne serait possible. Alors que mes bras se croisaient naturellement sur mon torse, je l’observai dans les moindres détails. Cette fille venait de me mettre hors de moi, et pourtant … et pourtant je l’aimais toujours putain ! J’étais vraiment un crétin finit, ce n’était pas possible autrement …

-Tu en ressens ? Pour ce crétin d’Izaya je présume ?, crachais-je m’approchant légèrement d’elle.

Oui, elle n’avait pas terminé sa phrase que je me précipitais déjà dans la réponse. Cette dernière était sans aucun doute mauvaise, mais je m’en fichais royalement. Bien sûr qu’Izaya n’était pas le seul homme pour lequel elle devait éprouver du désir. La connaissant bien, je dirais que même qu’elle en détenait toute une liste comme quand on part faire quelques courses. Un mec par ci, un mec par là … je n’avais même pas envie d’entendre leurs noms tellement cela m’agaçait au plus haut point. Certes, elle avait le physique pour attirer et vice versa mais l’idée qu’elle pouvait désirer plusieurs hommes me dégoûtait.

Une petite grimace put se lire sur mon visage à cette pensée, alors que ses yeux se plantaient dans les miens. Je voulu détacher ce regard, mais sans succès. Il y avait comme une panne dans mon cerveau pendant quelques secondes. Roh, allez Shun ressaisis toi ! Si seulement je n’avais pas daigné sortir on en serait pas là. Mais ce qui était fait était fait. On ne pouvait plus faire machine arrière.

_ Je te hais.

« Et moi je t’aime », c’est ce que j’aurais dût répondre non ? Normalement oui.

-Et moi je te déteste.

Simple comme réponse, et tellement mensongère haha. Et elle continuait dans sa lancée. Je n’hésitais pas un seconde de plus.

- Et toi alors ? Ton comportement de gamine me les brise aussi facilement qu’on brise une coquille d’œuf. J’aime te provoquer Liv, et ne dit pas que tu gagnes à ce jeu-là, alors que tu viens de perdre pitoyablement. Et me mettre un pain dans ma tronche ? Bah tu auras du mal ma pauvre. Je me défends aussi, et ce n’est pas parce que tu es une actrice ou je ne sais pas quoi que je vais me laisser faire, lui rétorquais-je fronçant les sourcils. On ne choisit pas toujours la personne que l’on aime, c’est ton cœur qui décide.

Je retenu mon envie de claquer mon poing contre l’arbre situé à droite de ma silhouette. Et bordel ce qu’il faisait chaud, ça aidait pas ça ! Cependant je me calmai bien vite, en entendant la suite de son discours. « Possible » ? Je devais rêver ce n’était pas possible. Et « un qui passait avant moi » ? C’était cet enfoiré d’Izaya sûrement. Je grinçai des dents, avant de me mettre à la regarder de haut.

-Ce crétin de Satô je suppose. Tss.

Je rigolais avant de continuer.

-Je vais tout faire alors pour gagner cette « compétition » chère Liv.

J’étais à présent à trois pas d’elle.

-Je ne te décevrais pas.

Deux pas seulement.

-Crois-moi, Izaya perdra.

Un seul, et je penchais ma tête pour lui murmurer à l’oreille :

-Je t’aime, et je ferais tout pour t’avoir.

Pour finir par me décoller d’elle, et m’éloigner histoire d’aller m’assoir sur le banc un sourire en coin.

Invité

"You bastard..."

"Come and show me what you got."

Feat Mizuki no yarou

Plus il parlait, plus la colère me gagnait. Plus il déblatérait à mon sujet, plus ma vision s'obscurcissait. C'était comme si je me retrouvais dans un lieu sombre, entourée par le noir, avec pour seule compagnie la pénombre... Et la haine.
Le visage de Mizuki. Celui qui m'avait fait craquer il y a longtemps n'était plus rien, non, en fait il était devenu bien plus que cela. Un visage que je détesterai à vie. Quoi?! Devrais-je me sentir incroyablement excité et émoustillée par ses avances, quand il me dit " je t'aime, et je ferai tout pour t'avoir" devrais-je fondre pour lui et lui tomber dans les bras en lui répondant d'un ton mielleux " mais tu m'as déjà, prends-moi donc!"
Non.
Je ne ressens que de la pitié et du dégout pour cet homme, qui n'en est même pas encore un a mes yeux, malgré l'écart d'âge qui nous sépare. À ce moment-là il ne représentait qu'une simple cible à un jeu de fléchettes, une cible de tir, un sac de sable pendu au plafond prêt à se faire ruer de coup.
Coment un type comme lui pouvait affirmer ce genre de chose, dire ces mots à la légère alors qu'au fond, dans quelque temps il ne signifierait plus rien?
Comment ça "une fille aurait frissonné à ces mots glissés sensuellement à l'oreille" ? Pas question!! Le seul frisson que j'avais ressenti était un frisson de dégout.
Et ce sourire, putain. Qu'elle fille sensée n'aurait pas envie de lui démolir la tronche à cette vue?!
C'est d'ailleurs ce qui me sembla le mieux à faire lorsque qu'il alla s'affaler sur le banc, comme s'il avait gagné. Putain de...
Je ne voyais plus clair, juste du rouge et ce noir qui entravait ma vision. Je ne sentais plus rien, si ce n'est que mes poignets me démangeaient sévère et que mon cœur battait plus fort que jamais.
Impossible de me calmer, de me contrôler, si bien que je me rendis compte trop tard que je l'avais suivi jusqu'au banc d'un pas lourd et rapide.
Sans crier gare, je l'avais saisi par le col en espérant le prendre par surprise, et avant même de me demander si c'était une bonne idée, enfonçais de toutes mes forces, avec une vitesse jamais vue auparavant, mon poing dans sa gueule.
Si j'avais été plus forte, le lui aurait certainement ruiné la mâchoire; là c'était plutôt mes phalanges qui morflaient, mais au moins j'avais la satisfaction de l'avoir blessé physiquement. Une beigne dans la figure. Voilà. Je l'avais prévenu que ça partirait tout seul et il m'avait rit au nez. Pauvre con. Celle-là tu l'avais cherché.
Qu'est-ce que j'aurai aimé avoir la même force que lui à ce moment précis, pour le défigurer, lui faire comprendre qu'il ne signifierait plus rien pour moi, plus jamais. Adieu senpai, tu es inutile à présent. Va donc rejoindre les autres déchets.
Avant même qu'il ne réagisse ou qu'il ne me rende le coup - tout pouvait arriver après tut, il avait beau affirmer qu'il m'aimait, il pouvait très bien me frapper en retour, et même frapper plus fort, et dieu sait que je tenais à mon visage- je le ressaisissais par le col en le plaquant de toutes mes forces contre le banc sur lequel il était assis, posant mon front -un peu trop fort, j'en eut le tournis- tout en plongeant mon regard fou dans le sien, grondant de ma voix la plus rauque et menaçante, dévoilant une toute nouvelle Liv.

"IL N'Y A RIEN À GAGNER. JE NE SUIS PAS UN TROPHÉE.
JE N'APPARTIENS A PERSONNE ET JE SUIS MAITRE DE
CHOISIR QUI ME PLAIT QUAND CA ME CHANTE..."

Dieu que l'envie de lui cracher à la tronche me démangeait. Grand Dieu, que ce type était attirant en fin de compte, alors que ma colère s'estompait après qu'elle se soit déversée sur Mizuki.
Mes mains le relâchaient faiblement, et mon énergie me quittait peu à peu, je regagnais mon calme. Posant simplement mes poings impossibles a serrer sur son torse, mes yeux le quittaient, complétement clos.
Et je me réveillais.
Et ce que je venais de frapper mon senpai, genre, sérieusement? J'avais abimé son visage, et il devait être en colère contre moi, et j'allais surement m'en prendre une belle après ça. C'était la première fois que je frappais un aîné et je me sentais horriblement irrespectueuse envers lui. Avait-il seulement fait quelque chose pour mériter ça, si ce n'est que me prendre pour un objet qu'on gagne en se battant avec tous les autres mecs qui pouvaient bien s'intéresser à moi?
Qu'aurais-je fais moi si je devais montrer qu'un type m'intéressait par-dessus tout et qu'une autre fille m'empêchait de l'avoir?
Le reste de mon énergie me quittait dans un soupir et je tombais sur le postérieur, puis à la renverse, complétement allongée au sol, dépouillée de toute ma haine, complétement dans le brouillard, le visage déformé par le malaise que je m'étais crée moi-même en sortant de mes gonds.
N'empêche que ce geste, aussi incontrôlé et punissable qu'il était, m'eût fait un bien fou.

Hrp:

Invité

"Come and show me what you got." non?
Feat Liv ♥

Après cette « déclaration » plutôt très explicite je m’étais éloigné d’elle. Je connaissais Liv depuis maintenant un petit bout de temps, et je savais très bien qu’elle n’était pas le genre de fille à tomber dans les bras comme cela. Malheureusement d’ailleurs. Oui j’avais osé espérer une petite seconde, si ce n’était pas plus. Parce que oui, j’avais beau essayer de l’oublier, c’était impossible pour moi. Cette fille avait ce tempérament, cette … « chose » en elle qui me donnait envie de l’étrangler d’un côté. Mais d’un autre … putain elle faisait battre mon cœur. Et cela, je n’arrivais pas du tout à l’accepter.

Peut-être avais-je fais une erreur enfin de compte. Peut-être n’aurais-je pas dû entamer la conversation, et laisser aller. Genre mettre une paire d’écouteurs dans mes oreilles, lancer mon ballon dans le panier et basta. Non il avait fallu que je la croise sur ce petit terrain. Si j’avais su que cela allait finir de cette manière jamais je ne l’aurais salué. Au final, je l’avais plus dégoûté qu’autre chose, et je commençais petit à petit à m’en rendre compte. Par contre m’en vouloir, pas vraiment. J’avais dit ce que j’avais sur le cœur, peut être avais-je mal choisi mes mots cependant. C’était le cas apparemment, car rien qu’en regardant la tronche de Liv on le voyait.

Assis sur le banc j’attendais donc patiemment. Je n’avais qu’une envie : retourner chez moi et me coucher à vrai dire. Tout cela m’avait fatigué autant physiquement que moralement. Je tournai ma tête dans la direction de mon ancienne camarade, et la vit arriver un peu précipitamment. Oula, au vu de sa gueule ça sentait pas bon, mais alors là pas bon du tout. Je me préparais donc au pire, toujours le cul sur ce banc moisit.

Dans un premier temps, elle s’était emparée vivement de mon col, ce qui eut pour effet de me surprendre. Qu’allait-elle-faire ? Non elle ne comptait pas me … Avant même que je parvienne à la fin de ma réflexion je reçu un coup de poing en plein face. Mais what the fuck ?! Ne me dîtes pas que je l’avais énervé à ce point out de même ?! Là, tout ce que je ressentais c’était de l’incompréhension totale. Mes yeux s’étaient arrondis sous la surprise, alors que ma main touchait mon visage meurtrit par les soins de Liv.

J’avais mal.

Enfin un peu.

Bon d’accord c’était plus qu’un peu, mais j’avais ma fierté.

Sûrement s’était-elle aussi détruit le poing par la même occasion. Je ne serais absolument pas étonné loin de là. J’appuyai ma main par la suite sur ma mâchoire pour constater les dégâts. Un peu de sang. J’avais ce goût ignoble dans ma cavité buccale putain ! La salope … Et ce n’était pas finit ! Maintenant elle venait me faire la leçon. Sans attendre je criai à mon tour, serrant mes poings aussi forts que mes phalanges blanchirent.

-JE NE TE CONSIDÉRÉ PAS COMME UN OBJET ! PUTAIN MAIS TU COMPRENDS QUE DALLE ! PAS ÉTONNANT POUR UNE FILLE QUI N’A JAMAIS CONNU TOUT CELA HAHA …

J’allais probablement regretter mon geste, mais tant pis.

- LÂCHE-MOI MERDE !

A mon tour, je lui mis une baffe. Moins forte qu’un poing certes, mais plus percutante pour son cerveau.

-On frappe pas les filles hein ? A ce point-là j’men fou totalement. Tu as failli me péter la mâchoire alors que je suis déjà sensible à ce niveau. Tu n’as que ce que tu mérites !

Alors qu’elle avait l’air de se détendre, pour moi ce fut tout le contraire. La colère s’était déversée en moi telle une trainée de poudre, prête à allumer un canon. Liv avait changé. Moi aussi.

Je la poussa du banc de manière un peu violente, et me leva sans attendre la moindre seconde. Il valait mieux que je rentre sinon je n’osais même pas imaginer ce qui pourrait arriver. Et dire que je m’étais déclaré merde ! Il avait fallu que ça se termine comme ça, avec un poing dans la gueule pour moi et elle une baffe.

Devant elle, je pris soin de cracher par terre, ayant une gêne à bouche. Un liquide rouge apparut sur le sol alors que ma main continuait de tenir ma mâchoire. Voilà dans quel état je me retrouvais. Elle, le cul à terre et moi debout. Je me saisis de mon sac, apporté pour m’entraîner à la base, pour m’éloigner du banc et prendre la direction de la sortie.

Alors que j’étais dos à elle à plusieurs mètres, ma fierté disparut soudainement pour laisser place à des larmes. J’avais mal à la mâchoire. Je l’avais frappé. Je venais de perdre ma chance.

» Time will show, the last word is for me. [PV Wakarat ~]