Elle a le ciel dans les yeux | Mei ~

Ono Mei

Physique

Elle a le ciel et l’océan dans les yeux, de grands iris lagons dans lesquels on aime se perdre parfois. Mei à première vu est de ces filles que l’on qualifie de mignonnes, malgré qu’elle n’aime pas se sentir incluse dans ce genre de case. Un peu plus grande que la moyenne avec son mètre soixante-dix-sept, Mei a une silhouette svelte et souple due aux nombreux étirements qu’elle pratique matin et soir, la peau pâle en hivers et un brin bronzée l’été. Elle est jolie, Mei, avec son regard perdu et ses mèches brunes relevées en chignon, adorable lorsqu’elle implore silencieusement le monde de lui foutre la paix. Elle n’est pas du genre à beaucoup parler, et l’expression de son visage ne change pas souvent c’est vrai. Mais elle a cette façon de réchauffer les cœurs lorsqu’elle sourit, parce que c’est toujours tendre, toujours sincère. Et lorsque les mots parviennent finalement à glisser dans sa gorge pour s’échapper par sa bouche aux lèvres fines et rosées, on se dit qu’elle est vraiment gâtée. Une voix pas trop fluette, pas vraiment guillerette non plus, aux consonances ni trop graves ni trop aiguës.

Mei préfère les vêtements simples qui ne collent pas trop au corps, étant donné sa poitrine qui n’est pas très développée. Elle est de ces filles qui aiment rester naturelles, sans une goutte de maquillage, de celles qui préféreront un short et un t-shirt pas sophistiqués, ni trop chers, à tous ces trucs blingbling qui font la mode actuelle. Pas très compliquée, plus ou moins coloré, ça dépend des jours et des humeurs. Des rendez-vous aussi. Mei aime prendre soin d’elle, et si elle n’est pas du genre à s’attarder sur le regard d’autrui en temps normal, lors d’occasions particulières il se peut qu’elle se mette la pression. Et dans ces moments-là l’armoire, étrangement pleine à craquer, se vide toute seule et elle passe rarement moins de trois heures à choisir la tenue la mieux adaptée. En dehors de son uniforme et de sa tenue de sport, évidement.

Caractère

On a cette impression insistante qu’elle fuit les autres à tout va, qu’elle n’aime et n’approche personne. C’est assez étrange de la croiser lorsqu’on ne la connaît pas, parce qu’elle rase un peu les murs Mei, de façon à n’entrer en contact avec personne. Pas d’élèves, pas d’adultes, seulement elle sur son chemin, à jeter un coup œil furtif à droite puis à gauche avant d’emprunter un couloir ou d’entrer dans une pièce. C’est pas volontaire, pas calculé, Mei ne prend pas les gens de haut bien au contraire, c’est seulement qu’elle est un peu froussarde depuis qu’elle est au lycée. Un peu beaucoup en fait, beaucoup plus que lors de ses années de collège. Avant elle avait un rôle à jouer et quelque chose en quoi croire pour lui donner la force de ne pas partir en courant à la moindre personne croisée, aujourd’hui elle n’a plus rien et elle se perd souvent à regretter ses « vieilles années », comme elle les nomme si bien, dans un soupir las, seule dans un coin. Mei c’est la fille timide au fond de la classe, celle qui regarde avec une admiration sans borne les équipes de baskets se taper dessus avec un ballon, les matchs elle a toujours adoré ça. Rien de tel qu’une compétition pour lui redonner le sourire, rien ne vaut un rire franc de Kise et un coup bien placé de Kasamatsu pour lui remonter le moral. Le basket et ses joueurs sont un peu toute sa vie, c’est bien pour ça qu’elle n’a pas pu se résoudre à abandonner totalement, alors elle est devenue manager au lycée, en entrant à Kaijo.

Mei elle est adorable et intelligente, dans la moyenne en classe et de bons conseils sur le banc, au gymnase. Elle a perdu pas mal de confiance en elle depuis qu’elle est au lycée mais ne désespère pas d’un jour la retrouver ; elle ressort d’ailleurs, parfois. Caractère renfermé, à l’apparence froide et pourtant si douce, si frêle à l’intérieure. Elle a un cœur assez énorme pour une gamine de 17 ans, et cette façon adorable de bégayer puis de détourner les yeux au moindre compliment qu’on peut lui faire, sans pourtant rechigner à les distribuer. Il est facile de la mettre mal à l’aise, un peu moins de la mettre hors d’elle. Mei n’est plus vraiment impressionnée par toutes ces choses de la vie quotidienne, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, et en général elle ne répond pas lorsqu’on lui cherche des noises parce qu’elle part du principe que l’ignorance est une bonne solution dans ces moments-là, sans saisir que pas forcément. Parfois c’est plus dangereux. Parfois ça peut être gravissime oui, comme le jour où ce gars un peu trop frustré l’a poussée dans les escaliers en la traitant de tous les noms parce qu’elle ne lui avait pas répondu. Un dragueur insistant comme il y en avait des dizaines, elle avait l’habitude. Sauf qu’il lui a brisé son rêve bien plus rapidement que prévu et que c’est elle qu’elle n’a jamais pardonné, sa propre personne. Elle culpabilise beaucoup Mei, intériorise et tente de rester forte face aux autres, pour qu’on puisse compter sur elle.

Et ça fait mal de tout garder pour soi des fois, mais elle dit rien et pleure en silence la nuit, quelques fois.

Posée •• Réfléchie •• Bonne cuisinière •• Ne parle pas beaucoup en général •• Est capable de sourire, même si c’est rare (sauf avec les équipes de basket où c’est plus fréquent) •• Préfère s’occuper des autres que d’elle-même •• À pourtant un peu peur de ceux qu’elle ne connaît pas, inconsciemment •• Voudrait pouvoir rejouer au basket •• Sérieuse •• Sait faire la part des choses •• Sûre d’elle seulement lors des matchs –c’est assez étrange d’observer le changement d’ailleurs– •• Se documente pas mal sur tous les sujets •• Doute souvent de la sincérité des compliments en se faisant un tas de films inutiles avant de paniquer.. •• etc.

Il arrive qu’on la croise une console de jeux, ou un livre dans les mains aussi, pour faire passer le temps les jours où elle s’ennuie. Parce qu’elle aime bien ça aussi : Jouer c’est s’amuser et lire c’est s’évader, l’inverse également, alors elle ne pouvait pas rêver mieux pour s’occuper l’esprit. Enfin si, mais ça elle n’ose même pas y penser, parce qu’elle n’a pas encore trouvé mieux comme thérapie.

Histoire

C’est l’histoire d’une enfant au regard pétillant et à l’innocence attendrissante qui grandit, grandit pour devenir une jeune femme un peu perdue dans un monde qui tournait trop vite pour elle qui n’osait pas aller vers lui. Cette même enfant qui quelques années auparavant rencontrait pour la première fois ce qu’elle qualifiait comme étant l’amour de sa vie, aux USA, alors que son père photographe de renom couvrait un tournoi de street basket. Mei avait une dizaine d’années, et à cet instant précis, comprenait à quel point le monde était fait de choses merveilleuses.

Le basket en était une, parce que tous ceux qui y jouaient ce jour-là souriaient comme jamais.

Jamais elle n’aurait pensé qu’un jour dans sa courte vie déjà si bien remplie elle tomberait sur quelque chose comme ça. Déjà pas très bavarde et assez timide à l’époque, elle a eu envie d’essayer. Pour elle qui vivait tout près d’un lycée réputé pour ses équipes de basket, justement, il était tout naturel de s’y tenter. Parce que peut-être alors qu’un jour, lorsqu’elle serait en âge d’entrer à Kaijou qui constituait son quotidien depuis sa naissance, elle pourrait intégrer une équipe de renom et ainsi se faire une place, quelque part dans un monde un peu trop grand, pour s’ouvrir les portes d’un avenir réussi. Elle l’espérait, mais savait qu’avant les grands rêves il y avait les études à finir, à réussir surtout. Quelques temps après elle entra au collège, tirant un trait sur une enfance agréable, adorable et bénéfique pour sa personne dans le but de tourner la page et de continuer l’histoire. La joie était immense, le fut encore plus lorsqu’elle avait annoncé le soir à ses parents qu’elle était prise dans l’équipe de basket. Elles étaient probablement les meilleures années de sa vie, pleines de rires et de cris, d’encouragements et de pleurs aussi –parce qu’il en fallait, forcément ; celles où elle se sentit le mieux en tout cas. Malgré le fait qu’elle ne soit pas la plus expressive et extravertie qui soit. De bonnes notes en classe, de bonnes stats sur le terrain et quelques amies supporters qui avaient appris à la faire rire pour s’ouvrir au monde. Parfaitement intégrée à son équipe, Mei fut promue capitaine l’année d’après, au départ des Terminales qui avaient toutes confiance en ces capacités.

Je me souviens encore du match de l’équipe masculine contre Teiko lors de ma dernière année. Y avait cette équipe imbattable depuis quelques temps, avec des joueurs nommés « génération miracle ». Statistiquement nous n’avions aucune chance et pourtant les gars ont continué à lutter jusqu’à la fin, c’était un beau match malgré tout. Et pouvoir contempler ces joueurs si exceptionnels de mes propres yeux c’était… Jouissif, vraiment. Ce qui l’était moins ce fut le score final : ils nous avaient littéralement éclatés. 57 à 272, plus du quadruple de nos points, j’avoue ne pas y avoir vraiment cru au début. Ces gars étaient fabuleux, vraiment flippants mais fabuleux. Inhumains en quelques sortes, comme des modèles que j’avais décidé de suivre et de surpasser.

Mei, malgré sa force, a toujours eu un physique plus faible que les autres. Ça ne l’empêchait pas de se donner à fond dans sa pratique du basket, mais à trop tirer sur ses genoux, elle sentait qu’ils ne tiendraient plus longtemps. Les médecins lui avaient donné jusqu’à la fin du lycée avec une pratique modérée, et ça lui suffisait. Sur l’instant ça lui avait suffit parce qu’elle n’aurait jamais cru que ça puisse s’arrêter plus tôt. Brutalement. D’une simple chute dans les escaliers de la part d’un garçon trop sûr de lui, qui avait cru que le Monde et les filles devaient être à ses pieds. Il l’avait cherchée, lui faisait des avances depuis quelques semaines déjà, qu’elle refusait ou qu’elle ignorait parce que ce genre de chose ne l’intéressait pas. Il l’avait poussée dans un élan de colère et n’était pas venu la récupérer en bas des marches, la tête douloureuse et les jambes en miettes. Malgré tout à l’hôpital on lui avait dit qu’elle avait eu de la chance, que parce qu’elle avait inconsciemment sacrifié sa jambe gauche en y mettant tout son poids pour amortir sa chute elle s’était probablement sauvé la vie.

Sauf qu’elle ne pourrait plus jouer maintenant, alors qu’importe ? Il ne s’était pas excusé et ne l’avait plus jamais approchée.

C’est récent alors j’arrive pas à oublier ou à passer à autre chose. C’est compliqué… De me dire que je pourrais plus jamais faire de basket, de sport même, à cause de ça. Alors je sais pas quoi en penser, je préfère pas y penser du coup. J’ai décidé de rejoindre le club de basket du lycée Kaijou l’année d’après, en tant que manager parce que je pensais pouvoir être utile à quelqu’un comme ça.

Inutile de décrire la tête qu’elle a pu faire lorsqu’elle a constaté dès le premier la présence d’un membre de la génération miracle dans les rangs, si ? Elle avait le regard brillant d’admiration et le sourire aux lèvres, évidement. Une bonne raison de plus de s’être inscrite, elle ne le regrettait pas.

Validation

Commentaire(s)

Ono Mei a écrit:

Même si l'histoire est bof... J'aime pas les histoires ._.

J'aime ton histoire moi ! Et ta façon d'écrire ! Je suis sous le charme *__*
Tu m'appeler Ao'kun sans aucun problème ♥

Bref, je ne vais pas m'étaler en éloges, même si je pourrais le faire xD
Le perso est bien élaboré, je suis tristoune pour son genou et sa carrière D: Et si tu veux je vais le taper le sale petit c*n qui t'as poussé ! >.<

Ta façon d'écrire est juste hyper fluide, j'ai tout lu d'une traite, sans m'ennuyer et sans difficulté.

En fait c'est parfait ♥

Donc sans perdre de temps, je te valide jeune demoiselle ♥
En espérant te croiser sur la cb ou en rp =)