Sâto Hikari - Le vent se lève ! [Prédéfini]

Sâto Hikari

Physique

L’entraînement terminé, Hikari pénétra dans les vestiaires à la suite de ses coéquipières. Du haut de ses un mètres soixante-huit, elle était loin d’être la plus grande de l’équipe. De taille moyenne, quelques centimètres de moins et elle n’était pas certaine qu’elle aurait pu être acceptée dans une équipe de basket. Elle remerciait donc son père pour ces quelques centimètres qu’il lui avait fait gagner.  Puis, alors que certaines prenaient la direction des douches, Hikari passa devant un grand miroir pour rejoindre son casier. Ses longs cheveux bruns étaient attachés en queue de cheval et une frange retenue par des barrettes venait masque son front. Tandis qu’elle avançait d’un pas décidé, ses cheveux se balançaient de gauche à droite.  Son visage rougi par l’effort dû à l’entraînement, elle passa une serviette sur ses joues qui reprirent leur couleur habituelle. Sans être vraiment pâle, la peau de la meneuse était d’un mâte clair. Elle sentit une goutte de sueur couler le long de son petit nez et s’hâta d’interrompre sa chute d’un coup désinvolte de la main. Ses yeux d’un noir profond se tournèrent vers son casier qu’elle s’empressa alors d’ouvrir.

Hikari avait beau pratiquer le basket intensivement, il est vrai que ce n’était pas évident à l’œil nu. Longiligne, elle n’était pas particulièrement musclée. Du moins pas tel qu’on se le représente avec des muscles apparents et disproportionnés. Non, comme bon nombre de ses camarades, ses muscles, fins et secs, semblaient se forger avec les années pour lui donner une silhouette déliée sans déformer pour autant sa physionomie initiale. Elle tendit alors ses longs bras fins pour attraper ses affaires de toilette et se baissa pour prendre ses vêtements. Hikari était une sportive dans l’âme, mais elle était plutôt coquette aussi. Vous ne la verrez certainement pas porter du rose et des bijoux en forme de cœur ou brillants, mais elle prend soin de son apparence. Elle aime porter des couleurs vives et chaleureuses et collectionne les bracelets. Pas question non plus pour elle de couper ses cheveux au dessus des épaules et encore moins de se ronger les ongles. Elle porte ces derniers courts mais toujours bien limés et recouverts d’un vernis rose pâle. Ses mains sont fines et ses doigts longs et fins. Mais ses paumes, quant à elles, sont râpeuses et abimées à force de jouer.
Sur sa main gauche, une petite marque de brûle qu’elle s’est faite un jour en sortant un gâteau du four ressort. Elle la regarda un instant. Cette cicatrice allait de pair avec ses bleus. Sa peau marquait très vite et elle sortait rarement d’un entraînement ou d’un match sans en avoir un nouveau. Elle se dit que cela lui donnait un petit côté aventureux, telle une blessure de guerre ; puis détourna le regard en souriant à cette idée.

Le pendentif représentant un ballon de basket au dos duquel était gravé son nom et celui de l’équipe pendait à son cou au bout d’une petite chaine argentée. Elle l’ôta et le rangea dans son sac de cours. Puis, tout en commençant à discuter avec une de ses camarades, elle enleva ses chaussures. Assise sur le banc du vestiaire, elle riait tout en délassant ses précieuses baskets. Hikari avait de tous petits pieds. Vraiment petits. A telle point qu’elle était parfois obligée de se chausser chez les enfants. Pour rire, elle se disait qu’elle avait eu assez de chance pour être suffisamment grande pour jouer au basket mais que, en contrepartie, ses pieds avaient arrêté de grandir rapidement. Un peu comme ses dents. En effet, ses dents paraissent artificiellement droites et alignées mais petites. Ce qui a le don de lui donner un sourire enfantin. Surtout qu’elle sourit beaucoup. Ce qu’elle faisait en cet instant d’ailleurs. Mais, déjà, se fut à son tour de prendre la direction des douches.
Impatiente de se débarrasser de la sueur et de la poussière qui la recouvraient de la tête aux pieds, elle referma son casier et s’éloigna d’un pas cette fois plus lent. Ses muscles endoloris par l’entraînement, chaque pas semblait lui demander un effort surhumain et elle ne rêvait plus que d’une chose : dormir. Telle un zombie, elle se traîna jusqu’à une cabine. Les cernes qui s’étaient formées sous ses yeux lui donnaient un air hagard et, pourtant, la  fatigue n’arrivait néanmoins pas à la départir de son éternelle bonne humeur.

Caractère

Profitant des bienfaits de l’eau qui coulait en venant se répandre sur le carrelage à ses pieds, Hikari continuait à parler avec sa voisine de cabine. Des éclats de rire raisonnaient dans les petits vestiaires et la meneuse procédait à sa toilette mécaniquement avec un rituel bien précis dû à l’habitude. Elle savait que d’autres jeunes basketteuses attendaient leur tour et prenait donc soin de se dépêcher. C’était une qualité d’Hikari, mais peut-être aussi une faiblesse d’une certaine façon. Elle se souciait toujours des autres et prêtait attention autours d’elle. Altruiste et dotée d’une forte empathie, elle aurait parfois aimé être plus égocentrique. Ce serait certainement moins fatiguant car remarquer chaque détail, chaque mécontentement l’obligeait à adapter son comportement, parfois même à l’encontre de ses envies. Mais, il faut dire qu’elle a une vision très poussée et peut-être idéaliste de la vie. Croyant en chacun, elle s’insurge contre l’injustice et la méchanceté. Un trait de caractère qui l’a poussé à vouloir défendre des personnes injustement moquées, par exemple. Tel que se fût le cas pour son amie Kim. Pourtant, elle est aussi en cela insouciante. C’est peut-être ce qui fait que, aujourd’hui, c’est au tour de son amie Kim de la protéger des autres. Par souci de justice ou d’équité,  Hikari se lance au secours des autres sans prendre le temps d’apprécier ses adversaires. Or, parfois elle peut ne pas faire le poids.

La faute à sa vision du monde. Elle pense que l’homme est un être bon et préfère voir les choses en blanc, chassant le noir de sa manière de penser et n’envisageant pas le gris, qui serait pourtant préférable parfois. Non loin d’être naïve, Hikari est une grande optimiste.  Un optimisme dû à son dynamisme et sa curiosité. Avant d’être douée en basket, Hikari est une bonne élève qui s’intéresse à tout un tas de chose. Elle est assez intelligente, parfois même un peu orgueilleuse sur ce point. En revanche, on peut dire qu’elle fait preuve de beaucoup de diplomatie. Elle déteste les conflits et aime que tout soit en ordre et clairement réglé. Elle est franche et préfèrera parler plutôt que d’user de la force. Parfois, elle se dit que c'est l’une des raisons pour lesquelles Kim lui laisse les tâches administratives pour les matchs. Il faut dire que c’est cette qualité lui a aussi permis de sortir son amie de plusieurs situations dangereuses. Ce qu’elle fait sans hésiter et sans se poser la moindre question.

Hikari est une personne amicale et sociable, mais elle ne s’attache pas sincèrement aux autres sans un certain temps d’adaptation et cela lui prend du temps pour accorder véritablement sa confiance. Ainsi, elle n’a qu’une seule véritable grande amie qui est Kim. Bien que plus discrètement, elle continue à veiller sur elle et leur complicité n’a fait que s’accroître avec le temps. C’est pourquoi elles forment un véritable duo de choc sur un terrain de basket, se comprenant sans avoir besoin de se parler.  Mais ses autres coéquipières comptent aussi beaucoup pour elle. Hikari considère vraiment leur équipe comme une seconde famille et est fière de faire partie de leurs rangs. C’est aussi ce qui lui donne sa force, car sa plus grande qualité est sa patience. Réfléchie et courageuse, elle peut supporter n’importe quelle situation. Indifférente à la pression, elle considère cela comme un défi et a des nerfs d’acier. Enfin… A moins de ne pas la confronter à ses phobies. Un secret partagé qu’avec de rares personnes mais Hikari, en plus d’avoir le vertige, a affreusement peur du noir. Peut-être est-ce une illustration de son entêtement à voir la vie uniquement en blanc ?  

Histoire

Enveloppée d’une douce odeur de savon, Hikari libéra la cabine de douche qu’elle avait occupé pendant les dix dernières minutes pour retourner à la partie centrale des vestiaires. Si la fatigue ne se faisait pas de plus en plus grande, elle aurait rechigné à quitter ce lieu qu’elle affectionnait tant. Elle se sentait toujours pleine d’énergie en sortant d’un entraînement mais ressentait aussi en certain déchirement à l’idée de quitter le terrain. Terrain sur lequel elle était entrée quelques années plus tôt...


Hikari n’est pas fille de basketteurs, ni même de sportifs. Loin de là. Sa mère est une professeur de géologie à l’Université et son père un libraire. Ils étaient tous deux étrangers au basket, sport dans lequel les équipes japonaises avaient encore du mal à percer. Petite, Hikari avait toujours rêvé de devenir médecin et puis, un jour, elle était tombée sur un match à la télévision. Dire qu’elle avait été fascinée  ne serait pas exagérer. Le noël suivant, elle avait demandé un ballon de basket comme cadeau. Ses parents, croyant à une plaisanterie, ne lui avaient pas offert un tel cadeau. Ils comprirent qu’il ne s’agissait pas d’une blague en voyant la fillette se mettre à pleurer. Ce qui était plutôt rare car elle ne pleurait jamais. Jamais. Les caprices étaient jusqu’alors étrangers à la jeune Hikari et elle eut finalement son précieux ballon quelques mois plus tard, à son anniversaire. Elle s’entraînait à dribler, attendant impatiemment de pouvoir un jour intégrer une vraie équipe.


Ses jouets d’apprentie docteur furent remplacés par un panier. Panier qui prônait dans le jardin et attira pendant un temps la curiosité des voisins. La famille Sâto n’avait pas de garçons mais seulement deux filles, Izaya et Hikari, et la santé fragile du père ne le laissait pas envisager de pratiquer un tel sport. Pourquoi donc avaient-ils cet objet ? Rapidement, Hikari se vit alors attribuer l’image du garçon manqué, ce qu’elle n’était aucunement. En réponse à cela, elle soigna son apparence et affirma sa coquetterie. Il était temps que les visions changent. Des filles pouvaient jouer au basket sans être des bucherons. Sa mère ne s’opposa jamais à sa passion mais cela semblait contrarier son père. Il pensait que cela passerait avec le temps ; avec l’arrivée d’Hikari au collègue notamment. Mais il n’en fut rien.


Bonne élève, Hikari ne manqua pourtant pas de postuler dans l’équipe de basket féminine dès son entrée au collègue. Elle fut admise de justesse et, loin d’attribuer cette réussite à ses compétences, remercia le destin. Ce qui la conduit également à rencontrer sa meilleure amie, Kim, en l’initiant à ce sport. En plus du basket, Hikari prenait part au conseil des délégués et des représentants des élèves.
Quand elle rencontra Kim, cette dernière faisait l’objet de beaucoup de moqueries de la part des autres filles et, quitte à s’attirer les foudres de certaines camarades, elle décida de soutenir l’autre jeune fille dont elle ne voyait pas en quoi les origines et la couleur de peau et de cheveux posaient problème. Ensemble, elles jouèrent au sein de l’équipe de basket et devinrent titulaires au début de la seconde année, ce dont Hikari fut très fière et, sans s’en rendre compte, commença à ne plus envisager la pratique du basket sans sa camarade. Néanmoins, les moqueries à l’encontre de Kim ne cessèrent pas et elle dut les subir pendant une bonne partie du collège.  Railleries que l’énergie d’Hikari ne suffisait pas à éradiquer complètement.


Participant à des tournois intercollèges, il y avait une forte pression mais Hikari, malgré son jeune âge, savait déjà y résister. C’était sa force. La santé de son père déclinait et elle trouvait dans le basket son défouloir. Parfois, néanmoins, elle doutait. Elle voulait qu’il soit fier. Mais il ne l’était pas.  Or, elle ne se sentait pas capable de renoncer à sa passion pour répondre aux attentes de son père. Elle avait conscience qu’il avait vu sa petite fille être métamorphosée par la découverte du basket mais Hikari se sentait, quant à elle, plus forte depuis ce jour. Elle avait l’impression d’avoir trouvé sa place et sa bonne humeur et ses sourires lui permirent de cacher à son entourage ses hésitations.
Malgré sa santé fragile, son père ne voulait pas renoncer à sa boutique et Hikari commença à consacrer une bonne partie de son temps libre dans la librairie pour l'aider. Ce qui se reporta sur son jeu et inquiéta ses entraîneurs. La fin du collègue approchait, il lui faudrait un bon dossier pour intégrer une équipe de basket au lycée. Puisant dans ses forces, elle cumula alors études, entraînements et travail à la librairie. En quelques mois seulement, elle gagna en maturité.


Finalement, elle fit son entrée au lycée et, plus précisément, à Kirisaki Daiichi. Ce lycée avait une très mauvaise réputation concernant ses équipes de basket mais de nombreux facteurs tels que la distance jouait en faveur de l’inscription d’Hikari dans ce dernier. Elle s’était rassurée en se disant qu’elle serait avec Kim. Mais, un autre point caractérisait ce lycée : l’entrée dans l’équipe de basket était soumise à un petit test, à un bizutage. Hikari fut néanmoins admise de justesse dans l’équipe avec Kim. Kim jouant en tant que pivot et Hikari meneuse. Contrairement à l’équipe masculine, les filles avaient une entraîneuse qui dut subir leur manque de discipline et leur prise d’initiative en matière de tactique. Hikari respectait son entraîneuse mais elle avait aussi envie que leur équipe vole de ses propres ailes. Ce qui finit par arriver quand Kim fut promue au poste de capitaine. Hikari l’assista pour ce qui était du programme d’entraînement, notamment, et elle eut alors véritablement l’impression de faire partie d’une équipe. Pourtant, à chaque match, elle continuait à scruter les gradins, désespérant d’y voir un jour son père.


Revenant à la réalité,  c’est sur cette pensée qu’Hikari rangea ses affaires et remit son collier. Elle se rassura en se disant que, au moins, sa mère était heureuse et que sa sœur suffirait peut-être à rendre fière leur père. De toute façon, ils n’avaient jamais été proches. Fermant son casier pour la dernière fois ce jour-là, la meneuse forma un sourire sur ses lèvres avant de se retourner vers la camarade qui l’attendait pour sortir. Demain, une autre journée palpitante l’attendrait.

Validation

Commentaire(s)

J'ai donc vu le tout avec Kim Elle ne poste pas sur ta fiche, mais elle te dit quand même que tu as fait une très belle appropriation du personnage et que tes modifications ne la dérangent aucunement. Tu as su mettre ta petite touche personnelle à ta joueuse, ce qui nous donne droit à une magnifique meneuse dans l'équipe de Kirisaki ! Bref, tu sais ce que je pense de ta plume, de ton style, donc je n'ai plus rien à dire que : bon RP parmi nous et amuse-toi bien !