We are awesome ! [pv Takano Sakura & Kosuke Wakamatsu]

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We are awesome !

♪♫♪♫ Every memory of looking out the back door, I have a photo album spread out on my bedroom floor

L’air est frais et bon. Le parfum des fleurs me chatouille le nez et l’odeur apaisante de la verdure tout autour de moi me rend presque nostalgique. Mes pieds foulent le gravier du sentier, épousent chaque petite côte et chaque courbe sans mal. J’ai l’impression que si je ferme les paupières, je serai en mesure de faire le même parcours que je fais si souvent pour détendre. Me couper du monde, me ressourcer, me recentrer sur mes objectifs et ce que je veux atteindre dans la vie. Ce dont j’ai besoin, ce que je désir par-dessous tout, tous les baumes au cœur que je peux me permettre. Ce footing seule est magique sur moi; j’y vais à mon rythme, suivant souvent le beat de la musique qui sort de mon casque d’écoute blanc sur ma tête. Encore aujourd’hui, je ne fais pas d’exception. Je longe les arbres et les jeux pour enfants, les terrains de sport et les bancs, tout en laissant mon regard vaguer ici et là sur les inconnus venus prendre du bon temps sous ce soleil d’été. L’astre est quelques fois caché par d’épais nuages qui forment de gros cotons blanc neige, je peux facilement les apercevoir au travers des branches si je lève un peu les yeux.

La chanson tantôt rythmée laisse place à une mélodie beaucoup plus douce, presque silencieuse. Je choisis ce moment pour ralentir et marcher rapidement tout en ouvrant ma gourde d’eau et d’en boire quelques gorgées. Puis soudain, j’entends ce surnom qu’on me donne gentiment lorsque l’on me connaît plus que de vue, quand mon interlocuteur est un bon ami. Je m’arrête peu à peu et tourne la tête de gauche à droite, observant les alentours scrupuleusement pour discerner d’où provenait la voix féminine. Mes yeux marron se posent finalement sur une ancienne camarade de classe qui me fait signe de la main. Je la reconnais d’emblée, ayant partagé avec elle la scène des pompoms girls il y a quelque temps. Je la rejoins en trépignant, un sourire peint sur ma bouche. Je reconnais quelques personnes qui sont avec elle; apparemment, elle fait toujours partie d’une équipe d’un lycée car elle semble faire une chorégraphie. J’échange quelques banalités avec elle, des nouvelles de notre vie à chacune, quelques brides de notre passée partagés avec toute l’équipe.

- Taka, montre-leur ton enchaînement de grande roue à sauts !

Ohlala ! C’est qu’elle m’en demande ! Malgré un entraînement qui n’a plus eu lieu depuis longtemps, je sais pourtant que je suis encore qualifié pour cette prouesse. C’est donc avec le sourire que je m’exécute sous les exclamations et encouragements des gens. Une grande roue et hop, je change ma position en une demi-seconde pour finir le tout avec trois sauts avants bien alignés. Les bras au ciel, les pieds ancrés au sol et le corps droit, je ris. Mon petit numéro s’est arrêté juste devant le terrain de basketball et en ouvrant les yeux, je le vois. C’est la première silhouette sous mon regard animé et de la voir ici me fait sourire de toutes mes dents. Je fais un signe aux autres pour leur dire au revoir, puis accourt vers lui sans hésitation.

- Frangiiiin !

Trop contente de le voir, je lui saute au cou, peu importe ce qu’il fait. Je me laisse pendre à lui et ne me gêne aucunement de cette distance souvent inexistante entre nous. Après tout, Wakamatsu est le garçon qui me connaît certainement le mieux. Sous ses yeux et ceux de mon aîné, j’ai appris à dribbler, lancer et feinter petit à petit. Son jeu plus encadré que le street de nii-chan m’a toujours été d’une grande aide, comme à toutes les fois où il s’est proposé pour partager le terrain de basketball avec moi. Lentement, les années ont passées et il ne s’est jamais volatilisé. Nous avons toujours gardés ce lien d’amitié profond, sûrement plus encré pour moi. Aujourd’hui, il est une personne que je ne veux pas perdre. Une personne à qui je tiens énormément et à qui je me confis souvent. Wakamatsu est sans contredit mon frère de cœur et je ne peux rien lui cacher. Pas à lui.

- Qu’est-ce que tu fais ici ?

Toujours agrippée à lui, nous attirons certainement l’attention sur nous comme à toutes les fois où mon énergie est débordante.

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feat Sakura ♥

-Kosuke ! Tu pourrais aller chercher du pain pour ce midi ?!

Et voilà, ma mère venait de me crier pour la énième fois de la matinée. Pourquoi diable devais-je toujours aller chercher le pain quand il y en avait plus ? Réfléchis bien Kosuke … parce que tu étais seul à la maison avec ta mère tout simplement. Et que celle-ci allait partir travailler. Je soupirai donc, et lâcha à contre cœur ma manette de PS4. Je rangeai, par la suite, le disque dans sa boîte pensant que, décidément je ne terminerais jamais ce jeu.

Quelques bâillements s’échappèrent de ma bouche, alors que je descendais timidement les escaliers de la petite maisonnée. Ma mère me regarda en soupirant, et fila vite à son travail me laissant seul. L’argent sur la commode, je le pris, puis eut une idée (oui ça arrive que Kosuke Wakamatsu ait des idées ne vous en faites pas). Pourquoi ne pas en profiter pour aller faire quelques petits paniers au terrain de basket du coin ? Décidé, je partis dans le garage chercher mon ballon et enfila ma belle paire de pompes. Un sourire s’étira sur mon visage d’abruti de tous les jours alors que je refermais la porte d’entrée.

Les rues semblaient déjà bondées pour une heure aussi matinale. Voulant éviter d’oublier d’aller chercher ce foutu pain, j’entrai de ce fait dans une boulangerie. Ce n’était pas celle où nous avions tout le temps l’habitude d’aller, mais tant pis. Si ma mère n’était pas contente, elle n’avait qu’à y aller elle-même en rentrant du boulot non mais …

-B’jour ! 2 pains rond coupés s’il-vous-plait !

Ma bonne humeur fit sourire la jeune boulangère. Je lui rendis donc son sourire, paya et sortit avec ma marchandise. Par la suite, mes pas me guidèrent vers ce terrain. Terrain grâce auquel je pouvais m’entraîner en dehors des entraînements du lycée. Grâce à lui, mes performances s’étaient améliorées, si bien que mon capitaine l’avait remarqué et m’avait félicité pour cela.

Le ballon en main, je déposais la nourriture sur le banc ainsi que ma veste et partit m’échauffer. Je terminai plutôt rapidement mes dix tours de terrain habituels, et récupéra en faisant quelques abdos et étirements. Je voulais toujours mettre la barre plus haute, toujours faire plus que ce que je vais faire, toujours me surpasser. C’est d’ailleurs peut être grâce à ça, que je suis le pivot de Tôô de la première équipe d’aujourd’hui.

Enfin bref, alors que je faisais quelques lancers francs histoire de m’améliorer à ces derniers, j’entendis soudainement une voix familière m’appeler. Très familière même. Je n’eus même pas le besoin de me retourner pour confirmer que c’était elle. Takano Sakura. Ma sœur, ma moitié.

- Frangiiiin !

-Franginnneeee ! , m’écriais-je sans hésiter, en la voyant courir vers moi.

Mon cœur se mit à battre à cent à l’heure lorsqu’elle me sauta au cou. J’étais si heureux de la revoir ! Ces temps-ci avec mes examens qui approchaient et le Basketball au lycée, je m’étais retrouvé dans l’incapacité de voir ceux que j’aimais. Si bien, qu’elle, je ne l’avais pas vu depuis quelques semaines. Enfin vu … nous nous étions vu certes dans les couloirs mais très peu parlé. Après tout, je jonglais entre le gymnase et les salles de cours, alors pas facile de me choper.

-Ca alors Sakura ! Tu fais quoi ici de si bon matin ?! Moi j’ai juste fais une course pour ma mère, et j’ai voulu m’entraîner un peu avant le tournoi qui arrive à grands pas, m’étais-je exclamé avec un énorme sourire, lui dis-je précipitamment.

Ballon en main, je lâchai ce dernier pour la prendre correctement dans ses bras, et la serrer aussi fort que je pouvais. Je lui sortis dans un léger murmure à son oreille droite :

-Tu m’as manqué tu sais ?

Oui, parce que c’était la vérité. Sakura était la fille avec laquelle j’étais le plus proche. C’était ma moitié, une partie de ma vie. Je ne pouvais vivre sans elle, j’en étais certain. Les gens devaient, à présent, nous regarder bizarrement. Peut-être même nous considérer comme un couple tellement je la serrais contre moi. Mais ça, je m’en foutais royalement préférant continuer et fermant les yeux.

La journée commençait bien et je ne voulais nullement qu’elle se termine, préférant rester avec elle. Ah si seulement le temps pouvait s’arrêter …

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