Regarde devant toi ! [Pv Austin "Wolf" Ace]

Voilà un petit moment que j'étais arrivé au Japon... Un peu moins que j'étais à Touhou, mais quoi qu'il en soit, j'étais désormais membre de l'équipe. Habitué, désormais, j'avais mes marques et je pense que je suis prêt pour " vivre ma vie " ici, après tout, Momoi fait plus que m'aider en dehors des cours, elle est une véritable guide et s'il y a bien une personne à qui je parlerais ou à qui je me confierais afin de me sentir mieux dans ce pays étrange, ce sera bien à elle. Mais malgré toutes ces choses que j'avais acquises, une autre me manquait... Madoka... Pas question de retourner à Rakuzan pour dire bonjour, car croiser Akashi ou même l'autre personne à qui j'ai cassé la gueule, cela est tout, sauf une bonne idée.
C'est donc dans l'idée de me divertir que je me suis mis à marcher jusqu'à débarquer dans le centre ville. Je ne savais pas quoi faire, à vrai dire, je ne faisais que marcher en regardant quelques vitrines ici et là. Soufflant, je me devais de me préparer pour un futur match. Ce n'est guère le plus important de tous, mais mine de rien, c'est un match et ce sera là que je devrais briller afin de prouver à tout le monde que je suis bien à ma place. Aomine a beau être l'ailier fort principal de l'équipe, au cas où un jour il lui arriverait une couille, je serais là pour le remplacer.

Marchant sans faire un moindre bruit, je fixais une boutique de lingerie sur ma droite et de ce fait, je ne regardais pas face à moi. Voilà mon premier tort de la journée car malheureusement, la loi de murphy s'activait immédiatement. Le SEUL moment où je regardais sur le coté, il faut qu'un passant ou une passante fasse de même et de ce fait, c'est l'impact. Le choc n'était pas le plus brutal du monde, personne ne tombe, il y  juste moi qui me stop net et une autre personne qui semble faire quelques pas en arrière. Hm ? Abaissant un peu la tête, je fixe la personne responsable de tout ça et me voilà face à une fille qui semble écrire en marchant.
Plait-il ? Qu'avait-elle dit comme ânerie celle-là ? Elle a pas les yeux bridés... Serait-ce une américaine ou autre ? Passant ce détail ridicule, je me contente de grogner en douceur avant de clairement lancer d'un air quelque peu agressif, sans trop l'être. Momo m'a bien appris qu'il fallait être " diplomate " avec les habitants. Mais là, pas possible... Fille ou pas, qu'importe, de toute façon, elle me tapera jamais cette naine.

" Pardon ? T'es sérieuses ? TU regardes pas où tu vas et JE devrais dire pardon ? C'est l'hôpital qui se fou de la charité là tu crois pas ?"

Agression verbale, regard direct dans les yeux, ton désagréable, tutoiement dès le départ... On peut dire que les cours de politesse de Momo paient énormément sur ce coup... Blague à part, je fixe la demoiselle assez petite face à moi, la regardant d'un air sévère qui démontre clairement des envies d'en découdre si seulement elle était un mec, je ne lâche guère son regard avant de simplement faire un pas en arrière.

" Pardon de ma part, c'est pas pour tout de suite, cependant... De ta part, j'attendrais le temps qu'il faudra miss..."

Trop vulgaire ? Je parle comme ça, car elle me semble presque du même âge que moi, de ce fait, cela ne serait pas aussi choquant que si je parlais à une personne plus âgée à moi n'est-ce pas ? Attendant une réaction explosive ou non, je restais là. Habillé de manière civile, il n'y avait que ma veste sur mon épaule qui démontrait mon lycée de provenance, cette dernière étant pliée à la vite et me servait à rien sur le coup, si ce n'est me faire " repérer " pour ceux qui voudrais savoir d'où je viens niveau établissement scolaire.

Croisant mes bras sur mon torse, je fusille la miss du regard. Pas question de baisser le regard ou partir la queue entre les jambes... Bien au contraire, elle va prendre des baffes si elle veut se battre car bizarrement, quand je la regarde, je me dit qu'elle serait capable de tenter de lever son genoux au bon endroit si vous voyez ce que je veux dire. De ce fait, je sert un poil plus mes jambes par crainte de prendre ce fameux coup déloyal.

Cette meuf semble sans gênes. Qu'est-ce qu'elle va faire hm ? Silencieusement, je me contente de la fixer en me demandant ce qu'elle va faire. Je m'imaginais deux cas en sachant très bien que le deuxième serait pas réel. Le premier cas se résume à simplement s'excuser et faire tête basse, tandis que le second cas lui, se contente de la faire se transformer en une furrie capable de me taper. Mais franchement, quand on regarde une telle fille, ne croyez vous pas qu'on dirais un chihuahua ? C'est l'image que j'en avais, une gentille petite fille qui ne ferais pas de mal à un mec comme moi. Après tout, si on compare notre taille et notre musculature, il n'y a pas photo... L'habit ne fait pas le moine et pourtant, je tombe dans le panneau comme un bleu. La regardant sourire comme une idiote, elle se penche non pas pour me donner une vue sur sa poitrine inexistante visuellement, mais juste pour rattraper son carnet et ses babioles. La regardant toujours avec cet air supérieur et impérial, j'attendais des excuses, mais sans plus attendre, elle me cracha à la gueule comme une malpropre. Merde !!!

Elle ose me dire ça à moi ? Sait-elle à qui elle s'adresse ? Je ne me juge pas comme étant LA figure à connaitre à Touhou, mais quand même, je fait deux - si ce n'est pas trois - têtes de plus qu'elle et elle se permet de rouspeter ? Regardant ma montre, je ne remarque pas son regard expert parcourir mon corps. Loin d'imaginer ses capacités d'analyse qui sont bien moindre que quand à demi-nu, je regarde l'heure avant de revenir à elle. Que faire hein ? Me tirer la queue entre les jambes ou bien être raisonnable et faire la paix ? Momoi-san alias Rondoudou serait présente, elle m'aurait déjà tiré ailleurs pour éviter que ça parte en sucette ou m'aurait fait la morale, mais là, il n'y a pas de membre de l'équipe, ou la coach sportive, alors à quoi bon ?

" Poliment ? Ok la naine... Mille excuse de marcher droit et regarder où je vais. Serait-il possible que bordel de zut TU t'excuses désormais, car TU marchais en écrivant je ne sais quoi dans ton carnet... "

Haussant les épaules, je me permis même un commentaire personnel.

" Sans doute un poéme à la con pour un chéris relevant plus du fantasme ou autre à tout les coups... "

Et oui, parler d'amour, de sexe et autres sujets dit " sensibles " ou " tabous ", c'est mon genre. Pitié qu'elle ne soit pas une pudique, sans quoi, elle regrettera bien vite d'avoir une bonne audition. Grognant de plus belle, je me demandais bien à qui j'avais à faire. Ainsi, par curiosité, trouvant qu'elle avait l'air jeune, quoi que peut être le même âge que moi à peu de choses près, je vins alors à m'exclamer.

" Encore une pisseuse de lycéenne qui se crois tout permis. T'es qui au juste ? Quel bahut ? Oh rassure toi, je vais pas te menacer et te dire que je t'attendrais à la sortie, mais ... pour savoir. "

Crachant ces paroles à la va-vite, je la fixais encore et toujours. Je ne devais pas m'énerver, sans quoi, Rondoudou va me tomber dessus. Elle a beau être douce, je ne devais pas la mettre elle en colère. Ainsi donc, posant une main sur ma nuque, je me massais doucement pour alors dire sur un ton las.

" T'as de la chance que ma coach me dise de pas m'énerver n'importe quand... "

Me reculant en douceur, je vins alors à grogner de plus belle.

" Tch... Plus c'est petit, plus c'est teigneux semble-t-il... Vous les japonais vous aimez pas lâcher le morceau hm ? N'est-ce pas ? "

La miss est très très chiante à ce que je vois. En effet, alors que bon nombre auraient déjà compris ce qu'il fallait faire, la miss elle se contente de continuer à ne rien dire. Son sourire me nargue selon moi et je n'ai qu'une envie : taper. Certes, cela ne se fait pas de taper une fille, mais là, elle a un air de deux airs qui ne me plait pas du tout. Bien au contraire même, il m'énerve autant qu'il m'intéresse, car mine de rien, aussi chiant soit-elle, elle est... étrangement intéressante. Bref, encore mon cerveau et mes attirances qui font des siennes.

Normalement, elle devrait réagir, mais elle ne le fait pas dans l'immédiat. Après un petit silence irritant selon moi, elle se décidait à l'ouvrir. Souriant en coin, j'hésitais à la traiter de poule mouiller, mes les insultes avaient été assez pour aujourd'hui. Ainsi donc, elle voulait jouer aux devinettes ? Elle, elle sait d'où je viens alors bon... Heureusement, son sac m'indiquait d'où elle venait et là, autant le dire, s'était une belle surprise : Seirin. Sans doute le lycée le plus en concurrence avec le notre, comme c'est amusant... A croire que le destin nous force à tous nous mettre en rivalité.

Amusé j'allais rire quand la belle commence à parler inutilement. Nos places ? Que voulait-elle dire par là hein ? Passant derrière moi, je la suivais du regard et là, PAF !!! Son coup faisait mouche et j'avais un mal de chien immédiat. Me pliant au sol à genoux, je reprenais mon souffle alors que je ne pouvais me redresser directement. Elle est sérieuse là ? Elle veut me briser le dos ou quoi ? Sale folle me disais-je. Fou de rage, je l'admire impuissant se jouer de moi en profitant de ma faiblesse.

" A...ttends..."

Respirant un grand coup, je me redresse et me masse brièvement le dos. Non mais elle est pas bien elle... Fronçant les sourcils, je la fixe avant de m'approcher l'air quelque peu mécontent. Quoi de plus normal au fond...

" Tu vas voir... Miss de Seirin."

La saisissant par le col, je n'ai aucun mal à la soulever, mais malheureusement pour moi, faire cela, lui donne une belle occasion de frapper dans le ventre. Les jambes on peut les croiser, cependant, on ne peux pas protéger fortement le ventre n'est-ce pas ? La secouant comme un prunier, me foutant des regards étranges comme si les gens voyaient un couple s'engueuler, je lui dit clairement le fond de ma pensée.

" Je vais te faire passer l'envie de me frapper moi. Ha... J'vous jure, c'est pas parce que vous perdez une fois contre nous... Enfin, comme toujours en faite, que vous avez le droit de frapper pour exprimer votre frustration... Tch. "

Après un moment à la secouer, priant l'avoir calmé, je me contente de la laisser dans les airs, sans la reposer. Immobile cette fois, je la fixe pour alors me demander ce qu'on fait maintenant.

" ... D'ailleurs... Tu t'intéresses au basket ? Ou tu es une de ces cruches qui s'occupe seulement de jouer les pompom girl hm ? "

Elle a pas la gueule d'une joueuse. Mais qui sait ce qui se passera quand j'apprendrais la vérité...

Sans doute la rencontre la plus explosive de l'histoire, ni moi ni elle ne voulions lâcher le morceau. Aussi bien elle que moi, nous ne semblions pas du genre soumis et qui sait où cela va nous mener... La soulevant sans trop de difficultés, je me mis à la fixer en attendant des dires, des excuses, qu'importe. Malheureusement, avant de parler, la belle semblait plus d'humeur à me boxer et elle me mit un coup sur la tête. Grrr... Si ça avait été un garçon, je lui aurais décroché un coup de boule puissant, pour sûr. Grognant sur le coup donc, je la fixais avec ces orbites de quasi tueur. Non mais merde, qui sommes nous à la fin ? Des étudiants ? Ou des personnes qui ne peuvent SCIENTIFIQUEMENT parlant ne pas être compatible ? Visiblement, c'est le cas.

" Oh vraiment ? "

Me taper où ça fait mal... Quelle blague. Bref, elle se mit à rire et moi sur le coup je haussais les épaules. Soit, si cela la fait rire d'être prise pour une pompom girl... Bref, alors que j'attendais en douce, voilà qu'elle semble se calmer et là, elle m'avoue ni une ni deux qu'en gros, ELLE est la coach de Seirin. Là s'était la goutte d'eau qui fait déborder le vase. La relâchant et la laissant tomber au sol via une chute de quelques centimètres qui n'étaient guère dangereux, je me mis à rire comme si on m'avais dit la blague de l'année. Qui l'aurais cru ? Elle ? Une coach ? Elle semble plus apte à secouer des pompom que coacher des gens à comment courir sur un terrain et gagner un match de basket. Puis avouons le... Niveau potentiel physique, elle n'a rien de captivant outre sa mentalité fortement pimenté avouons le.

Me calmant après avoir rigolé pendant une bonne demi dizaine de minutes, je séchais les larmes de joie qui coulaient de mes yeux. Quelle rigolote celle-là. Essayant de retrouver totalement mon calme pour ne pas rire entre chaque mots que j'allais dire, je respire un grand coup pour alors dire.

" Et ben dit donc... Il n'y a pas grand chose ici..." disais-je en pointant clairement son buste afin de désigner la poitrine. " Il n'y a pas à dire... Entre toi et Momo... C'est le jour et la nuit kr kr kr . "

Eclatant de plus belle, je rigolais de bon coeur. Non mais c'est vrai quoi. Autant un coach masculin, il captive la galerie car il n'y a rien à regarder, mais quand il s'agit d'une femme, il faut du charisme en plus d'être bien faite car avouons le... Une personne mignonne comme Momo, ça donne envie de faire des efforts alors que... ça !!! Bouhahahaha, laissez moi rire à en mourir s'il vous plait.
Insistant sur le point faible de la miss, ou du moins point faible supposé, je vins alors à dire.

" Tu sais, ils font des opérations pas chères et sans risques en Amérique. "

Continuant mes boutades, j'étais lancé comme pas deux. Un retour à la réalité était peut-être recommandé non ? Mais avant, autant enfoncer le clou dans son honneur de coach une ultime fois.

" Aaaaah mais je sais... Ils perdent parce qu'ils sont tous homo c'est ça ? Cela explique pourquoi ils acceptent une telle coach..."

De plus belle, je rigolais à m'en étouffer.